Je m'appelle Archie Bushby mais tout le monde m'appelle Ziggy. J'ai 22 ans. Je suis le plus jeune d'une famille de quatre enfants. Il y avait d'abord mon grand frère Sam, mes sœurs Laura et Jessica. Sam avait huit ans de plus que moi, Laura et Jessica sont jumelles et ont vingt-quatre ans. Elles ont quitté Phoenix pour aller vivre chacune de leur côté. New York pour Laura, où elle s'est installée avec son fiancé Harry et en Europe pour Jessica, là où au départ elle était allée pour étudier mais rencontrant son futur époux et père et de sa fille, ils se sont installés à Paris.

J'ai intégré un centre de redressement pour mineur après avoir tuer l’assassin de mon frère. Sam rejoignait le parking de la boîte nuit mais il s'est fait agresser par un gars. Quand j'ai appris la mort de mon frère, le monde s'est écroulé autour de moi. Mes parents ne savaient plus quoi faire pour me consoler, eux même meurtris par la perte de l'un de leur enfant. Mes sœurs partageaient notre chagrin. Je ne me suis jamais senti aussi seul de toute ma vie. Mon frère ne m'a jamais autant manqué, je n'ai jamais autant voulu être auprès de lui. Mes relations avec mes frères et sœurs étaient bonnes. La mort m'arrachant la présence et l'amour de Sam ne fit qu'un peu plus, chaque jour – me broyer littéralement. […] Je me souviens de ce soir où je rentrais de chez un pote. Je marchais dans la rue en traînant des pieds. J'ai entendu une voix derrière moi, lointaine. Quand je me suis retourné, quand j'ai posé mes yeux sur celui qui avait de l'autre côté de la rue, la colère m'est montée. D'un seul coup – sans que je ne la contrôle... Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi il n'a jamais été envoyé en prison pour ce qu'il a fait. Un acte si grave : poignarder mon frère juste parce qu'il avait osé l'envoyer se faire foutre car il voulait lui voler son fric. Je savais à quoi ressemblait cette enflure – me rappelant avoir croiser son regard tandis que la voiture de police dans laquelle il était assis était garée devant notre foyer, quand on nous avions apprit le décès de Sam. J'avançais d'un pas décidé vers lui. Le black s'était redressé, limite déjà en train de se faire craquer les poings. Il était seul. Mon gabarit d'allumette n'était rien comparait au sien mais je n'avais pas peur. Je n'ai jamais autant ressenti en moi cette soif de vengeance. J'ai sorti mon couteau de ma poche – oui, j'en gardais toujours un sur moi, depuis la mort de mon frère – peut être sans doute pour si l'occasion se présenter de venger sa mort, je ne demeurais pas les mains vides. C'était le Jour J. Il n'a eut le temps de broncher que la lame se trouvait déjà plantée en plein milieu de sa poitrine. Son cœur touché, son tee shirt bouffait par le sang, il s’effondrait par terre. Ses genoux heurtaient le goudron de la route, jusqu'à ce que le reste de son corps chute. Je me souviens avoir sourit, je me souviens aussi avoir entendu la sirène de police. Je n'ai pas bougé. Les poulets m'ont embarqués jusqu'au poste où j'ai passé la nuit. Dans le rétroviseur intérieur, je voyais l'ambulance, les infirmiers s'occuper du corps. Il finirait à la morgue le temps de l'enquête, puis poussière dans un trou. Le meilleur endroit où il pouvait être. C'était fini...enfin ! J'avais dix-sept ans.

C'est à l'âge de dix-sept que j'entre dans ce centre de redressement pour mineurs. Je ne veux pas parler de cet épisode de ma vie pour plusieurs raisons que je ne citerai pas. Je les garde pour moi, que cela vous plaît ou non […] Je dirai simplement que j'ai dut y rester pendant quatre ans. Mes parents avaient choisi de m'envoyer là bas pour la simple et bonne raison que ce n'était pas possible de m'envoyer en prison. A la fois pour leur conscience mais aussi pour ne pas se faire du mourant à mon égard bien que c'est vrai, pendant ces années d'enfermement à Seattle – leur inquiétude n'a jamais autant été si importante.

J'ai rencontré une fille à mon retour de l'état de Washington. C'était sans doute la plus charmante que j'ai rencontré de toute ma vie. Elle s’appelait Rose et la beauté de mon ex petite amie Katie rencontré au centre n'était rien comparait à la sienne. Et notre histoire plus forte aussi. J'en suis tombée raide amoureux, rapidement en plus mais notre histoire n'a duré que six mois. Rose s'en allait en Espagne pour y vivre sur les côtes du sud. Nous avions préférés rompre car franchement pour tout avouer les relations à distance ce n'était pas ce que je préférais. Elle avait autant le cœur brisé comme moi je demeurais éclaté, en morceaux. Nous tenions une correspondance au départ...du moins à sens unique. Je n'ouvrai pas ses lettres, je les brûlais et les laisser se consumer dans les flammes pendant que je regardais le papier fondre. Pourquoi cela ? Pour m'aider à l'oublier, pour tâcher de tourner la page. Bien que son absence me rongeait de l'intérieur. Mieux ça allait, plus les lettres se faisait rares – jusqu'à ne plus jamais arriver.

Depuis, je n'ai plus forcément envie d'être amoureux. Si l'amour doit me retomber dessus alors le sort s'emparera de moi une nouvelle fois. Mais pour l'instant, je ne me sens pas prêt. Et je peux très bien m'en passer. J'ai oublié Rose, j'ai oublié ce que c'était d'embrasser une bouche et de baiser un corps par amour, j'ai oublié ce que ça faisait de sentir des papillons dans son ventre. Et sincèrement, c'est mieux ainsi.

que signifie le terme d'amour pour ton personnage ? → L'amour ce n'est pas que je n'y crois plus maintenant mais disons que j'ai préféré me mettre en stand-by. Si avant j'étais amoureux, je n'ai plus réellement envie d'ouvrir mon cœur à nouveau. Pas tout de suite, c'est bien trop tôt encore. J'ai tourné la page sur ma précédente histoire certes mais ce n'est pas une raison non plus pour entreprendre une nouvelle relation amoureuse. Quand je suis en couple, je me donne cœur, corps et âme à ma moitié. La force me manque, l'envie surtout aussi. J'ai envie de profiter un maximum de la liberté qui m'est donné à présent, dans mon célibat. Et c'est vrai que si je trouvais bon d'être en couple, être célibataire et tout aussi jouissif !

quel est le statut amoureux de ton personnage ? → Célibataire depuis un certain temps. Je ne collectionne pas les conquêtes car ce n'est pas mon genre mais quelque fois oui, je m'accorde ce plaisir de flirter avec une inconnue pour ensuite aller soit chez elle, soit chez moi ou autre part quand nous n'avons pas d'autre choix.

quelles sont les préférences sexuelles de ton personnage ? → Je suis hétérosexuel mais quand j'ai bu il peut s'avérer possible que je vienne embrasser l'un de mes amis masculins - tout autant que je le fais auprès de mes amies. Mise à part cela, non je ne ressens absolument aucune attirance envers le même sexe. Si mon habitude de venir voler des baisers à certains éveille les soupçons des autres, alors je les laisse penser ce qu'ils veulent. Leur idées me font rire et c'est l'essentiel : après tout je ne vais pas pleurer ou crier. Je ne nie pas ces sornettes car elles ne m’atteignent pas. Je passe au dessus et je participe même à la contribution de leur plaisir - pour leur faire croire que je suis véritablement bisexuel.

comment ton personnage se voit-il dans l'avenir, du point de vue amoureux ? → Je n'en sais franchement rien ! Je ne suis ni divin et je n'aime pas non plus penser à mon futur. Je veux bien parler de mes projets en ce qui concerne mon travail mais de toute évidences, nous ne pouvons deviner de quoi sera fait notre futur. Le Destin, dit-on. Je crois au mien en oubliant de trop penser, trop espérer comme certain le font avec leur existence. Qui vivra, verra.