∞ Lawrence S. Miller Law It’s a little strange this shiver in the heart
◭ messages : 393 ◭ arrivé(e) le : 16/05/2012 ◭ âge : 34 ans ◭ statut : Marié, j'assume entièrement ◭ études/métier : Consultant pour les interrogatoires au fbi
| Sujet: Don't listen to a word I say The screams all sound the same | Ruby Lun 16 Juil - 10:58 | |
| A qui la faute? La vie est trop sérieuse pour m'y ennuyer. Je dépose mon portable sur la table. Plus nécessaire. Je jette un regard circulaire sur le loft et le trouve plutôt rangé. Quelque chose que ne pourra pas me reprocher Isobel quand elle rentrera. Oui, j’avoue, ce n’est pas moi qui ait fait le ménage. Merci France pour son savoir-faire. Qu’est-ce qu’on ferait sans elle ? Moi je ne sais pas ce que je ferais sans cette femme. Qui passe derrière moi et répare certaines de mes conneries sans me poser trop de questions. Une leçon de morale que j’écoutais réellement. Les discours que France me tenaient, ce sont ceux que ma mère aurait dû me tenir quand j’étais petit. France est une des seules femmes que j’écoute et avec qui j’essaye de me faire tout petit. J’écoute Isobel, mais je ne m’aplatis pas devant elle. On se tient tête, c’est ce qui rend notre couple aussi explosif. Parfois c’est bien, parfois, ça va trop loin. Et quand ça va trop loin, le reste de la soirée n’est pas très agréable. Je crois que chez nous, c’est soit tout noir, soit tout blanc. Il n’y a pas de demi-mesure entre nous. Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne entre nous. Je ne sais pas si c’est mieux. Je ne sais pas s’il y a mieux et je ne veux pas savoir. Tant pis pour moi, je n’ai pas envie de savoir. Je passe dans la cuisine et m’arrête devant le four pour voir où en est la cuisson des muffins. France les avait fait avant de partir, elle avait jugé que j’étais apte à ne pas les faire brûler. Je voulais lui donner raison. J’en connais une qui aurait ricané. Depuis quand je suis capable de faire cuire des muffins ? Je ne sais pas. On va bien voir. Ça ne devrait pas être trop compliqué, la minuterie est enclenchée. Je regarde les pâtisseries gonfler avec gourmandise. J’avais faim soudainement. Bon ce n’est pas tout ça mais tu attends quelqu’un, Lawrence. Je me redresse et arpente les pièces. Le problème quand on n’a rien à faire, c’est qu’à partir du moment où s’annonce une visite dans votre journée, comme vous ne faisiez rien de constructif, vous êtes déjà prêt à accueillir des gens. Le but du jeu est d’avoir l’air occupé quand l’invité arrivera. L’invité en question n’était autre que Ruby Larkins, notre petite organisatrice de mariage. Elle avait eu le courage, la patience et le professionnalisme pour organiser notre mariage. Et l’organisation avait été mémorable. La pauvre, nous étions l’un de ses premiers mariages. Mais la cérémonie fut parfaite, délicieuse. Et si durant les préparatifs Isobel et moi nous nous étions disputé sans arrêt, lors de la cérémonie, il n’y eut aucun mot plus haut que l’autre. Une harmonie parfaite, un couple parfait d’amoureux. Le plus beau mariage de tous les temps. Je ne pensais pas que c’était possible. Une journée aussi stressante et excitante où nous étions tous les deux sur les nerfs, mais une journée où pas un seul reproche n’a été formulé. Une journée comme on n’en a que peu souvent aujourd’hui. Heureusement pour nous, elles existent encore ces journées. Mais comme Isobel travaille, nous ne passons plus toutes nos journées ensembles. Il n’y a que quand je la kidnappe pour le weekend que l’on s’entend à merveille. Quand il n’y a pas la pression du boulot, de la vie réelle, quand il n’y a qu’elle et moi, sans les autres pour nous juger et douter de notre couple. Quand il n’y a qu’elle et moi, nos journées sont parfaites. Ruby nous avait offert la première journée parfaite de notre vie de couple. Nous lui étions hautement reconnaissants de nous avoir montré que nous pouvions vivre ensemble et que nous n’étions pas voués à l’échec, qu’il y a une chance que tout se passe bien. Et sa prémonition s’est avéré vraie, cela fait six ans que nous vivions ensemble. Avec des hauts, des bas mais les hauts moments sont tellement parfaits qu’ils zappent les bas. On a trouvé important, Isobel et moi, de garder contact avec notre bonne fée. Superstitieux nous ? Mais non, voyons. La porte d’entrée sonne et d’un pas tranquille, je vais ouvrir. Car oui, maintenant, on ne sait plus entrer comme on veut chez nous, sans la clé, vous restez dehors. L’intrusion d’Alix m’avait servi de leçon. J’ouvre la porte, l’accueille avec un sourire puis la minuterie se déclencha. « Excuse-moi, les muffins » Je fais demi-tour aussi sec et file droit dans la cuisine. Je coupe tout, saisi les maniques et sors précautionneusement les muffins du four. Mais voulant jouer les durs, je plaçais mal les maniques et pile au moment où le plateau brûlant allait se poser sur le plan de travail, je me brûlais la main. Je sursautais et le plateau retomba sur le meuble où les muffins par chance, ne s’envolèrent pas sur le sol pourtant propre de ma cuisine, faisant énormément de bruit qui dû alerter Ruby, parce qu’elle débarqua dans la cuisine pendant que je jurais en regardant bêtement ma main. « Fais chier » Quel accueil, je sais. « Je suis désolé, la pâtisserie n’est pas mon fort, même quand ce n’est pas moi qui les prépare » Je tente de donner le change, je souris à Ruby mais l’idiot que je suis ne pense même pas à passer ma main sous l’eau froide. |
|