Extrait du journal d'Irys.

Perdue, désemparée, bouleversée, je ne connais plus mon chemin, je ne sais plus où aller. Que faire ? Rendez-le moi, vous n'avez pas le droit de me l'enlever ainsi, sans même que j'ai pu lui avoir dit au revoir ou avoir pu profiter de lui. Une vie heureuse m'attendait, des sensations que jamais auparavant je n'aurais ressenties et vous avez tout brisé, tout détruit sur votre passage. Emportant avec vous mon bonheur. Je vous hais, je vous tuerez s'il le faut.

Les larmes coulent le long de mes joues, je veux mourir, là maintenant, le rejoindre, retrouver ce qu'on m'a enlevé. Cette partie de moi qui est vide, je la veux à nouveau. Son visage, ses yeux, ses lèvres, sa voix, ses câlins, ses baisers, ses je t'aime, ils me manquent, il me manque. Comment vais-je faire sans lui ? Je ne suis plus rien, je n'ai plus de raison d'exister, de vivre ici bas sur Terre alors que lui est là-haut.


Seule, allongée dans son lit, tu regardes le plafond, la chambre est petite, le lit lui est à peine à ta taille et ton regard est rempli de larmes. Tu cherches à trouver une réponse, rien. Blessée et meurtrie, tu cherches encore et encore la clef qui te permettras de ne plus souffrir et qui te ferra ouvrir les yeux sur qui tu es vraiment. Atteinte de cette chose qu'on appelle maladie, tu ne comprends pas pourquoi tu es la victime et dans la chambre à côté tu sais qu'il est là, entre la vie et la mort, il ne répond pas, il est dans le coma et toi tu attends la réponse des médecins. Qu'il ne meurt pas voila ce que tu veux, tu l'aimes plus que ta propre vie et tu sais qu'il partira. Tu reste muette, les larmes coulent le long de tes joues et tu pleures encore et encore. Tu espères pouvoir le revoir une dernière fois avant de le perdre. Répondrait-il à ton appel de détresse ou resterait-il dans l'ombre sans te laisser sûre de le revoir. Une seconde chose, voila ce que tu voulais mais personne ne peut ou du moins n'ose te le dire, de peur de te blesser et aggraver la situation qui est déjà compliquée. Tu fermes les yeux, t'imagines dans ses bras et respire un grand coup, tu retiens cette respiration, toi aussi tu veux mourir, si lui il part, il est hors de question de rester là. Pourquoi rester en vie après avoir perdu l'être le plus cher au monde, qui a réussi à te toucher, à savoir qui tu es réellement. Tu entends un bip, ta porte s'ouvre et les médecins et infirmières accourent auprès de toi. Le défibrillateur touche ta peau, il est froid et toi tu es entrain de partir, tu rejoins celui que tu aimes. Il est trop tard pour faire marche arrière, tu es là, inconsciente, inerte, morte. Tu n'entends plus rien, ne vois plus rien et ton cœur ne bat plus. Tu es morte à ce moment précis.

Tu te réveilles, cinq ans plus tard. Non, tu n'es pas morte, tu étais juste dans le coma, la personne qui est morte est celle que ton cœur avait choisi, oui c'est lui qui avait perdu la vie et non toi. Tu étais allongée dans ton lit d'hôpital, ouvrant enfin les yeux. Tes parents ? Eux étaient pas venu te voir, non ils avaient des choses plus importantes à faire et toi tu étais là, seule. Tu regardais par la fenêtre cherchant on-ne-sait-quoi, tu voulais sourire mais tu n'y arrivais pas. Tu étais là, plantée devant cette fenêtre attendant un signe, rien, tes larmes continuaient de couler et tu ne savais plus où aller. Tu cherchais une solution, te croyant seule avec ce problème mais il était là, ancré dans ton cœur et ne pourrait en sortir d'aussitôt.

Une mère, un père et un enfant unique, toi. Tu étais leur seule fille, tu étais leur petit bébé qui avait besoin d'être protégé par peur de souffrir, ils t'aimaient, ils savaient qu'ils ne pourraient avoir d'autres enfants que toi puis ils ne voulaient pas d'autres bambins, seul toi comptais à leurs yeux de parents. Tu étais bien, tu étais épanouie comme une rose qui vient de s'ouvrir. Puis il est arrivé, lui, Rémy, celui qui toucha ton petit cœur d'enfant. Tu avais quoi, 8 ans et lui 5-6 de plus mais vous vous aimez. Les années passèrent et tu eu 18 ans et lui en eu 24 et vous étiez toujours ensembles. Il fût ta première fois, ton premier baiser, ton premier amour, personne d'autre ne comptait à tes yeux, seul lui existait, même tes parents n'étaient pas si important. Puis ce jour arriva, il demanda ta main, et tu répondu « Oui » en lui sautant dans les bras, des larmes de joies coulèrent sur ton visage pâle et enfantin. Tu étais trop jeune disaient tes parents, mais tu t'en moquais, tu l'aimais, il t'aimait et c'était tout ce qui comptait. Tu n'écoutais pas ce que te disait tes parents et leur désobéit. Tu es partie avec lui, reniant complètement tes parents, ta famille, seul lui était à tes côtés, personnes n'entrait dans votre vie. Le jour du mariage approchait et tu étais toute existé à l'idée d'être enfin mariée ou fiancée, les deux te convenaient parfaitement. La robe était belle et toi tu avais l'air d'être un ange. Vous partez enfin pour la salle, non pas la salle, l'endroit où vous avez prévu ce mariage, Las Vegas. Mais ... Il y a toujours un mais dans les histoires.

Mais si cette jeune fille n'avait pas loupé son taxis, et si ce jeune homme ne s'était pas arrêté au feu vert pour laisser passer ce passant, et si la voiture n'avait pas gêné le camion dans son passage, et si ce jeune homme dans sa voiture qui s'était arrêté au feu vert pour laisser ce passant n'était pas parti direct après et n'avait pas grillé le feu rouge et bien le camion n'aurait pas du dévier à cause de la voiture pour éviter de foncer dans la jeune fille qui courait après son taxis, le camion n'aurait jamais foncé dans cette voiture, votre voiture, celle du futur et de la future marié(e). Vous voilà donc revenu au début, à l'hôpital où il y a cette jeune fille et ce jeune homme entre la vie et la mort.

Tu voulais partir loin, très loin, visiter le monde et faire quelque chose de ta vie qui ne ressemblait plus à rien. Tu n'avais pas prévue de tomber plus bas que ce que tu étais déjà, il y eu la drogue puis l'alcool et la drague qui s'enchaîna sur le sexe et toutes les perversions qui existaient n'était pas pire que ta vie et toutes les saletés qu'elle avait produite, tu t'en voulais, certes mais tu t'en moquais. Tu voulais partir loin d'ici, vivre une vie normale comme tu avais au début mais tu savais que ce n'était plus possible. C'était voulu ainsi ou ça pouvait changer ? Tu regardais la vie en face, essayant de comprendre un peu tout ce qui t'étais arrivé et pourtant tu ne voulais pas y croire, tu sentais sa présence à tes côtés, le croyant encore là, au près de toi. Tu souriais en pensant à lui, voyant son visage, son sourire et lui te prendre dans ses bras, toi te blottir contre lui et la vie parfaite, oui tu l'aimais, oui il t'aimais, mais la vie l'a soudainement enlevé et toi tu pleures toutes les larmes de ton corps pour essayer de le retrouver, mais ça ne le fera pas revenir, non mais il sera toujours gravé dans ton cœur, tu étais la pauvre petite fille innocente et tu es devenue une junkie en manque d'amour, mais tu n'y crois plus depuis qu'il t'a été enlevé. Si seulement il revenait, voila ce que tu te dis, tu le crois et au plus profond de tes entrailles il dort en toi, il est là, tu le sens et personne ne te crois. Tu es une veuve avant ton mariage, c'est triste, la bague au doigt, pas encore mariée et déjà veuve, dommage, tu auras eu une belle idylle avec lui mais la vie n'est pas éternel à moins de dormir éternellement au paradis. Tu es encore là à te lamenter sur ton sort mais tu n'es pas la seule, oui tu es une veuve avant ton mariage mais ça n'empêche pas le fait qu'il y en est d'autres. Tu tires sur la corde, tu appelles l'ambulance, tu souffres, tu vis un enfer, le martyr et la drogue sont tes meilleurs amis et l'alcool est ton allié dans cette p***n de bataille qui te pourrit la vie. Tu es là, seule, perdue, mais tu le sens, il est là, il te dit « vient » il t'emmène avec lui vers le plus beau des rêves, dans un fleuve où tu finiras par te noyer dedans.

La maladie que tu as portes un nom, elle te fait subir ce que même pas un homme peut faire, cette maladie te tue et t'envoie en enfer, elle attend que tu sois faible pour frapper et là tu ne c'est plus où tu es. Cette maladie qui est ancrée en toi, a un nom, elle s'appelle la folie. Oui, c'est une maladie qui touche les personnes qui sont au plus profond du gouffre, qui n'arrive pas à remonter malgré le fait qu'elle s'essaye. Oui, tu es touchée par cette chose qui te rend dingue et complètement malade, tu n'arrive pas à en sortir et tu souffres comme si on te frappait, jour et nuit.

que signifie le terme d'amour pour ton personnage ? → Amour ? Connais pas. Enfin si, mais vous savez quand l'être que vous aimez plus que tout au monde, que vous étiez sur le point d'épouser meurt, eh bien, je peux vous dire qu'après l'amour n'est plus qu'un grain de poussière. J'ai aimé, corps et âme, maintenant je ne suis pas sure de pouvoir recommencer. Certes, vous allez dire que je suis jeune, mais je m'en moque, si j'aime à nouveau, ça ne sera pas pareil. Dites ce que vous voulez, après tout, les critiques j'ai l'habitude à force. Surtout vu mon boulot. Mais aimer ne se fait pas dans la tête, mais dans le cœur.

quel est le statut amoureux de ton personnage ? → Mon statut amoureux ? Mais la curiosité vous pique ou quoi ? Je suis célibataire, ou du moins veuve d'avant mariage, oui assez bizarre. Je suis veuve sans avoir était mariée, mais en même temps je le suis le jour où j'aurais du l'être. Compliqué non ? C'est simple, mon futur mari est mort le jour de notre mariage. Tragédie, n'est-ce pas ? C'est pire que ça. Bref, c'est compliqué.

quelles sont les préférences sexuelles de ton personnage ? → Je n'aime pas les filles, je n'ai jamais tenté avec une fille et je crois que jamais ça ne me viendrait à l'idée. J'aime trop les hommes pour m'en priver. Bien que maintenant je n'ose plus aimer. Vous devez comprendre que je ne suis pas homophobe, au contraire, dans mon métier il arrive de marier des homosexuels. Je trouve ça mignon, beau, mais ce n'est pas pour moi.

comment ton personnage se voit-il dans l'avenir, du point de vue amoureux ? → Je ne veux pas finir vieille fille, bien que je ne sois plus vierge alors je me vois aimer à nouveau, puis c'est ce qu'il aimerait après tout, que j'aime quelqu'un d'autre. Enfin, peut-être pas mariée avec des enfants, mais oui en couple, peut-être sur le point de me fiancer. Après tout dépend dans combien d'années. Peut-être 3 ou 4. Après avoir fait mon deuil. Oui cela fait seulement 3 mois que mon futur mari est parti dans un autre monde, surement meilleur. Qu'il repose en paix.

Aujourd'hui tout est différent. J'ai changé, je ne suis plus une junkie. Certes j'ai encore du mal à croire en l'amour mais ce n'est pas grave. Je ne veux plus aimer, plus comme lui je l'ai aimé.

Extrait du journal d'Irys.

Que c'est beau, que c'est doux, que c'est simple... Une chose, il te suffisait de faire une chose, de dire un mot, « je t'aime » aurait suffit pour qu'il te suive dans ta mort lente et douloureuse. Dans ton combat, dans ton ébat, dans ta sensualité, dans ton amour que tu avais pour lui. Tout cela aurait suffit dans trois petites syllabes simples à prononcer, mais il a fallut que la mort détruises tout en l’emmenant dans la tombe.
Que c'est beau, que c'est doux, que c'est simple.... Une chose, il te suffisais de faire une chose, de dire un mot, « reste » aurait suffit pour qu'il ne veuille plus partir même s'il se savait condamné à ce qu'on appelle la mort, il serait resté un peu plus juste pour toi, il n'aurait pas voulu partir, t'abandonner à cette vie qui était trop dur pour toi, à la réalité qui nous bousille tous. Seule cette syllabe, unique t'aurais permis de la garder plus longtemps, rien que pour toi et de l'aimer plus longtemps même s'il sommeil dans ton cœur encore aujourd'hui, le deuil est dur à faire.
Que c'est dur, que c’est atroce, que c’est compliqué... Une chose, il te suffisait de faire une chose, de dire un mot, « adieu » aurait suffit pour qu'il parte en paix et que tu puisses enfin faire ton deuil. Simplement tu le voulais pour toi, c'était égoïste malgré le fait que lui devait partir mais tu l'aimais.