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 lon ∞ love without quarrels, it's boring.

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j. alix o'donnel

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MessageSujet: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeDim 29 Avr - 16:19

“ lon et jill „

" ∞ love without quarrels, it's boring."

Alix s'était assise avec les autres témoins sur les sièges les plus proches des mariés. Impatiente, elle attendait qu'enfin ils échangent leurs vœux, qu'enfin le maire les proclame mari et femme, et qu'ils puissent glisser l'un et l'autre leur alliance sur leur doigt. C'est Jolene qui pris la parole. Ses dires transpiraient un amour sincère qui toucha Alix au plus profond de son coeur. Jamais elle n'avait rêvé au mariage, et elle savait qu'elle ne s'adonnerait jamais à cet exercice (surtout pas avec Lon, soyons honnêtes). Ainsi, elle préférait rêver en admirant le bonheur de son ami avec cette jolie demoiselle, et elle s'émerveillait devant les étoiles qu'elle voyait briller dans leurs yeux. Ils semblaient simplement heureux. Et bien qu'elle ne puisse jamais être sure qu'une telle union ne dure toujours, elle l'espérait du plus profond de son coeur. Pour lui. Pour Marlon. Pour cet homme qui était devenu son ami. Et maintenant, alors qu'ils prenaient la parole devant toute une assemblée, toute son inquiétude semblait s'être envolé et son visage rayonnait le bonheur. Un bonheur auquel Alix n'était pas insensible, et qui faisait naître un sourire presque niais sur son visage.

Ce sourire s'intensifia lorsque c'est sur Lon que son regard se posa. Il était entré dans la salle, juste avant que les mariés n'échangent leurs vœux, et elle venait juste de se rendre compte de sa présence. Il avait fait un effort vestimentaire, comme elle l'avait exigé de lui, et cette simple attention la toucha subitement. Alors que les mariés échangeaient enfin les alliances et que le maire énonçait l'évidence la plus connue et inhérente aux mariages, alors que les gens commençaient légèrement à se remuer en l'attente de la fête qui promettait de suivre ce moment émouvant, Alix se leva discrètement, rejoignant celui pour lequel son coeur ne cessait de battre toujours plus fort. Elle l'accueillit d'un simple sourire. « Bonjour Lon. Je vois que tu as fais un effort, merci. Et tu as probablement des choses à me dire. » Consciente qu'elle le suivrait, c'est à l'extérieur qu'elle l'amena, en jetant un dernier regard à Jolène et Marlon qui, tout sourires, étaient enfin proclamés mari et femme devant l'assemblée. « Alors ?. » lui glissa-t-elle, anxieuse et curieuse, debout face à lui devant la grande salle de la mairie.





Dernière édition par j. alix o'donnel le Dim 29 Avr - 16:31, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeDim 29 Avr - 16:23


love without quarrels, it's boring.


Immobile dans un coin de la salle, Lon tentait de se faire discret. Difficile. L'homme était amaigri et ses yeux trahissaient aisément sa fatigue, mais le costume qu'il avait enfilé pour l'occasion soufflait sur sa silhouette éteinte une voile d'élégance et une distinction à laquelle lui-même n'était pas habitué. A cela s'ajoutait ce charme qu'on lui connaissait, ce regard mystérieux et cet obscur danger qui ombrait chacun de ses traits. Aussi, passer inaperçu dans ces conditions se révélait être une tâche presque impossible et le professeur ne pouvait alors qu'ignorer les regards qui se posaient parfois sur lui. Profondément indifférent à l'animation et aux vœux que ne tarderaient pas à échanger les futurs époux, Lon ne chercha pas même à distinguer Jillian parmi la foule. Celle-ci saurait certainement le retrouver dès ses obligations de demoiselle d'honneur terminées. Pour l'heure, seule comptait sa réserve qui, déjà, montrait ses limites. L'ambiance était au comble de sa bonne humeur et, devant cet étalage nauséabond de bons sentiments, Lockhart s'interdisait presque de retrousser une narine qui témoignerait alors aisément de son dégoût profond. Dire qu'il n'avait pas hésité une seconde à répondre à cette invitation par l'affirmative... Désormais, il le regrettait presque. Son malaise était palpable. Sa présence - si charismatique soit-elle - n'attirait aucun curieux alors qu'il torpillait du regard tout ceux qui auraient le malheur de s'intéresser à lui. Aucun doute, Lon ajoutait à cette cérémonie une délicieuse touche de macabre que seule l'arrivée d'Alix pourrait - peut-être - atténuer. Une hypothèse qui ne saurait tarder à se vérifier tandis que la délicieuse O'Donnel perçait les foules pour rejoindre un principal soudain intéressé. Celui-ci ancra son regard sur la silhouette de la jeune femme, goûtant à sa beauté délicate avec un sursaut de soulagement. La seule et unique personne capable de le comprendre et de le déchiffrer était là. Enfin. L'homme accueillit la demoiselle avec un simple sourire. Neutre. Faible. A l'image de son état d'esprit de l'instant. Seul son cœur répondit à son bonjour par un battement brutal contre sa poitrine, tandis que son rictus s'évanouissait devant les paroles sèches et directes que la jolie O'Donnel. Un sérieux troublant alors que son regard glissait momentanément sur la mariée. La mariée dans cette robe qu'il aurait volontiers découpé au cuter. La mariée dont le visage lui était familier et qu'il lui sembla reconnaître malgré la distance qui les séparait. Sans un mot, un sérieux dérangeant sur ses traits, il la suivit à l'extérieur, la moité de son esprit soulagée qu'elle n'expose pas leur proximité aux yeux de tous, la seconde luttant contre une mauvaise humeur tangible. De nouveau immobile, l'homme retira ses lunettes pourprées et offrit un regard emprunt d'amertume à celle qui venait de le décevoir. « Alors... Le mensonge pour me faire venir était une très mauvaise idée. » Le ton était perlé de ressentiments. Il ne précisa pas ses propos, conscient qu'elle saurait exactement ce dont il voulait parler.
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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeDim 29 Avr - 17:01

“ lon et jill „

" ∞ love without quarrels, it's boring."

Revoir Lon a un mariage était une idée pour le moins originale et promettait d'amener avec lui son lot de surprises. Parler d'Adi à un tel événement était en soi tout aussi paradoxal et provocateur, un concept saugrenu qui ne pouvait qu'amuser son fort intérieur. Toutefois, Alix s'attendait à ce qu'il ne soit pas d'une humeur aussi excellente que la nuit dernière, et elle craignait légèrement les retombées de ce mensonge qu'elle avait proféré dans l'intimité de sa voiture. Elle s'était même surprise à le regretter, trop peureuse qu'elle était des conséquences. Lon pourrait se sentir trahi, il aurait même le droit de quitter ses lieux sans tâcher de se perdre en vaines explications. Pourtant, Alix était persuadé qu'il n'en ferait rien. Du moins, elle tâchait de s'en persuader, pour ne pas laisser la peur entacher son amour. Et les raisons d'un tel acte restaient à ses yeux les plus valables qu'il soit. S'il ne daignait pas se montrer en son humble compagnie, alors Alix voyait très mal de quelles manières leur histoire pourrait évoluer. L'intimité ne lui convenait plus, le secret ne faisait plus naître en son coeur que la lassitude depuis bien longtemps. Et même si cette situation, au début de leur liaison, avait nourri son désir, il n'en était plus rien aujourd'hui. Plus rien d'autre que la rancœur de ne pouvoir s'afficher avec l'homme qu'elle aimait, de ne pouvoir parler avec ses amis de son amour pour lui. Non pas qu'elle en ressentait le besoin, simplement un désir qui se battait pour ne plus rester sous silence. Et s'il refusait d'exécuter cette énième demande, et bien Alix l'y obligerait. Purement et simplement. C'était à elle, désormais, que revenait le droit de prendre les commandes de leur histoire.

Elle n'avait pas hésité une seule seconde avant de se lever pour le rejoindre à l'arrière de la salle. Son regard s'était illuminé lorsqu'elle l'avait posé sur cet être qui, de sa simple présence, suffisait à faire tambouriner le coeur de Jillian dans sa poitrine, et nul ne saurait ignorer la force de son amour s'il la voyait à cet instant précis. Oui, l'amener à un mariage était vraiment une très mauvaise idée. Car leur liaison crevait les regards, et il suffisait qu'une personne ai la mauvaise idée de les voir pour qu’instantanément les rumeurs défilent. Des rumeurs oh combien fondées !
Amusée par sa tenue parfaitement bien choisie (à des lieux de la tenue d'Adam dont il avait parlé la dernière fois, quel dommage !), impressionnée par le charisme qui se dégageait de lui malgré la tête d'enterrement qu'il tirait, elle l'avait rejointe, débarrassée de la moindre crainte, inconsciente même des risques qu'elle avait pris, tellement obnubilée qu'elle était par l'ambiance qui se dégageait de cet événement sous le signe de la joie et de l'amour. Tout ce qui se déroulait ici ne pouvait que refléter l'affection, pas vrai ? Du moins, était-ce l'espoir naïf qui tourmentait son esprit, et la fit très vite déchanter lorsque Lon prit la parole pour la première fois. Il avait raison, c'était indéniable. Son mécontentement, sa colère même était parfaitement justifiée, et Alix se serait confondue en excuse s'il n'avait pas balancé ça sur un ton si ... si accusateur. Et inconsciemment, les souffrances qu'il lui avait fait subir ne cessaient jamais de lui revenir en mémoire. De quel droit pouvait-il se permettre de lui reprocher un si petit mensonge, après le cauchemar qu'il lui avait fait vivre ? « Bonjour à toi aussi. Oui, je suis ravie de te voir, de même. Oh merci pour la robe, je dois dire que t'es pas mal non plus. enfin, j'espère que t'as pas fais cette tête d'enterrement à ton mariage. » lâcha-t-elle, exaspérée, sur le ton le plus sarcastique qu'elle était capable de lui offrir.

Elle s'appuya contre le mur de la mairie, son regard agacée vrillé dans celui de Lon. Oui, elle lui avait bien menti sur l'identité de Jolène, lui cachant son prénom afin qu'il ne puisse pas deviner qu'elle n'était nulle autre qu'une de ses élèves et qu'il risquait d'être foutu à la porte s'il lui venait à l'esprit d'en parler à qui que ce soit. Oui, elle avait préféré prendre ses précautions, ne pas dévoiler de telles arguments fondés à Lon afin qu'il ne s'en serve pas pour décliner sa si douce invitation. Pouvait-il lui en vouloir ? Avait-il le simple droit de ne pas se rendre compte - non pire, de lui reprocher - le désir qu'elle éprouvait de le voir, de se trouver en sa présence, de vriller ses yeux dans les siens pour se sentir vivre ? « Le mensonge était la seule solution, tu le sais aussi bien que moi. » Elle avait bien conscience que cette excuse ne suffirait pas à Lon, qu'il voudrait plus, beaucoup plus pour se sentir satisfait et pour qu'elle ne puisse se racheter dans son coeur. Au fond, la déception qu'Alix devinait dans l'esprit de Lockhart à cet instant précis la troublait plus encore que sa propre amertume, et sa haine se vouait plus à elle qu'aux ressentiments justifiés de son ex-amant. Sa fierté, toutefois, lui empêchait de le lui faire comprendre. Pour une fois que les rôles semblaient s'échanger... « Et si je peux me permettre, changer de sujet n'est pas une très bonne idée non plus. » Bien sur, comment agrémenter la discussion d'une touche plus joyeuse ? Parler d'Adison, what else ?



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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeDim 29 Avr - 18:54


love without quarrels, it's boring.


Parfaitement stoïque, c'est un regard sombre qu'il posait sur la femme qui hantait son cœur. La déception transpirait ses prunelles alors même que la tendresse - bafouillée - possédait ses entrailles. Tel un intrus, c'est en trainant les pieds que l'homme s'était rendu à ce mariage. Désormais, il lui semblait cet effort presque inutile. Et ce sourire qui avait étiré ses lèvres en découvrant la belle O'Donnel avait déserté sans qu'il ne puisse rien tenter pour le rattraper. Seuls les battements féroces de son palpitant demeuraient inchangés, alors que la désillusion pénétrait sournoisement ses sens. Paradoxalement, le soleil - éclatant - se moquait silencieusement de son dépit et la cérémonie - bruyante - suintait d'amour et de satisfaction. Lon était venu pour tenir ses promesses et prouver à Jillian qu'il savait être digne de confiance. En une fraction de seconde, sa présence auprès d'Alix ne lui semblait plus être qu'une farce dont elle était l'auteur. Lui n'en était que le dindon et, tandis que le public gloussait, il ne pouvait que cacher se honte sous son aile et maudire celle qui le trainait ainsi dans la boue. Il en était incapable.

Bien sûr, aux yeux de beaucoup, l'erreur d'Alix n'était qu'un mensonge insignifiant. Pour Lon, c'était un tissu d’incohérences, de ressentiments et, même, de chagrin. Il avait prit sur lui, avait accepté cette invitation alors même qu'il n'aspirait qu'à la décliner. Pour elle, pour Jill, il avait fait fi de sa colère et de son malaise, avait enfilé son plus beau costume et avait subit les regards interrogateurs d'une foule qu'il méprisait. Et Jillian, pour une raison obscure, l'avait grandement déçu. Ce mensonge - insupportable coupable de leur nouvelle dispute - était puéril, insignifiant et sans doute était-ce là le secret de l'incompréhensible rancoeur du professeur. Il ne comprenait pas. Qu'avait-elle pensé ? Qu'il ne viendrait pas s'il apprenait qu'un des mariés suivait quotidiennement ses cours ? A l'évidence c'était le cas et, loin de dissiper son incompréhension, ces raisons insipides la décuplait. L'homme avait accepté l'invitation à l'instant où Jillian l'avait formulé. Et, quand bien même, il ne doutait pas une seule seconde qu'un invité parmi la foule - majoritairement composée d'étudiants - saurait le reconnaître. Non, le principal ne comprenait pas.

Ah, Jillian ! Douce, Jillian... Si seulement la jeune femme avait offert ses plates excuses à son professeur, sans doute cette conversation déjà animée aurait trouvé son terme. Mais, évidemment, Alix n'était pas capable d'une telle résignation. C'était une demoiselle de caractère. Elle l'avait assez prouvé et Lockhart mentirait en niant qu'il ne l'appréciait pas en partie pour son incapacité à... fermer sa gueule. Oui, Jillian lui tenait tête. Toujours. Et il appréciait sa répartie autant qu'il l'exécrait. « Mmh, merci pour cette délicieuse ironie, Jill, elle m'avait presque manqué. » Amer, Lon n'avait pu supporter silencieusement le cynisme de la jeune femme et c'est d'une voix dégoulinante d'hypocrisie qu'il renvoya la balle dans son camp. Que cherchait-elle ? Des compliments alors que la présence de Jolene le mettait si sournoisement face à sa naïveté ? C'était bien trop demander.

Insolent, Lon avait reposé ses lunettes de soleil sur son nez, masquant sommairement la profonde tristesse qui filtrait lentement son regard. Un regard sombre qui débordait d'une passion qu'il ne réussissait à contrôler. Une passion dont il priva la jeune femme. A juste titre. Et, alors que la demoiselle lui offrait une seconde chance de lui parler d'Adison, il s'enferma dans son hypocrisie et lui donna tout loisir d'observer le Lon exécrable qu'elle connaissait bien. « Je le reconnais, c'est à moi de demander pardon, tu n'as aucune raison de me faire confiance, n'est-ce pas ? Quoi ? Je t'ai trahi ? Je t'ai blessé ? Je crois qu'on l'a tous compris. Qu'est-ce tu veux ? Prendre ta revanche ? A ton aise, fais-toi plaisir. Mais garde une chose à l'esprit : je ne t'ai jamais mentit sciemment, je n'ai jamais essayé de te manipuler... Et puis, un conseil : la prochaine fois que tu tentes de mentir à quelqu'un, assure-toi que cette personne ne puisse s'apercevoir de te trahison aussi rapidement. » Au comble de sa mauvaise foi, le professeur céda alors à une habitude à laquelle il résistait normalement en présence d'Alix et coinça une cigarette entre ses lèvres. « Mais... Merci de m'éclairer. Tu es tout autant capable de décevoir que je le suis. »

S'approchant de l'une des nombreuses tables présentes sur les lieux, l'homme s'empara d'une coupe de champagne et dédaigna jusqu'à la plus élémentaire des courtoisies en oubliant d'en proposer une à la jeune femme. « Ah et t'es gentille, évite de te jouer de mon mariage à l'avenir. Il a déjà si peu de signification à mes yeux, inutile d'en rajouter. »

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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeDim 29 Avr - 20:09

“ lon et jill „

" ∞ love without quarrels, it's boring."

Lon était bien décidé, visiblement, à laisser libre court à sa colère. Alix aurait pu le comprendre. Indéniablement, elle était femme à savoir reconnaître ses erreurs sans trop de difficulté, et elle avait regretté cet acte à peine ses paroles ayant franchi la barrière de ses lèvres. Pourtant, le ton sur lequel Lon s'adressait à elle, cette fâcheuse manie qu'il avait de laisser toute la place à sa rancœur et de ne plus rien lui offrir d'autre que ses prunelles qui reflétaient allégrement la grande déception qu'il éprouvait pour elle la détruisaient à petits feux. Trop pour qu'elle ne sache lui offrir le bonheur de s'excuser. Trop pour qu'elle n'éteigne ce feu qui commençait à bruler haut et fort dans leur coeur aigri. Trop pour qu'elle ne fasse taire cette fierté qui n'aspirait qu'à retrouver sa place dans cette histoire. Une fierté trop souvent malmenée et enterrée dans le seul but d'offrir une nouvelle chance à leur histoire. Et désormais, elle en avait assez d'être rabaissée. Peu importait la colère de Lon, peu importait tous les efforts qu'elle était en train de rendre vains de quelques paroles mal placées, elle estimait, sans doute comme lui, avoir fait assez d'efforts dorénavant. Et ce qu'elle était prête à pardonner avait tellement plus d'importances que ce menu mensonge proféré dans le seul but de le revoir, et qui, elle le savait, serait déjoué très vite. En soi, ce mensonge n'en était pas véritablement un. Il s'agissait simplement d'une omission qui serait à coup sur découverte. Elle ne comprenait pas tant de colère pour un unique nom falsifié.

Elle le laissa parler, sans le couper une fois. Malgré la sourde colère qu'il faisait naître au creux de son coeur, elle gardait à l'esprit la politesse minimale qu'il lui semblait lui devoir. Et dans cette histoire, il avait lui aussi le droit de s'exprimer, de laisser libre court à ses griefs, quitte à ce qu'une violente dispute n'éclate dans leur liaison. Au moins celle-ci aurait-elle le don de mettre en lumière quelques rancœurs cachées dans un coeur trop désireux de la reconquérir. Et finalement, cette discussion tombait bien. Elle était même nécessaire avant qu'ils ne se donnent de nouveau corps et âme dans une histoire qui, peut-être n'aurait pas lieu d'être, car trop bouffée par des rancœurs diverses de chaque côté du miroir. Aussi, elle écoutait, sombrement attentive, le regard devenant à chaque parole plus dur encore. Alors qu'il pouvait se terrer derrière ses lunettes, les siens brillaient d'une lumière bien différente de celle habituelle qui transpirait l'amour. Désormais, il ne pouvait plus y lire que de la colère, ponctuée d'une pointe de lassitude. Elle devait le dire, cette union ne débutait pas à nouveau de la meilleure des manières. Alix aurait même tout donné pour le faire taire, pour lui interdire le droit de proférer un mot de plus, de peur qu'il ne détruise absolument tout cet exorde de pardon qu'elle était apte à lui promettre. Ses reproches semblaient toutefois ne pas savoir se tarir, et il était de plus en plus blessant à mesure qu'il s'emportait.

Alix ne l'avait pas suivi près des tables où il se servit une coupe de champagne. Elle le regarda faire, l’œil sévère, toujours adossé contre ce mur, les poings serrés le long de son corps. A cet instant précis, cette jolie robe qu'elle avait mis des heures à choisir, cette coiffure qu'elle avait mis un point d'honneur à perfectionner, tout cela ne semblait plus que mascarade, et ce mariage n'était plus devenu à ses yeux que le divorce de deux êtres amoureux. Cela allait sans dire, elle aurait un mal fou à retrouver le sourire lorsque Marlon et Jolene sortiraient de la salle, empli d'un bonheur normalement communicatif qu'Alix trouverait soudainement à gerber. Lon avait le don inconstant de réveiller en elle ses pires aspects, et alors qu'elle avait commencé à se sociabiliser de nouveau en son absence, elle recommençait sombrement à nourrir cette haine des autres qui l'avait délaissée un petit moment. Et le bonheur que tous affichaient, un bonheur qu'elle imaginait systématiquement factice, lui rappelait sans cesse que le sien lui avait été arraché. Pourquoi n'avait-elle pas la chance d'être comme tous ceux qu'elle haïssait tout en enviant au plus profond de son coeur ? Était-elle moins bien qu'eux ? Non, elle en doutait.

C'est sur un ton odieusement contrarié et irrité qu'elle reprit la parole, sans même se rapprocher de lui mais consciente qu'il tendrait l'oreille. Elle ne savait pas véritablement à quoi répondre en premier, mais chacune de ses paroles étaient désormais gravées dans sa mémoire. Une mémoire dont elle les ferait s'échapper, un à un. « Tu penses vraiment que mon seul but est de me venger ? Tu me crois aussi superficielle et gamine ? Je te remercie, c'est toi qui m'éclaire. En fait, tu ne me connais absolument pas. » Puis c'est sur la partie la plus blessante de ses propos ravageurs qu'elle choisit de revenir, les poings toujours serrés le long de son corps. « Et puisque tu parles de cette histoire passée, j'en aurais aussi des choses à dire, je te rassure. Tu ne m'as pas menti, tu ne m'as simplement rien dit. Tu penses que c'est mieux, sans doute.. Eh bien je t'assure que non. Et je parle en connaissance de cause, Lon. » Certes, elle avait dit prête à tenter de pardonner. Oui, il lui semblait, même à elle, injuste de revenir sur cette partie de son existence qu'elle était bien partie pour 'oublier' mais qu'il avait sciemment remis sur le tapis. Et si lui se permettait ainsi de lancer les hostilités de la manière la plus stupide et la plus anti-démagogue qu'il soit, alors très bien, elle le suivrait. Et ce sans en éprouver le moindre remord. Elle ne faisait que se défendre.

Elle hésita un instant à se taire. Une petite seconde, l'hésitation gagna son âme, alors qu'elle préférait ne pas continuer sur cette lancée, ne pas anéantir cette journée de bonheur d'une maladresse telle qu'un petit mensonge proféré dans un moment de doute. Elle était même prête à s'excuser, mais alors, elle avait bien conscience qu'elle n'en penserait pas un mot. Et il n'y avait rien qu'elle haïssait plus que l'hypocrisie, dans ce bas monde. Non, elle ne s'y adonnerait pas. Et c'est d'une démarche rapide et forte qu'elle rejoignit Lon, retirant d'un geste étrangement doux les lunettes qui cachaient ses yeux à sa vue, et qui l'empêchait inlassablement de pouvoir lire en lui la mesure de sa colère. Elle les posa sur la table à leur côté, et c'est d'un ton empli de déception et de lassitude où perlait inlassablement une pointe de tristesse, qu'elle répliqua. « Après ça tu oses parler d'amour ? Je te déçois uniquement car je suis prête à mentir pour t'avoir à mes côtés, et tu oses dire que tu m'aimes ? » Questions hautement rhétoriques, qu'elle se posait plus à elle même qu'à lui. Elle n'attendait pas la moindre réponse. Simplement, alors qu'elle commençait tout juste à croire à sa plus humble sincérité, il venait remettre en question tout ce qu'elle venait d'intégrer comme étant la vérité. Puis c'est sur le sujet du jour qu'elle revint, ne perdant toujours pas l'espoir qu'il lui dise ce qu'il avait à dire, sa curiosité même l'emportant sur sa colère. « Je cesserais de me jouer de ton mariage lorsqu'il n'aura vraiment plus aucune signification, et ce pour nous deux. Et puisque tu refuses de m'avouer la vérité à ce sujet, je ne suis pas prête d'arrêter. »



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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeDim 6 Mai - 17:45


love without quarrels, it's boring.


muhahaahah ! tout ce temps pour ça ! c'est tellement une daube que je me marre en fait xd bon courage... ça se voit que j'suis crevée lon ∞ love without quarrels, it's boring. 418230605 tu m'en veux pas, j'ai pas trouvé le courage de relire cette merde de bouc lon ∞ love without quarrels, it's boring. 298349742


Rapidement, la coupe de champagne se retrouva vide et le professeur l'abandonna sur une table, le dédain habitant jusqu'à ce simple geste. A la déception s'ajoutait désormais un sursaut de lassitude dont Lon se serait bien passé. Ô combien aurait-il aimé pouvoir passer outre ce simple mensonge et s'entretenir tendrement de son futur divorce en compagnie de la belle de son cœur ?! Ô combien aurait-il préféré ne pas reconnaître la jeune Jolene et s'en tenir à l'unique but de sa présence à ce mariage stupide ?! Les choses auraient alors été bien plus simples... Sans nul doute aurait-il salué la jolie Alix comme il se doit, avec délicatesse, sans le moindre mot plus haut que l'autre, sans ce regard chargé de rancoeur, sans cette amertume bien trop présente ces derniers mois. Sans nul doute ce serait-il montré le plus courtois des hommes, gentleman respectable, certes peu à l'aise dans son costume, mais à des lieux de l'hypocrite de base dont il avait revêtu le déguisement à l'instant même où la mariée avait fait son apparition. Oui, Lockhart était un loup solitaire. Un animal revêche, parfois bourru. Une bête éternellement en chasse, à l'affût de la moindre contrariété pouvant justifier son exécrable caractère. Un fauve grincheux, si difficile à apprivoiser. Oui, cet homme n'était décidément qu'un pauvre hère qui, tendrement, avait trouvé protection sous la main passionnée d'une jeune femme qui, seule, l'avait séduit. Conquis, le loup s'était fait agneau ; le grognement s'était fait ronronnement ; et la griffe - lourde et tranchante - s'était éteinte pour devenir patte de velours. Jillian, avait su... Elle avait su percer le masque d'un homme qui longtemps s'était présenté sous les traits de la morosité et du chagrin. Au bras de la douce O'Donnel, Lon s'était adouci et, pour ses beaux yeux, avaient offert le meilleur de lui-même, pulvérisant sa mauvaise humeur au profit d'une personnalité emprunte de douceur et d'une gentillesse presque palpable. Une bienveillance vacillante qui, parfois, s'évanouissait pour ne laisser derrière elle qu'une place vide qu'Hypocrisie s'empressait de venir combler. Jillian avait certainement séduit son professeur, mais Ô grand jamais elle ne le domestiquerait. Inutilement, le principal ne cessait de le lui rappeler, craignant qu'on ne lui vole une liberté qu'il croyait posséder sans savoir que sa mauvaise foi était la seule cage dont il était prisonnier.

La cigarette coincée entre les lèvres, Lon s'interdit pourtant de l'allumer, gratifiant la jeune femme d'un respect que son mensonge ne pouvait effacer. Une jeune femme qui, bientôt, s'offrit complètement à sa colère devant un professeur qui, lui, ne voyait que les dégâts démesurés que son fierté bafouée venait de provoquer. Ces deux êtres blessés avaient pourtant parcouru quelques mètres en direction de l'harmonie quand un Lockhart endormi entre les bras manipulateurs de la drogue était venu mendier l'aide d'une jeune O'Donnel alors soumise à son amour. Une distance qu'ils étaient chacun occupés à parcourir dans le sens inverse au seul nom d'un mensonge que seul Lon semblait considérer comme tel. Comment lui en vouloir alors que ses efforts pour se racheter aux yeux de la belle se voyaient couvert par le scintillement tamisé d'une trahison qu'il ne réussissait pas à accepter ? Comment lui en vouloir ? Sciemment soumis à la tendresse démesurée qu'il vouait à la belle Alix, l'homme s'était contraint et avait accepter son invitation au mariage, avait subit les regards poignants d'invités qu'il n'aspirait qu'à mépriser, avait revêtu un costume dont il avait même oublier l'existence, avait offert à Jillian son plus beau sourire. Jillian Jill... Tout lui revenait. Sa peau. Son corps. Son cœur. Son âme. Il se damnerait pour elle. Il s'offrirait à Dieu, baiserait dangereusement les pieds du maître des Enfers ; il défierait l'Olympe, caresserait Cerbère dans le sens contraire du poil noir s'il le fallait. Il donnerait la mort pour elle ; sa propre mort si elle le demandait. Il céderait aux supplices des abysses, à la caresse douloureuse d'un Jardin auquel - finalement - personne n'était en droit d'aspirer. Et que demandait-il en échange ? La simple honnêteté de son amour ainsi qu'une confiance perdue, sans limite, au-delà de toute mesure. Était-ce trop demander ? Était-ce trop tôt ? Son erreur l'avait-il privé à jamais de ce à quoi il aspirait le plus ? Peut-être. Sans doute. Il n'en savait rien. Jillian parlait. Encore. Toujours. Refusant de lui céder le moindre millimètre de terrain, avançant fièrement au lieu de reculer devant la colère injustifiée de son ancien amant. Sans doute avait-elle raison finalement. Il n'aurait su dire...

A nouveau, cette conversation - animée - les destinait à quelques instants partagés de haine et de passion. A nouveau, chacun cherchait raison là où seul le tort existait. A nouveau, ils s'enfonçaient dans les méandres infinies de la rancoeur et de l'amertume et se détestaient au lieu de trouver foi en leur amour. Comment aurait-il pu en être autrement alors qu'à quelques mètres seulement de leur querelle, deux êtres unis par le même sentiment célébraient leur bonheur qu'ils pensaient éternel ? La boucle semblait être boucler, alors que la balance trouvait un équilibre parfait entre l'accord et le désaccord, la justice et l'injustice, la haine réciproque et l'amour partagé. Égoïstement partagé d'ailleurs... Lon en avait entièrement conscience et, déçu par l'institution au nom de laquelle il avait accepté la main d'Adison, savait que le bonheur n'apparait que rarement là où on l'attend. L'harmonie nait du chaos. Personne n'aurait pu retirer cette certitude de son coeur meurtri. Au contraire... La présence de Jill, leurs disputes, leurs incompréhensions mutuelles, leur colère commune, ne réussissaient qu'à décupler ce sentiment. Une certitude qui hantait désespérément le regard du professeur. Un regard qu'il posa sombrement sur la demoiselle alors que celle-ci le privait de ses lunettes. Un regard inlassablement perlé de ressentiments alors qu'Alix criait sa propre déception. La fleur s'était fanée devant la rancune tenace d'un seul homme. La fleur perdait un à un ce qui la rendait des plus délicates, éparpillait ses pétales sur le sol et Lon, s'abandonnant à l'ennui, observait avec tristesse cette colère dont il était une fois de plus le créateur. Un soupir s'empara de sa gorge. Il le savait, la lourde tâche de se baisser pour protéger la tendresse et l'amour éparpillés de la Belle lui incomberait. Lui seul en était capable. Les pétales de cette fleur étaient bien trop délicats et déjà bien trop amochés par ses erreurs pour une autre main que la sienne. Lockhart trouverait-il le courage de tomber sur les genoux pour rendre à Jill ce qui lui appartenait ? Sans aucun doute. Trouverait-il la force de se relever ensuite ? Rien n'était moins sûr.

Nouveau soupir. Le regard éteint ancré dans les prunelles noires de la jeune femme, Lon priva ses lèvres de sa cigarette et ne pu retenir un éclat de rire hypocrite alors que les dernières paroles de Jillian lui frappait douloureusement les tympans. « La vérité ?! » Ces deux mots, claquants, s'échappèrent de sa bouche avant même qu'il n'ai la décence de les en empêcher. Un rictus, moqueur, prit alors place sur le beau visage du principal tandis que l'ironie perverse de cette situation le privait d'un dernier sursaut de patience. Elle osait parler de vérités, alors que... Lon n'hésita pas à reprendre la parole, sa mauvaise humeur désormais perlée de cynisme. « Et de quelle vérité tu me parles, Jill, mmh ? » L'homme laissa le temps d'un silence avant de poursuivre. « Tu sais, Jill, j'aurais préféré que tu assumes ton mensonge. Au lieu de ça, tu ne cesses d'essayer de le justifier. Tu savais que je viendrais et tu as quand même cru bon de trahir cette vérité qui - apparemment - te tiens tellement à cœur. Tu prétends m'avoir menti dans le seul espoir de me voir à tes côtés et, pourtant, tu n'as pas cessé de parler de ce putain de divorce depuis mon arrivée. » Le demi-sourire avait une nouvelle fois déserté les lèvres du professeur tandis que la tristesse perlait son regard découvert. Si Jill exécrait l'hypocrisie, elle en portait néanmoins la couronne. « Cesse de te trouver des excuses, Jill... Tu m'as peut-être menti dans le seul but de me faire venir, mais à l'évidence, ce n'est pas notre proximité que tu recherches finalement. Peu importe ma présence si ce que j'ai à dire ne te comble pas de bonheur, n'est-ce pas ? »

Lon avait conscience d'avoir céder à son exécrable caractère. Il savait sa réaction démesurée et comprenait presque la fougue de la jeune femme. Jillian avait ses propres torts néanmoins et, évidemment, elle se trancherait certainement les veines plutôt que de le reconnaître. Obstinée, elle ne semblait vouloir entendre qu'une chose, relayant le reste au seuil de l'insignifiance. Parfait. Lockhart n'insisterait pas. « Je suis déjà bien occupé à essayer de réparer les dégâts que j'ai pu causer, alors s'il te plaît, ne brise pas la confiance que j'ai mis en toi, on a pas besoin de ça. » Sa voix transpirait de lassitude tandis que sa main fouillait négligemment la poche intérieur de sa veste. Il en découvrit une enveloppe qu'il fourra sans cérémonie dans la main de la demoiselle. « J'ai commencé à tenir mes promesses, Jill, essaie de te fourrer ça dans le crâne une bonne fois pour toute. Je sais pas... Histoire de pas me forcer à faire trois pas en arrière à chaque fois que j'arrive à en faire un. » L'homme coinça de nouveau la cigarette entre ses lèvres. « J'ose te parler d'amour, Jill oui. Ma seule présence en ces lieux devraient suffire à te persuader de mon amour. Enfin... Quand tu auras cesser d'en douter, fais-moi signe. » D'un regard habité de tendresse, Lon lui fit ses adieux, récupéra ses lunettes et tourna les talons. Puisque Jillian n'exigeait sa présence que pour se tenir au courant de son prochain divorce, alors Lockhart n'avait plus rien à faire ici. Dans cette enveloppe, Alix découvrirait un double du courrier qu'il avait envoyé la veille à son avocat. La jeune femme n'avait pas besoin d'en savoir plus et si elle exigeait plus de détails, le professeur ne manquerait certainement pas de lui rappeler la place qui était la sienne : celle de la demoiselle qui, au nom de l'amour, se perdait fièrement dans le mensonge, l'hypocrisie et un intérêt dévorant pour le divorce.
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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeDim 6 Mai - 20:30

“ lon & jill „

" love without quarrels, it's boring. "
(quelle réponse POURRAVE ! incroyable ! inconcevable ! pardonne moi, je t'en supplie lon ∞ love without quarrels, it's boring. 3075639981. et j'espère que t'auras au moins un tout petit peu d'inspiration pour répondre a cette longue merde sans intérêt, parce que sinon ben, je change ..)

Son regard n'avait pas cessé de se plonger allégrement dans celui de cet homme depuis qu'elle avait retiré ses lunettes. Elle noyait ses prunelles dans celles de l'être aimé, afin d'en discerner la haine de l'amour, la déception de la tendresse. Elle n'en fut pas capable. Elle n'y lisait plus que lassitude. Une lassitude plus douloureuse encore que la colère. Une lassitude qui niait férocement toute la complexité même de leur amour, fondé sur l'incompréhension, la passion, la férocité, la haine tout autant que l'affection. Ils n'étaient pas capables de vivre dans la paix instaurée par un romantisme dégoulinant de bons sentiments. Ils n'y étaient jamais parvenus. Et alors que leur relation s'était construite à partir d'une séduction éphémère, avait évolué en suivant le chemin d'une liaison interdite et qui ne semblait certainement pas être capable de durer; ils avaient pourtant fait mentir les évidences, ils avaient niés les pourcentages, s'étaient moqués des interdits et de tout ce qui pouvait se mettre en travers de leur chemin. Ils se riaient des obstacles. Ils les déjouaient, un à un. Et au fur et à mesure, ils s'étaient prouvés mutuellement qu'ils en étaient capables, à défaut de le crier au monde entier. Ils s'étaient construits une bulle à l'apparence indestructible, et s'en étaient entourés comme d'une ultime protection à leur liaison instable. Une bulle basée sur le secret, le silence, une bulle qui, finalement, ne convenait plus qu'à Lon, et qui s'était mise à étouffer Alix de son poids. Elle s'était retrouvée sans oxygène, désireuse de hurler son désir de s'en échapper. Un secret ne lui convenait pas. L'amour qu'elle éprouvait pour cet homme si détestable soit-il ne méritait pas d'être annihilé de la sorte, d'être oublié derrière des faux semblants et des mensonges. Elle l'aimait. Et si elle ne pouvait pas même mettre de mots sur sa seule certitude, alors il ne lui restait plus rien. Plus rien d'autre qu'un vide dérangeant, étouffant.

Cette dispute promettait de n'être que le début d'une longue continuité. Leur rancoeur s'échappait de leurs lèvres plus rapidement même qu'elle frôlait leur pensée, et ils semblaient ne pas mesurer réellement l'impact que leur propos pouvaient avoir sur l'autre. Ils se fichaient de l'égo démesuré de chacun, et ne parlaient plus que pour sauver le leur. Au détriment même de leur amour. Cette dispute était insensée, infondée. Elle n'était que le reflet de l'incompréhension qui régnait aujourd'hui en maître sur leur idylle passée, et Alix ne parvenait pas à s'excuser. Elle n'arrivait pas à reconnaître ses torts, ses si infimes torts face à ceux d'un Lon destructeur qui avait annihilé son existence des mois durant. Elle jugeait injuste qu'il ne puisse lui reprocher quoi que ce soit, des mensonges si infimes, des omissions qui n'auraient jamais du provoquer en son coeur une si grande déception. Et sa mauvaise foi n'avait d'égale que son amertume. Une amertume à l'affreux goût de la trahison, de la déception, un goût qui semblait très apte à passer de l'un à l'autre. Un goût que Lon semblait connaître à son tour. Au lieu d'en ressentir une vengeance jouissive comme il semblait le croire, à des kilomètres d'en être satisfaite, bien loin de cet amusement puéril et naïf d'une fille détestable et colérique, elle ne ressentait plus que de la rancœur vis à vis d'elle même, ponctuée d'une pointe de colère contre cet homme qui se riait si aisément d'elle, qui tintait son regard d'une déception qui brûlait le coeur de la jeune femme avec aisance, qui le plongeait dans un désespoir des plus sincères. Elle ne tolérait pas de lire un tel dédain dans le regard de l'homme qu'elle aimait. Elle haïssait jusqu'à la simple idée de le savoir déçue par son comportement, par sa façon d'être, par elle, tout simplement. Et elle aurait probablement tout donné pour revoir dans ses prunelles qui la jaugeaient une once d'affection, une once d'un sentiment sincère qui l'aurait rassurée. Tout, mais pas de fausses excuses. Tout, mais pas d'autres mensonges prononcées dans le seul but d'éteindre le feu qu'elle avait débuté elle même. Elle en était incapable.

Elle écouta chacune des paroles de Lon avec une attention décuplée. Cet être la fascinait, tant dans sa capacité à la rendre heureuse que dans celle à offrir à ses propos toujours une apparence véridique. Et alors qu'elle se battait avec son esprit pour en tirer le vrai du faux, elle ne pouvait s'empêcher, constamment, de remettre en question tout ce qu'elle avait depuis toujours pris en compte comme d'absolues certitudes. A commencer par elle même. Etait-elle véritablement assez manipulatrice pour parler du bienfait qu'apportait sa présence alors que rien d'autre, à ses yeux, ne comptaient que ce divorce ? En un sens, il s'octroyait une raison qu'elle devait lui reconnaître : cette simple question l'obsédait, la pourchassait sans cesse, et était devenu comme le symbole de la renaissance de leur union. Un symbole qu'elle voulait complet et cacheté, sans la moindre chance de revenir en arrière. Elle connaissait assez Lon pour savoir qu'il n'en ferait rien. Elle le connaissait assez pour deviner que jamais, oh grand jamais, il ne pourrait trahir de nouveau la confiance (certes émiettée) qu'elle avait en lui. Et pourtant, les doutes ruinaient son coeur, troublaient son âme sans cesse depuis ce fameux jour où il l'avait abandonnée, abandonnée seule dans cette bulle qu'elle n'avait aucune chance de pouvoir quitter d'elle même. L'ancienne bulle de leur union qui, d'heureuse, s'était faite véritable cauchemar. Un cauchemar qui hantait chacune de ses nuits. Sans répit. Sans cesse. Elle n'aspirait plus qu'à revoir en cet homme le seul être de sa vie, le dernier capable de plonger son âme dans un bonheur dont il ne l'amputerait plus jamais. Elle ne rêvait plus que de lui offrir la confiance justifiée qu'il semblait mériter, sans la moindre contrepartie. Elle ne était pour l'instant incapable. Et elle n'avait pas la moindre certitude que cela soit faisable un jour. Elle n'avait plus qu'à vivre dans l'espérance, en priant pour qu'un beau matin, à son réveil, toute rancœur ai déserté son coeur de manière absolument définitive.

C'est de la surprise à l'état pur qui put se lire sur son visage lorsqu'il lui remit cette enveloppe entre les mains. Une enveloppe qui, sans nul doute, contenait une des clés de leur histoire. Loin d'être la seule, elle était néanmoins celle qui mettrait fin au plus ignoble des freins de leur union, qui ferait de leur plus fervent ennemi, ce terrible obstacle, un allié de taille. Un mariage anéanti, des promesses bafouées, une bague oubliée dans l'obscurité, une femme en plein deuil d'un amour qu'elle croyait vrai, tout cela au profit d'un bonheur qu'il était en droit d'espérer avec une femme qu'il aimait vraiment. Car oui, il l'aimait. Cela ne faisait aucun doute -n'avait jamais fait aucun doute ! Il l'aimait, et dans toute sa plus grande mauvaise foi, elle refusait d'assimiler le fait que la simple remise en doute de cette grande affection pouvait le blesser. Elle n'était pourtant ni aveugle, ni insensible. Simplement, elle avait trop cru en cet amour qu'elle croyait indestructible dans le passé, elle y avait jeté son âme, son esprit, son coeur, et ils avaient été écrasés d'un talon ferme. Aujourd'hui, cette certitude serait difficile à reprendre. Sans doute trop. Elle avait bien trop peur de vivre un bis repetita du passé, ce passé qui l'avait tant fait souffrir et qu'elle ne saurait revivre sans perdre définitivement tout espoir de salut. Un salut que lui seul symbolisait. Que lui seul avait toujours symbolisé. Un salut qui, un beau soir, s'était présenté à sa porte, et qu'elle n'avait pas eu le courage de renvoyer. Pour la simple et bonne raison que sans lui, sa piètre existence perdrait alors toute sa saveur, toute sa valeur, tout son sens. Pour la simple et bonne raison qu'elle l'aimait à en crever, ce type, bien qu'elle demeurait parfaitement incapable d'en expliquer les raisons, d'en justifier ce qui lui était inconcevable. Comment justifier une telle alchimie ? Pourquoi offrir des raisons factices à une telle évidence ?

Il lui avait tourné le dos. Lui offrant la vision d'un départ précipité par cette erreur incontrôlée qu'elle n'avait su reconnaître, il ne put que lui faire reconnaître de la manière la plus sauvage son absolue culpabilité dans cette stupide affaire. Elle s'était trompée. Elle avait chu, elle avait failli à sa respectabilité, et les dires de Lon ne pouvaient que corroborer cette certitude. Elle lui avait menti simplement car elle avait douté de son amour, car elle avait anéanti le fait qu'il puisse faire des efforts pour elle, car elle avait eut peur de ne pas le voir présent si elle dévoilait l'absolue vérité, et elle n'avait su assumer son geste. Elle n'avait elle-même pas su le comprendre. Elle avait tâché de se défendre de la meilleure des manières, et pourtant, celle-ci n'avait pas eu une infime chance face aux certitudes balancées par un Lon convaincu de son bon droit. Il y avait de quoi... Et alors qu'elle le regardait fuir, cette enveloppe entre les mains, incapable du moindre choix judicieux, de la moindre décision prétendument meilleure qu'une autre, ce furent ses propres erreurs qui lui éclatèrent au visage. Un mensonge, un doute, une déception, et elle même était la seule fautive. Une fautive que Lon semblait plus prompt à condamner qu'à pardonner. Une fautive qui avait porté le glaive alors même qu'elle avait tort sur toute la ligne, et qui s'était battue vaillamment pour une cause injustifiée et perdue d'avance. En vain, elle avait tenté de sauvegarder son égo. En vain, elle s'était offert une culpabilité à ajouter à la longue liste de leur histoire, la première de son côté du miroir. Une première qui faisait mal. Très mal. « Lon ! » lança-t-elle d'un ton si faussement détendu, alors qu'elle rejoignait ce foutu type qu'elle avait appris à aimer comme on apprend à marcher, d'une manière si innée qu'elle même ne savait trouver de mots à mettre sur leur idylle. Une idylle trop vraie pour être bafouée par de vagues éloquences, une liaison trop profonde pour qu'on ne la survole que si lourdement, au risque d'en perdre toute l'essence. Quel sacrilège que de dénaturer toute la beauté de leur lien, que finalement, seuls eux n'étaient aptes à comprendre vraiment dans toute sa splendeur.

Elle posa une main délicate sur son épaule, le forçant à s'arrêter puis, au cas où il ne daigne pas même se retourner face à elle et lui faire l'honneur de la regarder, elle se posta face à lui. Quel pathétique scène de dispute au milieu des effusions de joie d'un mariage prononcé dans un jour placé sous le signe du bonheur.. « Je suis désolée. Non, pas pour ce mensonge parfaitement insignifiant que tu vois comme le seul moyen de m'en vouloir, mais pour le doute que je persiste à ressentir au sujet de ton amour. » Son regard de nouveau plongé dans le sien, elle y voyait une façon de poursuivre sur la voix de la sincérité. N'avait-il pas dit tant haïr les mensonges ? Alors la vérité ne pouvait qu'être mieux, malgré les blessures qu'elle pouvait occasionner. Et seuls deux choix s'offraient à elle. Elle estimait se porter pour le moins pire. Ou du moins l'espérait... « Cette lettre n'a aucune valeur si tu n'es pas avec moi. Ce divorce n'en a pas non plus s'il n'est pas un moyen pour nous de demeurer ensemble. C'est tout ce que je veux, Lon. Le mettre en doute est surement aussi blessant que ce que tu me reproches. » Son regard était sincère, et ne brillait plus que d'une affection démesurée pour cet homme qui venait clairement de la trainer dans la boue, de la mettre face aux bombes à retardement de ses erreurs et de ses échecs. Pourtant, elle était parfaitement incapable de lui en vouloir. Et là, face à lui, seule sa présence lui semblait avoir de la valeur. « Et cesse de fuir dès que tu doutes, dès que je te déçois, dès qu'un obstacle se met en travers de route ou je ne sais quoi encore. Tu as déjà bien vu ce que ça a donné la première fois. » Aucune rancœur dans sa voix, aucun reproche dissimulé derrière un ton agréable, simplement une évidence qu'il lui semblait évident de rappeler sans même penser à mal. Peut-être avait-elle la naïveté d'espérer qu'il saurait lire dans son regard le vrai fond de son propos, plutôt que de s'attarder sur sa forme. « Reste, Lon. Je te le demande. Reste et nous ne parlerons plus de ce divorce, je t'en fais la promesse. » Alors qu'elle rêvait de s'emparer de ses bras, de sa bouche, de laisser tomber cette main trop formelle qu'elle avait laissé sur son épaule, elle garda une distance qu'elle savait nécessaire pour qu'il fasse son choix sans brûler la moindre étape. Sans doute fuirait-il, à nouveau. Sans doute se laisserait-il contrôler par sa déception, désormais trop grande, sans doute ne se satisferait-il pas de ses excuses prononcés à demi mot. A tort ou a raison.

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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeLun 7 Mai - 21:06


love without quarrels, it's boring.


niark, elle sert à rien cette réponse x) mais je me suis éclatée à l'écrire, c'est l'essentiel lon ∞ love without quarrels, it's boring. 298349742 mmh.... une fois encore j'ai pas relu par contre /me est en mode flemme (a)


A quoi bon se battre pour quelques torts partagés, pour une raison inaccessible ? A quoi bon lutter quand l'instinct vous somme de déposer les armes ? A quoi bon espérer une victoire qui, finalement, ne portera que le goût amer de l'échec ? Hanté par la lassitude, Lon ne voyait plus l'utilité d'insister. Et si - pour Jillian - il souffrirait tous les combats, vivrait toutes les guerres et accepterait les duels les plus sanglants, il ne supportait plus de voir la jeune femme s'illustrer comme l'ennemi à qui il devait porter le coup de grâce. Leurs discussions n'étaient plus désormais qu'une longue et interminable succession de disputes et d'hostilités dont il répugnait à sortir vainqueur. Son éloquence et son verbe facile ne flattaient que son ego et ce n'était plus suffisant. A cet instant, peu lui importait le confort de sa fierté, il n'aspirait plus qu'à baisser le bras, fatigué par une épée trop longtemps portée. Son pas, lourd, trahissait d'ailleurs la profonde tristesse qui s'empara de ses sens tandis qu'il s'éloignait déjà - trop rapidement - de la seule femme pour laquelle il avait cédé à l'attraction mitigée d'un mariage. Peut-être aurait-il dû refuser cette invitation, finalement ? La vérité n'aurait alors jamais assombri le beau visage du professeur et le couple n'aurait pas vécu cette énième querelle qui - encore - agrandissait le gouffre d'incompréhension que l'erreur de Lon avait creusé entre eux. Vraiment, ils n'avaient pas besoin de ça.

Le gouffre s'étendait d'ailleurs, à mesures que les pas de Lon l'éloignaient de la belle Alix. Pas un instant l'homme ne pensa à un quelconque retour en arrière. Prisonnier de sa morosité, il avait offert à Jillian une preuve de sa bonne foi. Cette lettre vivement glissée entre les doigts de la demoiselle avait été rédigé avec soin et sonnait comme les prémices d'un nouveau départ. Ce courrier était le ressort qui le propulserait sur l'échine inexpérimentée de son avenir. Un avenir qu'il espérait aux côtés de la jeune O'Donnel, évidemment. Cependant, à cet instant le professeur ne respirait que l'odeur de la trahison, n'aspirait qu'à retirer ce foutu costume et ne rêvait que d'un fauteuil dans lequel il se prélasserait avec ennui, un livre entre les mains. Pourtant, si ses pieds l'avaient lourdement mené jusqu'au mariage, c'était désormais du plomb qui remplaçait ses jambes et chaque mètre parcouru lui volait un nouveau battement de cœur. Un cœur qu'il avait glissé dans l'enveloppe, aux côtés de ce courrier qui, bien plus que tout le reste, saurait certainement les rapprocher. Du moins était-ce l'espoir qui habitait les entrailles de Lockhart. L'espoir d'un homme gangréné d'amour.

Si la distance parcouru lui paru infinie, l'homme ne parcouru que quelques mètres quand la voix de Jillian se fraya un chemin jusqu'à ses oreilles voilées de tristesse. S'immobilisant seulement, il pu sentir son cœur retrouver lentement sa place tandis qu'il devinait la Belle franchir la distance qui les séparait. Une main - tendre - se posa sur son épaule et, bientôt, il pu de nouveau fondre son regard dans celui de la demoiselle. Mi-figue, mi-raisin, Lockhart lutta. L'envie - le besoin même - de cueillir cette fleur délicate, de la protéger et de la chérir, se fit viscérale. La rancoeur - presque inexplicable - et l'amertume le poussait à la fuite. Indécis, il céda à l'immobilité, l’œil partagé entre la passion dévorante et le doute dévastateur. Une lueur d'hésitation qu'Alix chercha à anéantir. Ô délicieuse Alix.

Attentivement, patiemment, passionnément, Lon écouta et se nourrit avidement des propos de la demoiselle. Si la mauvaise foi et l'hypocrisie avaient ouvert les hostilités, ses propos suintaient désormais de sincérités. Apaisé, la froideur commença à quitter délicatement les prunelles du professeur, laissant peu à peu la sérénité s'y réinstaller. Confortablement. Pourtant loin de céder à la bonne humeur qu'exigeait une telle cérémonie, l'homme resta de marbre, épargnant soigneusement à Jill un sourire victorieux. Oui, ce rictus insupportable, triomphant, dégueulant d’égoïsme et de méchanceté resta invisible. Il n'y avait là rien à célébrer. Le seul succès se serait trouvé dans le silence. Si seulement cette conversation n'avait pas eu lieu, le visage de Lon se serait certainement illuminé d'un sourire. Ce n'était pas le cas. Finalement, c'est dans un dernier sursaut d'amertume que le principal reprit la parole, acerbe. « Chacun son truc, hein ? Je me défile devant les obstacles ; tu préfères les transformer d'une pirouette. On se défend comme on peut. » Mouais... Derrière ses paroles, l’hôpital se foutait royalement de la charité. La pirouette était depuis longtemps devenue la spécialité de Lon, beaucoup en convenaient. Évidemment, l'hypocrisie - second art qu'il maîtrisait à merveille - lui permettait de démentir cette vérité pourtant irréfutable.

Reste, tel était le mot qui résonna longuement dans l'esprit tourmenté du professeur. Facilement, l'homme céderait à cet impératif prononcé avec une telle sincérité. Signant son consentement, Lon jeta ce qu'il restait de sa cigarette et, enfin, offrit à la demoiselle ce sourire discret qu'il lui réservait. Un instant, il oublia le mariage, les invités, les tables et cet insupportable brouhaha qui caractérisait si bien ce genre de réception. Un instant, il se perdit dans les prunelles tourmentées de la jeune femme et plissa les yeux devant l'unique soleil de sa vie. Ce soleil fabuleux, mystérieux, devant lequel ses doutes et ses peurs avaient eu le malheur de placer quelques sombres nuages. Ce soleil trop longtemps voilé par l'amertume et le remords, par la colère et la haine. Ce soleil que Lon - tel Icare - ne rêvait que d'atteindre. Ce soleil qui, dans un élan de colère, lui avait brulé les ailes. Désormais, les mystères, les invraisemblances et l'absurdité de l'amour lui permettait de toucher cet astre splendide. De le toucher sans se brûler. De le toucher en avançant la main, simplement.

« Viens. » Agrippant la main que la demoiselle avait posé sur son épaule, l'homme l'entraina vivement à sa suite, loin du bruit, loin du bonheur éphémère de cette cérémonie des plus insignifiantes. Aux yeux de Lon, leur bonheur se situait à un autre niveau. Un niveau quelque peu difficile d'accès, certes, mais qu'ils saurait certainement atteindre sur les ailes de la passion qui les unissait. Quelques secondes plus tard, à l’abri des regards, Lockhart s'immobilisa enfin. Un instant, il chercha dans les yeux de la jeune femme cette sécurité et cet apaisement qu'elle avait pu lui offrir par le passé. Une tranquillité qu'il aperçu, encore hors d'atteinte. Peu importait. Tendrement, il l'accula contre la toile du chapiteau qui abritait le mariage et, toujours distant, parla à son tour avec une sincérité à laquelle même Jillian avait rarement eu droit. « Écoute, Jill... Je sais que je t'en demande beaucoup, je sais que j'ai trop joué avec ta confiance pour que tu t'en remette à moi avec autant de facilité que par le passé. Mais tu vois, je suis prêt à faire mes preuves, à abandonner mon quotidien pour me jeter pleinement dans l'inconnu. Et s'il me reste encore quelques hésitations, je sais que tu réussiras à les effacer. J'ai seulement besoin de sentir ta main dans la mienne, ton cœur contre le mien. Ta présence, c'est tout ce que je te demande. Pour ce qui est de ta confiance, laisse-moi faire, c'est à moi de réparer ce que j'ai brisé. » Lon déglutit. Il le savait, il le voyait, Jillian savait déjà tout ça. Une seule fraction de seconde lui avait certainement été nécessaire pour le comprendre. Mais leur situation avait besoin de clarté, ils s'étaient trop longtemps laissé bercé par le chant fascinant de l'hypocrisie. « Mais s'il t'arrivait encore de douter de ma sincérité... » Lon glissa sa main dans celle d'Alix, en retira l'enveloppe qu'il y trouva et la plaça sous le nez de la jeune femme. « Garde ce courrier prêt de ton cœur, Jill, il est la première preuve de ma bonne foi et de ce que je suis prêt à abandonner pour le seul plaisir de te voir sourire. » Cette requête était étrange, puisque cette lettre n'était pas même destinée à la demoiselle. La demande était sincère pourtant et, aux yeux de Lon, c'était tout ce qui comptait.

L’œil soudain mutin, Lon glissa ses lèvres au creux de l'oreille de Jillian et poursuivit dans un murmure. « Et pour combler ta curiosité débordante... Je peux t'assurer qu'il y en a une qui fait la gueule. » La gueule ? Doux euphémisme.

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j. alix o'donnel

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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeLun 7 Mai - 23:01

“ lon & jill „

" love without quarrels, it's boring. "
(j'ignore si t'auras assez pour rebondir avec ça mais... un p'tit sms, et je chaaange. puis désolée de cette réponse pathétique, mais mes yeux se ferment tout seul, actuellement x).)

Une fois de plus, Alix n'avait pas offert à sa fierté démesurée la place qu'elle était en droit d'attendre. Lon lui avait creusé un tombeau où elle l'avait placée, douloureusement, et tous deux l'avaient recouverte d'un bloc de marbre afin que plus jamais elle n'apparaisse de nouveau dans l'équation de leur amour. Entre deux êtres ayant la chance de posséder de tels caractères intolérables et de si grands égos titanesques, il fallait forcément que l'un d'eux choisisse de s’aplatir dans un silence moribond, en niant toute rancœur et toute amertume au profit d'un pardon parfois factice, rarement sincère. Et en fin de compte, Lon finissait toujours pas savoir faire entendre raison à sa dulcinée, et Alix s'était aujourd'hui perdue dans une franchise jusqu'alors inconnue. Il lui avait une nouvelle fois permis de parcourir de nouveaux horizons dans lesquels elle évoluait avec courage, mais pas toujours de la manière la plus digne. Et là, elle s'était embourbée dans ce mensonge, en n'ayant à l'esprit qu'une bonne intention, celle de pouvoir s'émerveiller une fois de plus de sa présence. Une présence dont elle s'était sevrée bien plus par obligation que par désir, et qu'elle réapprenait à apprivoiser avec délectation. A tel point même qu'elle n'aurait plus jamais voulu s'en passer. A tel point que la simple vision de cet homme lui tournant le dos pour marcher vers un univers inconnu où elle ne serait pas, la délaissant au milieu de ce labyrinthe mortel dont elle n'avait pas la moindre chance de pouvoir s'échapper, lui était intolérable. Cauchemardesque. Effrayante. Désolante. Il avait apporté une lumière à son existence, une lumière qui, si elle s'en voyait dépourvue, la plongerait inéluctablement dans une obscurité terrifiante. Sans lui, elle n'avançait plus qu'à l'aveuglette dans une existence sans fondement. Qui aurait voulu d'une telle vie ?

Là, face à Lon, une main étrangement douce qui se voulait rassurante posée sur son épaule, Jillian se délectait de ce regard qui lui avait été trop longtemps arraché. Tant de jours passés à imaginer ses douces prunelles brillant d'une flamme farouche avec une autre, tant de nuits pour tâcher d'éteindre le doux brasier de son affection pour lui qui n'avait jamais daigné l'éclairer de son ultime flamme et qui crépitait encore aujourd'hui si fort qu'auparavant, qui réchauffait son coeur d'une tiédeur délicate. Et maintenant, tout ce qu'elle vivait n'avait plus que l'apparence de l'irréel. Elle s'était vraiment imaginée passer une existence privée de cette présence, elle avait fini par se persuader d'être punie d'elle ne savait quel tort de ce don divin, de ce présent inestimable offert par un cupidon prévenant. Et le voilà face à elle, d'apparence comme si rien ne s'était passé entre eux, comme si leur amour n'avait jamais été bafoué. Il ne tâchait plus que de soigner ce coeur qu'il avait salement amoché. Et elle, en simple remerciement, n'avait rien trouvé de mieux qu'un mensonge, erreur supplémentaire qui prolongeait allégrement la note déjà bien assez salée de leurs bévues communes. Alix, finalement, n'avait pas mesuré une seule seconde les proportions que ce simple nom falsifié pouvait prendre. Alors que les remords s'ajoutaient à la longue liste de ses sentiments, elle s'était apprêtée à présenter d'humbles excuses, à rabaisser une énième fois son égo pour satisfaire celui de cet homme et éteindre le brasier ardent qui promettait de s'enflammer de déception comme de colère. Elle était elle aussi prête à beaucoup pour lui. Elle le prouvait en reconnaissant ses torts.

La première parole de Lon, amer, n'eut d'autre effet que de faire revivre d'un dernier soubresaut la rancœur de la jeune femme. Une rancœur qu'elle tâchait véritablement de tuer à jamais, d'étouffer sous un coussin empli des plumes de l'amour et de l'affection. D'un amour démesuré, d'une affection exemplaire. Elle s'obligea à garder le silence, consciente qu'une nouvelle fois, dans ses paroles, brillait une douce part de vérité qu'elle préférait omettre dans cette histoire. Elle lui avait donné raison, inutile de revenir sur un débat qu'elle estimait déjà clos, mais qu'il se plaisait à poursuivre, dans le simple but futile de posséder le dernier mot arrogant. Au moins lui épargna-t-il un sourire condescendant et victorieux, un sourire qui aurait eut tôt fait de faire renaître en elle toute la furie de sa colère passée. Mieux valait qu'elle s'en passe. Tant pour elle que pour lui. Pour eux. Aussi, elle tâcha de se taire, de noyer cette vieille amertume dans le regard désormais libéré d'un poids que Lon portait sur elle. Un regard empli d'affection et de tendresse, celui qu'elle lui connaissait, celui qu'elle appréciait depuis qu'il avait posé les yeux sur elle. Depuis qu'il l'avait admiré non plus avec les yeux du professeur, mais avec celui de l'homme attentionné qu'il avait toujours été en sa douce compagnie. Ses simples prunelles qui la jaugeaient avec tant de douceurs s'étaient faites addictions, et Jillian n'aurait su énumérer convenablement tous les manques qu'elle avait ressenti à son départ. Des manques cruels de vérité, perfides de fatalité, désastreux pour un mental en pièce, un coeur déchiqueté.

A son invitation, à sa main dans la sienne, c'est la surprise qui se glissa dans l'esprit de la jolie O'donnel. Une surprise agréable tant elle était bienvenue, étonnante tant elle était inattendue. Alors que son coeur manquait deux ou trois battements par minute, elle suivait Lon, insouciante, cruellement naïve entre les bras de son mentor, incapable d'offrir à son esprit le droit de songer. Le droit de penser. Le droit de saccager cet instant de pure féerie par quelques rancœurs malvenues. A cet instant, peu lui importait le mariage de son ami, plus rien d'autre n'avait d'importance que cette main tenant la sienne, que cette union qui semblait revivre tel un superbe phœnix de ces cendres et qui paraissait chaque jour plus indestructible, malgré disputes et agonies des sens, de la passion, du désir. Elle n'avait pu que lui voler un baiser, et tous ses instincts les plus primaires hurlaient d'être satisfaits. Cette main dans la sienne apaisait quelque peu son désir affolé, assez pour que celui-ci ne prenne pas le pas sur les paroles sommes toutes importantes qu'il s'apprêtait à prononcer là, dans l'intimité d'un coin reculé du mariage, un lieu aux apparences secret, caché, où leur 'couple' curieux pouvait de nouveau évoluer sans craindre rumeurs et révélations. Sans craindre ce qui troublait l'esprit de Lon, qui l'empêchait d'être lui, pleinement, simplement, en la compagnie de la femme qu'il disait -non, qu'il aimait !

Ses paroles la troublèrent. Bien loin de faire naître une confusion désagréable en son coeur, elle le teintait d'une couleur pâle, chassant l'obscurité qui avait commencé à y faire son nid. Il n'était certes pas encore parvenu à tout effacer, il faudrait sans doute du temps, néanmoins il se montrait sur la bonne voix et avançait à une vitesse vertigineuse. Tant, d'ailleurs, qu'Alix elle même peinait à y croire, et que ses certitudes prenaient place trop vites dans son esprit. Si vites qu'elle ne parvenait pas à toutes les assimiler à leur juste vitesse. Trois rendez-vous après ses trois mois d'agonie, et les voilà s'offrant de nouveau un chemin main dans la main, tâchant de reconstruire cette alchimie pour laquelle ils s'étaient battus. Ils avaient encore un bout de route à parcourir ensembles pour y parvenir. Mais Alix, désormais, n'en doutait plus. Oui, elle pouvait le certifier. Toute hésitation s'était vu remplacée dans son âme par une certitude flamboyante. Lon l'aimait. Simplement. Tout le reste n'était que futilités.. Un reste qu'il s'employait à faire disparaître pour qu'alors plus rien d'autre n'ai la moindre importance que leur union. Timidement, alors que Lockhart avait glissé devant elle cette enveloppe qui était devenu le centre même de leur intérêt, elle avait glissé sa main dans la sienne. Effacer des hésitations ? Jill ne doutait pas d'en être capable. Elle n'en avait jamais douté. « J'ai confiance, Lon. Il m'aura fallu ce bout de papier pour m'en apercevoir, mais j'ai confiance. Tu sais ce que je réclame, et je sais que tu le feras. En vérité, le plus intolérable à mes yeux, c'est la facilité avec laquelle tu réussis toujours ce que tu entreprends. Et je n'échappe même pas à la règle ! » lâcha-t-elle, moqueuse, alors qu'un sourire sarcastique étirait ses lèvres et auréolait son visage d'un bien-être enfin au rendez-vous dans cette journée ordinairement joyeuse. Tout réussir, c'était certes une bien étrange façon de parler, ne tenait-elle pas entre les mains l'échec cuisant de son mariage ? Néanmoins, elle ne doutait pas une seule seconde de la capacité de cet homme, si influent à son esprit, à savoir réparer ce coeur qu'il avait brisé. Il en avait les seules clés. Et si lui n'y parvenait pas, alors c'était peine perdue pour Alix..

C'est une provocation qui suivit. Une provocation oh combien jouissif qui étira son visage d'un sourire cette fois franchement amusé. La simple image de cette professeur exécrable haïssant sa simple existence l'égayait considérablement, et son sadisme n'avait à cet instant d'égal que son bien-être. Que pouvait-elle exiger de plus ? Une journée ensoleillée, l'homme qu'elle aimait face à elle, avec qui enfin elle pouvait converser de la manière la plus... normale qui soit. Enfin, son existence avait semblé avoir retrouvé son cours. Enfin, ce Dieu inexistant et mythologique avait récupéré la télécommande de sa vie, et avait appuyé sur le bouton 'replay' après l'avoir laissé dans un terrible 'stand by' (je t'emmerde) nauséabond qui avait failli l'anéantir définitivement. Peut-être la destinait-il à de meilleurs jours, désormais. Du moins, l'espérait-elle, surement naïvement. « Mince, même mon sadisme ne t'aura pas échappé ! » lâcha-t-elle, enjouée, ce rictus toujours aussi amusé flottant sur son visage. Puis c'est un regard qu'il lui connaissait surement bien trop pour ne pas qu'il réveille en lui quelques doux souvenirs, le regard manipulateur de cette impitoyable garce qu'Alix était en toutes circonstances. Ou presque. Oui, presque. « Et, elle boude ... vraiment ? » Question rhétorique, elle préparait simplement le terrain. « Elle est peut-être violente tu sais .. je veux dire, elle peut t'attendre chez toi une arme chargée à la main. » Alors que c'est une inquiétude palpable mais trafiquée qui put se lire désormais dans son regard, elle laissa sa main flirter sur le visage de son ex-amant, celui qui, d'une parole, d'une présence, d'un acte, savait réveiller cet aspect enterré depuis trois mois de son exécrable personnalité. « Je trouve que c'est vraiment trop dangereux que tu prennes le risque de rentrer chez toi, ce soir. » Proposition indécente à peine camouflée, qu'elle accompagna d'un nouveau sourire amusé alors qu'elle approchait son visage du sien, dans le simple but d'assouvir une soif trop longtemps cultivée, comme d'offrir à cet homme un avant goût de sa passion. Une passion incontrôlable qui n'exigeait plus qu'à...

Des voix se firent entendre près des tables où ils avaient laissé libre court à leur colère, quelques minutes auparavant, des voix trop proches et trop nombreuses pour n'être pas de potentiels ennemis à leur tranquillité. Des voix synonymes d'avertissement qui força Alix à quitter ce doux cocon duquel son esprit rechignait à fuir. Elle respectait le temps qu'il fallait à Lon pour lui accorder ses nombreuses exigences, et elle ne trahirait pas d'elle même le secret qu'il souhaitait conserver. Elle avait bien trop de respect pour lui. C'est toutefois un visage plus fermé et indiscernable qu'elle retourna face à lui, désormais frustrée, à quelques mètres de cet homme que le destin empêchait de toucher. « Je vais devoir me mêler au peuple. Une demoiselle d'honneur absente, ça n'est pas crédible. Qu'est-ce que tu fais ? » Plus d'amusement dans sa voix, simplement la soumission contrariante d'une demoiselle amoureuse. Contrariante, certes. Mais elle aussi était prête à beaucoup pour cet homme. Beaucoup trop.

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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeJeu 10 Mai - 20:21


love without quarrels, it's boring.


tu m'excuseras pour cette réponse atrocement dégueulasse, pas originale DU TOUT, avec une fin A CHIER... je te dis bon courage, parce que là tu en auras besoin --' /me court se cacher


Les premières paroles de la jeune Alix laissèrent Lon dans un puits d'incompréhension. Elle affirmait - sincère - qu'il réussissait tout ce qu'il entreprenait... Considérait-elle ses pires échecs comme de merveilleuses réussites ? A l'évidence, oui. Oui, il avait réussi à faire de sa vie un enfer. Il avait laissé la drogue en devenir l'essence. Il brillait au sein d'une université qu'il exécrait. Il obtenait le respect par la seule crainte qu'il inspirait. Il flinguait des inconnus uniquement pour l'adrénaline qu'un tel geste pouvait engendrer. Il avait brisé la seule femme qu'il avait jamais aimé. Et, enfin, il menait son mariage tout droit au divorce. Oh oui, la vie de Lockhart était une franche réussite ! Mais c'était sur le plan de l'erreur qu'elle obtenait son titre. Un instant, Jillian sembla l'oublier. Elle oubliait que son tendre principal n'était qu'un orphelin, longtemps bercer par les bras rachitiques de la solitude. Longtemps. Trop longtemps. Des bras qui s'étaient fait maternelles quand l’intolérance imprégnait lentement ses traits, quand le cynisme assombrissait son regard, quand le béton immolait ce cœur chétif, malingre, pourtant bien présent au creux de sa poitrine. Alix oubliait la haine et le dépit que le professeur inspirait autour de lui ; elle oubliait qu'il s'offrait quotidiennement à une drogue qui ne cessait de le détruire, lentement, mais surement ; elle oubliait qu'il avait massacré leur amour comme si seule sa propre survie en dépendait. Leur amour... Quelle réussite ! Non vraiment, Lon ne pouvait comprendre ces paroles. Dépité, il aurait aimé les entendre plus tard... Bien plus tard, quand - enfin - ces nombreux échecs n'appartiendront qu'aux souvenirs, quand le pardon de Jillian lui sera accordé, quand leur amour aura franchis tous les obstacles encore présents sur sa route, quand plus rien ne saura se mettre entre eux, quand il n'y aura plus qu'eux. Elle. Lui. Jill. Lon.

Le dépit ne demeura pas sur les traits du professeur. La lettre était retournée au creux de la main de la jeune femme et, désormais, c'est un regard mutin qu'il posait sur elle. L'homme n'avait nullement l'intention de lui raconter en détails la conversation animée qu'il avait eu avec Adison deux jours plus tôt. Cet échange resterait certainement entre elle et lui, il ne concernait en rien la jeune femme qu'il acculait tendrement contre le chapiteau. Non, s'il le fallait, il lui offrirait quelques menus détails capables de redonner le sourire à la jeune O'Donnel. Pour le reste, elle resterait dans l'ignorance.

Moqueur, Lon avisa le sourire amusé que Jillian laissa sournoisement vagabonder sur ses lèvres. Patiemment, il attendit qu'elle lui révèle ce qu'elle avait derrière la tête, un rictus délicieusement pervers habitant joyeusement ses traits. Il était étrange de voir à quelle vitesse ces deux oiseaux pouvaient se transformer. Un instant, ils n'étaient que deux corbeaux noirs d'amertume joyeusement occupés par leur prises de becs. L'instant d'après, ils s'illustraient majestueusement en magnifiques tourterelles, roucoulants d'amour et d'un cynisme passionné. Entre l'amour et la guerre, Alix et Lon n'avaient pas cru utile de choisir et s'adonnait pleinement à l'un comme à l'autre. Mais, telle une girouette, la roue effrénée de leur tendresse démesurée tournait. Cruelle, elle tournait avec rapidité, hantait leur proximité et veillait sur la balance de leur amour. Une balance qui - toujours - devait respecter l'équilibre parfait entre haine et passion, entre animosité et complicité, entre tendresse et affliction. Une balance qui, pour l'heure, laissait à nos deux tourtereaux le moment de douceur qu'ils étaient en droit d'espérer.

Lon haussa un sourcil devant la proposition inattendue de la jeune femme. Son coeur manqua un battement, puis deux, avant de s'emballer. Un instant, le demi-sourire déserta ses lèvres pour se fondre au coeur de ses prunelles. Son regard s'illumina de désir alors que ses entrailles goûtait délicieusement au venin de la passion. Nouveau rictus. Patient, il laissa Jillian venir à lui, son visage défiant une à une les barrières que l'amertume avait laissé derrière elle. Ses lèvres se faisaient avenantes, envoûtantes, fascinantes. Vicieuse, Alix prit le temps, charmant tendrement cet homme qui cédait lourdement à l'immobilité. Sorcière. Lentement, les mains de Lockhart grimpèrent sur la taille de la belle O'Donnel. Tendrement, sa présence contre ce corps tant désiré se fit plus étroite tandis qu'avec une lenteur démesurée, le visage de Jill franchissait les quelques millimètres qui le séparait de la soif trop longtemps inassouvie de son ancien amant.

Mais le temps - ce salaud - étancha la soif sans pour autant la satisfaire.

Le visage de Lockhart se ferma alors que le silence se brisait. Foutu mariage. Réception à la con. L'homme baissa les yeux, soudain amer, ses mains retombant mollement le long de son propre corps. Un instant, Jillian l'avait emmené ailleurs. Loin de ces lieux, loin de Phoenix. Avec tendresse, elle l'avait pris par la main et l'avait mené au coeur de leurs souvenirs communs quand, leurs secrets bien gardés, rien ni personne ne semblait pouvoir les atteindre. Un instant, le professeur avait su oublier cette odieuse cérémonie et tous ces inconnus qu'il méprisait. Un instant, il n'avait plus été qu'en présence Jillian. Jill... Vivement, l'homme releva la tête et c'est un regard reconnaissant qu'il posa sur elle. Patiente, elle respectait le temps qu'il lui fallait pour partager leur secret si longtemps garder. Cette seule pensée su apaiser le coeur tourmenté du principal qui, pourtant, s'imprégna de déception alors qu'Alix annonçait son départ.

Lon pinça les lèvres devant la soudaine frustration de Jillian, serra les dents à sa question. Ce qu'il comptait faire ? Il hésita, sembla prendre la parole et hésita à nouveau. Indécis. Enfin, la passion toujours bien présente au fond de ses yeux, il passa une main délicate sur la gorge magnifiquement offerte de la jeune femme. « Allons, Jill... Ils sauront bien se passer de toi encore quelques instants, non ? Ces deux jeunes gens vivent certainement le plus beau jour de leur vie - enfin ce qu'ils croient être le plus beau jour de leur vie. Crois-moi, ils n'ont pas besoin de toi pour ouvrir les festivités, si ? Et rien ne presse, tu pourras aller leur présenter tes plus sincères condoléances plus tard... » Un rictus mi-moqueur, mi-sincère accompagna le cynisme du professeur, tandis que c'est un regard appuyé qu'il posait sur la belle Alix. « Non ? » L'homme afficha une déception factice alors qu'il poursuivait. « Très bien, dans ce cas... » Vivement, la main de Lon quitta la peau de la jeune femme et c'est un très chaste baiser qu'il déposa sur ses lèvres. « Je m'en vais suivre ton exemple et me euh... mêler au peuple. Les mariages sont hantés de jeunes célibataires tout à fait délicieuses, parait-il. Peut-être aurais-je plus de chance et d'intimité avec l'une d'elles ? » Moqueur, il adressa un dernier regard à Alix avant de tourner les talons.

Bien sûr Lon... Bien sûr. Cet homme qui n'avait d'yeux que pour la jolie O'Donnel depuis cinq mois, qui n'avait su la chasser de ses pensées malgré la distance, qui ne trouvait plus même aucune grâce à son épouse pourtant séduisante, s'en allait jouer les séducteurs au beau milieu d'un réception pour laquelle il n'avait que mépris ! Qui pensait-il tromper ? Lon Lockhart le joli-coeur, cela manquait cruellement de cohérence.


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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeDim 13 Mai - 11:14

“ lon & jill „

" love without quarrels, it's boring. "
(une daube. simplement. je crois que je n'ai JAMAIS, oh grand JAMAIS, fais pire. je m'excuse, pardonne moi TT. au moins ais-je fais court pour t'épagner ça TT. et merci a sheena pour l'idée complètement timbrée lon ∞ love without quarrels, it's boring. 418230605)

Enfin, une accalmie pointait le bout de son nez dans leur relation. Un magnifique ciel bleu surprenant et inattendu succédait aux disputes et réchauffait leur coeur meurtri. Ils se payaient le luxe de s'offrir un bon dans le passé, sans réellement porter attention à tout ce qui s'opposait à leur amour. Jill avait changé, irrévocablement, et était la première à savoir que rien ne serait plus jamais comme avant. Elle ne pouvait plus offrir une confiance aveugle à cet homme, un avertissement éclairé ne cessant de clignoter dans son esprit contre sa naïveté enfantine, ce romantique éperdu qui la poussait à voir en lui un homme parfait plutôt qu'un être dangereux s'étant approprié son coeur. Une part de son âme ne croyait toujours pas à ses brusques et soudains efforts qu'il disait ne faire que pour elle. En vérité, elle était simplement terrifiée à la simple idée qu'il ne l'abandonne de nouveau, une crainte déraisonnable contre laquelle lui même ne saurait se battre. Cette créature mythologique restait désespérément trop présente pour que Lockhart ne s'y risque, et avait fait du coeur de la demoiselle sa tanière. Il y avait tissé sa toile sombre, y avait distillé son venin. Un venin -mortel- qui avait bien failli venir à bout de la jeune femme, mais que la simple présence de Lon suffisait à rendre inoffensif. Inoffensif, mais bien présent.. Et alors que la solitude s'emparait d'Alix, alors que cet homme l'abandonnait à d'autres affaires, ce monstre angoissant revenait à la charge, ne lui offrant plus la moindre chance de salut. Jillian avait toujours eu l'impression de se battre seule. Et pourtant, cette main qu'elle serrait dans la sienne lui prouvait inlassablement le contraire. Elle avait simplement besoin d'espoir. Un espoir qui brulait dans les prunelles de Lon, qui transpirait dans ses paroles, que reflétait ses actes. Un espoir qu'elle ne laisserait pas fuir une seconde fois.

Alors qu'elle n'aspirait plus qu'à goûter à la saveur de ses lèvres, plus qu'à se laisser sombrer dans un cocon de bien-être pur, de tendresse exaltée, de passion honorifique, le vacarme des invités avait brûlé vif tous ses espoirs. Ils étaient là, respirant la joie de vivre et le bonheur, saccageant allégrement celui des autres pour préserver sain et sauf l' halo éclatant qui entouraient les deux jeunes mariés. Elle s'était écartée de lui, un regret amer traversant son coeur, une frustration bouleversante s'emparant de son âme. Même lors des rares instants d'accalmie entre ses deux êtres passionnants et passionnés, elle n'était pas apte à le toucher, à caresser cette peau qu'elle avait si souvent goûté, pas même à l'embrasser alors qu'elle en mourrait d'envie. Le destin, toujours, choisissait une autre voix à son désir, et le plongeait dans un océan d'insatisfaction. Un océan qu'elle aurait bientôt épuisé. Le regard qu'elle lui portait était empli d'une véritable tendresse, et il ne saurait sans doute plus y déceler la moindre trace d'amertume. A cet instant, celle-ci semblait ne plus exister, semblait même avoir fait ses valises pour se glisser dans le coeur d'un autre être et le plonger dans un malheur intemporel. Elle n'était toutefois pas naïve, et dès que Lon partirait de cette cérémonie alors qu'elle rejoindrait les invités - elle le savait, c'était bel et bien ce qu'il ferait - cette angoisse réapparaitrait brusquement dans son coeur. Elle n'était pas femme à être sauvée. Et pourtant, c'est un éclair de surprise mêlée à la joie qui traversa ses prunelles lorsqu'elle l'entendit énoncer son programme de l'après-midi. Une fois de plus, elle s'était lourdement trompé à son sujet, elle n'avait pas offert à ses actes tout le crédit qu'ils méritaient. Et une fois de plus, son incapacité à le croire lui renvoya au visage son manque de confiance. Un manque qu'elle aurait tout fait pour annihiler de son esprit, mais qui restait là, bien installé, sombrement ravageur, attisant l'amertume autant que la frustration.

Ses paroles firent naître un sourire délicat sur le visage de la belle, un sourire qui se faisait plus lumineux à mesure qu'il parlait. Celui-ci se teinta d'ironie lorsqu'il émit la probabilité qu'il irait voir d'autres femmes, une proposition à laquelle elle ne répondit rien. Elle le regarda tourner les talons et quitter son champs de vision, simplement, alors qu'elle passait une main prévenante sur sa tenue et ses cheveux. Une demoiselle d'honneur se devait d'être constamment parfaite, non ?! Pourtant, alors qu'elle criait à l'urgence quelques minutes plus tôt, elle se permit un instant de calme, ressassant inlassablement la vitesse avec laquelle leur relation s'était transformée, et était devenue d'un cocon vieillot et renfermé un magnifique papillon arborant les ailes de l'espoir. Du moins étaient-ils toujours en plein milieu de la métamorphose, et ne pouvaient véritablement se dire ensembles, mais Alix gardait dorénavant cet espoir sans doute naïf et probablement trahi qu'ils finiraient bien par tous deux respirer l'amour. Un amour pur et sincère, doux reflet de celui qui faisait battre son coeur. Avec un dernier soupir de satisfaction, la demoiselle suivi les traces de son ex-amant, jaugeant Marlon au loin.

Marlon. Son ami, cet homme qui, d'être passablement stupide et dégoulinant d'un romantisme éperdu alors qu'Alix avait perdu toute notion d'espoir, était passé d'un véritable proche. Un type à l'esprit affuté, au bonheur rayonnant, à l'altruisme plaisant. Cet homme qui l'avait choisi comme demoiselle d'honneur et qui semblait ainsi lui témoigner d'une confiance sans borne. Elle était là pour lui. Et pourtant, dans tout son égoïsme, elle semblait oublier cette première raison au profit d'une autre, plus personnelle, plus privée, et sa disparition soudaine alors même que la cérémonie n'avait pas pris fin faisait naître dans son coeur un détestable regret. Regret injustifié, puisque Marlon n'avait pas pu la voir partir, mais regret tout de même. Quelle se devait de réparer. « Toutes mes félicitations, mon ami. Je suis ravie pour toi, et je ne doute pas que ça durera. Et dis moi, je ne l'avais jamais vue, ton épouse, mais elle est canon, t'es un chanceux. » lui glissa-t-elle à l'oreille, accompagnant cette évidence d'un clin d'oeil entendu. Jolène était sans conteste une mariée superbe, et le sourire qu'elle arborait aurait pu redonner la joie de vivre à n'importe qui. Oui, n'importe qui. Et pourtant, alors que le regard de Jillian aurait du être happé par cette beauté vêtue d'une splendide robe blanche, elle jaugeait l'extérieur d'un œil expert, à la simple recherche de celui qui, dès lors qu'il quittait son champs de vision, lui manquait atrocement.

C'est dans un coin reculé qu'elle eut la surprise de le voir, le visage fermé, les lunettes de soleil cachant ses yeux sombres, traitant de sujets sans doute pertinents et intelligents avec une blonde rachitique arborant une robe carmin offrant tout le loisir aux regards indiscrets d'admirer ses splendides jambes, si fines, si longues, et si dévoilées. La pire des salopes de toute la cérémonie. Vraiment. Et pas seulement parce qu'elle osait draguer Lon si ouvertement. Au moins, Jillian avait la certitude de ne l'avoir jamais vue à l'université, aussi pourrait-elle s'amuser sans craindre quoi que ce soit quant au job de sir Lockhart. Sir Lockhart.. Cet enfoiré qui n'hésitait pas à tenir ses promesses, même lorsque celles-ci allaient à l'encontre de leur affection. Pourtant, ce n'est pas la colère qui alimenta le coeur de la jeune femme à cette vision, simplement un besoin viscéral de jouer à l'encontre de cette garce de blonde qui chassait sur son terrain (ouioui, c'est la gueeeerre !), besoin au goût amer de la jalousie. Aussi n'hésita-t-elle pas plus d'une demi-seconde avant de rejoindre celui qui faisait battre son coeur, en train de batifoler avec cette jolie demoiselle, désespoir affiché sur le visage. « Papa ? » s'entendit-elle lancer, alors qu'elle jetait les bases du jeu qu'elle instaurerait sans même son consentement. Elle se surprit même à jouer l'émotion angoissante à la perfection, tellement qu'elle n'attendit pas la moindre réaction, avant de poursuivre. « Je... je rêve ! Tu oses draguer une fille de mon âge, alors que maman est sur son lit de mort ?! » Sa fin s'était faite presque un sanglot roque, et c'est sur un ton oh combien surjoué qu'elle clôtura sa scène mélodramatique, assénant un « Tu me dégoutes ! » virulent. Un seul regard sur la très très très jolie blonde qui l'avait accostée suffit pour y lire la surprise, la gêne, une gêne inconsidérée qui la força à faire demi-tour après quelques excuses marmonnées timidement. Victoire... trop facile !

Les yeux pétillants d'une joie sans nom provoquée par l'adrénaline de ce jeu à sens unique, elle se retint de sourire à Lon lorsqu'elle tourna son visage vers lui. L'exposition de ses qualités modérées d'actrice n'était encore pas terminée, et après le drame familial, elle devait jouer l'amertume et la colère. Un sentiment pas bien difficile à faire naître sur son visage, alors que la minuscule flamme de la jalousie que cette simple blonde avait su faire naître dans son coeur ne s'était toujours pas éteinte. Pas encore. « Je vois que tu n'as pas mis longtemps a me remplacer ! Par cette femme en plus, sans doute l'une des plus vulgaires de la cérémonie. Je me sens terriblement rabaissée. » lança-t-elle, les bras croisées, la mine renfrognée de l'enfant qui a perdu un jouet. Elle ignorait totalement de quelle manière il pouvait prendre ce spectacle surprenant, et pourtant, elle n'en avait strictement rien a foutre (ouais ben allons-y hein, vu comment c'est pourrave, inutile de me retenir TT). Elle ne tarda pas à se retourner vers lui, un sourire discret animant ses traits d'une joie enfantine. « Enfin, il vaudra mieux chercher l'intimité alors, je n'ai aucune envie que l'on songe à l'inceste en nous voyant. » (point final, jtépargne la conclusion, mon dieu, j'vais arrêter d'écrire TT).


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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeLun 14 Mai - 13:39


love without quarrels, it's boring.


pfff, jt'épargne mes commentaires, mais franchement............. uu /me va gerber !



Un sourire provocateur pendu aux lèvres, Lon s'était éloigné. Les mains profondément fourrées dans les poches de son costume, sa nonchalance tapageuse passait difficilement inaperçue. L'homme savait qu'il ne se mêlerait nullement à la foule. Les invités n'étaient à ses yeux que de sombres inconnus et Lockhart mettrait certainement un point d'honneur à ce qu'ils le restent. A quoi bon ? Cette bande d'illuminés n'inspiraient au professeur qu'un mépris loin de tout artifice. Ces personnages - émerveillés devant une union qui ne reflétait finalement que l'atroce banalité de leurs existences - n'était qu'un tapis de feuilles insignifiant, mutilé par le temps, que Lon foulait d'un pied négligeant. Ils étaient les derniers flocons - parasites - de l'hiver ; une goutte d'eau au cœur d'un océan tumultueux ; un grain de sable au milieu du désert. Inutiles. Superflus. Communs. Trop fades, trop ternes pour que Lockhart ne leur offre plus que sa profonde et pénible indifférence. Encore. Toujours. Il ne changeait pas. Éternellement, il stagnait. Incapable de considérer le commun des mortels comme ses pairs, il les négligeait, les dépréciait, n'offrait à leurs sourires enthousiastes que dédains. Et finalement, seule la passion avait su le forcer à l'abandon, à la patience et à la délicatesse d'un regard. Jill avait été la seule. Elle seule avait su percer cette carapace de pierre dans laquelle les années avaient enfermé son cœur. Elle seule était aller au-delà de cette personnalité détestable que tout le monde lui connaissait. Elle avait creusé. Patiemment. Profondément. Elle avait creusé pour découvrir un être assoiffé d'amour, affamé de tendresse. Un homme dont la douceur - intacte - s'était longtemps acharnée contre les barreaux d'une prison indestructible et qui, désormais, n'aspirait qu'à prendre son envol pour retrouver celle qui avait tourné la clé dans la serrure et lui avait offert cet élan de liberté. Brillamment, Lon le dissimulait, mais derrière ce visage glaciale, ce masque honteusement médiocre, cette personnalité que beaucoup se plaisait à fuir, se cachait une merveille de complexité, un temple de passion, un puits éternel d'amour et d'affection. Et c'est à Alix que tout ceci appartenait. A jamais.

Alors qu'il marchait, le sourire s'échappa du visage de Lockhart. Le cœur n'y était pas. La distance se voulait atroce. Le pas se faisait lourd et chaque mètre lui arrachait une grimace invisible. Sa place était auprès de Jillian, chaque pore de sa peau en convenait. Alors Lon bataillait. Sévèrement, il luttait contre l'envie de la retrouver, de la prendre dans ses bras, de lui arracher un baiser qui - en doux témoin de son amour démesuré - prouverait l'évidence et balayerait toute l'hypocrisie, toutes les futilités de cette cérémonie qui - à ses yeux - ne savait que lapider l'essence des sentiments qu'il éprouvait pour la jeune O'Donnel. Lockhart serra les dents, puis dissimula de nouveau ses yeux sombres derrière ses lunettes de soleil. Un coin retiré de la salle accueillit sa solitude. Droit, les lèvres pincées sur son irritation grandissante, il s'interdit un regard en direction d'Alix qu'il imaginait aux côtés des mariés qui, sans doute, souriaient sous le regard sournois de l'Erreur. Pauvres gosses.

La solitude de Lon ne tarda pas à se briser. L'homme tiqua alors que le trouble l’abordait sous les traits d'un belle blonde aux formes avantageuses. Des formes, vaguement dissimulées derrière une robe d'un rouge criard, qui soulevèrent plusieurs regards. Blonde, vulgaire, extravagante... Cette pauvre femme n'avait décidément rien pour plaire. « On est seul, beau mâle ? » Bing ! La finesse incarnée ! Derrière ses lunettes noires, Lockhart lui jeta un regard méprisant. A l'évidence, la chance lui souriait ! Un mariage, une foule monstrueuse, une dispute avec Jillian, un éloignement forcé et une blonde au Q.I. approximativement semblable à celui d'un canard de bain. Ne manquait plus que la délicieuse présence de sa chère et tendre épouse et, alors, cette journée s'illustrerait comme la pire de ses trente-quatre années d'existence. A nouveau, les mâchoires du professeur s’entrechoquèrent silencieusement. L'envie d'envoyer bouler cette idiote se faisait mortellement cuisante. « A l'évidence, non. J'ai la poisse qui me colle au cul et cette conne n'a pas l'air de vouloir me lâcher. » Le sarcasme transpirait ses propos tandis qu'un rictus mauvais explorait sournoisement son visage. Incapable de comprendre l'insolence de l'homme qu'elle venait d'accoster, l'inconnue pouffa au nez du principal. « Un peu d'aide, ça vous tente ? » Lon retint un « Non. » désagréable. « Un verre ? » L'homme poussa un indescriptible petit soupir et accepta à contre-coeur le verre que la jeune femme lui tendait. Au moins, cette cérémonie tenait sa promesse : décevante.

Son verre à la main, Lon laissa savamment l'inconnue faire la conversation. Aucun doute, cette jeune femme faisait honneur à la réputation - souvent contestée, mais rarement volée - des blondes. Que s'imaginait-elle ? Que ses gloussements répétés sauraient séduire un homme de la trempe de Lockhart ? Un homme qui n'avait alors d'yeux que pour la belle et unique Jillian ? Jamais encore le cynisme détestable de la belle brune ne lui avait tant manqué. Jamais encore son regard mutin, ses lèvres tentatrices et sa simplicité ne s'étaient fait tant attendre. Et que n'aurait-il pas donné pour qu'elle apparaisse, là, maintenant, sans attendre ? ... Généreuse, la chance finit par intervenir. Peut-être aurait-elle dû s'abstenir...

Un moment, Lon brûla d'embrasser tendrement la belle Jillian qui se pressait à son secours. L'instant d'après, il l'aurait tuer. L'homme sursauta presque lorsque ce « papa » tonitruant se paya le luxe de frapper à la porte de ses tympans. Le sourire que la soudaine apparition d'Alix avait invité sur ses lèvres disparu brusquement, laissant place à une amertume papable qui, aux paroles dévastatrices de la belle O'Donnel, s'installa très confortablement sur les traits du principal. Quant à Jill, elle rayonnait. A l'évidence, la demoiselle prenait son pied. De façon magistral, elle congédia celle qui s'était permis de chasser sur ses terres et tourna joyeusement son ancien amant en dérision, délogeant la fierté de celui-ci pour l'exposer à un tue l'amour dévastateur. La surprise et la rancoeur lui imposèrent le silence tandis que la blonde se confondait en excuses pour disparaître sans demander son reste. Derrière ses lunettes, c'est à nouveau l'amertume qui hantait le regard du professeur. L'amertume et la contrariété.

Lon se fichait de son âge. Royalement. Peu lui importait les années et la course effrénée du temps. Chaque seconde lui volait un temps qu'il savait précieux, mais l'homme laissait savamment cette inquiétude au destin. Treize ans le séparait de la jeunesse de Jillian, mais cela ne l'avait pas empêcher d'atteindre son cœur. Non. Ce qui le dérangeait, c'était ce « papa » destructeur, ce terme incestueux dans la bouche de la jeune O'Donnel, cette appellation qui n'avait nullement sa place au sein de leur couple, aussi diviser soit-il. Ce simple mot - qu'il n'avait jamais eu le plaisir de prononcer - pulvérisa la bonne humeur du professeur aussi sûrement que le mensonge d'Alix plusieurs minutes plus tôt. S'il avait prié pour qu'on le débarrasse de la blonde, il ne désirait désormais que remonter le temps et jouir tranquillement de la bêtise abyssale de la jolie inconnue. Trop tard. Soumis au mutisme, l'homme se donna à la surdité alors que Jillian délaissait le rôle de la fillette déçue par un paternel séducteur pour celui de la maîtresse entièrement offerte à une jalousie dévastatrice. Sourd et muet. Alix possédait un véritable don pour soumettre Lockhart aux infirmités de son choix. Saletée.

Patiemment, Lon attendit qu'Alix termine son petit numéro. La caricature était parfaite. Scandalisée et révoltée, elle s'abandonnait de façon immodérée au jeu qu'elle avait choisi pour mettre son ancien amant dans une situation inconfortable. Excessive, la jeune femme s'aventurait sur une pente dangereuse et, un moment, sembla oublier à qui elle avait affaire. Le professeur, le visage glacé de contrariété, prit tout son temps pour le lui rappeler. « Allons, ma puce, tu ne peux m'en vouloir de chercher un peu de réconfort alors que la femme que j'aime me délaisse avec une telle brutalité. » Le ton utilisé suintait de rancoeur alors qu'un sourire sarcastique étirait les lèvres du principal. Mauvais, il utilisait la porte ouverte par la demoiselle tout en énonçant clairement ses exigences. Il était ici pour elle et s'il s'était d'abord soumis à ses décisions et l'avait laissé rejoindre les jeunes mariés sans rien tenter pour l'en empêcher, il supportait mal de la voir rappliquer alors qu'il s’accommodait vaguement d'une sombre inconnue qui, évidemment, ne saurait jamais lui faire la moindre parcelle d'ombre. A nouveau, Jill lui imposait sa méfiance. Pire encore, elle la lui faisait payer en succombant à ce jeu tant stupide que mesquin.

« Mais bon, puisque tu supportes si difficilement de me voir en compagnie de demoiselles de ton âge, je m'en voudrais d'inquiéter la confiance que tu as en ma fidélité... » Une fois encore, Lon se perdait dans un discours à double sens que Jill n'aurait certainement aucun mal à déchiffrer. Sa phrase resta longuement en suspend alors qu'il engloutissait sa coupe de champagne. Un sourire provocateur plus tard, il plantait la jeune femme dans le coin qu'il avait choisi pour sa tranquillité et s'avança vers une table à laquelle quelques inconnus étaient assis. Abordant une femme d'un certain âge - les rides du temps avaient depuis longtemps élu domicile sur ses traits - il se pencha, soudain avenant. Un moment plus tard, la vieille femme se baladait lentement au bras de Lockhart qui, soudain surprenant de sympathie, glissait sur la piste de danse. Gentleman, il attendit patiemment la fin du morceau pour baiser la main de sa cavalière et la raccompagner à sa place.

L'homme ne tarda pas à retrouver sa place auprès de Jillian. De charmant, il était passé à triomphant. L'amertume dans la voix, c'est à son oreille qu'il glissa discrètement ces derniers mots. « Cela suffira-t-il à rassurer ta... mère ? » Il hésita, sombra dans le silence puis donna enfin à son cœur cette revanche à laquelle il aspirait. « T'as pas besoin de moi pour te rabaisser, Jill, tu te débrouilles très bien toute seule. »


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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeJeu 17 Mai - 11:47

“ lon & jill „

" love without quarrels, it's boring. "
(toujours aussi nul TT j'te promets, j'vais me reprendre, un jour. en plus elle parle trop u.u et puis c'est court u.u bref, pourrave.)

Alix était une joueuse hors pair. Seuls les défis avaient jusqu'alors apportés un brin d'originalité dans son existence des plus mornes, écrasée par une banalité morose qu'elle avait simplement fini par exécrer. Les challenge s'étaient imposés à elle avec facilité, et elle avait vu en chaque provocation une revanche sur une vie à laquelle elle avait décidé de dire 'non'. Un non grandiose et tonitruant, qui se manifestait dès lors qu'elle s'abandonnait à un rôle à des lieux de la fille de bonne famille qu'elle était prédestinée à devenir. Et peu à peu, elle avait fait de sa vie un étrange défi. Un défi qu'elle avait assez de volonté pour remporter. Peut-être.. Un défi qu'elle ne devait pas perdre.
Lon n'avait finalement été qu'un challenge de plus. Un challenge qui s'était voulu passager, une simple embûche bénéfique sur le long chemin de son existence. Elle l'avait remporté. Aisément. Même bien mieux qu'elle ne l'avait imaginé. Et d'une banale séduction d'allumeuse invétérée, leur rencontre était devenue le simple début d'une histoire qui promettait d'être longue et d'arborer la douce couleur du bonheur. De la vie. Qui promettait, seulement. Car ils n'avaient pas mis longtemps avant de tirer un trait sur cette douce idylle qu'ils se prévoyaient l'un avec l'autre. Ou plutôt, qu'elle planifiait en sa compagnie. Ils avaient abandonné. Ils avaient perdus ce challenge la tête basse, incapable de s'en tirer sauvagement indemnes, et ils tentaient aujourd'hui de recoller tous deux les morceaux que cette défaite magistrale avait fait voler en éclat. Pauvres âmes perdues, harassées à une tâche ingrate, et incapable de définir avec précision que le bonheur n'était qu'à portée de main. L'un à côté de l'autre, ils auraient pu se montrer éperdument amoureux, ils auraient pu laisser éclater au grand jour leur affection et faire de l'ombre aux mariés, ils auraient pu simplement goûter à la joie d'un bonheur mérité et d'une union enfin sacrée. Mais non. C'eut été trop simple pour deux grands joueurs tels que ces êtres imprévisibles à la fierté démentielle.

L'un à côté de l'autre, finalement, ils ne reflétaient qu'une union aux délicieuses mais détestables couleurs de la complexité. Fermement amoureux, mais néanmoins incapables de se contenter de cette affection, obligés de jouer, de se chercher, de se provoquer, de se disputer, de prouver à l'autre que finalement, rien n'avait changé. Forcés de ne pas se laisser sombrer dans les abysses de la facilité, une fois de plus, fatalement incapables de s'enfermer dans une banalité préférable. Au grand désarroi de certains. Parfois, à celui de Jillian. Car là, alors que Lon poursuivait sur le délicat terrain du jeu qu'elle avait elle même instaurée, elle ne pouvait qu'être sensible à la rancœur qu'elle lisait dans son regard, qu'il laissait clairement apparaître dans ses propos. Une rancœur qui, à des lieux de la satisfaire ou de l'amuser, la renvoyait sombrement à leur passé commun, plus obscur que plaisant. En définitive, si rien n'avait changé, comment pouvait-elle se persuader que la finalité ne serait pas identique ? Que le malheur n'allait pas de paire avec un bonheur passager ? Quelle naïveté de croire le contraire.. Quelle sombre conne si elle s'imaginait que Lon reviendrait la chercher, amenant le nirvana dans ses affaires ! La douce crédulité de Jillian n'avait finalement d'égale que son amour pour cet homme, que la souffrance qu'elle avait éprouvé pour lui. Néanmoins, elle était toujours là, fermement accrochée à son coeur, incapable d'offrir à celui-ci le droit de se renforcer, de se protéger face aux violents coups du sort qui pleuvaient en rafales sur l'âme de la belle. Désarmée. Impuissante à se défendre. Totalement aveuglée par cet amour qui l'anéantissait de l'intérieur, tout en amenant joies et bonheur avec lui. Seul son absence était mortelle. Une absence qu'elle espérait ne plus jamais se voir refléter dans les prunelles de Lon.

Jillian l'avait écouté avec amusement, le sourire qu'il avait fait renaître en apparaissant à ce mariage, en tenant cette énième promesse, profondément fiché sur le visage. Ce discours dont elle comprenait parfaitement le véritable sens offrait à cette scène un aspect presque comique dont elle retirait volontairement la rancœur et la colère. Ses sentiments ingrats n'avaient plus leur place entre eux. Ne la retrouverait jamais. Lorsqu'il invita, affreux gentleman, une demoiselle d'un certain âge à danser, c'est la surprise qui se peignit sur son visage. Une surprise outrée qui devint véritable amusement alors que, souriante, elle croisait les bras et s'appuyait sur le mur pour ne rien rater de cette scène pour le moins ... curieuse. Voilà que Lon offrait plus d'attention à une demoiselle croisée au hasard qu'à celle qu'il disait aimer ! Et pourtant, elle ne lui en tint pas rigueur, simplement fascinée par la manière dont, une fois de plus, il tournait les choses à son avantage. Il ne tarda pas à revenir vers elle, et c'est d'une phrase odieusement mal placée qu'il anéantit le sourire qui n'avait plus quitté le visage de la belle depuis de longues minutes. C'est à sa rancœur déjà palpable qu'il offrit cette fois le bonheur d'apparaître plus clairement que jamais dans ses propos. Des propos désagréables et dévastateurs pour la fierté d'une femme, mais qu'elle préféra ne pas relever, de peur qu'une seconde dispute n'éclate le même jour entre ses deux êtres si... si incompatibles ! « tu m'avais caché beaucoup de choses en fait. Ton goût pour les femmes d'un certain âge, pour les potiches blondes comme cette ... celle-là, et ton don indéniable pour la danse. » lança-t-elle, toujours aussi amusée.

« en revanche, j'avais parfaitement conscience de ton incapacité à tolérer l'humour. Quitte a m'en vouloir, admet au moins que cette manière de t'en débarrasser était grandiose ! mais si vraiment mon arrivée t'as dérangée, rien ne t'empêche de retourner la voir. Elle semblait tellement intéressée par ton indubitable charisme, je m'en voudrais de la priver de ce cadeau. » Cette fois, son ton s'était fait désagréable, agacé, voire frustré. Elle avait confiance en la fidélité de Lon, une confiance éperdue qui la poussait même à croire qu'il n'avait véritablement plus touché sa femme depuis qu'il la connaissait. Cette assurance et ce crédit qu'elle lui accordait ne l'empêchait en rien de crever de jalousie à la simple idée d'une garce tâchant de le séduire, comme elle l'avait fait au début de leur union. Une jalousie sans le moindre fondement qu'il tournait aisément en dérision, pire encore, dont il se fichait allégrement. « Ne te soucie pas pour moi si tu en as envie, je trouverais bien quelques autres bons danseurs qui eux, me feront l'honneur d'une danse. Je ne promets pas, néanmoins, qu'ils soient aussi chastes que cette vieille dame que tu as entrainé à ta suite. » Elle même ignorait totalement le but de cette menace. Était-ce simplement une manière comme une autre d'essayer de faire naître à son tour la jalousie dans ce coeur trop serein ? Ou bien pensait-elle vraiment ses dires, et se savait-elle capable de s'amuser de son côté s'il préférait cette compagne blonde à sa simple présence ? Sans doute y avait-il un peu des deux. Sans doute.. Aussi se lança-t-elle de nouveau dans le jeu, totalement inconsciente aux impressions que lui laissait entrevoir Lon, un Lon certainement lassé. « Après tout, j'imagine que tu vas me punir de cette énième bêtise, en me privant de ta présence chaleureuse ce soir ?! Pourquoi donc ne pas en chercher une autre ailleurs ? Moins agréable, je le conçois. » Le sourire s'était refait une place sur son visage. Un sourire plaisant et diverti, qu'elle aurait espéré plus amoureux. Un sourire qu'elle aurait voulu voir se perdre entre les lèvres de Lon. Un sourire pourtant, qui ne s'y risqua pas.


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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeDim 27 Mai - 14:14


love without quarrels, it's boring.

--' j'pensais que çe me ferait du bien de prendre mon temps et en fait..... c'est pire uu m'enfin, ça m'avait manqué d'écrire un rp déprimant, c'est déjà ça lon ∞ love without quarrels, it's boring. 298349742


Lon se trouvait en pleine contradiction. Son corps cherchait la discrétion, la distance. Une réserve factice que son regard sensuel pulvérisait sans la moindre difficulté. Qu'y pouvait-il ? Inlassablement, ses prunelles cherchaient amoureusement celles de Jillian. Des prunelles qui confondaient savamment une passion profonde, frappante, une amertume que seule l'affection qu'il portait à la jeune femme pouvait justifier et un manque de contrôle flagrant qui - chez un homme comme Lockhart - ne pouvait s'expliquer que dans les méandres profonds de l'obsession. Pire, le principal redoublait d'efforts pour conserver ses distances, fuyait intensément le regard de la belle Alix et se saisissait du moindre faux pas pour émietter ce sourire qui, parfois, apparaissait sur son visage sombre. Et quand ses tentatives - désespérées - pour garder son secret à l’abri auraient normalement dû l'éloigner de la jeune femme et réinstaller la rancoeur sur les traits de celle-ci, le contraire semblait se produire. Jill souriait, se jouait de lui et n'hésitait pas à le tourner en ridicule. Et lui, partagé entre doute et irritation, devait subir les assauts cruels que la frustration infligeait à son pauvre cœur. Frustré, oui.... Lockhart était un aimant incapable de rejoindre sa moitié. La tentation était là, palpable, profondément ancrée dans chaque pore de sa peau, courant chaque veine de son corps. La tentation l'appelait, séductrice et Lon ne rêvait alors que de faire exploser la vérité, la faire exploser aux yeux de tous et offrir l'immortalité à cette âme souillée d'un amour qui ne rêvait que d'être partagé. Et cette immortalité, c'est dans les bras de Jillian qu'il la trouverait. Pourtant - borné - l'homme s'offrait honteusement à l'abstinence. Comme si le reste du monde était dupe... Fort heureusement, si le couple attiraient quelques regards indiscrets, l'attention générale restait glacée sur les jeunes mariés, sauvant Lon d'une trahison dont il serait l'initiateur.

Retrouvant délicatement la présence de la jeune O'Donnel, Lon ne lui offrit qu'une nonchalance corporelle qui laissait alors croire à la plus banale des conversations. Son œil de nouveau éclipsé derrière ses lunettes noires, il priva Jillian de cette agitation passionnée qui hantait si sournoisement chaque parcelle de son cœur et miroitait cruellement dans le miroir de son regard. Silencieux, il écouta avec quelque impatience le discours de celle qui ne semblait comprendre son irritation. De moqueuse, elle se laissa enlever par l'agacement et posséder par la jalousie. Des paroles que Lockhart accueillit d'un soupir exaspéré, ses mains retrouvant très vite la chaleur de ses poches. Ô combien les doutes de la jeune Alix concernant sa fidélité lui paraissait futiles et inappropriées. Trois jours plus tôt, il avait encore gentiment ignorer les sous-entendus de sa très future ex épouse. Ses sous-entendus, ses regards langoureux et sa soudaine gentillesse qui ne le laissait alors nulle place aux doutes. Une prévenance dérangeante à son égard qui laissa le professeur de marbre alors que seule Jillian hantait ses pensées. Cette-même Jillian qui, à cet instant, se laissait bercer par ses incertitudes et ses craintes et accusait son ancien amant de maux dont il n'était nullement coupable. Et cette jalousie, elle tenta de la lui refiler par quelques efforts pathétiques. Derrière ses lunettes, l'homme leva les yeux au ciel.

D'acerbe, Lon avait troqué son amertume pour ce semblant d'indifférence que les paroles de la belle Jillian réussirent à décupler. Une lassitude qui trouva ses limites quand l'irritation d'Alix laissa une nouvelle fois place à son ironie... glaciale. Oui, Lockhart avec beaucoup de mal à supporter l'humour. Son humour. Cela, il le lui concédait avec grande facilité. Pour le reste, en revanche... Un moment, le professeur céda un regard aux invités alors que la jolie O'Donnel s'offrait au silence. Il hésita, le détachement de nouveau présent sur ses traits, un demi-sourire impassible sur les lèvres. Enfin, il accorda toute son attention à la jeune femme, incapable de la laisser douter de sa bonne foie plus longtemps. « Je n'ai nullement l'intention d'aller voir ailleurs. Je n'en ai pas besoin. Cela fait trois mois que je n'ai pas goûté à la tendresse d'une femme et si je dois encore patienter quelques jours de plus, qu'il en soit ainsi. » Cela, sans nul doute Alix le savait-elle. Mais elle se permettait d'en douter toutefois et Lon ne pouvait le supporter. Sa voix avait retrouvé tout son calme. Son amertume avait goûté à la revanche quelques secondes plus tôt. Il serait serein désormais... Jusqu'au prochain débordement de Jillian.

Nouvelle hésitation. Derrière ses lunettes, Lon chercha le regard de la jeune femme tout en essayant de le fuir. Il ui restait tant de choses à avouer... Aussi discrètement que le lui permettait un tel geste, le professeur s'empara de la main de la demoiselle et l'entraina à sa suite. Quelques regards désapprobateurs les accompagnèrent jusqu'à un coin de l'immense salle des fêtes où - enfin - l'homme trouva l'intimité qu'il recherchait. Bien sûr, ils n'étaient à l’abri d'aucune oreille indiscrète, mais, leur présence serait quelque peu moins remarquée. Là, Lockhart rendit sa main à sa douce propriétaire et retira enfin ses lunettes, offrant à Alix toute la sincérité d'un regard. Sa voix se fit humble alors qu'il parlait, dans une murmure... « Tu ne comprends donc pas ? Combien de fois vais-je devoir te prouver mon amour ? Je t'offre des choses que je n'ai jamais réussi à offrir à personne. Mon affection, pour commencer. Ma fidélité, ensuite. Je n'ai jamais aimé comme je t'aime, Jill. Jamais. Je n'ai pas touché autre peau que la tienne depuis que je t'ai rencontré. Je t'offre ma présence à une cérémonie dont je méprise l'essence même. Je t'ai glissé dans la main la preuve de ma tendresse il n'y a pas dix minutes et tu continues à douter. Je ne te demande qu'un peu de patience, mais non... Même ça tu es incapable de me l'accorder. Qu'est-ce qu'il te faut ? Une lettre de démission aussi ? Mais demande-le moi, Jill, si cela te tient tellement à cœur. Demande-le moi... Si cela peut te délivrer de tous tes doutes et de cette éternelle rancoeur que tu éprouves à mon égard, alors tu peux être assurée que je n'hésiterai pas une seule seconde à te concéder cette énième requête. Jusqu'à maintenant j'ai tenté de conserver le peu de choses que j'ai réussi à accomplir et concilier l'amour que j'ai pour toi et la seule chose qui me rattache un tant soit peu à la réalité, mais si ce seul espoir nous éloigne, alors j'y renoncerai sans l'ombre d'une hésitation. Mais dis-moi ce que tu veux, exactement. Exige. Ça, je sais que tu sais le faire. Un moment, j'ai cru avoir fait mes preuves, mais à l'évidence, je me trompais. Tu n'as qu'un mot à dire et, alors, nous n'aurons plus à nous cacher. Jamais. »

Malgré la rancoeur qui perçait ses derniers propos, nulle amertume n'imprégna ses traits. Il ne savait si Jillian pourrait un jour comprendre cette discrétion qui lui tenait tant à cœur. A cet instant, cela n'avait plus aucune importance. Le choix ne lui appartenait plus désormais. « J'ai fait une erreur, Jill. Une seule. Et je donnerais absolument tout pour la réparer. Tout. Sauf toi. » Lon et ses belles paroles... Sans nul doute la jeune O'Donnel trouverait quelques raisons de douter - une fois encore. Lockhart s'y attendait... La tristesse au fond des yeux.

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j. alix o'donnel

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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeLun 28 Mai - 16:23


j. alix o'donnel et w. lon e. lockhart
∞ ' love without quarrels, it's boring. '


« My affections and wishes have not changed, but one word from you will silence me forever. If, however, your feelings have changed, I will have to tell you : You've bewitched me, body and soul, and I love-, I love-, I love you. I never wish to be parted from you from this day on. »


La fête battait son plein. La musique, à un niveau relativement acceptable, permettait aux danseurs de passer un bon moment dans la joie et une humeur excellente, pâle copie de celle des mariés qui profitaient d'un instant seul à seul pour échanger quelques doux baisers et quelques tendresses, témoins d'un amour véritable et sincère. Alix en aurait presque été jalouse. Presque. Si elle n'avait pas su que son affection pour Lon était mille fois plus inexplicable et plus authentique que celui de son ami, elle se serait laissée dévorer par la convoitise. A cet instant, pourtant, elle n'enviait pas leur place. Elle n'aurait pas aimé être à un autre endroit avec une autre personne, et la chance qui la saisissait de nouveau la troublait. Après tant de désolation, voilà que le bonheur venait de nouveau frapper à sa porte, si soudain et si surprenant qu'elle ne comprenait même pas la rapidité à laquelle les choses avaient évolué. Alors qu'elle s'était laissée sombrer dans une dépression macabre en l'absence de celui qui avait la chance de faire battre son coeur, voilà qu'elle batifolait désormais en compagnie de ce même homme et qu'il lui avouait tout l'amour qu'il avait lui même renié quelques mois auparavant. Une évolution très rapide. Trop rapide. Pas assez néanmoins pour égaler la vitesse avec laquelle son monde de douceur s'était métamorphosé en un caveau obscur et poussiéreux ouvert pour sa simple raison. Raison qu'elle avait abruptement enterré, couvrant ce cimetière éphémère de quelques gerbes fleuries. En l'honneur de son bonheur passé. En l'honneur de celui qu'elle croyait ne jamais revoir. Et pourtant, Lon avait pris sa pelle, courageux, avait déterré son âme, et tâchait aujourd'hui de lui redonner vie. Avec un savoir-faire inconcevable qu'il se plaisait à mettre en lumières de quelques belles paroles censées, de quelques mots doux remis au goût du jour. Il était doué dans ce domaine. Assez pour ensorceler l'âme de sa belle en une nuit, et assez pour la faire sienne en dix minutes. Avait-il seulement des limites ?

Lon s'acharnait à voir disparaître les doutes légitimes qu'il croyait voir tourmenter l'esprit de sa belle. Des soupçons qu'il niait allégrement. Des soupçons qu'elle n'éprouvait pourtant pas. Sa jalousie était factice, un jeu auquel ils s'étaient souvent adonnés lors de leur relation passée, mais qu'il ne tolérait plus aujourd'hui. Derrière chaque tentative d'humour, il verrait probablement une nouvelle preuve de sa rancœur pour l'instant inexistante, et cette simple certitude plongeait le coeur de Jillian dans une obscurité qu'un nuage noir et menaçant suffisait à rendre complète. Ils ne pourraient jamais plus être comme avant. Derrière chaque parole pourrait se cacher des rancunes amèrement cachées derrière un égo surdimensionné. Derrière chaque cynisme pourrait se camoufler quelques déceptions, ou autre désillusions. Qu'adviendrait-il de leur couple ? Que serait leur avenir, alors même qu'il se basait sur des fondations peu fiables ? Leur relation avait-elle une chance de se relever grandie ? Probablement pas. Mais elle méritait le bénéfice du doute. Aussi, le sourire de Jillian ne quitta pas son visage, et elle écoutait les dires de Lon avec une sincérité perlée d'intérêt. Un intérêt odieusement grandissant lorsqu'il lui prit la main, visiblement aveugle aux regards que leur jetaient les curieux. Une main qui, une fois de plus, devenait l'ultime corde de sortie du labyrinthe de ses incompréhensions, et qui se présentait à elle sous la forme d'une porte lumineuse, seul rempart pour lutter contre l'obscurité de son coeur. Lon était tout à la fois les interrogations et les réponses. Il prenait une place ahurissante dans le coeur de la belle. Non, son coeur tout entier portait son nom. Et cela ne changerait probablement pas. Jamais. Ce n'était pas faute d'avoir essayé.

Lon lui faisait face. Il avait lâché sa main, avait retiré ses lunettes, afin de lui offrir le bonheur de plonger son regard dans ses prunelles salvatrices. Deux yeux superbes dans lesquels il lui semblait voir un avenir radieux, ensoleillé, un avenir où tous deux trouveraient enfin une place digne, un piédestal à la hauteur de leur affection. Elle y lisait surtout l'amour que Lon ressentait pour elle. Celui-ci ne faisait décemment aucun doute. Il l'aimait, probablement autant qu'elle l'aimait, même si une telle pensée semblait à la jeune Alix improbable et irréalisable. Et pourtant... Pourtant, elle ne saurait comparer la force de leur affection respective, persuadée que s'en suivrait un combat de titan inégalable. Leur amour ne pouvait même être mesuré. Il était l'incomparable, l'intouchable, l'indicible. Il était un tout. Un rien. Il était ce courant d'air frais doucereux que l'on tente d'attraper entre ses longs doigts fins, il était le court du temps qu'on essaye toujours de serrer dans une poigne bien ferme, il était le délicat glissement de l'eau qui s'échappe d'une main faiblarde. Il était le sens de toute une vie, la renaissance d'une femme déçue par une vie monotone et inapte à lui offrir le moindre plaisir. Puis il était arrivé. En une nuit, il avait bouleversé l'existence bien rangée de cette jeune élève, toute à la fois snob et capricieuse que perdue et fourvoyée. Elle s'était engagée dans ce labyrinthe sans connaître la seule issue possible à sa santé mentale, et trouvait jouissif de se perdre dans ses innombrables couloirs, recelant de nouvelles découvertes. Parfois obscure, d'autre fois terrifiante, mais souvent délicates, éphémères, et oh combien délectables. Désormais, Jillian en avait bien conscience. Toute son existence se résumerait à ce jeu d'échec qu'elle avait de fortes chances de perdre. A chaque nouveau coup du sort, elle n'aurait qu'à tâcher de perdre le moins de plumes possible.

Ses paroles s'étaient faites murmure. Un murmure qui gagnait en importance, et que Jillian écoutait avec un intérêt sincère. Il avait toujours su anéantir d'une parole les doutes ou les inquiétudes troublant le bien-être de sa belle, c'était un don qu'il ne cachait pas et dont il se servait allégrement. Doué avec les mots, il leur donnait à tous un sens plus profond qu'aucun autre, et chaque phrase était le doux socle de ses pensées les plus intenses. Pensées qu'il berçait d'amour et de confiance, de tendresse et de désir trop refoulé, et trop longtemps. Pensées qui touchèrent Jillian en plein coeur comme, sans doute, il était en droit de s'y attendre. Ange de Cupidon, il ne cessait de faire de la belle sa victime, un doux jouet dont il parsemait le coeur de multiples flèches féeriques. Comme s'il avait besoin de tels artifices, comme s'il lui était nécessaire de rappeler à l'esprit d'Alix tout l'amour qu'il éprouvait à son égard, comme s'il était obligé de la séduire dès lors qu'il ouvrait la bouche. Comme si elle ne lui était pas déjà entièrement, irrévocablement, complétement acquise, et ce depuis toujours et à jamais...

A ses paroles, la jeune femme ne répondit d'abord rien. A regret, elle détourna les yeux de ses prunelles offertes, jetant un œil hagard au doux spectacle que renvoyaient les invités. Tous étaient d'humeur festive, ou presque. La salle n'était plus devenu qu'un magma de danseurs surexcités, qu'un groupe de goinfres réunis au buffet, que couples heureux de se montrer leur amour en câlins délicats. Il n'y avait plus que trois groupes de personnes bien distincts qui, tous, fêtaient l'union de deux êtres aujourd'hui sacrés, deux nouveaux dieux d'un jour au capitole. Trois groupes... Et eux. Deux pauvres âmes perdues, égarées, incapables de définir leur relation et de mettre des mots concrets sur ce qu'ils représentaient l'un pour l'autre. Inaptes à se faire une place dans une société trop adroite à juger, comme en témoignait les regards curieux posés sur eux. Ils n'étaient pas communs. Ne l'avaient jamais été. Pire encore, ne souhaitaient pas que cela arrive un jour. Deux êtres odieusement étonnants impuissant à pénétrer dans une masse inférieure, qui finalement avaient trouvé en l'autre un double satisfaisant. Jillian n'avait besoin de personne d'autre dans sa vie. Lon, à lui seul, saurait combler toute une existence, elle n'en doutait pas. Deux marginaux. Ils n'avaient rien à faire là. Doucement, Alix se tourna de nouveau vers lui, reprit la parole, presque tendrement, plongeant de nouveau ses yeux amoureux dans ceux de cet homme. « Je ne veux pas avoir à exiger Lon. Si tu fais des choses parce que je l'ai exigé, et non parce que tu en as envie, alors tu finiras par me le reprocher, et ça risquerait d'entacher l'affection que tu me portes. Sincèrement Lon, avoir à se cacher pour la moindre tendresse dans un coin d'une salle... Cette situation te convient ? » Question rhétorique, bien qu'elle aurait donné beaucoup pour avoir une réponse sincère et convenable. Pourtant, elle la connaissait. Inutile de jouer avec le diable et de s'arracher elle même le peu de plumes qu'il lui restait.

C'est dans un murmure glissé à l'oreille qu'elle poursuivit, non pas séductrice, plutôt enfantine. Sauvagement amoureuse. Tendrement affectueuse. « Viens. » Une simple invitation qu'elle saurait suivie, aussi se détourna-t-elle, passant la porte d'une petite pièce à côté, réservée aux mariés mais où les demoiselles d'honneur avait l'immense privilège de pouvoir pénétrer aussi. Sans doute la seule chance d'une intimité potable ce soir, aussi ne tarda-t-elle pas à prendre une décision. Passant cette porte, elle savait qu'elle serait suivie. A peine Lon entra-t-il à sa suite qu'elle reprit la parole. Elle n'avait pas terminé. Surement pas. « Je sais que tu m'aimes Lon. Je le sais. Alors cesse de croire que je doute à chaque fois que je te fais don d'une de mes ironies détestables, d'un de mes humours inconcevables, ou d'une de mes répliques acerbes bien placées. Je t'en ai toujours fais cadeau allégrement, et aujourd'hui n'échappera pas à la règle. Malgré cette erreur. Je suis comme je suis, et je t'assure que je te le ferais clairement comprendre lorsque j'aurais quelques rancœurs à ton égard. » Elle ignorait elle même si elle tâchait de le rassurer ou non, néanmoins ses paroles sonnaient juste. Restait à savoir si Lon saurait tout aussi bien les comprendre. Jill laissa tendrement glisser sa main sur la joue de celui qui avait capturé son coeur, son âme, comme sa raison, afficha un sourire radieux sur son visage. « Actuellement, ce n'est pas le cas. » Elle n'avait pas besoin de jouer la comédie. Elle était heureuse. Même cachée au fond d'une remise, consciente qu'ils n'avaient fait que peu du chemin qui les attendait, elle avait l'absolue certitude qu'elle ne serait plus seule à marcher vers le gouffre. Cet homme semblait bien décider à se saisir de sa main, et à l'amener vers une direction différente. Un chemin parsemé de petits bonheurs éphémères mais sincères, éblouissant de luminosité, le contraire même de la caverne obscure où elle avait passé trois mois d'une existence indicible.
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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeMar 29 Mai - 16:26


love without quarrels, it's boring.

un grand LOL ce rp x) du blablatage en masse ! deux premiers paragraphes complètement inutiles et le reste... on en parle pas x) bon courage pour lire cette daube lon ∞ love without quarrels, it's boring. 416192583

La tempête s'était tue. Mais - infatigable et sourde - elle grondait silencieusement dans l'oeil noir d'un homme qui pourtant débordait d'amour. Sombre, Lon fixait le visage de cette jeune femme toujours indéchiffrable, toujours inaccessible, toujours insaisissable. Jill était un nuage, pur, intact, compact... Un nuage dont il s'était approché, fasciné. Et alors, il avait tendu la main, dans l'espoir insensé de le saisir, de s'en emparer et de le faire sien - à jamais. Un espoir vain. Chaque tentative ne menait qu'à l'échec quand son poing se refermait inévitablement dans le vide. Un vide gorgé de frustration, comblé de rêves, chargé de désir. Un vide que Lon portait à ses lèvres. Un vide dont il se nourrissait, refusant de voir ses efforts répétés ne lui offrir que le néant. Égarées, les prunelles de Lockhart fouillèrent le regard captivant de la jeune O'Donnel. Que ne donnerait-il pas pour couvrir ce doux nuage d'une main protectrice, le réchauffer avec tendresse et trouver en son sein la chaleur de quelques larmes - une pluie de tendresse qui saurait enfin étancher sa soif ? Que ne donnerait-il pas pour, enfin, trouver cette peau délicate qu'il recherchait avec maladresse ? Mais, inlassablement, Alix se noyait dans le mystère, le laissait approcher, puis reculait. Insondable. Déconcertante. Envoutante. Fascinante. Oh oui, chaque millimètre qu'elle mettait entre eux la rendait plus énigmatique, plus incohérente, plus passionnante. Oui, à chaque seconde que le temps leur volait, la distance s'accentuait. Et quand le temps les séparait plus sûrement que jamais, l'incompréhension les rapprochait, les soudait et renforçait un peu encore les fondations d'un amour si fébrile. Alors non. Pourquoi effacer ces abysses ? Pourquoi désirer une clarté qui ne saurait qu'éclipser le doute et installer sur le trône de l'ennui une assurance qui les perdrait bien plus sûrement que leurs interminables querelles ? Inutile... Trop longtemps, Lockhart n'avait connu que la triste flamme de la lassitude. Jillian l'avait éteinte, puis remplacer. Cette passion, elle lui appartenait.

Oh oui. Depuis plus de cinq mois, il lui semblait ne plus être maître de lui-même. Son coeur - gonflé au sein de sa poitrine - ne battait plus que pour Jillian. Ses yeux - mystérieusement sombres - ne cherchaient plus que ses formes et l'étincelle de son regard. Tous ses sens semblaient figés ; immobiles ; ne cherchant que la silhouette d'une seule demoiselle. Figés, oui, mais ô combien vivants ! L'envie s'était faite besoin. Le fantasme, désir. L'attente n'était alors plus que souffrance et cette douleur - dont il caressait la douceur - se lisait avec intensité sur chaque parcelle de son visage. De son orgueil démesuré, Lon reniait inlassablement cette douce et délicate blessure que seule la présence de la jeune O'Donnel saurait cautériser. Et quand il lui aurait été si simple de se vautrer dans l'indifférence et d'offrir à son coeur un baume qui - enfin - saurait le décharger de sa peine, il préférait gouter à ses faiblesses et attendre, patiemment, que le temps l'en délaisse. Dès lors, cette patience - de long en large hantée d'artifices - s'illustrait comme un fléau, une fatalité dont il était le précurseur, à laquelle il se soumettait avec autant de hargne que d'aversion et dont il ne rêvait que de se défaire tout en appréciant chaque seconde qu'elle lui volait. Lon, ou ce monstre de contradictions attaché à un destin que son amour pourrait qualifier de funeste. Lon, cet être insensé, gorgé d'amour. Un amour qu'il enfermait étroitement dans son coeur - autrefois de pierre - et qui, bientôt, ruissellerait sur les prémices atypiques d'une union pourtant vouée à l'échec.

Il ne sut que répondre, à ces paroles lourdes de sens, abandonnées dans un océan de tendresse. Qu'aurait-il bien pu lui reprocher ? D'avoir quitter une femme détestée et un emploi dont il n'appréciait que le nombre de zéro sur sa fiche de paye à la fin du mois ? Qu'aurait-il bien pu lui reprocher ? Depuis sept ans, il vivait avec une saletée qui ne rêvait que de le voir changer, de le voir oublier drogues et hypocrisie au profit de l'illusion, de modifier son essence, de fourvoyer son âme et ce coeur inerte qui, longtemps, perçu la Mort comme seule délivrance. Alors... Que pourrait-il bien reprocher à Alix ? Cette jeune femme qui, derrière son exécrable personnalité, son ironie détestable et ses caprices infernales, n'aspirait qu'au bonheur de son ancien amant ? Un bonheur pur, simple, perlé des délicatesses de multiples instants. Un bonheur qui, enfin, saurait le débarrasser de ses souvenir et de ce passé qui, dès l'instant où il avait posé les yeux sur la jolie Alix, lui étaient apparus tels de sombres inconnus. Longtemps, ce passé avait été un oiseau en cage - prisonnier d'une mémoire bien trop fiable. L'oiseau était libre désormais ou, du moins, tendait-il à l'être. Timidement, il lançait quelques œillades intéressées à la porte de cette prison de pierre que Jill, de ses doigts délicats, avait ouverte. Bientôt, le courage retrouvé, il prendrait son envol. Alors Lon aurait voulu la contredire et lui assurer que, jamais, il ne pourrait lui reprocher son bonheur. Mais cette promesse, muette, s'accrocha à sa gorge et jamais ne franchit la barrière de ses lèvres, puisque malgré l'étendue vaste de ses certitudes, personne - personne - n'aurait pu jurer de leur avenir commun. Pas même lui.

Alors, le silence les accompagna, tandis que Lon accrochait le pas de celle qui avait su, d'un simple mot glissé à l'oreille, hérisser l'échine du professeur d'un frisson brûlant. Paradoxalement, la dernière question de Jillian l'avait glacé d'amertume. Une rancoeur qu'il ne se dédiait qu'à lui-même et à cette discrétion mitigée qu'il lui imposait. Non. Cette situation était bien loin de lui convenir. Et si Alix avait pu - ne serait-ce qu'un instant - déchiffrer ses pensées, alors se serait-elle certainement tue et le pourpre aurait-il imprégné ses joues. Elle semblait l'ignorer, mais c'était un Lockhart dévoré de passion qui recouvrait ses pas. Son désir, trop longtemps inassouvi, compressait son coeur quand ses longs doigts fins n'aspiraient qu'à retracer chaque courbe de son corps. Son amour, trop souvent tiraillé par le doute, n'espérait désormais que l'assurance et la détermination d'un regard limbé de tendresse. Un regard qu'il ne voulait plus quitter. Un regard duquel il voulait déloger tristesse et chagrin. A jamais. Et à cela s'ajoutait quelques pensées plus charnelles, quelques tentations plus animales quand le souvenir lascif de leurs deux corps guidés par l'harmonie se faisait plus présent. Trop présent. Non, vraiment, cette situation ne convenait pas au principal. A cet instant, un seul regard l'aurait prouvé.

Lon se laissa guider jusqu'à une pièce adjacente. La porte se referma sur leur intimité et Jillian ne laissa pas au temps le temps (ahah) de leur voler une seconde de plus. Sa voix se fit tendresse, ses propos vérités, son regard sincère. Attentif, Lockhart laissa la jeune O'Donnel lui voler un regard tandis que son coeur, capricieux, s'emballait sous la caresse qu'elle déposa le long de son visage. Envoûté, le professeur se troubla du sourire qu'il découvrit sur les lèvres de la belle Alix. Sûrement, il s'en grisa tandis qu'elle lui assurait qu'aujourd'hui au moins, elle lui épargnerait sa rancoeur. L'instant d'après, le corbeau du doute s'était envolé, désertant les traits soucieux d'un homme pourtant habité de remords. Son erreur, il la payerait à chaque nouvelle aurore et ses regrets sauraient défier l'éternité avec une étrange facilité. Si les blessures cicatrisent, la cicatrice reste visible. Encore. Toujours. A jamais. Et c'était le visage magnifique de Jillian que Lon avait marqué d'une balafre. Quel pardon existait-il à pareille faute ? Aucun. Évidemment.

Aussi, c'est un œil éternellement perlé de tristesse que Lon glissa dans les prunelles de la jeune femme. La bonne humeur de celle-ci avait tracé un rictus sincère sur le visage de son ancien amant. Rien d'autre ne comptait. « Pardonne-moi, Jill... » Un impératif ? Non. Une incessante requête. La voix du principal s'était faite murmure ; tranchée de douceur ; entaillée de franchise. Le temps continuait sa course interminable, mais ne possédait plus aucune emprise sur ces deux êtres peu commun. « Je ne veux plus te perdre. » Lockhart le savait, cette idée - terrifiante - il l'avait créé de toute pièce quelques trois mois plus tôt quand, glacial, il avait abandonné la jeune femme ; l'avait laissé seule, désemparée ; avait déserté les sentiers chaotiques de leur amour. Cette crainte était née de ses doutes. Il l'avait laissé pénétrer son cœur et sa raison. Elle était tel un souvenir douloureux qu'il conservait avec tant d'amertume que de bienveillance. Cette crainte, il y céda et fit un pas, brisant net la distance qui le séparait de la jeune femme. Un instant, il lutta, fouillant dans les derniers retranchements de cette patience qu'il exploitait sans vergogne depuis plusieurs jours. Inutile... Un instant plus tard, ses mains lourdes de remords se traçaient un chemin jusqu'au visage d'Alix. Ce visage, il l'emprisonna avec tendresse - cette même tendresse à laquelle il l'avait habitué par le passé. Enfin, il reprit, un sourire baigné d'une tristesse passionnée au coin des lèvres. « Jamais. »

C'est au mépris de tout et de tous que Lon s'empara enfin de cette fleur si délicate. Brusque, son coeur frappa lourdement contre sa poitrine alors que ses lèvres rencontraient les siennes. Tendres, ses doigts se faufilèrent dans la nuque de celle qui, seule, savait lui interdire toute connexion avec la réalité. L'hésitation s'était envolée, pulvérisée par la folie d'un moment. Un moment interdit, imprudent, éphémère, traître...

Lockhart n'eut que le temps de goûter. Savourer serait pour plus tard.

Rapidement, la porte - à cet instant seule gardien du temple de leur secret - s'ouvrit. Deux jours plus tôt, Lon se serait brusquement détaché d'Alix, aurait fait quelques pas de côté pour afficher une innocence candide des plus déplacées. Mais l'homme n'était plus assez fou pour détruire le chemin parcouru d'un seul geste incontrôlé. Ce jour-là, c'est à regret qu'il quitta la chaleur du beau visage d'Alix. Ce jour-là, c'est un œil noir qu'il posa sur la porte. Ce jour-là, c'est la colère qui s'empara une nouvelle fois de ses traits alors qu'il découvrait le nouveau venu. La nouvelle venue en fait. « Qu'est-ce que tu fous là ? » Brusque. Implacable. Sanglant. Le ton utilisé ne laissait aucun doute quant à l'identité de celle qui savait - mieux que quiconque - transformé la passion de Lockhart en haine dévorante. Adison, évidemment... Adison qui n'avait absolument rien à faire à ce mariage auquel elle n'était pas invité. Adison qui, le visage troublé, observait son futur ex époux dans les bras de son élève (mouais, c'est plutôt l'inverse, mais aux yeux d'Adi.... bref tu me comprends x)). Adison qui tua Alix du regard, en proie à une folie certaine. Muette, elle resta là, un moment silencieuse, achevée par cette tendresse qu'elle avait si longtemps désiré, sans jamais réussir à l'effleurer. Lentement, la main de Lockhart quitta la nuque de Jillian pour se glisser dans sa main. Une colère sourde lui déchirait cruellement les entrailles, alors que le venin - douloureux - de la peur s'emparait de son cœur. A cet instant, peu importait ce secret trahi par son insouciance. Lon connaissait Adi et, pourtant, il ignorait totalement ce dont sa tarée de femme était capable devant pareille découverte. « Qu'est-ce que tu fous là ? » Une fois encore, la question n'obtint nulle réponse. Connasse. « Quand tu te tapes l'incruste de la sorte, tu pourrais au moins avoir la décence de répondre. » Connard. A l'évidence, les belles paroles de ce cher Lockhart n'étaient réservées qu'à un seul et unique être et il ne s'agissait pas de son épouse.

j'avais écrit un paragraphe de plus, mais il était tellement nul que je l'ai pas posté lon ∞ love without quarrels, it's boring. 298349742 comme ça tu peux la faire repartir aussi vite qu'elle est venue, c'est aussi bien.... qu'on puisse poursuivre ce que lon a commencé (a)
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j. alix o'donnel

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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeSam 2 Juin - 10:08


j. alix o'donnel et w. lon e. lockhart
∞ ' love without quarrels, it's boring. '


« My affections and wishes have not changed, but one word from you will silence me forever. If, however, your feelings have changed, I will have to tell you : You've bewitched me, body and soul, and I love-, I love-, I love you. I never wish to be parted from you from this day on. »

(brr, c'est affreux lon ∞ love without quarrels, it's boring. 3075639981. bon, ben, bonne lecture quand même, mais j'suis loin d'être convaincue.)


Le désir improbable d'une jeune élève insouciante. La fascination éphémère d'une femme inconsciente des dures réalités de la vie, n'ayant rien connu d'autre que les plaisirs futiles qu'elle offre parfois. Le caprice momentané d'une snob détestable, orgueilleuse et arrogante. Tels pouvaient être les qualificatifs pour désigner le nouveau pari que miss O'donnel avait offert à sa fierté. Vraiment, elle avait visé les sommets et avait bien conscience de cette montagne, terrifiante, dangereuse et insurmontable qui se dressait entre l'enjeu de son défi et son humble personne. Son égo surdimensionné ne souffrait aucune limite, aussi s'était-elle fixé un pari a la hauteur de ses compétences. Rien de moins que sir Lockhart en personne. L'ours le plus mystérieux et le plus solitaire, l'être le plus arrogant et le plus détestable, le directeur le plus lassé et désintéressé des autres et l'homme le plus intriguant et le plus fascinant que Phoenix n'eut jamais à porter.
C'était sans compter sur sa belle gueule et sur cette alliance délicieuse qui ornait son doigt, raisons supplémentaires à la douce folie d'Alix. Un désir suscité par son ennui, par cet absolu besoin de se sentir toujours plus irrésistible. Si elle parvenait à séduire ce loup solitaire soumis au dégout absolu d'une humanité exécrable, alors elle aurait rendu à son orgueil toute sa splendeur passée. Elle n'avait pas le moindre doute d'y parvenir. Et le futur, délicieux futur, avait montré à quel point ses certitudes étaient fondées, son arrogance, elle, justifiée.

Elle avait gagné. Tout gagné. Lockhart, et bien plus encore. Illusions, douceurs et passions enflammées formaient le cocon intact d'une relation délicatement interdite. Grandiosement prohibiée. Assez pour intéresser une personne comme Jillian, décemment incapable de se soumettre d'emblée aux exigences d'une société exécrable et exécrée. Si elle avait imaginé un jour à quel point ce poids pourrait peser sur son coeur si fragile.. Ce défi, elle l'avait remporté haut la main. Tellement, même, qu'elle avait fait naître un coeur là où le vide, seul, pouvait lui répondre autrefois. Elle avait amené l'amour chez un être d'apparence dénué de la moindre affection, de la moindre tendresse. Pourtant, au lieu de se laisser griser par cette victoire défiant toutes les vraisemblances, elle s'était laissée prendre à ce jeu, à cette toile qu'elle avait tissé avec patience et savoir. Prise dans le piège d'une araignée redoutable d'intelligence, qui l'avait forcé à l'aimer. Une obligation à laquelle elle s'était soumise avec une docilité délicate qu'elle ne se connaissait pas. Jill, de bourreau, était devenue proie.

Aujourd'hui encore, cette évidence la troublait tant elle restait désespérément vraie. S'il lui demandait de lui pardonner, elle exigeait de sa raison qu'elle exhausse ce souhait, et ceci en dépit de ses virulentes protestations. S'il lui ordonnait d'oublier ses événements passés, il ne faisait nul doute qu'elle tâcherait d'imposer à sa mémoire un oubli prématuré. Pour lui. Encore. Toujours. A ce moment précis, perdue avec lui dans cette petite salle permettant une intimité relative, elle ne semblait plus vivre que pour les doux instants de plaisir qu'elle éprouvait en sa compagnie. Des moments inoubliables qu'elle n'échangerait pour rien au monde. Et au diable les pleurs, les colères, les déprimes, tout cela n'avaient aucune importance face à la grandeur de cet amour qu'elle lui réservait, de cette passion qui brillait dans ses yeux telle une flamme splendide constamment alimentée du souffle de son homme.
Elle l'aimait, oui. Indéniablement. Elle avait bien tenté de renier les cendres de cette fascination, de les aspirer dans un tourbillon de rage et de rancœur, mais, toujours, ses débris et ses poussières prenaient vie en son coeur et n'attendait qu'une nouvelle illumination pour flamber de nouveau aussi haut et aussi fort qu'auparavant. Une histoire féerique qui, indéniablement, était en train de se produire dans l'esprit de la belle. Les sentiments ne s'étaient jamais véritablement éteints, et il avait suffit d'une braise illuminée par un regard de Lon pour que le brasier ardent fasse fondre toute trace d'amertume dans un coeur trop bon pour s'en contenter. Et aujourd'hui, voilà ce à quoi elle était réduite. Elle avait perdu toute fierté en pardonnant si gracieusement et si rapidement à la cause de toutes ses souffrances, elle s'était laissée aller à remettre ses plus humbles et plus purs sentiments au goût du jour, tout en acceptant un secret auquel elle n'aurait jamais dû adhérer. Pourtant, dans cette petite salle, libérée du joug des regards, elle n'avait rarement été si heureuse. Et pour cause ...

Jillian ignorait ce à quoi elle s'était attendue en pénétrant dans cette salle, en offrant à Lon cette intimité qu'il semblait attendre et sans laquelle il ne saurait même offrir à la demoiselle un sourire sincère. Ses paroles, flèches médicinales, trouvèrent chacune leur cible, et se plantèrent dans le coeur de la belle avec pour seul but odieux et vicieux d'éliminer toute dernière trace d'une amertume à cet instant injustifiée. Véritable remède à un mal invisible, elles rendirent le sourire de Jillian plus vrai encore, son bonheur plus intense. Peu à peu, c'est l'idée délicieuse que Lon était le seul à connaître si bien son âme qu'il ne semblait plus décidé à faire la moindre erreur qui naquit dans son esprit. Un espoir peut-être vain, peut-être futile, peut-être puéril. Espoir quand même. Un espoir qui se fit acte lorsque les pas de Lockhart l'amenèrent à elle, lorsque de ses paroles il apportait une preuve physique et concrète, lorsque sa main encercla le visage de sa belle, lorsque ses lèvres se mêlèrent aux siennes. Un baiser tout à la fois tendre, égérie d'un amour sincère et malmené, et sauvage, terrible socle d'un désir trop longtemps contenu qui ne demandait qu'à quitter cette prison d'ivoire. Un baiser à l'image de leur passion, de leur fascination, de leur respect et de leur estime qu'ils forgeaient l'un en l'autre, et qui s'écourta alors qu'Alix n'avait d'autre dessein que de le voir se prolonger, probablement indéfiniment. Quant à l'inconnue, elle n'en était pas vraiment une. Douce ironie d'un sort tragique.

Adison. Une miss Lockhart perdue et désemparée, tant même que c'est la pitié qui, d'abord, sonda les prunelles d'Alix. Alors que la frustration aurait du faire naître en son coeur une haine vorace et sauvage, elle ne suffisait qu'à renforcer la désagréable impression que la véritable victime dans cette histoire, ce n'était pas elle. Un simple regard sur Lon lui apprit ce qu'elle avait toujours souhaité comprendre. Elle plaignait Adison. Elle la plaignait sincèrement. Elle avait pitié d'elle car, dans cette chronique dont elle n'était qu'une pitoyable figurante, elle perdait le plus insondable et le plus fascinant des hommes, un être qu'elle avait appris à aimer et qui, cela ne faisait aucun doute, gardait un piédestal obstiné dans son coeur. Alix l'avait ôté d'une telle présence, d'une telle affection, et irrévocablement.
Oui, elle avait pitié. Et dans son âme, la frustration d'un baiser écourté par cette odieuse vision passait en second plan. Peu lui importait les regards noirs oh combien justifiées, le silence malvenu qu'elle imposait en détruisant ce cocon d'intimité dont ils avaient voulus s'entourer. Ce n'était plus qu'une pauvre femme, que Jill avait dépossédé de son bien le plus précieux. Ainsi, aussi surprenant que cela paraisse venant d'une femme aussi capricieuse et arrogante que miss O'donnel, c'était une sincère envie de les laisser s'expliquer qui s'infiltra dans son âme. Offrir à Adison de la débarrasser de sa présence, visiblement oh combien haïe. Un ultime cadeau d'adieu, probablement. Une pitié parsemée d'une couche de satisfaction et de perversité, tout de même.

Cette main que Lon avait glissé dans la sienne était probablement la preuve la plus concrète qu'il lui avait offerte de la soirée. Une démonstration surprenante, inattendue, et d'autant plus merveilleuse et captivante. Un instant de chaleur et de tendresse dans une situation qui promettait mille disputes et mille insultes. Toutefois, cette délicate preuve de l'amour que cet homme lui portait ne suffit pas pour l'inciter à rester. Dans un dernier regard empli de tendresse sur un Lon qu'elle saurait ne jamais aimer assez pour lui rendre toute la justice de sa 'perfection' (l'amour rend aveugle, te dis-je.), elle s'apprêta à prendre la parole. D'une voix assez douce pour qu'elle ne soit pas vécue par Adison comme une injure, d'une voix qui se voulait rassurante et apaisante. Comme si elle, fautive d'une histoire sans nom, pourrait adoucir la haine qui, à cet instant, devait courir dans les veines de sa prof... Au moins aurait-elle essayé, dans son indicible bonté.

« Je pense que ... » je vais vous laisser, aurait-elle continué si Adison ne lui avait pas si vulgairement coupé la parole. Sortant -probablement à cause de la voix d'Alix, cette voix tant haïe tant en cours qu'en dehors- de cette transe quasi hypnotique et de ce silence agaçant qu'elle répondait seul à son époux, elle lui coupa la parole, d'un ton qui se voulait surement menaçant. « Toi, la ferme ! Personne ici n'a envie de savoir ce qui traverse tes pensées, bien que ce soit, je suis sur, oh combien pertinent. » L'ironie glaciale qu'elle servit sur un plateau de piques empoisonnées à son élève ne lui fit ni chaud ni froid, et c'est un seul sourire ironique qui lui répondit. Adison ne tarda pas à reprendre. « Surtout pas sur ma situation personnelle. » « Par un délicieux coup du sort, je la connais pourtant, cette situation personnelle dont vous parlez, et elle n'a vraiment rien de bien reluisante. Si j'étais vous, je me ferais toute petite, mais votre indicible modestie le refuse probablement. Plutôt que d'harceler votre futur ex-mari, vous devriez vous chercher un autre prétendant, en priant pour que ça vous rende plus aimable. Enfin, je ne me fais pas trop d'illusions. » Un vouvoiement trop respectueux, sans doute, mais inscité par le job qu'Adison exerçait au sein de l'université. Le point de départ d'une haine que les deux femmes s'étaient toujours inlassablement vouées, même avant que Lon n'entre de la partie.

Bien que l'amertume transpirait dans ses propos, Jillian ne perdait pas tout de sa politesse et de sa courtoisie, et gardait un calme que son interlocutrice était bien loin de ressentir à cet instant précis. Une haine trop affichée qui la rendait tant pathétique que vivace. Un ridicule petit animal qui sentait la mort approcher mais ne pouvait s'empêcher de se battre vaillamment pour... rien. Qu'espérait-elle, en débarquant ainsi ? Convaincre Lon que cette élève n'était pas un bon choix ? Oui, probablement, comme en témoignait ses prochaines paroles. Paroles dénuées du moindre tact, de la moindre modestie, transpirant allégrement une haine peu camouflée et tout aussi pitoyable que sa précédente tentative. « J'aurais du me douter que tu me quitterais pour cette trainée. Malin ça, Lon. Tu devrais avoir honte, cette gamine pourrait être ta putain de fille ! » Jillian ne put empêcher un sourire de naître sur ce doux visage. Elle imaginait aisément les cieux vers lesquels l'esprit d'Adison la menait, et devinait trop facilement les pensées qui avaient inspiré une telle réplique. Un besoin viscéral d'exposer à Lon, au sujet de cette nouvelle prétendante, tout ce qui les opposait. Comme s'il n'avait pas déjà fait le tour. Alors que la demoiselle rêvait de répondre à cette attaque gratuite et pitoyable, cette ultime défense d'une femme déjà à terre depuis quelques temps, c'est un regard empli de curiosité qu'elle tourna vers Lockhart, homme. S'il l'avait quitté, quelques mois auparavant, c'était pour quelques raisons de ce genre. Des raisons qu'elle avait jugé puériles et factices, mais qu'il avait bien plus pris au sérieux qu'elle ne le croyait. Finalement, cette présence serait probablement une ultime preuve d'un amour jugé indéfectible, à rajouter à la longue liste de la journée.
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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeDim 3 Juin - 19:05

alix & lon
i wrote your name in the sand, the sea washed it away, ; i wrote your name in the sky, and the wind blew it away ; i wrote your name in my heart, and forever it will stay.


Sur le visage de Lon était apparue cette flamme d'animosité à laquelle la présence d'Adison n'était pas étrangère. Cette étincelle ardente qui pulvérisait sans la moindre difficulté l'éternelle sérénité d'un homme habité par une haine qu'il était le seul à pouvoir justifier. Justifications incompréhensibles dans une rivière houleuse et interminable de regrets et d'amertume. Oh oui, il la détestait cette femme... Celle-là même qui, d'abord, l'avait sauvé des profondeurs abyssales d'une mort lente, mais certaine, pour s'illustrer ensuite comme l'impétueuse destructrice de l'affection qu'il lui avait un jour porté. La rancune qu'il lui vouait était palpable, évidente. Quant à la haine - profonde - qu'il éprouvait à son égard, elle était irréversible. En simple quête de perfection, Adison avait assassiné leur entente, puis leur amour. Avec les années, elle avait cru pouvoir effacer les travers qui - sournoisement - hantaient les traits de son cher et tendre époux, le sortir de l'ombre et du mystère pour le transformer. Naïve, elle avait épousé l'exception. Tenace - et sous doute effrayée par une singularité qu'elle ne pouvait comprendre - elle n'avait vu en lui que l'homme - banal - qu'il aurait pu devenir à ses côtés. Et, devant l'évidence, Lon s'était longtemps fourvoyé, prisonnier d'une affection instable et fugace, puis, il s'était résigné, laissant colère et amertume envenimer son cœur à nouveau de pierre. Adi ne l'avait jamais compris... Mais les dieux ne friquottent pas avec le commun des mortels. Et quand bien même cela arrive parfois, jamais ils ne descendent de l'Olympe pour s'offrir à une vie fade, terne et insignifiante (ça va les chevilles, oui x)). L'exception est un piédestal des plus attachants et - captivé - Lockhart ne trouva ni le courage, ni la moindre raison de s'en détacher. Adison n'en valait pas la peine. Une fois de plus, elle le prouvait.

Et pourtant, malgré la rancune cruelle qui voyageait sournoisement dans ses veines en direction de son cœur, Lon se trouvait là au milieu d'un doux paradoxe. Dans cette pièce qui leur avait d'abord offert cette intimité tant recherchée se trouvaient les deux femmes de sa vie. Deux femmes si différentes... Et quand la première appartenait depuis longtemps au passé, la seconde s'illustrait à la fois comme son présent et son avenir ; quand il trancherait la gorge de l'une, il s'ouvrirait sans hésitation les veines pour l'autre ; quand Adi ne savait que décupler une haine démesurée, Alix lui ouvrait un coffre saturé d'une richesse incalculable communément appelée 'amour'. En quête de ce trésor, Lockhart avait parcouru les Sept Mers, bravé les remous d'un océan de lassitude, s'était brûlé les pieds sur un sable immaculé d'hypocrisie et de faux semblants, avait subit la soif d'un désir trop longtemps inassouvi et cette faim inextinguible de tendresse et de sincérité. Quant à Adison, elle s'illustrait comme cette demoiselle, cette fille de joie, rencontré au hasard au détour d'une ruelle. Elle était cette femme, si banale, qui avait su lui redonner espoir sans jamais réussir à le combler. Et quand l'ombre d'Adi s'effaçait lentement devant le sourire éclatant de la jeune O'Donnel, le doute et l'hésitation glissait sur le corps serein d'un homme bientôt habité de certitudes. Une certitude nommée Jillian. Une jeune femme qu'il avait vainement tenté d'écarter pour quelques raisons futiles et sans importances. Et ô combien il s'en voulait ! Encore. Toujours. Dévoré par un regret impérissable que même le pardon d'Alix ne saurait effacer, il observait cet affront passé d'un œil triste perlé d'une cruelle douleur. Pire, cette erreur qu'il tentait inlassablement de réparer, ces efforts répétés pour effacer l'inoubliable, Adison se permettait de les réduire au néant, de les fouler d'un pied méprisant, de leur cracher impitoyablement à la gueule... Croyait-elle qu'il la laisserait faire ? Croyait-elle qu'il l'observait mollement détruire l'amour évident qu'il éprouvait pour la jeune O'Donnel ? Sans doute. Mais Adi se trompait lourdement... Elle n'était à ses yeux que la fille de joie rencontré au détour d'un ruelle. Cette catin.

De manière imperceptible, la main de Lon se referma un peu plus encore sur celle de Jillian quand, brutalement, la voix d'Adison apparue à la porte de ses tympans. Cruellement, il mordit l'intérieur de ses joues. Finalement, le silence de sa presque-ex-épouse aurait été lourdement préférable. Pourriture. Sournoise, la glace s'était emparée des traits de Lon et figeait désormais son regard. De pierre, son cœur semblait avoir cessé de battre et, impitoyable, se ratatinait sur place, épuisé par cette haine démesurée qui le hantait. De rêve, Adi s'était transformée en cauchemar. Un cauchemar éveillé. Un cauchemar quotidien. Un cauchemar tenace. Un cauchemar dont il voulait se débarrasser. A jamais. Pourtant, Lon s'évertuait au calme. Une sérénité factice très aisément trahie par la fureur qui illuminait son regard. Une sérénité tourmentée qui s'apaisa dès l'instant ou la jeune O'Donnel s'empara du silence pour le briser par quelques doux sarcasmes qui, séducteurs, s'en allèrent caresser l'oreille blessée d'un professeur soudain rayonnant. A nouveau, un rictus mauvais s'incrusta sur ses lèvres et son palpitant reprit joyeusement du service. Un instant, l’œil de Lockhart quitta la colère d'Adison pour se poser sur la jeune femme présente à ses côtés. Un instant, sa rancoeur s'envola pour ne laisser place qu'à l'amour qui habitait chaque parcelles de son corps. Si infimes soient-elles. Un instant, il en oublia la présence du nuisible qu'il avait eu le malheur d'épouser. Un instant, seule Jillian et son incroyable répartie occupa ses pensées et c'est avec une étrange douceur qu'il la dévisagea. Surpris ? Surpris, oui. Alix, en délicieux paradoxe qu'elle représentait, savait être tant prévisible que déconcertante. Lon, digne de l'amour qu'il lui portait, connaissait chaque recoin de sa personnalité, chaque fragment de son esprit singulier, chaque parcelle de son corps qu'il avait si souvent visité. Et pourtant, elle savait le surprendre, le troubler, l’embarrasser et le confondre comme personne. C'était une évidence... Jamais il ne saurait la cerner. Jamais il ne saurait prévoir ses mots. Jamais. Et cela, bien loin de l'effrayer, le plongeait dans méandres les plus reculées de la passion pour anéantir sans la moindre difficulté ennui et lassitude.

Cet instant de douceur ne dura pas, pourtant, bientôt pulvérisé par les propos - acerbes - d'une Adison qui préféra s'adresser directement à son époux plutôt que d'accorder une quelconque attention à celle qui avait aidé Lon a mettre la clé de son mariage sous la porte du domicile conjugal. Cruelle monotonie. Le calme bien ancré sur ses traits, le professeur reporta à contre-coeur son attention sur son épouse et l'observa longuement, le dégoût au coin des lèvres. 'Trainée'. Le rictus de Lockhart se figea, sans pour autant disparaître. Son regard, de nouveau dénué de la moindre tendresse se durcit. Impitoyable. « Mais elle ne l'est pas. » La réponse fut brève, directe, irrécusable. Sans difficulté, l'homme aurait certainement pu réduire les dires - si puérils - d'Adison au seul rang de ridicule, mais ce serait alors lui accorder trop d'importance. A quoi bon nier telle idiotie ? Non, Jillian ne pouvait en aucun cas être sa fille. Et cela, même si l'on outrepassait la stérilité de beau professeur. Mais, guidée par la colère et l’humiliation, Adi ne savait alors que se détourner de tout ce qu'elle savait de celui qu'elle connaissait depuis plus de sept ans pour s'offrir l'espoir - absurde - de le voir retourner à ses côtés. Bientôt, c'est à contre-coeur que Lon quitta la proximité qu'il s'était offerte auprès de la douce Alix. Pendant une courte seconde, il s'accorda l'instant d'une caresse, ses doigts effleurant tendrement cette main qui n'espérait déjà que retrouver. Puis, le regard lourd de rancoeur, il s'approcha de sa femme, réduisant la distance qui les séparait d'un pas. Un seul. L'effort lui sembla démesuré. Amer, son rictus se peint d'hostilité et de contrariété. Adison était allée trop loin.

« Ecoute-moi bien... » Aigre, le ton était chargé d'animosité. Nul doute qu'Adison savait exactement ce qui l'attendait à cet instant : une sévère remontée de bretelle. Aussi la jolie brune ne laissa-t-elle pas le temps à son époux de poursuivre. « Oh non, Lon c'est toi qui va m'écouter ! Tu ne vois donc pas ce qui t'attends avec cette... femme ? Elle se sert de toi, de ton argent, de ton influence et de ta belle gueule. Elle prend son pied à détruire notre mariage. Et, cela fait, elle te laissera pourrir dans la même solitude que celle dans laquelle je t'ai trouvé il y a sept ans. Oh bien sûr Lon, tu es charismatique, tu es mystérieux, tu suscites de l'intérêt ! Mais attends ! Attends et regarde. Dès l'instant où ton caractère de chien perdra tout attrait à ses yeux, tu ne seras alors pour elle plus que l'homme qu'elle a séduit par simple défi et n'aura certainement pas ma patience. Dès cet instant, elle t'éjectera de sa vie comme tu es en train de m'éjecter de la tienne. Ce ce qui te pend au nez, Lon. Je te croyais assez intelligent pour voir les évidences. Je me suis lourdement trompée. » Ah, douce Adi... Impuissante. Désarmée. La colère était là, bien palpable. Pourtant, au fond de ses yeux, c'était tout l'amour qu'elle éprouvait pour cet homme qui transpirait. Un amour perlé de lassitude, mais ô combien tenace. Un amour inébranlable qui, même devant l'échec, tremblait de passion et d'une affection démesurée. Un amour maintenant invisible au regard de Lon qui, désormais, s'offrait le luxe d'afficher un demi-sourire presque triomphant. Jamais Adison ne le descendrait de ce piédestal sur lequel il trônait aux côtés de Jillian. Elle seule y avait sa place. Et Adi, sans doute trop orgueilleuse pour le montrer et donner à Alix le plaisir d'un triomphe, savait pourtant quelle était sa place : à genou, au pied de ce piédestal gorgé de tendresse.

A nouveau, la distance entre Lon et son épouse fut réduite de quelques pas. Quel délice ! De façon magistrale, Adison venait de s'humilier. Seule. Sans l'aide de personne. Pitoyable, elle venait de prouver l'incommensurable étendue de sa faiblesse. Pathétique, elle s'attaquait à Jillian dans le seul espoir de voir son cher époux rebrousser chemin et s'attarder sur un passé depuis longtemps révolu. Ne restait plus qu'à porter le coup de grâce... Et c'est avec douceur que Lockhart s'offrit se petit plaisir. Sa voix se fit sereine, un simple murmure qui su aisément atteindre l'ouïe troublée de tristesse de celle qui ne serait bientôt plus qu'un souvenir. « Je te méprise, Adi. Toi et tout ce que tu représentes. Toi et tes efforts pour me priver du bonheur. Ne jurais-tu pourtant pas que par ça ? C'est ce que tu voulais, n'est-ce pas ? Que je sois heureux ? Ce bonheur t'es incapable de me l'offrir. Tu penses trop à toi et à tes petites joies tant pitoyables qu'éphémères. Regarde-toi... Prête à abandonner toute fierté, à te jeter à genou pour me voir rester à tes côtés ? Et c'est ce que tu appelles amour ? T'es pathétique. » A nouveau, le dégoûts se faisait une place de choix sur ses traits. « Je vais te faire une confidence, Adi... La dernière. Peut-être n'étais-je qu'un défi aux yeux d'Alix. Peut-être bien... Mais je suis le défi dont elle est tombée amoureuse. Elle est capable d'aimer. Je te souhaite - un jour - de pouvoir en dire autant. » Dernier regard, puis il la scotcha là, sans lui laisser le temps de répliquer. Elle en aurait été incapable.

« Viens, on s'en va. » Lon laissa un doigt glisser sur la joue délicate de la jeune femme, n'offrant à Adison qu'une sombre indifférence. C'était tout ce qu'elle méritait. Ah, douce Alix... Lockhart s'en voulait. Il s'en voulait de lui avoir infliger ça, cette scène de ménage des plus dérangeantes. Jamais elle n'aurait dû y assister et si vraiment l'homme avait su être digne d'elle, il la lui aurait épargner. Mais Lon s'en était trouvé incapable. Encore une fois, il prouvait combien il pouvait se montrer décevant, égoïste, sans cœur... Une fois encore, il la torturait, lui imposait ce qu'elle n'avait pas mérité et se laissait guider par ses seule pulsions. Pauvre homme, esclave de sa seule passion... En avait-il conscience ? Évidemment. Et, pourtant, il ne savait agir autrement, ne savait prouver à Jill l'étendue véritable de son amour et de son attachement. Un jour, peut-être ? Qui sait ?
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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeLun 4 Juin - 17:01


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(promis, j'te fais ça le plus vite possible, my love...)



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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeMer 6 Juin - 10:46

alix & lon
i wrote your name in the sand, the sea washed it away, ; i wrote your name in the sky, and the wind blew it away ; i wrote your name in my heart, and forever it will stay.


Un dernier regard. Un seul. Chargé d'indifférence et d'un mépris non-dissimulé. La haine gronde. Encore et toujours. Lon le sait, leur mariage ne sera réellement terminé que le jour où cette femme ne sera plus capable d'attiser sa colère. Un jour qu'il espère proche. La présence de Jillian l'y aidera. Il le sait. A ses côtés, ses blessures paraissent moindres. Il le sait. Elle le sait. Toute blessure - même profonde - se referme avec le temps. Quant aux cicatrices ? On attend sur l'être aimé pour apaiser leur morsure, masquer leur trace et brouiller leur souvenir. Un dernier regard. Un seul. Adison serre les poings. Sa mâchoire tremble. Son regard fuit, brûlant de ressentiments. Fiel. Rancœur. Furieuse haine. Elle comprend enfin : son époux ne lui reviendra pas. Jamais. Les années les ont éloigné et - enfin - elle ressent les pincements de la distance. Quelques années ont été nécessaires, mais le temps a fait son œuvre et le venin de la séparation pénètre son cœur. Et Alix - impitoyable - lui porte le coup de grâce. Adi lutte, refuse de tomber à genoux, serre les dents, se bat corps et âme. Cette dernière parcelle de fierté, elle ne la laissera pas s’enfuir. Plutôt crever. Un dernier regard. Un seul. Assassin. Inhumain. C'est fini. Terminé. Adison baisse les yeux sur cette main - sans alliance - que son époux glisse de nouveau entre les doigts de la jeune Alix. Énième souffrance. La porte se referme et Adi se retrouve seule. Une vieille habitude... Une seule larme - unique - s'empare du pourpre de ses joues. Son regard, plus bleu que jamais, perdu dans une rivière de chagrin. Seule, elle subit une longue descente aux Enfers. Seule, elle hère sur les rives dangereuses du Styx. Seule, elle observe l'idée de s'y jeter pour rejoindre toutes ces âmes perdues. Enfin, elle ne serait plus seule. Douce tentation. Elle la regarde, la caresse, lui sourit... Sans lui céder. Lon a essayé. Il a essayé d'assassiner son espoir. Sans y parvenir. Délicate et éternelle lueur dont le cœur d'Adison - faible - s'empare de nouveau.

Lon se glisse à la suite d'Alix. Un moment, son regard se perd au milieu de la foule. On danse. On rit aux éclats. On chante. On boit. Mariage banal. L'humeur est au sourire. Les lèvres sont au baiser. Le cœur est à l'amour. Mariage vraiment banal. L'homme plisse un moment les yeux, fronce les sourcils, grimace à la musique tonitruante. Bande de dégénérés. Mais personne ne fait plus attention à eux. L'alcool a coulé et l'ivresse s'est peinte sur les visages. Les regards, autrefois curieux, se font joyeux. On a troqué les soucis quotidiens contre l'enthousiasme générale. Nouvelle grimace sur les traits de Lockhart. Plus que jamais, il n'aspire qu'à fuir cette ambiance bon-enfant qu'il répugne, qu'il méprise. Plus que jamais, il espère trouver quelque intimité et se griser du doux parfum de la jeune O'Donnel. Plus que jamais, l'impression d'être un intrus se fait sentir. Non, il ne fait pas partie de ce monde de danses et de chants. Il n'en fera jamais partie. Un termite au beau milieu d'une fourmilière. Un nuage sombre plaqué sur un ciel bleu azuré. Un chardon désobligeant incrusté dans un champ de tournesol. Et quand tout le monde se donne au soleil, lui s'évertue à vouloir le masquer. A quoi bon rechercher la brûlure d'un zénith ardent quand l'astre délicat de la passion s'offre à vous ? Inutile. Superflu. Risque inconsidéré. Indomptée, Jillian est un feu de tendresse. Et Lon - plus rusé qu’Icare - s'est fait glacial pour l'atteindre sans se brûler. Désormais, c'est en son sein que son coeur se réchauffe. (j'ai eu une image un peu bizarre en écrivant ça --' j'crois que je deviens de plus en plus dérangée à cause de toi **) Alors l'homme sourit. Il offre au monde un œil désolé et s'empare égoïstement de sa bonne fortune. Il la mérite.

Bientôt, Alix - douce Alix - lui offre une porte de sortie. Regard reconnaissant. Sans même un hochement de tête, il lui emboite le pas. L’œil calme. Le cœur précipité. Le soleil décline. L'air est frais. Le ciel dégagé. Vénus - déjà visible - leur promet une nuit douce et paisible. Elle sera la seule... Les mains de Lon ont retrouvé la chaleur de ses poches. Et quand son regard vogue sur la mer bienveillante des certitudes, les paroles de la jeune Jillian éclaire un nouveau sourire sur ses lèvres affamées de désir. Un défi facile ? Oui. Même son orgueil ne lui permet pas de le nier. Il hausse les épaules. Amusé. Il est le seul à le savoir. Cette demoiselle s'est emparé de son cœur dès l'instant où il a croisé son regard. Ce regard triste, tourmenté, tantôt captivant, tantôt fuyant ; regard illustre et indélébile. Ce regard, Lon n'a eu de cesse de le fuir, de l'ignorer. Ce regard, il a tenté de s'en défaire, de le placer dans les méandres profonds de sa mémoire et de l'oublier. En vain. Alors oui, il s'est montré un défi facile à remporté quand, aguicheuse, la belle Alix a frappé à sa porte, s'est installée sur son bureau et a joué de ses charmes. Charmes auxquels le professeur a cédé avec une déconcertante facilité après avoir fait preuve de quelque indifférence. Pour la forme. Alors il sourit. Il se glisse dans son dos et, en signe de rémission, dépose un baiser sensuelle dans le creux de sa nuque. Quelques paroles - tranchantes - lui brûlent les lèvres : 'défi facile à remporter, mais lot difficile à conserver' . Mais il s'abstient. Sagement. Le temps n'est plus à la querelle. La nuit leur ouvre des bras sensuels que Lon ne peut refuser. Alors il se donne entièrement au mutisme, ricane aux provocations de la belle Alix et fait de l’œil à un jeu qu'ils ont longtemps joué ensemble.

Leurs pas les éloignent de la salle, les conduisent à l'intimité. Le parking - immense - les protègent de l'indiscrétion. Serein, Lon porte un regard neutre sur le lieu qui - encore cinq minutes plus tôt - abritait sa rancoeur. Puis la main de Jillian le ramène à elle. Nouveau sourire amusé. Mutin, il se laisse guider et trouve place devant elle, la demoiselle alors confortablement installée sur le capot d'une Audi hors de prix. Et des goûts de luxe avec ça ! Les prunelles du professeur s'agitent, s'enflamment, se tordent. Jillian connait ce regard. Il lui est entièrement réservé. Un demi-sourire figé sur les lèvres, Lockhart goûte à la chaleur appétissante du désir. Le visage d'Alix se rapproche, s'éloigne de nouveau ; sa bouche l'effleure, fuit, le taquine, s'esquive. Patient, le marbre s'empare de ses muscles. Il sourit. Amusé. Pour l'heure, son cœur reste calme, alors qu'un frisson brûlant remonte le long de son échine pour hanter sa nuque. Il est trahi. Jillian brise de nouveau le silence et conduit les mains de son séduisant professeur jusqu'à ses hanches. Allumeuse. Les doigts de Lon se font légers ; son rictus - perlé d'arrogance - détestable. « Mais, Jill, la chaleur de ton lit ne m'a jamais épargné quelques disputes glaciales. » Douce vérité balancée sans la moindre finesse. « Et tout bien réfléchis, il est sans doute préférable que j'aille veiller ma pauvre épouse que tu as déclaré sur son lit de mort. » Délicieuse rancoeur rapidement suivit de quelques sourires perlés d'hypocrisie et d'une tendresse des plus paradoxales. Quelle atroce lenteur tandis que ses doigts quittent ses hanches pour courir jusqu'à ses genoux ! Dévoré de passion, c'est avec tendresse qu’il viole impunément le regard de la jeune femme. Cruelles œillades gonflées de promesses. Et quand ses mains se glissent enfin sous la robe de la jeune femme, son désir devient viscéral, s'empare de ses tripes et les malmène sans la moindre délicatesse. Et pourtant, il sourit. Encore. Toujours. Plus énigmatique que jamais. A nouveau, ses doigts s'offrent une petite promenade le long des cuisses de la jeune femme. Cuisses tant de fois explorées et qui, toujours, le menaient à un trésor incalculable. Explorateur, il s'interdit quelques caresses des plus indécentes pourtant, l'intimité des lieux restaient des plus précaires.

Lon peut le sentir ce désir. Imperturbable, il gonfle au creux de son bas-ventre, s'empare de ses entrailles et danse le tango sur les paroi de son cœur. Sa nuque se fait lourde de frustration et c'est avec facilité qu'il cède au mutisme. « J'ai une troisième option. » Ces mots, il les sussurent au creux de son oreille. Oreille dont il dévore délicatement le lobe avant de poursuivre. « Tu n'es jamais venue chez moi, je crois ? » Une fois encore, Lon s'offre aux promesses. D’hypocrite, son regard se peint de sincérité. Et Adi ? Elle dormira chez une copine quelconque... Comme a chaque fois que Lockhart ne supporte plus la seule vision de sa silhouette.


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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeDim 10 Juin - 19:23


j. alix o'donnel et w. lon e. lockhart
∞ ' love without quarrels, it's boring. '


« My affections and wishes have not changed, but one word from you will silence me forever. If, however, your feelings have changed, I will have to tell you : You've bewitched me, body and soul, and I love-, I love-, I love you. I never wish to be parted from you from this day on. »

(c'est un réponse.. bizarre. tu m'excuseras, la montagne m'a troublée x)).


Leur amour était un maillon. Le maillon manquant, fragile et éphémère d'une chaîne alors incomplète. Elle était jonchée d'erreurs, de fragilités, de doutes. Renforcée de remises en question, de compréhension, de maturité. Rendue humaine par les douleurs - fréquentes et impitoyables - et les erreurs - banales et inévitables -. Mais toujours, c'était ce même regard tourmenté et impénétrable qu'Alix portait sur cette chaîne inégale, ce regard audacieux qui, loin de juger cette vie imparfaite, y apportait une lumière nouvelle.
Salvatrice.

Ce maillon, cet ultime maillon était aussi insaisissable qu'un rêve. Surprenant, féerique, il était de ceux qu'on ne rencontre qu'une fois. De ceux qu'on ne doit pas laisser filer. Sous aucun prétexte. A moins de souhaiter passer une vie nimbée de regrets, dans la désolation d'une perte immuable et éternelle. Il était de ceux que l'on doit se féliciter à jamais d'avoir trouvé sur son chemin semé d'embûche, une récompense hautement méritée qui valait tout l'or, et tous les diamants du monde. Une fierté comme une chance, choix du destin ou du hasard.
Ce maillon était celui qui, ajouté aux autres, aux souvenirs d'enfance délicats, aux désirs d'une carrière élégante et aux remontrances de parents absents, rendrait cette chaîne dorée incassable. Plus belle et plus brillante que n'importe quelle autre chaînette. Le miroir d'une vie à ses plus délicieux moments comme à ses plus désolants, un miroir qui ne laissait pas une seconde sous silence et qui avouait à des yeux réprobateurs des conduites peu appréciables.
Le passé ne pouvait être changé, Alix n'avait aucunement à en rougir, et désormais, seul le présent importait. Un présent qu'elle passait avec cet homme, cet être qui était tout à la fois sa plus grande force comme sa plus terrible faiblesse. Sa vie, si chanceuse fut-elle, si riche du être sa maison, si élogieuses fussent les remarques qu'elle aurait entendu à son sujet, toutes ses délicates attentions n'avaient pas la moindre valeur si elles n'ornaient son cou que d'une chaîne incomplète. A l'apparence insalubre, délabrée.
Si lon, lui, offrait un sens à son existence, alors elle aurait pu tout abandonner dans cet unique dessein. Tout laisser au choix délicieux du hasard.

Un regard, meurtrier glissa sur la demoiselle sans réussir ne serait-ce qu'à ébrécher la carapace de bonheur dont elle s'était entourée. Délicat bien-être, armure appréciable la protégeant des coups du sort, une nouveauté qu'elle savait trop éphémère pour ne pas se préparer à s'en trouver privée rapidement.
Rapidement ? Non, la main de Lon dans la sienne lui prouvait que leur chemin ensemble ne faisait que commencer, et qu'ils atteindraient des sommets bien avant que la flamme de leur désir et de leur affection ne décline. Si, un jour, elle pouvait faiblir et vaciller. Cela faisait plusieurs mois qu'elle brûlait bien trop haut pour qu'un jour quiconque l'imagine éteinte.
Adison n'était qu'une brise violente et vulgaire, qui avait tâché de son mieux de faire trembler ce qu'elle avait pris pour une banale amourette, à des lieux du véritable Amour, de ce qu'elle avait pris comme tel alors que ses sentiments pour Lon brillaient plus forts que jamais. Elle avait essayé de briser ce qui s'était installé entre Jill et cet homme. Avait essayé. Vraiment. De toutes ses forces.
Elle n'était parvenue qu'à renforcer encore cette flamme, à l'alimenter afin qu'elle se nourrisse d'une énième preuve d'un amour qu'elle se plaisait à remettre en question. Lon l'aimait. Indéniablement. Une fois de plus, et devant sa femme, il le lui montrait. Elle était sortie avec le sourire. Cette main glissée dans la sienne lui insufflait un courage éperdu, une confiance aveugle, un bien-être délectable. Pourrait-elle encore être malheureuse ?

La fête battait son plein, encore, toujours, les mariés profitaient d'une journée de bonheur pur, et c'est avec allégresse qu'ils dansaient joyeusement au milieu d'une foule d'hommes et de femmes ravis de voir un tel ravissement se peindre sur leur visage. Ils n'avaient pas besoin de feindre. Ils étaient réellement heureux. N'importe qui aurait pu le voir. La lueur dans leur prunelle ne trompait pas.
Une lueur qui, loin d'être unique en ce soir de juin, trouvait écho dans ses prunelles. Alix, oui, était aussi heureuse qu'amoureuse. Nul besoin d'enfiler la belle robe blanche réservée aux mariées, pas plus que de s'emprisonner d'une menotte unique sur ce doigt bien précis. Le mariage ne l'avait attirée que dans ses rêves de gosses, et lui paraissait bien superficiel, aujourd'hui. Elle préférait mille fois sa relation avec Lon que le mariage de ce dernier avec son épouse, et cette image d'épousailles ratées avait suffi pour annihiler en elle tout désir de devenir pour un jour 'la femme en blanc'. Le noir lui sellait bien mieux.
Fatiguée de tant d'exaltations, épuisée par tant de brouhahas, mais surtout agacée de devoir toujours trouver des excuses à son désir, elle ne tarda pas à inviter Lon à la suivre. La suivre.. Dehors, ailleurs, n'importe où. N'importe où conviendrait, tant qu'ils seraient ensembles. Cette épouvantable certitude, cette dépendance terrifiante s'insinuèrent dans son âme avec facilité. Ensembles. Cela seul comptait. Cela seul avait la moindre importance.
Ensembles, ils sortirent de la salle. Ensembles, ils franchirent quelques mètres jusqu'au parking. Ensembles, ils firent un grand doigt d'honneur au bonheur évident des mariés, pour jouir du leur, plus discret, plus véritable, plus important. Ensembles, ils profitèrent de la nuit, sentirent la fraîcheur, furent éclairés par la lune -entière- qui éclairait de ses doux rayons une scène intime et romantique. Ensembles. Ensemble.

Doux amants que la lune protégeait. Couchée sur le capot de cette voiture trouvée au hasard, Alix goûtait au simple bonheur de pouvoir jouer, Lon à ses côtés. Sans lui, sa vie avait perdu tout son sens, toute sa beauté, toute sa splendeur, toute sa douceur. Elle n'avait plus été que succession odieusement lentes d'heures interminables, de minutes ennuyeuses, de secondes infinies.
Aujourd'hui, Alix retrouvait tout ce qui faisait d'elle une demoiselle différente. Elle avait renvoyé à l'obscurité cette absence de sourire qui avait assombri son visage, les morosités qui s'étaient emparées de son âme. Elle, désormais, était devenue lumière. Sourire éclatant et regard taquin, elle était de nouveau miss O'donnel, détestable, orgueilleuse, mais vraiment elle. A cent pour cents.
Lon, lui, n'avait pas changé. Fierté et arrogance se peignaient sur ses traits délicats. De doux frissons parcouraient son échine, splendides reflets de ceux qui arpentaient et exploraient le corps de Jillian. Leurs regards se répondaient avec douceur et tendresse. A cet instant, elle aurait pu de nouveau se laisser plonger dans une agréable naïveté, se perdre à songer qu'une telle idylle ne pouvait trouver de fin. Jamais. Ils s'étaient trop bien trouvés pour qu'un jour elle ne puisse penser à une vie sans lui. Un double, un ami, un amant.
Ses remarques, emplies d'une rancœur joueuse et acceptable, forgèrent un sourire sur ses traits. « Tu sais, si ce besoin de provoquer ne faisait pas partie de ton charme légendaire, il pourrait te porter préjudice. » Rien de plus. Pas besoin de se lancer dans une nouvelle querelle inutile et superficielle. Leur amour valait bien mieux que d'être entaché de reproches éphémères.

C'est une main douce qui se glissa sous sa robe, alors que, d'odieuse tentatrice joueuse et séductrice, elle devint simple femme séduite et soumise aux caresses d'un homme trop doué pour faire palpiter ce pauvre coeur. Mieux que le faire palpiter, il le fait vivre. Simplement. Il frappe dans sa poitrine, lui rappelle comme le monde est beau, comme sa place ici est méritée, comme elle ne pourrait être nul part mieux qu'à cet endroit, à cet instant. Le hasard fait bien les choses.
Un sourire figea ses traits, alors que soumise au silence, elle goûtait à cette délicieuse caresse. Ses doigts, cette main qu'elle connaissait si bien n'avait plus effleuré sa peau depuis bien longtemps, et jamais aussi présentement elle ne lui avait offert tant de plaisirs. Une découverte. Une seconde découverte. Alors qu'elle avait cru en être privée à jamais.
Alors qu'elle était largement soumise au mutisme, lui ne se priva pas du luxe de la provoquer encore. A son oreille, il glissa une troisième proposition inconnue et incongrue, qui fit se tortiller le coeur de la belle d'une curiosité maladive. Sadique, il prit son temps, mordilla son oreille, faisant naître de nouveaux frissons sur ce corps déjà offert depuis bien longtemps.
Une proposition alléchante. Interdite. Provocatrice. Délicieusement immonde. Causant la peine des uns, le bonheur et le plaisir des autres. Une proposition de celle qu'Alix ne pouvait décemment refuser, et qui fit naître un sourire pervers sur son visage. Pauvre Adison, pauvre être dont on jouait de la peine aussi allégrement. Non, Jillian ne pouvait décemment plus la plaindre. Cette ignoble garce avait mérité, en tant d'années de 'pitoyablerie' (ouioui, néologisme) absolument tout ce qui lui arrivait. Et du haut de son piédestal d'un bonheur véritable et dur comme du diamant, doux comme la soie, Alix ne pouvait plus éprouver de la pitié pour les autres. Trop aveuglée qu'elle était par son propre bien être.

Le sourire n'avait pas quitté son visage. Ne semblait plus pouvoir, plus vouloir le faire. Le regard plongé dans celui de cet homme, elle retira sa main de sous sa robe, l'amena à sa bouche, avant d'y déposer un baiser délicat. Un baiser à la consistance du rêve et à la saveur de l'espoir. Un baiser qui répondait positivement à la question implicite qu'il venait de lui poser.
« Je n'ai jamais eu cet honneur, non. » ' Mais oui, je rêverais de pénétrer dans ton antre, de m'imprégner de ton univers, de goûter au bonheur d'enfin accéder à ta vie. Ta vie. Celle que tu m'as toujours refusée. ' Elle aurait aimé continuer, lui hurler à quel point toutes ses preuves la touchaient, la troublaient, alimentaient encore et toujours cet amour éperdu qu'elle lui vouait, à lui, à lui seul. Elle garda pourtant le silence.

Silence. Parfois préférable.

Elle glissa ses doigts dans les siens, parfaite réplique de la manière dont Lon s'était saisie de sa main en sortant, quelques minutes auparavant. Quelques minutes.. Ça lui semblait des heures. Des heures où elle s'était noyée dans les prunelles de Lon, au point d'en oublier le temps, la nuit et sa fraicheur, Adi et ses reproches. Au point d'en oublier l'univers entier, pour se concentrer sur l'essentiel.
La main dans la sienne, elle l'avait forcée à le suivre, toujours aussi taquine. Dans le parking, et malgré l'obscurité, elle n'avait pas eu de mal à retrouver la splendide Bentley qui faisait la fierté de son homme. Voiture de luxe qui ne passait vraisemblablement pas inaperçue.
Elle l'y mena, terriblement impatiente de découvrir un lieu symbolique qui lui avait jusqu'alors toujours été inaccessible. Jamais elle n'avait osé demander. O'donnel n'avait pas à demander. On lui offrait. Sur un plateau d'argent.
Elle ne tarda pas à lâcher sa main, entourant Lon de ses bras, le capturant dans une étreinte douce et romanesque, l'emprisonnant dans une caresse figée et durable. Emprisonné ? Etait-il captif, entre ses mains ? Avec elle ? Une question sans réponse, une question qu'elle préféra cesser de se poser, déposant délicatement ses lèvres sur les siennes. Si un tel déchainement de passion et d'amour pouvait s'apparenter à une capture, alors il faisait bon être séquestré.
Puis, une question. Elle ne s'était pas éloignée. « Dis moi, tu n'as connu personne d'autre depuis ? » Trop bavarde, trop douce, trop incapable de garder pour elle ce qui troublait son âme, elle n'avait pas su se terrer dans le mutisme. Elle aurait mieux fait..

Depuis... Depuis que leur deux regard ne s'étaient plus mis à pétiller en croisant un visage, depuis que leur sourire n'avait plus fait écho qu'au vide. Un vide angoissant. Solitaire. Jill n'avait pas su mettre de mot sur cette odieuse torpeur, nul vocabulaire ne saurait rendre justice à ses longs mois d'obscurité. Sa phrase s'en était trouvée écourtée. Lon comprendrait. Cela ne faisait aucun doute.
Alix venait de le questionner sur une curiosité malsaine qu'elle n'avait pu s'empêcher d'assouvir, alors que la vérité de ses trois longs mois sans elle ne faisait pas l'ombre d'un doute. Sans doute Adison avait-elle retrouvé toute sa splendeur passée, une fois la douce beauté de Jill hors de portée. Lon était un homme. Il n'était qu'un homme. Elle ne lui en tiendrait pas rigueur. Conciliante suscitée par ses propres erreurs..
Erreurs ? Erreurs puériles. Erreurs qui n'en étaient pas vraiment. Semblant d'erreurs, tout de même. Il n'en fallait pas plus pour Lon. Alix en avait bien conscience. Alors pourquoi ne pas soulager sa conscience, avant que leur relation ne s'inscrive de nouveau de façon indélébile dans sa vie ? Conscience très légèrement troublée, mais pas assez pour que les excuses ne franchissent spontanément la barrière de ses lèvres.

Il ne devait plus exister le moindre non-dit entre eux. Jamais.

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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeJeu 14 Juin - 18:46

alix & lon
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autant ma dernière rep j'étais à peu prêt satisfaite, autant là.... j'crois que j'aurais mieux fais d'aller me pieuter ! c'est court, c'est atrocement mal écrit à partir du troisième paragraphe, je fais absolument rien avancer et, pire encore, je me contredis tout au long du rp et j'ai l'impression que lon n'est pas lon. bref...... de la pure daube ! bon courage pour ta lecture uu je me ferai pardonner à la prochaine, promis lon ∞ love without quarrels, it's boring. 4091866587

Doux mélange de cruauté et de tendresse. Douceur. Lenteur. Ses mains se baladent. Elles explorent. Elles avancent, hésitent, reculent. Elles marchent, courent, s'immobilisent, puis reprennent leur course. Elles vont, s'en vont et reviennent. Elles caressent un sursaut, jouissent d'un frisson... Et il sourit. Rictus perlé de satisfaction et de désir. Pas une fois il ne trouve le courage de quitter de regard tant de fois rechercher dans les méandres de ses rêves et de sa passion. Pas une fois il ne trouve la force de céder à la bienséance qui - immanquablement - obligerait ses doigts à retrouver une place plus décente. Lâche, oui... Jusque dans l'amour atypique qu'il porte à cette demoiselle si loin de toute banalité. Inlassablement, il goûte à cette peau encore jeune. Douce. Délicate. Et sur ces routes désirables, il poursuit son aventure. Aventurier solitaire accompagné de passion et d'un seul nom : Jillian. Captivé, il parcoure ces terres tant de fois explorées, s'attarde dans chaque recoin, chaque embûche. Ces terres, il les retrouve inchangées. Ces terres, il les retrouve telles qu'il les a laissé. Durement glaciales à leurs frontières. Sauvagement chaleureuses dans leurs profondeurs. Profondeurs interdites. Profondeurs qu'il viole sans la moindre pudeur, mais avec ô combien de délicatesse ! Une douceur désinvolte. Une désinvolture trahie par le désir ardent de ses prunelles. Prunelles aussi sombres que mystérieuses. Ces chemins dont il connait chaque recoin, lui étaient prohibés. Il a essayé. Il a hésité. Il s'est mordu l'intérieur des joues, a renié le désir que ces routes lui inspiraient... En vain. Jillian... Cette pomme - juteuse - qu'il a croqué à pleines dents. Unique, elle est un fruit dont il s'est nourri - impunément - et qui, loin d'assouvir sa faim, n'a fait que la décupler. Oui. Jill est une rareté qui, facilement, a su effacer tous les trésors portés par cette Terre. L’œil indifférent, ces trésors ne sont plus pour lui que quelques coffres dont les serrures - grossières - ne portent plus le moindre intérêt. Oui. Égoïste, Jillian a su priver ces trésors de la douceur d'un homme dévoré d'amour et de passion. Oui. Il lui appartient. Entièrement. Et à jamais.

La proposition de l'homme est cruelle. Barbare même. Sournois, il chasse la vipère ; renie son affection improbable ; extermine sa présence inopportune ; pulvérise le piédestal sur lequel elle s'appuie depuis des années, sans oser s'y hisser. Et lui ? Il sourit. Exécrable. Détestable. Rongé par l'arrogance. Dévoré par la passion. Ses mains s'immobilisent. Son regard se fait curieux. Et quand ses entrailles se tortillent et malmènent son bas-ventre sans la moindre douceur, il ne sait que goûter à la tendresse - paradoxale - des coups que son pauvre cœur assène contre sa poitrine. Brutale, c'est une massue qui s'acharne sur ses côtes. Lourde, c'est une enclume qui pèse sur ses poumons. Et pourtant, il sourit. Inlassablement. Tendre, le regard d'Alix semble le libérer de ces trois longs mois de douleurs interminables. Légère, la souffrance cesse enfin de peser sur ses épaules et s'élève au-dessus de sa tête. Alors seuls restent les remords. Ceux-là mêmes qui l'accompagneront jusqu'aux portes de l'enfer. Ceux-là mêmes qui lui auront refusé l’Éden. Ceux-là mêmes qui hanteront ses peines, ses doutes et ses colères jusqu'aux frontières de sa vie. Oui. Le regret est chose tenace que même le pardon de la jeune O'Donnel ne saurait anéantir. Et c'est avec docilité et résignation que le professeur accepte sa peine. Neutre, froid, il garde sur son erreur un œil désormais serein. Pour son crime, on l'a pesé, on l'a jugé et condamné au lourd fardeau du remord. Et ce, à perpétuité. Une sentence lourde de chagrin et de souvenirs tortueux. Peu importe. Cette erreur, il ne la refera plus. Jamais. Et il le prouve. Sans cœur, sans honte, il prend le large. Sur la terre ferme, il abandonne Adison et son passé. Sur la terre ferme, il laisse son mariage, ses années de malheur conjugal. Et, à ses côtés, ne reste qu'une jeune femme. Demoiselle d'exception. Unique. Vitale. En mer, les femmes portent malheur. Il le sait. Il n'y croit pas. Le malheur, il connait. Oui, il en connaît le goût et l'odeur. Alors il s'installe sur la proue, Alix à ses côtés. Il s'y installe et cherche le parfum délicat de l'avenir. Longuement, il hume cet inconnu que seule Jillian a su lui offrir. Intensément, il s'en abreuve. Qu'on se le dise.... Cette odeur - délicate - ne ressemble en rien à la pourriture nauséabonde de ses souvenirs. Léger, le doute s'envole.

Docile, la main de Lon se laisse guider jusqu'aux lèvres de la jeune femme. Nouveau sourire sur le visage du professeur. A l'image de leurs querelles incessantes, leur entente est parfaite. Sourires, provocations, arrogance, cynisme, passion et frustration. Quel délicieux mélange ! Un mélange qu'on ne peut résumer à ces quelques mots. Leur amour est un tout inqualifiable, une tornade de sentiments impénétrables, il s'imprègne d'évidences, se nourrit d'erreurs et se pourpre de doutes que le temps balaie d'une main désinvolte. Évidences, erreurs et doutes... Cet amour des plus banals, ces deux êtres hors du commun en ont fait une exception. Amour insaisissable. Amour insatiable. Amour imparfait. Un amour qui les unis, les éloigne, les rapproche, les dissocie, les attache l'un à l'autre et tente ensuite des les séparer. Cet amour est tant une force qu'une infinie faiblesse. Cet amour saura les mener au plus beau Jardin ou les guider aux Enfers éternels. Sans retour. Oh oui, cet amour est certain, solide et réel... Son résultat ne reste que suppositions.

L'éclat de la lune devient infidèle, bientôt avalé par quelques nuages. Baigné dans l'obscurité, le parking abrite quelques rires gras, quelques chants joyeux, un ou deux pleurs dont Lon ne pouvait jurer la provenance. L'obscurité s'empare des lieux. Lentement. Surement. Bienveillante, elle protège leur intimité et leur offre enfin ce calme dont ils aspirent depuis plusieurs minutes. Avide, le professeur fouille les ténèbres. Perdu, son regard se fait plus sombre encore. Victime d'une certaine frustration, ses joues se creusent tandis que la douce silhouette de la belle Alix s'effrite et s'offre à la nuit. Alors elle glisse sa main dans la sienne, offrant à son ancien amant le fruit de sa quête. Nouveau sourire. Tendrement, il goûte à la douce chaleur de ses doigts et, sans un mot, emboîte le pas de celle qui, généreuse, se fait guide de leur soudaine cécité. Les voitures défilent, immobiles. L’œil de l'homme se perd dans ces phares inertes alors qu'un seul espoir habite ses pensées. A quoi bon marcher et se perdre sous cette nuit traîtresse ? A quoi bon voler à leur amour ces précieuses minutes quand mille lieux pourraient abriter leur passion ? Et, pourtant, il se laisse faire. Confiant. Curieux. Presque intéressé. Alix possédait ce don... Elle cultivait le mystère. Cruelle, elle l'exploitait. Silencieuse, elle le présentait, offrait une intrigue et souriait dans l'attente d'une réponse. Surprenante, oui. Toujours.

Le sourire de Lockhart s'élargit alors que sa voiture perce l'obscurité. Une main s'empresse dans sa poche, à la recherche de ses clés. Alix, d'une étreinte, l'interrompt. Une nouvelle fois, il goûte à ses lèvres innoubliées. Et, alors que leur cœur battent enfin à l’unisson, la jeune femme, d'une seule question, brise la magie de l'instant. Lon baisse les yeux. D'abord, il ne comprend pas. D'abord, la perplexité prend le dessus et impose le silence. Un mutisme lourd, presque dérangeant. Toujours, il ne comprend pas. Les secondes s'envolent et, lui, se bat avec les mots. Ces mots qui se promènent dans les méandres de son esprit, désinvoltes, incontrôlables. Non, il ne comprend toujours. La question est simple. Bien trop simple. Alors il fronce les sourcils et plonge un regard perplexe dans les prunelles de la jeune femme. Immobile, il ressert son étreinte en quête d'une accalmie qui ne vient pas. Non. Sauvage, l'inquiétude s'est abattue sur sa confiance et, cruelle, libère son fléau. L'homme reste calme pourtant. En apparences, du moins. Une sérénité aisément trahie par ce léger trémolo au fond de sa voix. « Personne, Jill. Tu le sais. » Quelques mots suffisent. La vérité est là, palpable. Facilement, elle éradique le doute et s'installe paisiblement sur le visage d'un homme tourmenté par l'incompréhension. Une incompréhension timide, puis impatiente. « Pourquoi ? » La question est brève et trahie aisément l'inquiétude d'un homme qui ne sait où son aimée souhaite en venir.


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j. alix o'donnel

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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeJeu 14 Juin - 21:29


j. alix o'donnel et w. lon e. lockhart
∞ ' love without quarrels, it's boring. '


« My affections and wishes have not changed, but one word from you will silence me forever. If, however, your feelings have changed, I will have to tell you : You've bewitched me, body and soul, and I love-, I love-, I love you. I never wish to be parted from you from this day on. »

(un mot : niais. merci titanic uu)



Un homme. Un seul homme. Peut-il changer une vie ?

La réponse, affirmative, brillait dans son regard alors qu'elle le plongeait dans celui de Lon. Nul besoin de réflexions, nul besoin de questions, cette fausse interrogation trouvait tout son sens dans le coeur de Jillian. Pire encore, il en était la source. Une source intarissable de sentiments divins et exacerbés. Une source à laquelle elle se plaisait à boire avec délectation, incapable d'en être écœurée ou lassée. Une envie, un désir qui, de jour en jour, s'était fait de plus en plus vital, de plus en plus nécessaire. Et, aujourd'hui, il lui semblait que c'était dans cette source que son coeur puisait ses battements, dans ces réponses évidentes qu'il trouvait la force de la maintenir en vie. Et tout cela, en ne poursuivant qu'un seul but. Un seul objectif. Trouver le bonheur. Et cette évidence avait désormais pris un visage. Une silhouette qui, à force de laborieux efforts, était devenue aussi nette que l'homme qu'elle voyait devant elle, avec ses grands yeux sombres et ses traits délicats, avec ses cheveux noirs et sa douce finesse. Ses efforts avaient payé. Et cet être, ce simple être parmi tous ceux qui peuplaient cette Terre, était la définition la plus convenable, la plus évidente qu'elle avait trouvé à la simple notion de Bonheur. Il en était l'exemple vivant. Sans lui, Jillian n'aurait jamais pu comprendre cette délectation, ce bien-être qui l'auréolait de sa grandeur. Pas plus qu'elle n'aurait pu concevoir l'obscurité qui, quelques jours auparavant, quelques mois, s'était abattu sur elle, la plongeant dans le couloir le plus morbide qu'elle n'ai jamais eu la chance d'apercevoir, de fouler de ses pieds agiles. Le plus long, aussi. Un long corridor glaçant qui avait fini par s'ouvrir sur une légère clarté. Très légère. Trop légère. Une clarté qui était devenue, en quelques jours, le jardin le plus ensoleillé qu'il ne lui ai été donné de voir. Elle en appréciait d'autant plus la teneur, désormais. Tout comme elle en appréhendait de manière démesurée sa fragilité, cette étouffante précarité qu'elle voulait rendre aussi solide que du diamant. Aussi belle, comme aussi durable. Y parviendrait-elle ? Dans ce regard sombre et pétillant, elle souhaitait y voir une réponse affirmative et inéluctable. Le décès prématuré de sa naïveté l'en empêchait. Il resterait toujours -et à jamais- ce coin sombre, ce gouffre profond qui l'empêcherait de se laisser éblouir par ce bonheur. Il resterait cette peur et cette appréhension provoquées par l'incertitude. Elle en était sure, désormais. Même le plus grand des Amours ne pouvait se dire éternel, même la plus douce des passions ne pouvaient porter le nom de l’Éternité. Peut-être tant mieux. Cette instabilité lui offrait l'espoir. Un espoir si intense qu'il interdisait toute appréhension de déposer son voile sombre sur leur liaison. Elle resterait lumineuse, tant que demeurerait cette flamme douce dans leurs prunelles. Une flamme qui avait de si beaux jours devant elle !

Il ne lui en avait pas fallu plus. Un regard, une caresse. Et toute la douceur de ses sentiments, toute leur grandeur s'était manifestée à nouveau, comme s'ils ne s'étaient jamais évanouis. Non. En vérité, ils ne s'était jamais évanouis. La colère, simplement, les avait fait basculer, leur avait offert le doux confort d'une nuit prématurée, d'un sommeil long et délicat afin qu'ils réapparaissaient plus éclatants que jamais. La colère.. Elle s'était évanouie. Littéralement envolée. Elle s'était échappée de son coeur, en quelques coups d'ailes énergiques, avait rejoint le ciel qu'elle n'aurait jamais du quitter. Et désormais, dénuée de toute rancœur, c'était l'Amour pur qui prenait toute la place, qui berçait son âme d'une litanie délectable. Une drogue dont, une fois qu'elle en avait goûté la tendresse, elle se savait incapable de se passer. Lon avait si aisément pris place dans sa vie qu'il en était désormais l'élément essentiel. En quelques mois, en quelques nuits, quelques paroles, quelques regards, quelques tendresses, il était devenu un tout. Affolant de présence, affolant de charisme, impressionnant d'évidence. Alix ne pourrait jamais le nier, il lui avait fait découvrir une vie différente, perlée de sentiments, d'émotions inconnues qu'il lui avait appris à aimer. Il était un guide qui l'amenait, avec délicatesse, agrippant sa main pour y entrelacer leurs doigts, vers un océan de satisfaction. Une mer de délicatesse. Si fragile, si précaire, qu'ils en semblaient plus délectables encore. Elle devait s'en gorger, vite, toujours plus vite, de crainte qu'un jour, elle ne s'envole sous ses doigts, qu'elle ne puisse plus la retenir entre ses longs doigts fins. Car ce jour viendrait où, malgré la passion, malgré l'amour, leurs doux sentiments s'envoleraient vers des cieux plus tranquilles pour bercer dans l'habitude, dans la tendresse de deux amants qui se sont connus trop tôt. A elle d'en retarder l'échéance. A elle de faire vivre le plus longtemps possible cette flamme de la passion, de la sauvagerie, cette énergique ardeur qui les caractérisait tous les deux. A elle. Non, à eux.

Délicatement, elle avait déposé ses lèvres contre les siennes. La passion pure avait reflué pour offrir une dimension plus poétique à ses sentiments, mais le désir restait là, intact, évident, profond, violent. Un désir qu'elle n'avait plus assouvi depuis trois mois. Si, en vérité. Ses bras avaient entouré d'autres cous, d'autres hommes, d'autres tendresses. Sa bouche s'était liée de passion avec quelques lèvres différentes, et son odeur avait agrémenté le lit d'autres hommes. Elle ne pouvait le nier, et offrait à ses 'erreurs' qu'elle ne considérait pas comme telles le doux lit du passé. Un passé entièrement révolu, qu'elle ne souhaitait plus jamais refouler de ses pieds. Un passé vers lequel elle ne désirait pas même se retourner, consciente que la chance qui avait tourné de son côté était bien trop précaire pour qu'elle ne prenne le moindre risque. Pourtant, c'était son passé. Quelque chose d'immuable et d'inchangeable, des instants révolus qu'elle ne souhaitait ni regretter ni pleurer. Pas même pour Lon. Et alors que ses hommes ne lui avaient été que des substitutions pitoyables qui n'avaient pas un instant réussi à faire de l'ombre à Lon, ils s'étaient montrés assez délicats pour qu'elle en oublie sa peine. Un instant. Trop court instant. Instant tout de même. Elle ne regrettait pas ses choix placés sous la bannière du désespoir. Ils avaient été des façons de faire refluer son malheur, et sous le joug de l'infortune, elle n'avait trouvé d'autres solutions. Qui pourrait la juger de tels actes irréfléchis en pareille circonstance ? Qui ? Peut-être sa conscience, ou sa morale. Mais pas Lon. Surtout pas lui. Pourtant, plongée dans son regard, le poids de la culpabilité -sournois- s'était immiscé dans son âme. Une culpabilité injuste. Une culpabilité qui, audacieuse, la ramenait droit en Enfer alors qu'elle foulait les portes du paradis. La roue du destin s'était amusée à lui jouer un mauvais coup, et pauvre victime, elle lui était odieusement soumise. Offerte à un jeu auquel elle ne jouait plus. Pauvre martyr d'une cruelle fatalité.

La réponse de Lon ne mit que peu de temps à franchir la barrière de ses lèvres, à fendre le silence et leur amour d'une intonation surprise. Dénuée de la moindre complexité, elle était même d'une simplicité aberrante. Tout comme l'était la question qui, judicieusement, ne se fit pas attendre. Une interrogation simple attendant une réponse qui devrait l'être toute autant. Le silence. La plus primitive des explications. Un silence qu'elle rompit d'un baiser délicat. Jillian ne tarda pas à se forger un sourire sur son doux visage, et c'est d'une voix enfantine et étonnement joviale qu'elle reprit : « Comme ça. C'est ... pour savoir. » Il n'y avait pas de plus belle évidence : elle n'était pas prête. Pas prête à, d'un aveu superficiel, briser la beauté de leur Amour, la tendresse de leurs caresses. Pas prête à faire naître la glace hivernale là où le soleil, seul souverain, répandait ses doux rayons protecteurs. Pas prête. Absolument pas. Elle l'avait crue, l'avait espérée, aurait tout donné pour savoir avouer ses tourments à cet homme, pour être capable de laisser non-dits et mensonges à leur place. Pourtant, la crainte de le perdre s'avoua trop forte, celle de le décevoir plus troublante encore, et ce sourire -de façade- était la seule véritable réponse qu'elle était capable de lui offrir. Pour l'instant. Simplement. Sa bouche se joignit de nouveau à la sienne, alors que sa main glissait lentement vers son pantalon. Lentement. Très lentement. Et avec la même lenteur délectable, c'était la passion qui s'inscrivait de nouveau dans ce baiser, la tendresse d'une main toujours sur sa nuque qui jouait délicatement avec ses cheveux, qui glissait avec douceur sur sa peau. Sa main, se frayant un chemin sur son pantalon, se glissa très vite dans sa poche, en ressortant les clés de cette magnifique Bentley. Un sourire, enfantin et allègre, s'inscrivit sur ses traits, alors que, douce demoiselle, elle s'était éloignée de lui, de quelques pas. Et c'était un regard de défi qu'elle lui lançait, de ceux, dénuées de la moindre tristesse, du moindre malheur, capables de la rendre plus vivante que jamais. « Dépêche toi, ou je serais obligée de conduire. Et sincèrement, je ne te promets pas que ta voiture va y survivre. Je suis bien trop dévorée de désir pour conduire. » Une évidence. Une absolue évidence alors que le froid s'était emparée d'elle à peine s'était-elle éloignée de cet homme, alors que le manque se faisait déjà ressentir. A cet instant, une question persistait, dans son esprit.

Comment avait-elle pu se passer de lui ?

Finalement, oui, elle avait rencontré des hommes, ses trois mois. S'était laissée sombrer dans leur lit, les avait laissé toucher sa peau, embrasser sa nuque. Pourtant, aucun d'entre eux n'avait su faire naître tant de frissons d'un seul regard, obscur, fascinant, émerveillé, pétillant. Pas un seul n'avait su lui arriver à la cheville. Jamais. Et peut-être que c'était la plus belle des preuves d'amour, au delà de la vérité.
Ce fut une douce évidence qui transperça l'âme de la belle. Une évidence lumineuse. Une fois de plus, Lon avait joué le rôle de précurseur. Excellent guide. Une nouvelle leçon s'inscrivit en lettres de feu dans l'esprit de Jillian. Parfois, mieux valait le silence.

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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeVen 15 Juin - 9:18

alix & lon
i wrote your name in the sand, the sea washed it away, ; i wrote your name in the sky, and the wind blew it away ; i wrote your name in my heart, and forever it will stay.


bon.... on va dire que j'ai fait pire x)

Une question. Une seule. Et on fait le ménage. On balaie les certitudes. On fait briller les doutes. On époussette l'amertume trop longtemps noircie par le feu d'un désir ardent. Rancœur carbonisée qui perle d'un éclat brillant à l'instant où la perplexité entre sur la scène branlante d'un amour devenu hésitant. Et Lon ne peux l'expliquer. Non. Simple sujet soumis à l'incompréhension, il ne peut expliquer le silence de son cœur, l'air étouffante qui viole ses poumons, ni même cette boule d'inquiétude qui, cruelle, s'empare de sa gorge. Non. Il ne comprend pas. Alors, il se terre dans les méandres protectrices du silence et pose sur la jeune Alix un œil interrogateur. Un frisson. Le vent - glacial - de l'appréhension gèle ses sens, s'en empare, les perd et les égard. Une seule question. Une question des plus simples. Banale. Légère. Sans aucun doute, Lockhart aurait simplement pu l'ignorer et laisser la passion guider le moindre battement de son cœur. Il en est incapable pourtant. Un vague pressentiment. Une lueur de trahison. Un vent de déloyauté. Cette question n'est pas innocente, pas anodine, peu négligeable. Il le sait. Il le sent. Jillian n'est pas femme à outrepasser les frontières de l'insignifiance. Le dérisoire n'est pas quotidien qu'elle caresse avec tendresse. Non. Les mains du professeur cèdent à l'immobilité, sagement posées sur des hanches délicieuse. Une ride de scepticisme barre son front. Une lueur de curiosité craintive assombri son regard. Et les secondes s'écoulent. Meurtrières. Et le cœur de Lon s'impatiente. Terrifié. Et la crainte s'empare de ses veines. Venimeuse. L'homme déglutit. Difficilement. Douloureusement. Le corps chaud d'Alix contre le sien, il attend. Nerveux. Pressé. Avide d'une redoutable franchise. Alors la jeune femme prend la parole.

Elle parle. Elle hésite. Elle sourit. Sa voix se peint d'une assurance factice. Lon n'est pas dupe. Alors sa confiance s'effrite. Un moment, il détourne le regard. Offert au mutisme, il sert les dents. 'Pour savoir'. Une explication pathétique. Elle ressemble presque à une insulte, une offense que le principal défi avec véhémence. Encore, il sert les dents. Profond silence... Longuement, l'homme lutte. Sombre, son esprit gronde. Fourchue, sa langue repousse les limites de sa curiosité et d'une colère qui, encore, tarde. Mauvais, son regard se perd dans l'obscurité de la nuit. Une solitude autrement préférable à la chaleur des prunelles de la jeune O'Donnel. Une chaleur traîtresse. Il en est presque persuadé. Mais la tentatrice s'empare de ses lèvres, l'enlève à son abandon, le force à retrouver brutalement la dureté de la terre ferme. De nymphe angélique, messagère du Septième Ciel, la demoiselle se fait suppôt de Satan. Sa douceur, sa tendresse, sa passion et son désir restent inchangés pourtant. Experte, elle capture sa crainte. Cruelle, elle l'assassine. Salvatrice, elle la fait disparaître. Et, dominatrice, c'est d'une main nimbée de promesses qu'elle éveille les besoins d'un homme trop longtemps soumis à la distance imposée par ses erreurs. Besoins animales. Désirs primitifs. Envies viscérales. L'évidence est là... Palpable. Sans l'ombre d'un doute, jamais cet homme ne saura lui résister. Une faiblesse monstrueuse. Oui. Une faiblesse délectable. Plus encore.

Étrangement docile, encore perdu au cœur des plaines immenses de l'appréhension, l'homme ferme les yeux. L'obscurité devient néant. La nuit devient infinie. Doucereuse, sa main se trace un chemin jusqu'à la gorge de la jeune femme. Une gorge offerte dont il s'empare avec délicatesse. Lenteur. Avidité. Voraces, ses doigts parcourent son aorte, goûtent à ce sang qu'il peut sentir courir dans ce corps tant de fois aimé, retracent chaque ligne de cette nuque dont il connait chaque recoin. Nulle hésitation dans ces gestes répétés. Et quand ses lèvres quittent le visage de la jeune femme pour se perdre dans son cou, sa tendresse se fait insondable, démesurée. Et son cœur gonfle plus encore dans sa poitrine quand la main de Jillian s'offre une promenade sur son pantalon. Il gonfle, oui... Il s'installe. Sans gêne. Ses battements se font rares pourtant. Pauvre martyre, il goûte à l'exécrable saveur de la rancoeur, supporte l'odeur nauséabonde d'une trahison qu'il devine évidente. Pire, il souffre sans ciller les coups répétés d'un nouveau mensonge. 'Pour savoir'. Bien sûr, Jill, bien sûr. Une douleur qui, brusquement, viole son esprit alors que la demoiselle le prive de sa présence. Amer, c'est un sourire timide qu'il rend à ses provocations. Inlassablement calme, c'est devant le rictus candide d'Alix qu'il cède un court instant à l'amusement. Sorcière angélique ? Ange démoniaque ? Il n'aurait su choisir. Sans doute était-elle un peu les deux.

Sourire. Regard partagé entre amusement et profonde tristesse. Joues creusées tant par un désir trop longtemps inassouvi que par cette frayeur qui, sournoise, se fraye un chemin à travers les murailles d'un cœur endurci par l'évidence d'un non-dit. Paisible, l'homme ne laisse rien paraître. Il essaie du moins... Et quelle exécrable lenteur quand il brise les quelques mètres imposés par la jeune femme ! Cruel, il installe une nouvelle proximité, une nouvelle frustration qu'il s'empresse d'attiser d'un doigt sensuel le long de ce visage... magnifique. « J'aime quand tu précises l'évidence. » Nouveau sourire amusé, cette fois imprégné de cynisme. Délicatement, ses doigts quittent le beau visage de la demoiselle et descendent jusqu'au creux de sa main. Un instant, ils s'immobilisent. Tentatrice, ses lèvres effleurent les siennes sans prendre le temps de s'en emparer. Moqueur, il laisse glisser un regard peint de promesses dans les prunelles de la belle O'Donnel puis, avec une infinie douceur, il récupère ces clés auparavant dérobées. Léger... Tel est le baiser qu'il dépose sur sa joue. Tendre, il accroche sa main et la guide jusqu'à la voiture. Légère... Telle est la veste qu'il dépose sur les épaules nues de la jeune femme avant de refermer la portière à sa suite. Étrange douceur. Étrange prévenance. Et c'est à la nuit que le professeur abandonne son sourire avant de contourner le véhicule pour prendre place aux côtés d'Alix.

Moteur. Phares. Chauffage. Très vite, le parking apparait dans le rétroviseur avant de se dissiper, happé par l'obscurité. Silence. La main - protectrice - de Lon se fraye un chemin jusqu'à la peau - délicate - de la belle Jillian. Silence. L’œil figé sur une horizon invisible, l'homme se permet un soupir. Un moment, il lutte... Son cœur cri au supplice, dévoré par le feu destructeur d'un buché, lacéré par la morsure cuisante d'un fouet, écartelé par la force démesurée de quelques mastodontes. Silence. Il lutte. Amer, il caresse douloureusement la fugacité de leur entente. Sombre, il observe cette nouvelle querelle qui, impitoyable, brise sa bonne humeur, effrite son sourire devenu fuyant. Il lutte. Encore quelques secondes. Seulement quelques secondes. « Honnêtement, Jill... » Boum. Tristes, ses prunelles ont quitté la route pour dévisager avec tendresse ce visage tant de fois aimé... « Pour savoir ? » Non. On ne la lui fait pas. « Tu ne parles jamais sans raison, Jill. Tu le sais et je le sais. Si tu commences quelque chose, s'il te plaît, finis-le. T'as pas le droit de me laisser dans le doute comme ça, pas après ce qui s'est passé aujourd'hui. » Le calme perle ses paroles. Le sérénité s'installe. Immobile. Une tranquillité qui ne sait - finalement - que dissimuler sa colère. Colère sourde d'appréhension. Colère emmurée par le doute et l'incertitude. L'amertume est là... Oui. Il lui en veut. Évidemment. Il lui en veut d'avoir briser cette magie unique. Il lui en veut d'avoir pulvériser cette naïveté d'un moment. Un moment... Oui, pendant un soir, il se serait bien passé de cette déception. « T'es loin d'avoir l'esprit en paix, Jill... C'est une évidence que tu ne peux nier. Alors vas-y. Vas-y, crache le morceau... Qu'est-ce que tu risques ? »




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MessageSujet: Re: lon ∞ love without quarrels, it's boring.   lon ∞ love without quarrels, it's boring. Icon_minitimeVen 15 Juin - 12:16


j. alix o'donnel et w. lon e. lockhart
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« My affections and wishes have not changed, but one word from you will silence me forever. If, however, your feelings have changed, I will have to tell you : You've bewitched me, body and soul, and I love-, I love-, I love you. I never wish to be parted from you from this day on. »


Trop prévenant. Trop délicat. Trop tendre pour un homme véritablement perdu dans les méandres de l'incompréhension.
Il jouait, déposait de doux baisers dans son cou, récupérait ses clés volées, agrémentait ce jeu d'une main dans la sienne, d'une veste sur ses épaules. Prévenant, tendre, délicat. Trop.
A tel point même que c'est une véritable culpabilité qui s’immisça dans le coeur de la belle telle une chape de plomb, qui bouleversa son désir en le troublant de peur. De l'appréhension, terrible, que cet homme ne lui échappe, et avec lui, toute perspective d'un bonheur possiblement égoïste. De la crainte, redoutable, que l'aveu indécis qu'elle avait à lui faire ne brise définitivement cette entente, cette délectable fascination qui les liait, nouvelle, incroyable, unique.
Une peur oui. Sauvage et incontrôlable. Immuable et fascinante. Une peur qui broyait son coeur, tordait son âme, alors qu'elle tâchait de s'en défaire, qu'elle tortillait ses pensées pour ne plus songer qu'à l'affront qu'elle allait lui faire.

Seule dans cette voiture magnifique, Jillian soupira, reprit un souffle qui se faisait court. Lon ne tarderait pas à la rejoindre. Naïvement, peut-être, elle espérait s'en tirer sans plus d'explications, et la crainte qu'il en exige la troublait.
Pourtant, elle ne pouvait que comprendre. Comprendre et assimiler le fait que cette raison pitoyable ne le satisferait pas, qu'une pirouette si pathétique ne pourrait la mener à la victoire. Quelle victoire, d'ailleurs ? Pourrait-elle se targuer d'avoir échappé à la dure réalité ? Une vérité qui la rattraperait, tôt ou tard, qui l'obligerait, amère, à dévoiler tout ce qui troublait son âme.
Lon la connaissait bien trop pour se satisfaire d'une réponse à demi-mot. Une évidence qui, bien que gênante, ne consistait qu'à prouver une énième fois tout l'amour véritable et sincère qu'il lui vouait. Qu'ils se vouaient.

Il ne tarda pas à la rejoindre. Le doux confort de la voiture, bien qu'agréable, leur interdisait le moindre rapprochement. Pourtant, cette main qui se posa légèrement sur la sienne remplit son coeur d'une exaltation et d'une confiance qu'elle n'avait plus ressenti depuis des mois.
Elle l'aimait. C'était dingue, c'était fou. C'était simple. Elle l'aimait comme une femme aime son mari, comme une jeune fille aime son premier copain. Elle l'aimait comme au premier jour et comme au dernier. Tout en elle lui hurlait cette confiance sans borne et ces sentiments puissants qui l'enlevaient avec délicatesse de la Terre ferme pour la mener vers d'autres horizons, plus glorieux, plus splendides, plus éphémères et précaires, mais oh combien plus beaux.
Cet amour ne semblait pas souffrir la moindre limite, la moindre frontière. Pourtant, cet aveu glacé qu'il lui faudrait un jour formuler troublait cette évidence et lui retirait la netteté qu'elle aurait du endosser. Il ne faisait certes pas vaciller la flamme de son amour, mais celle de son bonheur, bien plus délicate encore. Et alors que le tourbillon de ses sentiments prenait de la hauteur, dévastant tout sur son passage, doutes comme peurs, surprises comme appréhensions, il ne pouvait rien face à cette nouvelle crainte. Elle était trop bien installée. Trop bien protégée. Et elle la troublait, sans parvenir à lui offrir la paix auquel elle aspirait.

Cette peur se trouva sauvagement exacerbée par les questions de Lon. Un Lon probablement inconscient du trouble qui agitait sa bien-aimée, mais qui faisait une nouvelle fois preuve d'une tendresse impitoyable. Il avait raison. Incroyablement raison. Elle lui devait bien ça.
Une nouvelle fois, Jillian tâcha de reprendre son souffle. Elle n'échapperait pas à la dure vérité qui s'imposerait tel un mur menaçant entre eux, cette vérité qui broyait ses dernières espérances. Pourtant, elle avait conscience qu'il le fallait. Elle devait se montrer forte, avouer et admettre ses fautes, assimiler les 'erreurs' de son passé, et ne rien laisser au doux choix du hasard. Il n'avait pas sa place entre eux.
Inconsciemment, sa main se ferma tendrement sur celle de Lon, alors que son regard accrochait le sien. Elle aurait tant rêvé offrir une place de choix au silence, elle aurait voulu assigner à leur amour le piédestal qu'il méritait et qu'il n'avait jamais véritablement eu. Elle rêvait de l'emprisonner de ses baisers, de lui imposer l'oubli de ses caresses. Pourtant, ces basses pirouettes ne l'intéressaient plus.
La vérité. Seulement la vérité. Dénuée d'artifices. Aussi troublante et dure qu'elle pouvait se montrer, sauvage de simplicité.
« Ce que je risque ? beaucoup trop pour me lancer en toute impunité. Je n'ai aucune envie de te perdre ce soir Lon. Et je ne suis pas sure d'avoir la moindre envie de ... 'cracher le morceau'. » Pas envie, non. Le seul désir qui, désormais, faisait battre son coeur, était celui de se laisser couler dans l'océan de la béatitude, celui de la naïveté et du silence. Elle avait toutefois bien trop conscience de la complexité de l'amour véritable pour se laisser griser par ses seuls désirs. Ils étaient deux.

Un soupir. C'est un seul soupir qui broya le silence régnant en maître dans la Bentley. Un soupir tant à la fois désespéré qu'effrayé. Un soupir qui mettait à nu son âme, qui tâchait de lui insuffler l'idée de courage.
Du courage oui. Il lui en faudrait pour oser troubler de nouveau le silence, pour laisser la folie de ses aveux consumer toute confiance, tout amour dans un regard. Jillian ne craignait rien moins que de lire la déception dans ses prunelles.
Basse et pleutre pirouette, c'est sur la route que son regard se porta de nouveau. La route.. Et cette main, dans la sienne, qu'elle serrait avec la force et la tendresse que lui incitait ce tourbillon de sentiments dévastant sauvagement son âme.
« Tu as raison, je te dois bien ça. D'accord.. » Ses désirs. Pour une fois, la jeune O'donnel laissait de côté ses propres envies pour se conforter à celles de son homme, cet être effrayant de charisme et d'intelligence. Pour une fois, elle en oublia vanité, orgueil et égoïsme pour se concentrer sur l'essentiel, sur les fondements même d'une relation de couple. Deux. Ils étaient deux. Et pour une fois, encore, ce n'est pas la solitude qui s'empara de son coeur mais bien l'impression, fugace, qu'elle n'était plus seule. Alors, oui. Elle lui devait bien ça.

Elle n'osa pas plus lever les yeux sur lui. Le regard vague perdu dans une immensité qu'elle seule était capable de voir, elle était absorbée dans les divers chemins qui se présentaient à elle. Inapte à choisir la bonne porte, celle qu'elle devrait ouvrir pour en tirer les mots. Les mots.. A cet instant, eux seuls importaient. Les mots parfaits, qu'elle devrait trouver pour oser parler. Pour oser avouer. Ceux qui, loin de ravir le coeur de Lon, tâcherait au moins de le soigner.
Elle savait que cet aveu le troublerait. Le ferait souffrir, même. Et cette crainte, celle d'être la cause de ses maux, l'effrayait plus encore que la perspective de le perdre. Elle lisait la douleur dans ses yeux, celle qu'il ne saurait jamais éteindre, celle qu'il se vouait pour l'éternité d'avoir été, l'espace de trois mois, la cause du malheur de Jillian. Pour rien au monde elle ne voulait se retrouver dans la même situation. Et alors que quelques secondes auparavant, ses pseudos erreurs lui semblaient futiles et dénuées d'importance, elles étaient dorénavant capitales. Elle ne pouvait pas se tromper. Elle n'aurait pas d'autre chance.
« Je ne t'ai pas attendu, Lon. Mon amour t'a toujours été exclusivement réservé mais ... » Son ton était délicat, son regard perdu dans l'immensité n'aspirait plus qu'à trouver un calme qu'elle désespérait d'atteindre, désormais. Elle ne pouvait supporter ses prunelles qu'elle imaginait pleine de rancœur, d'une déception qui anéantirait son âme aussi surement que la douleur. Dans un soupir, Jillian trouva la force de continuer. La main toujours serrée dans la sienne. « Mais j'ai fréquenté d'autres hommes après toi. Ils étaient insignifiants, sans la moindre importance, et nous deux ... on étaient plus ensemble. Aucun sens. Toutefois, je tenais à te le dire, parce que je veux que tu comprennes que je ne veux plus de secret entre nous, plus de non-dits ... plus rien entre nous. Juste toi et moi. » Elle ne rêvait plus que d'une chose : plonger son regard dans le sien et y lire la compréhension, la gratitude, non pour de tels actes, mais d'avoir osé les avouer. Au moins, y lire autre chose qu'une déception mordante. Elle n'osa pourtant pas. Elle savait bien trop ce qu'elle y lirait pour s'y risquer ...

Elle tenait toujours cette main chaudement dans la sienne. Instinctivement, elle savait. Elle savait qu'il ne tarderait pas à l'enlever, brutalement, et que ce geste brusquerait aussi surement son coeur qu'insultes et rancœurs. Elle savait que d'un aveu, elle venait de briser toute la magie d'une journée féerique, placée aux portes de la perfection. Elle le savait très bien.
Pourtant, elle se sentait plus légère. Apaisée.
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