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  Elle va s’en charger non ? |FOX|

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Reese A. Donahue

Reese A. Donahue

◭ messages : 23
◭ arrivé(e) le : 09/04/2012
◭ âge : 28 ans
◭ statut : Célibataire
◭ études/métier : Agent de la DEA


MessageSujet: Elle va s’en charger non ? |FOX|    Elle va s’en charger non ?  |FOX| Icon_minitimeJeu 12 Avr - 22:01




Fox & Reese

« Elle va s’en charger non ? »



Délaissant mon volant de cuir, mes mains moites cherchent dans la poche intérieure de mon jeans un paquet de cigarettes chiffonné. Au fond, il n’en subsiste qu’une seule que j’allume en quête de courage. J’avais oublié le goût âpre qu’oublie un filtre sur des lèvres, le tarissement de ma salive par la nicotine et l’étourdissement de l’indolent poison se substituant à l’oxygène de mes poumons. L’air vicié de la voiture rend mes bronches si douloureuses que j’en tousse. Il me faut abdiquer de ce petit espace pour de plus grand horizon, il me faut quitter cette voiture quand bien même le soleil couchant éblouira mes pupilles usées par l’obscurité de ma chambre. .

Je tire une dernière fois sur ce mégot que je laisse à ma suite et je chemine comme un automate au seuil de cette demeure, partagé entre mon désir d’en cogner la porte et l’envie de faire demi-tour. J’avance, je recule, je soupire, j’hésite et finalement, je me lance. Je cogne la lourde porte de bois. Un œil familier m’observe à travers le judas. Je montre patte blanche et Bobby, le pion de Garsiv, m’ouvre la porte. Le sourire de soulagement, je n’ai pas pu le voir. Toutefois, je sais qu’il a existé un court instant. L’instant nécessaire à nous saluer de cette clé de main qui m’est devenue familière. Je suis d’apparence à l’aise dans mon nouveau personnage, dans mon nouveau monde. Ma couverture, ficelée par mes collègues de la DEA, est sans faille. Ici, je suis Stanley. Stanley Morrow. Un petit irlandais peu habitué au monde de la drogue, mais négociant illégal dans un trafic d’armes démantelé par l’ATF, j’aurais été enfermé. Deux années nécessaires à l’instruction. Faute de preuve probante, j’ai été relâché.

Légèrement anxieux, j’accroche mes lunettes de soleil au col de mon T-shirt. À l’abri des regards, je soupire. Je sautille un peu sur place pour me calmer quand je croise un miroir dépoli. Il est piqué par l’usure, mais, un coup d’œil m’apprend que j’ai l’air épuisé, fatigué par des nuits d’insomnie à me demander combien de temps tiendront mes mensonges. Je ne donne pas cher de ma peau s’ils apprenaient ma véritable identité, le véritable rôle que j’ai à jouer dans leur petite association. Je finirais probablement dans le caniveau, baignant dans mon propre sang, mais, ce sont les risques du métier. Les périls de mon job. Vaut mieux ne pas y penser. Vaut mieux balayer ces funestes idées pour me jeter dans la pièce à côté, dans l’antre des loups.

Lorsque j’ai pénétré dans leur salle commune, je fus accueilli par les cliquetis agaçants d’armes qu’on dégaine. Ils étaient trois. Trois gorilles qui, avant d'arriver, ont avalé une armoire à classe. J’étais cerné et mon cœur, dans ma poitrine, a failli exploser. « Oh oh oh. On se détend les gars. » ai-je tenté pour les apaiser. Ils n’ont pas bronché. Au contraire. L’un d’entre eux a même froncé un sourcil avant que Garsiv impose son autorité. Ils ont baissés leur Magnum pour me laisser entrer. Devoir remercier cet avorton de petit trafiquant de drogue me glaçait le sang. Pourtant, j’ai donné le change. J’ai avancé dans sa direction quand je l’ai vue, Fox. Elle était penchée sur une table ronde blanchie par la daube. Il y avait de quoi camer Phoenix tout entière. J’en suis resté paralysé. Bon sang. Ai-je seulement les épaules assez larges pour un boulot d’une telle envergure ?

Cette question, j’y réfléchissais à peine que Garsiv, tout occupé à segmenter la poudre amoncelée sur un petit miroir de courtoisie – sans nul doute pour le style - m’a proposé d’investir un siège à leur côté. « Assieds-toi voyons. Ne reste pas dans l’entrée. Ce n’est pas très poli. » Son geste de la main était avenant, en parfait désaccord avec son timbre froid, gelé, presque austère. « Je te présente Bogdan, un probable futur fournisseur.» commença-t-il en désignant un homme balafré de l’œil droit jusqu’à la mâchoire opposée. Il se tenait dans un coin de cette pièce sombre. Il me salua d’un hochement de tête et je l’ai imité, les mains rangées dans mes poches tandis que j’investis un siège libre. « Il a un nouveau produit à mettre sur le marché. Un truc nouveau qui décalquerait n’importe quel homme. Tu vas nous dire ce que tu en penses non ?» L’effarement m’a coupé le souffle et j’ai tourné ma langue sept fois dans ma bouche en jetant un regard vers Fox. Un regard mi-figue mi-raisin. Un regard dépourvu de cette détresse que j'ai veillé à enfouir dans un coin de mon cœur : « Elle va s’en charger non ? » me débinais-je maladroitement, poussant la femme que j’aime au vice alors que cette simple idée me détruit un peu plus chaque jour.
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Dernière édition par Reese A. Donahue le Jeu 19 Avr - 18:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Elle va s’en charger non ? |FOX|    Elle va s’en charger non ?  |FOX| Icon_minitimeDim 15 Avr - 20:33


elle va s'en charger non ?


La poudre blanche s'étalait sous l'oeil presque émerveillé de Fox. C'était un regard qu'on ne lui connaissait que rarement, qui offrait une perle de douceur à ce visage fermé qui était le sien. A cela s'ajoutait un infime rictus de satisfaction auquel les milliers de dollars présents sur la table étaient totalement étrangers. De manière incompréhensible, cette mine d'or que représentait la drogue laissait la demoiselle totalement indifférente puisque son héritage aurait suffit à une retraite tant généreuse qu'immédiate. Non. C'était bien plus la délicatesse de ce que Garsiv qualifiait de simple marchandise qui trouvait grâce aux yeux de Van Eecken. Plus fine que la farine, plus immaculée que la neige, Fox avait su apprécier tous les aspects esthétiques d'une poudre qui savait cacher son pouvoir de destruction derrière la couleur de la pureté. Une perfection qui pourrait, sans l'ombre d'un doute, tromper l’œil pourtant vigilant du Seigneur à l'heure de son dernier jugement. C'était là la seule fascination que Fox trouvait à cette drogue destructrice. Et si beaucoup s'offraient à elle à bras ouverts dans le seul espoir de toucher à quelques rêves inaccessibles, la jeune femme tenait bien trop à son indépendance pour mettre ses attentes entre les mains - si séduisantes soient-elles - d'une substance capable de la plonger dans les abysses. Bien sûr, il lui était arrivé de planer à plusieurs reprises en compagnie de Garsiv, mais la servitude ne seyait guère à son caractère ; la soumission ne ferait ô grand jamais partie de son quotidien.

« Alors ? » Fox leva à peine les yeux sur Garsiv alors que celui-ci prenait place sur le canapé qu'elle occupait déjà. Pendant quelques longues minutes, celui qu'elle considérait désormais comme son meilleur et plus fidèle ami, l'avait délaissé pour échanger quelques banalités avec ce nouveau fournisseur. Un homme dont le visage marqué n'inspirait nulle confiance et que la jeune femme avait longuement - et sans la moindre gêne - dévisager, les lèvres pincées par une certaine méfiance. Garsiv ne s'était pourtant jamais trompé. Aussi respecta-t-elle le crédit que son ami apportait au balafré et s'abandonna sereinement au mutisme. Un moment plus préoccupée par la richesse qui scintillait sous son nez que par la présence retrouvée de Garsiv, Fox le snoba, comme il avait pu l'oublier un instant plus tôt. Puis, son éternel rictus glacial scotché aux lèvres, elle finit par lui accorder quelque intention pour lui répondre avec sa franchise habituelle. « Bonne pêche, t'as accroché le bon poisson apparemment. » Satisfait, le brun se pencha alors sur sa marchandise, sous l’œil neutre de celle qui l'accompagnait depuis prêt de trois ans. Trois longues années sur lesquelles Van Eecken veillait jalousement. Trois belles années d'une amitié, certes bien loin de toute tendresse, mais hérissée d'une sincérité et d'une loyauté à toute épreuve. Du moins le pensait-elle... Si elle savait...

La porte des lieux s'ouvrit bientôt sur l'homme par lequel Fox - sans même le savoir - trahissait quotidiennement son ami. Un homme qu'elle pensait fiable (du moins s'en était-elle persuadée). Un homme qui ne l'avait encore jamais déçu. Un homme qui avait - presque - réussi à se faire sa place au sein du duo désormais avachi sur le canapé. L'intrusion du nouveau venu força la jeune femme à relever la tête. Aucun sourire joyeux n'illumina alors son visage. Aucune étincelle n'éblouit son regard. Reconnaissant l'individu, Van Eecken conserva un calme olympien. Peu démonstrative, elle n'était pas de ces êtres trahis par leurs émotions. Il ne faisait pourtant aucun doute que l'arrivée de Stanley lui faisait grand plaisir, mais comme toujours, elle protégea précieusement son contentement. Fox s'offrit néanmoins le plaisir de croiser le regard bleu - magnifique - de l'homme avant de reporter toute son attention au trésor immaculé que lui offrait Garsiv. Ce dernier n'accorda pas à Stanley ce même détachement et l'invita froidement à prendre place autour de la table. La jeune Van Eecken tiqua devant le ton utilisé par le brun présent à ses côtés et offrit à celui-ci un regard dépréciateur qu'il ignora complètement. La demoiselle avait stupidement espéré que l'animosité de Garsiv envers Stanley s'évanouirait avec le temps et que, comme elle, il apprendrait à lui faire confiance. Peine perdue. Chaque jour apportait une nouvelle pincée d'hostilité, un nouveau souffle de malveillance et Fox comprenait cette agressivité autant qu'elle en ignorait la véritable nature.

Fox savait une chose : Stanley n'était que tolérer en ces lieux et faisait partie de l'équation uniquement parce que Garsiv n'avait encore trouver aucun moyen de l'en éjecter. Une fatalité à laquelle Morrow ne saurait échapper s'il continuait ainsi à fuir la marchandise qu'il était censé commercialiser. Et son apparition soudaine pouvait tant inverser la tendance que la renforcer. Garsiv ne manqua pas cette occasion.

Piquée par la curiosité, la jeune femme releva une nouvelle fois la tête pour dévisager Stanley, un intérêt soudain profondément ancré dans son regard. Une attention que le concerné s'empressa de briser, perlant les prunelles de la demoiselle d'un nuage de déception. En revanche, c'est une étincelle de satisfaction perverse qui éclaira les traits de Garsiv. Celui-ci sembla trouver dans la réponse de son interlocuteur l'ouverture qu'il attendait patiemment depuis prêt de quatre mois. Morrow se trouvait sur le seuil et l'ami perfide de Fox l'invitait sournoisement à entrer. « C'est à toi que je demande, l'irlandais. » Le ton était sec, emprunt de cette éternelle méchanceté que le brun savait savamment déguiser. Fox ne pu s'en empêcher. Elle intervint. « Et si tu prenais le temps de lui expliquer l'honneur que tu lui fais, Garsiv ? » Celui-ci, presque surpris, posa sur la jeune femme un œil emprunt d'une certaine incompréhension. Aucun doute, il n'était là nulle question d'honneur et l'homme n'aspirait qu'à éjecter Stanley de la course. Van Eecken ne laissa pourtant pas le temps à son ami de reprendre la parole et poursuivit. Avec une certaine satisfaction, elle s'adressa directement à celui qui - elle l'avait décidé - ferait partie de l'aventure pendant quelques temps encore. « T'es dans le coup maintenant, Stan. C'est une opportunité. On te propose plus de contacts avec nos fournisseurs et nos clients, tes talents de négociateurs sont précieux et même si Garsiv te cracherait à la gueule plutôt que de le reconnaître, on a besoin de toi. »

Un instant, Fox posa un regard moqueur sur son employeur, un demi-sourire jubilatoire déformant son joli visage. Avec précaution, elle se hissa sur ses jambes et s'invita sans aucune gêne auprès de Morrow pour lui glisser quelques à l'oreille. Des mots qu'il serait le seul à entendre. De quoi décupler la colère de Garsiv qui se laissait passivement prendre à son propre jeu. « A l'évidence, notre très cher boss en a assez de te voir danser d'un pied sur l'autre, Stan. Soit t'es avec nous, soit tu l'es pas. Tu m'as déjà prouvé que tu en avais dans le caleçon, mais Garsiv a pas l'air d'être convaincu. » D'une voix amusé, la jeune femme avait glissé ces mots à l'oreille de Stanley et, sans son éternel mépris pour le contact physique, sans doute aurait-elle passer un bras amical autour des épaules de son camarade dans le seul but d'appuyer sa provocation. Elle s'abstint pourtant, conservant soigneusement ses distances. « Et... Si tu sais pas faire, suffit de le dire. Garsiv se fera un plaisir de te prendre par la main. » Ces derniers mots, elle les adressa tant à Morrow qu'au brun toujours assis sur le canapé. Lentement, le jeu s'insinuait dans les propos de Fox. L'ego masculin était si facilement manipulable, elle aurait eu tort de s'en priver. La moquerie dans le regard, c'est de la virilité des deux hommes dont elle se jouait. Elle n'avait pu s'en empêcher.

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Reese A. Donahue

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MessageSujet: Re: Elle va s’en charger non ? |FOX|    Elle va s’en charger non ?  |FOX| Icon_minitimeJeu 19 Avr - 18:06




Fox & Reese

«elle va s’en charger non ?' »


Ses grands yeux, inexpressifs et austères, me happèrent un court instant. Un instant bref, laconique quand j’exigeais pourtant d’eux qu’ils me révèlent tout des dissimulés trésors que je leur prête naïvement. Je ne suis pas fleur bleue, pas même romantique, je suis simplement un charmeur averti usant avec aisance de ses talents sur ses femmes crédules. En général – et sans vantardise - rares sont celles qui m’intimident. J’en dénombre trois : ma grand-mère, mon professeur de math du lycée et Fox. D’ailleurs, j’osai à peine lui sourire tandis qu’elle délaisse déjà mes pupilles faussement atones pour se concentrer sur la cocaïne gisant sur la table devant elle. Je pense : « Qu’il est pénible d’être témoin d’un pareil spectacle », mais je ne dis rien. J’accorde simplement ma politesse à cet incommodant fournisseur.

Son regard était constamment vissé sur moi, sans retenue, sans parcimonie. Il ajoutait à l’atmosphère déjà oppressante de ce bureau mal éclairé, un malaise certain. Je ne pouvais donc m’empêcher de tourner la tête vers lui de temps à autre. Je crus même discerner à ses lèvres l’ombre d’un sourire fugace lors des présentations de Garsiv. Visiblement, s’entendre qualifier de nouveau fournisseur lui plaisait. Moi, beaucoup moins. Cet homme au visage abîmé, rancune mise à part, ne m’inspirait aucune confiance. Si je dardais sur lui des pupilles suspicieuses, les siennes manquaient de franchise et d’assurance. Elles devenaient fuyantes évasives, insaisissables. Naturellement, j’exécrai l’éventualité qu’il puisse fréquemment rendre visite à Fox en prétextant les besoins de leurs affaires. Tout comme je ne supportais la concupiscence évidente de son intérêt pour la beauté délicate de ma bien-aimée. Certes, je n’étais pas véritablement surpris. Fox était indéniablement belle, éclatante et également plus forte et déroutante que toutes les autres. J’ignorais si elle en était consciente, j’admettais néanmoins qu’elle en jouait parfaitement.

Alors que, docilement, j’obéis aux ordres indiscutables de mon nouvel employeur, ce dernier m’invite à goûter sa nouvelle trouvaille illicite. Dans mes poches, mes mains, sur mon revolver, deviennent moites. Moites et humides. Je leur défends donc de sortir de leur temple pour s’essuyer sur le denim de mon jeans. Elles trahiraient ma nervosité quand je répugne de me prêter à ce jeu stupide et dangereux. Je peux stopper ma voiture sur les rails d’un train et l' attendre l’arrivée du wagon pour remettre le contact. Je peux aussi jouer à la roulette russe en priant ma bonne étoile que ma tempe ne rencontre jamais le plomb. Mais je ne peux pas sniffer de la merde coupée à la mort aux rats sans m’y préparer psychologiquement. Je connais trop les pièges qu’elle fomente sous son inoffensive apparence. À la première prise, tu te sens fort. Dans la seconde, tu te complais. Et pour la troisième, tu te damnerais. Puis, tu en demandes encore. Toujours. Elle devient maîtresse de toi, de ta volonté et sur la mer tranquille de ton existence, la lumière du phare s’est éteinte. Tu conduis ta barque dans la plus complète obscurité et tu as peur. Tu as froid aussi parce qu’elle te hante. Elle est le chant entêtant de la sirène des mythes des marins. Elle t’attire vers le fond, tu chavires et tu te noies. Donc non. Décidément, je ne voulais pas de ça. Je n’en voulais sans m’être assuré de mes capacités à pouvoir lutter contre ses facultés destructrices.

Lâche, je jetai donc Fox dans la gueule du loup. Elle n’y verrait pas d’inconvénients. Elle n’était pas à son premier coup d’essai. Dommage que ma parade ne soit qu’un vague à peu près. Garsiv, l’œil mauvais, me condamne à plus de courage. Je n’ai pas le temps de répondre – d’ailleurs, qu’aurais-je dit - que Fox s’interpose entre nous. Une phrase lui suffit pour radoucir son exécrable ami et une lueur de jubilation habillait mes yeux bleus. Lui et moi n’étions pas si différents finalement. Face à cette femme, nous ne sommes que des pions. Elle est la reine qui protège son roi et je ne suis que le fou, le bouffon. Celui qu’on teste ou qu’on déteste. Celui qu’on culpabilise puisqu’il doit allégeance. N’est-ce pas le sous-entendu dissimulé derrière ses mots ? N’est-ce pas ce qu’elle prétend en ondulant vers moi pour un aparté juste et convaincant ? J’oscillai soudainement entre affolement et panique. Dans ma poitrine, mon cœur tremble non pas à cause de ce parfum féminin emplissant l'air, mais bien par l'absence évidente d'une solution pour réchapper à ce merdier.

À sa messe basse, je dois toutefois reconnaître qu’elle a raison. Mon infiltration insinue des risques tels que la drogue pour être menée à bien. Pourtant, je m’obstinais à croire que je n’étais pas prêt. L’heure n’était pas encore venue pour moi. Je me familiarisais à peine avec l’irlandais que déjà on me demande de souiller ma santé dans de la poudre blanche. Hors de question. Son charme n’y changera rien. Mes sentiments non plus, même si, je le confesse honteusement, je souffre à l’idée de la décevoir. Je réfléchis donc vite à une riposte appropriée et mon cerveau bouillonne. D’autant qu’elle s’amuse, la belle enfant. Elle nous décoche un sourire narquois qui, je n’en doute pas, réveille des pensées lubriques chez le vieux Bogdan. Il me dégoute. Mieux, il m’inspire.

Lentement, la bouche étirée par une grimace de satisfaction, je me suis approché de la table. L’œil fixé dans les iris scintillants d’exaltation, j’ai humidifié mon pouce de salive et j’ai récupéré un peu de la coke qu’ils me proposaient. J’en brossai légèrement mes gencives d’un geste familier. Lors de nos descentes de flics, il nous arrive fréquemment de goûter les substances illicites pour déterminer le nom exact du produit. Ils ont tous leurs particularités. Tous. La cocaïne, par exemple, si elle est de bonne qualité sera astringente. Elle anesthésiera les zones les plus sensibles de notre corps. Le plus étonnant, dans cette méthode, c’est que les principaux concernés ignorent tout de cette propriété, pour la simple et bonne raison qu’ils sont souvent trop défoncés pour réellement s’en rendre compte. Cette pratique, ils l’exécutent pour éviter tout gaspillage, jamais pour jauger de la valeur d'une drogue.

Celle gisant sur le miroir de Garsiv, celle-là, elle ne vaut pas le tapage qu’elle soulève. Je m’en doutais. « C’est ça en avoir dans le caleçon Fox ?» répliquais-je en jetant vers son ami une œillade condescendante. Je lui offrais là sa plus belle opportunité de me virer à grand renfort de coups de pied. Sauf qu’il me mésestime. Je suis bien plus malin que ça. « Je ne gouterai pas à cette merde. Elle ne décalquera rien du tout. Dans une heure, tu te rendras compte qu’elle ne vaut rien. »

Que peut bien offrir de convaincant un homme au trait défiguré par des cicatrices de représailles. J’ai souri franchement. J’étais audacieux, agaçant pour l’assemblée. « Dis-moi ? Comment t’es-tu fait ces cicatrices Bogdan ? » lui ai-je demandé en me tournant lentement vers lui. « Une vengeance pour avoir fourni de la merde à un type dangereux ? Tu la coupes à quoi ta coke ? Sucre ou farine ? » L’accusé, vexé et l’arme à la main, rua vers moi « T’es qui toi ? » beugla-t-il à s’en arracher les cordes vocales. Son haleine, chargée d’alcool, me chatouille les narines et j’esquisse un mouvement de recul. « Je suis le mec qui peut te castrer d’une balle. Et crois-moi, je suis bon tireur. Les armes, c'est mon truc. » chuchotais-je alors, secouant mon arme dans ma poche avant de m'adresser à mon employeur « Tu veux de la bonne coke ? Trouve-la pure et choisis-toi un cuistot qui la coupera toi-même. Sans quoi, j'y toucherai pas et tu seras toujours le maillon faible »

Si je fais le malin, j’avoue, je ne suis tout sauf à l’aise. Les gorilles de l’homme menacé se pressent déjà autour de moi. Moi qui attends que l’un de mes partenaires – qu’ils m’apprécient ou non – se décide à intervenir en ma faveur ; du moins, si possible.
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MessageSujet: Re: Elle va s’en charger non ? |FOX|    Elle va s’en charger non ?  |FOX| Icon_minitimeMar 24 Avr - 20:10


elle va s'en charger non ?


Une fois encore, Fox exhibait sans honte le peu de raison qui l'habitait, prouvait son manque flagrant de limites et son inclination peu commune pour la folie. Une aliénation que son cœur gangréné de solitude préférait appeler courage, ignorant royalement ce déséquilibre tant mental que sentimental qui en était responsable. Quand certains se jettent de le vide, un simple élastique aux pieds, quand d'autres survolent les falaises leur vie entre les mains d'un morceau de toile, la jeune Van Eecken - en quête de sensations fortes et d'un danger qu'elle ne désirait pas contrôler - se jouait du genre humain et gageait son propre avenir dans un seul jeu de hasard. A ses cotés, deux hommes. Le premier, un ami de longue date, ne reculerait devant rien pour satisfaire son ambition démesurée. Infidèle, déloyal, rancunier, Garsiv était un homme dangereux et seule l'affection qu'elle éprouvait à son égard pouvait égaler la méfiance qu'il lui inspirait. Et puis il y avait Stanley. Le beau Stanley Morrow qu'elle ne connaissait que trop peu. Cet homme savait cultiver le mystère et Fox craignait avec délice qu'il ne lui dévoile que ce qui lui plaisait de dévoiler, sans jamais s'éloigner du sentier qu'elle traçait pour lui. Alors la jeune Van Eecken se balançait tendrement entre deux êtres que seule l'insécurité qu'ils dégageaient rapprochait : l'un capable de tout, l'autre dissimulant savamment ce dont il était capable. Et au lieu d'attendre patiemment que ces deux hommes se déchirent son admiration, la demoiselle préférait titiller joyeusement leur fierté respective, espérant que ces deux musiciens s'empareraient de leurs instruments à l'instant même où elle brandirait son diapason. Pourtant, Fox n'était pas le chef d'orchestre qu'elle prétendait être. Pour l'heure, Garsiv lui mangeait docilement dans la main et se soumettait humblement à ses exigences. Mais, le contrôle pouvait lui échapper à tout moment. Jamais le brun ne laisserait une présence féminine faire de l'ombre à sa réussite et, tôt ou tard - malgré l'amitié qu'il lui portait - la belle Van Eecken n'échapperait pas à l'arme qui viendrait flirter dangereusement avec sa tempe. Son avenir dépendrait alors de sa propre fierté. Le moment venu, Fox devrait inévitablement soumettre son ego, sans quoi, sa courte vie s'évanouirait dans un "pan" retentissant.

Garsiv réserva au sourire de Fox un regard meurtrier. Sournoise, le rictus moqueur de la jeune femme s'étira encore, offrant au brun mille et une raisons de l'ouvrir pour refermer ce caquet qu'elle ne savait que trop bien ouvrir. Ce qu'il fit, sans l'ombre d'une hésitation. « T'es gentille Fox, tu me vires ce sourire idiot. » L'impatience dont il souffrait était palpable et le ton employé trahissait aisément son irritation grandissante. Bogdan s'était montré ponctuel, presque avenant et l'apparition de la coke sur cette table - immense - avait perlé l'humeur de Garsiv d'un certain contentement. Un enthousiasme que l'arrivée de l'irlandais avait presque instantanément dissiper, découvrant une colère que le refus de Morrow avait ensuite décuplé. Pauvre homme entièrement soumis à ses insupportables sautes d'humeur... Son emportement l'aveuglait encore, toujours. « Je t'emmerde, Garsiv. » Un moment, le brun semblait avoir oublier à qui il s'adressait. Fox, malgré son nom, n'était pas un vulgaire clébard que l'on appelle au besoin et que l'on jette par la suite. En deux mots, la demoiselle se chargea de le lui rappeler, accompagnant ses paroles d'un regard noir. « Si t'es pas content, dis-le et je me casse ! Tu te démerderas tout seul pour refourguer cette came. Je te souhaite bien du plaisir. » Mauvaise, la jeune femme avait férocement agrippé les poches les poches de son jean, se forçant au calme. Garsiv était un coq arrogant et prétentieux et s'il réservait habituellement son exécrable personnalité à d'autres, la présence de Stanley démultipliait son agressivité et il n'était plus rare que l'homme s'en prenne à la seule femme capable de le supporter. Grand bien lui fasse ! Fox n'hésitait jamais à lui voler dans les plumes, lui rappelant qui elle était.

La querelle ne dura pas, bientôt interrompue par Stanley qui - enfin - s'était décidé. Plus ou moins.

Curieuse, Fox observa le comportement de l'homme en qui elle avait placé sa confiance et ne su alors si elle devait sourire ou afficher son mécontentement. Mi figue, mi raisin, elle croisa les bras, haussa un sourcil et entrouvrit légèrement les lèvres dans une moue qui trahissait aisément sa soudaine mauvaise humeur. Une irritation que les propos de Stanley aiguisèrent. L'irlandais ne mâcha pas ses mots quand vint l'heure du verdict. Franc, il s'adressa à Garsiv, puis à Bogdan. Mauvaise pioche. La réaction du balafré ne se fit pas attendre tandis qu'il se jetait sans cérémonie sur le beau Morrow. Les armes se pointèrent. Les menaces fusèrent. Et, tandis que Fox goûtait passionnément au danger qui s'annonçait, Garsiv porta un œil indécis sur son futur fournisseur.

Là, la jeune Van Eecken pouvait très bien imaginer et comprendre l'hésitation de son ami. S'il ignorait la voix de Stanley, il risquait de perdre de milliers de dollars dans une merde invendable. S'il se penchait à son tour sur la table pour goûter le produit, il mettrait dangereusement en doute la parole de Bogdan et offrirait à Stan une importance que son ego démesuré ne saurait supporter. Le dilemme était de taille et, un instant, le priva de tout mouvement. Tic. Tac. Les secondes s'enfuirent, rapides, alors que l'agitation envahissait nerveusement les traits de chacun. Fox déglutit. Clic. L'un des gorilles du balafré avait armé son revolver. Le cœur de la jeune Van Eecken remonta lentement jusque dans sa gorge tandis que l'adrénaline envahissait délicieusement chacun de ses membres. Dieu qu'elle aimait cette sensation ! La demoiselle se sentait fébrile et, pourtant, c'est une main assurée qu'elle posa sur le bras du fournisseur. « Soit gentil, Bogdan. » Un instant, elle affronta le regard du balafré. Le mépris se mêla au dégoût alors qu'elle dévisageait sans gêne cet homme si peu charismatique. « Ou... Ce que tu as de plus approchant. » Délivrant Stanley de la proximité qu'elle lui avait imposé, Fox se leva, agrippa Bogdan par son tee-shirt humide de sueur et le traina à sa suite. « Un conseil... Stan, évite de le chercher, il aime faire des trous un peu partout. » Le regard qu'elle posa sur le fournisseur se fit aguicheur. « Voilà ce que je te propose. Tu rappelles tes pitbulls, tu les emmènes faire un tour dehors pendant dix minutes et tu me laisses parler un moment avec mes collègues. Mmh ? » De maussade, son sourire se perla de sous-entendus. Si la jeune Fox exécrait le toucher sur sa peau claire, elle restait consciente de la délicatesse de ses formes et savait - au besoin - s'offrir aux regards voraces des hommes. « T'as pas grand chose à perdre. Dix minutes, c'est tout ce que je te demande. »

Le balafré se laissa convaincre et, accompagné de ses gorilles, quitta bientôt la pièce.

« Merde l'irlandais, la prochaine fois, ta franchise tu te la mets où j'pense ! Tu cherches quoi ? Tu veux te faire flinguer ? Si c'est que ça, demande, je serai ravi de te rendre ce menu service. » Garsiv avait serré les poings, s'était levé à son tour et, en proie à son hésitation, traversait vivement le salon de long en large. « On se calme, Garsiv, tu lui as demandé son avis, non ? Il te l'a donné, de quoi tu te plains ? » Une fois encore, Fox réagissait en faveur de Stanley. Les mains fourrées dans les poches, elle avait contourné le canapé et, abandonnant son employeur à sa détestable mauvaise humeur, s'était une nouvelle fois penchée à l'oreille du charismatique Morrow. « Merci de m'avoir éviter quelques ennuis. Mais, la prochaine fois... Évite de faire les choses à moitié, tu réussirais presque à me faire douter. »

Van Eecken savait que Stanley venait de lui sauver la mise. S'il s'était défiler, Fox n'aurait pu jurer de la suite des événements. Garsiv n'avait aucune confiance en l'homme pour lequel la jeune femme s'était portée garante et aurait sans doute saisit cette occasion pour l'éjecter de l'équation. Quant au sort de la demoiselle... Celle-ci ne préférait pas même y penser. L'homme qui les employait pardonner rarement l'erreur. Il le prouvait bien assez. « Alors, on fait quoi pour cette came ? » Elle s'était redressée et, paisible, fixait son employeur d'un œil sombre, emprunt d'une certaine rancoeur. Impulsive, elle l'était. Lui, ne contrôlait absolument rien.

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Reese A. Donahue

Reese A. Donahue

◭ messages : 23
◭ arrivé(e) le : 09/04/2012
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MessageSujet: Re: Elle va s’en charger non ? |FOX|    Elle va s’en charger non ?  |FOX| Icon_minitimeMer 2 Mai - 14:06




Fox & Reese

« Elle va s’en charger non ? »


En ces heures difficiles de mensonges et de manipulation, rien ne m’enthousiasme davantage qu’être témoin privilégié d’une querelle entre Garsiv et Fox. Dommage que je sois probablement l’unique cause de la mauvaise humeur du leader. En fait, je ne sers pas vraiment mes intérêts. Ma présence l’insupporte tant que, désagréable, il rabroue sans scrupule notre amour commun. Je dois serrer les poings pour ne pas lui sauter au visage et ruiner mon effort pour réchapper à la consommation forcée d’une cocaïne mal-coupée. D’autant que, de cet homme hautain et détestable, dépend la réussite de ma mission. Mon avenir, il le tient entre ses longs doigts fins et décharnés de croque-mort, ses longues brindilles qui se frottent l’une à l’autre. Il me dégoute, il me déteste. Boucles quasiment bouclées si, d’aventures, je n’avais pas besoin de lui. Sa confiance m’est aussi nécessaire que l’amitié de Fox. Aussi, pour gravir les hautes marches de la tour sombre où se terre son estime, je joue des coudes, grippe la mécanique d’un cœur battant la chamade à l’exhalaison du parfum capiteux d’une femme, j’oscille, vacille et je me distribue vicieusement entre les rôles de fortes têtes, de mecs ingénieux et d’intellectuels indispensables à leurs associations de malfaiteurs.

Aujourd’hui, je porte malignement la casquette du type audacieux aux idées innovantes, l’extravagant individu méjugeant la peur et mésestimant ouvertement les grands pontes du métier. Car Bogdan, à défaut d’être trafiquant honnête, n’était ni novice ni débutant. Il n’est ni couard ni peureux, peut-être seulement lâche et impulsif. Ses chiens de garde sur les talons, il fond sur moi telle un rapace vers sa proie et son canon, serres acérées d’un aigle contrarié me brûle la tempe. Il m’agresse, je riposte. Je ne suis pas moins dangereux que lui, toutefois, je le confesse, je le crains un peu. Les hommes imprévisibles sont dangereux, aussi je pressens qu’il puisse bientôt presser la détente. Il m’arracherait prématurément à cette vie ingrate édifiée de surprise insoupçonnée. « Si tu tires, ils te feront la peau » menace-t-il en désignant ses bêtes fidèles sans cervelle d’un signe de la tête. J’en tremblerais un peu si l’adrénaline, mon poison favori, ne tapissait pas mes veines d’inconscience. Et il se dessine à mes lèvres un rictus insolent tandis que je secoue dans ma poche le revolver. Moi, j’avertis et l’autre sait. Il sait que je ne bluffe pas et le fourbe aime ça. Déjà, une lueur habille son regard pétillant alors que le mien s’assombrit. Et je blêmis d’incertitude. Était-ce vraiment une bonne idée que d’agacer cet homme au passé douteux ? Était-ce véritablement ma seule issue pour sauver mes principes ? Serait-ce là la première erreur d’une longue série ?

Mhh ! Force est d’admettre que mon comportement s’assimile davantage au suicide qu’à l’acte de bravoure. La moue précédemment contrariée de Fox le confirmait. Sans doute aurait-elle préféré que j’enfonce mon nez dans la neige, qu’elle me gèle, me paralyse et m’anesthésie. Sans doute. Et, d’ailleurs, peut-être aurais-je dû m’y fier pour offrir décemment à ses curieuses prunelles ce qu’elles attendaient de moi. Car elle a besoin de preuve, ma dulcinée qui s’ignore. Elle a besoin que j’atteste ma sincérité et nos ressemblances. Si elle savait ! Si elle savait ô combien nous sommes différents elle et moi. Si elle savait ô combien je m’en moque finalement. Je donnerais tout pour la tirer des griffes de Garsiv, de sa folie, de son emprise malveillantes, de ses œillades possessives également.Toutefois, j’espère le voir intervenir, ce pleutre égoïste prêt à troquer une vie pour un minime profit. En l’occurrence la mienne pour les quelques clopinettes à la valeur vénale compromise. Et doucement, je m'impatiente. Mes mains moites serrent le manche dans ma poche. Je traSi j’osais, je détournerais les yeux de l’attention malsaine de mon assaillant, mais le cliqueté familier d’une arme à feu que l’on charge me retient. L’atmosphère est surchargée d’une tension lourde et dense. Une tension palpable. Toute faiblesse est proscrite. Alors, j’imite et j’actionne le chien du magnum dissimulé dans ma poche.

Naïvement, je comptais, ou plutôt, j’espérais que Garsiv, convaincu par mon aplomb, se rallierait à ma cause. A mon sens, notre rivalité revêtait uniquement les traits de la jolie Fox. J’avais donc, jusqu’alors, considéré notre inimitié commune victime de notre jalousie. L’un l’autre trop apprécié par son amie, nous ne pouvions nous respecter courtoisement. Nous détester aimablement était à peine permis. Je signe ici ma seconde erreur.

Devant pareille inertie et confronté à son indéniable désintérêt pour mon sort, je prête à notre animosité des apprêts plus profonds que la possessivité. Visiblement, ma tête ne lui revient pas. Sauterait-elle qu’il s’en moquerait éperdument. M’étêterait-on qu’il en rirait sûrement. Triste constat. Il ne fait cas ni de mon avis ni de ma vie. Alors, dussé-je aimer ou non cette femme, je lui offre volontiers toute ma reconnaissance pour sa sacrificielle intervention. Pour moi, elle prend des risques inconsidérés. Pour moi, fière, altière, impassible et impavide, elle s’expose aux dangers et naît alors dans mon cœur une haine viscérale pour Garsiv. Qu’il méprise mon existence, je peux décemment le comprendre. Qu’il dédaigne celle de Fox est une insulte à leur amitié, une incurie à mon amour. Un amour surhaussé de gratitude et d’admiration. D’un geste, elle apprivoise l’animal et d’une phrase, elle le dompte.

Expression de sa notoire délicatesse, elle m’invite au silence et, reculant de quelques pas en guise de bonne volonté, j’ôte ma main de ma poche et peu à peu, je me détends. Non pas qu’il m’est facile d’observer l’abject manège que sert ma beauté froide à ce rustre concupiscent. Car elle le drague et l’envoûte et j'en crève. Elle joue de ses charmes pour inciter Bogdan à s’éclipser durant un instant. Quelques minutes essentielles à régler nos comptes. Moins d’un quart d’heure nécessaires à relâcher la pression que j’installai volontairement. « Une cigarette. Je vous laisse une cigarette poupée. » roucoula-t-il alors que ses hommes ramassent sur la table le surplus de cocaïne livré plus tôt. J’ai soupiré mi inquiet mi-rassuré. Je n’ai jamais souhaité exposer Fox à pareils périls, d’où mon angoisse. Je regrettais un peu et je sais que plus tard dans la nuit, j’y songerai amèrement. Pour le moment, j’épie les moindres faits et gestes des Arméniens quittant les lieux et je me prépare aux algarades de Garsiv quand la porte claquera.

Accoudé contre le mur de la piaule, je lui décoche un regard chargé de lassitude. Il est si prévisible. Il répond au profil du malfrat en quête de pouvoir décrié dans les syllabi de Cantico. Je n’ai donc aucun mal à conserver mon calme tandis qu’ils débattent de mon attitude. Elle prend ma défense et ça l’irrite. Ça le courrouce au point qu’il en devient comminatoire. Fox, quant à elle, ne scille pas. Tout homme, aussi fort et courageux soit-il, se serait inquiété devant tant de colère, mais pas elle. Elle contourne le divan et s’accorde le droit d’un aparté auquel je réponds non sans précaution. J’ai jetai un coup d’œil distrait sur Garsiv avant de retenir sa complice par le bras. Il piétinait encore quand j’ai rétorqué : « Douter ? Douter de quoi Fox ? Que je sais de quoi je parle ? De toi à moi, je peux sniffer de la merde pour tes beaux yeux si ça te chante, mais je n’ai rien à prouver à ton pote. »

Provocation culottée quand il reste toujours sur la table un petit cinq grammes déjà ligné. Sollicitation dégourdie justifiant la réponse peu probante à son invitation précédente. Fanfaronnade avant de rendre à l’oiseau rare la liberté de poser une question. La question qui nous brûle les lèvres. Que faire à présent ? Que faire de cette daube inutilisable remportée provisoirement par un dangereux personnage aux stigmates de mauvais augure. « Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Je ne sais pas ce qu’on va en faire. Je n’en ai aucune idée. » hurla le dealer en proie à une profonde réflexion et qui, dépité, s’avachit dans le sofa. « Il faut la refuser » tentais-je faiblement, davantage pour la jeune femme que pour mon ennemi juré. « Je ne plaisantais pas Fox. Elle vaut que dalle. Tout ce qu’elle nous rapportera, c’est des emmerdes. On va se retrouver avec un réseau de dealer tabassé par un client mécontent. Et je te parle pas des petits camés en manque qui vendraient père et mère pour une dose. Je te parle des connaisseurs, des chefs de gang qui paient leur pute en grammes, des hommes d’affaires qui promettent à leur investisseur des soirées hype ou or blanc et jaune coulent à flot. Le marché, il est là. Et on ne peut pas se permettre de vendre ça. »

Tandis que je lui confie ce conseil intéressé, je réalisai soudainement que je me tracassais autant de mon crédit que du sien. Si, comble de malchance, il arrivait malheur à cette jeune femme par ma faute, je ne me le pardonnerais jamais. Elle était bien trop importante à mes yeux, presque indispensable. Mon attachement pour Fox est sans limites finalement. « Écoute-moi bien l’irlandais. Tu nous as mis dans cette merde et je compte sur toi pour nous en sortir puisque tu es si malin. » Il me pointa nerveusement du doigt. « Qu’est ce que tu veux ? Un cuistot ? Tu veux que je t’en dégotte un ? Laisse-moi deux semaines et prépare-toi à y mettre le prix. » Garsiv m’a sciemment détaillé, conscient que je n’apporte finalement aucune solution au problème actuel « ça ne nous sort pas de la merde dans laquelle tu nous as mis. Je ne peux pas la refuser, à moins que tu veuilles tous nous faire tuer. » a-t-il beuglé au paroxysme de son agacement. J’ai haussé les épaules, masque de dédain sur les traits pour ajouter qu’au final, ce n’était pas mon problème.

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MessageSujet: Re: Elle va s’en charger non ? |FOX|    Elle va s’en charger non ?  |FOX| Icon_minitimeLun 7 Mai - 9:46


elle va s'en charger non ?



Une cigarette. C'était le temps concédé par Bogdan. C'était le temps obtenu par Fox. Quelques minutes. Cinq, tout au plus. Cinq minuscules minutes pendant lesquelles le trio devrait s'entendre et, enfin, prendre une décision. Difficile. L'harmonie n'était pas le maître mot de la relation qui unissait Garsiv, Stanley et Fox. Bien au contraire. Division, haine et emportement semblaient alors flatter les caractères respectifs de ces trois lascars et, alors que nos deux mâles affichaient leur virilité en dévoilant des crocs immaculés, Fox faisait - parfois - l'unanimité et imposait à ses amis quelques trêves tant appréciées qu'éphémères. Une trêve qui se devait imminente devant la situation dans laquelle les trio se trouvait. En quelques secondes, ils devraient accorder leurs violons, sans quoi, Bogdan réapparaitrait pour découvrir ses clients en plein désaccord, plus diviser que jamais, vulnérables. Le pouvaient-ils seulement ? Stanley était certainement un homme de fierté, mais possédait une grande maîtrise de soi. Fox offrait au danger une place peu commune, mais appréciait la vie presque autant qu'elle jouait de sa fragilité. Quant à Garsiv... Cet homme ne savait que trop bien ce qu'il voulait, que trop bien ce qu'il avait à perdre ou à gagner. Conscient de la place qu'il occupait au sein du groupe, conscient de son pouvoir, il ne possédait pourtant qu'une autorité presque négligeable sur ses employés. S'il avait de quoi obtenir respect et obéissance, il le cachait bien. Garsiv était trop entier. Son impulsivité lui faisait défaut. Et si Fox ne pouvait qu'admirer cet homme si peu effrayer par le danger, elle apercevait - souvent - les limites parfois tranchantes de leur amitié. Une amitié peu banale. Vacillante. Chancelante. Une amitié sur le point d'imploser à chaque fois que l'un ou l'autre ouvrait la bouche. Cette amitié incompréhensible qu'ils étaient bien les seuls à considérer comme telle.

Plus tôt, Garsiv avait posé sur Stanley un œil perlé de haine ; il observait désormais la porte par laquelle Bogdan et ses gorilles étaient sortis d'un regard chargé de dégoût et de déception. La jeune Fox, perdue dans l'immobilité, le fixait, sans ciller, consciente que l'apaisement de son ami n'était que provisoire. Un moment, sa question resta sans réponse, un silence pesant s'abandonnant tendrement aux secondes que le passé volait au présent. Van Eecken, impatiente, claqua nerveusement de la langue. La réponse de Garsiv ne tarda plus. Une réponse lésée de toute utilité qui imprégna les traits de Fox d'une étrange amertume. Le beau Garsiv était dépassé. Entièrement soumis à sa mauvaise humeur, il ne semblait plus même capable de réfléchir et s'offrait entièrement à cette animosité perverse qu'on lui connaissait bien. Boudeuse, la jeune femme se renfrogna, enfonça plus profondément encore les mains dans ses poches et offrit à cet homme qu'elle connaissait si bien un visage glaciale. Une froideur qui s'imprégna de curiosité quand Stanley reprit la parole. Un peu de raison au sein de ce bordel sans nom. Les propos de Stanley suintaient de vérités et si Garsiv ne trouva aucune bonne raison de s'y intéresser, Fox ne pu que saluer ce brin de bravoure et d'ingéniosité que cet homme au regard si électrique agita sous le nez retroussé de son employeur. D'un seul regard, la demoiselle l'encouragea à poursuivre, curieuse.

Le beau Stanley Morrow se montrait surprenant. S'il était quelque peu resté à l'écart jusque là, il savait aussi bien se mouiller au besoin et cette évidence étira un sourire sur les lèvres boudeuses de la jeune Van Eecken. Un sourire ravi que Garsiv ne manqua de remarquer ajoutant à sa colère une pointe de jalousie... dévastatrice. Fox, superbement, l'ignora et offrit à Stan l'oreille attentive qu'il méritait. Une attention que Garsiv s'empressa de briser, écrasant les efforts de Morrow qui, seul, cherchait des solutions. Le ton du dealer se faisait menaçant tandis qu'il sommait Stanley de trouver une solution. Exaspérée, Fox l'assassina du regard. Elle s'en rendait compte désormais, elle appréciait cet homme autant qu'elle le détestait. Finalement... Ce monumental salaud ne trouvait grâce à ses yeux que par son penchant prononcé pour le danger et ce regard éternellement noir qu'il posait sur elle. Garsiv était un être tant troublant qu'insignifiant. C'était un gueux qui savait, singulièrement, revêtir les atours royales des princes et autres ducs. Il parlait mal tout en conservant une classe désinvolte. Il était exécrable, détestable, n'inspirait que haine et dégoût. Et, pourtant, c'était un homme qui ne manquait jamais de compagnie. C'était un homme inexplicable.

Loin de se laisser démonter par l'agressivité démesurée de son employeur, Stanley proposa une solution raisonnée que Fox accueillit d'un léger hochement de tête, que Garsiv dédaigna, accordant à cette proposition un intérêt presque nul. Agacer, Morrow s'offrit au silence, offrant au dealer le plaisir de voir le mutisme sceller ses lèvres. « Achète-la lui à moindre prix. » La jeune femme s'adressa directement à son vieil ami, parlant avec cette éternelle assurance qui la caractérisait. Sereine, elle précisa sa pensée. « Achète-la lui à moindre au prix... Donne-lui le choix. Si vraiment cette marchandise est aussi mauvaise que Stanley le prétend, alors Bogdan en est conscient. Soit il accepte de réduire la marge qu'il pourrait se faire en la vendant. Soit il se tire en emportant sa came avec lui. Soit euh... Soit il nous descend et fou le camp avec l'oseille et la coke. Mais vu ce qu'il pourrait perdre en choisissant cette dernière option, je pense que c'est un risque que nous pouvons prendre, non ? » Fox savait que cette proposition ne satisferait pas Garsiv, mais avait-il vraiment le choix ? Non. Même s'il tentait de s'en persuader...

De nouveau silencieuse, Van Eecken s'approcha du sofa et prit place à côté de l'homme qu'elle tentait de convaincre. Le regard ancré dans les yeux hostiles de Garsiv, elle poursuivit, offrant toute sa confiance à son éloquence. « Toi, Garsiv, qu'as-tu à perdre au final ? Tu rachètes cette came et tu la revends à ceux qui ont su s'en contenter jusque là. On oublie momentanément les connaisseurs.. Au pire des cas, tu retardes un peu l’achèvement de ta terrible ambition. Rien que tu puisses amèrement regretter, mmh ? » Le dealer semblait lutter et Fox pouvait très bien imaginer les raisons de son mutisme soudain. Confortablement assis sur ses positions, l'homme ne semblait pas vouloir s'en détacher. Donner raison à Stanley ou Fox serait admettre ses erreurs et cela, il ne pouvait que difficilement le supporter. « Réfléchis bien Garsiv... Parce que si tu rachètes cette marchandise au prix convenu et qu'elle n'en vaut pas le coût, tu perdras le fruit de plusieurs années de travail. » L'argument était de taille. L'homme hésita avant de retrouver toute son agressivité. D'un signe de tête, il désigna Morrow. « Et pourquoi je ferais confiance à cet avorton ? » Si Fox ne s'était pas trouvée entre eux, sans doute n'aurait-il pas hésité à lui cracher à la gueule. « Sans doute parce que cet avorton t'évite de te pourrir l'existence avec une merde invendable. » Un petit sourire moqueur s'invita malicieusement sur les lèvres de la demoiselle alors qu'elle tournait la tête en direction de Stanley. Puis, de nouveau sérieuse, elle ajouta d'une voix qui se voulait désinvolte. « Écoute Garsiv... Pourquoi intégrer Stanley à ton équipe si tu ne lui donnes pas l'occasion de faire ses preuves ? Si c'est pour moi que tu le supportes, tue-le immédiatement, il ne nous sert pas à grand chose. Bogdan sera content et tu pourras tranquillement faire affaires avec lui, sans un avorton dans les pattes pour faire vaciller tes petits projets. »

Descendre Stanley. Cette seule idée illumina le regard de Garsiv alors qu'il taquinait sournoisement la sécurité de son arme. Le cœur de Fox s'emballa, l'incertitude émoustillant son esprit. Elle avait essayé d'installer le doute parmi les convictions de son employeur. Sans s'en rendre compte, elle venait de lui donner une solution qu'elle regrettait amèrement. Un instant, elle avait oublié que Garsiv ne possédait pas la lumière à tous les étages et que sa logique ne ressemblait à aucune autre. La jeune femme déglutit difficilement, alors que l'affection qu'elle portait à Morrow asséchait joyeusement le fond de sa bouche. Garsiv avait la gâchette facile. Elle avait eu tort de lui offrir un tel choix. Stupide même...

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Reese A. Donahue

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MessageSujet: Re: Elle va s’en charger non ? |FOX|    Elle va s’en charger non ?  |FOX| Icon_minitimeMer 16 Mai - 22:11




Fox & Reese

« Elle va s’en charger non ? »


Corbeau de mauvais augure, le temps n’est que rarement un allié. Éternellement fuyant, souvent insaisissable, continûment capricieux et toujours funeste, les accidentels bonheurs qu’il porte en son sein ne sont appréciables que par quelques élus plus timorés ou moins intrépides. Pour les parcimonieux, ceux qui redoutent sa course folle autant qu’ils ne craignent de mourir avant de songer à bien vivre, il suscite quelques fois des conseils avisés. Mais pour nous, hardis individus souffrant de témérité, nous, les amoureux du risque confondant la vie avec un terrain de jeu, le temps est assassin. Il n’apporte que la rumeur d’une certitude : on ne rattrape jamais les aiguilles d’une horloge. Et il passe, il s'écoule. Certes, il est compté pour tous. Mais pour nous, trafiquant déguisé ou véritable gangster, lorsque nous négocions quelques minutes pour prendre une décision capitale à notre entreprise, il s'égraine plus rapidement dans le sablier. Devons-nous être fou pour s'accorder le droit de jouer ?

Dans un cendrier de verre poli, une cigarette se consume tandis que Fox, Garsiv et moi épiloguons sur nos chances de salut, le tiqueté obsédant de la trotteuse de ma montre me rappelle que nous en sommes en sursis. Comment s’évalue la patience de Bogdan ? Est-il seulement doté d’une telle vertu ? Se quantifie-t-elle en seconde ? En minute ? Tire-t-il nerveusement sur un mégot lui brûlant bronches et poumons ou, au contraire, piétine-t-il, fébrile, sous l’œil agacé du gorille de Garsiv ? Suis-je en ce lieu l’unique homme sain d’esprit soucieux de préserver les vingt-et-un grammes de mon âme ? N’ont-ils pas, comme moi, conscience des enjeux de cette entrevue qui a contrarié ma lâcheté ? Bien qu’instruit par Cantico, mon jugement n’était qu’une manœuvre insidieuse pour respecter ma droiture et mes valeurs. Un stratagème boiteux pour retarder l’inévitable. La fin justifie-t-elle toujours les moyens ? Était-ce véritablement malin ? Aucune idée. Ce que j’en sais, c’est que sous le joug de la rengaine incessante de l’obligé de Chronos à mon poignet, je regrette mon geste. Certes, le constat aurait été identique. Toutefois, peut-être aurais-je pu m'abstenir de froisser les principaux intéressés.

Le premier, excédé, a pointé son arme sur ma tempe. Le second, frustré, m’assaille désormais de recommandations menaçantes. L’ignorer relève de l’exploit quand je brûle de lui écraser mon poing au visage. Alors, je concentre toute mon attention sur l’objet de mes désirs. J’énonce clairement mes idées et mes opinions. J’expose mes judicieux projets, histoire de redorer mon blason. J’espère convaincre. Le persuader, lui, le malfrat. L’amadouer définitivement qu’il se fie à moi et me confie ses plus sombres secrets. Quel échec retentissant. Garsiv avorte toutes mes tentatives d’un revers de la main. Il en ignore le bien-fondé et se consacre tout entier à cette haine viscérale que reflètent ses miroirs gémeaux. Il est effarant de consternation, stupéfiant de bêtises, tant d’obstination dans un seul regard me réduit au silence. Dans ma jugulaire, les mots sont mort-nés. Fier d’avoir tiré les bonnes cartes au moment opportun, altier d’avoir illuminé les traits de Fox d’un sourire satisfait, je l’ai laissée tenir les rênes de l’argumentation utile à raisonner son ami trop borné.

Davantage spectateur qu’acteur de la scène se déroulant sous mes yeux, je m’accordai – discrètement cependant – le droit de détailler l’instigatrice de ces nobles et nouveaux sentiments qui, la nuit généralement, m’enserrent ardemment le cœur. Lorsque je me prépare au sommeil, mes derniers soupirs s’envolent vers elle et, quand je clos les paupières, elle est l’unique personne à laquelle je pense. Et, dès le petit matin, je me pose inlassablement ces mêmes questions : aurais-je le plaisir de la voir aujourd’hui ? La croiserais-je au hasard d’une ruelle ? La retrouverais-je dans ce bar où nous nous sommes rencontrés ou chez Garsiv ? M’appellera-t-elle dans la journée pour une entrevue professionnelle ou plus inédit, pour partager un café dans un bar-tabac quelconque ? Je lui devine un emploi du temps également. Je lui prête des activités quotidiennes aussi banales que périlleuses, aussi rangées que délictueuses et je me demande, naïvement, s’il lui arrive parfois de songer à moi. Je voudrais pouvoir prétendre que Cupidon n’a planté aucune flèche dans mon cœur déchiré. Je me mentirais à moi-même alors qu’en cet instant, je ne sais plus qui d’elle ou de ma carrière motive ma mission. J’évite donc d’y penser. J’évite de me souvenir que je suis là pour la trahir et me concentre à nouveau sur les propos tenus par la belle et le « clochard ». Car il faut l’admettre, à mes yeux jaloux, Garsiv n’a rien d’un adonis comparé à l’étincelant éclat de son amie.

M’appuyant nonchalamment sur la tablette de la fenêtre, j’écoutais avec attention le plaidoyer de Fox qui suggérait instamment à l’homme maussade et nerveux de se rallier à ma cause. Elle jugeait ma proposition ingénieuse et intérieurement, je jubilais. J’exultais à mesure que la mine de Garsiv se renfrogne. Je ne peux d’ailleurs m’empêcher un sourire suffisant, rogue et méprisant. Un sourire que j’accompagne d’un hochement de tête entendu devant la pertinence des solutions énoncées par la jeune femme. « Je pense que Bogdan est un chien qui aboie, mais qui ne mord pas. Sans quoi, je serais déjà mort. » me permis-je d’ajouter, omettant que mon audace dessert nos intérêts. Je regrettais immédiatement d’avoir ouvert la bouche. Exposer mon alliance avec Fox – aussi professionnelle soit-elle en l’instant – contribue à exacerber la mauvaise humeur de l’autre, déraisonnable et irraisonné.

Ainsi, je m’interroge. Concrètement, comment un homme si ambitieux peut-il se laisser guider par ces sentiments ? Ce genre de comportement stupide, n’est-il pas le tribut des âmes sensibles ? Des cœurs amoureux ? Serait-il possible que lui et moi, loin d’être bons amis, partagions un point commun néanmoins ? Un point commun dénommé Fox qui nous aveuglent l’un l’autre ? Un point commun qui l’empêche de me prêter un peu de sa confiance quand j’œuvre momentanément sur ses intérêts, comme l’exige ma mission ? Brûlerions-nous de la même flamme ? D’une identique fascination pour celle qui s’installe à ses côtés pour faire vibrer sa corde sensible ? Hum. Ça n’aurait rien de surprenant. C’est d’ailleurs envisageable. Il suffit de s’attarder sur les messages haineux que me renvoient ses pupilles pour comprendre que sa malsaine possessivité n’est pas seulement un souci d’appartenance. Tout comme il suffit de déchiffrer ses grimaces pour deviner son plaisir à m’imaginer mort. Mort et enterré. Abattu de sang-froid, de ses propres mains ou de son doigt pressant la détente d’un révolver. L’hypothèse intimée par Fox l’inspire, le rassérène. Pire, il semble en liesse devant cette possibilité que je n’aurais décemment pu applaudir. Si je ne crains pas le personnage joué par un Garsiv peu crédible, je redoute instamment son impulsivité et sa spontanéité.

Dans ma poitrine, les battements de mon cœur s’accélèrent tandis que je croise le regard de jade de la jeune femme. J’y cherche une explication cohérente pour justifier son attitude, mais, comme à l’habitude, je n’y trouve rien. Rien de concret ou de rassurant. Seul son sourire m’indique qu’elle prend du plaisir à cette situation. Ou plutôt, qu’elle en a pris. A présent, devant les lascives caresses que réserve son ami pour son arme, je parierais qu’elle vacille entre doute et contingence. Elle n’était plus sûre de rien. Se pourrait-il qu’elle craigne pour ma vie ? Garsiv est-il capable d’une telle aliénation ? Pourrait-il pointer le canon de son pistolet vers moi ? Visiblement, oui. Cet homme me honnit au point de sacrifier ses projets pour m’arracher mon dernier souffle : « Hey mec, tu n’es pas sérieux là ? » lui demandais-je un peu nerveux. « J’essaie de te sauver la mise moi, c’est tout ! » Il ne m’entendait pas vraiment. Il semblait absent, assis dans son divan, menaçant, un rictus mauvais sur les lèvres et une lueur de détermination dans le regard. Je le connaissais si peu que j’aurais été bien incapable de déterminer s’il était sérieux ou, si au contraire, il bluffait aisément. Je n’aurais jamais l’opportunité de le savoir. Jamais. Bogdan a ouvert la porte violemment et tout s’est enchaîné très vite.

Je me souviens du bruit retentissant d’une balle de plomb quittant un canon, du bourdonnement familier dans mes oreilles, de mes yeux qui cherchèrent Fox, de mon corps anticipant à tort une douleur et de celui, plus gras de Bogdan, qui s’est échoué mollement sur le sol. Puis, discernant à nouveau les sons et, conscient que je n’étais pas blessé, j’ai vu entrer par l’embrasure de la porte, les hommes de main du trafiquant assassiné. Dans un premier temps, ils se baissèrent sur leur employeur gisant sans vie sur le parquet. Puis, mués par la colère et l’incompréhension, ils se retournèrent vers Fox pour l’attraper par le bras. Garsiv, hébété par ce geste impulsif qu’il n’a pas maîtrisé, a mis trop de temps à mon goût pour réagir. Alors, j’ai fait feu sur l’agresseur de ma bien-aimée, réveillant Garsiv de son asthénie qui, d’un geste rapide, assomma le second assaillant. Notre situation n’était plus désespérée. Elle était ingérable. Catastrophique et pourtant, je n’ai prononcé d’autres mots que ceux à l’adresse de Fox : « ça va ? Tu n’as rien ? » lui demandais-je de l’inquiétude dans la voix. L’autre homme, son soi-disant complice, observait le résultat de notre rivalité. « Putain, mais qu’est ce qu’on va faire ? » a-t-il tempété haineux, me jetant une œillade de nouveau glaciale. « C’est de ta faute. C’est de ta faute si on est dans la merde.... » Sous la pression, j’ai perdu mon sang-froid et, haussant le ton, j’ai hurlé à mon tour : « Moi ? Tu es vraiment un enfoiré de première. C’est toi le foireux. C’est toi qui n’es pas capable de garder ton calme. Si tu étais capable de me faire confiance, nous n’en serions pas là. » Il a nouveau dirigé son bras armé vers moi, et dans mon ire, je l’ai imité alors que nous avons d’autres chats à fouetter que mener à bien ce combat de coqs.

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MessageSujet: Re: Elle va s’en charger non ? |FOX|    Elle va s’en charger non ?  |FOX| Icon_minitimeLun 21 Mai - 13:45


elle va s'en charger non ?


urkh, cette réponse est...... dégueulasse ! j'dois vraiment avoir l'esprit tordu, ça fait peur --' dis jamais la fin est vraiment trop osée, tu me le dis hein et je changerai  Elle va s’en charger non ?  |FOX| 4209083858


L'incertitude. Le doute. L'angoisse même. L'appréhension, mauvaise, avait fondu sur la jeune Fox, ses serres s'étaient resserrées avec force, enlaçant tant son esprit que son cœur tourmenté par l'indécision. Et, désormais, elle volait. Prisonnière de son auguste erreur, elle traversait les nuages - sombres - que ses paroles avaient imposé dans le ciel bleu de sa dangereuse existence. Et le poids de son erreur pesait. Il pesait. A tel point que les forces de son ravisseur désertaient, une à une, tels des sacs de sables que l'on détache si durement d'une montgolfière. Mais la jeune Van Eecken ne remontait pas, ne filait pas gracieusement vers les cieux. A chaque seconde, elle pouvait voir le sol se rapprocher et, tôt ou tard, les griffes de cet oiseau bien téméraire finiraient par la libérer pour l'offrir aux dangers de l'apesanteur. Fox avait parlé - sans oser se soumettre à la réflexion - et, désormais, devait en payer le prix. Oh oui, elle aurait très certainement pu se débattre et tenter une évasion intempestive, mais le destin de Stanley semblait scellé tandis que Garsiv, sournois, le menaçait de son arme. Dans les yeux de son employeur, le beau Morrow était déjà mort, terrassé par sa haine, gisant au sol, noyé dans une mer devenue rouge. Rouge de colère. Rouge de honte. Peu importait... Alors Fox retenait son souffle, simplement, affolée par la course - désormais lente - du temps. Chaque seconde... Chaque seconde prenait un plaisir vicieux à s'éterniser sur le cadran de l'horloge. Chaque seconde demandant à la précédente l'autorisation de prendre le relais. Et, en suspend, seule restait cette balle destinée à un seul homme. Un seul homme, oui...Stanley n'était qu'un homme. Un homme parmi tant d'autres. Un homme quelconque... Alors, pourquoi ?

Au doute, l'incompréhension accorda ses violons. Atroce méli-mélo de sons odieusement stridents. Le regard de Fox resta ancré dans celui de Garsiv alors que ses pensées, indisciplinées, se faisaient un chemin en direction de son cœur. Un cœur en proie au doute. Aux doutes. Un cœur qui se voulait de pierre, mais qui ne reflétait que faiblesse. Une fragilité démesurée dont elle avait conscience et qu'elle avait toujours cherché à protéger. Inutilement. Désormais, son pauvre palpitant bataillait ferme, partagé entre cette solitude qu'elle affectionnait et l'affection qu'elle portait à ces deux hommes si différents. Le premier était un ours, un prédateur qu'elle connaissait bien. Trop bien. Garsiv était un animal, bourru, dangereux et bien trop imprévisible pour qu'on ne sache lui tourner le dos. Cela, la jeune Van Eecken l'avait appris aux dépends des autres - jamais au siens. Et cet ours, Fox ne faisait que l'observer. Passivement. Parfois, elle s'en approchait, lui accordait le peu de confiance qu'il était en droit de recevoir, puis retournait savamment sur ses pas, dès l'instant où l'animal retroussait les babines pour découvrir ses canines immaculées. Et puis il y avait Stanley. Séduisant. Mystérieux. Assez fasciné par le danger pour jouer sa vie à un simple jeu de fléchettes. Fox en convenait : elle ne savait rien de cet homme. Morrow s'entourait de secrets, priait l'honnêteté de quelques mots et accordait le silence à plusieurs phrases. Il s'imposait tout en restant en retrait. Semblait droit et loyal, mais s'offrait chaque jour à l'interdit. Stanley, imperturbable, était un paradoxe, un tissu de contradictions. Il existait chez cet homme une certaine incohérence ; il semblait vouloir une chose et son contraire ; marchait deux pas pour reculer de trois. Et la jeune femme, fascinée, ne cherchait pas même à le comprendre. Stanley était déconcertant, insondable. Percer son mystère était, aux yeux de Fox, tant inconcevable qu'inutile puisqu'au delà de ces yeux bleus - électriques, captivants - résidait une majestueuse complexité qui, dès l'instant où on la jetterait en bas de son trône, se verrait priver de toute sa splendeur.

Fox s'était perdue. Elle s'était perdue dans le regard démoniaque de Garsiv ; perdue dans le labyrinthe meurtrier de ses pensées ; perdue dans l'affection peu commune qu'elle vouait à ces deux hommes si peu communs. De l'un à l'autre, elle avait erré sans prendre le temps de semer quelques cailloux sur ses pas. Retrouver son chemin fut une tâche difficile. Clac ! PAN ! Son cœur s'arrêta. L'air devint inaccessible. Un long sifflement - désagréable - s'empara de ses tympans. Paralysée, Fox ne se trouva plus capable du moindre geste alors que l'adrénaline - désormais incontrôlable - violait l'étroitesse de ses veines. Cette pression, la jeune femme pouvait la sentir courir le long de son échine, de sa nuque, envahir brutalement son crâne et installer un siège devant les rempailles de son cerveau. Un cerveau sur le point d'exploser, tombé à genou pour prier le cœur de repartir. La bouche entrouverte, Van Eecken chercha de quoi apaiser ses poumons... Elle ne trouva que la colère. Une colère monstrueuse entièrement dédiée à ce cher Garsiv alors qu'elle prenait conscience de la gravité de la situation. Peu lui importait la balle qui l'avait frôlé, seul comptait ce corps inerte dans l’embrasure de la porte. Le con. Il l'avait fait. Il avait appuyé sur cette foutue détente. Il avait flingué leur fournisseur. La réalité était là, enfin palpable. Proche. Trop proche. Fox n'avait qu'à tendre le bras pour la toucher et s'en emparer. Le jeu s'était envolé, pulvériser par ce danger tentateur qui, pendant des années, avait fait les yeux doux à une demoiselle en quête de sensations fortes. Désormais, elle était servie.

Soumise à sa colère, Fox se sentit empoignée, tirée en arrière, une main répugnante fermée sur son poignet, une seconde sur son épaule. L'étreinte fut brève. Le contact - désagréable - dura une éternité. Bientôt, l'homme qui retenait la jeune femme s'effondra à son tour. Le second emprunta le même chemin une fraction de seconde plus tard. L’œil mauvais, la jeune femme se frotta douloureusement le poignet tandis qu'une grimace de dégoût s'emparait vivement de ses traits. Sale. Souillée. Ces hommes, des inconnus, avaient violé cet espace, ce cercle, cette intimité sur lesquels elle veillait jalousement. Les joues creuses, les lèvres pincées, l’œil assombrit par le douleur lancinante de ce simple touché, c'est d'un seul hochement de tête que Fox répondit à la question de Stanley. Non, la jeune femme n'avait rien. En revanche, le renard - farouche - que son cœur avait pris sous son aile, montrait les dents, hostile à ces mains humaines trop longtemps posées sur son pelage doré. Le regard fuyant, Van Eecken n'accorda aux trois corps étendus sur le sol aucune attention et porta sur Garsiv un regard assassin. L'ours, brutal, était allé trop loin. Fort de son envergure, cet animal - stupide - avait pulvérisé les obstacles quand la raison lui ordonnait de les contourner. Et, au lieu d'assumer seul son emportement, il se tournait vers ceux qu'il daignait enfin considérer comme ses semblables. Des êtres qui ne le resteraient sans doute que le temps de ses tourments et retrouveraient immédiatement leur infériorité dès l'instant où ce cher Garsiv se trouverait délivrer de ses peines. Pauvre homme qui, enfin, étalait ses faiblesses. Oh oui, cet imbécile savait très certainement mener la danse. Mais, finalement bien piètre danseur, ne pouvait que compter sur la main - charitable ou non - de sa cavalière pour lui éviter la chute. Et quand cette dernière, occupée à ses propres pas, ignorait son malheur, alors il montrait du doigt un pauvre innocent. Un innocent oui, qui ne pouvait alors que subir les accusations erronées d'un danseur se criant victime d'un croque-en-jambe postiche qui seul pouvait expliquer sa chute. Longtemps, l'innocent subit jusqu'à fourrer une main dans sa poche, en sortir une arme et demander justice. Quel magnifique trio !

La jeune Fox observa les armes se pointer d'un œil impuissant. A nouveau, Garsiv caressait l'idée - si alléchante - de se débarrasser de l'objet de son mépris. Et Stanley, dont la patience montrait finalement ses limites, hurlait son désaccord, une arme à bout de bras. Et Van Eecken - tant coupable que témoin de l'animosité de ces deux personnages - les observa un instant, incapable du moindre geste, complètement dépassée par des événements dont elle ne voyait plus la finalité, ne comprenait plus l'utilité, son esprit douloureusement enflammé par ces mains trop longtemps posées sur sa peau. C'est sans prendre le temps de la réflexion qu'elle fit un pas en avant et se plaça entre Garsiv et l'homme qu'il avait prit pour cible. C'est sur Garsiv qu'elle posa son regard tourmenté et sur l'arme de ce dernier qu'elle posa une main autoritaire. Un instant, elle oublia le beau Morrow qui, elle le savait, saurait maîtriser seul sa colère et enfermer cette haine glaciale qu'elle avait décelé dans le bleu fascinant de ses iris. Si Stanley avait céder à la chaleur incontrôlable du sang bouillonnant au sein de ses veines, la jeune femme le pensait doté d'une qualité que Garsiv ne pouvait même comprendre : la maîtrise de soi. Du moins, l'espérait-elle... Dans le cas contraire... Mouais, la demoiselle s'interdit de l'envisager.

Fermement, Fox obligea son ami à baisser le bras, le calme dans la voix, la colère dans ses propos. « Ça suffit maintenant. Vous faites chier. C'est pas le moment de vous comportez comme des animaux. Vous allez pas régler vos comptes maintenant, j'crois que dans l'immédiat, on a d'autres soucis. Alors t'es gentil Garsiv, tu me ranges ta putain d'arme et que je te défie d'oser la ressortir ! » L'oeil mauvais, Fox se détourna enfin de Garsiv. Celui-ci, le visage fermé, tua la jeune femme d'un regard, prononça quelques paroles incompréhensibles, puis cracha aux pieds de Stanley, ne lui promettant qu'une seule trêve. « Et toi, s'il te plaît, ne te mets pas à son niveau. » C'est à nouveau à l'oreille de Morrow que Van Eecken avait glissé ces simples paroles qui, plus qu'un ordre, résonnaient plus comme un conseil. Non, elle ne tenait pas à voir Stan s'effondrer sur le sol, à l'image de ces trois hommes sur lesquels elle porta bientôt toute son attention. « ... Je peux savoir de quelle merde vous parlez tous les deux ? Finalement, vous avez prit une option que je n'avais pas envisagé, mais qui règle la question. Ce porc ne nous causera plus aucun tort, la came est à nous et toi, Garsiv, tu n'auras pas à débourser un centime pour une marchandise qui n'en vaudrait pas le prix. » Un rictus réapparu sur le visage de Garsiv. Fox le foudroya à nouveau du regard. « Ne te réjouis pas trop vite Garsiv. Je te rappelle qu'on ignore tout de cet homme et que faire disparaître les corps ne suffira certainement pas à nous épargner quelques ennuis... Sans oublier que... » L'attention de Fox se porta sur l'homme que son ami avait assommé. « Sans oublier que pour une fois que tu aurais pu te servir de ton arme de façon utile, tu t'en es abstenu. »

Pensive, la jeune femme se mit à faire les cents pas dans le salon. Les mains profondément fourrées dans les poches, une nouvelle grimace de dégoût empourpra ses traits alors qu'une seule idée s'installait dans son esprit. Une idée répugnante qu'elle tenta de chasser en quête d'une seconde. En vain. Finalement, elle retrouva l'immobilité, hésita, puis reprit la parole, l’écœurement dans la voix. « On va les charger dans la voiture. Garsiv, monte au grenier, il nous faut des scies. » Impassible, Fox pouvait pourtant sentir la nausée envenimer ses tripes alors qu'elle se tournait vers Stanley. Cette fois, le beau visage de celui-ci ne lui offrit aucun réconfort et c'est avec regret qu'elle s'assura de sa fidélité. « On peut encore compter sur toi ? »



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