Will you always be there for me ?

J Je suis très impulsive, je l'ai toujours été. Et ce soir, je me suis laissée aller. J'ai explosé d'un coup, avouant tout à Aaron une bonne fois pour toute. J'en avais marre de tous ces secrets, de toutes ces histoires, ces cachotteries. Je n'en pouvais plus. Cela me fatiguait et me rendait la vie de plus en plus dure. C'est à cause de tout cela à la base si on se retrouve maintenant dans cette situation. C'est aussi à cause de cela que j'ai failli - là tout de suite perdre Aaron pour toujours. Le fait de remarquer le ton de sa voix qui avait changé, son regard qui fuyait le mien et la colère qui montait en lui ; tout cela m'avait alarmée. J'avais donc explosé d'un coup tentant le tout pour le tout. Il fallait avouer aussi que l'alcool m'avait beaucoup aidé. Je n'aurais sûrement pas agi de la sorte si j'avais été sobre. Criant de toutes mes forces, je fus surprise suite à la réaction de Aaron. Je m'attendais à ce qu'il quitte l'appartement, à ce qu'il m'abandonne. Il caressa mes cheveux, lentement et mon coeur s'arrêta de battre au moment ou il afficha un sourire tendre. J’ai pas besoin de coucher avec toi tu sais… Si tu ne te sentais pas prête, tu n’aurais pas du commencer comme tu l’as fait pour t’arrêter en plein milieu… J’ai pas envie que ta première fois soit quelque chose de fait à la va-vite sous l’effet d’un certain alcool et d’une soudaine envie de se prouver qu’on peut le faire. Non, je ne me forçais pas du tout, bien au contraire. J'avoue que grâce à cette quantité d'alcool j'avais pu me débarrasser de ma timidité, ma pudeur ainsi que ma raison. Mais tout cela ne voulait en aucun cas dire que je me forçais ou voulais prouver quelque chose à Aaron ou à moi même. Je sais. Je suis prête et d'ailleurs je ne peux imaginer ma première fois avec quelqu'un d'autre que toi. Il déposa un baiser sur mon front, me prit la main pour m'emmener au lit. Je me laissai faire, m'asseyant sur ses genoux. J'étais épuisée mais heureuse. Heureuse qu'il soit resté, qu'il ait choisi de rester avec moi. Il me demanda alors si j'étais sûre de mon choix. Bien que ce soit idiot, ça me vexa. Pour moi c'était évident. Cette question ne devrait pas attendre de réponse. Bien sûr que je l'étais. Je n'avais jamais été sûre de quelque chose, à ce point. Pour moi, plus rien ne comptait sauf Aaron. Je le voulais lui, je voulais qu'on soit enfin ensemble. Je méritais d'être heureuse à la fin, de pouvoir l'avoir rien que pour moi, de ne pas devoir cacher mes sentiments, mes envies et pouvoir enfin céder à la tentation. Oui bien que le fait de résister ait son charme, à la longue ça vous fatigue. Vous vous en lassez. Les jeux c'est marrant, c'est amusant mais enfin de compte le soir vous vous retrouvez tout seul, abandonné. Et après tout c'est ça qui compte le plus, le fait qu'il y ait des gens qui pensent à vous; qui s'inquiètent si jamais vous ne répondez pas au téléphone; qui attendent impatiemment votre retour à la maison pour vous embrasser, vous enlacer, s'endormir dans vos bras. Moi je voulais tout ça et je ne pouvais imaginer quelqu'un d'autre qu'Aaron occupant cette place. Tu es quelqu'un de bien, pour moi. C'est tout ce qui m'importait. Je collais mes lèvres contre les siennes - en guise de réponse à sa question. J'étais heureuse, épanouie et plus rien au monde ne pouvait gâcher cela...

hj: N'importe quoi.

code by biscotte

Le désir est inextinguible. On ne peut l'apaiser, l'arrêter, le détruire. Il est si violent, captivant que l'on se retrouve rapidement emprisonné, derrière ses barreaux. On ne peut résister et on cède donc à la tentation, on s'abandonne aux plaisirs de la chair, de ce qu'elle offre; à ces délicieuses sensations, à ces désirs qui montent et descendent, à cette douleur qui se tatoue violemment au creux de l'estomac. On se retrouve faible, affamé face à nos désirs pressants. On attend alors impatiemment les baisers profonds, les étreintes enflammées.
On dit que le désir d'une femme est un feu qui dévore alors que le désir d'une pure, d'une vierge est cent fois pire encore. Je ne peux qu'être d'accord. Aaron était tout simplement l'objet de mes désirs les plus profonds, les plus pressants. On avait résisté à la tentation depuis des années; essayant de calmer, de tuer notre désir par le poison de la raison. Mais un vrai désir, une vraie passion ne peut être calmée ou cachée. Et cette soirée en était la preuve vivante. J'étais prête. Oui, je le sentais je pouvais le savoir sans même prendre la peine d'analyser le battement de mon coeur, ma respiration haletante. Il comprit. On n'avait guère besoin de paroles. Le silence régnant à présent sur la chambre, ne nous gênait pas. Je collai mes lèvres contre les siennes et il prolongea notre baiser passionné, m'allongeant sur le lit avec douceur. Abandonnée dans le lit, écrasant les draps, j'étais entièrement à lui. Il se glissa entre mes cuisses ne quittant toujours pas mes lèvres. Ses mains qui remontaient le long de mes hanches firent accélérer mon souffle - gémissant sous ma peau. Je frissonnai de plaisir. J'avais perdu toute notion de temps, d'espace. Plus rien n'existait hormis lui et moi. Mes mains caressaient son dos musclé lentement, profitant au maximum de chaque sensation, de tout bout de chair palpitant. Ma timidité, ma pudeur; tout s'était envolé en un instant. La gêne n'avait pas lieu d'être dans un tel moment de plaisir, de fusion. Je m'abandonnai à lui, m'abandonnai à nos désirs qu'on avait tenté de dissimuler, de manier mais en vain. Je fus transportée dans un tourbillon de plaisir, dans un autre monde parallèle au notre. J'avais attendu ce moment depuis toujours. Je le vivais dans mes rêves, dans ma tête : lieu secret ou je pouvais me comporter comme bon me semblait, ou je pouvais être à l'aise sans crainte que quelqu'un me surprenne. Je pouvais profiter de chaque baiser, chaque caresse amoureuse la transformant en un désir inspiré. Je pouvais rêver de nous, toi et moi Aaron : nos doigts entrelacés, nos lèvres collées donnant lieu à un baiser langoureux, nos corps palpitant de désir, se mêlant, formant un seul corps. Je rêvais de toi, de tes baisers, de notre étreinte; des sensations que toi seul pouvait me procurer.
J'attendais que tu me libères - toi l'homme troublant, toi mon héros - que tu libères mon corps possédé par mes désirs pressants. Je n'aurais cependant jamais cru que mon rêve, mon monde parallèle s'unirait à la réalité. Je n'aurais jamais cru que ce moment tant attendu ce serait réalisé. Le sweat-shit que je portais me collais à la peau et le frottement - douloureux - du tissu me procura une douce brûlure. Manquant de souffle, j'écartais doucement mes lèvres de celle d'Aaron pour l'embrasser un peu partout dans le visage. Aaron... Murmurai-je doucement. Ma bouche fit le tour de son visage lui volant des baisers brefs et rapides sur son front, ses yeux, son nez, ses joues n'abandonnant aucun bout de chair. Je laissai échapper un petit rire enfantin qui brisa le silence. Mon coeur battant de plus en plus fort était prêt à s'arracher de ma poitrine. Le soleil dardait ses rayons monotones, il venait à peine de se lever. La nuit était passée tellement vite. Les rayons lumineux traversaient les vitres, les transperçant. Je n'y prêtai pas attention. Plus rien n'existait, plus rien n'avait d'importance à ce moment sauf lui et moi. Oui saut nous deux Aaron, tous les deux dans une étreinte fusionnelle, charnelle qu'on avait attendu depuis toujours...

Je ne devrai pas m'abandonner à lui ainsi. Je le sais. Mais je ne peux me contrôler. Je devrai peut être ralentir les choses ? Essayer de discuter avec lui ? M'assurer qu'il m'avait réellement choisi ? Non. Je me reconnaissais plus. Ma raison avait disparu d'un coup -au placard laissant place à mes hormones, mes instincts qui me guidaient à présent. J'étais bien trop heureuse, excitée pour pouvoir penser à autre chose. Mais qu'est-ce qui te prend ? Qui es-tu ? Je reportai mon attention sur Aaron faisant taire ces questions bien trop inutiles et énervantes. Je lui appartiens. En même temps je lui ai toujours appartenu, n'est-ce pas ? Douce ironie. Une partie de moi ne cesse de se poser des questions alors que j'ai toujours rêvé de ce moment, de me trouver à cette place. Je venais de changer, de découvrir à l'instant une autre facette de ma personnalité. Je ne me reconnaissais plus certes mais bizarrement cette attitude me convenait parfaitement. Ses doigts parcoururent une nouvelle fois ma taille et je me mordis les lèvres quittant ma rêverie doucement.Je croisai son regard, il s'accrocha au mien. Il me désirait tellement, je pouvais le voir dans ses yeux. Une chaleur s'empara de mon corps, soudainement. Ma bouche se fit baladeuse. Je mordillai à nouveau la lèvre inférieure de Aaron. Il enleva doucement mon haut et je sentis son souffle haletant parcourir lentement ma peau frémissante. Il me détaillai. Il prenait son temps à examiner chaque centimètre de ma peau, à le découvrir. Je n'étais pas du tout gênée, bien au contraire. Je passai mes mains au tour de son cou pour caresser ensuite son dos, le plus lentement possible.
J'étais heureuse, épanouie pour une fois. Oui pour une fois je pouvais faire absolument ce que je voulais. Pour une fois je pouvais t'avoir rien que pour moi, Aaron. Je pouvais profiter de chaque instant, chaque toucher sans remords ni regrets. Je ne pensais à absolument rien hormis lui et moi. Zooey - son visage avait complètement déserté mon esprit, ma mémoire. Pour moi, à cet instant plus rien ne comptait. On était tous les deux, cédant enfin à la tentation, goûtant enfin à ce fruit donc le goût amer nous avait empoisonné la vie durant des années. Oui Aaron - mon bien aimé , à partir de cet instant tout allait changer. Mais je n'avais pas peur. Non pour une fois, je me sentais courageuse, brave capable de tout affronter à tes côtés. Je le savais, je le sentais. Tu allais faire de moi la femme la plus heureuse, la plus comblée. Tes lèvres se pressaient de plus en plus contre les miennes. Je devenais avide, tremblante de désir. J'en voulais plus. Rapidement, j'inversai les rôles me retrouvant à califourchon sur lui. Je lâchai à nouveau un rire enfantin fière de ce que je venais d'accomplir. Lentement et prenant mon temps je redessinai de mes lèvres le contour des siennes tout en déposant ensuite des baisers papillons dans son cou. Mes petits doigts s'aventurent sur son torse effleurant chaque parcelle de sa peau. Je gémis. Un gémissement sensuel et contenu avec peine. Je baissai à nouveau la tête, écrasant ses lèvres,ne voulant plus jamais les quitter.

hj: Vraiment désolée pour cette réponse pitoyable. Je ne suis pas chez moi c'est pour ça.

Non je n'agis pas du tout suite à l'alcool. Bien évidemment, il facilite bien les choses mais je suis parfaitement consciente de ce que je fais et bizarrement je l'assume. Je ne peux imaginer offrir ma première fois à quelqu'un d'autre que Aaron. Certes c'est une décision bien importante qui va tout changer - du moins pour moi. Me conserver est un choix que j'avais pris depuis longtemps. Ne pas coucher à droite et à gauche et faire plutôt ça par amour, voila ce que je voulais. Et aujourd'hui je le fais par amour. Je suis amoureuse de Aaron c'est un fait, une vérité générale et ce serait vraiment une perte de temps que de remettre cela en question. D'ailleurs je crois que je l'ai toujours été, je n'ai juste pas eu le courage de l'admettre ou bien je voulais dompter mes sentiments, les cacher, les noyer au fin fond pour pas qu'ils causent des problèmes et foutent en l'air ma relation avec Aaron et Zooey. Zooey Son prénom raisonne dans ma tête et je ferme les yeux machinalement essayer de le faire disparaître. Je n'ai pas du tout pensé à elle depuis le détournement de situation, depuis que Aaron m'a clairement fait comprendre qu'il me voulait, me choisissait moi et personne d'autre. Non je ne ressens absolument rien, pas de remords, ni de regrets. Je suis indifférente. Je ne me reconnais plus. Pour ma défense, je dirai qu'à un moment pareil ce serait inhumain que de penser à quelque chose de triste. N'est-ce pas ? Pourtant, je suis sûre et certaine que le lendemain ou peut être deux jours après voir même une semaine, je commencerai à culpabiliser, je serai obligée de faire face à ce problème, ce dilemme et choisir une bonne fois pour toute ma position face à cela. Mais pour l'instant, concentrons nous sur nous : oui nous : toi et moi Aaron. Comme une imbécile heureuse, j'affiche un large sourire en pensant à nous. Enfin, il y a un "nous". J'ai pu enfin t'avoir Aaron, rien que pour moi. Dire que je rêvais de cela depuis toujours. Est-ce un rêve ? Ça m'étonnerait. C'est tellement réel, tellement beau. Je ne pense pas que mon imagination ait tant évolué. Cependant, même si ça l'est j'espère que je ne me réveillerai jamais. Je ne veux pas qu'on se sépare. Non. Je ne laisserai plus rien nous séparer. Je reporte mon attention sur Aaron. Ce dernier écrase ses lèvres contre les miennes. Ses vêtements sont retirés rapidement et je caresse du bout de mes doigts son corps à présent nu devant moi. Je sens la chaleur qui s'est emparé de mon corps monter encore plus. Je croise son regard et je sais qu'il me désire. Dis-moi quand tu te sens prête à aller plus loin. Il veut plus et moi aussi d'ailleurs. Je le veux lui. Je me redresse. Et là je compris que j'étais prête. Je l'ai toujours été à vrai dire tant que c'est avec lui et personne d'autre. Je suis prête. Je suis prête Aaron et je sais que ce matin - tandis que les rayons du soleil nous éclairent la peau - je me sens devenir femme. Je sais que tu feras de moi la personne la plus comblée et heureuse. Je plonge mon regard dans le sien. Le silence. On n'a guère besoin de parler à un moment aussi intime. Il vit dans mon regard ma réponse. Je sens ma respiration s'accélérer alors que ses doigts s'aventurent sur les derniers tissus qui couvrent mon corps.

Je t'aime. Le temps se figea. Je fus tout de suite projetée dans une autre dimension. Le fait de penser qu'il était amoureux de moi, cette sensation si agréable, cette joie immesurable n'était absolument rien comparé à maintenant. Il venait de le dire. Il venait de me dire qu'il m'aimait. C'était une affirmation à présent et il n'y avait donc plus de doute ou de questions. J'étais heureuse, ravie, comblée. Je sentis une chaleur monter en moi à nouveau mais bien plus différente que la chaleur du désir et de la passion. Celle ci était beaucoup plus douce, tendre. Je t'aime. Il le savait déjà mais j'avais besoin de le lui dire à haute voix, de l'entendre moi- même. Oui Aaron oui je t'aime, je t'ai toujours aimé. Mon regard s'accroche au sien et je frémis. Je tendai alors le visage cherchant de mes lèvres les siennes pour qu'elles se rejoignent en une communion parfaite. Notre baiser se fit plus langoureux, amoureux. J'étais prête et heureuse de perdre ma virginité avec lui et cela n'avait absolument rien à voir avec sa déclaration soudaine. J'avais déjà fait mon choix bien avant. Non que je sois pressée ou voulant prouver quelque chose, c'est juste que je ne pouvais m'imaginer vivre une telle expérience émotionnelle et charnelle à la fois avec quelqu'un d'autre que Aaron. Avec habilité et douceur, il retira le dernier tissu qui recouvrait ma peau. Je me retrouvai totalement nue devant lui. Je n'étais pas gênée, bien au contraire. Je l'admirai détailler et examiner chaque parcelle de ma peau. Il était impossible qu'on soit gêné à un moment aussi intime. Je sens sa virilité dure entre mes cuisses et je laisse échapper un gémissement contre ses lèvres. Il s'interrompit subitement me demandant si il me faisait mal et j'affichai un sourire tendre. Son côté protecteur était présent même à un moment pareil. Je me redressai assez collant à nouveau mes lèvres contre les siennes en guise de réponse. Je n'en pouvais plus de cette attente qu'il me faisait subir, je voulais le sentir en moi, me pénétrant entièrement. Je frémissais de cette délicieuse torture. Il devina mon désir. Mes mains s'aggripèrent à son dos alors que mon corps se contractait de manière violente. Nos deux corps ne formaient qu'un seul à présent et je me sentis tellement comblée. Le septième ciel. Nous redescendîmes doucement sur terre. Il s'effondra sur moi, la respiration haletante. On était épuisés, comblés, épanouis mais très soudés après nos ébats amoureux et torrides. Je roulai de côté enfuyant ma tête dans son cou, les yeux fermés. De mes petits doigts je carressai lentement son torse tout en dessinant de petits cercles. Je me sentis tellement bien, je me blottis contre lui ne voulant plus jamais me séparer de lui. On était bien ensemble, hein Aaron ? Tu as vu à quel point on était bien là haut ? Ou maintenant ? J'allais à présent être incapable de me séparer de toi. Je dépéndais de toi, Aaron. J'affichai un grand sourire regardant le soleil témoin de nos ébats, notre union.

On n'était pas bien tous les deux, là-haut ? Au septième ciel ? Nos corps en une communion parfaite, ne formant qu'un seul ? Il venait de me faire vivre la plus belle, douce, torride des expériences et je me sentais devenir femme sous le poids de son corps et le joug de mes désirs. Aaron, mon bien-aimé, nous revoilà maintenant sur terre. On est bien ensemble, ici aussi n'est-ce pas ? On observe les vestiges, les ombres de nos ébats se dissiper à fur et à mesure que le soleil se levait. Je me blottis contre lui, je m'emprisonnais sous son étreinte ne voulant être libérée. Les yeux fermés, la bouche légèrement entrouverte, je dessinai de grands cercles invisibles sur son torse luisant de sueur. Il entrelaça nos doigts - témoins de nos ébats avant de me remercier. J'affichai un sourire. Douce ironie. C'était à moi de le remercier d'avoir partagé ce moment en ma compagnie, d'avoir accepté avec amour et douceur mon offrande. Je me redressai lentement pour l'embrasser doucement avant de me laisser tomber sur le lit à nouveau. Il ne s'arrêta pas de parler, continua de me remercier et cela m'amusa. Je laissai échapper un rire enfantin rompant le silence. Je roulai sur le côté, me retrouvant à nouveau sur lui. Je lui ébouriffai les cheveux tout en lui volant des baisers brefs un peu partout sur le visage. Arrête de me remercier, espèce d'idiot. Je vais prendre la grosse tête, maintenant. Je riais à nouveau avant de poser ma tête sur son torse. Les battements de son coeur raisonnaient dans mon oreille. Ils étaient en parfaite harmonie. Je t'aime, je t'aime, je t'aime. Je n'arrivai toujours pas à me faire à l'idée que je pouvais me permettre de le dire à haute voix. Mon coeur manquait un battement à chacun de mes mots. Je les sentais, laissai mes ports s'ouvrir et aspirer la naissance de notre amour qui se répondait dans l'air. Il était mon amour, mon mien.
M'endormir dans ses bras m'avait fait perdre toute notion de temps ou d'espace. On était en pleine utopie. Nos chimères, nos erreurs s'étaient évanouies. Mais la réalité nous rattrapa. Mon réveil sonna violemment brisant ce songe agréable et riant. Je sursautai, arrachée de mes pensées. Il était déjà onze heures du matin. Et j'étais en retard... vraiment en retard. Je me redressai brusquement et fus saisie d'une nausée atroce. J'avais complètement oublié mes libations de la veille. Bonjour la gueule de bois. Aaron était endormi. Je ne pouvais détourner mon regard. J'observais son visage, l'admirais. Je me rapprochai d'avantage examinant chacun de ses traits, les mémorisant. Ce qu'il était beau, paisible... heureux. Je fis une grimace, jalouse de ses pensées et rêves pouvant le rendre aussi heureux. La séparation fut douloureuse. Je n'avais aucune envie de l'abandonner ici et assister à mon cours mais il le fallait. J'avais un examen important. Il comprendra. Je pris une douche laissant l'eau couler lentement, redessinant mes lignes, accentuant mes formes. Cela me prit quinze minutes environ pour me préparer. J'avais cours dans une demi-heure à peine et bien que l'université soit située dans un quartier assez proche, il fallait absolument que je me dépêche. La partie la plus dure fut bien évidemment de me séparer de Aaron. Je fus bizarrement saisie d'une crise de panique. J'avais peur que tout change maintenant que la réalité nous ait rattrapé. Et si il partait ? Et si il se rendait compte que tout ceci était une erreur. Je ne voulais y penser. J'avais toujours eu ce côté auto-destructeur et il était hors de question que cela gâche absolument tout. Je lui laissai une note lui expliquant mon départ soudain. Je lui avais même préparé son café. Déposant un baiser sur son front, je l'observais une dernière fois avant de quitter l'appartement.

❝. J’aurai voulu te garder dans mes bras pour toujours mais l’éternité m’aurait paru trop courte.. ❞ aaron & beth ♥ :: ❝ À ce moment précis, il y a 6 470 818 671 personnes dans le monde. Certains prennent peur, certains rentrent chez eux, certains racontent des mensonges pour s’en sortir, d’autres font simplement face à la vérité. Certains sont des êtres maléfiques en guerre avec le bien et certains sont bons et luttent contre le mal. Six milliards de personnes, six milliards d’âmes, et parfois, il ne vous en faut qu’une seule.❝