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 quinn → wherever we go...

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◭ jillian - perfection has a name.
bigfish

bigfish
◭ jillian - perfection
has a name.

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MessageSujet: quinn → wherever we go...   quinn → wherever we go... Icon_minitimeDim 19 Aoû - 8:37

wherever we go.
but wherever we go, and whatever happens to us on the way, in that enchanted place on the top of the forest, a little boy and his bear will always be playing. -- winnie-the-pooh *out*


« Fais chier. » Les mots s'évadèrent de la bouche du professeur dans un murmure alors qu'un liquide noirâtre immaculait sa chemise fraîchement sortie de l'armoire. Café... Dernière chemise propre... Présentations faites. Et quand l'irritation pointait joyeusement le bout de son nez sur les traits auparavant sereins de Lon, celui-ci se mordit méchamment la lèvre. Pauvre lèvre brûlée par une substance bouillonnante. Substance très vite recrachée par un principal qui - non sans une certaine brutalité - balança sa tasse et son contenu dans l'évier. Bam. Demoiselle tasse qui trouva quelques amusements à se briser sous le choc. Mouais. A l'évidence, ce matin-là, Lockhart ne faisait pas les choses à moitié. S'essuyant la bouche d'un revers de manche, l'homme assassina le verre pilé d'un regard emprunt à une profonde exaspération avant de se coller à la fenêtre, histoire de se griller une clope bien méritée. Cigarette qu'il n'eut pas le temps de finir, bientôt déranger par un ding dong détestable. Irascible, Lon présenta un nouveau juron au nez de sa solitude désormais compromise, déposa son mégot sur le rebord de la fenêtre et traina la patte jusqu'à la porte d'entrée, son humeur irritable sculpté sur ses traits fins.

« Tu sais toujours choisir ton moment, toi. » L'homme fit un pas de côté, à l'évidence bien incapable de laisser pourrir sur le seuil celle qu'il accueillait pourtant avec une telle mauvaise humeur. Une mauvaise humeur très vite apaisée par cette nouvelle et surprenante présence. A n'en pas douter, Quinn s'imposait majestueusement dans son rôle d'antidépresseur et, comme toujours, Lon goûta avec un demi-sourire à la fraîcheur de sa présence. Et alors, ce fût un Lockhart au plus misérable de sa mise qui s'approcha de la nouvelle venue pour déposer sur sa joue cette habituelle bise claquante qu'il lui réservait. Aussi débraillé qu'il pouvait l'être à une heure aussi matinale, le professeur passa une main désinvolte dans ses cheveux, tout en laissant couler un unique regard sur la silhouette de la magnifique Quinn. Une fois encore, il constata que le temps ne semblait avoir aucune emprise sur elle. Une fois encore, il négligea toute espèce de compliments. Ce n'était pas son genre à lui. Ce n'était pas son genre à elle. Et le couple purement amical qu'ils formaient n'étaient pas genre à s'encombrer de telles formalités. « J'allais t'appeler ! » Tout en parlant, Lon s'éclipsa dans sa chambre et troqua sa chemise contre une tee-shirt qu'il enfila en réapparaissant devant cette ancienne maîtresse au charme décuplé par les années.

Sans s'inquiéter des raisons de sa visite, il se contenta de disparaître au salon. La demoiselle était une habituée, elle connaissait bien les lieux et, l'abandonner ainsi au gré de ses envies et de sa curiosité avait depuis longtemps céder à la monotonie des banalités d'usages de leur amitié. « J'ai ton cachet pour ta dernière intervention à l'université, tu penseras à passer au bureau. », poursuivit Lon tout en élevant la voix, « ... Et puis y'a ce con, là, euh Hiddleston, qui souhaite te voir intervenir à son prochain cours, tu verras les détails avec lui... » Désormais accroupit devant le bar, il zieutait d'un oeil gourmand cette bouteille de whisky trop longtemps délaissée depuis ses récentes réconciliations avec Alix. « J'te sers un truc ? » Un verre de gin à neuf heure du mat' ? Si Quinn déclinait, le penchant prononcé de Lon pour l'alcool ne saurait décemment y résister.
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C. Quinn-V. Saint-Germain

C. Quinn-V. Saint-Germain

Féminin ◭ messages : 428
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MessageSujet: Re: quinn → wherever we go...   quinn → wherever we go... Icon_minitimeSam 25 Aoû - 19:37

wherever we go.
J’ai décidé de ne plus m’investir autant sur le plan émotionnel... ça fait trop mal de perdre un être cher...
-- domino


Douce journée, belle journée, calme et silencieuse journée. Tranquille journée, où un souffle frais fait lascivement voler les voile transparents à ma fenêtre. Assise à mon bureau depuis une heure fort matinale, devant ma vieille machine à écrire, je tape frénétiquement sur les lettres à moitié effacées par le temps, presque avec rage. Journée de merde. Le silence me pèse, la solitude encore plus. Depuis la fuite de Micah et d’Ophélia, en ne laissant derrière eux qu’un mot de remerciement pour toutes ces années d’amitié et un devis complet de reconstruction d’une chambre ainsi que la somme complète, je me sentais terriblement seule. Le retour précipité dans son pays de Mr Fitzgerald avait fini de m’achever, d’enfoncer encore plus profondément le couteau dans la plaie. J’avais passée une nouvelle annonce dans le journal local et, fébrile, j’attendais impatiemment qu’un nouvel occupant vienne sonner à ma porte, ses bagages sous le bras. Avec cette succession de désertion, je sentais encore plus le poids des années sur mes épaules, l’urgence de ma situation : je serais bientôt trop vieille pour espérer séduire encore, bientôt trop vieille pour réaliser ce rêve qui me poursuivait depuis déjà sept ans ; être mère. Lawrence avait raison, la situation était affreusement ironique. Il était marié à une femme qui avait tout pour plaire, ambitieuse, avec un emploi stable et enviable, elle était belle, encore jeune. Mais elle refusait catégoriquement de donner des enfants à mon ami, ce qui le blessait vraiment. Et moi, seule, multifonction de part mes nombreuses sources de revenus, encore belle, mais pour combien de temps, j’étais toute disposée à donner à Lawrence ce qu’il désirait. Sauf qu’il craignait la colère de sa femme, ce qui était tout à fait légitime. Et pour ma part, j’avais des principes moraux, ceux-là même qui m’avait fait défaut toute mon adolescence et durant le début de ma vie de jeune femme. Je me rappelais aisément Théodore, Lon et Lawrence. Le premier, je l’avais trompé sans vergogne avec le meilleur ami de son petit frère, puis avec ce même petit frère. J’avais déjà trompé une fois, je ne tenais pas à me retrouver de l’autre côté de la barrière, dans le rôle de la maîtresse. Heureusement, Lawrence l’avait compris et n’insistait pas, même s’il n’oubliait jamais de venir me voir dès qu’Isobel lui faisait des misères.

Agacée par le silence de la grande maison et par mes propres pensées, je me levais, piochait dans mon paquet tout proche une cigarette et l’allumait avidement, aspirant avec délectation la fumée grisâtre. Il fallait que je sorte, pour ne pas devenir folle dans cette grande baraque trop vide à mon goût. J’avais aimé et chéri chacun de mes pensionnaires –à l’exception peut-être d’Ophélia- et les discutions animées entre elle et Micah me manquait. De même, le silence taciturne de Nolan Fitzgerald me paraissait moins pesant, maintenant qu’il était parti. J’aurais presque voulu l’avoir en ce moment à mes côtés, pour me faire oublier à quel point je n’étais pas si importante que je voulais bien le croire. Il me fallait trouver une oreille compatissante, et rapidement. Je devinais que Lawrence n’aurait certainement pas la galanterie de me rendre ce service, alors que je l’avais moi-même fait pour lui il y a quelques jours. Je me voyais mal aller trouver Isobel et me mettre à pleurer sur son épaule. Restait Lon et Alix. Cette dernière, que je ne pouvais m’empêcher de taquiner, semblait à peine me supporter auprès d’elle –peut-être la faute aux fameuses taquineries-. Quant à Lon, eh bien… Nous avions été très proches, aussi proches que puissent l’être un homme et une femme. Aujourd’hui, ce n’était plus aussi vrai, même s’il était resté mon ami le plus proche. Je le côtoyais suffisamment à la fac pour qu’il puisse refuser de me recevoir chez lui. En même temps, je ne risquais rien à aller sonner chez lui. Ah, si. Tomber sur Alix. Valait-il mieux rester chez moi à ruminer de sombres pensées ou aller les partager avec mon ami, tout en prenant le risque de croiser sa jeune compagne ? Allez. La vie est faite d’imprévus et ne vaut la peine d’être vécue qu’en mettant son existence en danger. Sus à la p’tite garce ! Je terminais rapidement ma cigarette, passait sous la douche, arrangeait mes cheveux et m’enveloppait dans une robe portefeuille en soie crème. J’enfilais une paire de talon, étalait une couche de rouge à lèvre sur mes lèvres –n’était-ce pas prévu à cet usage ?- puis attrapait mon sac et mon manteau, avant de dévaler les escaliers. Heureusement pour moi, Lon n’habitait qu’à quelques rues de chez moi et je pouvais aisément m’y rendre à pied. Ce que je fis, tout en fumant une nouvelle cigarette. Je jetais le mégot à terre et sonnait du bout du doigt. Ding dong.

C’est Lon qui m’ouvrit la porte, une large tâche brunâtre sur sa chemise et l’air passablement irrité. J’esquissais un sourire. Si c’était le doyen de l’université qui m’ouvrait lui-même la porte de sa maison, cela signifiait que sa compagne n’était pas là. Tant mieux pour moi. « Tu sais toujours choisir ton moment, toi. » A voir sa tête et son état général, oui, j’avais vraiment trouvé le bon moment pour venir le voir. « Ca fait parti de mes dons les plus précieux et j’emploie chaque jour qui passe à l’entretenir. » Avec un sourire radieux, j’accueillais de bonne grâce le traditionnel baiser d’accueil que m’offrait à chacune de mes visites mon ami. Il s’effaça pour me laisser entrer et je pénétrais dans l’entrée tout en délaçant mon imper’. Je laissais choir mon sac au sol. « J'allais t'appeler ! » Il se dirigea vers sa chambre tandis que j’accrochais mon manteau aux patères fixées au mur. « Ah oui ? » Je me retournais et découvrit Lon, enfilant un tee-shirt propre à la place de la chemise tâchée. Je ne pus m’empêcher de rire. « Tu as toujours eu un problème de boisson, incapable de boire correctement. » Je ne plaisantais qu’à moitié, de nous trois, Lon était toujours celui dont les vêtements terminaient le plus sali à la fin de la soirée, tôt le matin. Je le vis s’enfuir vers le salon sous mes accusations et me mis en vadrouille, direction la cuisine. Il avait certainement laissé en plan la tasse de café coupable de son changement de tenue. Bingo. Je la trouvais brisée dans le fond de l’évier. J’entrepris de jeter les morceaux à la poubelle, pendant qu’il continuait son monologue. « J'ai ton cachet pour ta dernière intervention à l'université, tu penseras à passer au bureau. » Je dressais l’oreille. Il avait raison, je ne devais pas oublier. Maintenant que tous mes pensionnaires avaient filés, je me retrouvais sans revenus destinés uniquement à l’entretien de la maison de mon aïeule. Je tenais à garder pour mon plaisir personnel l’argent que je recevais grâce à mes livres et celui que je gagnais en intervenant régulièrement à la fac en guise d’économie. Aujourd’hui, il faudrait que je réorganise un peu tout ça. « Ne t’inquiètes pas pour ça, je n’oublierais pas ! » Je passais rapidement un coup d’éponge sur le plan de travail pour éliminer les dernières tâches de café. « ... Et puis y'a ce con, là, euh Hiddleston, qui souhaite te voir intervenir à son prochain cours, tu verras les détails avec lui... » Je soupirais. Hiddleston me poursuivait littéralement pour que j’intervienne à la quasi-totalité de ses cours, espérant ainsi faire grimper le taux de fréquentation. C’était un professeur détestable et la plupart de ses élèves séchaient allégrement son cours, pompant ensuite sur les quelques irréductibles qui faisaient acte de présence dans l’amphithéâtre. Je refusais presque à chaque fois, mais je n’allais bientôt plus pouvoir me le permettre.

« Oui, je suppose que cette fois je n’y couperais pas… Je passerais le voir demain à la première heure ! » Cela ne m’enchantait guère, j’aurais tout donner pour pouvoir échapper à cette corvée. J’essuyais mes mains humides et me mis en quête de Lon, que je trouvais derrière son bar. Je m’y accoudais et me penchait de manière à le voir. Il louchait sur une bouteille dont je n’apercevait pas l’étiquette, mais qui devait tout de même lui faire très envie. « J'te sers un truc ? » Je pianotais du bout des ongles sur le bar pour attirer son attention. Ce qui réussi à merveille, il se détourna de sa bouteille et leva le nez vers moi. « Je prendrais la même chose que toi. » Malgré l’heure qu’il était, je n’étais nullement gênée par un verre d’alcool –car je ne doutais pas un instant que c’était ce que Lon allait nous servir-. Il se releva avec une bouteille de whisky à la main et je me penchais plus en avant encore pour attraper deux verres adéquates. J’allais m’asseoir dans le canapé et posais sur la table basse les verres que j’avais à la main. Il me suivit et nous servi avant de s’asseoir à son tour. Je saisis mon verre et le portait à mes lèvres. Bien sûr, il n’avait dans son bar que de l’alcool de qualité et celui-ci était une petite merveille. Je reposais mon verre sur la table en me levant. Je retournais dans l’entrée et cherchais dans mon sac mon paquet de clopes. J’élevais la voix. « Tu veux une cigarette ? » Je n’entendis pas sa réponse et emportais avec moi paquet et briquet. Je me rassis confortablement dans le canapé et glissais une cigarette entre mes lèvres. Un jour, je penserais à réduire ma consommation. Mais pas tout de suite. Je laissais en évidence le paquet sur la table, qu’il se serve s’il en avait envie. J’enflammais le bâton de tabac et recrachais la fumée. Me tournant vers Lon, je l’observais siroter son verre de whisky. Il n’avait pas vraiment changer depuis ses quinze ans. Le visage plus mince peut-être, moins marqué par les restes d’enfance qu’il avait alors. Il avait aussi l’air plus fatigué. Forcément, près de vingt ans s’était écoulés depuis notre première rencontre et l’un comme l’autre nous avions fait l’expérience de la vie. Je me plaisais à croire que je n’avais pas changer d’un iota depuis mes dix-huit ans, mais au fond, je savais que j’avais vieilli, comme tout un chacun. Mais Lon… Sur lui, les années n’avaient presque pas d’emprise. Il était resté beau, sombre, une sorte de Rochester des temps modernes –quoique le Rochester décrit par Brontë fut plutôt laid-. Je ne m’attardais pas trop à le détailler et bu une nouvelle gorgée d’alcool. « Dis-moi, il n’y a vraiment aucun moyen d’échapper à Hiddleston ? Personne ne peut le sentir, ce type, il est horrible ! »
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