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 AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M

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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeSam 17 Mar - 13:29

    Orgasme. Imprévisible, puissant. J'ai besoin de quelques instants pour reprendre mes esprits, mon corps nu contre celui de Miléva, blottie dans mes bras. Ma poitrine se soulève avec affolement : je suis essoufflé mais comblé. Par elle, ma petite-amie. Je l'embrasse alors qu'elle me souffle des mots d'amour qui me donnent chaud au coeur ; « Je t'aime, Aloïs.». Je l'aime aussi. Mais lui dire, je n'y arrive pas. Elle le sait, je crois. Même si, du plus loin que je me souvienne, je n'ai jamais prononcé ses quelques mots. Qui la rendraient heureuse, pourtant. Je ne peux pas. « Tais-toi.», je souffle, d'une voix dure. Je ne sais pas pourquoi. Peut être parce que j'ai dû mal à y croire. Qu'on puisse aimer un con comme moi. Puis de toute manière, l'amour n'est pas éternel. C'est éphèmère. Point. Je me décolle d'elle après avoir déposé mes lèvres dans son cou, une dernière fois. Nu, je me dirige vers le salon. Je prends une clope à Miléva, dans son paquet, l'incendie et en tire une première longue taffe. Puis, je vais dans la chambre et j'enfile un boxer. Un autre, encore. D'ailleurs, faudrait peut être faire la lessive. « Milé, putain, y'a presque plus de linge propre.». Demande implicite d'aller à la laverie. Je tire une nouvelle taffe en retournant au salon, prenant ma guitare. Je m'affale dans le canapé, je coince ma clope entre deux cordes de mon instrument, dans un équilibre précaire avant de commencer à gratter quelques accords pour un nouveau morceau que je dois composer. Pour le travail. Mais c'pas trop du travail, c'plus un plaisir. A mes yeux, du moins. Je soupire et hurle, pour qu'elle m'entende malgré le bruit de mon instrument : « Putain Miléva, t'as entendu c'que j'viens te dire, oui ou merde, bordel ?»
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Avery J. Morrison

Avery J. Morrison

Féminin ◭ messages : 307
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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeSam 17 Mar - 19:27

« Tais-toi. » Un peu douchée par son ton froid et dur, je me mords les lèvres, tandis qu'il embrasse mon cou. Il fini par se détacher et à quitter la pièce. Par la porte restée ouverte, je le vois piocher une clope dans mon paquet. Fait chier, il va vraiment falloir que je ressorte. Il se dirige vers la chambre, cigarette visée aux lèvres. Avec un soupir, je descends du meuble et retourne sous la douche. Au final, notre douche commune a été rendue inutile par l'amour et je me sens à nouveau poisseuse. Je vais fermer la porte, prenant soin cette fois de la fermer à clé. Je me glisse une seconde fois dans la cabine et fait jaillir l'eau du pommeau. « Milé, putain, y'a presque plus de linge propre. » Je l'ignore et termine de prendre ma douche, m'enroulant dans une serviette avant de me planter devant le miroir, observant mon visage et mon cou, les marques rougeâtres laissées par Aloïs. Je sais que ce sont des marques d'amour. C'est sa façon à lui de me dire je t'aime. L'un comme l'autre, c'est quelque chose qu'on a du mal à exprimer, et on a également chacun sa manière de le dire. Aloïs, son truc, c'est ça. Détournant le regard, j'entreprends de m'essuyer et d'enfiler mes vêtements propres. J'attache mes cheveux à la va-vite et quitte la pièce, après avoir mis la serviette à sécher. « Putain Miléva, t'as entendu c'que j'viens te dire, oui ou merde, bordel ? » Je lui jette un regard noir avant de récupéré ma clope coincée entre deux cordes de guitare. « Ça t'ennuie pas si je la reprends ? » Je la glisse entre mes lèvres et attrape son perfecto. J'y glisse mon paquet, mon briquet, mon portefeuille et l'enfile. Comme d'habitude, je flotte dedans, mais c'est pas grave. Je me penche par dessus le canapé et l'embrasse rapidement, un sourire narquois sur les lèvres. Sa main jaillit pour agripper le cuir. « Besoin de me racheter des clopes si j'veux survivre à la journée. T'as besoin de quelque chose ? » Je pose la question pour la forme, je sais qu'il va me dire ne de pas sortir, de rester avec lui, à trainer ou à baiser. Rien qu'à la façon dont il me regarde et refuse de lâcher la veste. « Panique pas, je reviens dans pas longtemps. Mais tu veux pas t'en occuper toi-même, des fringues ? » Là aussi, je sais d'avance qu'il va m'envoyer chier. Alo', je l'ai jamais vu toucher à un slip sale en un an, c'est pas maintenant qu'il va commencer...
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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeSam 17 Mar - 20:09

    Non mais elle a cru qu'elle pouvait se tailler, comme ça, sans m'écouter et, en plus, en me prenant ma veste ? Miléva, tu vas mal, je crois. J'attrape mon manteau pour l'empêcher de la prendre. Je grogne. Je suis un animal. Non, elle ne partira pas de ce putain d'appartement. Je n'en ai pas envie. « Besoin de me racheter des clopes si j'veux survivre à la journée. T'as besoin de quelque chose ? ». Je plante un regard plutôt menaçant dans le sien. Je ne souris plus. Je ne veux pas qu'elle se taille. « De toi, ici. Tu-ne-bouges-pas. », j'ordonne, séchement. « Panique pas, je reviens dans pas longtemps. Mais tu veux pas t'en occuper toi-même, des fringues ? ». Parce qu'elle croit que je panique, là ? Je la connais, putain. Cette conne, elle prétend ne pas en avoir pour longtemps mais elle se taille trois ou quatre heures. Elle me laisse. J'aime bien quand elle me fou la paix mais paradoxalement, j'keaffe pas ça. Parce qu'au fond, même si j'ai envie d'la tarter, j'ai peur qu'elle ne revienne pas. Qu'elle parte de ma vie comme elle y est arrivée : en coup de vent. « Parle-moi autrement, Miléva. T'as vraiment cru que je paniquais ... pour toi ? », je demande, d'un air dédaigneux. Je n'aime pas quand elle cherche à me dominer. Entre nous, c'est elle la soumise. Soumission, domination. Pas d'égalité. Aucune. L'égalité, c'pour les cons. « J'ai une gueule à m'occuper du linge, sérieusement ? Tu pense pas que je fais SUFFISAMENT de choses, ici. Non, faudrait en plus que je m'occupe du ménage ? J'ramène d'la tune, Miléva. Alors tu peux au moins faire ça. Ou alors t'es définitivement une bonne à rien. ». Je pose ma guitare sur le canapé, tenant toujours mon perfecto en cuir avec fermeté. Je me lève du canapé pour la dominer, la regardant de haut. Je la toise du regard, un air sévère collé au visage.
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Avery J. Morrison

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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeSam 17 Mar - 21:29

Evidemment, je ne me suis pas trompée. Je commence à le connaître, Aloïs, et j'ai de moins en moins de surprise avec lui. Non, ce qui m'étonne à chaque fois, c'est toute la variété de ton qu'il peut donner à sa voix. Et là, visiblement, il est assez en colère. Ou en tout cas passablement énervé. J'ai un léger sourire. Depuis un moment, je le soupçonne d'avoir peur que je ne revienne jamais quand je dis que je vais sortir. J'pourrais lui proposer de m'accompagner pour le rassurer, mais quand j'me casse, c'est pour être seule, pour avoir la paix et m'éloigner un peu de lui avant de revenir, prête à tout encaisser. Même si je lui ai déjà dis plusieurs fois de venir, je ne le pensais jamais vraiment et j'espérais à chaque fois qu'il refuserait. Jusqu'à maintenant, c'est ce qui s'était toujours passé et j'avais su garder une certaine forme d'indépendance et de liberté vis à vis d'Aloïs. « Parle-moi autrement, Miléva. T'as vraiment cru que je paniquais ... pour toi ? » Je me renfrogne. Relevant le menton, arrogante, je le fixe, perdant de la gaieté qui m'habitait. « C'est bon, Aloïs, je déconnais, détends-toi ! » Un rictus de mépris déforme son visage, montrant clairement qu'il n'aime pas du tout l'idée qu'il puisse paniquer pour moi. « J'ai une gueule à m'occuper du linge, sérieusement ? Tu pense pas que je fais SUFFISAMENT de choses, ici. Non, faudrait en plus que je m'occupe du ménage ? J'ramène d'la tune, Miléva. Alors tu peux au moins faire ça. Ou alors t'es définitivement une bonne à rien. » Ça m'énerve, qu'il ramène systématiquement cette histoire de fric sur le tapis. Légalement, j'existe pas sur le sol américain, et j'peux pas bosser. Mais ça aussi, il le sait pas. Enfin je crois. Aloïs repousse sa guitare, sans me lâcher, avant de se lever, me dominant de toute sa hauteur. Son mouvement m'oblige à me redresser également. Seul le canapé nous sépare, mais je sais que s'il a envie de m'en coller une, c'est pas ça qui va l'en empêcher. « Lâche-moi, Aloïs ! » Son regard flamboie de colère, il a l'air prêt à m'envoyer valser à travers la pièce. Je suis moi-même en train de monter dans les tours, de m'énervé contre lui. « Mais vas-y, Aloïs, frappe moi, t'en crève d'envie, putain ! Vas-y, j'ai pas peur de toi ! » J'ai hurlé, un peu malgré moi. Mais qu'est-ce qu'il peut m'emmerder avec sa possessivité à la con et son caractère de merde, sérieux !
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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeSam 17 Mar - 21:51

    « Lâche-moi, Aloïs ! ». Quelle conne. Qu'elle me supplie, rien à foutre. Au contraire, ses paroles ne m'invitent pas à la lâcher mais au contraire, à la serrer d'avantages, ce que je fais. Je la toise du regard et constate qu'elle m'invite également au défi visuel. Alors je soutiens son regard, me faisant le plus effrayant possible. « Mais vas-y, Aloïs, frappe moi, t'en crève d'envie, putain ! Vas-y, j'ai pas peur de toi ! » : elle s'excite comme une tarée mais moi, ça m'fait sourire. Alors je souris. Elle m'autorise à la frapper, là, vous êtes d'accord avec moi ? Miléva, je l'aime. Mais je l'aime dans le sang, dans les larmes, dans la souffrance d'une blessure qui cicatrise. Elle n'as pas peur de moi ? Je rigole avec sadisme tout en m'approchant d'elle, continuant à la fixer. Je n'ai pas de problème pour cligner des yeux, j'suis défoncé, ça aide à ne pas le faire. « Tu n'as pas peur ? T'es certaine de ça ? ». Je ris, encore, tout en avançant pour qu'elle recule, jusqu'à ce qu'elle se retrouve coincée entre un meuble, le mur et ma personne. Je déglûtis bruyamment. Je caresse sa joue, avec tendresse. Avant de prendre de l'élan pour la baffer, royalement. Et j'en rigole. « T'as peur maintenant ou je continue ? » , je demande, un sourire aux lèvres. & comme à chaque fois que je la frappe, je me demande encore comment cela se fait qu'elle soit encore en vie. L'amour. Je crois que si je n'étais pas amoureux d'elle, si Miléva n'était qu'une fille parmis d'autres, je l'aurais tué, achevé et détruite depuis longtemps. « Un jour, j'vais te tuer, tu comprendras pas ce qui va t'arriver. ». C'est la première fois que la menace dépasse la frontière de mes pensées. Que j'en parle, que je lui dis, en face. Mes propres mots m'arrachent des frissons. Pourtant, je tente de ne rien montrer à Miléva en continuant de la fixant et de la tenir, fermement, ancrant la trace de mes doigts sur ses poignets fins. Pour conclure ma menace, je grogne de ma voix rauque : « Vraiment.»

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Avery J. Morrison

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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeSam 17 Mar - 22:59

Ma colère le fait sourire, et moi, ça m'énerve encore plus. Pire, ça le fait même rire. Il prend même son pied, j'ai l'impression. Il me fixe sans ciller, j'ai envie de lui en coller une, juste pour voir ses yeux se fermer un instant. J'en peux plus, de son regard clair bloqué sur moi. « Tu n'as pas peur ? T'es certaine de ça ? » Il a un nouveau rire, tandis qu'il contourne le canapé et s'avance vers moi, m'obligeant à reculer. Rapidement, je tape contre le meuble d'entrée. Je me décale et me retrouve piégée dos au mur, face à Aloïs. Il bloque la seule et unique voie que j'ai, la seule issue de fuite. Je peux toujours sauté par dessus le meuble, mais il me tient toujours par le col. Plus pour longtemps, en fait. Sa main me lâche et vient se poser sur ma joue, délicatement. Je comprends mal le revirement de situation. Il devrait pas être en train de faire ça. Il devrait être en train d'essayer de me jeter par dessus le balcon, ou une connerie du genre. Et sans prévenir, sans que je m'y attende vraiment, sa main quitte ma joue pour prendre de l'élan et de revenir s'abattre sur mon visage, violemment. J'ai juste eu le temps d'apercevoir du coin de l'oeil sa main s'écarter. Le coup m’envoie taper contre le mur, me coupant le souffle. Okay, je dois avouer que j'ai un peu fanfaronner en l'incitant à me gifler. « T'as peur maintenant ou je continue ? » Je relève à peine la tête, juste assez pour le regarder sans avoir à me redresser complètement. Une main plaquée sur ma joue brûlante, je le foudroie du regard. Qu'il crève, ce connard ! Il pourrait être agonisant à mes pieds, je ne bougerais pas mon cul pour le sauver. Le sourire qui s'étale sur ses lèvres me donne encore plus envie de gerber que le coup qu'il vient de me porter. Je l'aime, je l'aime à en crever, mais la plupart du temps, il me dégoûte. C'est aussi pour ça que je ne reste pas toute la journée enfermée à l'appartement. J'finirais par le tuer dans son sommeil, ou alors quand il est trop défoncé pour réagir. « Un jour, j'vais te tuer, tu comprendras pas ce qui va t'arriver. » Je frissonne en l'entendant parler. On s'est souvent battus, on a souvent pansé les blessures qu'on avaient nous-même occasionnées, mais jamais on s'était promis de donner la mort. Comme moi, il y avait sûrement pensé des tas de fois, sans jamais prononcer le moindre mot. « Finalement, la folle, c'est pas moi... C'est pas moi qu'on devrait enfermer, Alo', c'est toi... », je crache, véhémente. Il vient saisir mes deux poignets, les montant plus haut que mon visage pour m'obliger à me tenir droite. Réticente, je fléchis les genoux, tirant vers le bas pour me libérer de son emprise. Ses doigts se resserrent encore plus, comme une punition. « Vraiment. » Nouveau frisson de ma part. Je lui lance un regard à la fois affolé et meurtrier. J'essaye encore une fois de le faire lâcher prise, mais il n'a vraiment pas l'air décidé. « Aloïs, s'il te plaît... Tu m'fais mal... » Je sais que c'est pas ça qui va le faire changer d'avis. Je sais aussi que ma voix suppliante l'excite plus que tout...
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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeDim 18 Mar - 8:54

    Je la serre encore plus. Tellement que mes jointures blanchissent. Mais ce ne sont que de légères crampes, rien de très douloureux. Par rapport à elle, je pense. « Finalement, la folle, c'est pas moi... C'est pas moi qu'on devrait enfermer, Alo', c'est toi... » crache-t-elle. Miléva me parle comme ça, même après un premier coup ? Elle n'as manifestement peur de rien. M'enfermer ? J'm'en fiche d'être cloîtré quelque part tant que j'ai ma gratte. & d'la drogue. Puis, contrairement à elle, si on doit m'enfermer, c'pas chez les fou. C'est chez les vilaines, en taule. Les vilains, les drogués, les violents, les dangereux. Peut-être qu'un jour j'irais. Si elle porte plainte contre moi ou si on retrouve son corps inanimé dans une marre de sang à cause d'une violence inouïe dont je serais l'auteur. J'attrape ses poignets, je les redresse. Bientôt, elle aura des crampes. « J'suis pas fou. C'toi qui me rend comme ça. Tu m'as contaminé, sale conne... ». Implicitement, c'est une déclaration, en fait. Le " c'toi qui me rend comme ça " c'est à traduire, en vrai, par un : tu me rend fou. D'être aussi détestable et désirable, ma Miléva. Je te hais à mesure que tu me force à t'aimer. « Aloïs, s'il te plaît... Tu m'fais mal... ». Là, je me sens bien. Elle est totalement soumise à moi. Mais je ne la lâche pas. Pas encore, même si au fond, ses mots me fendillent le coeur et que j'ai envie de lui rendre sa liberté. Au lieu de ça, je continue de la fixer et je lui balance, le plus sérieux du Monde : « Suce-moi et j'te lâche. ». Je suis sérieux, là ? Je me le demande. Je la tiens toujours d'une main, lui lâche un poignet pour abaisser doucement mon caleçon. Pas totalement, juste pour qu'elle voit la naissance de ce V taillé, dans la chaire de mon bas ventre avec ce liseret de virilité qui monte jusqu'au nombril. Ne voyant aucune réaction de sa part, je pose ma main sur le sommet de son crâne et la force à se baisser. Tant et si bien que je colle mon bassin contre son visage. Autrement, j'ai envie d'un putain de joint. Mais faut que j'arrête d'être défoncé en permanence ou ça me perdra, putain. Je pince Miléva pour la faire réagir.

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Avery J. Morrison

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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeDim 18 Mar - 11:15

Je m'attends à tout moment à entendre craquer mes poignets trop fins, à voir mes épaules déboîtées. Cet enfoiré va vraiment finir par me casser quelque chose, un jour. Et j'pourrais aller nul part. Ni les flics, ni l'hôpital. Toujours ce putain de problème d'illégalité. « J'suis pas fou. C'toi qui me rend comme ça. Tu m'as contaminé, sale conne... » J'frissonne lorsqu'il dit que c'est moi la responsable de ce qui m'arrive. Mais bien sûr, Aloïs, j'ai tout fait exprès, absolument tout. Exprès de m'échapper de l'asile, exprès de prendre le bateau, de me retrouver à Phoenix. Exprès de te trouver, toi, exprès de rester près de toi... Comme si d'avance, chacun de mes gestes avaient été exécutés dans le pub de te retrouver. Comme si j'avais été attirée irrésistiblement par toi, comme deux aimants. Je lui demande de me lâcher, suppliante. « Suce-moi et j'te lâche. » Sa main quitte mon poignet et vient agripper son boxer, le baissant lentement. Je ne réagis pas, me contentant de le regarder, purement effrayée. Il est vraiment sérieux ? Il crois sérieusement que je vais m'exécuter et me soumettre comme ça ? Agacé, ne me voyant pas esquisser le moindre geste, sa main vient agripper ma tête et m'oblige à me baisser. Je tombe à genoux devant lui et il plaque mon visage contre ses hanches. Je serre les dents, bien décidée à ne pas céder. J'ai supporter pire que ça là-bas, c'est pas pour me laisser faire ici. Et puis, au fond de moi, j'espère qu'il n'est pas sérieux, qu'il va finir par me dire "oh, mais je déconnais, Milé' !" en riant avec son rire de débile profond. Mais le miracle ne vient pas, et à la place, il me pince violemment. La douleur me fait sortir de l'espèce de torpeur dans laquelle j'étais et je me mets à me débattre furieusement, essayant de vaincre l'emprise puissante d'Aloïs. « Jamais d'la vie, Aloïs, jamais j'te sucerais, tu m'entends ?! » Je hurle des insultes en russe, le maudissant sur sept générations, lui promettant à mon tour de le tuer un jour ou l'autre, de lui faire la peau.
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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeDim 18 Mar - 12:04

    Qu'elle me refuse quelque chose, ça me rend dingue. Si bien que je hurle, tellement fort qu'à mon avis, les voisins ont dû m'entendre. Mais depuis un an, ils n'ont jamais rien dit. Ils ont peur. Je le sais parce qu'ils me fuyent du regard quand je les croisent dans les escaliers. Je suis dans une rage noire, folle et meurtrière. Je la lâche mais lève le genoux, qui percute son thorax. Je crie. J'attrape la première chose qui me tombe sur la main, mon téléphone, qui est sur le meuble de l'entrée. Je l'envoie valser sur le mur. Il s'éclate, il se brise en morceau au sol. Miléva m'insulte, en russe. J'en ai rien à branler. Y'a que ma frustration qui compte, la même que celle d'un gosse à qui on refuse un caprice. Son refus ne cesse de me hanter ; « Jamais d'la vie, Aloïs, jamais j'te sucerais, tu m'entends ?! » . Je m'éloigne enfin d'elle, mais elle doit certainement avoir le souffle coupé de mon coup dans le ventre. Je sais pas, j'ose pas la regarder. Je tourne en rond, les mains dans mes cheveux. Et je crie, encore, tellement que ma voix déraille et se brise. Je me plaque le dos contre la porte d'entrée, je tourne le trousseau de clé qu'il y a dans la serrure pour la fermer et l'enlève, pour le serrer dans mes mains. « Tu sors pas. », je hurle. J'envoie les clefs dans le miroir qui est sur le mur, en face de moi. Un éclat de verre le fissure. Et là, seulement là, je pose mon regard sur elle. Et je me rends compte à quel point je la détruis. Je vais finir par la faire mourir. Ou alors, elle va se casser et me laisser tout seul. J'en ai un frisson de douleur, rien que d'imaginer me réveiller, un matin sans elle à mes côtés. Je l'aime. Je relâche mes poings contractés et me laisse glisser contre le bois de la porte d'entrée. Qu'est-ce que je lui fais ? Je suis un monstre. Je suis désemparé, je me noie dans ma détresse. J'ai même un sanglot qui se bloque dans ma gorge, que j'étouffe en gémissement. Y'a que quand je suis défoncé que je ne suis pas dangereux, parce que je suis trop heureux et euphorique. Les jambes tremblantes sous le poids de ce constat qui me met en détresse totale, je me lève, je tombe. Je rampe jusqu'au salon. Jusqu'au meuble, où dans un tiroir, y'a une seringue et de quoi me faire un bon shoot. Or, mes mains tremblent gtellement que je ne parviens pas à stériliser la cuillère avec mon briquet pour préparer ma dose. J'appelle Miléva, d'une voix tremblante. Comme si je venais de pleurer. Parce que j'ai envie de pleurer. « Aide-moi Miléva ». En l'appelant, je continue vainement d'essayer de stériliser ma cuillère, mais je me brûle. Je laisse échapper un gémissement de douleur avant de souffler, ignorant si elle m'entend ou non : « Mon Amour, aide-moi. ». Pas m'aider à sortir de la drogue et de cette violence. M'aider avec cette putain de cuillère pour que je me calme avec de la drogue.

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Avery J. Morrison

Avery J. Morrison

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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeDim 18 Mar - 14:57

Son hurlement me déchire les tympans, me rend sourde. A chaque fois, je suis étonnée que personne n'appelle les flics, ne serait-ce que pour les cris qui sortent tout les jours de notre appartement. Il y a aussi les traces de coups sur mon visage, sur mes poignets, qui mettent parfois plusieurs semaines avant de disparaître. Largement le temps d'envoyer la police, quoi. Mais non. Y a pas qu'à mi qu'Aloïs peut faire peur. Dans l'immeuble, tout le monde ou presque le craint. Y a guère qu'un de nos voisins, un ancien boxeur, qui pourrait lui tenir tête. Je sens sa main me relâcher et je me sens tomber sur moi-même. Ma chute est arrêtée par le genou d'Aloïs, qui m'explose la cage thoracique. La douleur irradie, et je me noie dans ma souffrance. J'ai le souffle coupé, littéralement. Je peine pour reprendre ma respiration tandis qu'Aloïs crie à nouveau. J'entends le bruit d'un objet qui éclate, sans savoir ce qu'il a fait voler. Ramassée sur moi-même, je ne prête attention à rien d'autre. Seule compte la douleur que je ressens, dans mes côtes et dans mon coeur. Au-delà de la souffrance physique, c'est la souffrance émotionnelle qui prend le pas sur tout; absolument tout. Il est fou, complètement fou. Ses cris me tournent dans la tête, sans relâche, se superposent les uns sur les autres, créant une ignoble symphonie. Les larmes me piquent les yeux, brouillent ma vue, avant de glisser sur mes joues. Des bruits étranges, rapprochés, étranglés, me parviennent, et je mets un moment avant de comprendre qu'il s'agit de mes propres sanglots. Au dessus de toute cette cacophonie, la voix d'Aloïs me parvient, difforme, monstrueuse. « Tu sors pas. » Le bruit du verre brisé retentit et je tremble de plus belle. J'ai l'impression que moi aussi, je vais éclater en milliers d'éclats de verre, inondant la pièce. Au moins, ça sera beau, cette explosion de diamants. Contrairement à moi, la dégueulasse, celle qui n'existe pas, qui n'a pas de consistance, qu'on haïe, qu'on ne peut pas aimer... J'entends Aloïs qui tombe sur le sol, et je n'ai qu'une envie, voir son cadavre au milieu d'une flasque rouge. Pourvu qu'il soit mort, il est mieux comme ça. Je préfère cent fois aimer un homme mort, je préfère mille fois souffrir de son absence que de sa présence... Des bruits de métal, de verre résonnent dans la pièce, je devine qu'il est aller chercher le matériel dans le tiroir. Le claquement sec de son briquet retentit, une fois, deux fois, puis sa voix, suppliante, tremblante. Pleine de larmes contenues. Ça m'écorche le cœur, ça me déchire de l'entendre comme ça. Syndrome de Stockholm, je t'emmerde, sale enfoiré. L'art d'aimer son bourreau... « Aide-moi Miléva » Il tente encore et encore de faire jaillir une flamme, puis un gémissement de douleur lui échappe. J'hésite. Je n'ai pas envie de l'aider, pas alors que je suis à terre, perclus de douleur et ruisselante de larmes. Mais je ne supporte pas non plus d'entendre sa souffrance. « Mon Amour, aide-moi. » Je frissonne, en entendant sa voix faible, malheureuse. Il est là, tout près, appuyé contre le meuble. Difficilement, je me redresse, tenant mes côtes. Merde, elles sont sûrement fêlées, peut-être même cassées. Et pas possible d'aller voir un médecin. C'est la première fois que le problème se pose. Avant, même s'il était violent, Aloïs m'avait jamais blessée au point que je puisse pas m'occuper moi-même de panser mes plaies. En rampant, je me retrouve à ses côtés, attrapant entre mes doigts fins son briquet et sa cuillère. Je m'adosse à mon tour contre le meuble, les jambes croisées, un petit cri de douleur m'échappant lorsque je touche le meuble. C'est comme un feu qui brûle, lentement, et dévore tout. Je me calme en inspirant profondément, obligeant mes mains à ne plus trembler. Je sais que s'il n'a pas son shoot rapidement, ça peut dégénéré, encore une fois. J'aimerais appeler Alekseï, son meilleur pote, pour qu'il vienne s'occuper de lui, que je puisse m'enfermer quelque part, ou partir loin. Mais je peux pas. Je veux pas. Parce que ça serait donner un nouveau cheval de bataille à mon compatriote. Il sauterait sur l'occasion, présentant mes blessures comme un nouvel argument à notre séparation. Et je veux pas quitter Aloïs. Même s'il me tue. Après quelques instants, je cesse de trembler et place le briquet en dessous de la cuillère, l'actionnant pour en faire jaillir la flamme bienfaitrice. Je lâche le briquet, qui retombe sur le sol, avant de poser la cuillère stérilisée sur mes genoux. Les larmes aux yeux, j'attrape le coton et en prélève un morceau, que je fous dans le cendrier. Je l'imbibe d'alccol et fous le feu au brûlot. Une flamme douce, régulière, consume le coton. Rapidement, j'attrape la pipette d'eau distillée et le sachet de poudre, que je pose sur mes genoux. Je reprends la cuillère entre mes doigts, envoie une petite dose d'eau dedans, repose la pipette, reprends le sachet et l'agite délicatement au dessus de la cuillère. Un cure-dent traîne dans tout le bordel qu'il a sorti du tiroir et je le saisis entre mes doigts pour diluer la poudre. Il rejoint le briquet et je prends la petite bouteille d'acide citrique. J'ajoute une tête d'épingle au liquide pour dissoudre l'héro'. J'ai agis vite et l'épais morceau de coton n'est pas encore totalement brûlé. Je place ma cuillère au-dessus, attendant que la surface du liquide se mette à frémir. J'attrapais un nouveau morceau de coton que je plongeais dans la mixture brûlante. De ma main libre, j'attrapais l'unique seringue qui trainait là, avant de planter l'aiguille dans le coton imbibé, qui jouait le rôle de filtre. Je tirais lentement le piston, observant le poison monter, dangereux, désirable. Je déglutis et jetais la cuillère et le filtre dans le cendrier, m'efforçant de ne pas regarder la seringue pleine dans ma main. Je posais la shooteuse et attrapais le garrot en caoutchouc, avant de le nouer autour du bras d'Aloïs. Je pris quelques secondes pour me calmer une nouvelle fois, tremblante, une sueur froide me coulant le long du dos. La proximité de la came me rendait folle. J'attendis que mes tremblements cessent puis j'approchais la seringue du coude du brun, où saillait une veine. Je ne pris pas la peine de désinfecter, plaçais le biseau de l'aiguille vers le haut et piquais. Je tirais légèrement, observant avec soulagement une petite goutte de sang remonter dans la seringue. Malgré ma nervosité, je n'avais pas commis d'erreur. Lâchant totalement l'aiguille, la laissant planter là, je desserrais rapidement le garrot et revint injecter lentement le produit dans ses veines. Une fois la seringue vide, je retirais l'aiguille et appliquais un morceau de coton sec. Je relevais le nez vers Aloïs, observant son visage détendu. Bien sûr, la came faisait déjà effet... Je jetais loin de moi tout le matériel et me calais contre lui, l'empêchant de tomber. Sa tête vint se nicher sur mon épaule et je levais une main tremblante vers sa joue, la caressant doucement... J'avais enfin un moment de répit, un moment de calme avant la prochaine tempête. « Aloïs, on devrait mourir tout les deux, pour avoir la paix... »

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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeLun 19 Mar - 18:58

    Je me sens mal. Tellement que je suis obligé de demander de l'aide à Miléva alors que je viens de la frapper. Je suis faible, putain. Trop faible. Et seule la drogue peut me calmer, je le sais. Et je crois qu'elle le sait, elle aussi puisque quelques secondes après mon appel au secours, elle me prépare ma dose. Alors que je repose comme une loque, contre le meuble, incapable de contenir des tremblements de malade. Et finalement, c'est même Miléva qui m'injecte. Autrement, je pense que j'aurais raté ma veine et j'aurais fondu en larmes, craqué. « Aloïs, on devrait mourir tout les deux, pour avoir la paix... ». Je flippe. Je veux pas. J'sais, c'est que des idées en l'air qu'elle sort mais y penser, ça m'fiche les jetons. J'imagine pas, dormir pour toujours. Dormir, enfermer dans une boîte. Sans la chaleur humaine de Miléva. Parce que tout c'que je veux, c'est vivre avec elle, pour toujours, même si je la détruis. Même si je vais finir par me tuer, également, avec la drogue, à force d'en consommer autant. J'suis qu'un pauvre toxicoman qui est obligé de se shooter pour éviter de tuer sa copine. J'suis un con, aussi, au passage. « Ou se séparer ... », je souffle. J'y ai déjà pensé et elle aussi, je crois. A la foutre à la porte, à baiser d'autres filles. A ne pas vivre sans elle. Pour elle. Pour mon amitié avec Aleks' qui ne l'apprécie pas et qui pense que malgré ma carapace froide, si un jour elle me largue, j'aurais un mal de chien. Je blottis mon visage dans son cou, paisible. Laissant la sensation de plaisir que me procure la drogue, envahir mon corps. « J'en peux plus, Miléva. D'être celui que je suis. J'crois qu'Alekseï a raison quand il dit qu'on est pas fait l'un pour l'autre. Je te détruis, tu m'énerves. On se hait autant qu'on s'aime. Un jour, tu vas craquer, tu vas t'casser et ... et c'est seulement à ce moment-là que je prendre conscience de l'ampleur de mes sentiments à ton égard. Et je regretterais. ». C'la première fois que je me confie là-dessus, je crois. Et je m'en veux de m'ouvrir autant parce qu'à tout les coups, garce qu'elle est, elle va se servir de ça comme elle se sert de mon passé douloureux pour m'énerver et me pousser à bout. « Vas chercher tes clopes, Miléva. J'crois qu'on doit se retrouver seuls avec nous-même, là. »


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Avery J. Morrison

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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeLun 19 Mar - 22:01

« Ou se séparer ... » J'frissonne lorsqu'il évoque cette idée. Non... Même si c'est dur, même si on se tape dessus, qu'on se hait à peu près autant qu'on s'aime, si c'est pas plus, je veux pas partir. Je veux pas quitter les bras d'Aloïs. Je veux pas partir de l'appartement, de ce nid douillet que j'avais investi il y a un an. Ma main agrippa celle d'Aloïs, la serrant à m'en faire blanchir les jointures. Je sens à nouveau les larmes me piquer les yeux. Je renifle piteusement. C'est pas le moment de se remettre à pleurer, là. Son visage se niche dans mon cou, son souffle chaud me faisant frissonner de plus belle. Non, j'veux vraiment pas le quitter, pour rien au monde. « J'en peux plus, Miléva. D'être celui que je suis. J'crois qu'Alekseï a raison quand il dit qu'on est pas fait l'un pour l'autre. Je te détruis, tu m'énerves. On se hait autant qu'on s'aime. Un jour, tu vas craquer, tu vas t'casser et ... et c'est seulement à ce moment-là que je prendre conscience de l'ampleur de mes sentiments à ton égard. Et je regretterais. » J'peux pas m'empêcher de sangloter comme une conne, me serrant contre lui. Le mouvement me fait mal et m'arrache un petit cri de douleur. On pourrait me menacer, me casser les deux jambes, me coller un flingue sur la tempe, me renvoyer à l'asile, je lâcherais jamais Aloïs. Mes sanglots m'empêchent de parler, m'étouffent. J'cache mon visage, j'veux pas qu'il me voit comme ça. Je sais qu'il s'en veut pas forcément, mais j'veux pas non plus le pousser dans cette idée qu'on a plus rien à faire ensemble, qu'on a fait le tour de nous deux. « Vas chercher tes clopes, Miléva. J'crois qu'on doit se retrouver seuls avec nous-même, là. » J'ai un nouveau sanglot. Même pour trente minutes, j'veux pas partir. J'ai peur pour lui, peur que la came lui soit un peu trop monté à la tête et qu'il fasse des conneries. « Non... » J'agrippe son bras, enfonçant mes ongles dans sa chair. Il me repousse un peu, m'obligeant à quitter l'appartement. Je tends le bras et attrape les clés au milieu des éclats de verre. Je me redresse comme je peux, appuyée maladroitement contre le mur jusqu'à la porte. Je me glisse à l'extérieur de l'appartement, refermant la porte derrière moi. Je me laisse couler contre le bois, me ramassant sur moi-même. Et là, cachée d'Aloïs, je laisse exploser ma douleur et ma peine...
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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeMer 21 Mar - 14:28

    Elle ne veut pas partir, à en croire son faible non et pourtant, elle finit par abdiquer. Je ne la vois pas partir, j'entends juste la porte qui claque. Je souffle, je soupire. Je peux enfin mettre mes idées en place sans être troublé par Miléva ; libéré par la drogue et sans qu'elle ne vienne m'attiser ou m'énerver, je peux penser. Dans la mesure où ce bverbe est compatible avec moi. Je n'arrête pas de me poser de questions, dont les réponses sont à voix hautes. C'est incohérent mais ça représente pas mal le bordel qui me torpille le cerveau. Tu l'aime ? « Bien sûr. ». Tu la hais ? « Ouais ». Tu pourrais la quitter et te passer d'elle ? « J'sais pas. Non, j'crois pas. Quoi que si. ». Je soupire encore, m'appuie sur un meuble pour me lever. J'ai encore les jambes qui tremblent mais j'arrive, avec peine, à marcher vers la cuisine. J'ai faim. Mais je m'arrête, soudainement. J'entends qu'on sanglote derrière la porte. Pas besoin de regarder par le juda, je sais que c'est Miléva. Je le sens, tout au fond de moi. Si bien que j'ouvre la porte et m'accroupis pour coller mon ventre à son dos. J'entoure son corps frêle de mes bras muslés : « Miléva, calme-toi. S'il te plaît. J'aurais pas du dire ça, j'aurais du garder mes doutes pour moi. ». Doucement, je me redresse tout en la gardant dans mes bras, pour l'entraîner à l'intérieur de l'appartement. Les voisins ont ouverts les portes, j'sais qu'ils se posent des questions. Et j'veux pas qu'on parle de nous, déjà que je leur fais peur. « Milé, j'ai un pote en fac de médecine, tu veux que j'l'appelle ? ». Par contre, vas balancer à ce mec-là que c'est moi, qu'ai blessé ma nana. Pas cool. Parce que malgré la réputation de goûjat des drogués, ils ont un minimum de respect pour la femme. Sauf moi, j'crois.

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Avery J. Morrison

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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeMer 21 Mar - 17:16

Mes propres sanglots me rendent sourde, sourde au monde extérieur. J'ai tellement mal, tellement peur... Je ne veux pas être seule à nouveau, je ne veux pas non plus souffrir encore. Je ramène mes genoux contre ma maigre poitrine, serrant mes bras autour de mes jambes. Posant mon front contre mes genoux, je cache mes larmes aux yeux du monde. Aux bruits de portes, je devine que quelques voisins sont sorti pour voir ce qui se passait? Curiosité morbide et dégueulasse propre à l'être humain. Au moins, les animaux ont la décence de laisser leurs congénères crever sans être attroupés autour d'eux. Une boule d'angoisse me serre la gorge. Je veux pas être vue par quelqu'un, je veux pas qu'on me voit si faible. Ma respiration s'accélère sous le coup de la peur, rendant mes côtes encore plus douloureuses qu'elles ne le sont déjà. Je sens la porte de l'appartement s'ouvrir dans mon dos et les bras puissants d'Aloïs m'enlacer. Oh non... Pourquoi a t-il fallu qu'il vienne, qu'il me vois ? Je me mords violemment les lèvres, baissant encore plus la tête. « Miléva, calme-toi. S'il te plaît. J'aurais pas du dire ça, j'aurais du garder mes doutes pour moi. » Je secoue la tête, tandis qu'il se redresse et me soulève en même temps, me ramenant dans l'appartement. La porte claque derrière lui et j'imagine la gueule déçue des voisins. J'veux pas qu'il s'imagine que c'est de sa faute. Pas entièrement, en tout cas. J'ai aussi mes torts, à le provoquer à chaque fois. Je sais très bien qu'on peut vivre tout les deux sans se foutre sur la gueule tout le temps. Mais j'suis tellement hargneuse... « Milé, j'ai un pote en fac de médecine, tu veux que j'l'appelle ? » J'lui fais signe de m'assoir sur le canapé. Je veux pas lui demander d'appeler son pote si y en a pas besoin. Donc on fait un état des lieux. Je relève mon t-shirt et me penche comme je peux pour voir la tronche de mon thorax. Je peux pas me plier comme je voudrais, mais à voir la tête d'Aloïs, ça doit pas être joli-joli. « Dis lui que j'suis tombée dans l'escalier, ou quelque chose du genre... » Si au moins ce mensonge peut éviter à Aloïs d'être emmerder, c'est déjà ça...
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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeMer 21 Mar - 17:47

    J'en ai mal au coeur quand elle soulève son tee-shirt. Et dire que c'est moi, le monstre qui l'as blessé comme ça. Je m'écoeure moi-même. J'ai envie de me shooter encore plus pour oublier l'horreur que j'ai crée, moi-même. « Dis lui que j'suis tombée dans l'escalier, ou quelque chose du genre... ». Elle lit dans mon esprit ou quoi ? C'pas possible. Je dépose un baiser sur sa tempe et la laisse sur le canapé pour appeler ce type, ce "pote", que dans le milieu, on appelle tous " Doc ". Il nous fournit des médicaments pour se shooter, quand il est en stage, parce qu'il vole. Il met du temps à répondre, ça me gave. Je soupire, je tourne en rond comme un lion en cage. J'ai envie de balancer quelque chose contre le mur quand il deigne enfin me répondre. « Ouais, Doc ? C'est Aloïs. (...). Ma gonzesse est tombée dans les escaliers, pas de papiers, tu vois le dessin ? (...). Un shoot gratos ? (...). Qu'elle te taille une pipe ? T'as fumé, elle est à moi. Deux shoot et de quoi t'faire des joints pour deux jours. Ok ? (...). A toute. ». J'me sens coupable mais je le montre pas à Miléva. Je bouge dans la cuisine et fais fondre deux aspirines dans de l'eau. Je lui tends le verre sans mot dire, le visage fermé, affichant un air bougon. Je m'asseois sur une chaise en face d'elle, et pendant dix minutes, en attendant Doc, on s'matte en chiens de faïence, dans le blanc des yeux, sans rien dire. Ca m'fait chier de rester ici, j'aimerais bien bouger. Voir Alec, par exemple. Mais bon, c'est un peu d'ma faute, j'reste. Puis j'veux pas laisser Doc et sa queue tout seul avec Miléva. On sait jamais, avec les nanas. Surtout avec elle. Il arrive enfin, ce bâtard. Je vais lui ouvrir. Il approche de Miléva, lui lève son haut, comme ça. Je grogne. Vas-y, prend là devant moi aussi, tant qu'on y est, connard. « Tombée dans les escaliers, tu dis ? Sacrée chute. » murmure-t-il. Je ris jaune avant de souffler : « Ta gueule, tête d'gland et vois ce que tu peux faire SANS la tripoter, okay ?! »
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Avery J. Morrison

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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeMer 21 Mar - 22:12

J'le vois dans ses yeux qu'il se sent mal. Y a qu'à voir le regard de chien battu qu'il me lance avant de m'embrasser et de partir appeler son pote. Je sais pas vraiment quel téléphone il utilise, vu qu'il a explosé le sien. Mais c'est pas mon problème. Précautionneusement, j'ôte le perfecto et le laisse choir sur le canapé. J’appuie mes coudes sur mes genoux en guise de soutien, tandis qu'Aloïs s'agite au téléphone, manifestement nerveux. « Ouais, Doc ? C'est Aloïs. (...). Ma gonzesse est tombée dans les escaliers, pas de papiers, tu vois le dessin ? (...). Un shoot gratos ? (...). Qu'elle te taille une pipe ? T'as fumé, elle est à moi. Deux shoot et de quoi t'faire des joints pour deux jours. Ok ? (...). A toute. » Je frissonne en l'entendant parler. Qu'est-ce que je vais devoir faire pour pouvoir être soignée ? Aloïs s'active dans la cuisine, le bruit de l'eau coule, puis il revient vers moi, un verre où se dissolvent deux cachets blancs. Je saisis le verre et attendis que les aspirines finissent de fondre. Pendant ce temps là, il s'installa sur une chaise, face à moi, me regardant fixement. Je baissais le nez, faisant tourner le liquide pour accélérer la fonte des médicaments. Je finis par relever les yeux vers Aloïs, observant son visage. Il est froid, impénétrable. J'avale d'un trait le contenu du verre, continuant à jouer avec une fois vide. Le temps semble s'étirer à mourir, et j'ai l'impression d'avor pris prendre dix ans lorsque "Doc" vient frapper à la porte. Aloïs se lève avec un soupir de soulagement et va lui ouvrir. Sans un bonjour ni quoi que ce soit, il s'approche de moi et m'oblige à me redresser. J'écarte mes bras et il soulève mon t-shirt brusquement. Je grimace de douleur et frissonne. Parce que ce n'est pas Aloïs, ce ne sont pas ses mains qui me touchent. Je lève un regard suppliant sur Aloïs, qui se tient derrière l'étudiant, les bras croisés. Pourvu que l'autre se bouge le cul et s'en aille vite... « Tombée dans les escaliers, tu dis ? Sacrée chute. » Alo' a un rire qui sonne faux à crever. Ahah, quelle bonne blague, en même temps... Même à moi, ça ne me paraît pas crédible. « Ta gueule, tête d'gland et vois ce que tu peux faire SANS la tripoter, okay ?! » Je soupire en l'entendant. Bien sûr, après ce que j'ai entendu tout à l'heure, moi non plus j'ai pas envie que ce type me touche. Mais il va avoir du mal à me soulager s'il ne peut même pas m'effleurer. Après quelques instants, le diagnostic tombe. « Okay... t'as des côtes cassées, ma belle. Faudrait sûrement faire des radios mais on va se contenter de c'qu'on a... A vu de nez j'dirais K8 à K10. » Forcément, je comprends rien du tout, mais c'est pas grave. Tout ce que j'ai saisi, c'est que mes côtes sontt cassées. Il se redresse et se tourne vers Aloïs. « Plus de galipettes pendant un moment pour vous les enfants. Il lui faut du repos à ta nana, faut pas qu'elle bouge trop, okay ? » Il fait à nouveau volte-face et sa main vient caresser mon visage. Dégoûtée, je me dégage. Évidemment, le mouvement me fait lâcher un léger gémissement de douleur. Le mec se met à ricaner et je le fusille du regard, lui envoyant au passage une salve d'insultes en russe. « J'reviendrais vous apporter les médocs qu'il te faut... Ca s'rait dommage qu'elle soit plus capable de t'satisfaire, pas vrai ? » Il envois un sourire dégueulasse à Aloïs. Putain, il a l'air encore plus barré qu'Alo'... Vu la gueule que ce dernier tire, il va certainement envoyer Doc voler à travers la pièce puis le faire sortir sans rien lui filer. « File-lui ce qu'il veut, qu'il se casse... » je souffle. Ouais, pourvu que ce connard se casse, vite fait...
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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeJeu 22 Mar - 17:13

    Doc fait son fils de pute. Il lance des remarques que je n'apprécie pas et s'amuse à tripoter celle qui m'appartient. J'implose de colère mais je me contiens, parce que j'ai envie qu'il soigne Miléva, ou du moins, lui préscrive quelque chose qui l'aidera à oublier cette douleur dont je suis le coupable .« Plus de galipettes pendant un moment pour vous les enfants. Il lui faut du repos à ta nana, faut pas qu'elle bouge trop, okay ? » annonce-t-il. Je me mords la lèvre. Plus d'baise, j'sais déjà que ça va être terrible. Je me rabattrais, à défaut, sur la masturbation si j'suis vraiment trop en manque. D'toute façon, comme à chaque fois que je la frappe, elle refuse de faire l'amour pendant quelques jours. & si ça dure trop longtemps, j'essayerais les putes, les vraies. « J'reviendrais vous apporter les médocs qu'il te faut... Ca s'rait dommage qu'elle soit plus capable de t'satisfaire, pas vrai ? ». Je lève les yeux au ciel. Ouais, ça s'rait dommage, sale con. Je fais semblant de rire mais j'ai vraiment envie de le défoncer et j'crois que ça se voit dans mon regard parce que Miléva me murmure quelques mots : « File-lui ce qu'il veut, qu'il se casse... ». Je pose mon regard sur elle pour la première fois depuis l'arrivée de Doc, que je surveillais minutieusement. A Doc, je réponds : « Elle a toujours ses mains et sa bouche, abruti. Dépêche-toi d'ramener les médocs où j'réduis la deuxième partie de drogue, okay ? ». Doc se casse, la première partie du " don " dans les poches. J'suis soulagé. Pendant tout le temps de sa visite, j'ai cru qu'il allait la baiser du regard. & ça me casse les couilles. Je m'accroupis devant le canapé, caresse sa joue avant de souffler : « Il va te ramener de quoi te soulager, Milé. Tu veux qu'j'aille te chercher des clopes ? ». J'me sens mieux, personnellement. La drogue a fait son effet et la culpabilité commence à me quitter, à ne plus me coller à la peau. J'affiche un léger sourire, passe une main dans mes cheveux.

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Avery J. Morrison

Avery J. Morrison

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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeJeu 22 Mar - 18:44

« Elle a toujours ses mains et sa bouche, abruti. Dépêche-toi d'ramener les médocs où j'réduis la deuxième partie de drogue, okay ? » Exactement. Et si Aloïs pense pas forcément à la même chose que moi, j'hésiterais pas à me servir de mes mains pour lui écraser les couilles, à ce pauvre connard de Doc. Il a tout du type un peu nerd qui baise par procuration les nanas des autres, faute de mieux. Heureusement, Alo' se dépêche de lui filer une partie du "payement" et l'autre enfoiré se casse. J'laisse échapper un soupir de satisfaction. J'étais pas sûre de pouvoir supporter sa présence plus longtemps. S'il pouvait se contenter de glisser les flacons de médocs dans la boîte aux lettres plutôt que de revenir ici, dans l'appartement, ça m'arrangerait. En attendant, je rabats mon t-shirt, couvrant à nouveau mon abdomen amoché. J'appuie à nouveau mes coudes sur mes genoux, légèrement penchée en avant. Aloïs en profite et vient s'accroupir face à moi, effleurant ma joue au passage. J'ai un petit sourire. Je préfère nettement être seule avec lui. En fait, je pourrais passer ma vie enfermée dans l'appart' avec pour unique compagnie Aloïs. Bon, à force, on finirait vraiment pas s'entre-tuer. Mais c'est anecdotique. « Il va te ramener de quoi te soulager, Milé. Tu veux qu'j'aille te chercher des clopes ? » Je hoche la tête, tout en baissant l'un de mes bras, venant loger ma main dans celle d'Aloïs. « J'suis désolée... Et putain c'que j'aime pas ton pote ! » Je fronce les sourcils, baissant les yeux et fixant mes pieds. Non, j'aime vraiment pas Doc. J'espère ne plus avoir à le revoir. Je relève les yeux vers Aloïs et me penche un peu plus pour venir l'embrasser doucement. Après quelques instants, il se relève, un léger sourire toujours accrocher aux lèvres. Il sort de l'appartement, fermant la porte derrière lui. Je me réinstalle correctement, hésitant un instant à m'allonger sur le canapé. Mais je ne suis pas sûre de pouvoir me relever ensuite. J'entends la porte qui s'ouvre et tourne la tête, m'attendant à découvrir Aloïs, revenu après s'être aperçu qu'il avait oublier de prendre de quoi payer les clopes. Mais non, c'est Doc, qui s'est permis d'entrer comme en terrain conquis. Automatiquement, j'ai un rictus méprisant. Le toubib me renvoi un sourire dégueulasse. « Eh bah alors, il est parti Aloïs ? En te laissant toute seule, la porte ouverte ? » Je déglutis. Ce type me donne envie de gerber tellement il me dégoûte. « Juste parti chercher des clopes. Il revient dans pas longtemps. Tu peux l'attendre là si tu veux. Ou alors tu dépose les médocs et tu te casse, il t'amènera le reste de la came plus tard... » J'préfèrerais nettement qu'il pose ses merdes et se taille... Mais non, il vient s'assoir à côté de moi, les mains coincées entre les cuisses. « J'vais l'attendre là, j'crois. Avec toi. »
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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeJeu 22 Mar - 19:57

    Je me dépêche. Je sais que Doc va être rapide et ne va pas tarder à revenir. J'veux pas qu'il soit seul à Miléva. Je n'ai pas confiance. Ni en l'un ni en l'autre. Alors je bouge mes fesses, je grogne à cause de ses putains de fumeurs qui mettent dix ans à acheter un paquet alors qu'ils fument toujours la même chose. Je demande un paquet de blond, je paye, je m'en empare et je me casse, vite. Heureusement, l'appartement est à deux pas et j'y arrive vite. Je grimpe les escaliers quatre à quatre après avoir senti une odeur de beu. Sûrement Doc. L'odeur n'était pas là quand je suis descendu. Alors ça me paraît évident. Je rentre, discrètement et à pas feutrés. Je le vois assis à côté de Miléva, à lui faire du gringue. « Tu sais qu't'es canon ? Une fille comme toi, elle doit forcément être bonne, non ? », il demande. Je sors de ma cachette, je l'attrape par le col et fais en sorte que son sale cul ne soit plus sur mon canapé. Je le plaque contre le mur et le fusille du regard. « Oui, elle est canon. Oui, elle est bonne. Mais c'la mienne, okay ? ». Tout en le tenant d'une main, j'attrape la dope dans un tiroir du meuble près duquel Doc est immobilisé. Je lui fourre dans les mains et le pousse vers la sortie. « Merci et casse-toi. », je crie. Il obeït. Je ferme la porte à clé derrière lui. Et vais près de Miléva. De nouveau, je m'accroupis devant elle, pose mes mains sur ses cuisses. J'y dépose un baiser, en me penchant. Avant de me redresser, de presque lui jeter le sac de médicaments que Doc à poser sur la table et de m'asseoir, loin d'elle, allumant la télévision. J'plus envie de parler. Plus envie d'la voir avec sa gueule de cadavre. Et ses os saillants. Et ses marques de blessures. Plus envie d'elle. Ouais, le désir, ça va et ça vient. « J'sors avec Alec, ce soir. T'bouge pas d'là.». Aucune sortie programmée mais je sais qu'avec Alec, il suffit d'un coup de fil et c'bon. J'veux pas qu'elle bouge. Enfin ... Si elle peut avec ses côtes fêlées.
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Avery J. Morrison

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Féminin ◭ messages : 307
◭ arrivé(e) le : 19/02/2012
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◭ études/métier : danseuse classique et fabricante de crystal meth


MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeJeu 22 Mar - 21:33

Doc se rapproche lentement de moi, jusqu'à coller sa cuisse contre la mienne. Il tourne sa tête ignoble vers moi, je sens son souffle moite dans mon cou. Je frissonne et serre les dents, résistant à l'envie puissante qui me taraude de lui expédier mon poing sur la gueule. Plusieurs fois, il tire sur le joint qu'il a roulé entre temps. On voit bien qu'il crève d'envie de me sauter dessus, mais manifestement, la peur d'Aloïs le fait un peu hésiter. Mais pas suffisamment, apparemment. « Tu sais qu't'es canon ? Une fille comme toi, elle doit forcément être bonne, non ? » Aussitôt, j'me décale comme je peux, une grimace de haine sur le visage. C'est ce moment là que choisi Aloïs pour se montrer. Sans que j'comprenne comment, Doc se retrouve plaqué contre le mur près de la porte, mort de trouille, tenu en respect par un Aloïs fou de rage. « Oui, elle est canon. Oui, elle est bonne. Mais c'la mienne, okay ? » J'vois Doc pâlir légèrement, une goutte de sueur coulant sur sa tempe. Pour un peu, Aloïs le ferait presque pissé dans son froc. La main d'Alo' plonge dans l'un des tiroirs du meuble, récupérant la came qu'il doit encore à Doc avant de lui foutre dans les mains. Il le repousse sans ménagement jusqu'à la porte, ne décolérant pas. « Merci et casse-toi. » La porte claque, nous cachant un Doc au bord de la crise cardiaque. Tout de suite après, la clé tourne dans la serrure et on se retrouve enfermés, seul à seule. Aloïs s'approche de moi, s'abaissant encore une fois, ses mains posées sur mes cuisses. Il les embrasse puis se relève et me balance le sac de médicaments. Je baisse les yeux, me sentant presque coupable à la place de Doc pour son attitude. J'le sens dans le regard d'Aloïs. C'est moi qu'il doit prendre pour une grosse salope aguicheuse, ou quelque chose du genre. Je farfouille dans le sac et en sort une poignée de tube orange fluo, remplis de cachets. Je déchiffre l'étiquette. Morphine en comprimé. Ahah. La bonne blague. En gros, j'aurais presque pu utiliser l'héro' d'Aloïs, les effets auraient été les mêmes. J'relève la tête en entendant le son de la télé. Alo' est assis à l'autre extrémité du canapé, le plus loin possible de moi, ne me jetant même pas un coup d'oeil. « J'sors avec Alec, ce soir. T'bouge pas d'là. » Ahah, c'est con, moi j'avais prévu d'aller gambader comme un lapin, d'aller faire un triathlon ou un truc comme ça. « J'en avais pas l'intention... » J'hésite à me rapprocher d'Aloïs. Vu le ton froid qu'il a employé, mieux vaut éviter de l'énervé encore plus. J'préfère récupérer le sac de médicaments sur mes genoux, attraper le paquet de clopes qu'il a laisser sur le meuble de l'entrée et me diriger vers la salle de bain, où j'ai l'intention de m'enrouler dans un bandage. J'sais qu'on doit avoir ça quelque part. Avant d'entrer dans la pièce, j'm'arrête et me retourne vers Aloïs. « Merci... Pour tout. » J'me glisse dans la salle de bain et ferme la porte derrière moi, avant de me planter face au miroir et d'ôter mon t-shirt. Aoutch. Effectivement, c'est pas beau à voir. Un large hématome violacé s'étale au niveau de mon nombril, sur mon côté droit. En soupirant, j'attrape un comprimé de morphine et l'avale, avant de me pencher dans le meuble à la recherche d'une large bande. Va falloir éviter de faire la con, à partir de maintenant...
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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeLun 9 Avr - 16:12

    « Merci... Pour tout. ». J'vais partir en dépression si elle me remercie. Elle me dit merci. MERCI. Alors que je l'ai défoncé, que je lui ai niqué une côte. Je ne comprends pas. J'suis perdue qu'elle me remercie d'avoir tenté de réparer ma propre connerie. Tant et si bien que je soupire, agacé, et m'allume une clope pour m'en griller une. Je m'affale après avoir fais quatre fois le tour de l'appartement, je ne sais pas trop pourquoi, sur le canapé. « T'es vraiment conne de me remercier. », je grogne. C'est sorti tout seul. Parce que je le pensais. Et je suis comme ça, à ne pas mâcher mes mots, même avec celle dont je suis amoureux. Je me rappelle les mots de mon pote : pas de bêtises. Putain. Combien de temps sans la baiser, déjà ? Vas falloir que je me rabatte sur mes mains. J'ai déjà essayé de tromper Miléva. Voulu le faire. Mais je n'y suis jamais parvenu. Jamais. Une fois, une seule, j'ai déshabillé une nana. Mais j'ai débandé quand j'ai réalisé que c'était pas Miléva qui me suçait. Je suis fidèle, je suis un putain de mec fidèle incapable de baiser ailleurs. Ca m'déprime. Je tire une latte et expire presque dans la gueule de Miléva. J'viens d'la taper et d'la blesser mais comme le salaud que je suis, je pense qu'à la baiser. « Quoi que je suis un connard, on va bien ensemble. La belle et la bête. La chienne et l'enculé. Jolie Disney ? ». Bonjour, je suis défoncé. Je rigole tout seul, hilare, à cause de ma propre remarque. Nous deux, c'est plutôt un film d'horreur ou un film pornographique qu'autre chose. Rien n'est beau. Tout est laid. Sauf elle, terriblement belle dans sa fragilité. Je cesse d'un coup de rire avant de dire, plus sérieux que jamais : « Je t'aime, Miléva. ». Et de me remettre à rire jusqu'à en avoir les larmes aux yeux.

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Avery J. Morrison

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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeLun 9 Avr - 20:39

« T'es vraiment conne de me remercier. » J'soupire en entendant la voix d'Aloïs. J'suis pas tout à fait d'accord avec lui. S'il avait pas menti à Doc -bien que ce dernier n'ai pas été dupe-, on aurait dû appeler un vrai médecin, ou bien me laisser avoir mal. L'une ou l'autre des solutions me convenaient pas vraiment. Si on avait appeler un vrai toubib, il aurait pas pu faire autrement que signaler mon absence de papiers et je serais retournée en Russie. Là où m'attendent mes parents et ma place bien chaude à l'HP. J'achève mon bandage et enfile rapidement mon t-shirt. La morphine commence déjà à faire effet, j'ai à peine grimacer. C'est déjà un bon point, au moins avec ça j'peux bouger à peu près comme j'ai envie. J'range ce que j'ai sorti et rejoins Aloïs au salon. Il s'est installé sur le canapé, une clope coincée entre les lèvres. Il ne lève même pas les yeux quand j'arrive, mais peu importe. « Tu préfères quoi ? Que j'te remercie ou que j'rentre en Russie ? » J'serais même pas étonnée qu'il se prononce en faveur de mon retour au pays. Il répond pas. Là non plus, j'suis pas étonnée. Il doit regretter de pas m'avoir tué tout à l'heure, quand il en avait l'occasion. Pire, il doit même regretter de m'avoir aborder dans le bar miteux où on s'est rencontrés. Je ferme les yeux et détourne la tête. Moi, j'regrette rien. Parce que les remords ça sert à rien d'autre que t'empoisonner l'existence. « Quoi que je suis un connard, on va bien ensemble. La belle et la bête. La chienne et l'enculé. Jolie Disney ? » J'ouvre les yeux et pose mon regard sur lui. De quoi il parle ? J'décide de pas y prêter attention pour l'instant et m'installe sur le canapé, ramenant mes genoux sous mon menton. Tadaaam, même pas mal. Il se met à rire tout seul, comme un gros perdu qu'il est. Défoncé, surtout. J'glisse un regard interrogateur sur lui. Et il se tait, pose ses yeux sur moi. « Je t'aime, Miléva. » Je me fige. Quoi ? C'est la première fois qu'il me dit ça. Bien sûr, l'effet est gâché par une nouvelle crise d'hilarité. « Moi aussi je t'aime... » Mais j'suis à peu près sûre qu'il m'écoute pas. Il met un moment avant de se calmer, moment pendant lequel je récupère une clope et l'allume, fumant nerveusement. Peut-être qu'il est malade, s'il me dit qu'il m'aime. Il l'a jamais fait, depuis un an qu'on forme notre couple bancal. « De quoi tu parlais, avec la belle et la bête ? J'connais pas... » Et c'est vrai... Petite, dans les quartiers pourris de Mouscou, mes parents avaient même pas le fric pour nous nourrir, alors une télé et des cassettes vidéos pour la gosse, tu parles qu'on s'en fichait.
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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeMar 10 Avr - 7:08

    Elle me demande si je préfère qu'elle me remercie ou qu'elle rentre en Russie. Je réponds pas. Parce que je sais pas. J'suis incapable de répondre. D'un côté, je crève d'envie qu'elle retourne dans son patelin, chez les cognées du syphon et qu'elle me fiche la paix parce qu'elle me broie les testicules. De l'autre côté, j'sais qu'elle finirait par me manquer, elle et son putain de corps dont je suis accro. Alors au lieu de parler pour rien dire, chose que Miléva devrait faire, je ferme ma gueule et je tire nerveusement sur ma clope. « Moi aussi je t'aime... » finit-elle par confier. Je rigole, encore. Avant de planter mon regard dans le sien et d'cracher, d'un ton très sérieux : « Tu ne peut que m'aimer, Miléva. J'suis beau, bon baiseur et j't'entretiens. CQFD. ». Alors que j'arrive enfin à maîtriser mon fou rire, Miléva pose une question à cent balles qui le relance de plus belle : « De quoi tu parlais, avec la belle et la bête ? J'connais pas... ». Elle est sortit du cul d'une poule pour pas connaître ? Le truc, c'est la base de la vie, presque, les Disney. T'apprend même à baiser, implicitement, en les regardant. C'est peut-être pour ça que je sais pas être délicat au pieux : j'en ai regardé que très peu. Au foyer, y'avait pas la télévision. Et chez ma famille d'accueil ... A quinze ans, j'avais autre chose à foutre que mater un tas d'poil qui s'tape une cochonne faussement prude venant d'une ferme. « C'est un moche et une bonasse qui baise. Sauf qu'à la fin, t'apprend qu'le moche, bah c'est un putain de ricos et direct, tu regrette de pas l'avoir baisé plus tôt.C'est un peu notre histoire, j'trouve... Sauf que nous deux, ça finira mal. Pas comme dans ce dessin animé à la con. ». Mal. Elle & moi, ça finira mal. Soit je la buterais, soit je me casserais, soit elle se cassera ou rentrera en Russie. Et tant mieux. Parce que j'vois pas passer ma vie avec une gonzesse. J'suis libre, merde. Putain de libre. Pas d'accroches, si ce n'est Alec. D'ailleurs, ce branleur m'a toujours pas texté pour la soirée de ce soir. Je lui envoie un message pour le relancer :

    Vieille bite, on sort toujours ou quoi, ce soir ? J'ai mis Milé HS pour baiser, faut que je compense ou ma queue va tomber en dépression.

    Je tourne la tête vers elle. Elle louchait sur mon écran, la connasse. Je grogne et pose violemment mon téléphone sur la table basse avant de gueuler : « Ca va, tranquille, t'as bien maté ce que j'envoyais à Alec ? Trouve-toi des amis, merde, au lieu de trainer dans mes pattes. Ou à défaut, regarde la télé plutôt que mater mes messages. »
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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitimeMar 10 Avr - 20:19

L'autre abruti repart dans son fou rire, après ma question. J'vois mal ce qu'il y a de drôles, c'est toute ma génération qui a été amputée de la joie -ou pas- de voir des Disney. Il fini par se contrôler un minimum, juste assez pour me répondre sans s'étouffer de rire. « C'est un moche et une bonasse qui baise. Sauf qu'à la fin, t'apprend qu'le moche, bah c'est un putain de ricos et direct, tu regrette de pas l'avoir baisé plus tôt.C'est un peu notre histoire, j'trouve... Sauf que nous deux, ça finira mal. Pas comme dans ce dessin animé à la con. » Ah ouais, mal... Probablement qu'oui, probablement qu'non. Je sais pas de quoi j'ai envie. Parfois j'crève d'être ici, avec lui, toujours pendue à ses godasses, à pas savoir quoi foutre de mes journées quand il est pas là. Et puis d'autres jours, j'me vois ailleurs, dans un monde magique où y aurais pas d'Aloïs, pas d'coups, pas d'amour non plus. « Comme tu veux... » Et c'est vrai, s'il décidait de me jeter, j'aurais même pas la force de me battre pour le récupéré. Cette perspective me fait frissoner et j'profite qu'il se calme définitivement pour me rapprocher un peu de lui et poser ma tête sur son épaule. Il dégaine son portable et tape vite fait un message pour Alec, que je comprends pas. J'parle bien l'anglais, mais l'écrire et le lire, c'pas encore ça. Il achève d'écrire son message et relève la tête vers moi, me dévisageant. Il m'écarte avant de jeter violemment son téléphone sur la table devant lui. « Ca va, tranquille, t'as bien maté ce que j'envoyais à Alec ? Trouve-toi des amis, merde, au lieu de trainer dans mes pattes. Ou à défaut, regarde la télé plutôt que mater mes messages. » J'serre le poing violemment, évitant de croiser le regard furieux d'Aloïs. Putain mais ce mec est vraiment barge, sérieux ! Faut toujours qu'il se met à psychoter pour des conneries. « Mais t'es un putain de parano' Aloïs, merde ! J'ai rien caler à ton message, bordel ! Faut arrêter de déconner, hein ! » J'me lève comme une folle et attrape mon paquet sur la table, m'allume une clope et vais m'allonger sur la terrasse, au frais, pour me calmer. Putain, je l'aime, mais la plupart du temps, il me met hors de moi. Y a pas une once de délicatesse en lui, ou de compréhension, ni quoi que ce soit du genre. J'me mets à rager contre lui, marmonnant tantôt en russe tantôt en anglais. « Putain d'connard fini... enfoiré d'merde. Незаконный ребенок собаки соли дерьма... » Rien à foutre des coups, j'ai la morphine, et s'il me tue presque, j'peux toujours retourner voir Doc; le nerd sera pas contre une petite visite de ma part en échange de médocs.
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MessageSujet: Re: AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M   AVERY - Toi tu dis que t'est bien sans moi ϟ A&M - Page 2 Icon_minitime

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