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 Edwin → Je ne suis ni marionnette ni pantin. Non. Je suis un hochet.

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she - appartient entièrement à edwin. don't touch me.
Sheena T. Jackson

Sheena T. Jackson
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◭ arrivé(e) le : 18/01/2012
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MessageSujet: Edwin → Je ne suis ni marionnette ni pantin. Non. Je suis un hochet.   Edwin → Je ne suis ni marionnette ni pantin. Non. Je suis un hochet. Icon_minitimeMar 8 Mai - 22:05




Edwin & Sheena

« EDWIN → JE NE SUIS NI MARIONNETTE NI PANTIN. NON. JE SUIS UN HOCHET. »



Autour de moi, amis et connaissances chantent leur joie dans une joyeuse mélopée au refrain répétitif : « Félicitations aux jeunes mariés », « Que le ciel vous soit clément. », « Soyez heureux, sincèrement ». Ils sont pathétiques, ces croquants bien-pensants. Ils sont pathétiques et abjects d’hypocrisie quand quelques picassiettes se pressent autour du buffet alors que certains, comme moi, balaient les normes de bienséance d’un minois renfrogné.

Ce soir, assise dignement à la table, je succombe aux affres d’un affront, à l’angoisse de la solitude et je me saoule au nom des femmes stupides et fragiles dans leurs simagrées et à celui des menteuses sans substance qui ne dupent personne sauf elles-mêmes. Je bois en l’honneur de l’imposture des hommes sans scrupule qui nous abandonne sur un palier au profit d’une petite amie trompée pour finalement s’afficher au bras d’une autre. Un proche qui plus est. Ma famille. Ma cousine. Quel coup bas. J’en ai les jambes coupées et, assise sur le siège de velours rouge de la salle des fêtes, j’aurais pu, une fois encore, en pleurer. A défaut, je me noie dans un verre de vin rouge en les épiant discrètement. Ils minaudent, ces impudents. Ils marivaudent comme deux adolescents à leur premier bal et j’expire. Je transpire la souffrance tandis qu’Edwin, inconscient – du moins je l’espère – s’en nourrit grassement. Aussi, revêt-il les atours du parasite.

Je lui prête des desseins malsains. Finalement, il se divertit à mes dépens. Je distrais son quotidien. Je ne suis ni marionnette ni pantin. Non. Je suis un hochet. Un hochet valant à peine trois francs six sous. La babiole que l’on confie aux brusques bambins qui s’amusent d’un rien, un rien soumis à sa volonté, un rien comme la rumeur d’un fracas dans un jouet de plastique. L’esprit embrouillé, je démêle enfin le vrai du faux. Je suis une distraction pour le mannequin. Rien de plus. Rien de moins.

Démunie, je cherche désespérément, au cœur de la foule, un visage ami, un phare mon guider mon bateau ivre, une autre âme en peine pour partager un verre ou ma perdition. Je scrute chaque invité. Je les dévisage à tour de rôle en quête d’un peu de réconfort mais je fais chou blanc. Ce beau monde est trop guilleret, trop gai. Trop radieux, trop joyeux. Et je patiente. J’attends une longue éternité qu’Orphée, obnubilé par Ziggy depuis le début de l’après-midi, se rappelle son texte. J’attends qu’une bonne âme lui souffle sa réplique, qu’il se souvienne qu’un homme correct ne livre jamais sa cavalière en pâture aux lions. Il ne devait s’absenter q’un bref moment. « Deux minutes » selon ses dires. Or, les slows s’accumulent et je me lamente en silence sur la mélodie plaintive d’un tube de Lionel Richie.

Et mon menton s’écrase dans ma paume. Mon bras s’affaisse et mes prunelles lasses croisent la silhouette d’April. April qui, au départ d’un rythme endiablé – ç’en est enfin fini de ma torture auditive – se déhanche seule sur la piste de danse. Pas de trace de mon bourreau. J’ai détourné ma discrète attention deux secondes et il n’était déjà plus là. Machinalement, je le guette dans l’assistance, me morigénant d’être aussi faible, mais il reste introuvable. Il est disparu, volatilisé en un claquement de doigts et j’avoue, j’ai paniqué, persuadée qu’il s’était enfui sans prendre le temps de me dire au revoir.

Je me souviens que, si je n’avais pas humé ce parfum assez familier pour m’ensorceler, si je n’avais pas reconnu le fantôme de sa voix si proche de moi, je me serais probablement levée pour partir à sa recherche. J’avais d’ailleurs préparé une fadaise cohérente pour justifier ma quête si, d’aventures, c’était nécessaire. Certes, le boniment était facile mais efficace : feindre l'inquiétude à la disparition de mon ex. Dès lors, sur ma lancée, j’ai trop longuement hésité entre me rasseoir ou m'échapper.

Eméchée, j’ai titubé un peu. J’ai perdu l’équilibre et, obligée de me retenir à la table pour ne pas choir lourdement – au comble du ridicule – j’ai éclaté de rire. Un rire frais. Un rire teinté tantôt d’amertume tantôt d’hilarité incontrôlée. Je n’étais pas ivre. Non. J’étais surprise par son audace, abasourdie par son cran, stupéfaite par son culot. Par quelle folie se risque-t-il à m’approcher avec tant d’assurance ? Comment ose-t-il me perdre entre sarcasmes et bonhomie ? A-t-il seulement idée de l’état dans lequel Orphée m’a ramassée après qu’il ait piétiné mon cœur ? Avant qu’il ne danse un tango charnel avec Jewell sur les restes de mon honneur brisé ? Ainsi, grisée par l’alcool, je me suis offert le droit de souligner son insolence dans un excès de liesse : « Tu manques vraiment pas de toupet toi. »

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edwin f. chester

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MessageSujet: Re: Edwin → Je ne suis ni marionnette ni pantin. Non. Je suis un hochet.   Edwin → Je ne suis ni marionnette ni pantin. Non. Je suis un hochet. Icon_minitimeMer 9 Mai - 11:35

“ sheena & edwin „

" Je ne suis ni marionnette ni pantin. Non. Je suis un hochet. "
(c'est nuuuuuuuuuul... désolée Edwin → Je ne suis ni marionnette ni pantin. Non. Je suis un hochet. 3075639981.)

Ce mariage était dégoulinant de bons sentiments exécrables. Edwin ne haïssait rien plus que les effusions d'amour dans le genre, les jolies tenues hypocrites dans le seul but de fêter le bonheur de deux êtres, un bonheur que tous étaient censés souhaiter éternel. Le jeune mannequin ne connaissait ni l'un, ni l'autre des nouveaux époux, et sa présence n'était liée qu'à cette jolie blonde qu'il ne manqua pas d'apercevoir seule à une table. Une demoiselle qui avait su envouter son coeur, qui avait troublé son âme. Son regard n'avait cessé de l'admirer, alors qu'il était occupé à tenter d'attiser une jalousie qu'il voulait obsédante. Elle avait choisi comme compagnon pour cette soirée l'homme qu'il avait vu en photo dans sa chambre, cet être qui avait tant marqué le coeur de la belle au point même qu'elle ne sache en parler sans avoir les yeux qui brillaient. Edwin, lui, était empli de haine. Une haine viscérale poussée par une jalousie terrifiante. Il n'était pas habitué à envier un autre, et pourtant Orphée, alors qu'il s'affichait au bras de cette femme, était devenu l'ennemi public numéro un. Il s'était montré avec celle qui lui était pourtant réservé, et n'en avait pas éprouvé la moindre honte. Edwin devait toutefois le leur reconnaître : ils formaient un joli couple, physiquement bien assortis, mentalement sans doute moins. Lui était avec April, une jolie Jackson qu'il n'avait cessé de tenter de séduire tout en exécrant au plus profond de son coeur, et alors qu'il se trouvait en excellente compagnie, il ne pensait qu'à sa cousine. Qu'à la douceur de sa peau, la tendresse de sa bouche, la fragilité de son âme. Sheena l'avait marqué, l'avait possédé, et il semblait normal à cet homme arrogant qu'il en soi de même pour elle. Là, visiblement, alors qu'elle souriait avec Orphée, elle n'en avait pas l'air. Pire, elle semblait être totalement passée à autre chose. Une trahison qu'il ne saurait pardonner, et qui faisait naître tant haine que jalousie dans son coeur. De la haine à l'amour...

Les slows romantiques, les salsas endiablés s'ensuivaient sans qu'il ne fasse le don de sa présence à cette jolie piste de danse aménagée pour l'occasion. Il n'avait jamais aimé ce 'sport', cette activité. Sa simple assistance à cette cérémonie puis à la soirée qui en avait suivie était en soi extraordinaire. Il se débectait. S'être montré aussi faible dans le seul but de rendre jaloux une femme... Il ne retrouvait pas même la classe qui le caractérisait, il faisait honte à son caractère de Don Juan en s'accrochant ainsi à une simple demoiselle, en s'affichant dans un tel lieu. Le doute ne tarda pas à l'assaillir, alors que son regard vacillait d'April, se déhanchant toute seule sur la piste de danse après qu'il lui ai exigé la solitude, à sa chère cousine, seule, installée sur cette table. Deux propositions s'offraient à lui, des propositions bien peu alléchantes l'une comme l'autre, mais il avait un choix à faire. Il pouvait partir. Quitter cette cérémonie, enlever ses vêtements de pingouin pour se draper de sa dignité nouvellement acquise. Ou bien aller voir Sheena, lui dire tout ce qui troublait son coeur, les sentiments qui, depuis qu'il avait jeté un regard sur elle, qu'il avait goûté à sa peau, ne le laissait pas tranquille une seule seconde. Mais alors, il craignait férocement que la discussion ne s'envenime, qu'il n'en vienne à perdre de nouveau sa dignité dont il se targuait sans cesse. Comme rester classe et gentleman alors que la jalousie bouffait son coeur, que l'amertume flirtait avec son âme ? Il lui en voulait. Il ne parvenait pas à comprendre qu'elle ai ainsi renoué avec son ex petit-ami alors qu'il lui avait expressément fait comprendre lors de leur dernière rencontre qu'elle n'était pas qu'une femme comme une autre. Pour la première fois de sa vie, il avait avoué à une demoiselle le contenu de son coeur, et elle s'en était moquée, s'en jouait dorénavant en s'affichant au bras d'un autre. Oui, il lui en voulait. Vraiment. Et à ses yeux, Jewell n'était pas même une excuse acceptable. Qu'était Jewell face à la force de son affection pour Sheena ? Pouvait-elle comprendre qu'elle n'était qu'une amie, malgré son statut, et que jamais il ne s'enfermerait dans un couple ou dans une relation unique ? Pouvait-elle l'accepter ? Probablement pas. Mais alors, elle ne saurait apprécier Edwin à sa juste valeur.

Finalement, le choix fut vite fait. Edwin en avait trop sur le coeur pour fuir sans éprouver de regrets une fois seul dans son studio, sans regretter d'avoir laissé Sheena sans la moindre surveillance avec cet homme qui l'avait visiblement abandonné à une table. Sa jalousie le poussait même à les observer pour guetter le moment où ils dépasseraient les bornes, où il pourrait affirmer haut et fort, sincèrement, les éloigner selon un ordre factice de Lloyd. Après tout, il ne le lui avait pas expressément demandé, mais il serait sans doute satisfait qu'Edwin empêche sa soeur de commettre une énième erreur avec un homme qui ne lui correspondrait pas. Hypocrite, Edwin ? Non. C'est d'un pas à l'apparence serein qu'il rejoignit la table où elle s'était installée, un sourire de façade fiché sur le visage. Elle s'était levée, avait trébuché sans qu'il ne fasse le moindre mouvement pour la rattraper, s'était sauvée à l'ultime seconde et d’extrême justesse en prenant un bout de la table. Visiblement, elle avait bu. Voilà qui risquait d'envenimer encore plus la conversation.. Génial ! « C'est moi, qui manque de toupet ? » lâcha-t-il, agacé, alors qu'il tirait une chaise vers lui pour s'y installer, face à la foule, aux côtés de Sheena. Il ne pouvait supporter son regard, ne savait admirer ce somptueux visage de si près. Il était bouffé par la jalousie, rendue aveugle par la colère. Et finalement, c'est d'un ton presque amical qu'il continua sur sa lancée. « J'avais imaginé ce type plus classe, sur ta photo. Enfin, vous faites un joli couple. J'ignorais que tu l'avais recontacté, et j'espère que ça marchera pour vous. » hypocrisie ? bien sur, quoi d'autre ?!

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Sheena T. Jackson

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MessageSujet: Re: Edwin → Je ne suis ni marionnette ni pantin. Non. Je suis un hochet.   Edwin → Je ne suis ni marionnette ni pantin. Non. Je suis un hochet. Icon_minitimeMer 9 Mai - 20:49




Edwin & Sheena

« EDWIN → JE NE SUIS NI MARIONNETTE NI PANTIN. NON. JE SUIS UN HOCHET. »



Il s’assoit et je reste là, immobile, le regard vide détaillant l’assemblée avec pour seules compagnes l’irrésistible envie de griller une cigarette et la peur irrévocable de m’enfuir. Si je partais tout de suite, si je trouvais la force de quitter Edwin maintenant, quelles seraient les conséquences pour moi et pour nous ? Le vivrait-il comme un affront ou comprendrait-il que mon départ signe simplement la fin de notre inexistante relation ? Pourrait-il entendre que ma fugue n’est qu’un moyen comme un autre de me protéger de lui ? Lui et sa présence envoûtante. Lui et ses décisions toxiques. Car oui, il est pour moi un poison. Un mal latent qui ronge ma raison. Un mal indolent qui s’englue sournoisement dans mes veines. L’alcool qui les parcourt n’efface rien du goût amer de son choix.

A mon ultimatum, il m’a abandonnée. Il m’a confisqué la chaleur de son corps ardent, la douceur de ses mains facétieuses et l’intensité de ses baisers incandescents. Puis, il a reboutonné son jeans, m’a dépossédé de mon cœur et a rejoint sa prétendante officielle dans son appartement. Alors, sur son palier, mes muscles se sont contractés. Mes membres, quant à eux, ils se sont engourdis, ankylosés comme par le froid glacial des soirs de neige, ces nuits où l’on croirait que nos phalanges sont prêtes à se briser aux moindres mouvements. Or, il ne faisait ni chaud ni froid dans les rues de ma ville. La température ambiante était même agréable alors, j’en déduis que, privée de lui, mon âme étouffe la flamme de cette passion dévorante qui m’érode, m’abîme et me détruit à petit feu. Résignée, j’ai prestement arpenté les trottoirs jusqu’à ma voiture et seule, tête dans les mains et genoux repliés sur le volant, j’ai pleuré à chaudes larmes. J’ai regretté chaque mot tandis que le discours verbeux et menteur d’Edwin s’imprimait dans ma mémoire. Il parlait de respect, de sentiments et moi, bêtement, j’ai cru qu'acculer au pied d’un mur, au pied des frontières de mes propres limites, il me suivrait dans ma folie. Je m’étais trompée et j’en payais conséquemment le prix.

Dans cette salle aux couleurs bigarrées choisies par la mariée, comment pourrais-je me ravir de son audace quand un œil posé sur son profil me brûle la rétine ? Comment ne pas songer à la fuite ? Comment ne pas redouter notre prochaine conversation ? De mémoire de femmes, jamais nous ne sommes parvenus à amorcer une discussion sans reproches. Et cette fois, mes griefs sont inexprimables... à moins d’accepter de dévoiler cet amour poignant, ravageur, incommodant, destructeur. Je lui ai donc répondu d’un silence éloquent, un mutisme presque moqueur après mon hilarité nerveuse. Je me suis tue en jetant un œil par la fenêtre, stupidement émue par les mignardises de deux moineaux roucoulant sur une branche. Stupide sensiblerie de femmes. Idiot émoi exacerbé par l’alcool. J’en conviens avec assurance, me taire, quand j’ai bu, est sans doute plus approprié.

De nature volubile, il n’a pas fallu longtemps à mon amant pour m’entraîner sur le sujet d’Orphée. Je me suis d’ailleurs surprise à sourire sincèrement pour la première fois depuis des jours. Jusqu’à présent, il avait toujours été une façade, un leurre pour duper mon entourage sur mon désarroi. Dès lors, j’avoue que respecter les normes de mes résolutions n’a pas été évidents, d’autant que la disparition soudaine de Ziggy, ma meilleure amie, n’a pas facilité l’exercice.

« Pff. Je peux savoir en quoi ton avis sur Orphée devrait m’intéresser ? » répliquais-je un peu acerbe « Je te l’ai déjà dit Edwin. Personne ne trouve jamais grâce à tes yeux de toute façon. Tu es trop imbu de toi-même pour accepter qu’un autre homme puisse plaire à l’un de tes jouets. » L’alcool a paraît-il des méfaits sur la sincérité. Et, si je tiens peu la distance, je suis plutôt fière de la cohérence de ma réplique. Dommage que ma détermination ne soit embourbée jusqu’à la taille dans la fange de mes doutes. « Un couple. Pff. Laisse-moi rire. Orphée et moi, on n’a rien d’un couple. Je suis sûre que cet enfoiré est en train de se taper une demoiselle d’honneur dans les toilettes. Un couple. Tu parles d’un couple. » Je me suis interrompue pour lui tendre un verre au préalable rempli pendant ma diatribe. « Si on était en couple, je le saurais. Je ne serais pas seule à cette table pendant que tu batifoles avec ma cousine. Putain. Ma cousine. Je n’en reviens pas. » J’ai ri mi-figue mi-raisin avant d’ingurgiter une lampée de vin. « J’imagine trop la tête de mon frère s’il l’apprenait. Et si ce n’est pas une demoiselle d’honneur, c’est Ziggy. Il l’a dévoré des yeux pendant le repas. Il la dévore des yeux depuis qu’on est arrivé ce connard. Pas mon frère hein. Orphée. Mon frère ne serait pas surpris pour April. Enfin, je ne crois pas. Cette conne accumule les amants de toute façon. Elle joue les saintes-nitouches, mais elle ne vaut pas mieux que moi... Elle est pire parce que moi j'assume madame. Pfff salope. » Je jetai un regard de biais sur Edwin « Franchement pour ça, tu aurais mieux fait de venir avec Jewell et moi, j’aurais mieux fait de rester chez moi. »

Lasse, j'ai avalé une profonde goulée d'air avant de dévisager le mannequin comme si c’était la première fois que je le rencontrais. Je l’ai scruté et épié comme si j’étais croqueuse de frimousse et il m’a semblé beau. Beau comme un Dieu. Beau comme une statue grecque. Edwin n’est pas seulement l’incarnation de ma tentation, il est la perfection à l’état pur. Ses traits, réguliers, sont dessinés au pinceau. Cet homme est tout bonnement splendide. Splendide et sensuel. Sensuel et remarquablement admirable. L'avatar d'Eros. « Tu sais que ça te va bien le costume ? Je te trouve encore plus beau que d’habitude. Et Dieu sait si ça me gave de l’admettre hein. Franchement, je ne sais même pas pourquoi je t’adresse encore la parole. Si je n'avais pas tant de choses à fêter aujourd'hui, je m’en irais sur le champ. Tu le sais ? Où tu as besoin que je t’explique pourquoi on n’a rien à se dire finalement ? »

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edwin f. chester

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MessageSujet: Re: Edwin → Je ne suis ni marionnette ni pantin. Non. Je suis un hochet.   Edwin → Je ne suis ni marionnette ni pantin. Non. Je suis un hochet. Icon_minitimeDim 13 Mai - 14:26

“ sheena & edwin „

" Je ne suis ni marionnette ni pantin. Non. Je suis un hochet. "

Cette femme restait indéniablement la plus mystérieuse des créatures de cette planète. Pour Edwin, qui depuis toujours avait pris un malin plaisir à étudier le comportement des autres, à savoir comment manipuler chaque personne de son entourage, à pouvoir imaginer quels seraient leurs actes ou leurs décisions, lui pour qui la manipulation était si aisée, il n'y avait pas de plus grand échec que de ne pas savoir trouver quelqu'un prévisible. Et pourtant, Sheena était celle-là. Elle était l'échec d'Edwin, elle était sa plus grande faiblesse, celle qui causerait probablement sa perte. Elle était entrée dans sa vie, y avait amené avec elle douceur comme passion, tendresse comme sentiment, et maintenant, désirait en sortir avec un autre homme. Comme si le mannequin pouvait tolérer un tel affront. Maintenant qu'elle avait troublé son âme, il aurait refusé de la voir partir. Simplement. Elle l'avait marqué, et désormais, il était autant à elle que l'inverse. Sheena était la sienne. Non pas son jouet, ni même sa propriété. Ils s'appartenaient simplement l'un à l'autre. Une affection marquée par la possession, une possession réciproque et donc agréable. Une possession dont ni l'un ni l'autre ne pouvait se passer. Du moins, Edwin l'espérait-il. Il avait pourtant beau plonger son regard dans celui de la belle, il ne parvenait pas à y discerner quelque émotion que ce soit. Elle lui restait mystérieuse, indécelable. Un énorme point d'interrogation au beau milieu d'une cervelle pleine de connaissances. Un point d'interrogation qui, par son incompréhensibilité, en devenait fascinant. Une fascination surprenante... Qu'il se plaisait à appréhender, et qu'elle rendait chaque jour un peu plus vrai, dans tout son incroyable sadisme. A des lieux de le dégouter d'elle, Sheena devenait sans cesse de plus en plus désirable, de plus en plus intelligente et incroyablement séduisante. Elle était l'inconnue, alors qu'il avait déjà goûté à sa peau, l'imprévisible, alors qu'il était le témoin de nombreux de ses plans alambiqués, et elle ne perdait jamais de sa saveur. Edwin ne comprenait pas. Ne comprenait plus. Et pourtant, elle le troublait.

A ce mariage, cette impression devenait vérité. Cette jalousie le hantait, le bouffait, alors qu'il pouvait la voir se pavaner avec ce type, ce foutu type qui avait même le droit à sa photo dans la chambre de sa belle. Si ça avait été n'importe quel homme, Edwin ne se serait sans doute pas laissé aller à de tels sentiments indignes de son égo surdimensionné, mais il avait obtenu la preuve par a + b qu'il comptait pour elle. Cet Orphée avait déjà eu sa place dans le coeur de Sheena, et il n'aurait probablement aucun mal à y inscrire de nouveau sa marque. Et de manière plus définitive. Une angoisse du futur qu'Edwin ne laisserait jamais se produire. Jamais. Il tenait bien trop à la demoiselle pour la voir se perdre avec cet homme qu'il ne connaissait ni d'eve ni d'adam, mais qu'il imaginait odieusement machiavélique. Du moins était-ce son excuse justifiant cette jalousie qui enserrait son coeur d'un étau douloureux. Toutes les justifications, même les plus invraisemblables, valaient mieux que l'aveu subit d'une affection trop présente. Edwin n'était pas homme à ressentir du respect, et encore moins de l'amour pour une demoiselle. Même si Sheena était une femme hors du commun, il ne pouvait le concevoir, pas plus que le tolérer. Quelle hypocrisie ! Quelle fâcheux mensonge alors que son coeur lui hurlait son affection, qu'il battait plus fort pour lui signifier son amour dès lors que la demoiselle entrait dans son champ de vision. Sa raison, néanmoins, s'attachait à crier le contraire de son coeur. Et alors, il se voyait osciller entre les deux. Osciller entre sa raison capable de contenter sa fierté, ou son coeur, capable, lui, de contenter la femme qui était installée juste à côté de lui.

Il écouta ses paroles. Avec attention. Il prit bien soin de les graver dans son esprit, surpris par le flot qui sortait sans discontinuer des lèvres de Sheena, surpris par la teneur de ses propos. Elle lui en voulait. Sans doute autant que lui. Et Edwin ne comprenait pas pourquoi une telle rancœur. Du moins, il ne comprenait pas avant d'entendre son nom sortir avec amertume de sa bouche. Jewell. Bien sur. A sa dernière rencontre avec cette jolie blonde, elle avait exigé de lui qu'il se passe de sa présence a son humble profit. Pire encore, elle avait émit une telle hypothèse sous le symbole du chantage, ne lui offrant son corps que s'il lui offrait son coeur en intégralité, sans autre femme pour s'opposer à eux. Edwin ne répondait pas aux exigences des autres, il se créait les siennes et n'obéissait à aucune loi. A aucun chantage. Pas même pour Sheena. Il le lui avait expressément fait comprendre, et avait mis sur la table tout ce qu'il ressentait, lui parlant sans honte et sans vergogne de son respect pour elle, de l'attention qui lui portait qui ne souffrait d'aucune limite et qui serait, il l'espérait, éternelle. Néanmoins, cette demoiselle semblait prendre un pied d'enfer à déformer ses propos, à n'en retenir que ce qui pouvait aller à l'encontre de leur curieuse relation qui n'en était pas même vraiment une. Et là, alors que ses paroles sans véritable fondement anéantissaient le silence pour devenir un brouhaha désordonné qu'Edwin avait du mal à véritablement suivre, il était surpris par ses sentiments. Ce qu'elle pensait de lui. Elle disait penser qu'ils n'avaient plus rien à se dire. Vraiment ? « Bien ... » lança-t-il, à demi-mot, alors qu'il se tournait vers Sheena. « Alors, premièrement, tu vas arrêter de boire, puis je reprendrais depuis le début, d'accord ? » Il était tant amical que protecteur, et il s'empara de la bouteille de vin déjà sacrément entamée qui trônait à côté de Sheena. Il ne put s'empêcher d'en boire une gorgée, conscient qu'il en aurait bien besoin pour supporter cette discussion qui promettait de n'être rien de plus qu'un absolu tissu d'incompréhension.

A son tour, il ne tarda pas à admirer Sheena comme s'il ne l'avait jamais vu jusqu'à présent. Son doux regard semblait perdu dans le vide, doux reflet de son âme fourvoyée dans l'incompréhension, dans une obscurité des plus troublantes. Sa bouche était bien loin du sourire mutin qu'Edwin lui connaissait, et son visage tout entier était fermé. Pourtant, elle était splendidement vêtue d'une robe grandiose qui moulait ses formes à merveilles, et ses longs cheveux blonds si bien coiffés auraient pu rendre jaloux n'importe quelle femme normalement constituée. Elle n'en restait pas moins une absolue beauté, malgré cette moue et cette déprime sans doute passagère que son visage reflétait. Une beauté froide. Sans doute la plus mystérieuse des beautés. « Je suis d'accord, je t'ai déjà tout dit. Je t'ai parlé de tout ce qui était important à mes yeux et je ne vois pas l'intérêt de te répéter ce qui a déjà été énoncé. » Son respect pour elle, son affection, tous ses dires qu'il lui semblait trop difficile d'énoncer à nouveau avec sincérité, sa fierté déjà trop entachée par de vulgaires mots d'amour. Elle n'en tolérerait pas plus. « Mais toi, Sheena, tu as visiblement beaucoup à me dire, alors vas-y, ne te gène pas. Néanmoins, je ne peux pas accepter que tu te méprennes sur mon compte. Je ne te considère pas comme un ... jouet ! Je te l'ai déjà dit une centaine de fois, Sheena. Je t'ai parlé du respect que j'éprouve pour toi, de l'affection que je te porte, de mon désir de ne pas cesser de te voir. Pourquoi faut-il systématiquement que tu remettes tout en cause pour la simple et bonne raison que je ne cède pas au chantage, hm ? Tu sais déjà que tu es une exception pour moi. Tu m'en demandes beaucoup trop, beaucoup trop vite. » Une fois de plus, c'était son coeur qu'il mettait à nu pour les beaux yeux de cette femme. Son coeur, et son âme.


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MessageSujet: Re: Edwin → Je ne suis ni marionnette ni pantin. Non. Je suis un hochet.   Edwin → Je ne suis ni marionnette ni pantin. Non. Je suis un hochet. Icon_minitimeDim 20 Mai - 23:56




Edwin & Sheena

« EDWIN → JE NE SUIS NI MARIONNETTE NI PANTIN. NON. JE SUIS UN HOCHET. »



Mes révélations décousues sont lourdes de sens et, plus que jamais, j’en suis décemment consciente. Bien malgré moi, elles attestent ma souffrance d'être confrontée à Edwin au bras d’April, ma cousine. Elles témoignent de cette flamme brûlant dans mon cœur et consumant mon âme. Pire encore, elles certifient de ma dépendance à cet homme alors qu’une autre femme partage plus légitimement son lit. Et pourtant, peu m’importe qu’il me blesse ou me délaisse, j’ai l’impression d’être rattachée à lui par un lien indéfectible. Edwin, il est le fil d’Ariane qui m’aide à garder le cap malgré la pénombre de ma vie. Cette vie construite d’hypocrisie, de fourberies et de tartuferies. Cette vie qui m’éreinte de jour en jour. Cette vie que ma duplicité a choisie et qui n’est rien d’autre que le tableau d’exposition d’un vaudeville raté, d’une comédie qui n’amuserait personne, d’une mascarade qui, au mieux, soulèverait la commisération de certains spectateurs. Les autres, ils me pointeraient du doigt. Ils me jugeraient indigne de la confiance de mes pairs, se révolteraient devant mes agissements déloyaux et, le plus triste, c’est qu’ils auraient raison.

Quelques fois victime de régulières introspections, je m’estime odieuse de bâtir mes relations familiales sur le mensonge, inconvenante de draguer impunément les faibles hommes tentés par ma chair et, surtout, malséante de nier ma propre responsabilité dans la débâcle de mon quotidien. Pourtant, quelques nuits, percluse par la peur d’être démasquée, je suis la proie d’insomnie. Ma quiétude, constamment dérangée par la précarité de ma situation, n’est qu’une illusion destinée à duper et à leurrer mon entourage. Une évidence s’impose pourtant. Ecorchée par la trahison, deux hommes plantèrent dans mon cœur faible un opinel que ma bêtise a enfoncé dans la plaie.

Aujourd’hui, imbibée d’alcool, pour cet amant qui détient entre ses mains mes espoirs les plus fous, je suis un livre ouvert. S’il se penchait pour boire dans l’océan de mes yeux clairs, Edwin y trouverait les vérités que mes pupilles recèlent. Il y découvrirait que, derrière ma détermination, se cachent doutes et hontes. Il y discernerait également l’ampleur des dégâts de sa décision. Face à mon audace, il me préféra la lisse, la simple et la douce Jewell. Certes, je le comprenais. Elle avait dans le regard cette bonté généreuse qui décemment me manque. Cette bonté qui plait et qui rend cette femme parfaite. Cette bonté absente de mes qualités qui fait de moi un diable à ressort, sorti de sa boîte. Cependant, ce n’est pas avec elle qu’il s’affiche au mariage de Jolene et Marlon. Ce n’est pas non plus avec elle qu’il tente un dialogue de sourds. Car, s’il me parle, moi, totalement déconnectée de la réalité, je n’entends rien. Certes, je l’écoute avec attention, mais, tandis qu’il me prive de ma salutaire bouteille d’un grand cru, je suis trop irritée pour comprendre son verbiage. Pourquoi s’obstine-t-il à dédaigner mes sentiments ? Est-il si difficile d’admettre que rongée par la culpabilité d’y avoir un peu trop cru, le bordeaux m’aide à assumer mes innombrables erreurs ? Des erreurs aussi vastes et variées que d’avoir désiré l’ami de mon frère et de l’avoir voulu pour moi seule quand c’est indéniablement impossible ? Entre Lloyd et sa copine, je suis une goutte d’eau, une passade, une aventure dont il se lassera avec le temps, emportant au passage les restes de ma dignité. Rien d’étonnant à ce je cède à cette facilité qu’est la fuite. Je préfère, si possible, éviter d’être aux premières loges quand Edwin me brisera le cœur. Ma carapace est déjà bien entamée comme ça.

Les yeux écarquillés de surprise, toute prête à protester, je désignai la bouteille de l’index sans prononcer le moindre mot. Le ton protecteur et amical d’Edwin me coupa le sifflet. Je m’attendais à ce qu’il se lève et nous abandonne là, mon vin rouge et moi. Troublée par l’alcool, je lui aurais volontiers prêté une once d’agacement devant mes propos emmêlés. Peut-être même de la colère. Mais non ! Déconcertant, Edwin fait preuve d’une patience appréciable qui m’obligea à réprimer mon envie de répondre à son sérieux d’un éclat de rire nerveux. Ivre ou non, je n’aurais pas osé. Cette conversation promettait d’être tout sauf amusante, encore qu’elle ressemblait à s’y méprendre à une histoire d’amour tragico-comique d’un film à succès. L’héroïne, démunie par son affection débordante, déverse tout son saoul comme Jean qui rit et Jean qui pleure. Moi, malgré l’alcool, je ne lui ferai pas ce plaisir. Je ne lui donnerai pas la satisfaction de constater tout son pouvoir sur mes émotions, sa maîtrise sur mon destin. Je suis bien trop orgueilleuse et, qu’il soit témoin de cette fragilité exacerbée par la boisson suffisait amplement. D’autant que, j’en suis certaine, notre relation, dépourvue d’un noble sentiment, s’apparente pour le moins au jeu. Tout au plus à la blague. La mauvaise blague déjà trop longue pour être de bon goût. Toutefois, qui étais-je pour le débouter d’une audience ? De quel droit lui refuserais-je le droit au chapitre quand, je dois l’admettre, j’ai longuement espéré, durant cette soirée, qu’il m’accorde un peu de son précieux temps ? De ce temps qu’il consacra à minauder avec ma cousine. De ces heures durant lesquelles je me suis battue pour ignorer les grimaces des invités enchantés par cette union. De ces minutes gaspillées à me saouler, renvoyant bêtement cet instant rêvé au rang de l’inutile.

« Je t’arrête tout de suite. Tu as fait plus que parler. Et puis, de toute façon, tu n’aimerais pas ce que j’ai à dire. Tu as agi aussi et le message était assez clair pour que....et puis, merde, qu’est ce que tu veux que je te dise ? » lui répliquais-je avec humeur, cédant tout entier à l’impulsivité de mon état d’ébriété. Puis, j’observai un profond silence. Un silence presque solennel pour m’obliger à réfléchir à ce que j’allais dire et surtout comment. Je ne voulais pas me laisser dépassée par mon ivresse et ainsi en dire beaucoup trop. « Je n’ai jamais voulu te faire du chantage, je ne te demande rien et... » J’hésitai un peu avant de poursuivre. Je parlais lentement également. Doucement. Mon monologue haché par quelques difficultés d’articulation dues à l’enivrement. « Je suis ton jouet parce que c’est resté un jeu pour toi et si tu veux continuer à me voir, c’est parce que c’est excitant. Le mensonge, la trahison, tout ça, c’est super drôle pour toi. Et ça l’a été pour moi. Quand c’était équitable, mais ça ne l’est plus. Tu te pointes ici avec elle. » Je pointai la troisième Jackson du doigt. « Est-ce que tu as imaginé le mal que ça me ferait ? Non bien sûr que non. Parce que tu n’es qu’un égoïste et que tu ne penses qu’à toi. Tu penses à ce que j’essaie soi-disant obtenir de toi. Et quoi ? Qu’est ce que je veux d’après toi ? Hein ? » Je ne lui laissai pas le temps de répondre. Je repris aussitôt, bifurquant vers un tout autre sujet. « Et tu essaies de me faire croire que tu as du respect pour moi. Et de l’affection aussi. Mais putain Edwin, ce que tu me fais, ce n’est ni l’un ni l’autre. Ce que tu me fais, c’est me prouver que j’ai raison sur toute la ligne. Je sais pas si tu te rends bien compte que tu ne m’as pas seulement préféré Jewell. Tu m’as préféré n’importe quelles autres femmes que tu n’estimes même pas. Tu n’aimes pas April. Et pourtant, c’est avec elle que tu t’affiches ce soir, à défaut de ta copine. Je suis tout dans le fond dans l’échelle de tes priorités... Alors tu vois... non.... on a plus rien à se dire parce que tu prends ton pied à me faire du mal. Et que c’est tout ce que j’attendais de toi, et que c’est pas beaucoup trop, mais normal : ne pas me faire de mal.»

Epuisée par mon effort de cohérence, j'ai baisé un peu la tête. Elle était douloureusement lourde et elle me tournait un peu, alors, j’écrasai mes paumes sur mes paupières pour que se taise ma migraine et ma nausée. Je regrettais d'avoir bu autant. Je m'en voulais d'avoir trop parler, d'en avoir dit trop. Je voulais lui dérober ma souffrance et, finalement, je l'avouai moi-même. Alors, consternée, au bord de la rupture nerveuse, je terminai avec une requête particulière. Une requête qu'une part de moi voudrait qu'il ignore : « Je voudrais pouvoir prendre cette décision toute seule mais, je n’y arrive pas. J’essaie pourtant mais il va falloir que tu m’aides. Je meurs de chaud et je vais aller prendre l’air. Quand je reviendrai, tu serais avec elle et on oubliera tout. » Et j'ai pris appui sur l'accoudoir de la chaise pour me lever difficilement. Je me sentais cent ans d'âge et pourtant, j'ai posé mes lèvres sur les siennes sans autre raison que la crainte qu'il me manque, que la peur qu'à mon retour, son absence me soit trop pénible. Beaucoup trop pénible. Ainsi, j'hésitai, j'hésitai sans me décider à le fuguer. « Je peux avoir ma bouteille s’il te plait ? » suggérais-je pour retarder l'instant fatidique.

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edwin f. chester

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MessageSujet: Re: Edwin → Je ne suis ni marionnette ni pantin. Non. Je suis un hochet.   Edwin → Je ne suis ni marionnette ni pantin. Non. Je suis un hochet. Icon_minitimeMer 6 Juin - 9:43


edwin f. chester et sheena t. jackson
∞ ' je ne suis ni marionnette ni pantin. Non. Je suis un hochet. '


« The pain can take various forms. That can be a small plucking, a light irritation, a stabbing pain, a pain which we bear every day. And there is a kind of pain which we cannot ignore. A pain so big, that it surrounds all the rest.. »



La musique, trop forte, lui était oh combien désagréable. Le visage fermé, Edwin écoutait les remontrances de sa belle, songeait à tout ce qu'elle avait sur le coeur et qu'elle n'osait avouer que le corps imbibé d'alcool. Alors, il n'était qu'un joueur invétéré égoïste et menteur. Le tableau que Sheena peignait de cet homme n'était pas des plus flatteurs, et son visage se crispait à mesure qu'il l'écoutait noircir son image. La colère et la tristesse, à égale mesure dans son coeur désormais flétri, brouillaient ses sens tant ils étaient exacerbés. Une colère face à des reproches parfois injustifiés, de la tristesse face à la dure vérité qui lui explosait au visage à un .. mariage. Délicate ironie du sort. Et lui, silencieuse sculpture au coeur brisé, n'osait proférer un mot. Pas le moindre. Le regard perdu dans le vide, il n'osait plus même jeter un œil sur celle qui était installée à ses côtés, et qui semblait tant le haïr. Comment ne pas vouer une haine intolérable à un être aussi sombre que celui qu'elle venait de dépeindre ? Alors qu'Edwin se fichait éperdument des avis extérieurs, celui de Sheena s'était présenté tel un poignard qu'elle prenait un malin plaisir à enfoncer dans son coeur sans défense. Un poignard empoisonné. Torture. Elle était la meurtrière d'une âme offerte à son bon plaisir, d'un coeur tout à elle dévouée. Sauvage maîtresse..
A son désir d'aller dehors, sans lui, il se contenta de la fixer d'un œil perdu. Il ne savait plus que faire, que dire. Devant tant de reproches, il aurait simplement aimé prendre la fuite, perdre son esprit dans la boisson, dans le doux liquide jaunâtre d'un whiskey capable de lui faire perdre la raison. D'évacuer tant de souffrances. A jamais. Un regard porté sur son visage fut l'énième et l'ultime coup de poignard offert à son coeur, alors qu'il lui murmura à l'oreille : « viens. » Non pas un ordre, une invitation. Dernière invitation qu'il ne saurait lui offrir. Il ne chercha pas à savoir si elle le suivait ou nous, il marchait, décidé, la bouteille dans la main. Son regard, perdu, transparaissait les êtres sans s'y arrêter une seconde, et ses pensées virevoltaient entre douleurs et rancœurs. A peine la porte passée, c'est une cigarette qu'il alluma entre ses lèvres, seule addiction encore capable de calmer une colère lourde et bien présente. La nuit tombait lentement, le soir les accueillait, tâchant d'apaiser légèrement leurs âmes tourmentées. C'était peine perdue, pour Edwin.

Il ne tarda pas à s'adosser au mur, incapable de soutenir plus longtemps le poids de ses jambes qui semblaient se dérober sous lui. Après son esprit, son corps même menaçait de le lâcher. Une situation critique qu'il abhorrait déjà. Il mit un certain temps avant de décider de reprendre la parole, mais lorsqu'il rouvrit la bouche, il était décidé. « Sheena, tu me traites d'égoiste, et c'est pourtant toi qui est aveugle ce soir. Je me pointe avec une autre Jackson, c'est vrai. Je me pointe avec une femme que j'exécre dans le seul but avoué de te rendre jalouse. Mais toi ! Toi, avec tes grands yeux innocents, tu vas me faire croire que tu n'as pas conscience que ta ramener ici avec ton ex, celui que tu as tant aimé, ne me fera pas souffrir ? Tu parles de souffrances, mais seule la tienne t'importe hein ? » Edwin, enfin, laissait libre court à une rancœur qu'il jugeait oh combien justifié. Peut-être était-il égoïste, mais alors, il n'était pas le seul, et n'avait pas à en rougir. Il devait l'avouer, tout en craignant la réaction de la belle, mais la présence d'une autre Jackson à ce mariage n'était due qu'à celle de Sheena avec cet homme.. A aucun autre moment il n'avait eu d'autre idée en tête, et s'il s'était montré si détestable en trainant April jusqu'ici, s'il avait causé d'infimes douleurs dans le coeur de la belle, c'était une nouvelle fois parce qu'elle avait lancé le jeu dans cette direction. Edwin, pathétique suiveur, n'était que le jouet d'une femme aux doigts manipulateurs, qui tirait les ficelles à mesure où elle le souhaitait voir suivre la cadence. Et une nouvelle fois, les rôles s'échangeaient, bien trop peu définis..
« Je ne t'ai jamais rien caché.. Jamais je ne t'ai menti, ou je ne t'ai trahi. Tu savais, depuis le début, que me fréquenter serait une torture, tu le savais et pourtant tu as franchi le pas. C'est toi qui est venue vers moi, et maintenant quoi ? Tu veux me reprocher tes souffrances que tu t'es causée toute seule en sachant parfaitement ce qui t'attendait ? » Un ton neutre, désespéré, pour... Des reproches. Des reproches non dissimulées de chaque côté de la barrière. Instinctivement, Edwin ne tolérait pas les accusations de Sheena, pour la simple et bonne raison qu'elles n'étaient pas infondées, mais qu'elle avait parfaitement conscience de tout ce à quoi elle s'exposait en s'obstinant à posséder cet homme. Finalement, seul son égo surdimensionné l'avait menée vers une telle bataille perdue d'avance, et à défaut de trouver un bonheur relatif, elle s'était embourbée dans une relation altérée et corrompue. C'était elle qui -douce naïve- était venue frapper à sa porte. C'était elle qui -odieuse tentatrice- l'avait mis dans son lit envers et contre tout. Edwin n'avait fais que la prévenir. La prévenir contre un futur qu'il savait dépourvu de la moindre 'happy end'. Têtue, elle n'avait rien souhaité écouter, s'était contenté d'un défi remporté haut la main. Et elle avait laissé le futur à sa place. Si elle regrettait, dorénavant, Edwin n'y était pour rien. Il avait tenu son rôle, et refusait qu'on lui reproche des erreurs qui n'étaient pas de son fait. Tout simplement.

« Je suis un séducteur. Je suis un inconditionnel allergique aux sentiments humains. Je fuis la stabilité comme la peste, et je crains que l'on m'oblige à tel ou tel acte. Je croyais que tu me connaissais, Sheena. Et si cet aspect là de ma personnalité te rebute à ce point, si tu n'as même pas conscience que tu es la seule femme que je revois, la seule avec qui je me plais à discuter, la seule à laquelle je pense, alors oui, nous n'avons plus rien à nous dire. » Une évidence. Une évidence balancée sur le ton de la lassitude, alors que son courage prenait ses clics et ses clac pour s'envoler dans une autre direction. Il venait inlassablement de lui avouer ses sentiments les plus purs, et cette mise à nue le troublait. Jamais il n'aurait du se laisser aller à tant d'émotions et de sensibilités, une telle faute ne lui ressemblait guère, et la culpabilité commençait lentement à ronger son âme. Comme s'il ne suffisait pas de craindre la suite d'une aventure qui prenait fin, comme s'il ne suffisait pas d'appréhender un manque qu'il jugerait odieusement malsain, terriblement impur et morbide. Mais finalement, après maints réflexions, peut-être qu'une distance se montrait comme la dernière solution à un problème éternellement irrésolu. Une distance radicale. Éternelle.
De cette belle blonde, il lui semblait se souvenir du moindre détail, de la moindre parcelle de peau nue sur laquelle il avait posé ses mains, qu'il avait embrassé, qu'il avait adoré, aimé, glorifié, révéré, chéri, exalté, idolâtré, gouté.. Il s'en souvenait avec une netteté affolante. Tout comme il se remémorerait, des mois, des années durant, l’âcreté d'un tel adieu. Portant sur Sheena un regard emprunt de tendresse et de lassitude, de déception et d'un courage feint, d'une confiance vaine et d'une peur d'un abandon trop précaire, il hocha la tête lentement, dans un signe de la plus grande des incompréhensions. Cet adieu, étrange, sur laquelle il n'avait aucune prise, le dépassait allégrement, et il ne pouvait que tenter de rester dans la course pour en comprendre les enjeux. C'était peine perdue. « Au revoir, Sheena. C'était bien, quand même.. » Un murmure balancé au vent, à la nuit qui tombait lentement sur Phoenix, alors qu'il rebroussait chemin après avoir glissé la bouteille dans les mains de la demoiselle. Elle en aurait probablement besoin, tout comme lui. Un bon verre de scotch en rentrant, ça restait désespérément la solution à tous les maux. Pauvre crétin.
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