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∞ C. J. Dylan Carnaghan
◭ messages : 768 ◭ arrivé(e) le : 07/06/2012 ◭ âge : vingt-quatre ans ◭ statut : Célibataire; "cébizarre" ◭ études/métier : Enchaîne les emplois minable
| Sujet: Sur le fil. (Sam) Sam 16 Juin - 14:25 | |
| Enveloppé d’un halo de lumière, le bien être t’enveloppe de sa douceur. Tu te sens bien, d’ailleurs, rien que pour cela tu sais très bien que tu n’es pas là ou certains t’attendent. Tes pas te portent à l’aveuglette dans un lieu dont tu ne connais rien. Pourtant, tu demeures confiante, comme persuadé qu’il ne t’arrivera rien. Tu t’arrêtes un instant lorsque tu découvres ton reflet sur un miroir étincelant. Un visage qui ne sembles pas être le tient apparaît face à toi, une femme dont les joues ne sont plus creusés, une étincelle dans le regard qui laisse transparaître une gaieté que tu as perdu. Sur ton corps, toutes marques de violence physique a disparu. Tu constates même un sourire heureux qui est venu s’afficher de lui-même sur tes lèvres. Au loin, la musique t’intrigue, guidé par ta seule curiosité, tu déambules dans ce monde trop lumineux, ce monde irréel ou une fête se tient. Tant de personne que tu connais. Que tu aimes et apprécies. Beaucoup de ceux que tu as fuis pour Samuel.
Sam, qui se tient debout, vêtu avec classe, comme toujours, avec une prestance qui lui est propre mais également un sourire si joyeux qu’il semble être le plus merveilleux des hommes. Pourtant, tu n’oses pas t’approcher de quiconque, stoïque, tu observes ses gens, imaginant qu’à chaque parole adresser, tu recevrais une claque. Pourtant, tu ne tardes pas à sentir une main qui prend la tienne, pas par signe de possession, non. Juste une incroyable douceur. Par instinct, tu tournes la tête et offre un sourire timide à Samuel qui, en toute réponse t’attire vers lui et avance vers la foule. La communication est si simple soudainement. Des éclats de rire, aux étreintes amoureuses, il te laisse enlacer amicalement d’autres personnes, te souris dès que tu le regardes et t’offre un verre pour passer un moment avec toi. C’était donc ça finalement, ton bonheur utopique ? Un autre Samuel que celui que tu côtoyais désormais ? Soit. Tu te laisse être happée par cette existence factice, priant pour qu’elle soit réelle. Tu virevoltes dans les bras de Sam sur la musique rythmé, te perd dans la contemplation de son visage heureux sous une lumière étincelante.
Tout semble si simple. Si beau. Tu n’as même pas remarqué la bague qui scintille à ton doigt. Cette alliance qui souligne votre amour auprès de n’importe qui. La promesse d’un avenir radieux, de votre histoire éternelle. Comme dans un conte de fée. Tu ne tardes pas non plus à reconnaître dans le foule un visage enfantin qui te serre le cœur d’un bonheur inconnu. Sur le bambin au sourire innocent, tu crois reconnaître les yeux de ta mère. Ces mêmes yeux que tu as également. Toutefois, il a la même tâche de naissance que Samuel. Tu sais pertinemment, dans le fond, que tout ce monde n’est qu’une utopie. Et pourtant, tu souris à l’enfant comme s’il était réel et le prend dans tes bras. Une mère, mariée, heureuse. Tu es une femme comblée. Une femme facticement comblée. Que c’est triste.
Pourtant, dans une réalité que tu as quittée, tu demeures endormi, sur un lit d’hôpital trop inconfortable pour t’être évertuée à te fracasser la tête sur la porte de la salle de bain pour échapper à quelque chose. Ou quelqu’un. Dans cette réalité que tu refuses à rejoindre demeure la constante grisaille qui te détruit. Et qui pourrait te reprocher, hein, de vouloir être dans ce monde utopique qui t’irradie de bonheur ?
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∞ K-A Samuel Warthington
◭ messages : 74 ◭ arrivé(e) le : 07/06/2012
| Sujet: Re: Sur le fil. (Sam) Lun 18 Juin - 8:07 | |
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C'est naze, non vraiment très naze, pardonne moi Kit-kat. j'ai du mal à écrire là --" Le soleil terne, à l’image de ton existence, ne semble qu’assombrir davantage ce ciel trop morne. Goût âpre dans la bouche, les draps de ton lit demeure froids sans la douce présence de Dylan, dont le souvenir t’assassine encore l’esprit par sa fraîcheur. Pourquoi avait-elle fait cela ? Pour quelles obscurs raisons que ta folie refusait de voir avait-elle décidé de pousser sa haine jusque là ? Ô Dylan, douce enfant brisée par tes sentiments pour un homme qui n’a jamais apprit à aimée. Bafouée par les frasques qu’il enchaîne tandis qu’il t’interdit de respirer autre part que dans ses bras ou sous son regard sombre. Déçue par les aléas d’une relation biscornue qui, vacillante, ne tient qu’à l’infime espoir qui germe encore dans vos cœur. Attristée par ce monde qui se ternie à mesure que ton corps flagellé perd de sa force, de sa candeur. Effrayée à l’idée de pousser la porte d’une maison ou ton bourreau est également ton seul pilier. Ta relation n’est qu’un paradoxe dévastateur qui part sa seule existence détruit votre monde. Vous êtes dans une bulle. Une bulle assassine qui vous étouffe, qui vous noie, qui vous brûle et vous consume par sa grandeur incontrôlée.
Son corps étendu sur le sol, tel une épave qui aurait sombré dans des abîmes sans retour. Pourtant, son visage était empreint d’un apaisement qui devenait presque effrayant, comme si elle avait trouvé là l’échappatoire à sa douleur, comme si, sombrant dans le néant, elle y avait vu son unique porte de sortie. Une solution extrême. L’unique solution, peut-être. Mais toi, pauvre fou, tu ne voyais rien, tu mettais ça sur le compte d’une unique chute, mensonge grossier que tu savais faux mais dont tu persuadais de la véracité par simple orgueil. Refusant d’accepter l’infâme vérité, le monde cruel ou tu serais celui qui détruirait la femme de ta vie. Tu plaçais des œillères, vivant dans le mensonge, simplement pour mieux dormir la nuit. Pitoyable loque humaine.
Ton esprit absent laissait ton corps fonctionner comme un automate. Tes pas te conduisent dans la bâtisse puant le désinfectant, odeur âpre qui te répugne. Et pourtant, tu fais l’effort. « J’viens voir Dylan Carnaghan. Elle est hospitalisé depuis trois jours, déjà. » Petite godiche qui te jauge comme un bout de viande, elle voudrait que tu l’as drague, comme toutes les poufiasses dont tu te fous éperdument. Elle voudrait que tu l’invites à prendre un verre, que tu la sautes dans un coin de son hôpital putride. Et toi, tu n’as que Dylan à l’esprit. Comme un fantôme, elle te hante, l’ange qui berce ta vie de sa douce présence, succube qui aspire le désir des hommes en attisant ta jalousie. « Chambre 403 » Tu ne réagit même pas à son sourire, poupée de plastique, sans profondeur ni saveur. Tu n’es pas Dylan, alors tu n’es rien. Tu t’élances dans les couloirs silencieux de l’hôpital, cherchant à tâtons la chambre 403. Une fois devant, tu demeures pourtant stoïque, fixant les trois chiffres, déglutissant la bile qui monte en toi avec difficulté. Finalement, tu pousses la porte.
Son visage est encore dévasté par les trois coupures que tu lui as infligées et l’hématome sur le haut de son front. Ta beauté brisée s’est enveloppé dans un sommeil qui semble l’éloigner davantage de toi, l’emmener dans un monde ou elle semble heureuse, son sourire doucereux que tu n’as pas vu depuis si longtemps en témoignant. Tes pas sont si lent que tu sembles stagné, pourtant, tu parviens à son lit, embrassant son front avec une délicatesse qu’il t’arrive parfois d’avoir, lorsque tu n’es pas aveuglé par ta jalousie et ta possessivité maladive. Sans même savoir si cela t’es permis, tu t’allonges à son côté sur le lit, promiscuité grisante, sa simple présence rend ton monde plus beau, silencieux, tu attends son réveil. Tu sais être patient. Tu sais l’attendre. Tu sauras toujours l’attendre. Ou quelle soit. Peu importe. Ton amour pour Dylan est une évidence.
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∞ C. J. Dylan Carnaghan
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| Sujet: Re: Sur le fil. (Sam) Mar 19 Juin - 7:10 | |
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« Croyez-vous au bonheur, Dylan ? » Ton regard effleure le visage du psychologue, il t’arrive encore parfois de te demander pour quelles obscurs raisons tu t’évertues à venir le voir. Cet homme s’immisce dans ta vie à coup de questions implicites qui te poussent à dévoiler la femme brisée que tu es. La colombe qui a cessée de voler. Pourtant, chaque mercredi, tu persistes à venir t’assoir sur son divan, te persuadant que tu ne viens que pour le confort de ce meuble. L’orgueilleuse refuse de croire qu’elle a besoin de se laisser aller. « Le bonheur, Doc’ ? Ce n’est rien de plus qu’un mot. Une utopie. Une affabulation pour que les idiots puissent croire qu’ils ne passeront pas leur vie dans le fond d’un trou. » La douceur de ta voix ne fait qu’extériorisé davantage la cruauté de tes propos. Ta respiration est maîtriser, comme une douce symphonie, tes yeux le fixe avec sérénité, ne laissant dévoiler à sa personne aucun sentiment profond. Tu es une énigme, c’est indéniable. Et si ce psychologue te garde encore une place chaude sur son divan, sans doute n’est-ce là que pour s’octroyer la plaisir farouche de découvrir les mystères qui entrave le visage trop impassible de la blanche colombe. « Et vous, vous croyez au bonheur ? » Tu esquisses un infime sourire, soupesant son regard avec une douceur en demi-teinte. Une douceur qui sonne faux, toutefois. Chacune de tes réactions est fausses. Te donnant l’allure de la femme contrôlée alors qu’à l’intérieur, tu bouillonnes. Ton sang chauffe, ton cœur brûle et ton âme est en cendre. Tu n’es qu’un vase de cristal brisée, dont les éclats entaillent la peau. Tu es le pilier d’une construction inexistante, te donnant des airs maîtrisés alors qu’autour de toi ne régit que le chaos d’une douleur incendiaire. Foutu existence. Ton intention se reporte sur l’homme qui, comme souvent, prend des notes. Tu demeures persuadé qu’il a sans doute déjà deux ou trois romans de complétés à ton sujet, non pas par tes paroles mais par ton étrange impassibilité et ses propres sentiments vis-à-vis de son premier cas ou, d’évidence, il échoue dans sa thérapie. Dans le fond, peut-être s’analyse-t-il lui-même en prétendant t’analyser ? « Oui, je crois au bonheur. » Tu soupèses ses paroles comme si elles pouvaient changer ta propre façon de passer, comme si, par un miracle de la vie, le soleil semblerait soudain plus étincelant et ton cœur se remettrait à battre correctement. Que tu deviendrais l’éternelle optimiste qui, passant la porte, croirais qu’elle peut devenir la femme la plus heureuse du monde. « Toutes mes excuses pour vous et vos idéaux faussés par les rêves que vous faites. » Amabilité détestable, tu lui offres un ultimes sourire avant de quitter les lieux, avec la grâce dont tu sais tant faire preuve. Et aujourd’hui, qu’en est-il de ton bonheur, Dylan ? Ou est donc passé cette foi en l’humanité que tu avais autrefois ? N’avais-tu pas rêvé d’être médecin ? Sauver les vies parce que vivre en valait la peine ? Pauvre femme s’évertuant à croire en un monde qui ne lui offrait plus rien. Tu poursuis ta route, sans te retourner, sachant toutefois que, derrière toi, l’ombre d’un homme fait battre ton cœur aussi bien qu’il a le pouvoir de l’arrêter. Dans le fond, tu sais que Samuel est un monstre. Tu le sais. Mais l’amour n’est-il pas l’acceptation de l’autre sous sa meilleure facette mais aussi la pire ? Si tu dois cotoyer davantage la pire pour quelques instants avec la meilleure … Ainsi soit-il. Pourtant, lorsque tu rouvres les yeux, rien n’est plus si évident. Extirpé d’un rêve ou le bonheur était tient, tu te retrouves entres les quatre murs froid d’une chambre d’hôpital et la chaleur de Sam à tes côtés. ET la question se pose alors … cela te suffit-il, Dylan ? Quelques instants éphémère de bonheur et pourtant, tant de douleur à côté ? Penses-tu regretter tes choix plus tard ? Parce que dans le fond, une vie réussi est une vie ou, une fois sur son lit de mort, on se dit qu’on a vécu comme on le pouvait, qu’on n’a rien à regretté. Absolument rien. Hors, ta vie est jonchée de regrets plus terrassant les uns et que les autres. Alors finalement, lorsque ta voix pâteuse se faire entendre dans la salle, les mots sortent d’eux même, comme une cruelle évidence : « C’est fini Samuel. » Et avec tout mon amour, va au diable.
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∞ K-A Samuel Warthington
◭ messages : 74 ◭ arrivé(e) le : 07/06/2012
| Sujet: Re: Sur le fil. (Sam) Mer 27 Juin - 16:11 | |
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Pardon Kitouche La douleur. Elle consume. Abîme. Anéantit. Elle fait de vous l’esclave de sa cruauté. Réduit à néant les espoirs d’antan et fait s’envoler la once de joie que vous pouviez avoir. Elle broie vos entrailles avec virulences, attendant que, d’un souffle haletant, vous courbiez l’échine et renoncer à vous battre. La douleur. Cette garce n’a de compassion envers personne, se cantonnant au rôle du bourreau qui, découvrant la plaie que vous dissimuliez, s’amuser à remuer le couteau dedans. Vile garce. Paré de ces mots aiguisés, elle vous assassine en prenant soin de vous torturer préalablement. Vous devenez un jouet. Cobaye d’une expérience perfide. « C’est fini Samuel » Ta mâchoire se crispe avec virulence, sans doute ne discerne-t-elle rien, alors que, d’apparence sereine, elle est allongé à un niveau au dessous de toi. Pourtant, tu sais qu’elle se doute de ta réaction. Tu sais qu’elle te connaît assez pour pouvoir mettre une image sur ton silence soudain. L’air de cette chambre semble soudain brûler ta gorge. Les mots prononcés ont détruits tes oreilles. Tu te sens devenir mou. Comme de ceux qui perde leur contenance. Flaque de désespoir sur le marbre de la trahison. Garce. Et Dylan qui ne scille pas. Et Dylan qui ne parle pas. Et Dylan qui s’en fout de toi. La pute. Avec trois misérables mots, elle réduit à néant une relation que vous aviez bâtit de votre amour et de votre sang. Et c’était bien loin d’être un euphémisme. Ce sentiment d’abandon laissait un goût amer.
Avec une lenteur exagérée, tu finis par quitter ce lit, devenu bien trop exiguë pour vous deux. La proximité devient un fléau supplémentaire. Une nouvelle raison de te faire souffrir. Pourtant, tu as beau brûler intérieurement, ton visage n’en montre rien. Tu te pares de ce masque d’impassibilité et dévisages Dylan avec des yeux sombres. « Je vais appeler l’infirmière. En général, la morphine ne rend pas les gens cons. » Ta voix est cassante, brisée par la douleur mal dissimulée et l’énervement que produit les mots. Ils résonnent en écho dans ton esprit meurtri. Putain de sentiments. Et elle qui ne semble pas douter de son choix. Elle qui, dans son lit d’hôpital, se protège en prenant dans sa main le petit bouton pour appeler les infirmières en cas de problème. Salope. Voit-elle seulement le mal qu’elle te fait ? Discerne-t-elle la douleur qui te frappe durement, envoyant des dagues dans ton corps qui menace de s’arrêter ? Comprend-t-elle que sans elle, tu ne tiendras pas une seule seconde ? Ah Dylan, te voilà bien. Si autrefois il fut ton bourreau, voilà aujourd’hui les rôles échangés et pourtant, note que tes mots ont eut bien plus de dureté que ces gestes.
Alors, tu te mets à la haïr, à détester ces yeux qui t’hypnotise et son corps qui t’ensorcèle. Tu te mets à vouloir l’étrangler. A vouloir faire d’elle un monstre dont nul ne voudra, espérant qu’un jour, elle viendra pleurer à ta porte, quémander l’amour qu’elle a ce jour envoyé valsé. Car personne. Non personne ne pourra jamais aimer Dylan plus que toi tu ne l’aimes. Et ta vie ? Elle n’a plus de sens si elle disparaît. Elle n’a plus d’intérêt si Dylan n’est plus là pour l’illuminer. Replonger dans ton passé, ce monde ou elle n’existait pas encore ? Cela ne t’intéresse pas. Alors, tu fixes ses yeux sombres. Cherchant une réponse, une once de compassion, quelque chose qui te ferais croire que c’est une blague. « Ou alors, ils se sont trompés dans le traitement, j’devrais demander. Tu divagues mon ange. » Tu sais que c’est faux. Que tu te fourvoie. Mais tu veux croire qu’elle ironise. Que pas une seule seconde l’idée de t’abandonné lui aurait traversé l’esprit. Pourtant l’atroce vérité est là : Dylan a fait son choix. Et tu ne comptes toutefois pas l’accepter si facilement.
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∞ C. J. Dylan Carnaghan
◭ messages : 768 ◭ arrivé(e) le : 07/06/2012 ◭ âge : vingt-quatre ans ◭ statut : Célibataire; "cébizarre" ◭ études/métier : Enchaîne les emplois minable
| Sujet: Re: Sur le fil. (Sam) Sam 30 Juin - 17:16 | |
| « Je vais appeler l’infirmière. En général, la morphine ne rend pas les gens cons. » Tu encaisses cette phrase assassine sous un silence morne. Si tu en avais encore la force, sans doute oserais-tu pleurer, mais l’idée du cynisme grinçant de Samuel face à tes larmes te retient de faire tout geste. Non, tu ne veux pas lui laisser la chance d’avoir un point d’attaque, tu ne veux pas le laisser croire qu’il a encore de l’importance pour toi, quand bien même serait-il la personne la plus importante de ta vie. Tu décides de voiler ton visage d’un masque de sérénité. Une sérénité que tu n’as pas. Intérieurement, tu meurs. Tu souffres la martyr de dire à cet homme que tu ne veux plus de lui. Partager entre la raison qui te cris de fuir, cette raison qui te rappelle que Samuel est ton bourreau, celui qui assombrit ton existence à coup de phrases assassines et d’amour meurtrier. Ton cœur pourtant, t’incite à rester, te rappelant que, s’il est celui qui assombrit ta vie, il est également celui qui la rend plus belle. Paradoxe qui te détruit. « Ou alors, ils se sont trompés dans le traitement, j’devrais demander. Tu divagues mon ange. » Son ton te glace tandis que son petit surnom se voulant affectueux fait frissonner l’échine.
Tu sais qu’il t’aime. Tu sais qu’il est fou amoureux de toi autant que toi tu l’es de lui. Et tu sais que derrière cette semi-indifférence qu’il te montre, il est énervé. Suintant de haine et de rancœur. Tu connais Samuel plus que n’importe qui. Enfant venant du bas quartier, tu as su atteindre l’arnacoeur de la famille Warthington. Où il a su t’attraper, qui savait ? Dans tous les cas, l’idylle qui avait été la votre fut sans nul doute la plus merveilleusement destructrice qui soit. Et il était sans doute plus douloureux encore de laisser tomber cet homme que de supporter ses coups. L’amour … il vous anesthésie autant qu’il amplifie la douleur. Tout est bouleversé et plus rien n’a de sens. Pourtant, farouchement décidé à ne plus le laisser dans ta vie malgré la douleur que cela peut te causer, tu réagis derechef lorsqu’il s’avance pour appuyer sur le bouton pour appeler les infirmières. « Samuel ! » Ta voix est brisée par la douleur qui te transperce, pourtant, ton appel implorant lui fait arrêter ton action. Une infime victoire que tu sais éphémère. Il faut que tu parles Dylan. Il faut que tu dises quelque chose. Que pour une fois durant cette relation, tu exprimes les choses au lieu de les subir.
Pourtant, les mots peine à sortir de tes lèvres, scellés par le désespoir. Finalement, aucune des solutions ne portait de fin heureuse pour toi. Tu pouvais rester avec Sam et souffrir à cause de sa violence, ou le quitter et souffrir de son absence. Aucun tableau n’était victorieux. Restais alors à choisir celui qui te ferait le moins souffrir. Quitte à être malheureuse, autant l’être le moins possible. Ta voix quasiment inaudible brise le silence et rompt la liaison faites par vos regards. « Je ne peux pas, d’accord. C’est … au dessus de mes forces. » Tu marques une pause, la douleur nouant ta gorge, pourtant, lorsque tu reprends, ta voix se fait plus forte. « Regarde moi Sam. Regarde nous. Avant on était heureux, tu te souviens ? C’était si simple, si parfait ! Et maintenant … » Tu sondes son regard, les larmes aux yeux, tes mains tremblantes sous la peine qui t’opprime. « Maintenant, on se fait du mal en attendant d’en mourir. On se persécute, on s’empêche de vivre. Tu vois, je crois qu’on s’aime trop pour que ça fonctionne. » Tu voudrais le toucher. Tu voudrais prendre sa main et la serrer fort, poser ton visage contre son torse. Mais tu as trop peur de sa réaction. Tu as trop peur de l’entendre parler, ou bouger, sachant que, tout ce qu’il peut faire, c’est te faire souffrir.
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∞ K-A Samuel Warthington
◭ messages : 74 ◭ arrivé(e) le : 07/06/2012
| Sujet: Re: Sur le fil. (Sam) Sam 30 Juin - 22:49 | |
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« Samuel ! » Eclats de verre parsemé sur ton corps, entaillant ta chair avec virulence et douleur. Les six lettres que forme ton prénom possèdent en ce jour des consonances démoniaques. Tortionnaires. Ton prénom effleurant ses lèvres qui t’implore de l’écouter. Son regard meurtrie qui comme souvent, te jauge en te suppliant de prendre garde aux attentes de cette douce femme brisée. Pour une fois, Samuel, soit l’homme qu’elle attend que tu sois. Soit celui qui, rangeant l’orgueil blessé dans le fond d’une armoire poussiéreuse accepte un instant de s’asseoir et de fermer sa gueule pour écouter. Simplement laisser exprimer tout ce qu’elle avait refoulé si longtemps. Hors, tu ne t’assois pas. Tu te contentes de stopper ton geste, gardant ton regard inexpressif planté dans le sien qui exprime bien plus. Qui, noircit par la peine et la douleur semble te brûler lentement. Tes lèvres se pincent imperceptiblement et tu réprimes la farouche envie de boire un grand verre d’eau, désirant apaiser le feu qui te consume.
« Je ne peux pas, d’accord. C’est … au dessus de mes forces. » Tu fronces les sourcils, sans comprendre. Tout du moins, tu feints de ne pas comprendre, refusant d’affronter une vérité trop affligeante pour être acceptée si aisément. Tu t’isoles, tes pensées sont brouillées et tu ne perçois plus rien sinon un murmure grinçant. Tu ne veux pas entendre la suite, tu ne veux pas écouter des paroles qui te démolissent avant même qu’elles ne soient formulées. Tu te fais pourtant violence pour accepter de l’écouter, silencieux, crispé, dévasté. « Regarde moi Sam. Regarde-nous. Avant on était heureux, tu te souviens ? C’était si simple, si parfait ! Et maintenant … » Tu la fixes intensément. Avant on était heureux Oui, avant c’était beau. C’était l’utopie d’une relation basé sur l’amour nouvellement intense. Les journées passées au creux du lit à se suffire l’un à l’autre. L’envie de rester ainsi coupé du monde des années durant pour le simple plaisir de n’être que l’un avec l’autre. Parce que c’était l’évidence. Et maintenant … quoi ? Vas-y, crache le morceau Dylan. Ose avouer que ton utopie une fois brisé s’est révélée trop dure à supporter pour tes frêles épaules. Que le monde s’est assombrit et que les journées t’ont parus trop longues. Et toi, Sam, qui ne voit rien, qui n’a jamais perçue sa douleur, qui a refusé de voir qu’il était le bourreau de sa dulcinée. Démon aveuglé par un amour incontrôlable. « Maintenant, on se fait du mal en attendant d’en mourir. On se persécute, on s’empêche de vivre. Tu vois, je crois qu’on s’aime trop pour que sa fonctionne. » Silencieux, tu la scrutes avec une attention particulière, comme pour garder ancré dans ta mémoire son visage d’ange brisé. Comme pour ne pas perdre un seule détail de cette femme que tu as déjà tant inspecté. Pourtant, tu demeures aussi énervée. Trop s’aimer pour que ça puisse fonctionner ? N’est-ce pas là l’une des excuses les plus pitoyables au monde ? Comment peut-on trop s’aimer ? Comment est-il possible de quantifier l’amour et de définir lorsqu’il devient trop grand ? Lorsqu’il devient trop imposant ? Non, Dylan, tes réflexions n’ont pas de sens. Tu fuis simplement une relation meurtrière avec un homme qui ne voit même pas qu’il te tue.
« Tu penses vraiment que tu peux faire ça, Dylan ? » Question rhétorique. Elle le peut, évidemment. Elle a le droit de choisir, de vivre, de penser, de t’aimer ou de te haïr. Elle peut décider de te quitter, ou de rester auprès de toi. Mais non, tu refuses de croire que d’un simple choix elle peut mettre un terme à la seule chose qui est indéniable : vous êtes fait l’un pour l’autre. « Et qu’est-ce que tu vas faire hein, Dylan ? Epouser un autre homme ? Te taper ton ex ? Allez faire la strip-teaseuse dans un bar à ivrogne ? » Tu l’as jauge, envahis d’une colère mêlé au profond désespoir qui te happe et t’entraîne dans un néant dévastateur. « On sait tout les deux que sans moi t’es rien Dylan. Soit pas stupide. Reprend tes esprits et soit réaliste. Tu ne peux pas ma quitter. » Ou en tout cas, tu aimerais croire qu’elle ne pourra jamais te quitter. Or, ce n’est là qu’une pensée dérisoire face à la détermination qu’elle semble avoir. Ô Dylan, l’homme qui a mis un an à te briser, tu parviens à le détruire en quelques minutes.
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∞ C. J. Dylan Carnaghan
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| Sujet: Re: Sur le fil. (Sam) Dim 1 Juil - 12:01 | |
| D’une certaine façon, ta vie entière n’était qu’une bombe à retardement, tu l’avais su sitôt que la jalousie de Samuel s’était vu grandir à mesure que votre relation avançait. Dans le fond, n’étais-ce pas de ta faute si vous en arriviez là ? Tu l’avais laissé devenir fou au point de te frapper sans rien dire, sans broncher, ni même fuir. Tu étais resté stoïque, priant pour qu’un jour, il se regarde dans une glace et comprenne qu’il te faisait du mal. Tu avais été idiote de lui laisser une telle marge de manœuvre alors que, dans le fond, tu n’avais jamais douté de la suite des évènements. Comme dirait l’autre « ce que l’homme fait une fois, il est à même de le refaire toute sa vie ». Jusqu’à ce que ‘’l’homme’’ atteigne le point de non-retour … ce même point que vous aviez aujourd’hui atteint. « Tu penses vraiment que tu peux faire ça, Dylan ? » Tu devrais dire que oui. Tu devrais dire que tu peux. Pourtant, tu n’en est même pas sur. Qui te dit que, sitôt qu’il aura quitté les lieux tu ne t’effondreras pas ? Tu pourrais même tomber dans une dépression. Il n’avait jamais eut aucun doute sur le fait que Samuel était l’amour de ta vie, celui que tu aimerais plus que n’importe qui. Alors, le quitter, oui, tu le pouvais, mais le prix que cela te coûterais était sans doute bien plus grand encore que tu ne l’imaginais. « Et qu’es-ce que tu vas faire hein, Dylan ? Epouser un autre homme ? Te taper ton ex ? Allez faire la strip-teaseuse dans un bar à ivrogne ? » Tu déglutit douloureusement lorsque tu t’imagines avec un autre homme, un de ceux qui ne serait pas Samuel, qui n’aurait aucune saveur à tes yeux et pour lequel ton cœur ne battra jamais autant que pour lui. Tu t’imagine strip-teaseuse, sur le comptoir d’un bar miteux, sans argent, à la merci d’ivrognes impuissants qui ne rêve que d’assouvir leurs pulsions dégoûtantes. Puis tu t’imagines avec celle qu’il appelle ton ex. Fausteen. Que tu as quitté il y a presque trois ans pour plonger corps et âme dans une relation qui te détruit. Et tu grimaces. Tu grimaces parce qu’il semble avoir lâché prise, t’en vouloir d’une manière infini. Son regard à changer, il s’assombrit, d’une couleur plus terrifiante encore que lors de ses instants de cruauté. Non, là, Samuel est brisé, désespéré et plein de rancœur, mélange hostile qui te vaut ce regard assassin qu’il t’offre là. « On sait tout les deux que sans moi, t’es rien Dylan. Soit pas stupide. Reprend tes esprits et soit réaliste. Tu ne peux pas me quitter. »
Et la vérité t’éclate au visage : il a raison. C’est vrai que sans lui, tu sombres. Parce que depuis que tu es avec Samuel, tu as rompu tous des contacts pour éviter qu’il soit jaloux. Tu t’es coupé du monde pour n’être que vers lui alors, si tu le quittes, tu te retrouves seul. Enrôlé d’obscurité et de tristesse, une solitude qui deviendra pesante si tu ne redeviens pas sociable. Mais qui voudrait de toi, si brisée, si frêle ? Un instant, tu penses à faire marche arrière, lui demander pardon et retourner dans cet inconfortable relation qui vous détruit. Pourtant, tu as bien comprit une chose durant ton enfance : il faut se battre pour sa propre vie avant de vouloir se battre pour celle des autres. Alors, tu le regarde avec une dureté feinte, te parant d’un masque de détermination alors que tu voudrais sombrer. « Sans moi, tu n’es rien non plus. » Ta voix est sèche, elle claque dans le silence. Cette phrase t’as brûlée les lèvres tant tu ne voulais pas la prononcer, c’est vous faire davantage de mal, pourtant, intérieurement, tu sais qu’il le faut. Que c’est la seule issue plausible à cette histoire. « Et que je me marie à un autre ou que je devienne strip-teaseuse, je serais toujours plus heureuse qu’avec toi. » Tes lèvres sont écorchées par les mots que tu ne voulais pas dire. Des mots que tu ne penses pas. Ou pas totalement en tout cas. Des mots qui marquent au fer rouge l’achèvement de votre amour. « Je te l’ai dit : C’est fini Samuel. »
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∞ K-A Samuel Warthington
◭ messages : 74 ◭ arrivé(e) le : 07/06/2012
| Sujet: Re: Sur le fil. (Sam) Mer 4 Juil - 17:15 | |
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Excuse la daube ma dinde, mais en écoutant du Skrillex je crois que ça dénature une scène dans ce genre xD (puis c'est super court. vas-y, bute moi) « Sans moi, tu n’es rien non plus. » Touché mon amour. Il n’est pas difficile de voir que tu es celle qui as sortit l’épave que je suis des décombres qui m’ont si longtemps oppresser. Tu es celle qui, de sa présence qui se veut finalement éphémère aura réussit à faire de moi quelqu’un. L’espace de quelques temps, m’aura fait vivre. Vois-tu Dylan, j’aurais souhaité être celui qui portait tes angoisses et non celui qui les provoquait et si j’abdique implicitement et certifie sur mon honneur que j’ai cerné le mal qui t’habite, je ne te concèderais jamais de vive voix ce point là. Non. Tu ne mérites pas de m’entendre implorer ton pardon et ton amour. Pas lorsque, sans impunité, tu t’oses à dire que je ne suis rien sans ta présence, si vrai cette phrase soit-elle. Sinistre Orgueil. Silencieux, tu soupèses son regard qui suinte d’une détermination glaciale que tu ne lui avais encore jamais vu. Et l’évidence frappe alors sur chaque pores de ta peau : Dylan ne t’appartient plus. Elle s’en est déjà aller et tu te débats seul pour la garder près de toi. Son choix semble sans appel et pourtant, tu continues d’espérer, sombre fou qui se veut amoureusement parfait. « Tu te trompes lourdement, Dylan. » Les mots sont détachés avec si peu de conviction que même toi, tu n’y crois pas. Tu te vois déjà ramper sur le sol en espérant pouvoir te relever un jour. Chercher la rédemption que tu ne trouveras que dans ses bras mais que, dans l’immédiat, elle ne semble pas prête à t’offrir.
« Et que je me marie à un autre ou que je devienne strip-teaseuse, je serais toujours plus heureuse qu’avec toi. » Coulé. Ainsi était-elle si malheureuse que cela en ta présence ? Ces cauchemars et ces craintes ne résidaient qu’en ta personne ? Dans le fond, sans doute que cela faisait plus mal encore que cette rupture. Le désespoir incendiait chacune de tes veines, rendant soudain ton propre corps totalement détestable et si, par orgueil, tu ne t’étais pas retenu, sans doute aurais-tu déjà sauté par la fenêtre depuis bien longtemps. « Je te l’ai dit : c’est fini Samuel. » Et comme dirais la chanson It’s my dying day. Tu as gagné Dylan, je meurs. Tu pourrais l’implorer. Sans doute le devrais-tu. Te mettre à genoux, laisser tes yeux s’embuer des larmes que tu retiens et lui présenter des excuses qui dureront plus d’une heure, tenir sa main si fermement qu’elle ressentira toute la douleur que tu ressens. Mais évidemment, une chose t’en empêche. Comme elle t’a toujours empêché de voir que tu l’as faisait souffrir et que, toi-même, tu n’étais pas pleinement heureux. Ton orgueil. Intarissable orgueil. Péché cruel qui détruisait désormais toute ton existence. « Tu sais, Dylan ton choix définis la suite de notre existence à tout les deux. A ta sortie de l’hôpital, tu seras seule, t’entends ? Je serais pas là, ma porte sera évidemment fermée et nos liens entièrement rompus. » Mensonge. Ta porte, si Dylan venait à quémander son ouverture, aussitôt serait ouverte. Quoique, ton orgueil t’en empêcherait peut-être. Quant à vos liens, c’était mathématique, pas de Samuel sans Dylan. Et vice versa. Peu importe ce qu’elle pouvait prétendre, il n’y aurait que des pauses, jamais de fin. Et tu espérais pourtant, qu’en disant ces mots, elle se raviserait. Tu croisais vainement les doigts. Dylan, sauve moi. Sauve nous.
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∞ C. J. Dylan Carnaghan
◭ messages : 768 ◭ arrivé(e) le : 07/06/2012 ◭ âge : vingt-quatre ans ◭ statut : Célibataire; "cébizarre" ◭ études/métier : Enchaîne les emplois minable
| Sujet: Re: Sur le fil. (Sam) Sam 7 Juil - 9:31 | |
| « Tu te trompes lourdement Dylan. » Cette phrase, tu l’as sors de son contexte. Tu te la répète dans ton esprit embrouillé. Oui, tu te trompe Dylan. Mais pas en disant qu’il ne sera rien sans toi, non. En prétendant que toi, tu peux vivre sans lui. Tu as l’audace de le quitter alors que tu ne jures que par son amour aussi dévastateur soit-il. Et ça te bouffe, tu le détestes de t’assouvir ainsi à ses pulsions malsaines qui endolorisse ton corps fragilisé. Le désespoir qui à passé le pas de ta porte n’est rien en comparaison de la douleur que tu t’infliges pour le faire partir. C’est une violence silencieuse qui rend chaque parcelle de ton corps imperceptiblement fébrile. Tu fonds comme neige au soleil devant l’imposant Warthington qui te jauge, dévasté par ce choix. Tu en éprouves presque de la pitié, un sentiment de culpabilité grandissant, tu es un monstre. Pauvre Dylan, tu te laisses aller à songer que tu es la méchante de cette histoire. Mais tant pis, tu connaît la bonne direction désormais. Une chose est sur toutefois, ce n’est pas celle qu’il veut emprunter avec toi. « Tu sais, Dylan to choix définis la suite de notre existence à tout les deux. A ta sortie de l’hôpital, tu seras seule, t’entends ? Je serais pas là, ma porte sera évidemment fermée et nos liens entièrement rompus. » L’admettre de brise le cœur. Mais tu ne pouvais décemment pas rompre avec lui et attendre de garder contact. Puis panser les blessures d’un cœur mort, mieux valait alors s’éloigner du bourreau qui l’avait abattu. Ton bourreau, c’était Samuel. Dont les yeux sombres te jaugeaient avec haine et tristesse. Rancœur et amour.
L’espace d’un instant, tu hésites. Le reste d’une vie sans Samuel vaut-elle seulement le coup d’être vécue ? Imagines-tu seulement ne jamais pouvoir le voir ? Le soir, lorsque tu te sentiras mal, tu ne pourras pas te nicher contre lui en silence espérant le réconfort, un réconfort que par ailleurs, il t’apporte toujours dans ces moments là. Car en dépit de ces coups qu’il te porte, si on fait abstraction d’une jalousie meurtrière, Samuel est l’homme parfait, plein d’attention, de bon sentiments et de geste tendre. Peut-être que sa violence n’est que la contrepartie pour garder avec toi autant d’amour ? Imagines-tu, lorsque tu l’appelles, ne recevoir aucune réponse et n’entendre que sa voix sur le répondre qui te demande de laisser un message ? Imagines-tu de la croiser dans les rues de Phoenix sans qu’il vienne vers toi. Peut-être même sans t’adresser un seul sourire ou un regard ? Imagines-tu le croiser et le voir danser lascivement avec des catins qui ne sont pas toi ? Accepterais-tu de voir l’un de vos amis communs qui te montre le fairepart de son mariage avec Ginette machin-truc ? Consentirais-tu à le voir dire « oui » à une autre que toi ? Coucher avec une autre que toi ? Ou pire encore, aimer une autre que toi ? Non. Tu n’imagines rien, n’accepte rien, ne consent à rien. Pourtant Dylan, tu as bien appris que nul ne pouvait avoir le beurre et l’argent du beurre. Ta vie ou la votre. Ca sera ta vie.
Tu soupèses son regard, silencieuse. Tu te refuses à l’achever d’un « Je m’en fou » et, lorsque ton regard s’ancre dans le sien, tu as les excuses au bord des lèvres, prête à revenir sur ta décision et à sauter dans ses bras, te cramponner à son cou pour que jamais plus il ne te lâche. « Je … » La fin de ta phrase se perd. « Je m’en fiche, j’ai prit ma décision » ? Ou peut-être un « Je t’en supplis ne m’abandonne pas. » T’en sais trop trop. Mais en tout cas tu sais que dans ta tête la seule chose qui résonne c’est un « Je suis trop conne ». Putain d’existence.
Oui c'est cours, oui c'est une daube. Mais bref, t'es un génie, tu retombes sur tes pattes hein ? Puis plus sérieusement, on peut boucler j'pense. |
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∞ K-A Samuel Warthington
◭ messages : 74 ◭ arrivé(e) le : 07/06/2012
| Sujet: Re: Sur le fil. (Sam) Lun 9 Juil - 9:51 | |
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Tu suffoques. L’air se fait plus rare à mesure que les espoirs s’écrasent sur ton désespoir. Ta peine entre en collision avec ton incompréhension, heurtant ton cœur qui se brise, éclats de verres qui se plantent à l’intérieur même de ton corps. Et mon corps se meurt à tes pieds. Carcasse dévastée par les aléas d’une relation éphémère qui s’éteint face à ta décision cruelle. Bourreau de mon existence, seul tes mots ont réussis à me détruire et ta disparition future de mon existence si morne me réduit déjà à un état végétatif dont je doute de pouvoir sortir un jour. Ainsi, le jeu s’arrête, l’histoire se clôt prématurément. « Pas de Happy end, non. Elle arrache les pages de votre histoire avant sa fin pour ne pas avoir à subir d’autres péripéties et voir votre fin heureuse. » Elle n’a plus le courage d’attendre que le « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfant » puisse un jour avoir lieu. Toi-même désormais, tu ne l’attends plus. Le ciel s’assombrit et tout ton monde sombre dans un noir profond. « Je … » Lueur d’espoir dans l’obscurité ambiante, tu te pends à ces lèvres, dernier souffle qui peut raviver cette relation qu’elle tente d’anéantir sous ces mots maîtrisés. Sauve nous. Pourtant, les secondes s’écoulent, lentes et assassines, arrachant avec lenteur ton cœur déjà brisé, la douleur est atroce, presque insoutenable et tu te maintient à son lit pour ne pas t’écrouler. Pauvre loque. Et aucun mot ne passe les barrières de ces douces lèvres, le silence reste maître, tel le fossoyeur qui achève de creuser ton trou maudit dans lequel tu vas sombrer sitôt que tu seras sortis de cette chambre d’hôpital. Dylan ne te regarde plus. Dylan ne t’aime plus. Dylan ne te veux plus. A l’instar de tes espoirs, elle est en vit, pire même … elle revit. Et c’est douloureux de savoir qu’elle souffle à nouveau simplement parce qu’elle n’est plus rattachée à toi. Détestable sentiment de haine, mêlé à ta douleur et ton amour sans limite, tu n’arrives plus à capter son regard. Déconnectée de toi, le fil qui vous reliait semble couper.
Le bruissement de tes pas sur le carrelage ne te plaît guère, signe de ton entrée dans le couloir sans fin du désespoir. Ta main crispée se pose sur la poignée de la porte. « Tu es parvenue à me détruire davantage que je n’ai pu le faire pour toi. » Ton sourire sarcastique doit sûrement s’ancré dans son regard qui ne dévoile alors qu’une indifférence. « Félicitations, Carnaghan. » Un ton caustique masquant un épuisement féroce, tu lui portes un dernier regard teinté d’amertume avant de quitter la pièce, claquant la porte sans prêté attention aux regards irrités des infirmières qui prônent le respect d’autrui. Pauvres connes.
Tes pas claquent, ton âme s’envole, tes idéaux s’effondrent. Tu n’es déjà plus le même homme lorsque la porte de l’hôpital se referme derrière toi. La vie a perdu son sens. Tu es revenu au point de départ. Celui ou tu n’étais rien de plus que l’homme plein aux as qui participaient aux fêtes de gosses de riches dans l’idée de draguer – sans grande classe – une fille pour la faire dégager de ton lit le lendemain.
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