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version n° 8 ✖ on kife les vioc's de cbl.
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 lon ∞ love without quarrels, it's boring.

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◭ jillian - perfection has a name.
bigfish

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◭ jillian - perfection
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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Juin - 18:34

alix & lon
i wrote your name in the sand, the sea washed it away, ; i wrote your name in the sky, and the wind blew it away ; i wrote your name in my heart, and forever it will stay.


--' <--- ça résume assez bien x)

L'attente est atroce. Elle est cruelle. Elle lui parait interminable. Fuyant, son regard se perd dans ses prunelles, accroche la route, puis retourne à la recherche d'une vérité qui ne vient pas. Non. Pas de franchise. Pas encore, du moins. Alors il attend, partagé entre impatience et l'espoir d'un silence qu'il souhaite éternel. Peut-être est-il préférable finalement, ce silence ? Peut-être mille et une raisons l'expliquent, ce silence ? Mais la curiosité a surgi. Dévastatrice. Avide. Pressée. Une curiosité poussée par un besoin viscéral de sincérité et d'honnêteté. Le mensonge d'Alix est toujours présent, là, aux frontières infranchissables de sa mémoire. Lumineux, il éclaire les craintes d'un homme qui - toujours - envisage le pire. Ce mensonge est encore trop frais, trop récent. Alors Lockhart exige la vérité, demande la parole, s'offre au silence dans le seul espoir de voir la demoiselle le combler. Et, paradoxalement, cette vérité l'effraie, l'enfonce dans les derniers retranchements de sa lâcheté. Comment lui en vouloir ? Jillian a hésité. Jillian a fui. Jillian a retourné sa veste. Comment garder contenance devant ce comportement que, jamais encore, Lon n'a observé dans les iris sombres de la jeune femme ? Impossible.

Et le cœur du principal se ressert encore un peu. Grain de raisin perdu dans une immensité sombre. Grain de raisin sec en réalité. Il se ratatine. Il se rabougrit. Il perd toute contenance, soudain intimidé par cette main qui s'agrippe à la sienne. Dans l'obscurité, les dents de Lon se referment sauvagement sur sa lèvre inférieure. Durement, son regard se perd dans la nuit... Ce spectacle lugubre à des lieux préférable aux prunelles envoûtantes d'un ange qui peine à sa perfection. Et de nouveau, le silence. Quelques lourdes secondes meurtrières dont il se serait bien passé. A l'évidence, en se donnant pleinement à la franchise, Jill aurait quelque chose à perdre. Muet, le cœur de Lon s'accroche à ses côtes. Impitoyable, il ne semble plus vouloir battre. Puis, à bout de force, il finit par se laisser choir au sein de sa poitrine. Nouvelle amertume. Plus encore que la crainte, l'attente l'achève sagement, gentiment, à petit feu. Alors Jillian parle enfin. Enfin elle crève son mutisme et s'offre à la sincérité. Ou pas... Non. A son tour, elle cède à la lâcheté. A son tour, elle tente une pirouette. Barbare, elle s'empare de l'attente et lui ajoute plusieurs secondes. Des dizaines de secondes. Et quand la voix de la jeune O'Donnel se fait hésitante - troublée par la peur - Lon ne retient que quelques mots : 'aucune envie de te perdre'. Salvatrices, les dents du professeur relâchent enfin sa lèvre meurtrie. Implacables, elles s'emparent de l'intérieure de ses joues. Dure, sa propre main accentue son emprise sur celle de la belle Alix.

Le silence qui s’essuie se fais moins douloureux. Fuyante, Jillian fixe cette route interminable. Quant au regard du professeur, il retourne scruter ce merveilleux visage. Un visage déjà moins angélique alors que la vérité peine à percer le silence. Un visage moins angélique aux yeux d'un homme qui, déjà, devine l'évidence. Une évidence qu'il renie, dans le seul espoir d'entendre Jillian contredire ces sombres pensées. Le pied de Lockhart se fait lourde sur l'accélérateur. Sa main a desserré son étreinte, à la recherche désespérée d'une échappatoire. Le feu rouge, c'est au dernier moment qu'il le voit. Surpris, il écrase le frein. Et alors Jill se met à parler. Enfin honnête. Enfin sincère. Généreuse, elle lui offre ces vérités qu'il a exigé. Quelques paroles inutiles qui - seulement - ne font que confirmer ce qu'il a déjà deviné. Boum. Le raisin sec explose. Boum. Il éclabousse les parois de sa poitrine. Boum. Éradiqué ce pauvre cœur rongé d'amour. Et l'air devient inexistant. Profondément, l'homme inspire, à la recherche de quelque chose qui saurait le maintenir en vie. Mais la douleur le perce, le transperce, l'assassine. Ses poumons ne trouvent désormais que le néant et la passion qui - encore quelques secondes plus tôt - habitait son pauvre palpitant, tente de s'échapper, de sortir de ce corps devenu inutile. En vain. Cet amour, c'est à Jillian qu'il appartient. Cet amour, nul ne saurait plus en prendre soin que l'homme qui - à cet instant - ne respire que l'odeur écœurante de la désillusion. Qu'est-ce qu'il croyait ?! Qu'elle l'attendrait sagement ? Qu'elle renierait toute marque de tendresse pour un seul souvenir qu'elle croyait perdu à jamais ? Douce utopie. Non. Lon a été fou d'y croire.

Déception. Trahison. Colère. Rancœur. Et, plus encore, tristesse. Désespérément, Lon tente de les chasser. Dans l'espoir d'une certaine compréhension, il sert les dents et, longuement, essaie de se défaire de cette douleur. Inutile. Et quand il s'apprête à laisser parler son amertume, la présence de Jillian à ses côtés lui rappelle gentiment qu'il mérite cette souffrance. Oh oui, il la mérite ! Alors c'est contre lui que sa colère se retourne. Sanguinaire. Féroce. Inhumaine. Impitoyable, les flammes du dépit lèche son pauvre cœur meurtri. Et lui ? Il baisse les yeux et subit les assauts brutaux de son chagrin. Lourd silence. Les secondes passent. Impatient, le feu vert le rappelle à l'ordre et passe au orange. Livide, Lon lève les yeux et redémarre alors que la lumière de nouveau rouge lui déconseille tout mouvement. Lourd silence. Silence dérangeant.

La tendresse de Lon se trouve démesurée alors qu'il récupère délicatement sa main. Main qui retourne se poser mollement sur le levier de vitesse. Il a essayé pourtant. Oui, il a essayé de n'offrir à Jill que le mutisme de son indulgence. En vain. Impossible... Sous les yeux de Lockhart ne défilent plus que quelques inconnus sans visage dont les mains, baladeuses, se promènent sur un corps qu'il sait être celui d'Alix. Des mains qui se permettent tout. Des bouches exploratrices qui frisent l'indécence. Des sexes gonflés par le seul désir d'un corps parfait. La main de Lon sur son volant essuie un tremblement douloureux. Quant à la boule logée au fond de sa gorge, elle ne cesse de grossir encore et encore, à la recherche de plus d'espace. Et le principal reste muet, figé. Un seul mot et plus rien ne se trouverait sous son contrôle. Un seul mot et le silence se trouverait brisé jusqu'à ce que sa rancoeur trouve sa vengeance. Un seul mot et ses yeux ne sauraient plus interdire aux larmes de couler. Un seul mot et cette boule - atroce - au fond de sa gorge, s’enfuirait à la recherche d'un cœur désormais trop blessé pour oser se montrer. Alors la main de Lockhart se ressert sur son volant. Irritée. Agacée. Contrariée. Ce courroux presque entièrement tourné vers lui-même.

Bientôt, la Bentley s'immobilise. Trop tôt. Bien trop tôt. Faiblement, c'est l'immeuble de Jillian que les lampadaires éclairent. Lon n'a pas le courage. Non, il n'a pas la force de se contenir sa déception plus longtemps. Vingt minutes de plus lui sont nécessaires pour atteindre son propre appartement et... Non. Non. La présence de Jillian l'oppresse. Ce que son esprit tente de comprendre, son cœur ne l'appelle que 'trahison'. Ses yeux - humides - restent figés sur une route sombre, comme incapables de s'abandonner dans les prunelles de la déloyauté. Pauvre hère, sa colère se pousse au calme. Noire, elle fait les cents pas au cœur d'une poitrine déchirée. Alors Lockhart pousse un soupir, conscient du peu de temps qu'il lui reste avant de briser les entrailles de sa désillusion. Soupir atroce. Soupir peint d'éloquence. Soupir inutile. Jillian ne semble pas le comprendre. « Descend. S'il te plaît. » La requête est sèche, dénuée de tendresse, sans appel. Un moment, l'homme tourne la tête. Durement, son regard se pose sur la poignée de la portière. Un moment, il tente d'offrir à son cœur le ravissement de la douce silhouette de la jeune femme. En vain... Alors, de nouveau il baisse le regard. Quand il relèvera les yeux, Jill aura disparu... Il l'espère.


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j. alix o'donnel

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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Juin - 19:58


j. alix o'donnel et w. lon e. lockhart
∞ ' love without quarrels, it's boring. '


« My affections and wishes have not changed, but one word from you will silence me forever. If, however, your feelings have changed, I will have to tell you : You've bewitched me, body and soul, and I love-, I love-, I love you. I never wish to be parted from you from this day on. »

(euuuh... nul. pardon pour l'image super grande, mais il a un tel regard.... j'étais obligée T.T. mais quelle réponse pourrave u.u)



Douleurs et espoirs déchus se disputaient allégrement le piédestal de son coeur. C'était une sauvage rancœur qui troublait l'âme de Lon, qui faisait pétiller son regard de multiples larmes invisibles qu'il réprimait avec peine. Des prunelles comme elle n'en avait jamais vu assombrir son doux visage. Une nouveauté qui, loin de la laisser de marbre, fit pleurer son coeur. Elle n'avait pas voulu ça, la douleur qui transparaissait dans la voix de Lon la blessait - égoïstement-, et elle s'en imprégnait, seule fautive. Si seulement elle avait pu garder le silence.. Si seulement elle avait laissé à sa place les mauvais souvenirs du passé, ceux indignes d'importance, indignes d'intervenir dans cette union sacrée. Mais non. Douce naïve, elle avait espéré une confiance inaltérable et inébranlable, avait ainsi voulu lancer les bases d'un amour dénué du moindre mensonge, du moindre secret qui n'aurait pas manqué de s'incruster tel une tâche sombre et ingrate dans les délectables draps de leurs sentiments. Quel gâchis !

Elle n'émit pas le moindre signe de protestation lorsque la voiture ralentit devant chez elle, pour se stopper définitivement. Inutile de perdre la dernière parcelle de dignité qui se battait vaillamment dans son coeur, elle ne supplierait pas qu'il la ramène, qu'il lui fasse l'immense honneur de sa présence. Elle ne supplierait pas... Malgré ce désir inébranlable qui troublait son coeur. Non, elle se contenta de jeter un œil livide sur son appartement. Cet endroit qui avait abrité tout à la fois nuits de douce folie, de tendresse sauvage (a), comme soirs de terreurs morbides et dénués du moindre sommeil réparateur. Il l'avait hantée, cet homme. Éveillée comme endormie, heureuse comme malheureuse, il s'était fait une place qu'il tenait à garder jalousement. Il était peu à peu devenu le seul souverain de son coeur, et ne se contentait malgré tout pas d'un tel honneur..

Un frisson de surprise et de tristesse parcourut son corps alors que son ordre, cinglant, fendait l'air. Une invitation qui tenait lieu de règle absolue, et qu'elle ne semblait pas pouvoir contrer. Pourtant, elle eut l'effet inverse lorsque, dans un dernier soubresaut de fierté et d'amour, Jillian porta à nouveau le regard sur lui. Enfin, la lâcheté la quittait pour voler vers d'autres cieux plus réceptifs, mais elle ne poussa pas le vice jusqu'à chercher trace de sentiments sur son visage. Elle souffrait bien trop pour s'imposer une telle vision.. « Je t'ai toujours habitué à t'écouter au doigt et à l'oeil. Sans doute trop. Alors pour une fois, je ne t'écouterais pas. Je veux que toi, tu entendes ce que j'ai à dire, d'abord. Ce sera court, je te le promets. Après, je ferais ce que tu voudras. » Oui, très court. Au fond, elle n'avait pas grand chose à dire. Quelques évidences à balancer, lourdes de significations, quelques mots dénués du moindre sens s'ils n'avaient pas été joint par un tel regard. Des prunelles où semblait baigner le doux abîme de la tristesse, l'inconcevable crevasse de l'abandon. Elle n'avait pas de plus grand avantage avec Lon que son regard, qu'il pouvait déchiffrer mieux que ses mots, mieux que ses phrases, mieux que ses gestes. Dans ses iris, il pouvait y lire la douceur de la vérité, celle empiétant sur ses sentiments débordants de ce coeur trop saturé de tendresse et d'amour. Des attentions particulières qui n'avaient jamais été tournées que vers un seul homme. Aux autres, elle n'avait adressé que regards de dépits, soupirs de lassitude, et cris de désespoir. Elle aurait aimé qu'il s'en rende compte. Elle aurait tout donné pour que derrière la jalousie, derrière les images salaces qui devaient défiler dans son esprit, il puisse voir l’entièreté de la vérité. Une vérité bien moins aguichante, bien moins intéressante. Et pourtant, la vérité qui était devenue celle de ses trois longs mois où amour n'avait plus rimé qu'avec pleurs et désillusions, où tendresse avait trouvé une issue de secours pour disparaître, entraînant plaisir en sa valise bourrée de regrets. Ces hommes, ils n'étaient rien. Et inconsciemment, sans doute, Lon leur offrait une attention qu'ils étaient bien loin de mériter.

Alix mit un certain temps à rompre le silence qui, de nouveau, s'était installé dans la voiture. Un silence angoissant, menaçant pour un amour qui ne demandait qu'à s'instaurer sur des bases nouvelles. Bases franchement compromises, dorénavant, alors qu'à chaque tendresse s'accompagnait bien malheureusement son lot de consternations malheureuses. Pourtant, lorsqu'elle reprit la parole au silence, sa voix était assurée, sa main avait cessé de trembler. Elle était toujours soumise au froid subi qui s'était emparé d'elle lorsque, plus brutal qu'une gifle, Lon avait retiré sa main de la sienne ; néanmoins elle ne trahissait plus la terreur qui, avec une délicatesse sauvage et passionnée, s'était emparée de chaque parcelles de son âme. Jillian savait que ce qu'elle avait à dire ne souffrait aucune contestation, et son regard, de fuyant, avait accroché celui de Lon avec une flamme nouvelle. Elle ne comprenait pas, et pourtant, aurait tout donné pour que la douleur quitte le corps de son bien-aimé. Elle aurait donné sa vie, probablement. Sa vie, son esprit, son âme, son corps. Elle aurait pu, consciemment, se jeter pour une éternité infinie dans les abysses des Enfers, souffrir mille maux, mille douleurs et mille tortures, ne serait-ce que pour lire dans ses traits un nouvel apaisement. Le simple spectacle de cette mâchoire serrée, de ce regard perlé de larmes invisibles, de ce coeur qu'elle devinait gorgé d'eau, était devenu flèche d'argent pointé en son âme. Rien ne lui importait plus que le bonheur de cet homme. Absolument rien.

« Je t'aime, Lon. Je t'aime, et s'il y a bien une chose dont je suis sure, c'est que ma place n'est pas ici si tu n'y es pas avec moi. » Aurait-elle le courage de s'agripper aux clés de son appartement, de les tourner dans cette serrure, de disparaître derrière une porte close devenue obstacle menaçant entre eux et la délicate flamme de leur amour ? Probablement pas. Pourtant, pour lui, elle le ferait. S'il exigeait à nouveau d'elle qu'elle le quitte, qu'elle délaisse la chaleur de sa présence pour la dureté d'une nuit blanche parsemée de regrets et de terreurs, alors elle le ferait. Simplement. Nulle question de fierté, simplement celle d'exécuter ce que Lon exigeait d'elle. Si elle ne pouvait pas apaiser son mal-être, au moins pouvait-elle écouter ses ordres stupides et insensés s'ils semblaient si importants à ses yeux. Elle l'avait déjà fais, une fois. Elle était partie, reniant ses propres désirs au profit de ceux de celui qu'elle aimait plus que sa propre vie, et elle s'était enterrée seule pour subvenir à ses souhaits immédiats. Et, pauvre petite naïve incapable d'apprendre de ses erreurs, elle le referait sans doute. Probablement. Surement. Ses désirs n'étaient pas que de simples désirs. Ils étaient des ordres. (a) Cinglants. Impérieux. Exigés.

Un soupir. Un nouveau soupir. Elle n'avait pas lâché Lon du regard, lui, néanmoins, préférait le tableau de bord à sa simple vision. Une fausse indifférence qu'elle devinait dupée, mais qui la tuait plus fortement que les cris. Alors que cet homme était capable de la foudroyer de bonheur, il savait tous aussi bien faire naître la douleur dans son coeur, et ne s'en privait pas. Pourtant, loin de s'en formaliser, c'est une main délicate que Jill glissa sur sa joue, l'obligeant à relever la tête pour la dévisager. Son regard ne trahissait que la déception, l'amertume, un choc pour la demoiselle qui se sentit tressaillir. Elle devait s'y attendre, sans doute. Probablement aurait-elle réagi de la même manière. Pourtant, elle ne pouvait s'octroyer des torts qu'elle savait ne pas avoir commis, et ce silence la révoltait comme il la blessait. Oui, il la révoltait. La déception parcourait aussi surement son coeur et son regard que celui de Lon, à la différence près qu'il était bien incapable de contrebalancer (ne serait-ce qu'en esprit) la tendresse et l'amour qu'elle lui vouait. Encore. Toujours. Des sentiments délicats que nuls autres ne sauraient décemment remplacer, et qui paraissaient immortels.

Alors qu'elle tâchait de supporter la vision de ce regard blessé, sa voix se fit tressaillante, et c'est avec amertume qu'elle sentit sa gorge se nouer, l'intonation de sa voix refléter sanglots quasiment silencieux. « Je t'en prie, répond moi. Tu peux hurler, tu peux faire ce que tu veux, mais ne me laisse pas comme ça. Pas encore une fois. » Pas de véritable reproche. Simplement la terreur -évidente- qu'il laisse cette odieuse indifférence prendre le pas sur ses sentiments. Elle avait déjà bien trop souffert pour tolérer un deuxième abandon. Et ce dont elle était sure, désormais, c'était que ses trois longs mois passés sans lui n'avaient été qu'une parenthèse dans son existence. Elle avait respiré, normalement. Avait pleuré, simplement. Avait mangé, nécessairement. Mais ce n'était pas une vie. Ce n'était pas la sienne. Meurtrie et mutilée d'une partie d'elle-même, l'espoir s'était envolé, laissant place à une profonde résignation pire que la mort. Pire que la douleur. Pire que tout. Elle ne pourrait le revivre. Jamais. Voilà ce que son regard, plongé dans celui de Lon, reflétait impunément. Voilà le spectacle que, jeune femme meurtrie et blessée, elle lui offrait. Voilà ce que cette main sur sa joue symbolisait, voilà ce que définissaient si bien les frissons de peur s'emparant de sa nuque.

Et à son tour, les larmes se battaient pour franchir la limite insondable de son regard, pour couler délicatement sur sa joue et tracer d'une ligne flamboyante la fissure de son coeur meurtri. Comme lui, elle s'y refusait. Pour l'instant...
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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. - Page 2 Icon_minitimeMar 19 Juin - 21:46

alix & lon
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tu veux lire du niais ? t'en as à la pelle x)

Silence imperturbable. A nouveau, la main de Lon cède au frisson. Désagréable, les poils se dressent sur son bras. Douloureuse, sa nuque se laisse envahir d'un froid glacial. Loin désormais, le désir s'est effacé. Docile, il courbe l'échine devant cette étrange solitude, se met à genou devant un sursaut d'indifférence, tremble de déception devant les prunelles - cruelles - de la trahison. De gargantuesque, la passion cède à la timidité. Les joues empourprées d'un malaise certain, elle devient silencieuse. Muette, elle lève un regard nimbé de tristesse en direction d'un amour inchangé. Humble, elle l'implore - cet amour - le priant de retourner à sa place et de redonner à ce cœur une forme plus convenable. Inutile. Lockhart n'est plus qu'une sombre corneille, baignée de solitude, malade d'une noirceur inévitable, impuissante devant cette fatalité qui - impitoyable - l'a privé de ses ailes. Condamné, il s'agrippe malheureusement à la terre ferme, sans même un regard d'espoir en direction de ce ciel désormais sombre d'amertume. Une rancoeur épaisse. Une rancoeur qui le prive de l'éclat du soleil. De son soleil. Alors l'oiseau parcourt la terre, à la recherche des morceaux éparpillés de ses sentiments. Patiemment, difficilement, il les réunit, les rassemble, les assemble. Mais, occupé à ce puzzle, incapable de prendre son envol, le voilà vulnérable. Aux yeux gourmands de quelques prédateurs, il s'offre au danger, simplement accaparé par sa tâche. Plus rien ne compte. Rien d'autre ne compte. Son amour pour Jillian, la confiance qu'il lui porte, l'affection sans limite qu'il lui réserve est tout ce qu'il possède. Le reste n'a pas d'importance. Le reste n'a plus d'importance. Si la demoiselle a tué son cœur, elle seule saura lui redonner un sursaut de vie. Ce cœur, il bat pour elle. Pour elle seule.

Alors la voix de Jillian s'empare du silence. D'une main de fer, elle le brise. Atroce souffrance. Nouveau frisson. Nouvelle morsure. Le poing du principal se referme dans le vide. Ses jointures blanchissent. Plus livide encore, il empêche son menton de trembler. Foutues larmes. Tenace, il les empêche de couler. Autoritaire, il leur interdit toute évasion, les cloître dans la prison impénétrable de son regard, les dissuade sauvagement de se tracer un chemin le long de ses joues. Non. Pas de larmes. Plus jamais. Un seul regard embué de tristesse. Un seul visage creusé de souffrance. Non. Elle ne lui fera pas cet honneur. Non. Elle ne mettra pas de terme à sa douleur. Non. Elle ne sortira pas de cette voiture sous sa simple requête. Cruelle, elle cède à l'entêtement et se fige sur son siège, imposant sa pénible présence à un homme qui, à cet instant, n'aspire qu'à la solitude. Une solitude salvatrice qui saurait donner à son cœur le temps de se ressaisir. Mais non. Jillian ne semble pas comprendre. Alors elle s'obstine et force l'oreille du professeur à plus de considération. L'oreille seulement, puisque son regard - humide - s'offre à la seule vision de la chaleur glaciale du par-brise. Un regard perdu dans le néant d'une jalousie qui ne tarde que peu à se frayer un chemin à travers les méandres de sa tristesse. D'autres hommes. Elle s'est offerte à d'autres hommes, s'est donné à leur tendresse, s'est abreuvé de leurs regards passionnés. D'autres ont pénétré ses draps entre autres choses, ont vu sa peine pour la transformer en désir animal, ont comblé sa solitude, ont caressé ses blessures. D'autres...

Et elle poursuit. Atroce tendresse qui termine d'achever le cœur d'un homme qui - à l'instant présent - n'aspire qu'à la violence de l'indifférence. Incompréhensible ? Peut-être... Mais Lon ne peut supporter cette douceur. La franchise, il l'a exigé. Désormais, il l’exècre. Place à l'irritation. Encore, ses joues se creuses. Ses ongles se paye le luxe d'écorcher ses paumes. Et son ouïe - trop fidèle - lui offre tout l'amour de la jeune femme. La colère est là, aux frontières de ses lèvres. Lèvres éperdument closes qui - insensibles - subissent les assauts répétés d'une cruelle jalousie. Non. Pas un mot ne franchira ces lèvres. Pas un seul. Lockhart s'y refuse. Il l'a torturé cette jeune femme. Il l'a blessé. Encore et encore. Il lui a brisé le cœur. Il l'a renié. Il lui a offert le poids de son propre malaise. Des erreurs qu'il ne refera pas. Il s'y refusait. Mais Jillian ne peut supporter ce mutisme. Intransigeante, elle force son regard. Le doigt qu'elle laisse couler le long de son visage est une morsure - cuisante. Nouvelle douleur quand le principal y décèle tous les frissons d'autres corps qu'elle a parcouru dans sa soif de tendresse. Quant au regard qu'elle plonge résolument dans le sien, il se fait insoutenable. Pourtant, l'homme s'accroche à ces prunelles. Victime de son irritation, il s'y agrippe sauvagement, dans l'espoir d'y trouver quelque apaisement et cette quiétude qu'il n'avait su trouver qu'en présence de la belle O'Donnel. Dur labeur. Et enfin... Quatre mots. Quatre malheureux mots qui poussent délicatement la porte des tympans d'un homme qui ouvre les yeux devant l'amour qu'il porte à cette jeune femme. Et à nouveau le silence. Il tombe. Lourdement. Écrase cette poche d'amertume, cette prison de rancoeur dont Lon se trouve prisonnier. Elle l'écrase. Elle la pulvérise. Alors - enfin - Lockhart peut respirer le parfum délectable d'une liberté qu'il a tant recherché. Cette liberté, c'est elle. Elle. Jillian. Le trouble s'effrite, le brouillard se dissipe et, peu à peu, l'ombre s'envole de sa silhouette pour ne laisser que clarté.

Alors il sourit. Oui, il sourit, cet homme rongé d'une passion inexplicable, d'un passion qui ne cherche qu'à vivre. Pleinement. Ce sourire, il ne laisse nulle place à ce rictus peint d’hypocrisie que tout le monde lui connait. Ce sourire, n'est que tendresse, n'est que douceur. Douceur incarnée. Le mystère est là, dans les iris brûlantes d'un personnage déconcertant, déconcerté. Et la colère abandonne ses poings, pour libérer une main qui - à son tour - s'envole vers ce visage blessée de peur. Des doigts alors fragiles d'une nouvelle assurance, coulent le long des joues encore creusées de douleur de la jeune femme. Éternel sourire. « Vraiment, Jill ? Tu me crois capable de réitérer cette erreur ? » Sa voix n'est désormais que tendresse. « Alors tu n'as toujours pas compris. » C'est avec lenteur que le visage de Lon parcourt les quelques centimètres qui le séparent d'Alix. Et c'est à quelques centimètres de ses lèvres qu'il interrompt sa course. « Jamais, Jill. Tu comprends ? Jamais. » Dans les yeux du principal brille une flamme inconnue. Celle de l'assurance, de la sincérité, d'une audace inespérée. Le doute, il l'a éradiqué, l'a pulvérisé, l'a chassé de son cœur. Pour combien de temps ? A jamais. Du moins laisse-t-il le croire.

Enfin ses lèvres s'emparent de la bouche brisée d'incertitude de la demoiselle. Le baiser se fait caresse baignée de passion. Sauvagement délicat, il s'empare de la peur, agrippe l'indécision, empoigne le doute. Il les accroche. Il les chasse. Loin. Très loin de ce couple improbable. Et quand sa tendresse s'éloigne enfin, de nouveau l'homme capte son regard. « Ne doute pas de mon amour, s'il te plaît. » ll dépose un doux et chaste baiser sur ses lèvres. « Laisse-moi une nuit. Une seule. Elle sera la dernière... La dernière nuit où je te priverai de ma présence. La dernière et la seule que j'aurai réellement souhaité. » Cruelles paroles qui l’inondent d'une nouvelle tristesse alors que les longues nuits d’insomnie des trois derniers mois s'offrent une place de choix dans son esprit. La requête s'illustre pourtant comme une promesse. Une nuit. Une seule. C'est tout ce qu'il lui demande. C'est le temps qu'il exige pour enterrer - profondément - ces images... Celle d'une jeune femme aimée entre les mains rongées de désir de quelques inconnus sans visage.
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j. alix o'donnel

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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. - Page 2 Icon_minitimeMar 19 Juin - 23:30


j. alix o'donnel et w. lon e. lockhart
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« My affections and wishes have not changed, but one word from you will silence me forever. If, however, your feelings have changed, I will have to tell you : You've bewitched me, body and soul, and I love-, I love-, I love you. I never wish to be parted from you from this day on. »

(moi, je trouve que le béret lui va bien :P. pardon pour la fin x). je peux la faire se barrer si t'as la flemme de répondre -ou rien a répondre, au choix lon ∞ love without quarrels, it's boring. - Page 2 418230605- bref, ca vaut ce que ça vaut uu -c'est a dire, pas grand chose (a)-)



La peur s'était emparée d'elle. Subitement. Elle avait conquis son coeur et y avait planté son drapeau, sauvage vainqueur d'une lutte sans merci qu'elle avait vaillamment remporté face à l'espérance et la passion. La peur, démesurée et inébranlable, que Lon et cet amour intolérable qu'elle lui vouait ne s'échappent de nouveau. Qu'ils filent entre ses longs doigts fins sans qu'elle se voit pourvue de la moindre chance de les retenir. Une terreur incompréhensible, qui renvoyait tous les efforts de Lon dans les méandres sombres de l'oubli. Elle avait conscience qu'il l'aimait éperdument, elle n'était pas assez aveugle pour nier cette évidence. Néanmoins, elle doutait de la véritable capacité de cet amour, de son aptitude à faire taire l'odieuse rancœur qui avait toujours défini avec netteté ce caractère excessif qui était le sien. Ainsi était fait Lon. Un incroyable mélange d'amertume et d'arrogance, de cynisme et de désintérêt profond pour tout ce qui avait trait à la nature humaine. Homme divin ou divin homme, elle n'aurait su dire. Ce charme légendaire n'était qu'une représentation factice de ce mystère dont il s’auréolait, s'assurant ainsi les plus grandes reconnaissances malgré ce caractère détestable au possible. Voilà sans doute ce qui avait séduit Alix au premier regard. Voilà sans doute ce qui avait ouvertement contribué à ce défi stupide, à ce désir étrange mais immuable qui s'était accroché à elle, fermement, rappelant sans cesse cet homme à son esprit, fixant dans son âme cette image de loup solitaire dont le regard brisé, loin de toute arrogance, exigeait d'être apprivoisé. D'être surpris. D'être capturé dans ce bas monde dont il ne se faisait plus le moindre espoir, d'être assujetti à la divine présence de celle qui lui ferait enfin goûter la vie à sa juste valeur. Ce défi, qu'elle s'était d'abord imposée comme étant simple confirmation de son légendaire pouvoir de séduction, était devenu celui d'une vie, celui d'une expérience glorieuse et improbable. Une chance. Cet homme était une putain de case 'chance' dans la roue improbable de son existence.

Ce soir pourtant, la roue semblait avoir tourné du mauvais côté, et s'être arrêté sur une case 'sévère embûche'. Retenant des larmes qui, pourtant, l'auraient probablement soulagée, Jillian ne souhaitait rien moins que de causer d'autres souffrances dans le coeur de son homme. Aussi lutta-t-elle, vaillamment, enfermant à double tour ses propres douleurs dans un coin de son coeur pour se concentrer sur l'essentiel. Un essentiel au regard expressif, qu'elle était pourtant bien incapable de déchiffrer. Ses propres paroles, empruntes d'une vérité dérangeante tant elle était éternelle, avait coulé de son âme avec une facilité inconcevable. Elle ignorait tout de la possible réaction de Lon, et pourtant, nulle curiosité ne troublait ses traits. Elle voulait, sans doute plus que tout, le voir parler, l'entendre affirmer ses peurs, ses craintes, ses reproches, ou ses amertumes, mais ne tolérait rien moins que l'indifférence brutale qu'il lui assurait désormais. Pourtant, les lourdes révélations qu'elle venait de faire, l'effort monumental et titanesque qu'un tel aveu avait provoqué en elle l'avaient sauvagement apaisés, et peu à peu, alors qu'elle voyait son regard se métamorphoser, c'est une quiétude presque dérangeante qui s'empara de son corps. Elle avait peur. Certes. Mais inconsciemment, elle savait qu'elle ne le perdrait plus. Ne le lui avait-il pas assez prouvé, aujourd'hui ? Tous ses efforts méritaient-ils de s'abriter sous les draps obscurs de l'oubli et du mépris ? Certainement pas. Une conscience nouvelle née de ses quatre derniers mots, des mots qui n'avaient pas leur place dans cette phrase et qui blesserait sans doute Lon, alors qu'ils l'obligeaient à une remise en question bénéfique dont elle n'avait pas l'habitude. Des mots qui avaient donc leur importance. Et le prouvaient.

La réaction de Lon fut pour le moins... inattendue. Spectaculaire tant elle était surprenante, agréable tant elle était déroutante, et ce dans le bon sens du terme. A sa rancœur, à cet énervement qui avait blanchi ses poings et humidifié ses yeux semblaient succéder un calme olympien, une tendresse qui, tel le phœnix, renaissant de ses cendres avec grâce et brio. Une tendresse inespérée, impromptue, magiquement féerique et grandiosement délectable. Non, elle ne s'y était pas attendue. Et c'est une nouvelle prise de conscience qui troubla son âme à nouveau, légèrement, très légèrement. Elle pouvait se targuer de connaître cet homme mieux que quiconque, elle l'avouait sans crainte de la moindre erreur, il n'en restait pas moins un mystère complet pour elle. Son âme - trop simpliste, probablement - ne suivait pas les détours cahoteux que prenait celle de son bien-aimé, et se blessait les pieds bien avant que lui n'ose s'avoue vaincu. Homme curieux, homme étrange, homme divinement auréolé d'un mystère qui ne cessait de séduire sa belle, comme au premier jour, comme au bien vieux temps, comme si toutes les grandioses matinées qu'ils avaient à passer ensemble ne faisaient que rallonger considérablement, pour devenir éternité, suivre le fil de l'infini. Cesserait-il, un jour, de la surprendre ? Une question à laquelle seule l'avenir pourrait apporter une réponse qu'elle connaissait pourtant déjà..

Ce baiser fut le symbole même d'une incroyable renaissance. Gorgé de passion et d'une tendresse amoureuse inconcevable, il suffit à éliminer instantanément toute peur dans son esprit, tout trouble dans son âme, toute crainte dans son coeur. A l'intérieur de celui-ci, il installa une certitude inébranlable et immuable, celle d'un amour infiniment grand, infiniment puissant, infiniment éternel, infiniment meilleur que la peur d'une perte oh combien irremplaçable. Cette dernière requête, celle d'une solitude toute aussi incompréhensible que ce revirement de situation curieux - probable coup d'un sort qui se plaisait à faire de la vie une énigme permanente pour la belle Alix - ne suffit même pas à tarir le bonheur qui l'entourait de nouveau. Il arrivait, s'installait, repartait, revenait, et ainsi traçait son chemin avec inconstance, pertinemment lucide qu'il y trouverait toujours une place sereine dans son coeur. Jamais celui-ci ne fermerait la porte au bonheur. Un bonheur qui, une fois de plus, trouvait un visage éclairé en cette obscurité opaque. Jillian mit un certain temps avant de reprendre la parole, quelques secondes nécessaires pour calmer son esprit, en ébullition devant tant de changements si rapides. Elle inspira profondément, retrouvant un semblant de calme, une sensation d'apaisement, et c'est d'une voix qu'elle souhaitait indifférente (mais dans laquelle perçait aisément son bonheur et son soulagement indescriptible) qu'elle reprit la parole au silence. « Lon ... Je ne te comprendrais décidément jamais. » En effet. Mais... tant mieux. Dans ce mystère résidait l'une des clés de leur amour.

Partir. Il lui fallait désormais partir. Une telle pensée n'anéantissait pas cette respiration enfin retrouvée, mais elle parvenait à la troubler. Légèrement. Très légèrement. Jillian n'avait pas pour habitude de laisser sa passion gronder sans l'assouvir, et ce baiser avait suffit à réveiller tout désir en ce corps si faible. Une faiblesse inhumaine qu'un seul homme savait lui inspirer, avec sauvagerie, avec brusquerie, comme avec tendresse. En vérité, tout ça a la fois. Homme divin. Alors qu'elle aurait rêvé de faire taire ses exigences d'un baiser appuyé, d'une caresse suave et sauvage, elle se contenta d'un léger soupir. « Tu as fais bien plus que ce que j'avais imaginé aujourd'hui, alors je vais respecter ma promesse et exécuter tes ordres. » Malheureusement, s'apprêtait-elle à dire. Pourtant, elle s'abstint... Quelques secondes. « Même si ça n'est définitivement pas ainsi que je voyais ma nuit. » Pas véritablement, en effet. Et alors que quelques minutes auparavant, la perspective alléchante de retrouver enfin ce corps qui lui avait tant manqué, cette alchimie dont elle avait du se passer fermement, elle était désormais barrée d'une grosse croix rouge dans son âme. Lon ne reviendrait pas sur cette décision. Elle le connaissait assez pour s'en douter. Et elle n'avait pas la moindre envie d'aller à l'encontre de ses désirs. Non, de ses ordres. Ordre ou désir ? That's the question -out-.

Elle sortit de la Bentley, contourna la magnifique voiture avant de s'imposer devant Lon, ouvrant la portière de son côté. Accroupie, elle laissa place à sa tendresse, dévora sa bouche avec délicatesse, sa main posée affectueusement sur sa nuque. Ses gestes étaient tout autant emprunts de douceur comme de sauvagerie, et nul, probablement, n'aurait su dire lequel des deux l'emportait sur l'autre. Ils étaient simplement le tout d'un unique élément. Jillian. Jillian, seule, maîtrisait si bien les arcanes de cette séduction, sur Lon, tout du moins. Elle osait le penser. Elle daignait le croire, alors qu'à son tour, de terribles souvenirs de ses nuits passées avec d'autres hommes lui rappelaient constamment à quel point elle n'avait pas su se contenter d'un autre. D'aucun autre. « Je t'appartiens, Lon. Entièrement. » Doux murmure glissé à son oreille, alors qu'elle descendait délicatement le long de son cou, effleurant sa peau de baisers délicats et de quelques morsures légères et enflammées. « A demain, mon amour. » Elle se releva, délaissant avec peine cette peau tant aimée, cette odeur tant chérie, toutes ses évidences qui lui avaient manqué avec la force d'une tornade en pleine mer, et dont elle se souvenait avec une parfaite exactitude. C'est d'une voix plus joyeuse qu'elle reprit, à des lieux de la Jillian qui était proche de s'abandonner aux larmes, quelques minutes auparavant. « En cours ! » LOL.
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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. - Page 2 Icon_minitimeVen 22 Juin - 21:55

alix & lon
i wrote your name in the sand, the sea washed it away, ; i wrote your name in the sky, and the wind blew it away ; i wrote your name in my heart, and forever it will stay.


bla bla bla x)

Son regard n'est que tendresse. Son visage n'est que sérénité. Dans ses prunelles hurle cet amour féroce dont il ne sait plus se défaire. Oh oui. Il est gorgé de passion cet homme qui jamais n'a su trouver la clé de la tendresse. Cette clé qui lui est apparue - délicatement - sous les traits d'une jeune femme surprenante. Une demoiselle peu banale qui, avec patience et acharnement, lui a ouvert ce trésor auquel il aspire depuis qu'une pauvre pécheresse l'a déposé sur les marches humides d'un orphelinat. Un trésor d'affection, de confort et de ravissement auquel il goûte désormais avec félicité. Un trésor imprévisible qui porte son lot de mystères et de secrets consternants. Quelques énigmes sibyllines que l'homme aurait préféré ignorer et laisser à l'indifférence. Quelques confidences troublantes qui - cruelles - s'offrent le droit de tester leur amour, érigent barrières et obstacles au sein de leur entente, brûlent leurs iris de quelques flammes d'amertume. En vain. Il s'est battu, cet homme, dans le seul espoir de retrouver cette étincelle de vie au fond du regard de la jolie Alix... Rien. Rien... C'est tout ce qu'il laissera se mettre en travers de la route - encore longue - qui les mènera à cette idylle à laquelle tous deux aspirent. Rien et... Une seule et dernière nuit de solitude.

Non. Lon ne reviendra pas sur sa décision. Parce que son regard est encore humide de douleur. Parce que le désir a déserté la noirceur de ses entrailles. Parce que son cœur bat de nouveau paisiblement... Non. Pas ce soir. Cette nuit n'est pas celle des retrouvailles. Pas encore. Lockhart le sait, il n'en doute pas, Jillian saurait tout à fait raviver cette flamme de nouveau éteinte. Et ce, avec une imperturbable facilité. Mais il n'y tient pas. Il ne tient pas à voir quelques regards inconnus se refléter dans les beaux yeux de la jeune femme quand, dévoré de désir, il reprendra toute autorité sur ce corps mille et une fois rêvé. Oui, cette dernière nuit glaciale de solitude sera le temple de quelques cauchemars insoutenables et Alix n'en sera pas le douloureux témoin. Il s'y refuse.

Alors il sourit. Simplement. Sincèrement. Délicieusement, il s'amuse de la fougue - éternelle - de cette demoiselle dont la seule présence s'illustre comme une délectable torture. Passionné, il goûte à la simple sincérité de ses propos. Silencieux, il les forces à incruster sa mémoire, dans l'espoir de ne plus avoir à douter d'elle. Jamais. Difficilement, ces quelques mots chassent le doute jusqu'aux frontières de son amour. Des doutes qui, encore, rôdent en surface, inlassablement prêts à mutiler cette confiance aveugle qu'il souhaite donner à la jeune femme. Fragile confiance. Audacieuse confiance. Une confiance rassurée par cet énième baiser. Ce baiser sauvage auquel il répond sans l'ombre d'une hésitation, sous le ciel encore nuageux de cette dernière mésentente. Ces nuages encore tenaces bientôt meurtris par un astre solaire indélébile. Puis les lèvres d'Alix éveillent un frisson qui, affamé, court le long de l'échine d'un homme qui prend soin de l'ignorer. A nouveau, ses joues se creusent, sa volonté cède à la confusion et l'indifférence s'offre à l’imprécision. Nouveau sourire, crispé par un désir bien trop évident. Alors l'homme présente ses adieux, de nouveau vulnérable. « Bonne nuit, Jill. » Voix intransigeante crevée d'amour qui, malgré sa soudaine faiblesse, ne laissait que peu de place au doute quant à sa décision. Peu, oui... Seulement peu. Encore, toujours, sa volonté se trouve mise à mal par cette jeune femme peu banale.




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