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 Because...because...she came here with me ϟ O&G

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∞ Invité
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MessageSujet: Re: Because...because...she came here with me ϟ O&G   Because...because...she came here with me ϟ O&G - Page 2 Icon_minitimeJeu 19 Avr - 23:23

    Je la sens se détendre, se laisser aller, céder à l'inévitable. Elle ferme les yeux, comme troublée par mon regard et lorsqu'elle les rouvre, j'ai l'impression que tout est différent dans sa tête. Je ne vois plus cette lueur, propre à son désarroi, je vois des sourcils froncés et des pupilles inquisitrices. Je sens ses mains glisser sur ma peau, jusque dans mon dos, et la sensation de ses ongles qui s'enfoncent brutalement dans ma chair me surprend. Je grimace et la regarde, amusé. Elle se prend enfin au jeu. D'ailleurs, sur le coup, je ne remarque même pas sa jambe qui enlace mes hanches, comme m'obligeant à être encore plus brutal, à accélérer la cadence, comme si elle n'en avait pas eu assez. Cédant à ses désirs, j'accrois la puissance de mes coups de reins. J'ai bien fait, visiblement, vu le cri satisfait qui vient de s'échapper de ses lèvres. Ça faisait longtemps que j'm'étais pas senti aussi bien. Je l'observe et je souris, parce que ouais, j'ai l'impression de voler à John ce qu'il n'aura plus jamais. De m'en emparer complètement, jusqu'au bout, dans ses moindres recoins. Je baisse la tête, regarde ses seins, et je souris complètement.

    Ce qui me coupa un peu, ce fut les rires de Georgia. L'observant interloqué, je me repasse toutes les dernières minutes en tête afin de voir ce que j'aurais pu faire de ridicule ou de drôle. Finalement, rien. J'ai rien fait d'mal.

    _J'étais en train de me dire que t'étais meilleur coup que John, c'est tout...

    C'est sûrement l'un des plus beaux compliments qu'on pourrait me faire. Flatté, je me retire et attrape ses hanches afin de la retourner, sans trop de douceur. J'vais lui montrer combien j'suis un bon coup. La prenant par derrière, j'observe, impassible, concentré, sa colonne vertébrale donc chaque os est discernable au travers de sa peau. Je passe ma main dessus, lentement, tandis que l'autre tient sa fesse. Relevant une mèche de cheveux pour mieux voir son visage, je cherche dans ses yeux quelque chose que je n'ai pas vu depuis longtemps. De la liberté. Accélérant à nouveau la cadence, je sens, malgré moi, que la sauce est sur le point d'arriver. Putain. Je pensais vraiment pas que tout ça me ferait autant d'effet. Baiser la petite copine de mon pire ennemi, putain, j'en aurais quand même fait des trucs dans ma chienne de vie. Je la regarde, j'observe ses muscles se contracter, rythmés par chacun de mes va-et-vient, je remarque la sueur qui petit à petit émane de ses pores, je suis avec attention ses paupières qui vacillent sous le poids de tant de plaisir et j'écoute, méticuleusement, la mélodie d'un nouveau quotidien. Ma revanche est entamée. Le claquement de nos peaux, le bruit de nos chairs sur le tissu, les râles enflammés qui s'échappent de nos gorges; j'ai trouvé mon hymne à la vengeance.

    Je l'allonge complètement sur le ventre et approche mon visage du sien, pour mieux l'embrasser. Nos corps sont complètement recouverts de sueur, et je sais que je ne pourrais pas retenir une minute de plus le résultat de tant d'agitation. M'agrippant à ses cheveux, je veux voir ses yeux, je veux voir son visage une fois que tout ça sera terminé. Je veux vivre à cent pour cent ce moment, observer combien il est simple d'éjaculer sur le coeur d'un enculé. Mes coups de rein s'accroissent en sentant la jouissance monter, et j'attrape l'avant bras de Georgia, par automatisme, et le serre au moment fatidique. Je réalise, évidemment au dernier moment, que j'ai jouis en elle sans préservatif. Va savoir les maladies qu'elle a. Peu importe, la connerie est déjà faite. Je sens tous mes nerfs se relâcher, et je laisse ma tête tomber au creux de sa nuque. Je suis essoufflé. Le silence règne; je suis toujours en elle. Je me retire et attrape rapidement un paquet de mouchoir qui traîne sur le meuble télé, lui tendant après. La bite à l'air, le corps en sueur, je regarde le corps nu devant moi. Je la trouve étrangement moins insignifiante, soudainement.

    Ne sachant que dire, je la laisse seule. Je pense que comme moi, elle a besoin de réaliser pleinement, au calme, ce qu'il vient de se passer. J'vais aller prendre une douche. Ca me fera du bien. En deux temps trois mouvements, je savoure avec presque autant de plaisir la sensation de l'eau tiède sur ma peau. Le regard vide et la bite molle, je sais que rien dorénavant ne sera comme avant. J'ai couché avec Georgia. Elle va vivre avec moi. Nous allons certainement nous retrouver à nouveau nus l'un face à l'autre, je vais sûrement bander en repensant à ces derniers moments, et on va devoir baiser encore une fois. Ouais, plus rien ne sera pareil. Je saurais même pas dire si cette idée me plaît ou non. J'aime ma routine. Ma solitude. Mon jack, ma beuh, mes reportages télé et mes plans cul occasionnel. Là, tout de suite, je me sens comme une quille qui aurait été heurtée par une boule qui s'est trompée de piste. J'suis un peu paumé. Mais étrangement, j'me sens bien.

Bon, j'ai un peu lâché le style Orion pour les quelques derniers posts, parce que j'arrive décemment pas à écrire une scène de cul vulgairement; je prends le sexe trop à coeur de manière générale. T_T
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E. Billie-Jean Milington

E. Billie-Jean Milington

Féminin ◭ messages : 477
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◭ âge : vingt ans
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MessageSujet: Re: Because...because...she came here with me ϟ O&G   Because...because...she came here with me ϟ O&G - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Avr - 1:29

Un sourire s'étire sur les lèvres d'Orion et dans la foulée, il se retire -sans douceur, bien sûr- et me retourne. J'me retrouve donc allongée sur le ventre, à bouffer l'accoudoir. Youhou, j'ai eu une promotion ! En temps normal, j'suis pas particulièrement amatrice de la prise par derrière, mais tant pis, on prend ce qui vient. Sans mauvais jeux de mots, bien sûr. Je lâche un petit cri lorsqu'il me pénètre une seconde fois. On t'as jamais dit que c'était douloureux, connard ? Visiblement il s'en fout, puisqu'il reprend ses va-et-vient brutaux. Je sens sa main passé le long de ma colonne vertébrale, légère, évanescente. Je peux à peine deviner où passent ses doigts, tellement le contact est subtil. Sa main quitte mon dos et écarte une mèche de cheveux de mon visage, tandis que son regard accroche le mien. Putain, c'est vraiment spécial, ce qui se passe entre nous. On se déteste, on se haïs. On se croiserait dans la rue, pour peu qu'on ai tout les deux un flingue sous la main, on hésiterait pas une seconde à se tirer dessus. Et là, ce mec, ce mec que je haïs du plus profond de mon coeur, ce mec est en train de me faire prendre mon pied. Mieux que personne ne l'avait jamais fait, en fait. La douleur est très vite remplacée par le plaisir pur, et même si la haine restera toujours entre nous, je sais qu'après ça, ça sera très différent. On ne pourra plus jamais se regarder de la même manière. Pendant que je fixe Orion dans les yeux, je ne peux pas m'empêcher d'imaginer ce que serait une vie à ses côtés. Sûr qu'on passerait notre temps à se foutre sur la gueule, ou quelque chose du genre. Et le reste du temps, on baiserait. Parce qu'il faut bien l'avouer, on s'en sort plutôt bien, jusqu'à maintenant. Aller jusqu'à dire qu'on se complète, ça serait peut-être un peu fort, mais on en est pas loin. Je sens Orion accélérer ses mouvements, ce qui a pour effet de me faire gémir de plus belle. Je sens une sueur froide me couler dans le dos et je frissonne violemment. Orion se penche vers moi et son poids me fait m'allonger totalement sur le canapé. Ses lèvres viennent chercher mes lèvres et il m'embrasse, avec rage. En même temps, la main d'Orion agrippe mes cheveux, me faisant gémir. Putain, mais il a pas fini ? J'suis pas en plastique, bordel ! Il doit prendre ça pour un signe de plaisir, puisqu'il accélère encore ses va et vient. Il attrape mon bras et le serre violemment quand la jouissance nous emporte tout les deux. Je sens tout son corps se détendre et il retombe sur moi, enfouissant son visage dans ma nuque. On est aussi essoufflés l'un que l'autre, à courir après notre respiration. Il fini par se retirer et attrape un paquet de mouchoirs, avant de m'en tendre un. J'attends qu'il ai quitté la pièce pour m'essuyer rapidement. J'entends l'eau couler dans la salle de bain et me relève doucement, précautionneusement. Je jette un coup d'oeil à mes bras, où je distingue entre la marque rouge des doigts d'Orion. Il y est pas allez de main morte, l'enfoiré. J'esquisse un mouvement pour me mettre debout, lève mon cul puis retombe sur le canapé, purement et simplement. Bah quoi, j'ai plus de force ou quoi ? C'est quand même pas l'autre tatoué qui m'a vidée, en même temps que lui ? Bah faut croire que si. Putain, même plus foutue de me relever, ça craint sérieux. Je me laisse glisser du canapé et attrape ma veste, qui a échoué par terre je sais pas trop comment. Je l'enfile rapidement pour couvrir mon corps nu. J'attrape aussi mon boxer et le repasse. Le sol est froid, j'me gèle le cul. Je tends la main vers la table et saisis mon paquet de clopes. Argh, presque vide, il m'en reste dix. Faudra donc penser à acheter des clopes, quand j'irais chercher mes affaires. J'ai pas l'intention de me trimballer une baby-sitter jusqu'à ce qu'il ai buter John, je partirais toute seule récupéré mon sac. C'est pas loin d'ici, ça ira tranquille. Avec un soupir je glisse une clope entre mes lèvres et l'allume, savourant le goût du tabac. Rien de meilleur au monde, je crois, hormis la came. Ah ouais, ça aussi va falloir trouver une solution. Enfin bon... Prenant appui sur le canapé, je me relève et cette fois ci, parvient à tenir sur mes jambes. Mais je sais pas quoi faire. Moi aussi, j'irais bien prendre une douche, mais Orion s'éternise. J'allume à nouveau la télé, me rassois sur le canapé, ramenant mes jambes contre ma poitrine. Je change aussitôt de chaîne, la chaîne d'informations diffuse en continue, dans une petite bande rouge en bas de l'écran, les détails de la tuerie de Detroit et la description de John. La chaîne pour les gosses, avec des tas de dessins animés à la con, ça devrait aller non ? Tant pis si j'ai l'air conne comme ça, à fixer la télé comme une hallucinée. Au bout d'un moment, Orion surgit dans mon dos, la serviette enroulée autour de la taille. J'lève la tête vers lui et le fixe. Il a la tête du type qui s'apprête à exploser de rire. J'attrape rapidement le coussin qui traîne par terre et lui envoie dans la gueule. Devant son air furieux lorsque le coussin retombe mollement par terre, j'me justifie en rigolant. « T'étais à deux doigts de te foutre de moi, j'me suis défendue ! »
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MessageSujet: Re: Because...because...she came here with me ϟ O&G   Because...because...she came here with me ϟ O&G - Page 2 Icon_minitimeMar 24 Avr - 11:24

    Refermant le robinet, je sors trempé de la cabine de douche. Le contact de mes pieds réchauffés par l'eau contre le carrelage glacé du sol me fait frissonner. J'me regarde, vite fait, dans le miroir. Qu'est-ce que je vois ? Un beau gosse doublé d'un connard qui vient de faire une grosse connerie. Je soupire et m'essuie les cheveux, entendant en bruit de fond une petite musique enfantine. Qu'est-ce que c'est que cette merde ? Enroulant la serviette autour de ma taille, le dos toujours suintant de gouttes d'eau, je sors de la salle de bain et me dirige vers le salon, trouvant Georgia recroquevillée sur le canapé, jambes nues et sa veste sur les épaules, regardant des dessins animés pour bambins une clope à la main. Mon Dieu. Alors que je m'apprête à rire, une choses plutôt molle heurte mon visage : cette petite conne venait de me jeter un coussin à la figure. Mais elle est sérieuse dans sa vie elle ?

    _T'étais à deux doigts de te foutre de moi, j'me suis défendue !

    Énervé, je rattrape le coussin au sol et lui renvoie, mais avec beaucoup plus de force. Marchant au travers de la pièce, je me place devant la télé, dos à elle, afin de récupérer un caleçon propre (ouais, mon meuble télé me sert accessoirement de garde-robe). C'est pas parce que je vis dans un appart' miteux et que j'me nourris de cacahuètes que j'suis pas en droit d'avoir des fringues propres. La même petite vieille qui vit à côté a pas toute sa tête, et j'lui emprunte très régulièrement sa machine à laver. J'me débrouille, quoi. Faisant tomber la serviette au sol (dévoilant donc mon magnifique fessier musclé), j'enfile mon caleçon sans accorder un regard à Georgia. Il y a encore pleins de débris au sol. En me dirigeant vers le canapé, je les évite. Je m'assois, attrape une cigarette aussi, et entreprend de regarder la télé. Nan, j'peux décemment pas regarder une merde pareille. Je tourne brièvement le regard et mes yeux se posent sur son bras. On voit encore très distinctement les marques de mes doigts. Merde.

    _J't'ai fait mal ?

    J'me suis pas rendu compte, c'était dans le feu de l'action, j'avais besoin de m'agripper à un truc pendant que tout mon corps se tendait et se délectait. J'avoue, j'aurais pu attraper autre chose que son bras. J'aime pas faire mal aux nanas. Ouais, d'accord, j'l'ai égorgée hier soir et tous les quart d'heures j'ai la main au dessus de sa tête, prêt à la frapper, mais même. C'est pas quelque chose que j'aime. 'fin, j'aime pas que ça laisse des marques, du moins. Ça me fait réaliser. Et quand je vois son avant-bras tout rougi, presque violet, j'me dis que j'y ai peut-être été un peu trop fort. J'soupire, tirant sur ma cigarette. Je balaie la pièce du regard : tout est horriblement enfumé. J'me lève, ouvre la fenêtre et regarde brièvement dehors : il fait beau. L'air chaud s'engouffre dans tout mon salon et je respire enfin. Mon appartement a pas une super vue : de ma fenêtre on voit le parking de l'immeuble, un peu miteux, à côté des poubelles. J'observe une femme et son fils qui entrent dans leur voiture, un peu pensif. La musique puérile des dessins animés me sort de mes pensées. Me retournant, j'attrape la télécommande et coupe le son, un peu rageusement. Qu'elle regarde ses conneries si ça l'amuse, j'ai pas à le supporter.

    _J'te laisse prendre ta douche et tout. On sort après.

    Faut que je passe au tabac, et on a toujours ses affaires à récupérer. Me redirigeant vers le meuble télé, j'ouvre un autre tiroir, farfouillant dedans. J'cache quelque part par là le peu de thunes que j'ai. Il doit me rester cinq ou six dollars, ça sera assez pour m'acheter des cigarettes. Je ne pense pas que l'on mangera aujourd'hui, à moins d'un miracle. On verra bien.
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E. Billie-Jean Milington

E. Billie-Jean Milington

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MessageSujet: Re: Because...because...she came here with me ϟ O&G   Because...because...she came here with me ϟ O&G - Page 2 Icon_minitimeMar 24 Avr - 16:52

Il ramasse rapidement le coussin et me le ré-expédie dans la gueule avec plus de force que je ne l'ai fait. Je me prends le coussin sur le visage et il retombe sur mes genoux. J'dois être toute rouge après ça. Y a plus glamour, quand même. Forcément, il y a une sacrée différence entre lui et moi. Il doit peser deux fois mon poids et je passe sous son bras tendu sans problème tellement je suis petite. Autant dire qu'en combat à mains nues, il me brise en deux en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Je passe une main dans mes cheveux tandis que l'autre amène ma clope à mes lèvres. Je lève un sourcil perplexe en voyant Orion se foutre devant la télé et laisser tomber au sol la serviette qui lui enserrait la tête. Je me gêne pas pour regarder un peu. Faut avouer qu'Orion est quand même très bien foutu. Très très bien, même. Taillé par la rue, son corps semble entièrement sculpté dans la pierre. Tout en muscles puissants et en peau décorée, Orion fait figure d'Apollon destructeur. Je détourne le regard quand il fait volte face et vient s'assoir sur le canapé. Il tire de son paquet une cigarette et la porte à ses lèvres. Je reporte mon attention sur la télé, sans vraiment regarder ni écouter. Ca ne m'intéresse pas réellement, bien sûr, mais j'ai besoin d'un truc facile à comprendre, pas trop prise de tête pour éviter de penser aux informations de ce matin, à ce qui vient de se passer avec Orion. Il reste silencieux quelques instants, sûrement trop longtemps à son goût, avant de jeter un coup d'oeil à mon bras. « J't'ai fait mal ? » Je me contente de lui lancer un regard inexpressif avant de regarder ailleurs. « Non, c'est bon, j'ai connu pire... » Je reste évasive. Pas envie de m'étendre sur mes relations particulières avec John. J'ai pas non plus envie d'y penser. C'était suffisamment houleux et douloureux pour que je n'ai plus envie de revivre ça. J'suis pas maso' et même si j'ai un seuil de résistance à la douleur pas négligeable, je cours pas après la souffrance. Je vois Orion se lever, ouvrir la fenêtre et regarder dehors. Ah, ouais, pas con, on fume clope sur clope depuis hier soir. Sûr qu'à force, l'appartement devait ressembler à une fumerie d'opium. Soudain, il se retourne et éteint brusquement le son de la télé. Je reste silencieuse, finissant de fumer ma clope. « J'te laisse prendre ta douche et tout. On sort après. » Je hoche la tête et me faufile jusqu'à la salle de bain en vitesse. Je me glisse sous la douche et me lave minutieusement. J'étais pleine de sueur et une odeur dégueulasse me collait à la peau. Quand je sors de la cabine de douche, ça va déjà mieux. Je m'enroule dans une serviette et sors de la salle de bain. J'ai lavé mes cheveux et les ai noués en chignon lâche sur le haut de mon crâne. Je me fous pas mal d'être belle, j'ai pas les moyens de l'être, de toutes façons, tant financier que psychologique. De la même façon qu'Orion ne s'était pas préoccupé de ma présence pour s'habiller, j'attrape mes fringues et les enfile rapidement, me promettant d'en changer dès que j'aurais mon sac. Je m'assois sur le canapé, juste le temps de mettre des godasses et je lève les yeux vers Orion. C'est bon, j'suis prête. Toutefois, faut que je le prévienne d'un truc. « C'est la seule fois où tu m'sers de protecteur. J'peux me débrouiller seule, right ? » J'suis pas à cent pour cent sûre de ce que j'avance mais j'ai vraiment pas l'intention de me trimballer ce mec à chaque fois que je sors. J'ai pas quitté un psychopathe possessif à Detroit pour en trouver un autre à Phoenix.
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∞ Invité
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MessageSujet: Re: Because...because...she came here with me ϟ O&G   Because...because...she came here with me ϟ O&G - Page 2 Icon_minitimeMer 25 Avr - 20:55

    Pendant qu'elle se douchait, j'enfilais mon pantalon de la veille et un tee-shirt qui traînait, qui avait l'air propre. J'enfilais mes baskets en quelques secondes et m'asseyait sur le canapé, roulant un joint. J'vais en avoir besoin. Sortir me fait chier d'avance. Voir tous ces badauds à l'air con qui vivent leur vie avec leur petit confort américain; ils sortent du travail, vont chercher les enfants, faire leur course ou partent au restaurant. A voir les gens qui traînent dans les rues de Phoenix, j'me sens mal. Mal pour eux. J'ai pitié de tout le monde. Ils m'emmerdent tous, je les trouve tous complètement abrutis; alors j'ai pitié. J'ai pitié de leur misère intérieure. Même si je vis dans un appartement crasseux, que je ne mange pas à ma faim et que je n'ai pas de réels contacts sociaux, j'me sens pas en besoin de calquer la société pour me sentir épanoui. Est-ce que j'ai réellement besoin d'être épanoui, d'ailleurs ? J'crois pas. Ca veut rien dire, comme expression, être épanoui. J'ai pas besoin de femme, d'enfants ou de maison bleue aux carreaux éclatants; j'ai juste besoin qu'on me foute la paix, de vivre ma vie dans mon coin, de me contenter de ce que j'ai déjà. Je cherche pas la satisfaction. Mon bien-être, il est dans la sérénité. Celle que j'obtiens uniquement quand j'suis seul et qu'on me casse pas les couilles.

    Portant le joint à mes lèvres, je la regarde sortir de la salle de bain. Je sens l'odeur du gel douche d'ici. Ses cheveux humides ont déjà mouillé le haut de son tee-shirt et, alors qu'elle s'assoit à mes côtés pour nouer ses chaussures, je réalise une fois encore combien ces prochains jours voire mois vont être pesants, lourds et difficiles. Je ne serai plus le seul estomac à nourrir, on sera deux. Faudra tout partager. Intimité comprise. Le seul bon point que j'vois à tout ça, c'est la baise sur commande. C'est Luna qui va faire la gueule parce qu'on risque de se voir beaucoup moins à l'avenir, mais peu importe. C'est pas fait pour me déplaire. Moins je sors de chez moi, mieux je me sens. Se relevant, elle me toise du regard. Elle a l'air emmerdée par un truc.

    _C'est la seule fois où tu m'sers de protecteur. J'peux me débrouiller seule, right ?

    Levant les yeux aux ciel je quitte le canapé, joint à la main et ouvre la porte d'entrée. Je tâte mes poches : c'est bon, j'ai les clés. Revenant rapidement sur mes pas, je rouvre le tiroir du meuble télé et m'empare de l'argent qui y est dissimulé; c'est bon, on peut partir. Claquant et refermant la porte derrière nous, j'emboîte la marche et m'engouffre dans la ville. Faut faire vite. J'ai pas envie de m'éterniser. Je vois le tabac au loin, qui, heureusement, est ouvert. Sans un mot, j'en prends la direction, vérifiant que Georgia est bien à mes côtés. Tout le monde me paraît suspect; les gens nous regardent. Entre ma carrure, mes tatouages et la petite brunette à l'air torturé qui marche à côté de moi, je me dis finalement qu'ils ont toutes les raisons du monde de nous trouver bizarres. Mais je m'en fous. A Détroit, les gens ne me regardaient pas parce qu'ils avaient peur. On faisait presque parti du paysage. Ici, c'est une grande ville classique. Sortir du lot attire l'oeil des gens, ça les rend curieux et envahissants. Et moi, j'aime pas ça. J'aime pas toutes ces conneries. J'aime pas la liberté qu'ont tous ces connards à s'imaginer qu'ils ont la main mise sur tout ce qui les entoure. J'entoure personne, moi. Et personne m'entoure.

    _Si tu veux des clopes c'est maintenant.

    Entrant dans le tabac, j'en ressors quelques minutes après mon paquet de Lucky Strike dans la poche. Georgia en a acheté aussi. Encore heureux, aucune envie qu'elle fume les miennes. Bon, la seconde destination, c'est l'endroit où elle a laissé ses fringues.

    _Elles sont où tes affaires ? On y va à pied, dis-moi par où c'est.

    En attendant sa réponse, immobile, j'observe une fois encore le monde qui s'agite autour de moi. Je vois à quelques mètres un arrêt de bus bondé. Signifiant à Georgia de ne pas bouger, je m'approche innocemment de la foule et scrute les visages. Des gens fatigués, impatients, perdus dans leur pensées. Je repère une petite vieille, un sac de course négligemment posé à ses pieds. Je m'approche, faisant mine de renouer mes lacets, et remarque un paquet de pain de mie et un pot de beurre de cacahuète qui dépassent. Parfait. Je m'en empare discrètement et me relève, retournant sur mes pas, cachant la marchandise dans mon dos. Une fois revenus aux côtés de Georgia, je lui montre le butin du jour.

    _Bon ben on bouffera ce soir. Bref, c'est où ton truc ?
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E. Billie-Jean Milington

E. Billie-Jean Milington

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MessageSujet: Re: Because...because...she came here with me ϟ O&G   Because...because...she came here with me ϟ O&G - Page 2 Icon_minitimeJeu 26 Avr - 2:48

J'emboîte le pas à Orion, silencieuse. J'ai bien vu qu'il a l'air de se foutre royalement de ce que je lui ai dis. Pourtant j'suis sérieuse. J'ai aucune intention d'me traîner Orion dès que je sors prendre l'air ou acheter un paquet de clopes. J'ai plus 5 ans, j'ai plus besoin qu'on me prenne par la main pour pouvoir descendre en bas de l'immeuble, faire un tour ou quoi. Mais Orion, il a pas l'air d'avoir compris ça. Même si John me fait pisser dans mon froc de peur, ça n'empêche pas que je me fous pas mal de le croiser dans la rue, ici, à Phoenix. Déjà, il est certainement pas arrivé ici. On a vu les infos ce matin, sa description est diffusée dans tout le pays, sûr qu'il a pas pu prendre un avion ou quoi. Et quand bien même il aurait pris sa bagnole pour venir jusqu'ici, y pas juste 1 600 miles qui séparent Phoenix de Detroit. Autant dire qu'il les aura pas fait dans la journée. On a un petit moment de répit. J'ai l'impression qu'on va devoir s'organiser pour tenir un siège dans l'appartement d'Orion. « Si tu veux des clopes c'est maintenant. » Je relève la tête vers le tatoué. J'ai marché tête baissée, sans regarder où on allait. Avant qu'il parle de clopes, j'avais même pas calé qu'on se dirigeait vers le tabac. Je m'engouffre à sa suite dans le petit magasin et me paye mon paquet de Marlboro hebdomadaire. Je n'adresse aucun sourire au mec derrière son comptoir, aucun remerciement, rien. Je sors de là comme j'y suis entré, en faisant la gueule, quémandant du bout des lèvres mon paquet de clopes. Une fois dehors, j'attrape l'autre paquet, l'entamé, et glisse une clope entre mes lèvres. Un jour, je penserais à arrêter. Pour l'instant, j'ai autre chose à penser. Du genre, aller récupérer mes affaires. En priant bien fort que le proprio' du bar n'a pas foutu tout ça à la poubelle. « Elles sont où tes affaires ? On y va à pied, dis-moi par où c'est. » Je m'apprête à ouvrir la bouche quand il me fait signe de me taire et de pas bouger, avant de se diriger vers l'abri de bus tout proche. Me mordant la lèvre, je regarde ailleurs, préférant fusiller du regard les piétons sur le trottoir d'en face, qui ne m'ont rien fait. Je m'efforce de pas le regarder, cet espèce de grand échalas avec sa gueule de con, qui braque les petites vieilles sans qu'elles s'en rende compte. Je lui jette juste un regard, un léger sourire amusé quand il revient avec son pain de mie et son pot de beurre de cacahuète à la main. Et je me remets à regarder ailleurs, ne me retournant même pas vers lui quand il s'adresse à moi. « Bon ben on bouffera ce soir. Bref, c'est où ton truc ? » J'ai horreur qu'on pose une question et qu'on parte sans écouter la réponse, donc je vais faire pareil. J'peux être gamine quand j'en ai envie, mais j'en ai franchement rien à foutre. Je me contente de hausser les épaules et de partir en direction du Phoenix Inn, le bar miteux d'où j'ai été expulsée hier soir. Très tard hier soir. Enfin très tôt ce matin. Merde. On s'en balance. C'est là-bas, point. Je marche à grandes enjambées, espérant vaguement faire trottiner Orion derrière moi, mais cet enfoiré a de tellement grandes pattes qu'il se maintient à ma hauteur sans broncher. Heureusement pour moi, le bar n'est pas trop loin de l'appartement d'Orion. J'ai même du mal à comprendre comment j'en suis venu à prendre un taxi pour venir. Tant pis. J'ai suivi le conseil donné par le videur, marcher droit devant moi jusqu'à la grande tour, mais en sens inverse. Quand on parvient devant le bar, je m'élance en courant vers le type en train de vider les poubelles de la veille et lui demande s'il n'a pas récupéré un sac de voyage. Il me réponds par l'affirmartif et rentre à l'intérieur de la boîte, le temps d'aller chercher mes affaires. J'en pleurerais presque ! J'ai toute ma vie là-dedans, toutes mes économies aussi. Autant dire que ce simple sac va nous aider à survivre quelques semaines, voire quelques mois, le temps pour moi de trouver un job, peut-être même un appartement. Je resterais pas tout le temps chez Orion, je sens que ça va rapidement l'agacé de m'avoir tout le temps chez lui. Et en ayant mon appartement, je suis plus libre de mes mouvements, pas obligée de l'avoir constamment sur le dos, qui me suit quand je dois sortir. Le type revient et me fout mon sac dans les mains en me souhaitant bon vent. Ouais, à toi aussi vieux. Je me retourne vers Orion en me mordant les lèvres. Putain mais je passe mon temps à ça, c'est pas possible ! Bref, tant pis, encore une autre mauvaise habitude à perdre. Avec un léger sourire, je m'assois à même le sol et ouvre le sac, farfouille quelques instants à l'intérieur pour y retrouver le porte-feuille miteux que j'avais embarqué dans ma fuite et qui contenait presque mille dollars. Une jolie somme, quand tu raque pour te payer ton paquet de clopes. Je ne pus m'empêcher de lever les yeux vers Orion et de lui adresser un grand sourire sincère. Ouais, on allait pouvoir bouffer ce soir.
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MessageSujet: Re: Because...because...she came here with me ϟ O&G   Because...because...she came here with me ϟ O&G - Page 2 Icon_minitimeVen 27 Avr - 2:14

    La suivant à la trace en silence, je ne pense à rien le temps du trajet. J'ai la tête vide. Toute cette situation est vraiment trop bizarre. Je sais pas si je m'y ferai un jour. Je pense pas. J'ai vécu trop longtemps seul. Je me suis complètement déshabitué à la présence constante de quelqu'un. J'ai pas d'amis. Pas de famille. J'en cherche pas, plus. La seule que j'avais, je l'ai perdue. Mes amis sont morts. Je suis un genre de loup solitaire, on va formuler l'truc comme ça. J'ai pas besoin de meute. Je pense que j'en aurais plus jamais besoin. On finit toujours pas être déçu. On finit toujours par avoir des remords, des regrets, des espoirs et des projets stupides. J'veux pas de tout ça. J'veux rien d'autre que ma vie, la mienne, celle où j'me branle devant un porno misérable, ivre sur mon canapé, un joint éteint dans le cendrier, un caleçon sale sur le cul. J'finirai seul, parce que c'est comme ça que ça doit être. J'pense que j'me buterai avant d'être réellement vieux. Plus le temps passe, plus tout autour de moi se dégrade. Y a qu'à regarder Georgia. Je sais pas ce que peut m'apporter cette fille, à part des emmerdes et pas mal de prises de tête. Je sais pas. Je sais plus.

    Arrivés devant le bar, je l'attends dehors. Une cigarette à la bouche, j'observe la façade de l'établissement dans lequel elle s'est bourrée la gueule la veille. Quel endroit merdique. La vitrine est brisée et quand je vois au travers le genre de personnes qui y traînent, j'ai qu'une envie, c'est de gerber. Elle ressort quelques minutes après, visiblement libérée d'un poids, et ouvre le sac à mes pieds. Tirant sur ma clope, je la regarde farfouiller dans ses vêtements et en sortir un porte-feuille, qu'elle ouvre. Oh putain. Ca fait longtemps que j'ai pas vu une liasse de billets comme celle-là. Mais où est-ce qu'elle a trouvé tant de fric putain ? Ca pouvait pas être à elle. A Detroit, elle bossait pas. On la voyait de plus en plus rarement. Elle faisait pas non plus vraiment parti du trafic. Je comprends pas. La voyant sourire, bêtement, je fronce les sourcils.

    _D'où tu sors toute cette thune ?! Tu l'as volée à John ?

    Forcément qu'elle l'a volée à John. Des emmerdes en plus. J'arrive même pas à me réjouir d'un tel pactole. Parce que ça fait une raison de plus à cet enculé de nous chercher et de vouloir nous buter. J'le comprends, franchement. Putain, si j'étais à sa place, mais si j'étais à sa place, putain, j'arpenterai tout le pays, une mitraillette accrochée au dos, et je tirerai sur tout ce qui entrave ma route. Et bordel, une fois que j'aurais été devant ma cible, mais bordel, j'aurais tout lâché. Putain, ouais, j'avoue, si j'avais été à sa place... j'l'aurais égorgée et j'aurais sûrement fait une écharpe de ses boyaux. Me baissant, j'arrache le porte-feuille de ses mains, le fourre dans le sac et le referme. L'attrapant et le portant à mon dos, je reprends la direction de l'appartement sans un mot. Je tends le pain de mie et le pot de beurre de cacahuète à Georgia. Qu'elle le porte.

    Sur la route, je croise un magasin d'alcool. Je m'arrête, pensif, et observe la vitrine. Mmmmh. Reposant le sac au sol, je l'ouvre et sort quelques billets du porte-feuille. Bah quoi ? Elle me doit bien ça. La laissant en plan, j'entre et me dirige vers les étalages. Deux bouteilles de whisky, une de vodka. Oh, ils ont un petit rayon épicerie. Allez, des pâtes et un paquet de chips. Voilà de quoi gaiement accompagner notre pain de mie. Ressortant de la boutique un sachet de course à la main, je reprends le sac et poursuit ma marche. Toujours silencieusement. Je sais pas quoi lui dire. Je regrette même d'avoir dépensé ce fric. J'le sais sale. Va savoir d'où il sort. Drogue ? Armes ? Prostitution ? J'ai jamais été au courant de tous les trafics dans lesquels John était impliqué. J'sais juste que y en avait un sacré paquet. Plus que chez les Dolphins. Nous c'était coke, héro, herbe, et rien de plus. Pas de nanas, pas d'armes, pas de voitures, rien d'autre. Mais j'ai toujours su que eux visaient plus hauts. Ils ont toujours cherché à viser plus haut.

    Arrivés devant l'immeuble, je soupire de soulagement. Je supporte de moins en moins le fait d'être dehors. Mon chez moi me manque trop à peine ai-je posé le pied à l'extérieur. Je m'engouffre dans la cage d'escalier et je ne me sens serein qu'une fois devant la porte d'entrée. Inserrant les clés dans la serrure, je réalise une fois rentré combien l'appartement pue. L'odeur du tabac s'était incrusté dans chaque coin, et ouais, putain, ça puait la mort. Je rouvre la fenêtre et balance le sac de Georgia dans un coin. Je dépose les courses dans la cuisine et en sort immédiatement ma bouteille de whisky, que j'ouvre et m'empresse de porter à mes lèvres. Putain, ça fait du bien. J'en avais tellement besoin, après toute cette merde. M'asseyant sur le canapé, je reprends le joint que j'avais déposé avant de partir et le rallume, le tendant à Georgia. Pourquoi ? Je sais pas. Elle doit en avoir besoin aussi. Ca la détendra, elle est tendue comme une bite depuis son arrivée. Normal, hein. Ouais, normal. Et si j'la baisais encore une fois, là ? Franchement j'en aurais bien envie. Je la fixe intensément, la bouteille de whisky entre mes mains. Ouais, j'en ai vraiment envie.
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E. Billie-Jean Milington

E. Billie-Jean Milington

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MessageSujet: Re: Because...because...she came here with me ϟ O&G   Because...because...she came here with me ϟ O&G - Page 2 Icon_minitimeVen 27 Avr - 20:23

« D'où tu sors toute cette thune ?! Tu l'as volée à John ? » ... Ah oui quand même. John l'obsède vraiment, en fait. Peut-être qu'il en est amoureux, ou quelque chose du genre. Ceci dit, c'était pas con ce qu'il disait. Oui, c'est vrai qu'en y réfléchissant, ça peut ressembler à ça. Mais je suis pas assez folle pour avoir tiré tout ce fric à John. Ouais, vaudrait être réellement complètement barré pour avoir le cran de voler John. Même si ça n'avait pas été moi, il aurait mis le pays à feu et à sang pour retrouver le pauvre type qui lui avait pris mille dollars. Mais non, cette fois, Orion avait tort. Le fric, c'est à mes parents que je l'avais pris. Depuis que je suis toute petite, ils mettent du fric de côté pour mes études, qu'ils planquent sous leur matelas. Je m'étais servie, rien de plus. Après tout, cet argent m'était destiné, non ? Y avait peut-être cent ou deux cents dollars qui venait des mes économies personnelles, du fric que j'avais gagné en bossant à droite à gauche. Orion se penche vers moi et m'arrache le porte-feuille des mains et attrape le sac. Il me jette un regard froid, silencieux, avant de me tendre le pain de mie et le pot de beurre de cacahuètes. Je les récupère de bonne grâce et me relève pour le suivre. On marche sans parler vers l'appartement, jusqu'à ce qu'on passe devant une petite épicerie. Orion s'arrête, ouvre mon sac, pioche dans le porte-feuille quelques billets et entre dans la boutique. J'ai pas le temps de réagir et je reste là, comme une conne, à le regarder choisir dans les rayons trois bouteilles, un paquet de pâtes et des chips. Nan mais putain quel intérêt ? Je soupire et tape du pied en rythme sur le sol, attendant patiemment qu'Orion daigne sortir de la boutique. Je lui jette un regard agacé avant de lui emboîter le pas lorsque il repart en direction de l'appartement. Rapidement, on se retrouve devant l'immeuble, puis devant la porte d'entrée de l'appartement. Je rentre dans l'appartement à la suite d'Orion et dépose pain de mie et beurre de cacahuète à la cuisine tandis qu'Orion ouvre la fenêtre, encore une fois. Il me rejoint à la cuisine, pose son sac de courses et en sort une bouteille de whisky. Il l'ouvre et la porte à ses lèvres. Je soupire et vais m'accouder à la fenêtre pour allumer une cigarette. Dans mon dos, j'entends qu'Orion s'assoit dans son vieux canapé grinçant. Je me retourne et il me tend un joint allumé. Je le saisis entre mes doigts et lui tend en échange ma clope à peine entamée. Je tire sur le pétard avec une évidente satisfaction. Comme on s'y attendait, ça va rapidement mieux, j'ai l'impression de me débarrasser de la tension des derniers jours. Je relève les yeux sur Orion, surprend son regard gourmand. Je déglutis, lui lance un regard douloureux et me retourne, m'accoudant à nouveau à la fenêtre. J'ai pas envie de revoir dans son regard ce que je pourrais être, ce à quoi je pourrais ressembler. Pas envie de voir qu'il redessine mes formes et se branle mentalement dessus. « Me r'garde pas comme ça Orion, t'auras rien pour l'instant... » Je passe ma main libre dans mes cheveux et balaie les alentours du regard. Malgré la vue pourrie, l'ensemble du quartier a l'air plutôt sympa. Au moins ça pue pas la mort partout, les murs sont pas gris. Enfin si, mais pas de la même façon. Ca suinte par la mort et les larmes, ici. Je termine le joint et jette le mégot dehors. J'me retourne une dernière fois et fixe Orion, avant de me rendre compte que j'aurais pu lui rendre, à un moment ou à un autre. Tant pis, on a largement de quoi racheter ce qu'il faudra pour satisfaire notre consommation. Je soupire et me dirige vers mon sac, m'accroupissant devant. Je l'ouvre et cherche à l'intérieur des fringues propres. Celles que j'ai sur le dos puent l'alcool et le tabac froid, le mélange commence à me donner envie de gerber. Je me change sans me préoccuper du regard d'Orion toujours sur le mien et me rend dans la salle de bain, où j'avais repéré une pseudo panière à linge sale. Je sais pas où il planque sa machine à laver, ou bien s'il lave ses fringues à la main, mais mes affaires feront parti de la prochaine tournée. Je reviens au salon et vais m'asseoir sur le canapé, repliant mes jambes contre moi, rejetant la tête en arrière et fermant les yeux. J'ai un grooos coup de bar, d'un coup. Puis je repense à une chose. J'ai pas justifié le fait que j'ai en ma possession tant de fric. Sans ouvrir les yeux, je m'adresse à Orion. « J'ai rien volé à John, pas un cents. Ca au moins, il peut pas nous le reprocher...» Tu parles d'une consolation, putain !
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MessageSujet: Re: Because...because...she came here with me ϟ O&G   Because...because...she came here with me ϟ O&G - Page 2 Icon_minitimeSam 28 Avr - 3:23

    Attrapant mon joint, elle me fixe bizarrement. Elle a l'air de comprendre que j'ai envie de voir son cul bouger en rythme avec mes hanches.

    _ Me r'garde pas comme ça Orion, t'auras rien pour l'instant...

    Elle a l'air dégoûtée. Je fronce le sourcils, un peu froissé. Je suis ses mouvements quand elle se dirige vers la fenêtre pour fumer son joint. Un silence s'installe dans la pièce alors que je regarde ouvertement son cul. Tu me diras, y a pas grand chose à regarder. Il demeure toujours aussi plat. 'fin ça va, mais c'est quand même relativement plat. Mouais. Elle jette le mégot par la fenêtre et attrape son sac, l'ouvrant et en sortant quelques affaires. Tu m'étonnes qu'elle ait envie de se changer. Deux jours qu'elle porte les mêmes trucs dégueulasses. Franchement, après avoir refusé ma queue, j'pensais qu'elle allait aller se changer dans la pièce d'à côté. Même pas. J'ai envie de la baffer en la voyant se déshabiller sous mes yeux. Même pas genre elle reste en sous-vêtements hein, non, totalement à poil. J'retiens une pulsion masculine en voyant sa culotte glisser le long de ses jambes. J'ai vraiment envie de me lever, de la plaquer contre le mur et de la fourrer sans la laisser ouvrir la bouche. Mais j'me retiens, j'détourne le regard. Ca vaut mieux pour sa fierté et pour son cul.

    Réalisant qu'elle a terminé le joint sans même me le rendre, j'entreprends d'un rouler un autre. De nouveau assise à mes côtés, elle demeure silencieuse quelques minutes, avant de m'expliquer que l'argent était à ses parents, pas à John. J'ai pas envie de lui répondre. C'est toujours ça, tu me diras. Signant mon joint d'un dernier coup de langue, je le pose sur la table et avale une grosse gorgée de whisky. Je serre les mâchoires sous le goût de l'alcool et allume mon oeuvre, observant pensivement les volutes de fumées qui valsaient au-dessus de nos têtes. Je tourne la tête vers elle; elle a les yeux fermés, la tête basculée en arrière. Putain. J'arrive toujours pas à réaliser qu'elle est là. Georgia Smith, dans mon salon, en train de s'endormir sur mon canapé. Après avoir tiré sur mon joint, je soupire, las. J'me sens vide. Pas vraiment déprimé, mais toute cette situation me fait chier. Je n'aime pas ne pas avoir le contrôle sur ma propre existence. Et cette nana, là, j'sais pas quoi en foutre. J'peux décemment pas la foutre dehors et me dire "allez, bas les couilles !". Nan. J'peux pas. Ca serait donner à John ce qu'il veut. Et moi, ce que je veux, c'est qu'il crève. Qu'il meurt, qu'il brûle en enfer, que satan l'encule jusqu'à ce que son cul chie de la lave. Voilà ce que je veux.

    _Oh ?! Tu vas pas t'endormir là ? Sinon va pioncer la tête sur ton sac que j'puisse m'allonger et regarder la télé.

    Bah ouais, elle croit quoi ? Buvant une autre gorgée, mes muscles se raidissent en entendant quelqu'un frapper à la porte. Je lance un regard froid et inquisiteur à Georgia et me lève, reposant mon joint dans le cendrier. Je m'approche de la porte et demande au travers qui est là. Pas de réponse. Je fronce les sourcils et hésite avant d'ouvrir. Et si c'était lui ? Ouais, et si c'était lui, un flingue pointé sur la porte, attendant patiemment que je daigne ouvrir ? A nouveau, un bruit résonne dans la pièce; on avait frappé de nouveau. J'ouvre, d'un geste brusque, et tombe nez à nez avec ma petite voisine. Soupirant de soulagement, je fais un geste de la tête qui signifie que j'attends qu'elle parle. Elle m'explique être simplement venue pour me demander si le café était bon. Quelle vieille folle. J'pense qu'elle a alzheimer. Franchement. Je profite d'elle constamment; quand c'est pas sa machine à laver, ce sont ses placards ou son porte-monnaie.

    _Ouais, super. Merci beaucoup.

    Sur ma lancée, je referme la porte sans même lui avoir adressé un sourire. Me rasseyant, j'allume la télé et rallume mon joint. Quoique. Je m'allonge, plutôt, étalant mes jambes sur Georgia. Je l'avais prévenue. Je veux regarder la télé allongé. Si ça lui plaît pas, y a le sol. Faut pas déconner, on est encore chez moi.

il est taaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarrrrrrdddddddd c'est un peu nuuuuuuuuuullll
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E. Billie-Jean Milington

E. Billie-Jean Milington

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MessageSujet: Re: Because...because...she came here with me ϟ O&G   Because...because...she came here with me ϟ O&G - Page 2 Icon_minitimeLun 30 Avr - 22:43

« Oh ?! Tu vas pas t'endormir là ? Sinon va pioncer la tête sur ton sac que j'puisse m'allonger et regarder la télé. » J'ouvre un oeil et jette un regard amusé à Orion. Il s'énerve tellement facilement et pour tellement de choses que ça en devient vraiment drôle. Ce type est sur les nerfs vingt-quatre heures sur vingt-quatre ! Une vraie pile électrique, pire que moi. Je referme les yeux et me déplace à l'extrémité du canapé, le plus loin possible d'Orion. Je veux bien avouer qu'il a de grandes, très grandes jambes, et qu'il doit avoir un putain de mal à les caser sur son canapé miniature. Mais merde, j'ai aucune intention de faire la carpette devant lui et de dire amen à toutes les remarques qu'il me fait. J'veux bien me décaler mais certainement pas quitter le canapé. Il est pas le seul a avoir passé une nuit de merde et je suis crevée. Je préfère me taire mais je pourrais devenir désagréable s'il continuait de râler contre ma présence. De plus, plus j'y réfléchis, plus je me dis qu'il n'a pas intérêt à me jeter dehors. Je suis l'appât qui attirera John à Phoenix. La carotte qui fera avancer l'âne. Il va se jeter dans la gueule du loup, attiré par la lumière scintillante et se prendra une balle. Point barre. J'me sens utile, malgré la peur qui me dévore le ventre et me donne envie de gerber. Bien que je sois morte de fatigue, je n'en reste pas moins sous tension depuis les informations tout à l'heure. Le moindre bruit me fait sursauter. De facto, quand quelques coups frappés à la porte retentissent dans l'appartement, j'ouvre brusquement les yeux et jette un regard paniqué à Orion. Je dois ressembler à un petit animal traqué, ou quelque chose du genre. Il me foudroie du regard et se lève pour aller ouvrir. Après quelques instants d'hésitation, il se décide à ouvrir la porte, avec tant de force qu'il l'aurait presque arraché de ses gonds. Derrière se cache une petite bonne femme, toute ramassée sur elle même, toute rabougrie. Elle me fait penser à ses arbres japonais miniatures que ma mère cultive dans une pièce à part de la maison. Toute ridée, comme le tronc des petits pins, un visage marqué par la vie. Je soupire de soulagement quand la petite vieille demande si le café était bon. Je me mords la joue pour ne pas rire, mais un sourire moqueur s'étire sur mes lèvres malgré moi. Si Orion se retourne et me regarde j'suis foutue, c'est sûr qu'il m'explosera la gueule contre un mur. Heureusement pour moi, il se contente de discuter avec la vieille. J'écoute plus la conversation, me concentrant pour ne pas faire éclater mon hilarité. Je cache mon visage dans mes mains et baisse la tête suffisamment pour que mon front touche mes genoux repliés contre ma poitrine. J'espère quoi, créer une isolation phonique suffisante au cas où j'éclate de rire ? Faut pas déconné, à un moment ou à un autre je vais craquer et Orion va décalquer mon visage sur le sol. Sûr que je m'arrêterais pas de rire, même écrasée sous son poids. La fatigue me rend hystérique et mes gloussements sont clairement ceux d'une fille en plein délire. En même temps, y a de quoi, quand on fait le compte de la journée d'aujourd'hui et de la soirée d'hier. J'suis arrivée bourrée chez Orion, on s'est engueulés, il a failli m'étrangler, j'ai cuisiné, on a dormi quasiment à poil dans son canapé-lit miteux, on s'est réveillé, il m'a proposé son café soluble... J'explose de rire en même temps que je repense à la remarque d'Orion, hier soir, à propos de ses couilles suffisamment brouillées pour en faire du café. Et ce matin il se ramène avec un paquet à la main. Avouez que n'importe qui aurait fait le lien entre le paquet et les couilles moulues ! Je n'arrive plus à m'arrêter de rire, même lorsque je sens un poids sur mes genoux, qui m'oblige à relever la tête. Mon hilarité ne s'en fait que plus bruyante. Tant pis, je n'ai vraiment pas le coeur à m'arrêter. J'ai juste besoin de péter un bon coup mon câble, de dormir un peu, et ensuite je pourrais faire correctement le point sur la situation. Au bout de plusieurs longues minutes, je parviens enfin à me calmer, le visage barbouillé de larmes. Je jette un regard à Orion, pour vérifié dans ses yeux si je suis vraiment devenue folle. Reprenant mon souffle, je déplace les jambes -lourdes- d'Orion et me lève, me dirigeant vers la cuisine. Je sais pas réellement pourquoi je suis venue là. C'est pas là que je voulais aller, putain ! Je me rends dans la salle de bain, où je nettoie mon visage des restes de maquillage qui aurait potentiellement survécut aux quelques jours qui se sont écoulés depuis mon départ. Quand je relève la tête, j'observe un visage à peu près humain dans la glace. Aux traits tirés bien sûr, une bonne crise de rire et un bain de larmes n'ont pas fait de miracle, mais qui paraît tout de suite moins triste sans le noir que j'appliquais autour de mes yeux. Je ne m'attarde pas trop non plus et retourne dans la cuisine, où j'attaque le pain de mie et le beurre de cacahuètes. Tient, encore des cacahuètes. Entre ça et le paquet d'hier soir... Peut-être qu'il en est amoureux, je sais pas. Je me confectionne trois sandwichs un peu foireux et revient m'asseoir au salon, au pied du canapé cette fois, appuyée contre l'accoudoir. Je mords avidement dans un sandwich et lève les yeux vers la télé allumée. Bon sang je sais même pas quand est-ce qu'il l'a allumée ! Je tourne la tête vers Orion et découvre un nouveau joint à ses lèvres. Même topo, je sais pas quand c'est apparu. Par magie, peut-être. L'idée me fait pouffer et je me retiens. Faut pas repartir à rire sinon c'est foutu, je m'arrêterais sur le moindre détail un peu marrant et je passerais ma vie à rire. J'inspire et me calme à nouveau. J'ai une question à posé à Orion. « T'as une passion pour les cacahuètes, Orion ? Tu peux me le dire, c'est pas grave, ça peut se soigner tu sais... Et puis même, je vais pas le répéter à quelqu'un. Mais t'es pas obligé de rester avec cette obsession en toi, sans pouvoir en parler à quelqu'un... Vas-y, parle moi, je t'écoute. » J'ai l'air tout à fait sérieuse quand je lui dis ça, mais au fond, je sens que je n'attends qu'une chose, pouvoir rire à nouveau. Ca doit être le joint... Ouais, c'est sûrement ça qui me rend si hilare, plus que la pression que John nous impose sans le savoir.
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