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 sheena - Je voulais cuver en paix |Lloyd|

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she - appartient entièrement à edwin. don't touch me.
Sheena T. Jackson

Sheena T. Jackson
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◭ messages : 2708
◭ arrivé(e) le : 18/01/2012
◭ âge : 21 ans
◭ statut : Célibataire et amoureuse ! Cocktail détonant.
◭ études/métier : Etudiante en langue vivante


MessageSujet: sheena - Je voulais cuver en paix |Lloyd|   sheena - Je voulais cuver en paix |Lloyd| Icon_minitimeDim 12 Fév - 18:03

Il n’est pas rare que je découche. C’est le lot de tous mes week-ends. Je mens scrupuleusement à mes proches pour rejoindre quelques amies dépravées dans une boîte de nuit quelconque à l’extérieure de la ville. L’après-midi, je m’assure des projets de mon frère pour choisir mon lieu de débauche. S’il va à l’Est de la ville, je sors à l’Ouest. Mes fadaises sont bien rodées. Je n’ai rien à craindre, sauf peut-être mon manque de discernement. Ces derniers jours, à l’absence de mes parents j’ignore mon frère et je sors. Je sors du lundi au dimanche. Je sors, je bois et je me drogue parce que c’est ce que je fais de mieux. En réalité, je crois que je fuis un peu. Coke et Whisky sont mon exutoire pour m’éviter de cogiter toute la nuit. Aussi, je dors peu et je perds du poids sans rien perdre de mon charme. Je n’ai pas l’air malheureux. Sans doute parce que je ne le suis pas. J’ai juste trouvé dans la luxure et la dépravation de quoi faire taire mon orgueil. C’était nécessaire. Si je reste chez moi, j’angoisse en songeant à mes erreurs cuisantes. J’ai tant de regrets qu’il me bouffe à petits feux. Je n’aurais jamais dû m’obstiner à vouloir coucher avec Edwin la première fois. Tout comme je n’aurais pas dû me jeter dans ses bras la seconde sans en connaître les raisons. Chez lui, je voulais braver les interdits imposés par mon frère. A l’hôtel, je ne sais pas. Certes, j’en ai une vague idée mais je la balaie le nez dans la poudre. La coke est devenue mon cheval de bataille. C’est tellement facile. Tellement plus facile que d’assumer le pouvoir qu’Edwin. Il a trouvé – Dieu sait comment – le moyen de me blesser. Et, aussi étrange cela puisse pareil, il m’a lié à lui pour m’avoir traité comme une femme sans intérêt. Depuis mon ex, personne n’avait osé agir comme ça avec moi. Sans doute parce que je ne laissais pas le temps aux hommes de badiner avec ma vanité. C’est certainement la cause de cet attachement soudain et désagréable à souhait. Soit, refusant jusqu’à l’idée je mène une vie rebelle à l’éducation de mes parents. Je rentre tard pendant la nuit dégrisée par la peur de réveiller mon frère mais bien éméchée. Cette nuit n’a pas fait exception. Je m’apprêtais à grimper les escaliers à tâtons sans me préparer à l’éventualité que, lassé et inquiet, Lloyd guetterait mon retour.

Tandis que je me déhanchais sur une piste de danse, il avait été à des kilomètres de moi. Je n’avais, par ailleurs, absolument pas songé à lui quand, me baladant de soirées en soirée, j’ai squatté l’appartement d’une bande de potes avec mes comparses. Sexuellement parlant, je m’étais montrée particulièrement sage. Etonnamment également. Je n’étais pas réputée pour être de nature prude. Pourtant aucun des hommes présents n’avait suscité chez moi la moindre appétence. J’estimais donc qu’-e s’inquiéter pour moi était vain et inutile. J’étais une grande fille. Aussi, en rentrant un peu saoul mais surtout chargée de substances illicites, je restai stupéfaite de remarquer la lampe d’appoint dans le salon. Machinalement, j’ai appelé le nom de mon frère d’une voix que j’ai voulu calme et posée. Il n’a pas répondu et je me suis écriée un peu plus fort. J’ai sursauté en apercevant sa silhouette juste devant moi. Je pensais qu’il me veillait. En réalité, il m’attendait là, quelque part entre le salon et le palier. Il avait dû reconnaître le bruit du moteur de la voiture.

Son regard ne m’assurait rien de bon. Il était froid. Il était sombre. Il avait l’air déçu et, si j’avais été sobre, je me serais sentie mal. A défaut, j’essayais de donner le change comme je le faisais si bien habituellement. « Lloyd ? Tu ne dors pas ? » lui demandais-je trop faiblement quand je ne doute pas qu’il me détaille de la tête au pied. Je portais un jeans moulant et déchiré qui ne dissimulait rien de la peau tendre de mes jambes. Sous ma veste d’un rouge carmin, je portais un top trop léger pour la saison. Je choisis donc de m’engoncer dans mon manteau « Il est tard pourtant. Tu bosses pas demain ? » L’inquiétude se lit dans ma voix. Je m’attends au pire sans être certaine, à quatre heures du matin, d’assumer une discussion à couteaux tirés avec mon grand frère. « Parce que moi, j’ai cours demain. Il faut que je monte. Bonne nuit » déclarais-je en tentant de le contourner pour rejoindre ma chambre.

Je n’avais pas besoin de ça en ce moment. Je n’avais pas besoin d’une bataille à bâtons rompus. Je voulais un peu de sérénité. Je voulais cuver en paix. Et, plus que tout, je désirais être loin de tout ce qui peut me faire penser à Edwin. Vivre au quotidien avec son meilleur ami m’est de plus en plus pénible. Lloyd n’est plus en odeur de sainteté dans mon cœur. Je le fuis comme la peste. Ceci explique sans doute pourquoi il demeure sans nouvelle de moi depuis près de quarante-huit heures.
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MessageSujet: Re: sheena - Je voulais cuver en paix |Lloyd|   sheena - Je voulais cuver en paix |Lloyd| Icon_minitimeDim 12 Fév - 19:37

    Assit sur un des tabourets du buffet, Lloyd remuait son chocolat. A quoi ressemblait t'il, perché sur son siège a quatre heure du matin, vêtu d'un jogging noir et rien d'autre, l'air endormi mais tenu éveillé par du café et du chocolat en poudre. Il aurait préféré, mais il ne veillé par pour son boulot. Au début oui : il s'était pencher sur ses anciens cours datant de la fac et les avait examiner a la loupe. Il en avait eu pour deux heures, il avait penser qu'il entendrait sa soeur rentrer alors. Mais rien. Le soleil allait se lever dans quelques heures et sa cadette n'avait pas donner le moindre signe de vie. Il n'y avait sûrement pas la moindre raison de s'en faire, mais c'était plus fort que lui. Edwin aurait sûrement bien rit de le voir ainsi, dans tout ses états, mais qu'importe. Il assumait. Il but une nouvelle gorgée de chocolat, puis une tasse de café, retourna a ses cours. Finalement il entendit une voiture s'avancer dans l'allée du garage qui éclaira la chambre seulement éclairée par une lampe de Lloyd. Il aurait put feindre de dormir, maintenant qu'il la savait a la maison, mais il ne put se résigner a agir ainsi. A la place il descendit, allumant les lumières du bas, attendant que sa soeur entre. Il ne fut pas long a être exaucé. Elle ne le vit pas directement. Il l'entendit appeler son nom, comme pour s'assurer de sa présence ou non, comme si les lumières ne le trahissaient déjà pas. Finalement elle le rejoignit dans la pièce a vivre. Il re-vêtit immédiatement son costume de grand frère protecteur au delà des limites et qu'il ne quittait jamais vraiment. Sa soeur lui parlait doucement, sûrement pour éviter de perdre le peu de voix qu'il lui restait.

    Lloyd laissa sa soeur parler, se mordant la lèvre inférieur silencieusement. Il ne put s'empêcher de la dévisager de haut en bas. Comment elle s'était habillée merde ? Autant ne pas mettre de haut, le sien ne cachait pas grand chose. Lloyd se sentait comme un père de famille vieux jeu. Il ressemblait définitivement beaucoup a son propre père, mais qu'était t'il donc sensé dire ? Il était sensé l'encouragé ? Bah voyons... Elle tenta de changer de sujet puis de le contourner mais, sans le moindre mal, Lloyd lui barra la route en tendant son bras devant elle. "Tu m'expliques a quoi tu joues ?" demanda t'il froidement. "J'espère que tu as payer ton jean moitié prix, vu la quantité de jean nécessaire pour le fabriquer." observa t'il avec sarcasme, mais rapidement il redevint glacial. "T'habiller comme ça et puis débarquer a cette heure raide défoncée..." commença Lloyd. Il avait dut mal a masquer sa déception. Et encore, il n'avait la qu'un échantillon. Mais la chute restait lourde. "J'aimerais que tu me dises ce qui te passe par la tête en ce moment. J'imagine que tu n'as pas envie d'en parler mais je viens de passer plus de quatre heures a t'attendre donc je pense que tu peux me consacrer cinq minutes."
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she - appartient entièrement à edwin. don't touch me.
Sheena T. Jackson

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MessageSujet: Re: sheena - Je voulais cuver en paix |Lloyd|   sheena - Je voulais cuver en paix |Lloyd| Icon_minitimeMer 15 Fév - 19:35

Etonnamment, je me surpris à apprécier que la lampe d’appoint n’éclaire pas l’entièreté du visage de mon frère. Dieu seul sait ce que j’aurais pu lire dans ses yeux. De la désillusion ? Sans doute. De l’indignation ? Probablement. Or, bien que je mène une vie débridée en toute connaissance de cause, je ne supporte pas l’idée qu’il puisse avoir honte de moi. Mes secrets sont honteusement destinés à nous protéger l’un l’autre. Je souffrirais trop de le perdre. Tout comme il me détesterait certainement de l’avoir baladé entre mensonges et vérités durant des années. Je me souviens parfaitement de la genèse de mes fadaises. Adolescente un peu précoce, mon copain m’écorcha le cœur en s’adonnant aux joies de l’amour avec ma cousine. J’ai pleuré dans les bras de Lloyd. Il m’a vengée et, une discussion plus tard, je ne suis pas parvenue à lui avouer qu’au sens de ma famille, j’avais pêché. J’avais succombé au fruit défendu trop tôt, trop vite. Trop tôt pour l’avouer. Trop vite pour qu’il accepte. Ce fût la première d’une longue série de trahisons. Des trahisons de plus en plus grandes, de plus en plus dangereuse, de moins en moins avouables. La dernière doit probablement être Edwin. Face au souvenir, je ne regrette rien. Je l’ai voulu. Je l’ai désiré ardemment. Et pourtant, debout dans le salon devant mon frère, je me sens coupable, d’autant qu’il n’est pas aussi dupe que je l’aurais cru.

Tandis que je m’apprête à prendre congé, il me retient. Il barre ma route de son bras. Bras que je percute en titubant légèrement sous le coup de la surprise. Certes, j’entends sa remarque mais je ne la comprends pas. Je ne joue à rien du tout. Contrairement à lui, je vis. Mes parents ne sont pas là. Sous quel prétexte voudrait-il m’empêcher de sortir et de m’amuser un peu ? Parce qu’il est mon frère ? Parce qu’il s’inquiète pour moi ? Parce qu’il me flique à la première occasion ? Il n’est ni Prince ni Roi et je ne suis ni son valet ni son sujet. Je n’ai donc, à mon sens, aucun compte à lui rendre : « Non. Je l’ai payé plein pot figure-toi. J’ai coupé dedans moi-même... » lui répondis-je sur un ton badin alors que j’édicte une vérité. Je retouche mes vêtements depuis ma plus tendre enfance. J’en déduis donc que derrière cette froide raillerie se cache un message caché. Un message que j’aurais certainement compris si je n’étais pas chargée de coke et d’alcool. Qu’importe, il précisa très vite sa pensée. Il l’habilla même de cette déception que je redoute tant. Il ne s’agit plus d’une question mais bien d’une constatation. Une constatation qui me refroidit instinctivement. Je me sens moins saoul, moins enivrée. Je me sens comme une enfant prise en flagrant délit de vol dans le portefeuille de ses parents. J’aurais pu m’excuser. Il ne m’en a pas laissé le temps.

Non content d’endiguer ma liberté par ses incessantes morales, il cherche à s’immiscer dans ma vie. Il veut en percer les mystères pour mieux comprendre les tenants et aboutissants de mon comportement : « Tu es sérieux là ? » lui demandais-je courroucée, muée par un réflexe spontané bien loin de mes fourberies habituelles. La douceur de mes traits désormais s’apparente à la lassitude. Je suis blasée. « J’aurais même pas dû rentrer. Tu me gaves déjà. » Je lui ai lancé sur un ton acerbe en refermant ma veste sur ma blouse. Dans son regard, je me sentais dégueulasse. De plus, il m’inquiète. Il me croit défoncée et c’est trop proche de la vérité pour que je relève cette remarque. S’il allume la lumière, je ne doute pas qu’à mes pupilles il remarque que je suis loin d’être blanche immaculée : « Et non, je n’ai pas cinq minutes et je suis fatiguée. Je n’ai qu’une envie, c’est d’aller me coucher. Pas de t’entendre fabuler sur mes soi-disant problèmes. Les parents ne sont pas là et je ne vois pas ce que j’ai fait de mal. J’ai bu un peu comme le font normalement les gens de mon âge. JE sais que ça te dépasse mais ça, c’est pas mon problème. Maintenant, laisse-moi passer s’il te plait. » Je n’ai pas attendu qu’il prétendre bouger pour le pousser de toutes mes faibles forces. Je m’en suis immédiatement voulu. Ma réaction est démesurée. Je ne suis pas vraiment moi-même. Au lieu de prendre la fuite – du moins essayé – j’aurais dû lui accorder ces cinq minutes. J’aurais dû m’asseoir, baisser la tête et m’excuser. Sauf que je n’ai pas envie. Je n’ai pas envie de me taire, me sentait forte et sûre de moi, bousculée par les effets néfastes de cette drogue qui fait mon quotidien.

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MessageSujet: Re: sheena - Je voulais cuver en paix |Lloyd|   sheena - Je voulais cuver en paix |Lloyd| Icon_minitimeJeu 16 Fév - 19:27

    Celui ci avait beau lui aller comme un gant, il n'était jamais très agréable a Lloyd de jouer le rôle de la police. Il détestait voir sa soeur agir ainsi. Elle le défiait et il n'avait jamais tolérer ce genre de choses, de personne, sûrement pas de son bébé de soeur. Le ton qu'elle employa pour le rembarrer le blessa. "Peu être que je n'aurais pas a être si gavant si tu cessais d'agir comme une gamine de quinze ans" lâcha t'il a son tour. Il le pensait. Sa soeur était immature, vis a vis de lui en tout cas. Il en était en partie responsable, il le savait très bien. Il avait toujours prit soin d'elle et avait voulut endosser pour elle a la fois son rôle de frère aîné mais aussi celui d'un chevalier, de son sauveur en quelque sorte. C'était en lui. Il avait besoin de protéger les gens qu'il aimait. Et Sheena ne le voyait pas. Elle ne voyait qu'un rabat joie en lui. Il avait le rôle du méchant, mais il s'en fichait. Elle pouvait bien penser de lui ce qu'elle voulait, tout s'arrangerait le lendemain, cela ne l'empêcherait en rien de la protéger de ses propres défauts. Mais le regard de sa soeur le blessait plus qu'il l'aurait voulu. Ou alors, c'était bien simplement la situation. Il avait du mal a reconnaître sa soeur. C'était bien elle, pas le moindre doute la dessus, mais il ne s'agissait pas de la fille qu'il connaissait. Il ne s'agissait pas de sa soeur. Ou du moins il n'aimait pas cette facette qu'elle ne lui permettait quasiment jamais d'apercevoir. Lloyd tenta de ne pas laisser place a son désarroi dans l'expression de son visage mais il se connaissait : c'était peine perdue. Il avait toujours été nul pour mentir, son visage n'avait rien d'une barrière, il transmettait chacun de ces sentiments avec précision. On ne pouvait pas passer a côté, même si l'on ne le connaissait pas. Sheena r'ouvrit la bouche et il sentit son coeur se serrer. Ses mots le blessèrent bien sûr, mais ce n'est pas ce qui lui fit vraiment mal. Quand elle eu fini, elle le poussa de toutes ses forces pour qu'il s'écarte d'elle. Elle l'avait fait trébuché, pas plus, mais le geste le marqua. Sa soeur n'avait jamais lever la main sur lui. C'était une limite qu'ils n'avaient jamais franchis. Soit, elle ne lui avait pas fait mal, pas physiquement du moins, cependant il ouvrit la bouche de désarroi. Elle s'apprêtait a monter, rejoignant le premier ou se trouvait leurs chambres respectives mais Lloyd se pencha sur la rambarde et parla fort, d'une voix glacée qu'il n'avait jamais employer pour parler a sa soeur. "Tu veux que je te dise ce que tu fais de mal ?" lança t'il. "Tu ne te préoccupes que de toi même. Tu t'en fou, de ce que les autres peuvent bien ressentir. Tu ne comprends rien, tu passes a côté de tout. Tu ne respectes rien. Tu ne me respectes pas. Pas ce soir. Tu ne peux pas me reprocher de te traiter comme une enfant alors que tout ce que tu dis, tout ce que tu fais, montre que tu en est encore une." Lloyd la regardait. Il espérait que tout aille mieux au lever du soleil, dans quelques heures. Il n'aimait pas ses disputes. Pas avec Sheena. Sa famille avait une place intouchable dans son coeur et il aimait sa soeur, plus que tout. Et elle le savait. Mais la vision que lui offrait sa soeur d'elle même actuellement l'attristait. "J'imagine que tu t'en fiches, rien ne t'importe depuis quelques jours, mais il n'y a pas de mots pour exprimer ma déception en ce moment."
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MessageSujet: Re: sheena - Je voulais cuver en paix |Lloyd|   sheena - Je voulais cuver en paix |Lloyd| Icon_minitimeSam 18 Fév - 19:04

J’ai beau chercher, je ne comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi Lloyd s’obstine à me considérer comme une gamine, comme une enfant dépourvue de maturité, comme une stupide jeune femme incapable de prendre seule les bonnes décisions. Pourquoi joue-t-il les dictateurs ? Les hommes à abattre ? L’homme à éviter envers et contre tout parce que j’ai simplement voulu m’amuser un peu, à l’image des jeunes de mon âge ? Comment peut-il ignorer qu’il anime mes plus vils comportements ? Mes plus malsaines provocations ? Au vu de son ignorance, son comportement ne s’explique pas. Il est régulier mais manque cruellement de logique. Il dénote d’un manque de confiance notoire. Une méfiance presque insultante qui me blesse sincèrement. S’il m’accordait un peu de crédit, mon frère n’aurait jamais exigé de la part d’Edwin une telle promesse. Il n’aurait jamais dû m’attendre dans le salon pour m’interpeller amèrement. Si seulement il n’était pas si borné et si précautionneux, s’il jetait sur moi un autre regard, un regard plus proche de la réalité, sans doute ne lui aurais-je jamais menti sur celle que je suis. Le vent de la rébellion n’aurait jamais soufflé sur ma vie. Malheureusement, Lloyd s’entête. Il ne distingue toujours pas la femme que je suis et l’enfant qui se cache en moi. Il se concentre sur le second en ignorant sciemment l’autre. Ainsi, notre relation perd en authenticité. Elle se gâche à mesure que le temps passe. Elle pourrit. Elle s’abîme parce que je suis lassée de toujours me cacher. J’aurais pu être différente. Inconsciemment, il m’a poussé au vice. Il m’a chuchoté le désir inconscient de ne jamais lui ressembler malgré tout l’amour que j’ai pour lui. Dieu qu’il est loin le temps de l’adolescence où il était mon modèle, mon repère, mon idéal. Il est tellement loin que je la rabroue sans douceur tant par les mots que par les gestes. Après m’être verbalement défendue, je le repousse physiquement.

Si je l’ai vu vaciller, je n’ai pas prétendu rebrousser chemin. Je ne lui jetai aucun regard d’ailleurs. Je voulais lui fuir car, en me qualifiant de « défoncée », il s’approchait trop d’une vérité qu’il ne devait jamais savoir. Jamais. Ma fierté ne s’en remettrait pas. Plus que tout, je déteste décevoir les gens qui me sont proches. Je déteste lire dans leurs yeux qu’il regrette leurs égards précédents, que je ne les méritais pas, que je ne les vaux plus... qu’en fait je ne vaux plus rien. Je préfèrerai quitter la ville si j’avais à déchiffrer pareils sentiments dans le regard de mon frère. Alors, je me suis encourue dans l’escalier d’un pas rapide proche du trot. J’avais prévu de redescendre bien sûr pour lui demander pardon mais plus tard. Beaucoup plus tard. Quand mes pupilles seront moins dilatées par la drogue. Lloyd ne m’a laissé d’autres choix que faire demi-tour un peu penaude. Son timbre était froid et ses mots aussi durs que de l’acier trempé. Ils m’ont figé. Ils m’ont fait mal. Ils m’ont glacé le sang. «Tu exagères Lloyd » marmonnais-je du haut de l’escalier avant de le rejoindre mollement. « Parce que c’est faux. Je ne me préoccupe pas que de moi. Au contraire. Je m’intéresse à toi. Je m’inquiète même pour toi moi-aussi et tu es loin de t’imaginer tout ce que je.... serais prête à faire pour toi » Sauf lui dire la vérité, convaincue que je mens plus pour lui que pour moi. « Tu crois que parfois, je ne me dis pas que tu fais des conneries ou que tu agis comme un gamin ? Tu n’es pas parfait. Et moi, je ne peux pas l’être parce que ça te rassurerait. Mais moi, je ne te fustige pas moi. Je te laisse faire que tu veux sans te juger. Sans même te dire ce que je pense de ce que tu fais. Et je me tiens prête à te ramasser quand tu vas mal... Toi, tu n’es pas capable de faire ça. Tu as tellement peur d’avoir à me relever que si tu le pouvais, tu me cacherais sous cloche. » déclamais-je beaucoup plus calme, beaucoup plus sobre, beaucoup plus douce également. « C’est dégueulasse ce que tu fais. Tu joues avec mon affection pour me faire culpabiliser et crois-moi, c’est toi qui me déçois ce soir. Je regrette de t’avoir poussé mais je ne regrette rien de ce que je t’ai dis...» Jusqu’où pouvait aller ma mauvaise foi ? Jusqu’où exactement ?

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