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 Sympathie Factice (Asphodèl)

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K-A Samuel Warthington

K-A Samuel Warthington

◭ messages : 74
◭ arrivé(e) le : 07/06/2012


MessageSujet: Sympathie Factice (Asphodèl)   Sympathie Factice (Asphodèl) Icon_minitimeSam 9 Juin - 21:08






*Vient de capter* Elle a des yeux de malade cette fille. **

Ta main se heurte avec virulence sur la joue déjà endoloris de Dylan, comme toujours, comme trop souvent. Votre relation s’effiloche au travers de ta paranoïa, de sa folie, de ta jalousie, de son anorexie. Tu persistes à croire que tout va bien et que, dans le cas contraire, tout est de sa faute. Bougre d’égoïste, il n’en est pourtant rien, tu es le monstre de cette fable, le démon du conte, celui qui brise la princesse par sa violence. Le problème, pour Dylan, c’était que tu étais aussi la figure du prince charmant, celui qui était censé la rendre heureuse. Tu étais le paradoxe qui hantais ses nuits sans même t’en rendre compte et, même là, à l’instant précis ou, une nouvelle fois, ta violence a prit le pas sur ta raison, tu ne vois pas à quel point tu lui fais du mal. Ton regarde terne la fixe, son corps qui, las, se laisse glisser contre le mur jusqu’à atteindre le sol, ses yeux mouillés de larmes dont tu te fiches bien sur le moment. D’une peine qui vrille son visage sans que tu veuilles accepter en être la cause. De sourires brisés qui, à contrario d’autrefois, ne suinte désormais d’aucune joie. Le problème, pourtant, était là. Tu aimais trop Dylan, d’une façon excessive et bien trop violente, quand bien irais-tu la tromper dès que cela t’arrangeait alors que tu lui interdisais jusqu’à avoir des relations trop proches avec des amis. Finalement, attrapant ta veste à la volée tu lui lances un : « Je me casse. » et quitte le domicile en la laissant dans sa peine. Son désarroi ne t’atteins pas dans ces moments là, tu demeures en retrait, impassible face à des sentiments qui l’envahisse. Tu demeures aveugle à son mal être, tu en es même venu à te mettre des œillères et ne pas voir l’anorexie qui pointait son nez. Ni même la folie qui s’insinuait dans son esprit.

Tes pas cadencés frappent le bitume dans le silence de la nuit. Un soir de semaine, Phoenix manque cruellement d’ambiance, surtout dans les petites rues tranquilles par lesquelles tu passes. Finalement, par un coup du sort qui t’es bien inconnu, tu finis près de la rivière salée, un lieu ou tu as rarement l’habitude de te rendre, préférant le grand luxe que peux t’offrir la bourse parental. Pourtant, tu te décide à poser ton cul en or sur l’herbe humide de cette soirée, extirpant une flasque de whisky de ta veste, tu en bois une longue gorgée. Les pensées qui t’assaillissent alors ne font que te donner encore plus envie de retourner voir Dylan pour lui coller de nouvelles gifles. Tu te souviens encore de vos premiers instants ensemble, ou elle demeurait souriante et le regard pétillant de malice. Deux choses qui avaient totalement disparu de son visage, désormais. A ton grand damn.

Extirper de tes pensées par le bruissement de l’herbe sous les pieds d’une présence humaine, tu tournes instinctivement la tête, fronçant les sourcils pour discerner dans l’ombre celui ou celle qui viendrait troubler ton lieu de réflexion. Parce que même ça, tu le tiens pour acquis désormais que tu y es. Pauvre con. Finalement, tes yeux habitués à la pénombre parviennent à reconnaître des courbes plus ou moins familières et un sourire ironique naît à tes lèvres. « Tu vois, je croyais que les poules de luxe dans ton genre, ça traînait que dans les lieux chics. Tu baisses dans mon estime ma douce. » Doux cynisme que tu arbores tandis que, détournant ton regard, tu bois une nouvelle gorgée de ta flasque, laissant le silence s’immiscer entre vous. Seul le bruissement de l’eau dans la rivière se fait entendre, laissant planer une sérénité que tu n’as pas.


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Asphodèl Orchard

Asphodèl Orchard

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MessageSujet: Re: Sympathie Factice (Asphodèl)   Sympathie Factice (Asphodèl) Icon_minitimeSam 9 Juin - 22:15

Je t'ai repéré, petit garçon pourri-gâté, friqué à s'en damner. Oui, oh oui je t'ai vu, depuis longtemps, depuis que tu es sorti de chez toi avec cette face de rat contrarié qui te va si bien. Si je t'ai abordé la première fois, ce n'est pas parce que tu avais l'air sympa, ni généreux. Mais bien parce que tu avais l'air de pouvoir m'aider. Je l'avoue, j'étais désespérée, voir même au delà. Je suis arrivée dans cette ville le soutif plein de billets, maintenant je suis une pauvre âme errante qui peine à survivre dans cette ville de malheur. Tes thunes, j'en ai plus que besoin. Mika m'a dit, pas ce soir. Alors ce soir, ce sera toi. J'arriverai bien à te ferrer un jour ou l'autre... Il faut croire que les hommes de cette foutue ville sont bien plus joueurs qu'ils ne le sont ailleurs en Arizona. Le nombre de types normaux qui ont rempli leur office se comptent sur les doigts d'une main. Je suis diablement pauvre !
Tu fronces les sourcils en me voyant arriver. Quoi de plus normal, personne n'a envie d'être surpris dans une telle position : ton petit cul de richou posé sur l'herbe souillée ! Samuel se soûle la gueule, ce n'est pas la première fois que je le vois faire. Cependant, pas dans ce coin où l'on ne penserait jamais à le voir.
Tu te fends d'un sourire ironique à mon approche, mes lèvres se tordent en une moue déçue. Je suis repérée. « Tu vois, je croyais que les poules de luxe dans ton genre, ça traînait que dans les lieux chics. Tu baisses dans mon estime ma douce. » Je secoue la tête, baisse les yeux. Cet homme m'agace. Je sens de tous les pores de ma peau que j'ai une chance, même minuscule, d'accéder à sa fortune. Avec ça, plus besoin de me faire passer pour ce que je ne suis pas. Mais tu me rends la tâche bien difficile, Sam. Il s'enfile une longue rasade d'alcool. Ça sent jusqu'ici. Tu as l'air si propre sur toi au premier abord, mais regarde-toi, dans cinq ans tu ne seras déjà plus que l'ombre de ce que tu es aujourd'hui, et tu peux être aussi riche que tu veux, tu ne lutteras jamais contre la descente que tu as entamée. Peut-être qu'à ce moment là, nous serons au même niveau, toi et moi. « Je n'ai pas besoin de fréquenter les lieux chics si j'ai de quoi m'occuper ailleurs. Et c'est le cas. » Je ne prends pas la peine de m'asseoir à tes côtés, je goûte le plaisir pervers de me trouver en position de supériorité du haut de mes longues jambes, en te regardant toi, en bas, pitoyable ivrogne.
Vois-tu, tu me poses problème. Tu ne sembles absolument pas réceptif à mes avances, et je ne sais par quel bout te prendre. Jusqu'ici, j'ai usé de séduction, mais tu as deviné mes intentions. Impossible de savoir comment. La force n'a pas marché non plus, tu m'as ri au nez... Je retente tout de même. Ma main rafle la flasque qui t'embrume l'esprit, j'en avale une longue gorgée qui me brûle la langue. Du whisky, et du bon. Même si ce n'est pas ce que je préfère. Par pure provocation, certaine que mon affront va te chauffer le sang, je jette la flasque au loin. Je joue avec le feu, ça m'amuserait presque si je n'avais mon objectif à atteindre. J'use de toute la force en ma possession -bien faible il faut l'avouer- pour t'allonger au sol, je te force à me regarder, un sourire sardonique étirant mes lèvres rougies. « En fait, tu es bien plus intéressant que tous les vieux lards qui prennent un malin plaisir à me tripoter. Et un peu de difficulté n'enlève rien à ton charme. Au contraire, je ne te veux que plus. » C'est faux, tu es juste plus riche. Mon seul moyen est de te faire ployer par le jeu. Mon corps se fait lourd sur le tien, je me positionne à califourchon sur ton bassin, en espérant que tes instincts primaires prendront le dessus. « Qu'est-ce qui t'empêche de céder, Samuel ?... Tu as une femme ? Un enfant ? Pourquoi autant de self-control ? Je t'ai déjà vu avec d'autres femmes. Pourquoi pas moi ? » je susurre à ton oreille, doucereuse, cajoleuse.
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K-A Samuel Warthington

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MessageSujet: Re: Sympathie Factice (Asphodèl)   Sympathie Factice (Asphodèl) Icon_minitimeDim 10 Juin - 12:00






« Je n’ai pas besoin de fréquenter les lieux chics si j’ai de quoi m’occuper ailleurs. Et c’est le cas. » Demeurant silencieux, tu ne relèves même pas la tête pour jauger cette impétueuse femme qui, du haut de ses jambes fuselés te donne l'impression de t'épier, hautaine. Dans le fond, sans réellement la connaître, tu discernes au travers de ce comportement farouche les similitudes entre vous deux. L’avarice est grande pour l’un comme pour l’autre et si toi, tu as déjà tout ce dont tu as besoin, elle, pauvre gamine délaissée dans un monde ou la vie est rude, elle court après l’oseille comme le chat derrière la souris. Et quand bien même comprendrais-tu se besoin oppressant d’avoir un compte en banque remplis, tu ne compte pas octroyer à sa petite personne le moindre billet à mettre dans son soutien-gorge. Sans mot dire, tu observes sa fine main s’emparer de ta flasque, en boire une gorgée et la jeter au loin. Tu aurais s’en doute pu t’en insurger et il était vrai que le geste en lui-même t’irritait, pourtant, tu te dis que ce n’est qu’une banale flasque et que toi, contrairement à cette poule, tu as l’argent pour t’en acheter une nouvelle, avec tout le whisky pur malte qu’elle peut contenir et plus encore. Tu ne caches pourtant pas le soupire de lassitude qui passe la barrière de tes lèvres lorsque tu te rends compte que, malheureusement, tu ne boiras pas plus de whisky ce soir, à moins de rentrer chez toi, ce qui n’est absolument pas dans tes plans pour le moment. La garce. Tu l’as penses tellement prévisible que tu ne fais même pas attention à elle lorsqu’elle use de ses petits bras à peine musclé pour t’allongé dans l’herbe, humide, par ailleurs, on avait vu mieux. Fronçant légèrement les sourcils, tu l’as jauges en silence, parce qu’évidemment, tu sais qu’elle va parler, ça, c’est prévisible. « En fait, tu es bien plus intéressant que tous les vieux lards qui prennent un malin plaisir à me tripoter. Et un peu de difficulté n’enlève rien à ton charme. Au contraire, je ne te veux que plus. » Tu esquisses un sourire vaguement amusé tandis que tu ne crois mot de ce qu’elle te raconte, tu ne relève en rien d’un défi pour cette poule. Simplement d’une nouvelle cible qui se révèle plus complexe à atteindre que d’autres, sans doute te serais-tu laissé berner face à cette beauté angélique qui la ferait presque passer pour une enfant si elle n’avait pas cette décadence accrocher au corps comme un fléau. Mais son comportement suintant la vénalité n’avait pas tardé à te mettre la puce à l’oreille, il était, après tout, difficile de berner celui qui n’aspirait qu’à l’argent et qui, durant toutes son enfance avait eut le loisir d’épier toutes ses femmes similaires à Asphodèl qui s’agrippait au bras de vieux déjà presque mort dont la fortune leurs reviendraient sitôt qu’il cessera de vivre. Pourtant, elle demeurait bien plus astucieuse que bien des potiches, s’octroyant tout le loisir de sucer la fortune de ceux là même qui était plus jeune, comme toi, en l’occurrence. Et bien d’autres sans doute.

« Qu’est-ce qui t’empêche de céder, Samuel ? … Tu as une femme ? Un enfant ? Pourquoi autant de self-control ? Je t’ai déjà vu avec d’autres femmes. Pourquoi pas moi ? » Scrutant son regard dans la noirceur de cette nuit, tu finis pourtant par esquisser un sourire tandis que tes mains s’élancent sur les hanches d’Asphodèl comme si tu désirais en découvrir les parcelles, attrapant finalement ses poignets, tu l’attires à toi avec un manque de douceur flagrant, approchant ton visage du sien. « Vois-tu ma belle, j’aurais bien trop à perdre à t’octroyer le loisir de ma compagnie. Et nous le savons tous les deux, pas vrai ? » Tu esquisses un sourire à demi victorieux tandis que, posant ta tête dans l’herbe, tu ne lâches pas son regard, ni ses poignets, ce qui te donnes bizarrement l’impression de ne pas être totalement dominé par cette farouche demoiselle qui s’est laissé le droit de se positionner sur toi comme bon lui semblait. « Toutefois, je t’avoue que j’aurais préféré que tu ne balances pas une flasque dont le contenu coûte plus cher que ce que tu portes. J’avais soif. » Murmures-tu, sans jamais lâché son regard, car, quand bien même te refuserais-tu à elle parce qu’elle demeure trop vénale, il t’est difficile que renier le fait qu’Asphodèl est loin d’être désagréable à regarder, malgré son aspect nonchalant.

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Asphodèl Orchard

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MessageSujet: Re: Sympathie Factice (Asphodèl)   Sympathie Factice (Asphodèl) Icon_minitimeLun 11 Juin - 19:07

Je n'avise pas tout de suite tes mains s'avancer vers mes hanches, trop surprise par ton semi-sourire factice. J'aurais cru que tu me repousserais, que tu refuserais mon contact. J'étouffe un léger cri de surprise quand mon buste est amené vers l'avant, mon visage soudain aussi proche du tien que je l'ai souvent imaginé. Tes traits n'en sont en rien altérés, d'aussi près. Un demi sourire étire mes lèvres. Tu as été brusque, mais c'est souvent le cas, quand on manipule une petite catin dans mon genre, les gens font rarement attention à l'intégrité de mon corps. Personne pour manifester de la douceur et de l'attention envers moi. Jamais. Pour autant, je ne m'en plains pas. Je sais que je ne le mérite pas, mais je ne mérite pas non plus de gentillesse. Tous ceux-là, j'essaye de leur voler leur fric après tout. C'est ce que je m'évertue à faire avec toi, homme baignant dans un océan d'argent dont tu ne sais même plus quoi faire mais que pourtant, tu te gardes bien de me céder, ne serait-ce qu'une partie. Tu t'amuses avec quoi comme un chat avec une souris. Ça ne me dérange pas, je te dis. « Vois-tu ma belle, j’aurais bien trop à perdre à t’octroyer le loisir de ma compagnie. Et nous le savons tous les deux, pas vrai ? » « Ne sois pas si négatif. La négociation est toujours une option possible. » Tu parles de ton fric, sûrement. Pourtant, toi comme moi savons parfaitement que si tu ne veux pas me payer, tu ne me payes pas. Je n'ai de compte à rendre à personne, et personne ne me dois rien. Je pourrais hurler à l'injustice, je n'y pourrais rien si tu cédais à mes avances sans rien me donner en retour, aucune loi ne t'oblige à être honnête avec une pute. J'ose penser que ce qui t'amuse, c'est m'emmerder, me faire languir, me donner l'espoir que j'ai une chance avec ton argent. Je suis de celles qui ont le moins de raisons d'espérer et de croire en leur avenir, pourtant je suis de celles qui s'y adonnent le plus. Grâce aux gens comme toi, j'y crois, aussi pitoyable puisse-tu trouver cette philosophie de vie. Une vie en lambeaux. Ta tête se pose dans l'herbe humide, je sens la sens déjà traverser mon pantalon rappé. « Toutefois, je t’avoue que j’aurais préféré que tu ne balances pas une flasque dont le contenu coûte plus cher que ce que tu portes. J’avais soif. » « Je suis certaine que tu auras bien assez à biberonner en rentrant chez toi. En attendant, laisse-toi allez... » par mon regard toujours scellé au tien, j'essaye de te communiquer la vision d'un bon moment que nous pourrions passez ensemble. Un moment dont je te susurre des mots à chaque entrevue, devant lequel tu recule continuellement. Ce n'est pas faute d'y penser ; je sais que tu y as pensé Sam, ne nie pas. Tu es un homme après tout, et je suis une femme, une fille, qui fais tout pour que tu la désires. Ne suis-je pas proche du but ? Donne-moi des raisons de le penser, je t'en prie, fais moi un signe, même minuscule que tu ne m'es pas insensible. Mes mains se dégagent en forçant le passage de ta poigne. Désolée mon grand, si tu ne veux pas mener le jeu, je le fais. Je m'octroie le droit sans te consulter de parcourir ton torse, tes épaules, par petites pressions. « Autant de tension dans ces muscles, ça ne devrait pas être permis. Il serait si simple de la laisser s'envoler, et tu connais mon remède miracle.  » Le ballet recommence, éternel ronde mutine entre le besoin et l'envie. J'ai besoin de toi, et j'ai envie de toi. D'une certaine façon du moins. Mes propos sur les vieux lards dégoutants n'étaient pas totalement faux, évidemment qu'il y a une différence notable entre toi et eux, entre le charme évident d'une jeunesse quasi-comblée, et la graisse putride de ces vieux couillons ventrus et fatigués. Je m'approche, nonchalamment, de ton visage, de tes lèvres crispées en ce que j'hésite à appeler un sourire. Tes sourires sont faux, Samuel, tout comme ton bonheur apparent. Preuve en est la flasque jetée au loin par mes soins. Je peux comprendre les hommes comme toi, Sam, les gens qui feignent d'être heureux. Tu vois ? Dans le fond on se ressemble déjà un peu, pas besoin d'attendre des années d'emmerdes.
Ton souffle me caresse les lèvres, tes yeux emplissent la totalité de mon champ de vision. Je ne sens plus que la tension dans mes avant-bras, qui luttent pour me maintenir dans cette position ; et mes doigts, recroquevillés sur ton buste, dont je sens les montées caractéristiques de ta respiration, tout comme les vibrations phénoménales que provoquent tes moindres mots. J'ai presque envie de sourire, presque envie de rire. J'ai presque envie d'y croire. Je chuchote, « Laisse-toi allez. »
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K-A Samuel Warthington

K-A Samuel Warthington

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MessageSujet: Re: Sympathie Factice (Asphodèl)   Sympathie Factice (Asphodèl) Icon_minitimeVen 22 Juin - 17:07






Poupée brisée. Ange de cristal dont l’étincelante vigueur s’était envolée. Asphodèl demeurait un véritable mystère dans son genre. Quand bien même n’eus-tu jamais réellement côtoyé de prostituer, il fallait avouer que tu n’avais compris comment une femme pouvait porter aussi peu d’estime à son corps si chétif comme le faisait la belle. Les mutilations qu’ont discernaient sur certaines n’étaient sans doute rien en comparaison de son âme souillée et pervertit par la libido défaillante des vieux rabougris qui ne rêvait que d’entacher de leur semence le corps si frêle d’Asphodèl. « Ne sois pas si négatif. La négociation est toujours une option possible. » Ainsi donc, ton corps n’est qu’un bout de viande que tu offres à celui qui t’en donne la meilleure contrepartie, peu importe laquelle elle peut être ? Ah, belle Asphodèl, derrière tes airs assurés, tes yeux suintent d’une peine incommensurable. Tu n’es pas forte. Tu n’es pas combattive. Tu te laisses à sombrer dans des abysses infernaux desquels tu ne remontras jamais. Je le sais. Et toi aussi. Ouvre les yeux, gamine. Le monde n’est pas encore fané pour toi Et tu en viens presque à avoir pitié de cette catin qui se laisse aller à un train de vie si malsain en prétendant l’accepter. On n’accepte pas une vie en lambeaux. On la subit tristement. Tu voudrais la voir, une fois, rien qu’une fois perdre la face. Voir derrière cette feinte assurance que subsiste en elle la douleur d’une femme brisée par une vie qu’elle a mal choisie. « Négocier ? Allons. Profiter de ton corps sans te rémunérer ? J’aurais peur que tu ne manges rien ce soir. Ou tu as une autre option ? » Ta question est rhétorique, tout comme ta réponse était inutile. En vérité, tu sais tout à fait que tu pourrais partir tel un voleur après avoir, comme tant d’autres, souillé son corps sans gêne aucune. Mais le fait est que, quand bien même serais-tu le moins fidèle des petits amis en te persuadant que tu le fais uniquement pour te venger de Dylan, quand bien même serais-tu le plus violent d’entre eux. Tu n’en demeures pas moins un homme qui voue un minimum de respect aux femmes que tu côtoies. Exception faites de la seule que tu devrais réellement respecter.

« Je suis certaine que tu auras bien assez à biberonner en rentrant chez toi. En attendant, laisse-toi allez … » Tu esquisses un vague sourire à sa répartie tandis que, silencieux, tu scrutes son regard. Et si Asphodèl ne peut pas se targuer d’être une femme décente, elle a au moins le physique qui se prête à la vie qu’elle se donne, bien que chétive, du haut de son jeune âge, elle ressemble davantage aux femmes que tu sauterais après les avoir dragué dans un bar qu’au gamine. Sans doute pourrais-tu, alors, céder, une fois. Juste une fois. Oui, tu pourrais, comme tu as souvent hésité à la faire, d’ailleurs, pourtant, tu sais pertinemment que cela n’est en rien une bonne idée. Pour des raisons diverses, la première étant que ton égo de mâle serait fissuré par la victoire qu’elle prendrait alors pour acquise une fois que tu aurais céder à ses avances. « Autant de tension dans ces muscles, ça ne devrait pas être permis. Il serait si simple de la laisser s'envoler, et tu connais mon remède miracle. » Sourire ironique qui naît à tes lèvres, femme chétive se croit bonne pour remédier à tes muscles trop tendus. Un bon bain chaud, voilà ce que tu veux, pour ne pas céder à ses avances, pour être loin d’elle mais aussi loin de Dylan. Loin des tentations. Loin des problèmes qui t’obsèdes, loin de tout ce qui te martèle l’esprit. Voilà ce que tu veux, de la distance entre toi et le reste du monde. Pour que l’espace d’un instant, ce sourire en toc qui démontre un bonheur factice puisse s’effacer et laissé à ta peine le droit de faire surface, que découle de ta personne tous les ressentiments enfouis et que, serein, tu reviennes parmi ces gens, avec un sourire cette fois-ci réal. « Laisse-toi allez. » Tu n’entends qu’en écho sa voix féminine car trop perdu dans une réalité artificielle dans laquelle tu te rêverais à être. Ton esprit est à des kilomètres de ton corps qui, mener par une réaction inconnue, semble bouger sans ton accord.

Avec vigueur, tu te redresses, prenant soin de ne pas trop la brusqué et ton visage trop proche du sien laisse tes lèvres se joindre aux siennes. Un baiser qui n’a rien sinon le goût d’une violence refoulé, d’une passion factice, d’une colère que tu déverses travers ce geste plutôt que dans ta flasque de whisky. Tes mains remontent sur son corps, pour finalement atterrir au creux de son cou. Les secondes s’effilochent, dégradant le temps par leur disparition soudaine. Jusqu’à ce que ton esprit fou réintègre ton corps perdu. Rompant cette proximité innatendu, tu esquisses un sourire cynique dans la pénombre. « Je pense, Asphodèl, que tu n’es rien d’autre qu’une femme perdue qui veut se prouver qu’elle excite d’autres hommes que les vieux riches. » Silence abrupt. Accalmie dans le torrent de tes pensées qui s’entrechoquent en tintant tel le verre, tu reprends pourtant la parole, soupesant son regard. « Avoue le Asphodèl, je suis un défi stupide qui te permettrait de tirer une auto-satisfaction et une assurance factice que tu n’auras jamais vraiment tant que tu tomberas dans les mailles de ce métier. » De nouveau, tu esquisses un sourire. Ton visage se rapproche une nouvelle fois du sien et tu ne fais pourtant que murmurer des mots d’une voix presque silencieuse. « Quant à moi, je ne ferais pas office de trophée pouvant regonflé ton orgueil blessé. » Rire cynique, court et bref, tu recules légèrement et ne lâche pas son regard. Tu te délecte de l’expression que tu entrevois, ne serait-ce que furtivement, sur son visage angélique.

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