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 Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right

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Lawrence S. Miller

Lawrence S. Miller
Law It’s a little strange this shiver in the heart
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MessageSujet: Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right   Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right Icon_minitimeDim 27 Mai - 6:52


Il suffit juste d'un mot d'un geste et hasard
s'occupera du reste. J'ai la folie des grands peut-être


« Va te faire voir, Lawrence ! » Et la porte se referma sur mon nez. Le mot de la fin. La fin de la conversation, hein. Pas la vraie fin. Je n’aime pas. Je n’aime pas quand elle fait ça. Parce que ça veut dire qu’elle va se coucher fâchée et moi aussi et que demain, ça reprendra là où on en était. Je baissais les yeux sur le bas de la porte. Elle ne m’avait même pas laissé le temps de prendre mes clés. Je n’aime pas. Je n’aime pas parce que ça veut dire que c’est elle qui décide quand je rentre. Que je vais devoir ronger mon frein et la convaincre de me laisser rentrer avant de pouvoir reprendre. Et après une nuit à ruminer notre dispute, j’allais chier pour rentrer chez moi. J’essaye : « Isobel ! Ouvre ! » Ouais. Je sais, je m’y prends mal. Pas de réponse, à part des talons qui claquent et qui s’éloignent. Eh merde. Je frappe la porte avec le plat de la main et fais demi-tour. L’ascenseur, les escaliers. Les escaliers. Ça m’occupe. Je descends les escaliers de l’immeuble furieux. Déboule dans le hall furibond. Ne m’arrête pas chez le concierge, de toute façon il est de son côté. Comme à chaque fois. Je sors, enfin et fouille les poches de ma veste. Je ne trouve absolument rien. Isobel, Isobel, Isobel. Les clopes et les clés de la voiture restées en haut, c’était clair et net, je ne rentrerais pas ce soir chez moi. Je n’ai pas trente-six mille solutions. Je vais chez la seule personne qui voudra bien de moi ce soir. Et encore, si j’ai de la chance. Mon pas rapide, déterminé. Un bon cigare. Non ce n’est pas ce dont je rêve mais c’est ce qui pourrait me changer les idées. Je rêve de rentrer chez moi et de me réconcilier avec ma femme. Mais ce soir eh ben… Non. J’arrive rapidement chez Lon, à force ce genre de trajet on le connait par cœur. Je ne le vois même plus passer. L’avantage de vivre dans le même quartier. Pas forcément besoin de voiture. Il n’y a qu’elle qui tourne dans ma tête, encore et encore. Cigare. Je sonne, une fois, deux fois j’insiste. Puis une voix masculine dans l’interphone. Oui ? A son ton, Addison doit être là. Non si, il y a une différence entre un Lon normal et un Lon en présence de sa femme. Faut avoir l’habitude. « Il te reste un cubain ? Ma femme à la migraine » Je suis irrité également, ça transperce dans ma voix. Ce n’est pas grave. C’est Lon. Un instant, puis le déclic de la porte s’entend et j’entre. Les escaliers. Le couloir. La porte entrouverte, je n’hésite pas j’entre. « Evidemment. » Je tourne la tête, aperçois la vipère qui lui sert de femme. Hochement de tête infime, poli. « Moi aussi je suis ravi de te voir Addison » On se jauge du regard. Non. Elle n’arrange pas mon humeur. Mais Lon arrive détournant mon regard d’elle. Nos mains se tendent, s’attrapent. Il me regarde, je lui rends son regard puis avoue : « Elle a gardé les clés de la maison et de la voiture » Evidemment, qui se mit à ricaner dans mon dos. Je la foudroyais du regard et elle fit l’effort de se taire. Bien. Bon début.
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MessageSujet: Re: Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right   Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right Icon_minitimeDim 27 Mai - 7:57


some days i don't know if i'm wrong or right.


désolé pour le gif Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right 418230605

Saleté. Adison est dans la cuisine, occupée à éplucher des carottes. Bonne idée, ça rend aimable. Et Lon, son verre de whisky à la main, se contente de l'observer. Le regard noir. Perdu dans un coin de la cuisine, nonchalamment adossé contre un mur, il la fusille, l'assassine. Et elle, elle le lui rend bien. Ce qui les oppose ? L'heure - tardive - à laquelle le chef de maison est rentré. La façon dont il traite ses élèves. Le choix du menu. Le fait que Lon préfère sa clope aux lèvres de son épouse. Les mêmes chansons. Encore. Toujours. Et le professeur ne rêve que de voir disparaître la pire erreur de sa vie quand celle-ci se retient à grande peine de lui envoyer son éplucheur à la gueule. Encore, elle insiste. « Je t'ai pas épousé pour vivre avec un putain de fantôme ! » L’œil rivé sur sa carotte, elle ne prend pas la peine de lever le regard sur son mari. Et lui, il sert les dents. Il aurait tué pour avoir épousé un fantôme... Doucereusement, l'homme caresse cette idée. Quelle douce tentation ! Son arme restera pourtant sagement dans le tiroir de son bureau ce soir-là. Sonnette. Fais chier. Lon hésite avec l'envie de laisser cet inopportun à la porte. Il se décide pourtant et active l'interphone et, cette fois, un sourire - moqueur - s'empare de ses lèvres. Ah, ce cher Lawrence !

Celui-ci ne tarde pas à apparaître sur le pas de la porte. Sans gêne, il se permet d'entrer. L'habitude... Une habitude qu'Adison exècre. Comme toujours, elle ne peut s'empêcher de l'ouvrir, s'attirant un énième regard désapprobateur de la part de son cher et tendre époux. Celui-ci salut le beau Lawrence, lui offre un indescriptible rictus et Miller explique - inutilement - son malheur. Une fois encore, l'habitude...« Tu penseras à dire à ton pote que cet appart' n'est pas un moulin. » C'est au creux de l'oreille de Lon qu'Adi prononça ces paroles. Bien sûr, elle les accompagne d'un regard méprisant et ne se donne même pas la peine de les murmurer. Grinçant, Lockhart termine son verre de whisky d'une traite. Au tour de la cigarette d'atteindre ses lèvres. L'ignorance... C'est tout ce à quoi madame Lockhart aura droit désormais. Lawrence est là et celui-ci se révèle être bien meilleur compagnon que cette chère Adison.

Lawrence est d'une humeur massacrante, nul besoin de le connaître pour s'en apercevoir. Une fois encore, ce dernier se retrouve à la porte et Lon, amusé, ne peut s'empêcher d'enfoncer le clou. Entre eux, c'était de bonne guerre. « Oui, elle a encore gardé les clés de la maison et de la voiture. » Moqueur, il glisse vers son ami un regard provocateur, ignorant les soupirs répétés d'Adison. Elle ne le supporte plus. Elle ne les supporte plus. « Dis-moi, mon très cher Lawrence, quand te décideras-tu à porter la culotte ? » Question rhétorique. Lon connait Isobel et son caractère de chien ; il sait leurs éternels prises de bec. Leurs querelles sont un quotidien qui les passionne. Tous les deux. Rien à voir avec les disputes qui détruisent chaque jour un peu plus le mariage des Lockhart. Rien à voir, non. « Je te sers quelque chose ? » Le professeur s'approche à nouveau du mini-bar, se ressert un verre et pose sur son bel ami un regard curieux. Un jour, il lui faudra remercier Isobel et son caractère de chien ; ce caractère détestable qui a tant de fois sauvé ses soirées. « A ta place, je lui demanderais plutôt quand il arrêtera de se comporter comme un con avec Isobel. » Lon ferme les yeux un court instant. Sa patience flanchera avant la fin de la soirée, il le sait. « Bien sûr, tu en connais un rayon à ce niveau. » L'homme serre son poing sur la bouteille de whisky. La tentation de l'envoyer à travers la pièce est grande.
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Lawrence S. Miller

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MessageSujet: Re: Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right   Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right Icon_minitimeDim 27 Mai - 10:46


Il suffit juste d'un mot d'un geste et hasard
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t'es pardonné, il est excellent Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right 418230605

Ce que cet appartement était lugubre quand la première dame était présente. Mes manières ne l’ont jamais déridée. J’ai l’impression d’empirer son humeur quand j’entrais dans l’appartement. A chaque fois. Je ne culpabilise absolument pas. Je n’aimerais pas vivre avec Addison. Nos couples n’ont aucun trait commun. Lon et moi nous nous disputons régulièrement avec nos femmes mais la nature de nos disputes à Isobel et moi, diffère des siennes. Il n’y avait plus rien entre Addison et mon ami. A part le mépris sans doute. Alors qu’entre Isobel et moi… Beaucoup de gens se méprennent sur nos disputes mais c’est parce qu’ils ne regardent pas vraiment et ne voient que ce qu’ils veulent voir. Un couple qui se déchire, c’est tellement plus intéressant. N’insultez pas Isobel parce qu’elle m’a foutu à la porte, ne m’insultez pas plus auprès d’Isobel parce que j’ai encore une fois fait le connard. Vous finirez vite jeté dehors par l’un comme par l’autre. Sans un mot, si nous sommes de bonne humeur. Non, je pense que l’on devient plus fort de jours en jours. Je l’espère. Il y a des soirs comme ceux-là où l’idée me traverse l’esprit : Et si elle ne voulait plus que je rentre ? C’était une idée qui me terrifiait. Mais ce n’était pas à Lon que j’en parlerais, pas à chaque fois et surtout pas en présence de sa femme. Il y a un petit sourire contrit sur mes lèvres quand mon ami enfonce le clou. Et la question qui suit me fait lever les yeux au ciel, ignorant également Addison qui pourtant se donnait du mal pour nous faire comprendre qu’elle était là. Je vais m’assoir sur le canapé du salon, prenant mes aises au grand dam de la maitresse de maison : « Isobel a des arguments… qui forcent le respect. Je préfère lui laisser croire qu’elle dirige la maison » Menteur. Tu n’as jamais eu aucune autorité sur elle. Pour ton plus grand désespoir, parfois. Isobel est une femme indépendante, loin d’être soumise à l’homme qu’elle aime. Et voilà qu’elle épouse un machiste. Non pas que je pense sérieusement la femme inférieure à l’homme. Mais il y a des principes dans mon crâne dont elle se passerait bien. Moi aussi d’ailleurs, on se disputerait moins. Menteur. Tu les aimes ces disputes, tu adores la voir te défier un peu plus tous les jours. Ok c’est bon j’avoue. Lon non plus n’était pas dupe. Tous les deux savaient très bien qui la portait, cette culotte. « Sers-moi la même chose que toi, ce ne sera jamais assez fort de toute manière » Il fallut que l’autre ouvrit sa grande bouche, qu’elle avait néanmoins jolie d’ailleurs. Je ne sais plus ce qui a poussé Lon à l’épouser celle-là. Ça avait été rapide et je n’avais pas fait de commentaires. A ce moment-là, je ne connaissais pas Isobel. Je ne comprenais pas le mariage, celui de Lon me paraissait idyllique parce que je pensais que c’était ça l’amour. La lune de miel n’a pas duré bien longtemps. Je n’ai jamais fait un seul commentaire. Ce que je voyais c’est que Lon sortait enfin de la drogue grâce à cette fille. J’avais été incapable de l’aider lui, je n’allais pas critiquer sa nouvelle épouse. Aujourd’hui, pas mal d’années étaient passées. J’avais eu une chance monstre dans mon mariage et je ne cachais plus mon animosité pour Adi’. « Chérie, si je cherchais quelqu’un pour me faire la morale, j’aurais demandé à te voir personnellement, tu sais bien » Lon, d’une humeur qui n’allait pas tarder à rejoindre la mienne, m’apporta mon verre. Je le remerciais brièvement. J’entendais la harpie siffler entre ses dents. « Quand est-ce que tu t’en débarrasses de celle-là déjà ? » C’était innocent, bien que sérieux dans le fond. J’étais à présent le premier, avec Isobel à essayer de le caser ailleurs. Enfin, Isobel de manière indirecte, elle attendait le divorce pour passer à l’offensive. Moi ça faisait un moment déjà que j’essayais. Je n’aime pas voir Lon ainsi. Il était temps qu’il fasse quelque chose avant de replonger. Simplement, je ne sais pas être subtil. La délicatesse ne fait pas partie de mes attributions. « Si Isobel avait réfléchi une minute avant de… » Je me raidis et la foudroyai du regard « Qu’es-tu en train d’insinuer sur ma femme, Addison ? » Elle soutient mon regard un instant. Je la défiais d’aller jusqu’au bout de son idée. Elle tourna les talons et repartit dans la cuisine. Bon point. Bravo, comme si ma dispute ne suffisait pas. « Sérieusement Lon, si tu as besoin d’aide un jour, pour te débarrasser d’un corps, je suis ton homme » Ironique n'est-ce pas ? Je levais mon verre à sa santé et failli presque le vider d’un trait. Presque. Je ne parle pas sérieusement. Je ne souhaite pas la mort d’Addison, pas vraiment. Si peu.
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MessageSujet: Re: Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right   Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right Icon_minitimeMer 30 Mai - 16:15


some days i don't know if i'm wrong or right.


mouais, ça vaut ce que ça vaut x)

Résistant sombrement à la tentation de venger sa mauvaise humeur sur le joli visage de son épouse, Lon garda étroitement la bouteille de whisky entre son poing et se contenta d'en servir un verre à son plus fidèle ami. Il y ajouta un glaçon qui se fendit sous la douce chaleur de l'alcool, puis le lui tendit, sans un mot. Sept ans que cela durait. Sept longues années de disputes interminables, d'insultes et de haine partagée. Partagée ? Pas tout à fait, non. Si Lockhart vouait à son épouse une animosité presque sans limite, cette dernière aimait toujours l'homme qu'elle avait épousé. Du moins aimait-elle encore l'homme qu'elle espérait qu'il devienne. Son secret ? L'espoir et l'obstination, sans doute. Un espoir que Lon tentait quotidiennement de réduire à néant. Une obstination qui le faisait souvent jaillir hors de ses gongs. Adison, mieux que quiconque, savait réduire son éternelle patience à néant. Cela, il lui accordait avec amertume. Ce soir-là, déjà, sa sérénité montrait ses limites, car si le professeur passait outre toutes leurs querelles, il répugnait la voir s'en prendre à ce cher Lawrence. Lawrence que la brune n'avait jamais réellement apprécié. A l'évidence, vivre son quotidien avec un chieur sous son toit lui suffisait amplement et chaque visite du beau Miller savait la rendre plus exécrable encore qu'à l'accoutumée. Elle le prouva d'ailleurs, se payant le luxe de juger le comportement de Law à l'égard de son épouse. Mauvaise idée. Lawrence n'avait pas la langue dans sa poche. Elle le savait. Elle s'en mordit les doigts.

Au mutisme de Lon s'ajouta bientôt un rictus mauvais quand, vexée, Adison retourna à ses carottes. Ses lèvres formèrent silencieusement le mot 'parasite' tandis que son regard - noir de haine - la raccompagnait jusqu'à la cuisine. Parfait. , elle était à sa place. Le sourire de Lockhart s'élargit alors qu'il accordait de nouveau toute son attention à son ami. Portant encore une fois sa cigarette à ses lèvres, il prit un plaisir malin à enfumer le salon. Une habitude qu'Adi exécrait...

Glacial, Lon traversa le salon pour s'installer confortablement dans un fauteuil. D'un regard, il invita Miller à en faire de même. Un instant, la dernière question de celui-ci avait figé le sourire sur le beau visage du professeur. Sans le savoir, celui-ci venait de mettre le doigt sur un secret que Lockhart gardait jalousement. Ses activités nocturnes. Son flingue qu'il cachait dans le tiroir de son bureau. Les inconnus qu'il flinguait non pas pour l'argent, mais pour le plaisir certain que cette activité lui apportait. Dissimuler des corps ? Mouais... Il s'en était fait une habitude. Silencieusement, Lockhart se ressaisit rapidement et si les paroles de son ami le déstabilisèrent un instant, il n'en laissa rien paraître. Mieux, il se prêta au jeu, ignorant l'idée qui vint sournoisement lui caresser l'esprit. « Tu me prêteras ton congel' ? Le mien est trop petit. » Un nouveau sourire naquit de son cynisme alors qu'il jetait un ultime regard en direction de la cuisine. Adison était une femme magnifique et, pourtant, elle avait depuis longtemps perdu toute grâce aux yeux d'un homme qui, dévoré d'amertume, ne se trouvait plus même capable d'apprécier ses courbes, ni même son visage diaboliquement angélique. D'envoûtante, cette jolie brune était passée à banale. Fade, terne, insignifiante... Tels seraient les termes qu'emploieraient l'homme pour qualifier son épouse si quiconque lui demandait de la décrire. Tout comme il laisserait feuille blanche si on le poussait à en faire un dessin. Pauvre femme.

A nouveau, Lon priva son verre de son contenu - s'offrant une fois encore à son penchant prononcé pour l'alcool. Puis, de nouveau sérieux, il se pencha sur les problèmes de son ami. « Alors, raconte ! Qu'est-ce que tu lui as encore dit ou fait à cette pauvre Isobel pour qu'elle te refuse la chaleur du lit conjugal ? » Énième sourire. Ce scénario, les deux hommes l'avaient déjà vécu à maintes et maintes reprises. Ces soirées entre hommes étaient devenues une routine que Lon avait doucement apprit à apprécier, quand il les imposait sans mot dire à Adison. Oui, dans le couple Lockhart, il ne faisait aucun doute quant à l'identité de celui qui portait le pantalon (a). Étrange que ce cher Miller n'en ai pas prit un peu de graine, depuis le temps.



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Lawrence S. Miller

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MessageSujet: Re: Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right   Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right Icon_minitimeJeu 31 Mai - 20:12


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La belle épouse partie, un peu de répit. Elle reviendrait à la charge, très certainement. Le plus tard possible. Adison n’est pas du genre à nous laisser mener la belle vie, elle ne me supporte pas assez pour ça. Chipotant avec son fond de verre, je regardais Lon sans vraiment regarder. Ce qui me réveilla fut sa réaction après mes mots. Une infime seconde, juste une, même pas tiens. Une raideur dans le corps, le regard plus fixe. Je suis entrainé pour voir ce genre de chose. Déformation professionnelle. Je ne dis rien, je ne ferais aucun commentaire. Jamais. Je sais depuis longtemps que Lon ferait un excellent sociopathe. Je préfère juste l’ignorer autant que possible. Je ne sais pas de quoi il est capable, je ne préfère pas le savoir. Il est mon ami, c’est tout ce que je dois savoir. Je détourne le regard, le laissant continuer comme si de rien et souris, même. « Je te laisse expliquer à Izzie pourquoi elle ne peut plus utiliser le congélo, mais y’a pas de souci, il y a de la place » Puis j’achevais mon verre et n’attendis pas plus longtemps pour me resservir moi-même et d’attraper celui de Lon pour le remplir également. Ce soir, je ne serais pas seul à boire. Bien qu’il ne faut pas insister longtemps pour convaincre Lon. Alors ce soir, je ne tempèrerais pas sa dépendance. Vous savez qu’à la base, en tant qu’ex-drogués, l’alcool nous est défendu ? Même après si longtemps. Ironique n’est-ce pas. Je lui rendis son verre quand il me demanda avec un sourire malin ce que j’avais bien pu encore inventer pour m’être fait jeter de la sorte. Encore une fois. J’eus un petit sourire contrit. Ça l’amusait lui de nous voir nous disputer et d’en sortir encore plus amoureux l’un de l’autre, moi, ces moments où j’étais en froid avec Isobel me dévoraient de l’intérieur. C’était répétitif, habituel, quotidien, ça ne me plaisait toujours pas pour autant depuis le temps. Il y a toujours ce risque, celui de rentrer chez moi et de voir ses affaires disparues, avec un mot sur la table. Et encore, si j’ai de la chance. Mais ce n’était rien, ça s’arrange toujours. Je reprends contenance, je suis moins apte à cacher mes émotions que Lon. Je suis terriblement expressif. Et même si je sais feindre devant un suspect, feindre de fausses émotions, piéger les gens. Je ne suis pas comme ça quand je ne travaille pas. Je suis terriblement expressif, contrairement à Lon qui cache tellement bien son jeu. Je lui rends son regard, souriant l’air de rien. « J’ai dit que ses carottes étaient délicieuses » Pause. « J’ai failli m’étouffer avec, elle n’a pas aimé le mensonge » Puis Isobel avait eu une sale journée et me voir essayer de tempérer sa mauvaise humeur avec mes âneries l’avait sorti de ses gonds et moi par la suite, j’ai été entrainé dans le mouvement. « On en est arrivé au fait que je suis un égoïste qui ne pense qu’à satisfaire ses besoins personnelles et elle, une mégère même pas fichue de faire cuire des carottes, je crois que j’ai dit coincée ou rigide à un moment donné, je ne sais plus » Mon sourire avait rapidement disparu, je ne suis pas fier de mes disputes. Ceci dit, nous avions tous les deux prononcés des paroles que maintenant on regrettait mais qui nous avait mené à passer la nuit séparément. Je crois que je réessayerais d’aller sonner chez nous avant de dormir devant la porte, les voisins ont l’habitude, ils ne sont plus surpris. « En même temps c’n’est pas comme si je savais les faire cuire ces carottes, je ne sais pas cuire des carottes, tu sais faire cuire des carottes toi ? » Sourcils froncés, j’ignorais si j’étais capable de faire cuire des carottes, sérieusement. Je ne me suis jamais essayé à la cuisine. Je devrais pourtant, ça pourrait faire des heureuses, on irait moins souvent au restaurant. Tsss. Jackson. « Et en parlant de cuisine, je crois que j’ai encore mentionné le nom de ce gamin qu’Isobel apprécie tant, elle n’aime pas quand je fais ça. » Quand je fais valoir mes droits, comme elle dit. Pourtant, elle est à moi. Personne d’autre ne peut mettre la main sur elle. Il serait idiot de ma part de négliger ce garçon simplement parce qu’il est bien plus jeune qu’elle. Quand on épouse une femme comme Isobel, il ne faut surtout pas penser d’elle comme un acquis. J’essaye de la conquérir tous les jours, un peu plus tous les jours j’essaye de la faire totalement mienne. Le trajet est long, parce que parfois, je m’y prends tellement mal que tout est à refaire. Je me redresse, chasse ces pensées et repose mon regard sur Lon. Un regard sérieux, un peu trop même. « Je t’ai demandé s’il te restait un cubain, tu ne m’as pas répondu. Ne me dis pas qu’il ne t’en reste plus un seul, je ne le tolèrerais pas » Quand je vous dis que j’étais trop sérieux pour le sujet.
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MessageSujet: Re: Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right   Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right Icon_minitimeSam 2 Juin - 8:17


some days i don't know if i'm wrong or right.


Adison avait jeté l'éponge - pour l'instant - et Lon profitait avec une certaine lassitude de cet instant de répits qui ne saurait être que trop éphémère à son goût. Dans dix minutes - quinze s'ils avaient de la chance - sa détestable épouse reviendrait à la charge, cela, il le savait. Adi était bornée et sournoise ; une hyène vicieuse à l'affut d'une quelconque charogne perdue au beau milieu de la savane. Quant à Miller et Lockhart, ils étaient ces lions majestueux occupés à dépecer ladite carcasse. Un oeil sur leur repas, l'autre sur cet intru, ce parasite, ce nuisible qu'illustrait à merveille le comportement d'Adison. C'était un manège incessant, répétitif, ennuyeux et ô combien dégradant pour celle que le principal avait épousé. Contre ces deux hommes à la répartie dérangeante, l'obstination et les répliques cinglantes d'Adi ne valaient plus grand chose et celle-ci, têtue, digéraient échec sur échec avec le seul espoir - vain - d'atteindre une partie charnue dont elle saurait se délecter. Peine perdue...

Rapidement, Lawrence se mit à table, expliquant le pourquoi de sa présence ce soir-là. L'oreille attentive, Lon laissa un sourire amusé embellir son visage, puis, éclata d'un rire franc que seul son fidèle ami avait le pouvoir de faire naître au fond de cette gorge nouée par la rancoeur, l'amertume et le doute. L'oeil mutin, il observa longuement Miller, le visage amusé par ce fait divers qui, au sein de ce couple pourtant soudé, s'était si rapidement métamorphosé en querelle. Une guerre glaciale qui opposerait certainement les deux bélligérant jusqu'au petit matin où un Lawrence sans doute penaud s'en retournerait chez lui, pour subir le signé d'un traité qui ne durerait que le temps d'une complicité tourmentée de bonne humeur. Et Lockhart, qui n'accordait pourtant plus aucune foi en l'institution du mariage, ne pouvait qu'observer leur union d'une oeillade perlée de respect. Ces deux là s'aimaient ; leurs inlassables disputes en étaient la preuve même. Peut-être même en étaient-elle son fondement. Lon n'aurait su dire... Pourtant, bien plus témoin de l'animosité qui les opposait que de l'affection qu'ils se portaient, l'homme ne pouvait que baisser son chapeau devant deux êtres qui, en toute exessivité, avait su trouver un juste milieu qui - entre amour et haine - semblait avoir décuplé leur passion commune. Le secret d'un mariage ? Peut-être bien. Le secret d'un mariage raté ? Aussi. Mais ce dernier point ne concernait pas les Miller.

La question de Miller concernant la cuisson des carottes resta sans réponse. Lon s'était contenté d'un sourire qui en disait bien plus long que tout le reste. Lui-même n'aimait pas les carottes. Adison le savait pertinnement, telle était la raison qui l'incitait à en éplucher une montagne ce soir-là. Saleté. « 'Rigide' ? » Le rictus du professeur s'accompagna d'un discret soupir. A l'évidence, Lawrence ne vivait pas avec Adison (a). « Mmh, tel que tu me vois, je lutte contre l'envie soudaine de te foutre à la porte aussi. » Lockhart arqua un sourcil. « T'es vraiment con, des fois. » Aucune agressivité dans la voix. Un simple amusement non feint, une pointe de lassitude et une hypocrisie non dissimulée. Lon savait. Il savait que Miller parlait souvent sous le joug trompeur de la colère. Et il en était de même pour Isobel... Ce qui les poussait à s'envoyer les pires vacheries à la gueule. Vacheries qui, le plus souvent, se trouvaient être les vérités les plus dérangeantes. Un enième sourire plus tard, Lockhart retrouva rapidement son sérieux, soudain amer.

« Tu m'en vois navré, cher ami, mais mes deux derniers cigares sont passés au lave-vaisselle. » Lon s'accorda un regard noir en direction de la cuisine où Adison s'activait toujours à sa tâche. Elle les écoutait, c'était certain. Reportant son attention sur Lawrence, l'homme expliqua, un calme modéré dans la voix. « Vengeance d'Adison, évidemment. Je me suis amusé à faire des trous dans son patchwork préféré la dernière fois que j'en ai fumé un. Etrangement, elle a pas apprécié. » Lon, provocateur ? Oh, si peu !


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Lawrence S. Miller

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MessageSujet: Re: Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right   Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right Icon_minitimeMar 5 Juin - 8:41


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Je pense que ce qui marche avec moi, ce sont les prises de bec. Il suffit de regarder mon entourage. Je n’ai aucune amitié uniquement pacifique. Après, ça passe ou ça casse. Au boulot ça casse. Les flics n’aiment pas les blagues douteuses, surtout quand elles viennent d’un civil qui sait un petit peu trop de chose. Je n’ai pas d’amis flics, je pense qu’ils seraient heureux de me coffrer. Ils seraient même capables d’oublier un jour ou une nuit mon immunité juste pour le plaisir de me voir derrière les barreaux. Mais je serais infernal en cage. Un petit sourire aux lèvres à cette pensée. Non, mes relations fonctionnent avec les prises de bec, les meilleurs en tous cas. Lon et Isobel. Lon le premier. Parce que ça faisait quinze ans qu’il me supportait tel que je suis. Isobel, ça faisait six ans. Elle a énormément de mérite. Peut-être plus que Lon, parce qu’elle ne me ressemble sur aucun point. Non en fait, je suis incapable de les départager, ils sont tous les deux autant méritant l’un que l’autre. Ce qui fait que Lon ne me jette pas dehors, c’est parce qu’il est comme moi et autre chose aussi : « Mais tu ne le feras pas, parce que j’illumine ta soirée. Mais je peux partir si tu veux ? » Il ne me jettera pas dehors, pas alors que je suis là à lui éviter de passer sa soirée pour uniquement avec son épouse adorée. Ça c’était une certitude sur laquelle je me reposais. C’était facile. « Mais t’as raison, un vrai con » Parfois ça m’arrive d’admettre avec des mots que je suis irrécupérable. Parfois je l’avoue. Pas à tout le monde. A Lon parfois, à Isobel mais moins souvent. Je suis orgueilleux, fier et vaniteux. Admettre que j’ai tort, ce n’est pas facile pour moi. Je regarde mon verre un moment puis relève la tête vers Lon. Tous les jours, je me demande ce que Lon fait encore avec cette femme. Il ne la touche plus depuis des années, il ne va pas voir ailleurs mais pourtant, il ne peut plus la supporter. Par quoi le tenait-elle ? Pourquoi restait-il ? Ce sont toujours les mêmes questions que reviennent. La vengeance d’Adison sur les cigares me fit siffler de mécontentement. Je tournais la tête vers la cuisine, s’il n’y avait pas le mur pour la protéger elle serait foudroyée par mon regard. « Vipère ! » Au loin, je crois que je l’entendis ricaner. De là où j’étais, je ne pouvais pas faire grand-chose, mais ce n’était pas l’envie qui m’en manquait. Pauvre Adison. Mais en même temps, à force d’être prise pour le bouc émissaire de tout le monde, elle n’avait pas encore claqué la porte, elle devait aimer ça. Ce n’est pas possible autrement. Puis je me rassis correctement et regarde mon ami. « Quelle idée franchement… laisser trainer son patchwork… Mais ce n’était pas la peine de s’en prendre aux cigares » Là-dessus, je me penche et lui pique une cigarette, attrapant le briquet au passage. Ca suffirait à défaut de mieux. Ça ne nous empêchera pas d’enfumer tout le salon. Pour le plus grand malheur de Madame. Tant pis pour elle. « Assez parlé de mes erreurs » Je vais au cendrier, puis ramène mon verre à mes lèvres. « On sait tous les deux que je ne mérite pas Isobel, je ne sais pas ce qu’elle fait encore avec moi, si ça tombe c’était la fois de trop et quand je rentrerais, elle ne sera plus là. Je l’aurais bien mérité. Mais… » Mais je ne la laisserais filer pour rien au moins. Je ne la cèderais à personne, pas sans m’être battu jusqu’au bout pour la récupérer. Mais je ne sais pas si j’étais capable de renoncer. Je ne veux pas le savoir en fait. Mais mon ‘mais’ ne correspondait pas à ça. « Plus sérieusement, redis-moi pourquoi n’es-tu pas encore allée voir ailleurs ? Une femme qui noie tes cigares dans un lave-vaisselle ne mérite pas une fidélité si constante » J’imaginais difficile sa vie. Il n’avait pas envie d’Adison, et il ne voyait personne d’autre à côté. J’imaginais difficilement ma vie sans mes ébats quotidiens avec Isobel. Je n’étais déjà pas très abstinent avant mon mariage, je le suis encore moins aujourd’hui. Je voyais la vie de Lon comme la vie d’un moine, je trouvais ça triste à mourir et je n’arrivais pas à le convaincre qu’il n’y avait plus de fidélité qui tienne concernant Adison. Si je savais.
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MessageSujet: Re: Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right   Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right Icon_minitimeMer 6 Juin - 12:19

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Lawrence : ce putain de sauveur. Lon l'aime cet homme. C'est une évidence qu'il s'efforce de cacher. En vain. Quinze ans. Quinze longues années qu'ils se supportent, s'engueulent, ne trouvent aucune raison de s'excuser et pourrissent la vie de leur entourage. Cette amitié est une réalité unique que Lockhart caresse d'un œil moqueur. Si Dieu a créé les hommes par pairs, il semble qu'un soir d'ivresse ai donné naissance à un joli quatuor. Lawrence et Lon, de leur côté, on trouvé leur moitié, celles pour lesquelles ils donneraient leur vie. Et eux, ensemble, reflètent les deux moitiés d'un aimant qui, pour être complet, se trouvent dans l'obligation de se rencontrer. Lawrence et Lon. Le plus et le moins. Le positif et le négatif. Les rôles ne sont pas distribués. Ils se les échangent - incessamment. Alors, c'est un regard perlé d'une tendresse hypocrite que Lon pose sur son ami. Ce putain de sauveur ! Celui qui, toujours, lui permet de mettre les voiles et de prendre le large. Celui qui, fidèlement, s’ennuie sur les hauteurs du nid de pie et lui ouvre l'horizon pour ensuite se joindre à chaque querelle, chaque bataille, chaque naufrage. Celui qu'il aimerait bien - parfois - envoyer au supplice de la planche, mais qui sait, d'un regard, l'en dissuader. A ses seuls yeux, Miller est unique. Une perle rare. Le seul capable de le supporter. Le seul qui - il le sait - se trouvera à ses côtés quelque soit le danger, quelque soit ses erreurs. Le seul qui se permet de tenir tête à Adison avec une telle désinvolture. Un ami précieux donc (a). Un ami qu'il ne troquera jamais contre quelques parcelles de son ego. Et, quand on connait Lon, ce détail n'est pas négligeable...

Lon secoue la tête. Droite. Gauche. Sans un mot, il montre son désaccord. Il le sait, le mariage de son ami est hanté de disputes en tout genre. Des querelles tout aussi puériles que celles qui l'opposent à Adison. Mais, par-dessus tout - même si ce cher Lawrence est parfois trop impulsif pour modérer ses propos - leur union marche dans la main du mot 'respect'. Un terme qui, depuis longtemps, a déserté le ménage des Lockhart et l'a laissé seul face à une autodestruction inévitable. Alors Lon secoue la tête. Droite. Gauche. Le jour où Lawrence verra son mariage devant l'échec, c'est à genoux devant la porte de son appartement qu'il se tiendra et non pas aux côtés de son fidèle ami, un verre dans une main, une cigarette dans l'autre. Du moins Lon ose-t-il le croire. « Si un jour elle prend ses cliques et ses claques et se tire loin de ton insupportable caractère... S'il te plaît, préviens-moi, je serai enfin un homme comblé. J'ai toujours su qu'on était fait l'un pour l'autre. » Un clin d’œil accompagne ses propos. Lon sourit. Hypocrite. Quand un ami se doit de remonter le moral de son camarade, lui se laisse glisser dans les méandres insaisissables de l'ironie. Il le sait, Lawrence ne lui en tiendra pas rigueur. Bien au contraire. « T'oublieras pas de glisser l'éplucheur dans ses valises, hein ? Pas de ça chez nous, je te préviens ! » Nouveau sourire éclatant, œillade évidente à leur problème respectif avec la famille carotte (a).

Un sourire qui disparait. Le visage de Lon se fige devant la question de son ami. Il hésite. Il avance. Il hésite de nouveau. Il recule. Il s'immobilise. L’insistance de Lawrence le met devant tout ce qu'il ne lui dit pas, tous les non-dits et les récentes décisions que son amour pour Alix l'ont poussé à prendre. Hésitant, il se donne au mutisme et plonge dans son verre. L'alcool s'offre un passage éclair dans son gosier et peint une grimace sur ses traits. « ... Elle le cache bien, mais Adison est une femme remarquable. » Douce ironie. Un instant, Lon affronte le regard de son ami qui semble lui demander plus de franchise. Il soupire. Agacé. Adi... Une femme ô combien magnifique, au charme presque dérangeant. Une femme qui l'a sorti des abysses, lui a tenu la tête hors de l'eau et a pensé ses plaies alors que nul autre ne pouvait l'approcher. Une femme qu'il n'aimait plus. Et depuis longtemps... Nouveau soupir. Un moment, son regard se pose sur la porte de la cuisine, puis il reporte toute son attention à son délicieux camarade. « Qui t'a parlé de fidélité ? » Aucun sourire. Un seul regard mutin dissimulé derrière une barrière de passion incontrôlable. « T'es le premier à qui j'en parle, mais ça fait quelques mois qu'Adi n'a plus l'exclusivité... Qu'elle n'a plus rien du tout, d'ailleurs. » Nouveau regard assassin en direction de la cuisine. « Et ce mariage ne sera bientôt plus qu'un lointain souvenir. » Lon s'empare du regard de Lawrence, une neutralité parfaite sur ses traits. Au fond de sa gorge, une boule s'est formée. La confidence n'a jamais été sa plus grande qualité.

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Lawrence S. Miller

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MessageSujet: Re: Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right   Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right Icon_minitimeJeu 7 Juin - 9:04


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Un petit sourire malin naquit sur mes lèvres, suivit d’un bref rire face à sa réponse. Lon. Comment pouvait-on se passer de cet homme ? Non, je vous pose vraiment la question. Moi, je ne le peux pas, c’est indéniable. J’ai dû m’en passer, j’ai dû m’éloigner mais ce n’est pas ma période la plus glorieuse. La période où je me suis rendu compte que si je restais, je ne sortirais jamais de la drogue. Il me fallait plus de distance que ça pour m’en sortir à l’époque. Il était trop loin, moi je sortais de dix mois de cure, il était trop loin, c’était trop tentant de le rejoindre. Il y a une trop grande attraction entre lui et moi. Il n’y a rien de malsain là-dedans. Nous sommes un tout, je pense. Ensemble nous atteignons des sommets, que le pic soit au plus haut ou au plus bas peu importe. C’est la même. Nous fonctionnons ensemble, nous étions faits pour nous entendre. Et le fait que le courant passe également bien avec Isobel et Lon confirme mes pensées. Nous formons un tout, il manque juste un élément. Ça ne fonctionne pas à trois. Je n’aime pas les nombres impairs. Et Adison n’est pas le dernier élément. Il manque un élément. Il ne tardera pas à arriver. Je l’espère pour mon ami. Je lève les yeux au ciel pour réponse : « Tu sais bien qu’il n’y a que toi que j’aime Lon, Isobel ou pas Isobel » Il n’y a rien de plus faux et il le sait, je ne le masque presque pas. Sans Isobel, il me manquerait quelque chose de trop dur à combler. Sans Lon, il me manquait l’autre moitié. Un tout, je vous dis. Je ne pensais pas croire à toutes ces histoires d’âmes sœurs ou de double selon le mythe de l’Androgyne, base de la dialectique de l’amour de Platon. Mais à ma question sur sa fidélité, mon regard est attrapé par son visage. Par ce qui apparait, par ce qui n’apparait pas. Adison une femme remarquable ? Certainement, mais pas pour lui. Elle n’est pas le dernier élément. Il y a des choses qui doivent passer sur son visage, il me les cache. Mais je sais qu’elles sont là. Il lève les yeux vers moi, mais je ne dis rien. Je me contente de soutenir son regard avec un grand sérieux, non feint et une patience évidente. Il y a quelque chose. Il soupire, s’exaspère. Il y a quelque chose. Son regard fait la navette entre la cuisine et moi. Je reste le plus neutre possible. Il y a quelque chose qui se prépare, c’est important. Alors restons calme, patient, on ne brusque pas Lon. Surtout quand il s’apprête à dire quelque chose sans qu’on essaye de lui tirer les vers du nez. Ce serait la meilleure façon de le voir se refermer et plus aucun mot de sortirait de sa jolie bouche. Attendre. Et ma patience fut rapidement récompensée. A l’annonce de cette rencontre, de cette nouvelle amie encore inconnue à cette heure, je fis de mon mieux pour ne pas réagir de manière excessive. Pour un sujet aussi sérieux, mes excentricités ne sont pas recommandées. C’est dur. Vraiment très dur. Je soutiens son regard et je me force à attendre. À attendre que l’énergie qui s’était emmagasinée en moi se tasse, s’éloigne. Ma dispute avec Isobel en devenait presqu’insignifiante, c’est pour dire. Il allait falloir que je contrôle ma voix. « Quelques mois dis-tu… Je suis déçu » La mesure dans ma voix témoigne de mon envie de poser des questions, de le charrier. Mon regard espiègle et mon petit sourire en coin qui se dessine malgré moi me trahissent. Je vide alors mon verre pour me donner contenance et le pose sur la table basse. « Je te laisserais le soin de l’annoncer à Isobel, elle va être intenable en apprenant le divorce imminent, depuis le temps qu’elle attend ce moment » Depuis le temps que J’attends ce moment. Ce moment où il se remet en selle et où il sort enfin de cette spirale infernale qui l’aurait finalement replongé dans ses plus noires pensées après l’avoir remonté la tête hors de l’eau. Je tourne la tête vers la cuisine. On l’entend toujours s’affairer en cuisine. Soit elle a entendu et ne veut rien savoir, soit elle n’a pas entendu et ne veut pas se mêler de nos histoires. Je reviens à mon ami, bientôt divorcé. Divorcé d’Adison. Ce que ça sonnait bien. Bien mieux que le jour où il m’avait annoncé qu’il se mariait. J’avais juste trouvé ça bizarre. Marié. A cette époque le mariage et moi, ça faisait deux. « Elle… elle est au courant qu’elle va pouvoir aller ennuyer son monde ailleurs ? » J’ai parlé moins fort. Au cas où. Je n’en reviens pas de ne pas m’en être aperçu plus tôt. Je me mets à jouer avec la cigarette que j’ai dans la main. Je ne lâche plus Lon. Le sourire est toujours là, même si j’essaye de l’effacer. « Quelques mois hein ? Pourquoi tu ne l’as pas dit plus tôt ? Ruby va être tellement déçue… A moins que ce soit elle ? Dans ce cas ça change tout. Mais ça m’étonnerait, en fait. » J’ai envie de lui dire : parle ! Mais je ne le fais pas. S’il veut, il parlera. On ne brusque pas Lon. Même pas moi.
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MessageSujet: Re: Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right   Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right Icon_minitimeJeu 7 Juin - 22:59

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D'enjoué, il devient sombre. Facilement. Aisément. Une seule curiosité et son visage se fige, l'amertume au fond du regard. Pourtant, il ne lui en veut pas à ce cher Lawrence. Pas le moins du monde. Au contraire... Alix est un secret qu'il a longtemps protégé. Trop longtemps. Alors le beau Miller se pointe pour lui filer un coup de main, comme toujours. Ah, fidèle ami ! Deux comme lui, ça n'existe pas et heureusement. Law ne lui tirera pas les vers du nez. Il le sait. Il lui laissera le temps nécessaire. Mais Lon a-t-il vraiment besoin de temps ? Non. Du temps, il en a eu. Assez. Bien assez. Ce qui lui manque, c'est du courage. Une once seulement. Une soupçon de fermeté et d'honnêteté qu'il recherche dans les méandres interminables de sa lâcheté et de son mystère. Alix, ce secret... Jill, son secret. Elle est cette énigme qu'il se plaît à protéger ; cet inexplicable qu'il se plaît à dissimuler. Leur couple est clandestin, interdit et si Lockhart se plait à le nier, l'évidence est palpable : il a peur. Peur de voir la passion fuir le regard de Jillian dès l'instant où l'énigme trouvera sa solution. Peur de la perdre dès l'instant où leur union perdra son anonymat. Peur de voir s'éteindre la flamme d'un amour si atypique qu'on ne lui trouverait nulle explication dans les pages éternelles de l'histoire. Oh oui, Lon a peur. Il est terrifié. Plus que tout, il craint de la voir lui échapper une seconde fois. Étrange de la part d'un homme qui, toujours, se plait à défier l'inconnu. Une preuve incontestable de son amour ? Peut-être. Sans doute. Certainement... Alors il déglutit, se redresse - mal à l'aise - contre le dossier de son fauteuil et se resserre un verre. Silence. Son regard se fige sur les traits mutins du beau Lawrence. Crevure va ! Très légèrement, un sourire se peint sur les lèvres de Lon. Rictus forcé perlé d'un amusement mitigé. Law... Jamais il ne saura résister à la force de caractère de son ami. Jamais.

Lawrence bataille contre son éternel sourire. Courtois, compréhensif, il tente de le faire disparaître. Lon s'en amuse un moment, égayer par les pincettes que son ami tente de prendre. Comme s'il en avait besoin ! Silencieux, il le laisse se débattre avec son cynisme chronique. Pour peu, il l'aurait remercier de ces efforts tant vains qu'inutiles pour ménager son impatience. Puis Law reprend la parole, s'abandonne à l'ironie, puis à la compréhension. Quant à Lon, il soupir. Une fois encore. Et quand le prénom de Ruby arrive sur le tapis c'est enfin un franc sourire amusé qui s'empare de ses traits. Ah, Ruby... Oui. Il l'apprécie la jolie brune. Mais - aux yeux du professeur - jamais elle ne saurait tenir la comparaison face à Alix. « La perle rare ? Du tout, mon ami... Crois-moi, c'est une perle unique qui m'a ouvert les yeux. » Doux sourire. Doux regard. Douces paroles. Cette seule pensée éclaire le visage de Lockhart. Un vent de fraîcheur sous l'astre ardent de l'été. Passion évidente au sein d'un trouble palpable. Si l'amour devait se présenter à cet instant, c'est dans les prunelles de Lon qu'il se trouverait. Puis, le ton retrouve bientôt sa neutralité. « Excuse-moi, Lawrence. J'aurais dû t'en parler avant. J'aurais dû me montrer digne de ta confiance. Mais je caresse l'espoir que tu comprendras quand je te dévoilerai les détails de cette histoire. C'est loin d'être simple, crois-moi. » Il porte son verre à ses lèvres et boit avec calme. Son visage retrouve une certaine sérénité. Son iris reste agitée par sa franchise. « Et Adi sait, oui. » Énième regard meurtrier en direction de la cuisine. Le mépris se fait palpable. « C'est récent. Et si je peux me permettre un euphémisme, elle l'a plutôt mal pris. Tu t'en doutes. » Rictus cruel aussitôt assassiné par la silhouette de la concernée dans l'encadrement de la porte.

Elle les observe, la haine au fond des yeux. Lon sert les dents. Elle s'approche et offre un œil méprisant à Lawrence. Quand elle aime le premier, elle déteste le second. A l'évidence, son cœur ne peut supporter deux être si semblables. « Oh oui, Lon, je l'ai plutôt mal pris, je te le fais pas dire ! Et encore, tu n'as rien vu. Ton infidélité va te saigner à blanc. » Ces mots, c'est aux creux de l'oreille de son époux qu'elle les sussure. Mauvaise, elle le noie de son venin. Et Lon, amer, fixe son verre. Immobile. Le menace tombe. Atrocement lourde. A nouveau, les mâchoires du professeur s'entrechoque. Un moment, son œil - noir - se perd dans le visage de son ami. Silencieusement, il cherche la force de ne pas répliquer, de ne pas balancer ce fichu verre dans la gueule de sa détestable épouse, de rester stoïque. Enflure. Avec un rictus, Adison se nourrit du silence de son époux. Bientôt, elle se redresse et retourne - victorieuse - à sa tache. Trainée. Le poing refermé sur son whisky, Lockhart s'offre au silence, cherche un calme inexistant. « Ta présence lui donne des ailes, mon bon ami et l'empêche de traîner la patte accompagnée de sa pseudo-tristesse des plus pathétiques. Tsk. Elle croit avoir des cartes en main que je ne possède pas. Mais elle est loin d'être aussi blanche qu'elle le prétend. Et si elle veut jouer à ça devant le juge, elle risque d'avoir quelques surprises. » Lon grimace. Pauvre Lawrence contraint de supporter sa nouvelle mauvaise humeur. Non. Le principal ne laissera pas ce petit plaisir à cette innommable garce. Nouveau sourire alors qu'il tente de détendre l'atmosphère. « Finalement, c'est presque rassurant de t'avoir à mes côtés cette nuit. Je sais que ses couteaux de cuisine lui donnent quelques idées ces derniers temps. Si jamais on me retrouve un matin avec une partie de mon anatomie en moins, je compte sur tout pour expliquer aux flics les raisons de cette soudaine démence et la faire enfermer. » Clin d’œil amusé. Lon s'offre à la plaisanterie, mais ce scénario pourrait très certainement se réaliser.

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MessageSujet: Re: Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right   Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right Icon_minitimeVen 8 Juin - 12:26


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C’est quelque chose de fort qui passe sur le visage de mon ami. Quelque chose que je crois n’avoir jamais vu se dessiner sur son visage. Cet éclat dans ses prunelles, cette raideur habituelle sur ses traits qui disparait, le coin de ses lèvres qui remontent légèrement, trace d’un vrai sourire et non pas un sourire ironique, méprisant. Un sourire vrai qu’il n’adressait qu’à peu de monde. Ça me force à faire attention. A écouter vraiment. Je me calme et prend plaisir à ce que j’entends. Le dernier élément sans doute ? Ses excuses me passent au-dessus. M’importent peu. Il est déjà pardonné avant même d’avoir ouvert la bouche. J’amène ma cigarette à mes lèvres, tire un coup et contribue à enfumer l’appartement des Lockhart. « Wouah. Je me demandais quand est-ce que je verrais cette expression-là pour quelqu’un d’autre que moi, je ne sais pas si je dois être ravi pour toi ou jaloux de ne plus avoir l’exclusivité » Douce ironie. Je l’aide à rendre la conversation moins lourde, moins solennelle. J’ignorais Adison de l’équation, elle n’en avait jamais fait partie pour moi. La preuve était là, on ne se supportait pas. Au moins était-elle au courant, je n’avais pas à mesurer mes propos, à faire attention pour éviter une nouvelle prise de bec. Maintenant, je pouvais parler sans mettre mon ami dans l’embarras. En parlant de la vipère, il fallut qu’elle fasse son entrée dans notre conversation. Le regard noir, typique des femmes blessées dans leur orgueil. J’étais ravi de ne pas lire ceci dans le regard de ma femme. Adison est véritablement blessée, parce qu’elle avait espéré tous les jours que Lon finirait par être bien avec elle. Et elle avait appris qu’il allait voir ailleurs, ne supportant plus d’être avec elle. Adison est une femme meurtrie et blessée, mais une femme blessée est une femme dangereuse. Le divorce allait être difficile. Vraiment difficile. Mais il n’était pas seul pour affronter ce moment. On serait là, Isobel et moi pour le soutenir face à Adison et puis il y avait cette autre femme. Le souci, c’est que ça n’allait pas plaider en sa faveur devant un juge. Je la regardais faire son joli manège, essayer de prendre le dessus sur son mari qui faisait un effort pour rester stoïque. Elle repartit victorieuse. Bien que j’ignorais ce qu’elle avait bien pu gagner. Je lui donnais des ailes hein ? M’en voilà ravit. « Il parait que je fais cet effet-là aux femmes » Là-dessus, je me penchais et me servis un verre, depuis trop longtemps vide à mon gout. « Pense quand même qu’un adultère pèse lourd dans la balance dans ce genre d’histoire, prions pour que le juge ne soit pas féministe » Là-dessus, je levais mon verre et en bu une rasade avant qu’il ne reprenne, content de m’avoir cette nuit. J’eus un petit rire : « C’est vrai que cette nuit tu ne risques rien, moi j’ai plus à m’en faire par contre, elle est sérieusement remontée » Du fin fond de la cuisine, une voix menaçante s’éleva jusqu’à nous : « Tu ferais mieux de partir Lawrence, les couteaux de cuisine sont extrêmement inspirant ces derniers temps » Ce fut à mon tour de fusiller la cuisine du regard. « Viens me le redire en face, pour voir » Parfois, je devrais juste me taire et laisser filer. Parce que vous devinez bien qu’elle me prit au mot. La jeune femme revint vers nous, un couteau de cuisine en main. Je la regardais venir avec un sourire suffisant : « Tu vas te blesser avec ça chérie, tu devrais aller ranger ce couteau » Je pense que j’ai un certain don pour la chercher. C’est à présent une certitude. Le « chérie » ne lui plaisait pas, ça se voyait sur son visage. Je ne sais ce qui lui prit, mais elle se mit à caresser le manche d’un air pensif. « A ce que je sache, ce n’est pas toi qui cuisine, qui est le plus à même de se servir d’un couteau d’après-toi ? » Je continue de sourire, condescendant. « Contrairement à ton cher époux, je n’ai aucun devoir envers toi, je ne devrais pas faire bonne figure devant un juge pour me débarrasser de toi, ne compte pas sur moi pour ménager ton humeur et approche-toi de moi avec ce truc et je te prouverais qu’il m’arrive d’entrer dans une cuisine de temps à autre » Du bluff bien sûr, je n’allais certainement pas bouger de ce canapé pour elle. Mais Adison n’en a jamais terminé avec moi, elle me regarde et je détaille son visage. Je vois bien qu’elle bluff également en jouant la femme dangereuse. Si Lon pouvait être un excellent psychopathe, Adison n’en avait pas l’étoffe. Mais on ne doit jamais sous-estimer une femme blessée. Elle s’approche, vers moi, le couteau à la main. Je n’aime pas ça. On ne me menace pas. Mon regard se durcit : « Adison, ne t’approche pas de moi. » Elle s’arrête, hésitante. Mon ton avait monté en intensité, en dureté aussi. Elle n’avance plus, mais continue à me fixer hésitant à avancer ou non. « Mon Dieu ce que je ne vais pas te regretter, vipère » Ça venait du cœur, et à voir le regard qu’elle me lançait, c’était réciproque.
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MessageSujet: Re: Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right   Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right Icon_minitimeSam 9 Juin - 14:13

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C'est clair, net et incontestable : Lon est amoureux. Tout le trahit. Son sourire, ses prunelles éclairées de tendresse, ses traits dénués de toute amertume et - même - de cette éternelle hypocrisie qu'il se plait souvent à afficher. Il n'en faut guère plus à Lawrence pour comprendre le sentiment qui habite son ami. C'est si évident. Et Lockhart, c'est une œillade reconnaissante qu'il adresse à Miller alors que ce dernier le décharge de toute culpabilité. Ô fidèle ami. Peu en conviennent, mais cet homme est une perle rare. Loyal, il sait pourtant respecter le silence et le mystère que Lon entretient. Il ne le force pas. Jamais. Il le laisse se débrouiller, s'ouvrir à son rythme, sans griller d'étapes. A cet instant, le professeur observe sa chance d'un œil limbé de gratitude. Chanceux, oui. Indéniablement, la présence de Miller à ses côtés est une chance. Et si les événements les ont - par le passé - éloignés, leur entente ne s'en est jamais troublée. Mieux, les souvenirs et l'éloignement les ont plus que jamais rapproché pour faire de leur amitié ce qu'elle est aujourd'hui. Indestructible. Du moins, Lon se plaît-il à le croire... Peut-être même se rassure-t-il et voit le beau Lawrence comme la seule épaule sur laquelle il pourra toujours compter, cette échine infaillible qui saura le soutenir quelque soit l'obstacle à franchir ? Peut-être. Sans doute. Lui-même semble être incapable d'accepter une telle certitude. De la peur ? Oui. Encore et toujours. Éternel solitaire, le principal observe leur entente avec autant d'enthousiasme que de peur. Cette amitié, il ne l'échangerait contre rien au monde et cette seule conviction suffit allégrement à le plonger dans un océan d'angoisse et d'appréhension. Par le passé déjà, la dépendance lui a bien failli lui être fatale et il suffirait que son ami disparaisse pour que les souvenirs le rattrapent.

Saletée. Crevure. Saloperie. Parasite. Trainée. Le sourire de Lon s'est de nouveau évanoui alors qu'Adison s'offre une troisième fois l'autorisation de les interrompre. Pire, c'est à Lawrence qu'elle s'en prend. Directement. Mauvaise pioche. Miller n'a pas la langue dans sa poche et ne se prive pas de le lui rappeler. Le ton monte, se fait menaçant. Et Lon, entre amusement et colère, les observe. Silencieux. Adi tente la carte de l'intimidation. Ses paroles promettent le danger tandis qu'un long couteau gigote entre ses doigts. Et Lawrence, très loin de céder à la crainte, se paye le luxe de la provoquer. Encore. Et encore. Pendant un moment, le professeur s'en amuse et se fait spectateur de cet échange des plus intéressants. Et quand le comportement de son ami décroche quelques sourires sur ses lèvres, la voix de son épouse les pulvérise aisément. Puis vient l'instant où Lon se décide à intervenir. Le mot ' vipère ' résonne dans le salon, l’œil d'Adison se fait hystérique et - oubliant toute hésitation - c'est un pas de trop qu'elle fait en direction de Miller. Alors Lockhart bondit. Il abandonne son fauteuil, fond sur sa femme et s'empare de son poignet. Dans un bruit sourd, le couteau s'écrase sur le parquet. « Lâche-moi ! » La voix d'Adison se fait tremblante tandis que la poigne de son époux se resserre encore. Il la sait au bord des larmes. Elle fuit son regard et se contente de fixer Lawrence. Haine. Colère. Amertume. Et, plus tout le reste, cet amour qu'elle réserve à celui qui, à cet instant, tente vainement de maîtriser sa propre rancoeur.

Impitoyable, le sang lui bat les tempes. Son cœur s'est figé dans sa poitrine et la démence s'est emparée de son regard. Il se retient de la gifler. Non. Pas devant Lawrence. « Plus jamais. » Les dents serrées, il profère sa menace... Convaincant. « La prochaine fois, je te crève. » Le ton employé ne laisse nulle place au doute. En est-il capable ? Oui. Indéniablement. Pour Lon, voler des vies est un passe-temps, une façon d'arrondir - aisément - ses fins de mois. Presser une détente ne lui décroche plus le moindre sursaut, si ce n'est l'adrénaline qui s'empare de ses veines. Cela, ni Miller, ni sa femme ne le sait. Mais son regard, menaçant, parle de lui-même. « Lon, lâche-moi... » A nouveau, le regard d'Adison se perle de larme. Sa voix se fait suppliante. Blessée tant dans son amour propre que dans son cœur, elle détourne le regard. « Ne t'avise plus jamais de pointer une arme dans sa direction. » Enfin, il lâche prise. Instantanément, Adi relève la tête, affichant une fierté dont elle ne possède plus la moindre parcelle. Pauvre femme prisonnière d'un amour sur lequel elle n'a plus la moindre emprise... Puis, un dernier regard assassin en direction de Lawrence, elle tourne les talons. Oubliant sa cuisine, elle quitte l'appartement, prenant grand soin de claquer la porte derrière elle. « Tu fais chier, Lawrence. » Sans un regard à son ami, il écrase nonchalamment sa cigarette dans le cendrier. « Elle l'aurait fait, tu sais ? » La voix de Lon retrouve peu à peu sa mesure. Debout, il fourre les mains dans ses poches et, enfin, plonge un œil neutre dans les prunelles de son camarade. « Je ne savais pas que tu faisais cet effet aux femmes. »


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Lawrence S. Miller

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MessageSujet: Re: Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right   Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right Icon_minitimeLun 11 Juin - 18:49


Il suffit juste d'un mot d'un geste et hasard
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Il y a des jours où Adison me fait de la peine. Comme aujourd’hui. Adison n’est pas une femme indépendante, comme l’est Isobel. Elle a besoin de quelqu’un, elle dépend d’autrui. Peut-être est-ce pour ça qu’elle est toujours là, à s’accrocher à Lon. Isobel serait partie très rapidement si elle avait vu que son mariage ne tournait à rien. Isobel est pragmatique, s’enfermer dans une relation qui ne rime à rien, où plus rien ne fonctionne même pas le sexe, ce n’est pas pour elle. Elle sait ce qu’elle veut et l’obtient. Je n’ai pas l’impression qu’Adison soit comme ça. Elle ne l’est pas. Adison choisit l’option de facilité. Un ménage, un toit, une présence, même hostile avec elle. Peu importe qu’elle soit heureuse ou non, elle reste. Comme les femmes des années ‘20. Le but n’était pas un mariage heureux, le but était de fonder une famille et de voir prospérer le nom de son mari. A l’ancienne. Mais elle était mal tombée. Vraiment mal tombé. Lon n’était pas du genre à pondre des gosses juste pour faire le bonheur de l’autre. Bien qu’il aurait peut-être du envisager la chose pour avoir la paix. Mais c’était égoïste et mauvais pour cet enfant. Lon est plus responsable qu’il en a l’air. Mais je ne comprendrais jamais Isobel, qui est prête à vivre cette vie, qui l’étouffe et la rend malheureuse, juste parce qu’elle n’est pas capable de vivre seule. Elle a misé sur le mauvais cheval, il y a pourtant plein d’hommes dans cette ville qui pourraient lui offrir ce qu’elle désire. Juste, pas Lon. Non, pas lui. Elle prenait tellement sur elle toutes les vacheries que lui faisait Lon, c’en était presque pathétique. Il n’y avait aucun honneur à supporter ce malheur alors qu’il existe une échappatoire. Après, je comprenais qu’elle se défoule sur moi. Comme à cet instant. Au mot ‘vipère’ elle vit rouge, comme un mot de trop et en même temps qu’elle s’avança vers moi, je me redressais, prêt à intercepter ce poignet vengeur. Lon fut cependant plus rapide et la colère sur le visage d’Adison disparut pour laisser place à la peur. Je ne voyais pas l’entièreté du visage de mon ami. Mais je me raidis en voyant cette crainte sur le visage de la jeune femme. Lon est un homme très impressionnant. Elle s’accrochait à mon regard, tentant de se concentrer sur la haine qu’elle nourrissait pour moi. Je lui rendais un regard neutre, dénué d’expression, ne prenant pas parti à ce qui était en train de se passer. Même si en lui permettant de s’accrocher à moi, je la soutenais d’une certaine manière. La voix de Lon gronde, menaçante, son ton assure de la sincérité de ses propos et c’est ça qui me fige. La véracité de ses mots. ‘Je te crève’. Adison le sent aussi et tente de se dégager piteusement. Sa voix à elle, panique. Je serre les mâchoires malgré moi. Si le ton de Lon me fait froid dans le dos, l’attitude d’Adison me fait pitié. Sauve-toi, pourquoi t’acharnes-tu à rester alors que tu serais mieux ailleurs ? Pauvre femme. Mon ami finit par la libérer. Et c’est presqu’en courant qu’elle quitta l’appartement sans demander son reste, les yeux remplis de larmes. Tu fais chier Lawrence. Je redescends sur terre. Je me rassieds correctement dans le fauteuil et tire son ma cigarette, pour prendre le temps de me ressaisir un peu. « Non. Elle n’en n’est pas capable » Finie, à mon tour j’écrasais ma cigarette dans le cendrier. « Elle m’aurait laissée arrêter son poignet » Je sais reconnaitre le danger quand je le vois et le danger actuel, c’était Lon, pas Adison. Cette neutralité cachant une certaine retenue. Le ton glacial qu’il avait employé, cette promesse qu’il avait faite. Je ne cachais pas la dureté sur mes traits, je n’aimais pas ce que je voyais et je le montrais. Il avait été dur, et menaçant. Il y a des moments comme celui-ci où je me demande jusqu’où il est capable d’aller sous la colère. Mais je ne pose pas la question. Je surveille, en soi, il ne s’était rien passé, il avait juste empêché qu’Adison ne me plante un de ses couteaux dans le corps. Mais « Je n’avais pas besoin de ton aide » Et oui, malgré tout, j’étais blessé dans mon amour propre d’avoir été secouru par mon ami. Il devait bien s’en douter quelque part. Je suis tout aussi macho que lui. Je suis un homme avec des instincts d’hommes plutôt encombrants parfois. Selon les dires de ma femme. « Elle va te faire perdre beaucoup dans ce divorce, tu es au courant ? » Ce que je venais de voir confirmait mes propos. Elle se mettrait à le dénoncer pour adultère et violence conjugale et il perdrait tout. Parce que devant un jury, même un juge misogyne ne serait pas capable de fermer les yeux sur ces propos. Qu’ils soient fondés ou non. On demanderait des témoignages, une analyse psy’ et il serait fichu. Complètement fichu. « Vas-tu faire un effort pour avoir l’air d’un bon gars pendant le divorce ? » Je prends la question très au sérieux. Adison a de très bons arguments pour tout faire perdre à son mari et elle a les moyens de se payer un très bon avocat. « Enfin, si tu perds tout, on sera là Isobel et moi » D’un ton désinvolte, comme si je ne parlais pas de quelque chose d’important. Et parce qu’une cigarette se fumait trop vite, je m’en repris une.
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MessageSujet: Re: Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right   Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right Icon_minitimeMer 13 Juin - 8:02

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La porte claque et, déjà, le calme pénètre de nouveau ses veines. Veines bouillonnantes de haine et de mépris. Une agitation aisément trahi par cette flamme - dévorante - qui hante ses prunelles. Et quand Lawrence lui offre ce sursaut d'amertume que son fierté - blessée - agite sous son nez, l'homme haussa sereinement les épaules. Non, Miller n'avait pas besoin de son aide, il le savait. Peu importe... Oui. Peu importe l'infime rancoeur de son bel ami. Peu importe ce regard sombre qu'il lui réserve à cet instant. On ne touche pas à Lawrence. Personne ne touche à Lawrence. Personne ne tente rien contre Lawrence. Aux yeux de Lon, personne - Isobel mise à part - ne possède ce droit et, vaillamment, il veille à cet interdit. Que cela blesse l'orgueil déplacé du concerné ou non... Facilement, l'indifférence l'emporte sur sa susceptibilité et c'est avec désinvolture qu'il accueille les inquiétudes de son ami. A nouveau, un demi-sourire timide s'installe sur ses lèvres. Touchant. Presque amusé, Lockhart laisse patiemment Law lui faire part de ses inquiétudes. Les mains libres, il retourne s'asseoir dans son fauteuil, croise les jambes et pose un regard encore froid sur son camarade. Un instant, il retient un éclat de rire quand - sérieux - Lawrence lui demande s'il compte faire bonne figure devant le juge. Question inutile. Peine inutile d'ailleurs. Avec sa belle gueule de taulard, aucun juge ne saura le prendre au sérieux. Et si, en plus, une seconde belle gueule de taulard témoigne en sa faveur (oui oui, c'est de toi que je parle mon lawiii **), quelques secondes suffiront à l'enchainer au banc des accusés. Alors non. Non. Lon ne se perdra pas dans quelques efforts vains, se s'offrira pas à plus d'hypocrisie (euhm !). Adison présentera son époux aux jurés et n'hésitera certainement pas à le qualifier de 'connard sans cœur'. Alors, il se comporterait tel un 'connard sans cœur'. Pour ses beaux yeux.

« Tes inquiétudes sont des plus touchantes, très cher ami. » Nouveau sourire moqueur. Une fois de plus, c'est un cynisme déplacé qui occupe la bouche du beau Lockhart. Pourtant, la reconnaissance est là, bien palpable. Lawrence n'a pas besoin d'explication. Avec les années, il a appris à cerner l'esprit de son ami... Cela, Lockhart en est convaincu. « Des inquiétudes dans lesquelles je te laisserais bien patauger... Juste pour le plaisir. » Nouveau sourire. Nouvelle hypocrisie. « Mais bon... Je t'ai assez laissé dans l'ignorance, je crois. Je te dois quelques explications. » Un nouveau sérieux imprègne le visage du professeur, alors que son sourire s'effrite devant sa soudaine franchise. Une fraction de seconde, il prend le temps de souffler. Confidences. Confidences. Confidences. Lockhart prend sur lui, c'est évident. Lockhart aurait préféré garder toutes ses manigances au chaud, dans son esprit tourmenté. Mais Lockhart lui doit bien ça, à lui qui, inlassablement, se trouve à ses côtés. Alors il pousse un énième sourire et, enfin, se met à table, l’œil torturé par l'hésitation. Sa voix, en revanche, se perle de franchise et ne laisse plus la moindre place au doute. « Rassure-toi, Lawrence, je possède des cartes qu'elle ignore. Elle croit pouvoir tout me prendre en criant à l’infidélité, mais cet argument n'aura pas le moindre impact sur les jurés si je prouve par a + b que je ne suis pas le seul à aller voir ailleurs. » Un rictus - discret - s'incruste sur le visage de Lockhart. Un instant, il avise le regard de Lawrence avant de poursuivre. « Ca fait plus de cinq mois que je n'ai pas posé la main sur elle. Ca fait des années qu'elle n'a droit qu'à mon indifférence. C'est une femme... Et la tendresse, elle est allée la chercher ailleurs. J'ai des preuves. »

Des preuves ? Oui. Des preuves irréfutables et incontestables qu'il présentera au juge si la belle Adison tente de lui prendre ses biens. Elle n'aura rien. Non. Il ne lui laissera rien. Un moment, Lon s'offre au silence. Un moment, son œil se perle de mystère. Enfin, il ajoute. « Et quand bien même elle me prendrait la moitié de mes biens... » Net, il s'arrête et retourne se morfondre dans le silence. Longuement, sa phrase reste en suspend sans qu'il n'en éprouve la moindre gêne. L'air de rien, il se mord l'intérieur des joues, durement conscient de cette confidence - interdite - qu'il s'était apprêté à faire. Confidence qu'il ne pouvait offrir au beau Lawrence. Cet homme - cette perle rare - travaillait main dans la main avec les flics. Non. Vraiment. Il ne pouvait lui avouer que l'essentiel de ses revenus atterrissaient dans sa poche dès l'instant où il pressait une détente. Non. Cela, il ne pouvait le lui dire. Alors, l'homme se rattrape et donne à son ami un seconde vérité. « Et quand bien même elle obtiendrait du juge une pension monstrueuse, cela me sera totalement égale. Du moment qu'elle me laisse ensuite vivre ma vie pénard auprès de celle qui m'a détourner d'elle... Peu m'importe. » Sourire figé. Sourire fuyant. Lon se rattrape comme il peut. Ces dernières paroles suintent de vérités, mais Lockhart n'est pas homme à les prononcer. Ce n'est pas son genre et, cela, Lawrence le sait. Alors il poursuit. L'air de rien. « Enfin, tu connais ça ! »


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MessageSujet: Re: Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right   Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right Icon_minitimeJeu 14 Juin - 21:15


Il suffit juste d'un mot d'un geste et hasard
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Pas terrible désolée ><'

J’aime cet homme. Mais je m’inquiète sérieusement pour lui. J’espère que cette fille est la bonne, le dernier élément du quatuor. J’espère vraiment que c’est elle. J’espère qu’elle le changera. Pas comme une femme désire changer son mari. Mais plutôt comme une femme change son mari par sa présence. L’influence qu’ont certaines femmes sur leur homme. Comme Isobel influence ma vie, indirectement. Je sais qu’on a une influence positive sur Lon, Isobel découlant sur moi, obligatoirement je découle sur mon ami. Mais ce n’est pas suffisant. Isobel n’est pas la personne de Lon. J’espère que cette fille est sa personne et que son influence serait plus bénéfique que la mienne. Parce qu’au fond, je ne suis pas un exemple de vie équilibrée. Mon équilibre vient d’Isobel. Tout seul, je ne suis qu’un pauvre con, vaniteux, orgueilleux, invivable. Oh et puis j’aurais sûrement entrainé Lon à replonger avec moi. J’étais voué à y replonger sans Isobel. Parce que ce petit jeu au FBI n’était pas des plus amusants, parce que je ne me savais pas peintre avant et parce qu’être psy’ au planning familial n’était pas jouissif non plus. Isobel est définitivement la meilleure chose qui me soit arrivé. Tout le monde le savait, personne ne s’en plaignait. Même Lon ne se plaignait pas d’elle. C’était bon signe je pense. « Négatif avec du négatif égal du positif, infidélité plus infidélité annule l’infidélité, bien joué » Ce n’était finalement pas très étonnant d’imaginer Adison dans les bras d’un autre. C’était tout le malheur que je lui souhaitais : celui de trouver quelqu’un d’autre à ennuyer, à aimer, à essayer de changer. Temps qu’elle quitte notre vie, ça me va très bien. Mais suis-je prêt à voir mon quotidien avec Lon changer ? On verra bien. Ça dépendra de la fille. Je relevais les yeux quand il sembla proférer une menace contre Adison. A nouveau ces fissures sur son visage, qui trahissent quelque chose de plus sombre et de plus dangereux. Quelque chose que je préfère ignorer et observer en silence. Je ne le pensais pas dangereux. Mais j’ignorais qu’il l’était bien sûr. Quand on connait une personne depuis aussi longtemps, on n’espère pas que celle-ci finisse par déconner et faire quelque chose qui puisse l’éloigner de vous. Alors on ferme les yeux et on ignore cette possibilité. Il se rattrape bien sûr et je m’en contente. Je n’ai pas envie de savoir pour le moment. Pas tant que je ne voyais pas le danger. J’ai un petit sourire. « Vivre tranquille avec la personne que l’on désire, c’est utopique mon bel ami » Les amis, la famille. Ils ne vous laissent pas vivre en paix et quand vous avez en plus vous-même des difficultés à conserver l’harmonie de votre couple, cette famille - cette belle-famille surtout – vous semble insupportable. « Ne t’illusionne pas trop, sa famille décidera très vite que tu n’es pas assez bien pour elle, ce sont de vrais vautours quand ils ont décidé qu’il y avait meilleur parti pour leur fille » Je renverse la tête sur le canapé, regardant le plafond. La famille Guy ne m’aimait pas, c’était un fait. Lon ne l’ignorait pas non plus. En même temps je les comprenais. Je ne me voudrais pas comme gendre pour ma fille, non plus. « Mais bon, c’est le plaisir des beaux-parents de pourrir la vie de leur beaux-enfants » Je me redresse. Le regarde. Le jauge. En parlant de pourrir la vie des autres. « Au fait, tu ne me mettras pas au placard simplement parce que tu t’es trouvé quelqu’un qui te satisfait dans les domaines dans lesquels je suis moins doué qu’une femme, tu t’en doutes n’est-ce pas ? » Accompagné d’un sourire amusé. Non c’est vrai que je me rendais compte que maintenant j’allais pouvoir venir moins souvent. Ça craint vraiment. Mais quand je me rappelle mon voyage de noce, que l’on a prolongé en rentrant à la maison. Je vais devoir venir moins souvent. Faire plus attention. Ça nous fera peut-être du bien à Isobel et moi de rester ensemble, même quand nous sommes fâchés. Mais je sais que si ce n’est pas moi qui quitte l’appartement, c’est elle qui le fera. C’est presque couru d’avance. « Tu me la présenteras avant ou après le départ heureux et définitif de la Vipère ? » Achevant ma cigarette, je l’écrasais dans le cendrier et fis l’effort de ne pas en reprendre une. Pas tout de suite.
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MessageSujet: Re: Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right   Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right Icon_minitimeLun 18 Juin - 9:08

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Le visage de Lon se fait serein, comme éclairé d'une tranquillité que seul le souvenir d'Alix dans les méandres de son esprit sait installer. Pourtant, dans son regard, il y a cette flamme de détresse, cette douleur infatigable, ce besoin imperturbable de changements et d'originalité. Oh oui. Adison, à vouloir le changer, n'a réussi qu'à le détruire. Les blessures sont là. La chair est encore vive. Douloureuse. Agressive. On la sent. On la voit. On l'observe avec ô combien d'impuissance. La blessure est béante et quand la morsure se fait cuisante, le beau Lawrence en apaise la souffrance. Et Jillian... ? C'est sous ses doigts délicats que la blessure se refermera... Des doutes, il n'en existe aucun. La jeune femme y a veillé. Alors le professeur se laisse confortablement aller dans son fauteuil. Adi a quitté les lieux le temps de retrouver un semblant de contenance. Miller est là. Atrocement fidèle. Délicieusement cynique. Aux yeux de Lockhart, cet homme est une perfection. Ses nombreux défauts en sont une preuve. Preuve irréfutable, inexplicable et incontestable. Celui qui prétendra le contraire est un fou. (ou l'inverse, je sais pas x)) A l'aise, Lon s'offre à un rictus, alors que Lawrence pulvérise joyeusement ses illusions pour, ensuite, le combler de quelques inquiétudes peu dissimulées. Amusé, le principal se laisse choir dans le silence, un regard perlé de sarcasmes ancré dans celui de son camarade. Cruellement calme, l'homme laisse le mutisme s'emparer de l'instant, une inqualifiable lueur au fond du regard.

« Tu sembles oublier que je suis le meilleur parti de la ville, vieil ami. Brillant, riche, et charismatique. Personne ne peut rêver mieux ! » Ô délectables sarcasmes. Le sourire s'étire encore sur ses lèvres. « Et... Pour le reste, nul n'est obligé de savoir. » Le reste ? Le reste, oui. Treize longues années le séparent de Jillian, il est son professeur, il flingue des inconnus pour son seul petit plaisir, c'est un drogué notoire (sans parler de son penchant prononcé pour la bouteille), il traite sa femme comme la traînée du coin et, par-dessus tout, c'est un parfait connard qui prend son pied à ne pas essayer de le cacher. A part ces quelques détails... Lon est l'homme rêvé pour toutes les demoiselles de Phoenix. (je sors x)) « Et pour répondre à ta question, cher Lawrence... Je ne te mettrai pas au placard, non... Dis-toi que s'il devait exister une personne pour laquelle je sortirais du placard justement, c'est devant moi qu'elle se trouve. » Nouveau sourire amusé. Aucune ambiguïté dans ces propos, l'amitié liant les deux hommes a toujours été très claire. Lon aurait pu lui dire au beau Miller.... Il aurait pu lui dire que personne ne le forcerait à choisir entre lui et l'amour de sa vie, qu'une amitié de quinze ans est plus infaillible encore que l'amour d'une éternité et que rien au monde ne saurait décemment effacer leur entente de son esprit. Oui, il aurait pu lui dire toutes ces vérités inébranlables... Mais les deux hommes ne sont pas de ceux qui - sentimentales larmoyants - s'offrent ainsi à la confidence. Ces vérités, Lon les observe, les caresse, mais préfère de loin les offrir d'un regard. Puisque aussi éloquent soit-il, aucun mot, aucune parole ne saurait décemment prouver l'étendu de ses sentiments et de son affection. A plusieurs reprises, il s'est risqué à le faire avec Alix. A plusieurs reprises, ces propos n'ont pu révéler qu'une parcelle infime de l'amour qu'il lui porte. Personne n'y changera rien. « Et puis la chambre d'ami te sera toujours réservé, tu le sais. » Aucun besoin de plus d'éloquence. La preuve de son amitié est là. Dans ces seuls mots.

« Tu la rencontreras dès que l'occasion se présentera, quand elle le souhaitera... Si on attend le départ de l'autre pourriture, je crains que le temps ne pulvérise ta patience. La connaissant, elle va prendre un putain de pied à faire traîner les choses. » La voix du professeur se fait amer. Il n'attendra pas que leur divorce soit prononcer avant de mettre Adison à la porte (oui oui, vous avez bien lu x)). Il n'attendra pas les quelques mois nécessaires à leur séparation pour l'obliger à prendre ses cliques et ses claques et à foutre le camp. Chaque jour qui passe, transforme un peu plus leur vie conjugale en enfer aussi dangereux que nauséabond. Quand on sait l'arme que Lon cache dans le tiroir de son bureau et ces couteaux de cuisine qu'Adison manipule avec précaution, le danger se fait palpable. « Elle te plaira, je pense xd. A tel point que tu seras certainement le premier à penser qu'il existe bien meilleur parti pour elle. » Nouveau sourire peint d'hypocrisie. «Et... Tu vas très vite comprendre qu'elle ne me satisfait pas uniquement dans les domaines que la gent féminine maîtrise mieux que toi. » Douce et éclatante vérité.
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MessageSujet: Re: Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right   Lon | Some days I don't know if I'm wrong or right Icon_minitimeSam 7 Juil - 17:00



I like the way you're not afraid You've got the world planned in your mind. People say you cannot do it. But they don't know a friend like you


Quel plaisir. De voir ce regard briller à nouveau. De le voir se perdre dans des images que son esprit fait naitre en lui à la pensée de cette femme pour qui il allait enfin quitter cette vie sombre et sans saveur que lui impose son mariage. Se sont-ils vraiment désiré l’un l’autre au début ? Je ne sais pas. Je pense que Lon avait besoin d’elle à l’époque et qu’Adison a pu l’aider. Il a dû confondre ça avec l’amour. Quand on ne sait pas à quoi ressemble le véritable amour, on croit le reconnaitre sous n’importe quelle forme. Moi-même je n’ai pas reconnu l’amour quand il m’est tombé dessus. Mon mariage fut un défi. Un défi heureux, Grâce à Dieu. Et puis, Lon s’était marié, alors pourquoi pas moi ? Et Adison était là et puis, de toute façon, si ça n’allait pas, le divorce n’est parfois qu’une simple formalité pour certains. Six ans maintenant. Six ans qu’on ne s’est toujours pas lassé. Douce ironie. En regardant mon ami, je me demande si j’ai ce regard-là quand je parle d’Isobel. C’est drôle, je ne pensais pas cela possible, mais ça lui va bien. Je ne l’en savais pas capable. J’ai toujours été le plus idéaliste des deux. L’amour, le vrai, l’unique existe bel et bien. Il ne s’est jamais privé pour me rappeler ô combien j'étais ridicule adolescent. J’ai fini par me taire. Le destin déciderait de toutes ces histoires. « Mon Dieu, Lon, ne me dis pas que j’ai cet air si mielleux quand je parle d’Isobel » Petit sourire, saluant son bonheur. Quel plaisir de le voir sortir de cette impasse. Pas besoin de le dire clairement, ce n’est pas nécessaire entre nous. C’est ainsi que ça fonctionne. Je détournais la tête quand à l’assurance d’avoir toujours accès à la chambre d’amis, puis revins à lui. Soit. Mais je venais de décider que cette nuit, je la passerais chez moi, avec Isobel. Cette tendresse dans le regard de mon ami me donnait envie de retrouver Isobel. Ça n’arrivait pas aussi vite d’habitude, non. Parce que d’habitude c’est Adison qui provoque ses humeurs sombres. Ici, il y a cette femme qui arrive à chasser Adison de ses pensées. C’est différent. Petit rictus. « Exigeante et talentueuse » Quand les femmes commencent à imposer leurs règles c’est généralement du tout cuit. Mais parfois, ce n’est pas si désagréable, on ne le remarque presque plus. Je suis persuadé que ce sont les femmes qui dominent le monde. Elles sont juste assez intelligentes pour nous faire penser le contraire. « Tu n’es certainement pas le meilleur parti pour cette femme, mais moi-même je ne mérite pas Isobel. Je préfère qu’on me prenne pour un égoïste ou un monstre plutôt que de la laisser filer » Je ne laisserais jamais filer Isobel sans me battre. Et je ne lâcherais rien. Nous n’étions pas parfaits, mais ensemble, nous avions cet équilibre qui fait que ça marche et que ça dure. Que nos échanges restent aussi passionnés. Et je me plais à croire que c’est parce qu’il s’agit du vrai amour que malgré les torts que l’on se cause mutuellement, les souffrances et les difficultés, que c’est parce qu’on ne sait pas au fond se passer l’un de l’autre qu’après chaque dispute, on revient vers l’autre avec cette autre passion, celle qui créé et non celle qui détruit. « Je ne vais pas rester cette nuit » Mon regard se perd sur l’ensemble de la pièce. Je sors mon portable et le rallume, espérant qu’elle n’ait pas également coupé le sien. Un appel en absence. Sans prendre en compte la présence de Lon, je compose le numéro et vérifie la tonalité. Je suis surpris d’entendre le téléphone sonner. Encore plus quand je l’entends décrocher. « » Je sais qu’elle est au bout du fils. Je lève les yeux vers Lon pour quitter le fauteuil et faire quelques pas. « Izzie » Je n’entends qu’un soupire à l’autre bout de la ligne. Le silence se traine, je tourne le dos à mon ami. Ça peut durer longtemps quand ça commence ainsi. Tendu, ma voix sort sèche. « Je rentre, Isobel » J’attends. Au fond, c’est elle qui a le pouvoir de me laisser dehors ou non, je n’ai pas mes clés. Ça traine encore. Pourtant, cette fois c’est elle qui a décroché le téléphone la première. « Embrasse Lon pour moi » Gagné. Sourire difficile à retenir. « Avec ou sans la langue ? » La réponse ne se fait pas attendre « Avec bien sûr, si ça peut arranger son humeur » Je jette un coup d’œil à Lon. « Oh il n’a plus besoin de toi pour ça » « Ah bon ? » Je passe. « Mais moi j’ai besoin que tu arranges mon humeur » Elle siffle puis raccroche. Moi je me sens déjà plus léger. J’allais dormir chez moi cette nuit. Je me retourne vers Lon, satisfait de moi-même. « Désolé de me servir de ton histoire, je suis sûr de passer le pas de la porte au moins, elle t’embrasse au fait » Je savais que j’avais piqué la curiosité d’Isobel. Je savais aussi que ça n’allait pas m’empêcher de m’excuser auprès de ma femme et d’agir au mieux pour me faire pardonner des mots qui s’étaient échappés de ma bouche. Je sais que je ne vais pas trainer, une fois dehors, je vais devoir me retenir pour ne pas courir jusque chez moi. Alors j’appuie mes mains sur le dossier sur fauteuil sur lequel j’étais assis, me penchant vers Lon. « Mon cher ami, tu m'en veux si je t'abandonne ? » Je me redresse, attrape ma veste mais me retourne ajoutant un dernier point : « Et rassure ton amie, je tâcherais d’être sage la première fois … » Sourire ravageur. Je ne peux pas m’empêcher de laisser une ambiguïté de sens sur ces mots. Bien que Lon ne pouvait pas douter de mes intentions. Mes idées salaces ne sont réservées qu’à une seule femme. Cette femme qui derrière ses grands airs, se trouve être une aussi grande perverse que moi. Cette femme. Ma femme.
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