Je travaille maintenant pour Joe, un garagiste de la ville, sympathique, arrogant et surtout qui ne rechigne pas à donner une place à une jeune femme! Attention, je n'ai pas l'air mais je suis un très très bonne mécanicienne. Je joue avec les moteurs et le cambouis depuis que j'ai disparu de cette même ville. Je me souviens encore de la première fois où j'ai touché un moteur de ma vie. Je n'y connaissais rien! Comment j'en suis arrivé là? C'est simple, quand je suis arrivée à Seattle, un jeune homme m'a hébergé et dans le comble de la gentillesse m'a appris son métier. C'est d'ailleurs chez lui que j'ai bossé pendant les premiers mois de ma "cavale". Ce n'est que lorsque ma grossesse s'est trop remarquée que j'ai du arrêter ce taf qui me payait bien à manger pourtant. Connor, le type en question, me disait toujours que j'avais un don inné. Qu'il ne connaissait pas beaucoup de monde qui s'improvisait de la sorte mécanicien. J'avais toujours adoré les bagnoles, surtout les gros bolides, mais jamais avant, je n'aurais imaginé en faire mon métier!

Enfin soit, aujourd'hui, j'ai déjà réparé trois grosses berlines et me voici maintenant appelée sur une toute autre affaire. Un mec, tombé en panne sur le bord de la route, a appelé mon patron. Mes deux collègues étant déjà partis en intervention, j'ai eu la chance d'être envoyé sur ma première panne. Donc je suis déjà dans ma voiture, direction West Side. Plus réellement Berns Street, au niveau du numéro 175! Savourant le fait que je ne doive pas me coltiner seulement les factures, les dossiers et le nettoyage, j'arrive très rapidement sur les lieux pour y trouver un mec plutôt pas mal, brun, la trentaine. Mais lorsque je m'approche d'un peu plus près, je remarque bien vite que l'ai déjà aperçu quelque part. Où? C'est simple, il était au bras de mon ex amie, Alix, au mariage de mon petit frère Marlon. C'était vraiment ma veine ça. Je ne sais pas, et je ne l'espère pas, si il me reconnaitra!

Je me parque non loin de lui, sors de ma voiture prenant ma trousse à outils et direction cette voiture. Je lui lâche un Salut! Très nonchalant! Il faut dire aussi que je ne suis pas là pour me faire des amis, je suis là pour le travail. Chose qui passe avant tout pour moi. Surtout que étant une femme, je dois faire mes preuves auprès de la grosse majorité des hommes qui me croient incapables de faire ce travail. Et pourtant c'est ma vie! Je fini par lui dire me dirigeant vers le capot de la voiture Je viens de la part de Joe. Je regarde tout de suite à votre voiture!

dépannage express.

Voiture de merde. C'est avec mauvaise humeur que Lon ouvrit la portière pour se hisser hors du véhicule acquis deux ans plus tôt : une bentley grise que quiconque aurait qualifier d'hors de prix. Clac ! La portière se referma avec violence. Sombre, l'homme s'appuya avec nonchalance contre la vitre de son bien, coinça une cigarette entre ses lèvres et l'alluma, une colère évidente au fond du regard. L’œil mauvais, il observa longuement le véhicule qui, jusque là, l'avait loyalement conduis à destination. Période révolue désormais puisque la voiture venait de le poser au bord de la route, refusant de faire ne serait-ce qu'un mètre de plus. Lockhart hésita à soulever le capot, histoire de 'jeter un œil', puis se ravisa. A quoi bon ? Le professeur était homme de lettre, homme d'esprit et de raison et ses mains ne lui servaient qu'à caresser le corps d'Alix les couvertures immaculées des nombreux ouvrages qui habitaient les étagères de son appartement. Vraiment, la mécanique et tout ce qui ressemblait de prêt ou de loin à un joint de culasse relevaient du mystère pour Lon. Aussi laissa-t-il le capot de son bien en paix et s'empara-t-il de son portable pour faire ce que son ego démesuré lui accordait rarement de faire : demander de l'aide.

Chance mitigée. Voiture en panne, mais dépanneur facilement joignable. L'homme fut rapide. Lui-même n'était pas disponible, il enverrait donc la personne qui travaillait à ses côtés. Celle-ci serait là sous peu. D'un grognement irrité, Lon acquiesça et s'évertua à faire une seconde chose qu'il ne faisait que rarement : prendre son mal en patience. L'après-midi, déjà bien avancée, était chaude et ce fut sous la morsure cuisante du soleil que Lockhart attendit plus ou moins patiemment que le dépanneur se pointe et le tire rapidement de ce mauvais pas. Le dépanneur ? Pas vraiment, non.

Un véhicule s'immobilisa, non loin. Jetant le mégot de la seconde cigarette qu'il s'était allumé entre temps, Lon se redressa et... Serra les dents. Au lieu du jeune garagiste boutonneux qu'il s'était imaginé, se présenta une... Femelle. Femelle des plus séduisantes, toute tierce personne en aurait immédiatement convenue, mais Lon, au comble de son impatience, ne put que réprimer un long soupir d'agacement. C'est par un profond mutisme que le brun répondit aux salutations de la jeune femme. Sceptique, il l'observa, la mâchoire serrée, s'interdisant sagement de l'ouvrir, conscient qu'il ne saurait que froisser la nouvelle venue par sa méfiance et son incrédulité. Macho le Lon ? Oh, si peu ! « Et le Joe n'avait rien d'autre que des ongles manucurés à m'envoyer ? » Mouais... Fermer sa gueule était un art que Lockhart ne maîtrisait pas. Et il le prouvait.

J'arrive sur les lieux et quelle ne faut pas ma surprise lorsque je tombais nez à nez avec le petit copain de ma chère Alix. Il ne me reconnait pas, dans un sens, tant mieux! Dans l'autre, il aurait pu me donner de ses nouvelles. Autres que un regard noir et un soupir dès que je m'approche. Je descend donc de voiture et me dirige vers la sienne, acceptant ce regard que je sens incrédule sur mon épaule. Et oui, c'est une meuf qui va te dépanner. Comme tout bon macho à deux balles, il a du mal à le digérer on dirait. Ça promet pour la suite! Je me permets d'abord de passer la main dans la voiture, passant par la porte avant, côté conducteur pour ouvrir le capot. Puis direction la source du problème. Je vais droit au but car je préfère ne pas passer trop de temps ici, en compagnie de monsieur, je suis mieux qu'une femme mais je suis pas capable d'ouvrir un capot!

Mais voilà que les compliments fusent déjà. Manucurée, je regarde amusée mes mains qui sont loin d'être comme il les imagine. On voit directement que je travaille tous les jours, elles ne sont pas parfaites, loin de là mais montre que je ne suis pas une tire au flanc. Je me mordille la lèvre inférieure, préférant ne pas répondre à ses attaques directement. Je me penche sur le moteur après avoir évacué la fumée qui en sortait d'un geste ample de la main. Pas besoin de beaucoup de temps pour voir d'où venait la panne. Sa voiture ne devait surement pas être toute neuve. En tout cas, c'est ce que je suspecte, sinon ça serait tout simplement le fait d'un mauvais entretien. Il s'agit d'une fuite au niveau du liquide de refroidissement. Alors je regarde simplement quelques secondes pour trouver d'où vient exactement cet écoulement suspect. Le collier est desserré et il me semple en plus qu'une durit aie pété. Je vais à ma voiture et je prend un tournevis approprié ainsi qu'un ruban anti-fusionnant pour la durit. Lorsque je reviens, je ne peux m'empêcher de lui balancer au passage Ne vous inquiétez pas! Les ongles manucurés vont vous réparé cela en seulement quelques secondes! Puis une fois que je me trouve sous le capot à resserrer le collier de culasse qui est desserré, je rajoute Monsieur le macho devra tout de même se déplacer jusque chez Joe au plus vite pour changer sa durit! A part si il accepte qu'une simple femme le fasse! Je fini de resserrer cela.

Je ne peux, par contre, pas m'empêcher de demander Comment va Alix? Je relève le regard vers lui juste l'instant de détaillé sa réaction. Je ne comprend pas ce que fait Alix avec un tel macho! Non mais, c'est vrai qu'il est magnifique. Mais à part cela!!! Enfin elle a surement énormément changer en tant d'années! Six ans c'est long!