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 Comme une ombre

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Delaney E. Mezsaros

Delaney E. Mezsaros
Laneybroken bones always seem to mend
◭ messages : 216
◭ arrivé(e) le : 22/04/2012
◭ âge : 24
◭ statut : Célibataire
◭ études/métier : Master en architecture


MessageSujet: Comme une ombre   Comme une ombre Icon_minitimeVen 11 Mai - 9:48


Je serai l'accident sur le bord de ta route. La larme du poison caché entre les gouttes

Ne dit-on pas le silence est d'or ? C'est peut-être pour cela que je n'ai rien dit sur ce jeune homme au poste de police. J'ai fermé ma bouche et j'ai juste secoué la tête à la négative, disant que je ne reconnaissais pas l'homme que j'avais aperçu dealer dans l'hôtel de ma mère lui sauvant sûrement la mise. J'avoue que je ne sais pas trop pourquoi je n'ai rien dit surtout que je ne connais rien de ce jeune homme mais je ne sais pas, y'avait quelque chose dans son regard qui m'a sidéré, un sentiment que je connais parfois : la solitude. Alors je me suis dit qu'il avait sûrement ses raisons de faire ce qu'il fait. Chacun a ses propres raisons. Il suffit juste de ne pas juger mais les hommes aiment juger dans ce monde, juger tout ce que l'autre fait et qui ne rentre pas dans les moeurs. Cela m'insupporte. Je crois que dans un certain sens, je n'ai jamais été une grande fan de l'autorité publique, je trouve parfois qu'elle est d'une dictature affolante et la dictature, elle a le don de m'hérisser le poil, elle m'insupporte et pas qu'un peu. Emportant ma pochette à dessins, je sors de mon minuscule appartement pour tenter de croquer à l'extérieur, en recherche d'une inspiration qui me fuit ces derniers temps. Si je l'ai retrouvé quelque instants avec Isao, elle s'est tout de suite envolée une fois que je l'ai quitté. Dans les rues, je martèle le sol de mes pas et me dirige selon ces derniers, je ne sais pas où aller concrètement. Finalement, mes pas me mènent au Phoenix Inn, dieu seul sait pourquoi. Peut-être que mon corps sent que j'ai besoin d'un petit remontant, qui sait ? J'entre dans l'antre et prend place sur un tabouret au bar sans regarder les gens autour de moi, je n'en vois pas l'intérêt. « Je sers quoi à la petite dame » Je lève mon regard au serveur et arque un sourcil. Petite dame ? Ben voyons. Surnom minable mais je ne fais pas écho à ce sobriquet ridicule « Un verre de baileys, s'il te plaît » Il acquiesce et va s'occuper de ma commande. Postée au bar, j'ouvre ma pochette et en sors un papier froissé à peine gribouillé. Peut-être que je trouverai inspiration ce soir, qui sait ? Ou alors rien. De mes doigts, je joue avec mon crayon gras, je le fais virevolter dans mes doigts. Mon regard s'attarde sur les bouteilles, leurs différentes formes et couleurs. Mon oeil se pose sur les clients qui entrent et sortent. Je me demande parfois ce qu'ils cherchent en trouvant asile dans ce lieu, peut-être de réchauffer leurs corps emprunt de la froideur de la solitude ou autre. Soudain la porte s'ouvre et laisse s'infiltrer un nouveau client, mon regard capte sa silhouette dans le halo de lumière superficiel. Je l'ai déjà vu quelque part, je plisse les yeux avant de le reconnaître. Lui. Le mec que j'ai soit disant couvert et pour qui je pourrais être jugée de complice. Les risques, je n'ai pas peur mais peut-être que je le devrais. Je le fixe un court moment avant de refixer mon attention sur le serveur qui me dépose ma commande. Un hochement de tête pour le remercier et je bois une gorgée du breuvage. Celle-ci avalée, je détourne la tête pour le regarder mais impossible de mettre la main sur lui. Il a le don de se volatiliser plus vite que l'air. Bon bien, je retourne à mon verre et à ma feuille presque vierge tentant de me concentrer.
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MessageSujet: Re: Comme une ombre   Comme une ombre Icon_minitimeSam 12 Mai - 8:43

Luna. P. Smith a écrit:

Bordel, problème, un regard, un mot, une phrase, une rencontre, un flirt, un bordel, un problème.


  • Il devait être vingt-trois heures. J'avais rien à foutre de ma soirée, je me faisais chier comme jamais ! Putain, un appel. Qui peu me faire chier ce soir ? Zoey ? Nan. Elle est avec son connard de mec, qui lui pourrit la vie. Hum.. April ? Nan, mademoiselle doit être occupée à faire autre chose. Geo ? Bingo, c'était elle. Putain qu'es qu'elle me voulait. Je décroche, et soupire légèrement. La conversation dure quel que seconde et je raccroche. Putain, elle voulait encore une fois de l'herbe et m'a fais des avances de malade. Qu'elle se foute le doigt dans l'oeil pour que je lui fasse des choses gratuites, elle est en pleins rêves cette droguée de merde. Elle ne pouvait pas vivre sans drogue, elle crèvera de ça c'est pas possible. Je soupire une fois de plus tout en me levant, je met un t-shirt qui trainait et un jean's, une veste, mon paquet de clope et ce qu'il fallait pour la demoiselle Geo. En espérant que je ne me fasse pas chopper. Non, impossible dans ce bar, impossible. Il était trop bien réputé.

    Je sors de chez moi, tout en m'allumant une clope, et marche lentement, je vais la faire un peu poireauter. Je sais, très bien qu'elle ne partira pas tant qu'elle n'avait pas ce qu'elle voulait. De toute façon le bar n'était pas si loin de chez moi, à cinq ou dix minutes. Je fume tranquillement ma clope, en voyant le bar au loin. J'y rentre, et vois une jeune femme au comptoir. Elle me disait quel que chose, et puis merde je m'en branle total, j'ai pas le temps pour ça. Je dois me faire de la tune à tous pris. Mais avec Geo je suis riche. Il fallait que je paye mon loyer d'ailleurs. Ouais, je sais. C'est misérable de savoir mon boulot. Mais qu'es que tu veux que j'y fasse ? Regarde moi, je suis limite pauvre, sans un rond et j'ai fugué de mon orphelinat. Je n'ai aucun diplôme, que dal quoi ! Je soupire légèrement tout en allant vers Géo. Elle me faisait un regard coquin, ou pervers. Elle voulait ma queue dans sa bouche ou quoi ? Elle peut toujours rêver. Je me ramène à sa table tout en déposant se qui fallait. Elle me passe l'argent comme convenue et voulait que je reste.

    « Aller, casse toi maintenant. Cherche pas tu n'auras rien en plus Salope. »

    Je me place au comptoir, pourquoi ne pas boire un verre avant de partir ? Je commande un whisky pure et tourne doucement mon regard sur cette personne que j'avais vu tout à l'heure. Elle essayait de dessiner. C'est là, ou j'essayais de mieux regarder.. Putain ! C'était la meuf qui voulait me balancer ! Et d'ailleurs qui ne l'a pas fais. Elle se fou dans la merde toute seule là ! Je ne la comprend pas. Moi, à sa place j'aurais déjà tous balancé depuis longtemps. Je prend mon verre et me place à coté d'elle.

    « En manque d'inspiration ? »

    Je regarde mon verre, sans la regarder elle. Pourtant elle était vraiment belle, ouais. Elle avait un putain de charme. Mais je m'en branle, je voulais savoir le pourquoi et du comment elle n'avait rien dit. Et pourquoi pas la draguer un peu ? Je ne voulais pas finir seul ce soir.

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Delaney E. Mezsaros

Delaney E. Mezsaros
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MessageSujet: Re: Comme une ombre   Comme une ombre Icon_minitimeMar 15 Mai - 6:50


Je serai l'accident sur le bord de ta route. La larme du poison caché entre les gouttes

Le liquide crémeux glisse le long de ma gorge et tente d'effacer la gêne qui me prend petit à petit. Si je n'ai pourtant aucun problème généralement avec les hommes, je ne suis pas le genre de femme à apprécier recevoir des regards remplis de sens et lourds. Je soupire longuement et fixe ma feuille blanche en tentant d'oublier qu'autour de moi, des pairs oculaires me fixent et attendent de moi bien plus que je n'ai envie de donner ce soir. Ce soir, je passe mon tour. Ce soir, je ne ramènerai personne avec moi. Ce soir, je serais seule. C'était peut-être une mauvaise idée de venir ici, peut-être bien mais malgré tout, je n'ai pas envie de me déloger de mon tabouret et repartir. Ici, l'inspiration me prendra peut-être. On l'a trouve souvent dans des endroits auxquels on ne penserait pas. Je gribouille un signe qui ne veut rien dire dans un coin de ma feuille, j'y arriverai pas ce soir, j'arriverai à rien. Faut croire. Encore une flopée de Baileys. Allez. Je lève les yeux vers le serveur et l'observe voguer de clients en clients rapportant entre chaque la commande de l'un. Efficace ce serveur, il a sûrement des années d'expérience devant lui et au vu de son ventre bien portant, un bon consommateur de bonne nourriture ou bien de bière, peut-être les deux. Il discute avec les clients, rigole, sourit. J'aimerai bien parfois être aussi ouverte que ce genre de personne et allait vers les autres comme si cela n'était pas s'exposer à un quelque danger que ce soit. L'autre, c'est un danger. L'autre, c'est parfois aussi un refuge mais ce n'est pas tout le temps le cas et je n'ai jamais encore trouvé de temple pour ma carcasse. Je sens une personne s'installer à mes côtés, je me sens observée, fixée. Ca me paraît bizarre. Qu'est ce que ma personne peut autant attirer ainsi ? Soudain une voix s'élève parmi le brouhaha du bar et je tourne la tête vers l'origine de ce bruit. Rien d'autre que lui. Ce fantôme au regard d'ambre qui disparaît et apparaît aussi rapidement qu'une illusion. C'est peut-être pour cela que la police a tant de mal à le coffrer. Il faut croire que je le croise souvent, je devrais penser à faire carrière dans la police dans ce cas. A mourir de rire. Je me fais des blagues toute seule. Mon regard se plante sur sa silhouette et je l'observe longuement à mon tour, le crayon entre les lèvres. Il se perd dans la contemplation de son propre verre. J'ai envie de rire. Soudainement, il ne veut plus me regarder ? Soit. D'accord. Je pioche une cacahuète dans la soucoupe en face de nous « Oui, hélas. Et toi ? En manque d'alibi ? » Je lance malgré moi, d'humeur taquine et peut-être qu'au fond je me chercher des ennuis vu la menace qui a été claire en sortant du poste de police. S'il savait que je n'ai pas envie de l'ouvrir comme il le dit mais ça, je me garde bien de le lui dire. Je préfère être aussi évasive que les nuages. Pourquoi ? J'en sais rien. Peut-être parce qu'ainsi, il est obligé de croire à mes propres illusions et au fond, j'ai peut-être envie de voir à travers les siennes. Car dans ses yeux, j'y ai vu une ombre, une ombre que je connais si bien. La tristesse et la solitude. Je lève mon verre vers lui comme pour poster un toast « Buvons à ta liberté » La liberté, ouais, c'est un homme libre. Pour combien de temps ? Je ne sais pas mais en tout cas, je ne serais pas à l'origine de la privation de ce tel bien. Non.
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