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 Effervescentes retrouvailles (Red)

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Manoé-Stills G. Scherrer

Manoé-Stills G. Scherrer

◭ messages : 1142
◭ arrivé(e) le : 13/01/2012
◭ statut : Célibataire


MessageSujet: Effervescentes retrouvailles (Red)    Effervescentes retrouvailles (Red)    Icon_minitimeLun 4 Juin - 19:28

Effervescentes retrouvailles (Red)    Tumblr_m4ybepksXB1qc9f59o3_500
Assise sur une table non loin du Starbuck, tes mains s’affairaient à esquisser des dessins aux airs mélancoliques sur un vieux calpin dont la couverture de cuir se détachait par endroit. Silencieuse, comme souvent, tes pensées divaguaient, tournant autour de la même personne depuis des jours déjà. Orphée. Orphée qui t’échappais, ton cœur meurtris qui ne battait que pour lui. Orphée qui te manquait un peu plus chaque jour qui passait. Tu rêverais d’aller chez lui, là, maintenant et d’aller te nicher dans ses bras. Jusqu’ici, tu t’étais toujours sentie en sécurité avec lui, sans doute du en priorité à sa grande taille, il suffisait qu’il t’enlace pour que tu sois entièrement enveloppé de sa chaleur. Puis, avant toute cette histoire, ses mots ne cessaient de te rassurer, son amour pour toi te rendais plus sereine, toi qui te sous estimais toujours. Jusqu’à ce qu’il te trompe. Et tu as beau dire que tu lui en veux, il t’arrive parfois de t’en vouloir à toi-même. A certains moments, tu te demandais si finalement, ce n’était pas de ta faute, s’il avait décidé d’aller voir ailleurs. Peut-être ne suffisais-tu pas à satisfaire un homme comme lui ? Tu te savais réserver, assez pudique c’est vrai, pas toujours très expressive. Puis tu te souvenais qu’il était sorti avec Sheena. Sheena l’extravagante, la sublime, la sensuelle et la magnifique Sheena. En comparaison, sans doute étais-tu bien terne pour Orphée.

Pourtant, tes pensées prirent vite court lorsque, levant la tête, tu restas stupéfaite devant l’homme qui t’apparu. Red Westmorland. Tu te souviens encore de l’appel que tu avais reçu, lorsque la mère adoptive de Red avait appeler sa sœur, qui était la mère de Ziggy, pour s’affoler au sujet de son ‘’fils chéri’’ qui avait prit la fuite. Quatorze ans. Il n’avait que quatorze ans et il s’était volatilisé. Pourtant, aucun des deux parents n’avaient signalé cette disparition et le savoir avait laissé un goût amer dans ta bouche, toi qui l’avait toujours considéré comme un membre à part entière de cette famille. Red et toi vous entendiez à merveille, et il avait beau être adopté, c’était comme si tu l’avais toujours connu, comme s’il était un frère sur qui tu pouvais compter. Tu demandais toujours à tes parents de passer les vacances chez ‘’tata’’ dans le seul but de voir Red. Parce qu’il était cool. Et savoir qu’il était parti, ça t’avais rendu triste. Bien plus encore lorsque tu devais te rendre au repas de famille en sachant pertinemment que tu ne l’y retrouverais pas. Et désormais, il était là, devant tes yeux ébahis.

Toutefois, tu ne pus t’empêcher de constater un changement palpable. Et les années écoulés n’avaient rien avoir avec cela. Certes, plus de dix ans c’était écoulé et son visage de gamin avait laissé place à celui d’un homme plutôt charmant qui, s’il n’avait pas été ton cousin, t’aurait sans doute plut physiquement. Mais au-delà de ça, il exprimait un air grave que tu ne lui connaissais pas. Une différence notable avec le Red d’autrefois, le bambin souriant avec qui tu t’amusais tant. Tu le vois faire la queue pour un starbuck alors, sans réellement hésiter, tu prends un des deux que tu a pris, en prévision, tu en prends toujours deux, histoire d’éviter un déplacement lorsque le premier est fini. Avançant lentement, tu ne tardes pas à l’approcher. « Red ? » Esquissant un sourire, tu tends le café avec un sourire sympathique. Tu ne vas pas cacher ta joie de le voir et, dès qu’il a en main le café, tu te jettes à son cou avec vigueur. « Je suis tellement contente de te voir. » Restant là, stoïque, l’espace d’un instant, profitant de ces retrouvailles malgré un sentiment étrange qui te tenaille, tu t’écartes finalement. « Tu prends ton café vers moi ? » En vérité, tu ne lui laisses pas tellement le choix et tu lui prends la main, l’entraînant à ta table.

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MessageSujet: Re: Effervescentes retrouvailles (Red)    Effervescentes retrouvailles (Red)    Icon_minitimeMar 5 Juin - 11:06




Effervescentes retrouvailles (Red)    Tumblr_m4ybepksXB1qc9f59o1_500

Sur ta vieille guitare, unique souvenir de ton passé si sombre, tu grattes les accords qu’autrefois ta matrone t’avait apprit, lorsqu’après la naissance de Sara, elle portait à ton égard encore une infime considération. Tu les répètes en boucle depuis déjà une heure, de perdant à réfléchir à ce qu’aurait pu être ta vie si la venue de Sara n’avait pas bouleversé leur jugement à ton égard. Tu t’imagines heureux, achevant à tes vingt-sept ans, des études de médecine dont tu as toujours rêvé, aidant des gens comme tu aurais souhaité qu’on t’aide aujourd’hui. Tu t’idéalise en couple avec une femme à qui tu n’aurais jamais fait de mal, parce qu’évidemment, tu n’aurais pas été cet homme froid, non, tu aurais été de ces homme qui font tout pour le bien des autres, d’une douceur flagrante envers ceux qui l’aime. Tu aurais été de ses pères qui ont du mal à refuser les choses à leurs enfants tant ils sont attendris par ses visages doucereux. Tu aurais fait partit de ces gens qui se complaisent à déjeuner lors des réunions de famille prit entre le grand-père et la cousine. Tu aurais été, si tu avais pu, un homme ouvert aux relations humaines et qui rentrait dans les rangs, qui ne faisait rien d’illégal. Tu aurais pu. Et pourtant le destin, ou quelque divinité qu’elle soit en avait décidé autrement, bloquant ton passage vers le bonheur par des péripéties sauvages qui t’assainais chaque fois un plus grand coup au cœur. Poignard de désolation, tu avais sombré dans un gouffre dont le retour semblait difficile, replié sur toi-même dans un appartement bien trop spacieux gagné au prix d’affaire mise en place dans une ruelle sombre, tu t’enrichissais avec peu de classe pour ton simple confort personnelle, croyant vainement à une revanche sur ton existence alors que cela ne révélait seulement qu’un penchant aiguisé pour les belles choses que tu savourais dans une solitude dévastatrice. Car nul n’avait passé la porte de ton appartement, nul n’avait pu en contempler le papier peint donnant un air chic à ton salon ou la grande baie vitré qui faisait office de quatrième mur pour ta chambre. Aucun n’avait contemplé une salle de bain somptueuse, ni ta cuisine américaine. Parce que tu ne voulais personne à tes côtés. Tu voulais vivre seul et mourir seul.

Lâchant finalement ton instrument et attrapant une veste à la volée, tes pas s’enchaînent dans un rythme soutenu au travers de la ville, jusqu’à ce que tu croises un banal Starbuck, ou tu décides de t’arrêter, malgré le file d’attente assez conséquente. Tu n’as jamais vraiment crut au destin, ni aux divinités. Pourtant, bien souvent, tu mets sur le dos des évènements qui surviennent dans ta vie sans que tu le veuilles vraiment, des choses plus ou moins bien que tu jettes sur le bas côté, jugeant le destin comme fautif, pour te donner bonne conscience. Pourtant, lorsqu’une voix familière t’interpelle, tu te surprends à réellement croire à l’existence d’une divinité. « Red ? » Par simple instinct, tu tournes la tête vers celle qui t’interpelle sans douter toutefois de la femme détentrice de ce timbre si particulier. Ziggy. La famille Westmorland t’as autrefois apporté bien des soucis et des peines, pourtant, dans ce paquet empoisonné demeurait un bon souvenir. Une personne parmi toutes ses ordures dont tu n’avais jamais oublié le visage. Tu te surprenais toutefois de voir tant de changement et à la fois tant de ressemblance dans son doux visage. A mi chemin entre l’angélisme d’autrefois et les traits plus féminin dût à longues années passées. Stoïque pourtant, tu ne fais que te crisper lorsque, par bonheur mal contrôlé, elle se pend à ton cou. Silencieux, inerte, tu respire pourtant l’odeur familière de son cou, le parfum rassurant d’une des seules personnes qui ne t’as jamais abandonné. Et qui visiblement, ne t’abandonne pas plus désormais que près de dix ans ce sont écoulés. « Je suis tellement contente de te voir. » Si tu n’en dis mot, tu n’en penses pas moins. L’une des seules personnes que tu eus ardemment désiré revoir lorsque tu avais fermé la porte des Westmorland, c’était elle. Tu te remémorais encore ses repas de famille qui semblait toujours plus sympathique quand elle était là, ceux que tu trouvais ternes car elle n’avait pas pu venir. Ziggy de sa rassurante présence avait été la cause de bons nombres de tes joies. « Tu prends ton café vers moi ? » Attrapant au vol le dit café qu’elle te tend, tu t’apprêtes à répliquer que tu as mieux à faire, pourtant, le lutin agité t’agrippes la main, te tirant jusqu’à elle comme si elle ne voulait plus te laisser partir. A mi chemin entre l’irritation et le plaisir de la revoir, tu abdiques en silence et t’assois sur la chaise. Tu l’observes en silence un instant. Elle n’est pas bien grande, elle ne l’a jamais été. Un air angélique sur son visage dont les cheveux sont coupés assez court. Tu te souviens pourtant qu’autrefois, il était bien plus long. « Tu es vraiment magnifique. » Souffles-tu en guise de toute réponse. Une seule phrase que tu extirpes douloureusement, sans grande envie de communiqué. Et pourtant, tu fais des efforts pour elle, pour ta cousine. Parce que c’est Ziggy.

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Manoé-Stills G. Scherrer

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MessageSujet: Re: Effervescentes retrouvailles (Red)    Effervescentes retrouvailles (Red)    Icon_minitimeSam 9 Juin - 8:39

Effervescentes retrouvailles (Red)    Tumblr_m4ybepksXB1qc9f59o3_500
Le problème, lorsque tu retrouves quelqu’un après plus de dix ans de silence radio, c’est qu’il semble être un étranger. Et Red, malheureusement, ne fait en rien exception. Tu te souviens encore du gamin que tu croisais si souvent lorsque tu allais voir les Westmorland avec tes parents. Du gamin souriant que tu avais rencontré, qui était ton cousin, celui avec qui tu jouais dans le jardin, que tu aimais plus qu’un frère. Tu te souviens de vos projets, des idées d’enfants ou vous vous imaginiez vivant ensemble en Californie sitôt que vous auriez dix-huit ans. Un rêve qui, malheureusement, ne fut jamais réalisé. Puis, tu te souvenais de la dégradation de la situation, Red ne sortait que rarement de sa chambre et c’était de façon frauduleuse que tu t’immisçait à l’intérieur pour parler avec ton cher cousin. Souvent, ses bras et son visage prenait une couleur violacé, des hématomes vrillaient son corps et il prétendait être tombé. Une chute bien étrange et des marques qui semblaient éternelles, car tu avais beau revenir six mois plus tard, il ne semblait pas s’en être remis. Puis un jour, en y allant, tu avais trouvé la chambre vide. Les Westmorland avait dit qu’il était parti dans une autre famille selon son propre vouloir. Tu avais eus du mal à croire que Red ait voulu quitter les Westmorland, te quitter par la même occasion. Et tu y avais crut. Jusqu’à ce que tu découvres, quelques années plus tard, qu’un gosse n’avait pas de droit sur son choix de famille, surtout s’il avait été adopté jeune. Ce fut la déchirure entre toi et les Westmorland, tu ne te montras à aucun des dîners familiaux qui suivirent. La seule avec qui tu gardas contact, c’était Sara et encore. Mais Red restait le seul qui te manquait réellement. Et désormais, impassible, il prenait place devant toi. Son visage d’homme semblait brisé et tu ne comprenais pas d’où venait la tristesse constante ancrée dans ses yeux. Tu aurais voulu le lui demandé mais, tu savais qu’il valait mieux faire chaque chose en son temps. D’autant plus qu’il ne semblait pas très disposé à avoir une grande conversation.

« Tu es vraiment magnifique. » Esquissant un sourire, tu te retiens de lui dire que c’est faux, parce que tes joues sont légèrement creusé par ta semi-dépression suite à ta rupture. Que tu en as cessé de manger, que tu lisais en boucle les hauts de hurlevents dans ton appartement aux volets clôts, que tu passais ton temps à regarder ton reflet dans le miroir fissuré avec l’étrange impression d’être un monstre. Mais tu n’en dis mot. C’est Red qui te fais ce compliment, Red qui t’a tant manqué, que tu as rêvé si souvent de revoir et qui désormais, par un miracle inconnu, se trouvait devant toi. Peu importe s’il parlait peu, peu importe également s’il était désormais un autre. C’était Red. Et ça te suffisait. « Merci. » Souffles-tu quand même en réponse à son compliment. Puis, jouant avec le gobelet de ton starbuck, tu hésites à dire tant de chose. Tu ne sais pas par ou commencer parce que finalement, Red avait toujours été ton confident, seulement, c’était près d’une dizaine d’années que vous aviez loupé et cela faisait donc une somme colossales de choses que tu aurais eut à lui dire. Tout en sachant également qu’il avait vécu lui aussi et que, dans le cas ou il voulait en parler, tu serais toujours prête à l’écouter. « Je me demandais ou tu étais passé, tu n’as pas donné beaucoup de nouvelles. » Légèrement gênée, tu regarde ton starbuck, tu ne sais pas quelle réaction il va avoir et même sans cela, tu as peur qu’il voir ta phrase comme un reproche qui n’en est toutefois pas un. Soupirant discrètement, tu joues avec le stylo que tu as posé sur ton calpin, fermant d’ailleurs celui-ci ou l’esquisse tu visage d’Orphée est presque achever. « Oh Red, j’aurais tant eut à te dire ses derniers temps. »

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MessageSujet: Re: Effervescentes retrouvailles (Red)    Effervescentes retrouvailles (Red)    Icon_minitimeSam 9 Juin - 12:50




Effervescentes retrouvailles (Red)    Tumblr_m4ybepksXB1qc9f59o1_500

L’Homme est autodestructeur, de son orgueil infini, il détruit ce qui l’atteint et l’empêche d’évoluer, implicitement ou non, il est avide de pouvoir, mégalomane dans le monde, il rêve d’être détenteur de n’importe quelle puissance et de se voir supérieur aux autres. La triste vérité est pourtant flagrante, derrière de bonnes intentions et des étreintes chaleureuses demeurent des quiproquos terribles qui anéantissent bien des relations. Dans ce lot de personne pourtant, toi, tu n’aspires à rien d’autre que la paix, dans le silence et le respect, tu ne veux qu’être seul, avec tes accords et ta guitare, dans un coin ou nul ne viendra mettre les pieds, emmurer dans un mutisme qui déplaît à tous et qui, pourtant, te convient, tu veux juste qu’on te laisse tranquille. Tu veux vivre une vie qu’on t’a arraché si jeune, lorsque tu as du choisir entre vivre dehors ou mourir chez les Westmorland. Lorsque, dépité, tu as prit le peu de chose auxquelles tu tenais pour ne plus jamais regardé derrière toi. Pourtant, aujourd’hui, comme tu le redoutais, des ombres appartenant au passé s’immisce dans ton présent, violant l’intimité muette que tu t’étais crée. Toutefois, quand bien même pourrais-tu en vouloir à tous ceux qui osent venir troubler ta monotone existence, tu ne parviens pas à faire partir Ziggy. Inconsciemment, tu veux qu’elle reste un peu vers toi, silence ou non, sa présence est rassurante et t’offre une protection implicite dont elle-même ne doit pas prendre conscience. De toutes les personnes que tu as pu côtoyer, dans le lot, ta cousine est l’unique personne qui ne t’as pas abandonné et qui est quelqu’un de bien sous tout rapport. Quand bien même on ne l connaîtrait pas, son air angélique et timide témoigne de la sympathie dont elle fait toujours preuve. Peu importes ses blessures ou ses remords. Peu importe le mal qu’on lui fait, ou la personne qu’on est, Ziggy est de ceux qui ont la foi. Pas en Dieu, encore moi en elle-même, mais en vous, dans tout ce qui constitue ce monde qui parfois est cruel mais qu’elle visualise toujours comme un halo de lumière, un chemin vers le bonheur. Du moins, si elle n’a pas changé. « Merci. » Elle comble les vides. Evidemment, elle aurait put s’abstenir de te remercier pour ce compliment, mais tu parles si peu et les silences sont si lourds qu’elle s’est sans doute sentie obligé de le dire, comme pour ne pas avoir à supporter plus longtemps l’oppressant silence durant lequel vous vous regardez dans le blanc des yeux. Un silence qui, s’il ne te gêne pas, ne te paraît pas très respectueux pour la cousine qui t’as toujours soutenu et est détentrice de tes secrets de gamins. Sans doute d’ailleurs que, si tu n’avais pas prit la poudre d’escampette, serait-elle l’unique détentrice de ceux d’aujourd’hui également. Ou même ceux de ton passé que tu as tus en pensant la protégé, sans voir que tu creusais un fossé qui vous séparerait définitivement sitôt que tu aurais fuis la demeure des Westmorland.

« Je me demandais ou tu étais passé, tu n’as pas beaucoup donné de nouvelles. » Tu la regardes un instant, silencieux et mal à l’aise. « Pardonne-moi Zig’, pardonne mon silence, ma désertion, mon manque de sourire et le fait que je sois fermé à toute communication. Pardonne-moi de t’avoir laissé seule quand bien même me manquais-tu beaucoup trop. Quand bien même je rêvais de pouvoir venir te voir et t’énoncer tout mes déboires après t’avoir écouté et conseillé à propos des tiens. Pardonne-moi pour ses repas de famille ou je n’est pas été présent. Pardonne-moi de ne jamais t’avoir dit la vérité sur les bleus quand bien même tu ne fus pas dupe. Pardonne-moi de ressurgir dans ta vie par inadvertance et être désormais l’un de tes nouveaux soucis, parce que je te connais et je sais que, maintenant que tu sais que je suis là, tu ne me lâcheras pas, même si je demeure muet. Mais malgré tout cela, Ziggy, je t’aime. Mea Culpa. » Tu l’as pensé, vraiment fort, tellement même, que tu souhaiterais qu’elle l’est entendu. Pourtant, tu sais pertinemment qu’il n’en est rien et que si ta tirade silencieuse ne parvient pas à ses oreilles, rien n’y parviendra car elle ne franchie pas tes lèvres. Cela n’est un rien un désir de l’éloigner, par instinct toutefois, tu préfères te taire. Le silence est devenu un farouche compagnon dont tu ne t’éloignes plus et parler est devenu difficile, comme tenter de parler le chinois quand on en a jamais connu que quelque phrase. Pourtant, tu te fais vaguement violence pour ne pas la laisser pantoise à attendre de toi une réaction normale. « Je suis désolé. » Mais pourquoi ? Pourquoi l’es-tu ? Pour tant de chose, dont elle n’a même pas conscience, elle pense que tu réponds à ce qu’elle vient de te dire, pourtant, ces trois mots sont biens plus que cela. C’est un mea culpa pour toutes ses années. Et pour tant d’autres choses.

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Manoé-Stills G. Scherrer

Manoé-Stills G. Scherrer

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MessageSujet: Re: Effervescentes retrouvailles (Red)    Effervescentes retrouvailles (Red)    Icon_minitimeDim 10 Juin - 8:52

Effervescentes retrouvailles (Red)    Tumblr_m4ybepksXB1qc9f59o3_500
C'est ultraaaaa court. Mais je suis pas aussi douée que toi, quand y a pas beaucoup de parole, ça devient un peu hard. Effervescentes retrouvailles (Red)    4209083858

Le silence de reste commençait à être perçu comme une invitation à lui foutre la paix, ce qui, au final, devenait légèrement vexant sans même qu’il s’en rende compte. Tu avais l’étrange impression de mener la conversation à toi toute seule et … Quel conversation ! Quelques phrases à peine et il ne semblait pas réellement décidé à parler. T’avait-il oublié ? Oui, tu imaginais toutes les possibilités, après tout, il n’avait pas prononcé ton prénom, peut-être ne savait-il pas qui tu étais ? Il s’était passé tellement de temps depuis votre dernière rencontre, il aurait très bien put avoir un accident de voiture, avoir été agressé, perdre la mémoire, se marier, avoir des enfants, devenir multimillionnaire, devenir célèbre, ouvrir son restaurant, se faire connaître comme guitariste, bosser dans un club de striptease, se droguer, devenir obèse, perdre la tête, avoir changé de bord ou même être polygame. Tes pensées saugrenues s’entremêlent tandis qu’une boule se forme dans ton ventre à l’idée d’avoir tant loupé. Face à la dure réalité : Red et toi, vous avez été trop éloignés et désormais, vous ne semblez être que des inconnus. Pourtant, malgré ça, tu restes persuadé qu’il se trame quelque chose, quelque chose qu’il cache pour être si silencieux, son visage grave en témoigne. Et tu hésites en l’amnésie ou quelque chose de plus profond encore. « Je suis désolé. » Tu le scrutes un instant avant de soupirer le plus discrètement possible, vous allez avoir du mal à communiquer si aucune de ses phrases ne fait plus de cinq mots … Puis, tu ne saisis pas tellement pourquoi il est désolé, ne pas avoir donné d’excuses, certes, ça t’a ennuyé et pourtant, dans son regard, tu as l’impression que ça veut dire bien plus que cela.

Posant ton coude sur la table, tu appuis ta tête dessus, fixant, silencieuse, le visage de ton cousin, tentant, comme si tu étais devenu médium, de voir ce qui se tramait. L’espoir fou que, d’un regard, tu aurais le film de son existence dans ta tête. Mais évidemment, rien. Kedal. Le vide. Finalement, comme une idiote, tu te jettes à l’eau : « Tu te souviens pas de moi, c’est ça ? T’as eut un accident ou un truc du genre et tu te souviens de rien ? Tu me situes ? Ou tu sais plus du tout qui je suis ? Parce que tu peux le dire, je te promets que ça me fera pas trop de mal. » Mensonge. Il est vrai que si Red ne t’avait réellement pas reconnu, ça te ferait du mal, pour plusieurs raisons évidentes mais également parce qu’il semblait jouer le jeu de celui qui te connait. Soupirant une nouvelle fois, tu continues d’exposer tes théories, comme une idiote, en espérant vainement que, soit tu obtiendras la vérité, soit il deviendra plus coopératif pour entretenir une réelle conversation avec toi. « T’as développé un problème de diction sinon ? Parce là aussi, je peux comprendre que je sois la seule à vraiment parler ? » Tu deviens folle. Complètement tarée. Et en plus, tu dois sans doute le vexer. Le pauvre, en cinq minutes, tu viens d’insinuer qu’il était amnésique, à moitié muet et complètement con. Bien joué Ziggy. « Enfin … non, j’ai rien dit. » Tu te perds dans tes propres suppositions et finalement, pour ne pas le vexer, tu préfères le silence, croisant les bras sur ta poitrine, avachis sur ta chaise, comme si tu voulais te cacher très loin. T’as jamais été douée pour être subtile quand tu paniquais. Tu hais définitivement ton caractère de petite fille timide.

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MessageSujet: Re: Effervescentes retrouvailles (Red)    Effervescentes retrouvailles (Red)    Icon_minitimeDim 10 Juin - 13:37




Effervescentes retrouvailles (Red)    Tumblr_m4ybepksXB1qc9f59o1_500

« Tu te souviens pas de moi, c’est ça ? T’as eut un accident ou un truc du genre et tu te souviens de rien ? Tu me situes ? Ou tu sais plus du tout qui je suis ? Parce que tu peux le dire, je te promets que ça ne me fera pas trop de mal. » Tu fronces légèrement le nez, sceptique face à ses paroles, gêné également de lui donner l’impression que tu ne portes plus son souvenir dans ta mémoire. Tu te maudis intérieurement d’avoir tant changé, d’avoir laissé place à cet homme dont le mutisme est si fréquent, cet homme qui semble inconnu et amnésique aux yeux de la seule famille qu’il te reste. Tu en viens même à te demander ce qui ne va pas chez toi, pauvre fou qui ne fait aucun véritable effort pour converser avec la pauvre Ziggy qui, dépité, semble incertaine quand à ton état psychologique. « T’as développé un problème de diction, sinon ? Parce que là aussi, je peux comprendre que je sois la seule à vraiment parler ? » Si cette supposition là te vexes par ce qu’elle sous-entendu, tu n’en dis pourtant rien et reste totalement stoïque. « Enfin non, j’ai rien dit. » Achevant ainsi de te mettre mal à l’aise par ton manque flagrant de réaction. Tu l’observes un instant, sur air blasé sur le visage. Pardonne moi.

Excuse muette, récit silencieux, tu ne sais pas trop que dire, alors comme toujours, tu préfères le silence. Les mots sont devenus superflus, tu as cessé de leur donner de l’importance depuis bien longtemps. Pourtant, devant Ziggy démunie qui n’attend qu’un signe de ta part tu te sens au plus mal. Tu voudrais lui raconter toute ta vie, ces journées à trimer dans les rues de la ville en solitaire, ces nuits d’hiver ou tu ne dormais pas de peur de ne jamais te réveiller, les vols que tu avais commis, les gens qui t’avaient parfois aidé mais souvent, qui t’avais jaugé, hautains. Tu voudrais lui raconter à quel point le silence est devenu ton compagnon d’infortune depuis des années déjà, les paroles que tu avais tus, rongé parle silence auquel tu étais désormais habitué. A quel point les relations humaines étaient devenues complexe pour l’épave que tu es devenu. Tu voudrais lui parler de Nela, qui comme tant d’autres avait préféré s’éloigner de toi, t’abandonner lâchement. Tu voudrais raconter à quel point tu as apprit à propos du monde et de toi-même grâce à la famille de substitution malgré les mauvais coups dans lesquels tu te fourrais. Tu voudrais parler de Lexie, que tu as lâchement trahie en les quittant sans mot dire et dont le regret te hante chaque jour. Tu voudrais lui dire à quel point elle t’a manqué, que tu es sa cousine, qu’elle était la seule que tu voulais revoir dans ce lot de pommes pourries. Tu voudrais vraiment. Mais non, tu ne peux pas.

A la place tu la fixes, silencieux, impétueux, cherchant des mots qui ne viennent pas, devant son air dépité qui te tue, avec l’étrange impression de la perdre une seconde fois alors que tu l’as à peine retrouvé. Imbécile. Pourtant, il faut que tu te lances, tu le sais, tu dois parler, c’est un devoir, une obligation. Dans ta tête les minutes défilent, trop lentes, trop douloureuses. Un regarde là qui attend que tu parles. De son air blasé, persuadé que tu l’as oublié. Deux ouvrant la bouche, aucun son ne sort pourtant, tu l’as referme aussi dépité que Ziggy, sans savoir quoi dire. Trois Tu te maudis d’être si silencieux, tu sens qu’elle ne tardera pas à partir, qu’elle finira par en avoir marre de ton silence pesant. Elle n’est pas du genre à entretenir des conversations toute seule. Quatre Tu l’as regarde toujours et finalement, comme si c’était ta seule option, tu parles enfin. « Ziggy … » Commences-tu brièvement pour qu’elle comprenne que tu sais qui elle est. « Je n’ai aucun problème de diction. » Poursuis-tu, détachant chacune de tes phrases par un silence conséquent, comme si ça te faisais mal de les prononcer. « Et tu m’as énormément manqué également. » Achèves-tu, finalement, avant de boire une gorgée de ton stabuck, te murant à nouveau dans le silence.

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