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 nobody puts baby in a corner - Lawrence S. Miller [TERMINÉ]

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Isobel J. Guy-Miller

Isobel J. Guy-Miller

Féminin ◭ messages : 184
◭ arrivé(e) le : 17/05/2012
◭ âge : 33 ans
◭ statut : mariée
◭ études/métier : directrice artistique du journal local


MessageSujet: nobody puts baby in a corner - Lawrence S. Miller [TERMINÉ]   nobody puts baby in a corner - Lawrence S. Miller [TERMINÉ] Icon_minitimeVen 18 Mai - 18:18



 
lawrence & isobel
Il était à peine dix-huit heures lorsqu'ils s'étaient retrouvé. A peine le temps de sortir du boulot elle devait sauter dans sa voiture et rouler jusque West Side, en heure de pointe qui plus est. Isobel travaille comme directrice artistique dans une parution locale. Son statut au sein de l'entreprise lui permettait d'avoir des horaires flexibles, ou du moins qui pouvaient la faire partir plus tôt que prévu pour qu'elle soit à l'heure de son rendez-vous.

« Attention Damien, n'oublie pas que même si une relecture par un tiers est prévue tu dois lui faciliter la tâche. Et il ne faut pas que ça te serve d'excuse pour taper plus de fautes qu'un pré-adolescent qui converse sur internet. Cependant ton article est bon, tu peux l'envoyer en relecture avant de le transmettre en pré-publication. Au fait, tu as l'heure? … Déjà! Bon je file, à demain tout le monde bonne soirée! »

Empoignant son sac à main et ses clefs elle ferma son poste et son bureau. Son quotidien c'était ça: se lever, aller bosser, rentrer, manger et ses coucher. N'allez pas croire que son rythme de vie très troisième âge prend autant d'importance. Régulièrement et ce comme ce soir, Isobel avait une soirée prévue et pas avec n'importe qui. Lawrence, son mari depuis six ans. Cinéma, sortie en ville, restaurant, les programmes souvent variés ne manquent pas. Ce soir c'était un classique: cinéma. Enfin classique, cela dépend pour qui. Le simple fait de choisir le film s'avère souvent être un casse-tête monumental. Entre les excentricités et les humeurs de monsieur et les choix restreins de madame la tâche est bien plus difficile qu'elle en a l'air. Cependant ils arrivaient toujours à faire l'un ou l'autre des compromis. D'ailleurs c'est souvent comme ça que leur couple fonctionne, à coup de compromis. Seulement c'est loin d'être un inconvénient pour Mr & Mrs non pas Smith mais Miller. Impulsifs tous les deux ils ne sont pourtant pas rancuniers et savent faire table rase une fois un différent réglé. Inutile de préciser comment ils se mettent d'accord, leur ruse favorite et exclusive n'est autre que le sexe. Chacun dira ou pensera ce qu'il veut, rien n'y changera, ils fonctionnent ainsi et c'est ce qui les maintient à la surface de l'eau. Non pas qu'ils soient sur la corde raide, bien au contraire.
Isobel, ayant réussi à partir plus tôt, s'évita quelques quarts d'heure de bouchon. Vous avez déjà essayé de traverser une ville en voiture un vendredi en fin d'après midi? Croyez-moi, c'est l'horreur. Et la seule chose qui soit pire pour Isobel que les bouchons c'est bien d'arriver en retard. Ça n'est pas juste une chose qu'elle n'aime pas, elle en a une sainte horreur. Si elle a leur malheur d'arriver quelques minutes après l'heure prévue vous pouvez être sur d'avoir droit à de longues et interminables phrases d'excuses. Jour de chance aujourd'hui le timing était parfait, elle trouvait une place rapidement et l'accès au quartier était dégagé. Les mauvaises langues diront qu'elle a une chance de cocue, mais ne vendons pas la peau de l'ours avant de l'avoir tuée et surtout ne parlons pas de malheur!
Le cinéma semblait vide, peu de monde faisait la queue pour espérer avoir une place, l'horaire était sans doute trop tôt pour les travailleurs. Tant mieux pour Lawrence et Isobel, ils allaient avoir le luxe de choisir leurs places. Comment s'occuper intelligemment en attendant son cher et tendre? La journaliste s'approcha du comptoir pour saisir un programme. Le choix du film se ferait par élimination, tout d'abord la planche horaire, ensuite la durée du film. Les rares rescapés dans cette élimination directe allaient avoir la joie de concourir la course finale. Mais pour ça il fallait que Lawrence soit là…





Dernière édition par Isobel J. Guy-Miller le Dim 15 Juil - 16:01, édité 2 fois
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Lawrence S. Miller

Lawrence S. Miller
Law It’s a little strange this shiver in the heart
Masculin ◭ messages : 393
◭ arrivé(e) le : 16/05/2012
◭ âge : 34 ans
◭ statut : Marié, j'assume entièrement
◭ études/métier : Consultant pour les interrogatoires au fbi


MessageSujet: Re: nobody puts baby in a corner - Lawrence S. Miller [TERMINÉ]   nobody puts baby in a corner - Lawrence S. Miller [TERMINÉ] Icon_minitimeVen 18 Mai - 20:10


Mets-toi contre moi. La guerre encore, on s'y fait


Traine. Traine là. Encore un peu. C’est ça, traine à la maison. Pauvre larve à s’emmerder toute la journée pendant que ta femme travaille en ville. Habillé, prêt à partir. J’attends. A l’envers sur le canapé, les pieds par-dessus le dossier, la tête renversée vers le sol le regard planté sous le meuble de la télé. Ce que tu peux avoir l’air con, Lawrence. Je sais. Je sais. J’ai trainé toute la journée, dehors, dedans. J’ai été tenté plus d’une fois de la rejoindre sur son lieu de travail, tenté plus d’une fois d’appeler Lon, de sortir. Depuis quand la police, le FBI ou tout autre autorité, ne m’appelaient plus dans la journée ? Trois jours. Trop jours que je tourne en rond. J’avais bien envie de faire un tour au bureau de police, ennuyer mon monde. C’est peut-être pour ça qu’on ne t’appelle plus, Lawrence. Ennuyer ton monde. Tu fais ça très bien. Trop bien. « Cesse de t’inquiéter voyons, on ne peut pas se passer de toi » Non je ne me fais pas peur à parler tout seul. J’ai l’habitude. J’essaye de deviner l’heure à l’envers sur le lecteur DVD-Blue Ray, me contorsionnant comme je pouvais. Et quand je parvins à voir l’heure et que je remarquais que ça y est, j’avais réussi à être en retard, je sursautais et tombais du fauteuil. Crétin. Je me relève rapidement. La tête me tourne un peu mais je me reprends vite et file chercher ma veste et mes clés de voiture. Ça allait la mettre en joie ça. Je la voyais déjà venir avec une remarque désobligeante sur mon inactivité et mon don pour quand même arriver en retard. Ouais, je sais. Jusqu’au bout. En brûlant quelques feux-rouges je devrais être à l’heure. Plus ou moins. Mais quand j’arrive, les bouchons se forment déjà peu à peu et je suis ralenti. Considérablement ralentis. « Eh merde » Je sors mon portable de ma poche et compose un message pour Isobel. Elle allait de toute façon râler, je n’étais pas pressé de l’entendre me disputer. Quand j’arrivais, les bonnes places étaient prises et je me garais comme un mal propre sur une place qui n’en n’était pas une. Euhm. J’ai des amis bien placé dans la police. Ben oui, j’essaye de ne pas tous me les mettre à dos, ça peut toujours être utile. La preuve. Je m’extirpe de la jaguar et va rejoindre ma femme à grandes enjambées. Je croise son regard un instant avant de le fuir. Ce que je pouvais trouver cette femme magnifique. Mais quel caractère de merde. Bon j’avoue ne pas être mieux qu’elle, ce serait même le contraire mais bon. J’arrive à sa hauteur et en grand conquérant, je l’enlace et l’embrasse tendrement, demandant déjà pardon pour mon retard. Je me redresse alors et lui souris malicieux. « Tu as déjà dressé la liste ? » Je passe une main sur sa joue et va jouer avec une de ses mèches flamboyantes. C’était bien la première chose qui m’avait tapé dans l’œil la première fois que je l’avais vue, ce roux flamboyant puis ces yeux bleus, d’une profondeur sans borne. Je laissais mon regard s’attarder sur sa chevelure, déjà distrait. Distrait dans des images exotiques, oui, érotiques, de nos corps en harmonie, de nos cœurs à l’unisson, enfin en accord sur quelque chose. Je vous l’ai dit. Ça fait trois jours que je tourne en rond et que je me retiens de passer la voir au boulot. Mes visites ne sont pas innocentes et apparemment je distrais toute l’assistance. Surtout la petite stagiaire apparemment. Ça faisait râler Isobel. Pas qu’elle perde tous ses moyens quand je lui adressais la parole, plutôt que j’insistais, la mettant encore plus mal à l’aise que nécessaire. Son regard vient chercher le mien et je me repris. Un peu de sérieux Lawrence. Fais un effort. Laisse-la choisir le film. « Il y a quelque chose qui te tente ? » Bon point Lawrence. Nous allons voir combien de temps cela va durer.
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Isobel J. Guy-Miller

Isobel J. Guy-Miller

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MessageSujet: Re: nobody puts baby in a corner - Lawrence S. Miller [TERMINÉ]   nobody puts baby in a corner - Lawrence S. Miller [TERMINÉ] Icon_minitimeDim 20 Mai - 12:43



 
lawrence & isobel
American Pie 4, Avengers, La Cabane dans les bois,… Le cinéma c'est vraiment tout ou rien! Je ne sais pas qui a changé: le cinéma ou moi? Peu importe le résultat est le même, apparemment il faut être soit puceau, geek ou malade mental pour se délecter d'un bon film… Il faut avouer que Mrs Guy-Miller a légèrement tendance à restreindre ses choix. En plus d'être dotée d'une palette de goûts peu large elle n'est vraiment pas ouverte à quelconque changement qui viendrait perturber ses habitudes. Documentaires, comédies romantiques, films datant du maccarthysme, films historiques et c'est à peu près tout. Le reste est pour elle dénué de tout intérêt, mais pour le bonheur ne serait-ce qu'éphémère de son mari, Isobel était prête à se sacrifier. Endurer pendant deux longues heures un film dont elle ne comprenait pas l'intérêt, dont l'histoire était plus qu'improbable, relevait de l'exploit. Cependant quand on aime on ne compte pas.
18h01, en retard pour changer! Enfin laissons-lui la soit-disant marge de retard acceptable. Pour une personne normale elle doit être de dix minutes, pour moi il n'y en a pas, si on établit une moyenne ça nous donne cinq minutes. Va pour cinq minutes, de toutes façons il n'en reste plus que quatre.
Le cinéma auquel le couple Miller a l'habitude d'aller est loin de ces usines à films avec une vingtaine de salles différentes. Celui ci était plutôt le contraire, cinq salles d'une centaine de sièges à tout casser, un guichetier qui s'occupe également du stand de collations. Bien que le bâtiment aurait bien besoin d'un ravalement de façade il conservait tant bien que mal son authenticité.
18h02, une sonnerie de téléphone se fit entendre. Un mail, de son travail pour changer. C'était de pigiste du journal qui lui transmettait son article. De là elle devait le donner aux graphistes pour qu'ils le mettent en page, titre, photos, police de caractère, paragraphes et alinéas. Tous ces mots Isobel les entendant une bonne centaine de fois par jour. Si elle était partie plus tôt ça n'était certainement pas pour se faire harceler de mails ou messages vocaux. Cela attendra bien demain, que ça soit pour une réponse ou pour quoi que ce soit d'autre. Elle éteignit sont smartphone tout en le rangeant bien au fond de son sac. au moins elle ne serait plus dérangée de toute la soirée.
18h03, l'antenne relais reçoit un signal, c'est un message de type sms. En une fraction de seconde sans même qu'on puisse avoir le temps de comprendre ce qu'il se passe un message vient d'être envoyé. Il suffit d'une minute pour que tout change. Cette fois ci c'était le cas, Mrs Miller ne recevra que trop tard le message de son mari indiquant qu'il serait en retard. Une chance, ça n'était pas une information capitale, ni une annonce grave comme un accident. Cette coïncidence n'aura aucun impact sur leur vie. A croire que le destin ne s'amuse pas qu'à nous jouer des tours.
18h04, Isobel regarde à nouveau le programme des salles obscures. Il était temps de sélectionner sérieusement les films en compétition. Ce soir ce sera au choix, Indian Palace, Je te promets, même si cela ne plaira pas à son mari Izzy tente sa chance tout de même, au fond elle n'a pas grand chose à perdre, Margin Call, qui à coup sur tapera dans l'oeil de son cher et tendre, et Moorise Kingdom. On aura connu programme plus palpitant mais que voulez-vous, l'important était qu'ils passent une soirée ensemble, pas seulement cloîtrés dans leur luxueux loft.
18h05, un regard familier croise le sien. Cet homme c'est son mari. Il n'allait surement pas recevoir la palme de l'homme idéal mais en six ans de mariage ils avaient appris à se connaître à anticipé les désirs de l'autre donc mari parfait ou pas, il l'était devenu à ses yeux. S'excusant de son retard il l'embrassa avant de lui parler de la fameuse liste. « Oui bien sur, j'ai eu le temps en t'attendant » Doucement mais surement, le pauvre homme s'était pourtant excusé de son retard, mais Isobel ne pu s'empêcher de l'attaquer à peine arrivé. Elle se rattrapa pourtant en lui souriant, preuve qu'elle n'était pas énervée contre lui. En guise de réponse à son sourire elle eut droit à un effort de la part de son mari lui proposant royalement de choisir le film de ce soir. Effort remarqué et remarquable de la part de sa compagne. « Margin Call te tente mon chéri? »




Dernière édition par Isobel J. Guy-Miller le Dim 3 Juin - 13:40, édité 1 fois
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Lawrence S. Miller

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MessageSujet: Re: nobody puts baby in a corner - Lawrence S. Miller [TERMINÉ]   nobody puts baby in a corner - Lawrence S. Miller [TERMINÉ] Icon_minitimeDim 20 Mai - 19:35


Mets-toi contre moi. La guerre encore, on s'y fait


« Oui bien sûr, j'ai eu le temps en t'attendant » Ah ah. Je me marre. Merci chérie. Je ne répliquais pas. Etant en tort et voulant préserver un peu cette soirée, du moins le début, je ne préférais me contenter d’un petit sourire tordu. Je passais ma main dans son dos et nous dirigeais vers le cinéma rejoindre la file qui s’était allongée depuis son arrivée sûrement. Je ne serais pas arrivé en retard, nous aurions très certainement nos tickets à l’heure qu’il est. Je n’aimais pas trop patienter, encore moins dans une file d’attente. Stationner là, avancer pas à pas. L’impression de ne pas avancer, de ne pas pouvoir bouger. Je suis quelqu’un d’actif, de très actif. Le pire c’est le bouchon je pense. Nous savons tous que ça ne décoincera pas la situation, ça n’empêche pas la plupart des conducteurs – dont je fais partie – de klaxonner à tout va et de crier sur le conducteur de devant. C’est notre manière à nous d’exprimer notre mécontentement tout en résistant à l’envie d’emboutir la voiture devant nous. Elle m’offrit un sourire pour s’excuser de la petite pique - pourtant bien méritée – auquel je répondis de la même manière qu’elle. En rajoutant un baiser au creux de son cou. Puis voulant aider, elle me proposa un film disons « neutre » pour nous ce soir. Je levais le nez vers les affiches, les regardant une à une. Bien sûr que Margin Call me tentait et plus que ça. Mon regard se perdit sur les gens autour de nous pendant que je réfléchissais à la conduite à adopter. Des couples pour la plupart, des jeunes, des plus vieux, des très vieux. Deux-trois personnes seules, une bande de trois-quatre garçons. Plus certainement d’autres gens déjà à l’intérieur du cinéma. C’était un bon cinéma. Une bonne ambiance. De vieux souvenirs. Installés dans la file, je finis par tourner la tête vers elle, laissant mon bras autour de sa taille pour la maintenir contre moi. « Ce n’était ‘je te promets’ que tu voulais aller voir ? » Prenant un air faussement blasé, comme si ça ne me dérangeait pas d’aller voir un de ces films à l’eau de rose. Et en réalité, ça ne me dérangeait pas. J’avais envie de passer du temps avec Isobel, de passer une bonne soirée, de profiter de sa présence, jusqu’au bout. Et pour ça, il serait peut-être bien pratique de la mettre d’assez bonne humeur pour commencer. « C’est le film avec McAdams non ? Elle est jolie McAdams… » Je souris taquin. « Non mais c’est toi qui a travaillé toute la journée et moi qui ait tourné en rond dans l’appartement, c’est toi qui doit te détendre ce soir. » De là, d’autres idées de détentes de me traversèrent l’esprit. Et mon petit sourire en coin s’étirait peu à peu. J’allais chercher ses lèvres un instant, puis son cou pour finir par enfouir mon nez dans ses cheveux, lui arracher peut-être un petit gloussement si j’avais assez de chance. Je lui glissais alors à l’oreille : « On pourra continuer la romance à la maison, à notre façon ? » J’embrassais encore son cou, une fois, deux fois. Puis quittais sa peau pour donner contenance au reste du monde. Je ne ressentais aucune gêne concernant les effusions en public. Isobel est quelqu’un de naturellement plus réservée, plus posée. Je pense connaitre les limites de ce que je peux faire et ne pas faire. Je balayais ensuite la foule du regard, on passait encore inaperçu, pour une fois. Ce fut notre tour de prendre les places et je pris les devants. Finalement, c’est ça que je voulais : la relaxer devant un film qui la tente elle, pour la même dans de bonnes conditions pour la suite. C’était manipulateur, diabolique et égoïste. Mais c’était pour notre plaisir à tous les deux non ? Je pris deux places pour le film à l’eau de rose et entrainais rapidement Isobel à ma suite avant qu’elle n’ait plus dire quoi que ce soit, sachant très bien que sans ayant eu son mot à dire, elle n’apprécierait pas. Au pire, une fois dans le hall, si elle voulait absolument voir un autre film, nous n’aurions qu’à choisir une autre salle. Devant le kiosque à snack, je m’arrêtais et pour la regarder avec un air d’excuse. « Dis-moi que ce film ne te tentait pas et je m’arrange pour qu’on nous indique la salle d’un autre film… » Je m’approche d’elle et lui caresse la joue. Faussement désolé, ne cachant pas mes mauvaises intentions pour la suite de la soirée. « C’était une décision tout à fait innocente, avec une bonne intention, non ? » Mon sourire me trahissait déjà. J’essayais à présent de déterminer la façon dont elle le prenait. Je faisais un effort exponentiel pour ne pas me laisser à lire les expressions de son visage, ça avait le don de l’énerver au plus haut point.
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Isobel J. Guy-Miller

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MessageSujet: Re: nobody puts baby in a corner - Lawrence S. Miller [TERMINÉ]   nobody puts baby in a corner - Lawrence S. Miller [TERMINÉ] Icon_minitimeLun 28 Mai - 19:33



 
lawrence & isobel

Lawrence glissa sa main dans le dos d'Isobel. Ce premier contact physique avait l'effet d'une bombe. Dès qu'elle voyait son mari, Izzy ne pouvait s'empêcher de combiner toutes sortes d'émotions et de sentiments. Comme ce soir par exemple, ils n'étaient ensemble que depuis quelques instants que déjà elle était passée par plusieurs stades émotionnels. L'agacement au début quand Lawrence est arrivé en retard, l'amour quand ses yeux ont croisé les siens, la sensualité du premier tendre baiser de la soirée, la tendresse quand il a posé sa tête par dessus son épaule pour lire le programme, l'excitation en pensant à la soirée qui l'attendait, et enfin l'érotisme de sa main glissant vers sa chute de reins. Jamais elle n'avait ressenti quelque chose de la sorte avec un autre homme, c'est probablement ce qui l'a poussée à dire oui quand il l'a demandée en mariage. Cet amour qui vous transcende, que l'on ne comprend pas, qui ne peut être contrôlé et qui peut vous faire passer du rire aux larmes. Cet amour sans qui sa vie semble terne et monotone, cet amour qui nous pousse à aller plus loin, qui réduirait notre vie à néant s'il venait à disparaître. Plusieurs fois Isobel avait essayé d'imaginer sa vie sans Lawrence, car Mr. Miller occupe un poste à risques, et même si au final il ne risque pas grand chose, le caractère lunatique et impulsif de cet homme faisait que l'on pouvait s'attendre à tout. Oui, la vie de Mrs. Miller serait très certainement plus calme, plus stable, plus saine et plus sereine si son cher et tendre n'en faisait pas partie. Mais elle serait aussi fade, et décolorée, avec ce goût amer qui refuse de partir et ce dégoût de soi de ne plaire à personne. Même si leur amour est loin d'être idyllique ils avaient appris à en apprécier chacune des saveurs.
« Ce n’était ‘je te promets’ que tu voulais aller voir ? » Était-ce bien un effort de la part de Lawrence? Comme quoi ces années de vie commune n'auront pas servi à rien, il valait mieux tard que jamais. Ne soyons pas mauvaise langue tout de même, il savait comment plaire aux femmes, savait comment les séduire, savait comment leur donner du plaisir, mais rarement il faisait des concessions quand les préférences des autres n'allaient pas en sons sens. « Non mais c’est toi qui a travaillé toute la journée et moi qui ait tourné en rond dans l’appartement, c’est toi qui doit te détendre ce soir. » Cela ne faisait plus aucun doute il essayait vraiment de faire des efforts. Cependant pas de chance, Isobel avait envie de faire plaisir à son mari également ce soir. Une question lui rongea l'esprit, devait-elle jouer l'égoïste et profiter de l'altruisme de son époux ou devait-elle rester dans le rôle de l'épouse aimante qui dit amen à tous ses désirs. Pour une fois qui n'est pas rare elle allait partir en direction de l'image de la femme parfaite, à ce moment là elle senti les lèvres de Lawrence parcourir délicatement son cou, sa nuque. De cette manière sensuelle et excitante dont il en a le secret. Si cet acte n'avait pas été si inattendu elle se serait surement contenue, après tout ils n'étaient pas seuls. Mais cette fois ci, Isobel n'avait rien vu venir, elle poussa un bref et presque inaudible soupir. Ce soupir n'était pas de l'exaspération, il n'était ni de jouissance, plus la marque de tendres retrouvailles. « Avec cet avant goût j'espère bien qu'on la continuera cette romance.. » lui répondit-elle en retour.
Lawrence retourna se nicher dans son cou, cette fois ci Isobel s'était préparée, elle arrivait, de ce fait, à rester presque stoïque aux avances de son mari. Après tout, personne ne peut deviner les pensées d'autrui, et contrairement à Monsieur, Madame ne supportait pas les regards inquisiteurs d'inconnus. Qui sait s'il ne s'agit pas là de votre futur voisin, collègue ou même patron. On est jamais trop prudent.
Rapidement vint leur tour au guichet, Lawrence pris les devants et demanda deux places pour le film à l'eau de rose qui plairait tant à Isobel. Il est vrai qu'elle est du genre à avoir un mot sur tout, vouloir tout diriger, cette prise de risque de Lawrence était à double tranchant. Mais pour une fois son homme prenait une décision qui n'était pas égoïste, il avait choisi ce film pour elle et non dans son intérêt. Du moins à priori.. Ce geste ne mit pas Isobel en colère car elle même était du genre à agir ainsi: ne pas attendre l'avis de l'autre peu importe si il était du même bord que le sien. Peu importe, ce soir on allait de surprise en surprise et c'est ce qui comptait. « Non le film me convient très bien, je ne comprends juste pas ton soudain attrait pour l'autre. » « C’était une décision tout à fait innocente, avec une bonne intention, non ? » Répliqua son mari. Cette fois ci elle voyait clair dans son petit jeu, cette action n'était ni généreuse ni soudaine, elle était intéressée et égoïste malgré tout. Mais c'était pour une bonne cause, il voulait passer une soirée faite de câlins en tout genre. Isobel n'était ni en colère ni heureuse, plutôt neutre, une pointe déçue que son mari n'ait pas finalement fait entièrement preuve d'altruisme, mais il faut un début à tout parait-il. Pour réponse il eut droit à un sourire moqueur qui signifiait un « Je m'en doutais tu es incorrigible. » et un léger baiser avant de se présenter au poinçonneur. « Salle 4, au fond à gauche. Passez une bonne soirée.. »
Main dans la main ils se dirigeaient vers la dite salle. Impossible de se perdre dans ce cinéma, il comportait un unique couloir et deux salles de chaque côté. Bien qu'aucune ne soit réellement grande ils arrivaient toujours pour se retrouver dans la plus petite. A croire qu'ils cherchaient absolument cette intimité, même dans une salle de cinéma. Ni Monsieur ni Madame Miller n'aimait se retrouver envahit de voisins, c'est pourquoi ils allaient toujours du côté opposé à l'entrée de la salle, sur les plus hauts rangs. En plus de pouvoir profiter pleinement du film ils pouvaient également savourer échanger un court baiser au moment des réclames sans entendre ni craindre aucun reproche.
Isobel s'assit la première, galamment escortée par son époux, elle déboutonna sa veste cintrée pour laisser apparaître la fameuse petite robe noire. Vous savez cet accessoire s'accordant avec tout qui vous donne une allure de femme fatale quoi qu'il arrive, et bien Isobel avait décidé d'en faire l'élément principal de sa garde robe. S'entassaient depuis cette décision un bon nombre de petites robes noires, qu'elles soient signées de la patte d'un grand créateur ou non. « Tout de même, qu'est-ce que tu ne ferais pas pour satisfaire ton appétit sexuel! » C'était un peu l’hôpital qui se foutait de la charité. Isobel aimait son mari, elle avait besoin tout autant que lui de ces moments d'effusion physique. Elle est simplement plus orgueilleuse et saura facilement dissimuler cette facette que seuls son mari et elle avaient besoin de connaître. « Et comment s'est passée ta journée au fait? » Izzy posait la question tout en connaissant la réponse, et jamais au grand jamais elle ne comprendrait Lawrence. Elle n'arrivait pas à rester stoïque chez elle en attendant que les aiguilles tournent. C'est un partie pour ça qu'elle a choisi un boulot oppressant et présent, parfois un peu trop. Elle avait ce besoin d'action constante. Elle savait paradoxalement se relaxer devant la télévision ou un feu de cheminée mais ne pouvait mentalement ou physiquement ne rien faire. La liste des choses qui différencient Mr de Mrs Miller est longue, bien plus longue des choses qui les rapproche. D'ailleurs la seule chose qui les unit à part cette bague qu'ils portent à l’annulaire gauche, c'est le fameux mot de 5 lettres que tout le monde recherche. Pourtant Dieu sait si c'était pas gagné au début de leur romance...





Dernière édition par Isobel J. Guy-Miller le Dim 3 Juin - 13:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: nobody puts baby in a corner - Lawrence S. Miller [TERMINÉ]   nobody puts baby in a corner - Lawrence S. Miller [TERMINÉ] Icon_minitimeDim 3 Juin - 12:19


Mets-toi contre moi. La guerre encore, on s'y fait


Démasqué, je ne cherchais pas à nier et elle me vola un baiser. L’affront n’était finalement pas si terrible que ça. Main dans la main, un petit regard que je glisse sur ma femme et nous voilà prêts à entrer dans la salle de cinéma. J’aime Isobel, il n’y a plus aucun doute là-dessus. Et même si mes efforts n’étaient pas innocents, ils étaient là. Je sens quand même que je progresse par rapport à nos débuts. J’espère en tous cas. Je ne lui demanderais pas, je n’oserais pas. J’essaye, ce sera suffisant. Et advienne que pourra. On arrivait à nos places habituelles, loin des petits importuns qui se risqueraient à nous déranger. On ne nous dérange pas quand nous sommes au cinéma. Nous n’avions jusque-là jamais eu de problèmes dans ce cinéma et ce, depuis que nous venions. C’est-à-dire un bon moment. Je pense que les gens sentent ça. Je veux dire, les gens à ne pas déranger. Nous sommes des gens à ne pas déranger. Ensemble, nous sommes dans une bulle et personne n’a le droit d’y entrer. Séparément c’est autre chose. Mais ensemble, les gens sentent ça. On ne nous dérange pas et ça c’est bien. Elle s’installe, enlève sa veste. Je ne suis guère surpris de la trouver aussi belle. Il y a quelque chose dans ses tenues, pourtant peu extravagantes, qui la rendent toujours plus stupéfiante, plus désirable, excitante. J’osais plus qu’elle, les couleurs, les motifs, je n’avais pas encore trouvé ce qui m’enlaidissait. Mais elle, cette sobriété la rendait vraiment sexy. Elle n’avait pas besoin de grand-chose pour être sexy. Je m’installe à ses côtés, me débarrassant de ma veste que je jetais négligemment sur le siège à côté sans cesser de regarder ma femme. Je souris à sa remarque. J’attrape son visage d’une main pour la tourner vers moi. « Et ce n’est pas en me montrant tes formes de manière si ostentatoire que tu vas les calmer, mes appétits » J’embrasse ses lèvres avec un plaisir et un désir évident. Que je n’hésite pas à transmettre. Elle ne pouvait pas se passer de nos ébats aussi, je le savais. Nous étions les mêmes à ce niveau-là. Jamais rassasié, en voulant toujours plus. Toujours plus, plus longtemps. Je n’en ai jamais trop de son corps, et la réciproque est vraie. Puis je la libère, ma main traine un peu sur sa joue, mon regard s’attarde au fond du sien. Puis la question de la journée me fait rompre le contact, visuel et sensoriel, en souriant. « Ma journée a été longue et ennuyeuse, les flics essayent de se passer de mes services le plus possible, c’est triste. Puis tu es partie tôt ce matin, l’inspiration ne m’est pas venue de toute la journée » Ce qui signifiait que je n’avais pas eu le temps de la mettre en retard en l’incitant à rester au lit, avec moi et par la même occasion, que les murs de l’appartement étaient resté inchangé, ils n’avaient pas subit mes coups de pinceaux. Je m’étais levé du mauvais pied et réveillé sans elle. Je me tourne à nouveau vers elle, m’accoudant sur le fauteuil de cinéma, envahissant un peu son espace vital, coulant mon regard dans le sien : « C’était vil de partir sans me réveiller » Je me penchais un peu encore, jusqu’à embrasser ses lèvres tendrement. « Et toi … » Nouveau baiser. « … ta journée ? » Nouveau baiser. « Dis-moi… » Nouveau baiser. « … qu’elle était ennuyeuse… » Nouveau baiser. « … et longue » Nouveau baiser, plus long, plus tendre. « Très longue… » Comment ça, tentative de corruption ?
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Isobel J. Guy-Miller

Isobel J. Guy-Miller

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MessageSujet: Re: nobody puts baby in a corner - Lawrence S. Miller [TERMINÉ]   nobody puts baby in a corner - Lawrence S. Miller [TERMINÉ] Icon_minitimeLun 9 Juil - 17:57



 
lawrence & isobel

« Mon chéri, si je voulais t'exciter je ne dévoilerai pas mes formes dans une robe cintrée, je te dirai plutôt que sous cette robe se cache un nouvel ensemble de lingerie fine qui ne demande qu'à être enlevé. Je pensais que tu me connaissais mieux que ça enfin... » Depuis qu'Isobel connaissait Lawrence elle prenait un malin plaisir à rentrer dans son jeu de la provocation. Toujours plus ou moins subtilement déguisée cette dernière semblait de plus en plus constante au fil des années. Comme quoi on fini toujours par changer pour l'être aimé, et ce pas forcément dans le bon sens du terme.
Il est vrai qu'Isobel a toujours été une femme froide au premier abord, sûre d'elle, de ce qu'elle veut et de ce qu'elle aime, elle ne passe pas par quatre chemins quand elle a une idée derrière la tête. Cependant elle ne manquait pas pour autant de tact, elle maniait l'art de camoufler tout reproche. Mais c'était avant de rencontrer son mari. Plus les années passaient plus Isobel adoptait des attitudes de Lawrence. Bien sur les changements sont moindres car il était impossible qu'elle devienne un jour la copie conforme de l'homme qui partage sa vie, mais elle remarquait cependant qu'elle s'adoucissait. Plusieurs années auparavant jamais un homme n'aurait pu agir avec elle comme Lawrence le fait. Son manque de tact et son attitude de goujat auraient été rédhibitoires dès le début. Cependant rien ni personne - pas même elle - ne peut expliquer pourquoi avec lui c'était différent. Bien sur, l'amour joue un grand rôle, mais avant de tomber amoureuse, comment a-t-il fait pour l'attirer dans ses filets? Eux qui sont si différents.
En y réfléchissant bien c'est probablement pour cela qu'elle s'est laisser tentée par une histoire avec lui, après tout ça n'était qu'une aventure anodine. Sans lendemain. Finalement le lendemain dura quelques années, qui sont loin de s'achever.
Ce qui avait marqué Isobel dès qu'elle avait vu Lawrence c'était sa négligence. Mais pas dans le mauvais sens du terme. Sa manière de s'habiller, un peu je m'en foutiste, la chemise pas repassée, sa manie de mélanger noir et bleu marine, sa coupe qui aurait grand besoin d'être rafraîchie, sa barbe de 3 jours, etc. Cependant cette allure lui donnait un air follement sexy. Il dégageait à la fois une assurance timide et une timidité assurée. Tout en contraste il donnait l'air d'être perdu alors qu'il savait très bien où il était. Cependant tout cela n'était pas un jeu, il ne se donnait pas cet air négligé car c'était une pseudo tendance, il l'était malgré lui. Lawrence est un organisé désorganisé.
Seulement aujourd'hui sa négligence avait tendance à s'étendre, sur leur vie de couple, sur sa garde-robe, et surtout sur leur appartement.
« Si tes journées sont si ennuyeuses j'ai bien un travail à te donner. Tu vois ce mur de l'appartement? Je pense qu'il est inutile que j'aille au fond de ma pensée, tu vois très bien où je veux en venir et ce que je voudrai que tu fasses. » Cela faisait maintenant quelques semaines voire quelque mois qu'Isobel rabâchait à son homme cette histoire de mur blanc qui n'était plus si blanc maintenant. Elle ne voulait qu'une chose c'était qu'il prennent une heure, deux à la limite, pour passer deux misérable couches sur ce patchwork immonde qui faisait office de décoration contemporaine dans le living room.
Il avait suffit d'une simple phrase pour briser l'ambiance câline et tendre que cette soirée envisageait. « Ma journée a été longue, et chargée surtout. J'aurai aimé qu'elle le soit moins, de ce fait j'aurai pu penser à des choses qui traînent depuis déjà quelques temps... J'aurai pris une demi journée pour reboucher le trou sur le mur de la chambre, causé par des bois de cerf que tu as acheté et attaché au mur, sans prendre le temps de savoir si l'attache était suffisante. J'aurai nettoyé le frigo de font en comble car cela fait six mois que je ne l'ai pas fait, j'aurai à nouveau fixé la planche du parquet, cette qui vacille légèrement, et j'aurai passé un coup de peinture au dessus de la télé pour cacher tes talents artistiques. Ou j'aurai appelé quelqu'un pour le faire si je ne me sentais pas le courage d'accomplir cette tâche. Oui j'aurai fait ça... Mais non, là j'ai du revoir 8 pages entières du journal parce qu'il fallait couvrir un évènement de dernière minute, j'ai dirigé une réunion ce matin, j'ai réussi à obtenir une interview du maire suite à cette affaire de détournements de fonds, et enfin j'ai réussi à me libérer plus tôt pour te voir ce soir. Donc oui, ma journée a été longue, très longue même. »
Les lumières devenaient de plus en plus faibles, laissant place à une douce obscurité. Dans ce petit cinéma de quartier, pas d'annonces commerciales avant de profiter d'un film. Ce qui tombait parfaitement. Lawrence allait avoir deux heures pour trouver une justification à son manque d'anticipation.
La comédie romantique qu'elle voulait tant aller voir commençait. Elle aurait facilement pu apprécier ce moment de détente si seulement elle ne venait pas de faire la morale à son époux. A chaque fois qu'elle lui parlait sur ce ton elle avait l'impression d'être sa mère, chose qu'elle se refusait pourtant. Mais elle avait l'intuition que si elle ne le disait pas les choses n'avanceraient pas. Et Isobel n'aurait strictement rien fait contre. C'était donc un débit de paroles, prononcées pour rien, cela rentrait dans une oreille et ressortait par l'autre. A quoi bon s'obstiner quand l'auditoire n'est pas apte à écouter?
Iso' se détacha des bras de son mari pour exprimer de manière plus forte encore son mécontentement. elle allait passer les prochaines 120 minutes les bras croisés en imaginant les scénarios possibles à venir.



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Lawrence S. Miller

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MessageSujet: Re: nobody puts baby in a corner - Lawrence S. Miller [TERMINÉ]   nobody puts baby in a corner - Lawrence S. Miller [TERMINÉ] Icon_minitimeMar 10 Juil - 16:40



Mets-toi contre moi. La guerre encore,
on s'y fait


Et voilà, la soirée était terminée. Je trouvais qu’elle avait bien commencée pourtant. Mais les reproches déguisés étaient arrivés rapidement. Son amabilité s’était envolée et la raideur avait repris ses épaules. Mes tentatives de corruption n’y changeaient rien, je suis énormément déçu. A l’extérieur, je ne pouvais essayer de faire tomber les barrières. Six ans avec moi n’avaient pas encore éliminé toutes les règles de bienséance que lui avaient imposée ses parents. Elle travaille trop, elle réfléchit trop et me voir faire complètement l’inverse l’horripilait certains jours. Je suis irréfléchi et paresseux. Elle est active et rationnelle. Aux antipodes. Je trouvais pourtant que sa façon de me rappeler qu’il y avait des techniques plus osées pour titiller ma libido, me dévoilant ce que cette robe cachait réellement était plutôt bon signe. Je m’étais déjà fait le plan de notre soirée. Moi je proposais de sauter le resto’ et de passer directement au dessert. Le restaurant était un sujet qui fâche également. C’était donc une façon égoïste de préserver la meilleure entente de notre soirée à deux. La plupart du temps, elle ignore cette manœuvre égoïste et profite du bon déroulement de notre soirée. Mais là, elle avait des choses à me reprocher et sa journée avait été assez longue pour justifier son ton acerbe. En plus elle avait tort sur un point. J’ai téléphoné à un artisan pour qu’il répare le mur de la chambre. J’aurais demandé au passage qu’il refixe cette planche du parquet qui pour moi, ne vacille pas tellement. Ça m’arrive de réfléchir. Mais je ne vais certainement pas lui dire que le réparateur arrive demain. Elle peut toujours aller se brosser. Si elle est tellement persuadée que je ne suis pas capable de prendre des initiatives, je ne lui ferais pas le plaisir de la détromper. Quand les lumières s’éteignirent, elle se dégagea de mon étreinte et me ferma définitivement ses bras. Pendant les cent-vingt minutes de film, elle allait me refuser tout contact, physique ou visuel. Merde. Tu fais chier Isobel. Si ça, ça n’a pas le don de m’énerver. Crispé, je n’arrive pas à regarder le film. Nous l’avions choisi pour elle, pas pour moi. Moi je voulais juste passer un moment tranquille avec ma femme dans les bras. Là, je n’avais plus ma place dans ce cinéma. J’hésitais néanmoins. Ça allait envenimer les choses. Mais bon, elle n’était pas la seule à savoir pourrir les soirées des autres. Vingt-cinq minutes. Je pense que c’est le temps que ça m’a pris avant de me décider de prendre mes affaires et de quitter le cinéma. Je n’essaye pas d’être discret. Je descends les marches le dos droit et la tête haute et je prends la porte. Je m’amuserais mieux dehors que dans cette salle noire devant un film cucu en présence d’une épouse froide et distante. Il y a un café dehors je m’installe en terrasse, sors mon paquet de cloques et commande un whisky sec. J’attendrais là, à la sortie, je ne la louperais pas. Je n’aime pas tous ces reproches. Je n’aime pas la façon qu’elle a de le faire. Je n’aime pas toutes ces règles qu’elle s’impose, et qu’elle m’impose. Ces règles encrées en elle et qui la rend si coincée, si froide par moment. Il n’y a qu’au lit qu’elle les oublie, qu’au lit où elle est libre et voluptueuse, magnifique et fantasmagorique. Incroyable. Unique. Parfois à la maison, elle laisse tomber ces règles. Et ces soirées-là sont parfaites. Je travaille tous les jours à la libérer un peu plus. Comme on m’a libéré de mes règles, adolescents. Au fond, dois-je remercier Lon et Quinn pour ça ? Parfois je me pose la question. A la fin du film, j’avais arrêté de ruminer la mauvaise humeur de ma femme. Je regardais les gens sortir sans les voir jusqu’à ce que je tombe sur ce couple dont l’homme portait un bébé dans une sorte d’écharpe. Un peu comme les africaines, vous saisissez ? Absolument pas viril. Mais je ne sais pas. Ça donnait presque… envie. J’étais plongé dans cette contemplation quand Isobel me rejoignis. Mais j’étais à des lieues de notre dispute. Ayant déjà payé ma note, je sors de table sans réussir à quitter des yeux ce bébé et cet homme. Je contourne la table et va embrasser la joue d’Isobel distraitement, passant ma main autour de sa taille comme si de rien n’était. Elle était raide, mais je ne m’en rendais même pas compte parce que j’étais vraiment fasciné par ce bébé. Elle me rappela à l’ordre et je répondis automatiquement : « [color=indianred]Il y a un réparateur qui arrive demain matin pour réparer le trou du mur dans la chambre, je lui demanderais de fixer la planche du parquet et aussi, je peux demander à la France de nettoyer le frigo quand elle viendra nettoyer vendredi » Je ne sais pas trop ce qu’elle en penserait. Ça pouvait très bien l’énerver de voir que je passais aussi vite alors je venais juste de la planté en plein milieu du film. En fait oui, elle doit être énervée. Mais je m’en fiche. Je la regarde, tout à fait sérieux. « Tu te plains que je ne fais jamais rien de mes journées, moi j’ai une idée de ce que je pourrais faire réfléchis avant de dire non » Je ne suis vraiment pas doué pour aborder les sujets sérieux. « J’aimerais avoir un enfant avec toi » Non. Vraiment pas doué. Et je le sais mais je n’y arrive pas. A faire bien. Comme il faut, comme il faudrait. Je la libère pour qu’elle puisse réfléchir librement. Je m’empresse d’enchérir, vraiment sérieux quant à cette idée. « Pas forcément tout de suite, dans quelques mois, un an je ne sais pas. J’ai envie de faire un enfant avec toi. Un bébé toi et moi. Qu’en penses-tu ? » Je souris presque. Presque, excité par cette idée. Elle ne répond pas. Alors je me tais et je la laisse accuser le choc. Mais plus j’attends plus je vois l’issue de cette conversation.
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Isobel J. Guy-Miller

Isobel J. Guy-Miller

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MessageSujet: Re: nobody puts baby in a corner - Lawrence S. Miller [TERMINÉ]   nobody puts baby in a corner - Lawrence S. Miller [TERMINÉ] Icon_minitimeVen 13 Juil - 22:05



 
lawrence & isobel

Le salaud, il a osé!
Pensa Isobel quand elle vit l'ombre de son mari se lever, s'éloigner, pousser la porte de sortie et la laisser se refermer. Elle se senti soudain mal à l'aise, d'habitude c'était elle qui franchissait la porte de leur appartement, ou alors elle le faisait sortir, mais jamais il ne partait colérique et ce de son plein gré. Cependant elle ne pris pas plus d'une minute pour se ressaisir. Elle avait envie de le rejoindre, de s'excuser car elle avait passé une mauvaise journée et que tout lui était retombé dessus. Mais après tout il méritait cette leçon de morale. Cela faisait des mois qu'Izzie se plaignait de l'état lamentable de leur loft, pourtant si savamment décoré à l'origine. Elle avait honte de recevoir des amis chez eux, car elle allait devoir justifier le côté artistique de Monsieur, elle allait devoir prétendre que cette situation lui convient alors qu'elle aimerait tant que le mur blanc reste blanc et ne se finisse pas en arc-en-ciel qui aurait mal tourné. Peu importe, ce long monologue si sec et calme en même temps lui avait fait du bien. Elle n'avait plus rien sur le coeur et elle venait de soulager sa conscience.
Ce qui marqua profondément Isobel ne fut pas la fuite de son mari face aux critiques, mais celle de ne pas s’intéresser aux mêmes choses qu'elle. Elle aimait les films romantiques qui se finissent bien, Coup de foudre à Nothing Hills, PS: I love You font partie du top 10. Et non pas Identité secrète, histoire de drogue, de fille de président, de science fiction ou que sais-je encore. Cependant elle acceptait de faire des compromis, car au fond elle aimait voir son mari essayer de deviner la fin d'un film policier et faire l'enfant à la sortie de la séance. Elle aimait quand il se rendait compte qu'elle faisait des efforts, et qu'il penchait affectueusement ta tête sur le côté avant de l'embrasser sur la tempe, un peu comme un signe de remerciement. Elle aimait les moments de complicité où tous les deux agissent comme deux personnes amoureuses comme au premier jour.
Mais elle détestait leurs disputes, bien que ces dernières les fassent vivre, suite à une nouvelle engueulade ils se montraient et prouvaient leur amour pendant des jours. Ils en avaient besoin, ce besoin de se sentir aimé, de savoir que l'autre ferait absolument tout pour l'être cher. Et ce soir Isobel avait l'impression qu'il ne se couperait pas même un ongle pour elle. Elle avait besoin de ce feu ardent qui les consume, ils sont deux phoenix qui renaissent continuellement de leur cendres, renaissent plus forts jusqu'à ce nouvel épuisement. Ce cercle infernal qui rythme leur vie semblait, chaque nouvelle fois, vaciller et prêt à imploser.
Souvent Isobel se surprenait à s'imaginer ce qu'aurait pu être sa vie sans Lawrence. Quel genre d'homme elle aurait épousé, très probablement un homme à son image, en costume cravate, un homme d'affaires qui serait un gentleman romantique. A trop imaginer sa vie telle qu'elle aurait du normalement être, Izzie se perd dans un rêve, ce compte de fées dont rêvent toutes les jeunes filles. Seulement elle a bien compris que les contes de fées n'étaient pas des contes pour rien. L'homme d'aujourd'hui c'est Lawrence, ou Lon. Le genre de mecs qu'on imagine parfaitement à mai 68, seulement cet évènement avait eu lieu il y a 35 ans. C'est à peine si ils étaient un désir dans la tête de leurs parents.
Le rêve était fini, Isobel devait retourner à sa réalité sombre ce soir, celle d'une dispute, d'un mari qui laisse sa femme en plan dans une salle de cinéma, dieu sait où il est à cet instant. Est-il déjà reparti au loft, s'est-il réfugié chez son ami pour éviter cette redoutable discussion. Ah non, il s'est caché derrière un parquet de cigarettes et de l'alcool. Plus d'une heure et demie s'est écoulée depuis qu'il est sorti, ça n'est surement pas son premier verre. Et quand Lawrence se met à apprécier un bon whisky personne ne peut prévoir ses actes.
« J’espère que tu as su profiter intelligemment de ce temps pour toi. »
Pour toute réponse elle eu droit à un débit de paroles comme jamais, il dicta sa phrase comme si il l'avait préparée et apprise par coeur. L'air absent il enlace sa femme comme si rien ne s'était passé, il l'embrasse, mais regarde ailleurs. Et puis le choc tombe. Lawrence veut un enfant. Bien sur ce désir n'était pas nouveau chez lui, mais à l'exprimer aussi clairement et soudainement était une proposition à laquelle personne ne s'attendait.
« Un enfant? Non merci, j'en ai déjà un à la maison. Tu veux vraiment qu'en plus de tes humeurs j'ai à changer des couches? Toi qui n'es pas foutu de maintenir en vie un poisson rouge comment veux-tu que j'accepte d'avoir un enfant avec toi? Tu es tellement instable et impulsif qu'un soir tu serais capable de me dire que tu en as marre et que tu n'en veux plus. Un enfant n'a pas de service après vente, il est ni repris ni échangé! »
Ils avançaient en direction de leur voiture respective. Hors de question que Lawrence reprenne le volant, il avait bu. certes il travaillait au FBI et avait donc droit à beaucoup d'avantages quant au code de la route et divers excès, cependant on est jamais trop prudent.
« Allez grimpe, tu ne conduis pas ce soir, je te déposerai demain matin dans le coin pour que tu la reprennes. »
De l'air, besoin d'air. Le choc retombe, Lawrence désire un enfant. Impossible d'ouvrir les fenêtres en voiture, c'est un coup à ce qu'Izzie se rende malade. Elle allume la radio jusqu'à tomber sur une chanson qu'elle connait.




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Lawrence S. Miller

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MessageSujet: Re: nobody puts baby in a corner - Lawrence S. Miller [TERMINÉ]   nobody puts baby in a corner - Lawrence S. Miller [TERMINÉ] Icon_minitimeSam 14 Juil - 14:58



Mets-toi contre moi. La guerre encore,
on s'y fait


Vraiment pas doué quand il s’agit d’aborder un sujet difficile dans la bonne situation. Je ne trouve pas le bon moment pour en parler. Jamais. J’ai l’art de choisir le mauvais moment en fait. Toujours le plus mauvais moment. Je la laisse se dégager sans rien dire. Je prends sur moi les paroles hurlées sur moi, en public. Ça m’attaque, ça me blesse et le regard que posent les gens sur nous sont difficiles à ignorer. J’enfouis mes mains de mes poches et attend sans rien dire, la mâchoire serrée et le regard noir fixé ailleurs que sur elle. Je n’ai pas envie de la regarder, je n’ai pas envie de la fusiller du regard et de lui répondre. Parce que je n’ai pas envie qu’on s’engueule sur ce sujet. C’est important pour moi. Mais elle n’en a rien à faire que ce sujet soit important pour moi. Le sujet n’a pas l’air de pouvoir être abordé, parce que je ne serais jamais assez bien pour avoir un enfant. Trop immature, trop impulsif. Je ne suis pas encore un adulte. Elle n’a pas tout à fait faux. Mais je n’aimais pas qu’elle me condamne de la sorte. Elle ne voulait même pas y réfléchir. Elle ne veut pas d’enfant avec moi. Préférant s’en passer plutôt que de risquer l’expérience avec moi. Ça, c’est le truc que je n’avale pas. « Dis plutôt que tu préfères me dire non plutôt que de risquer ton poste au journal » grommelais-je dans ma barbe mal rasée. J’avais la décence de ne pas faire de scène en public. Pas toujours. Mais généralement, quand l’un se mettait à crier, l’autre était plus discret, pour compenser. Aujourd’hui, c’était elle qui explosait et moi qui me taisait. Je savais que je visais aussi dans l’mille en abordant le sujet de son travail. Pour moi, Isobel bosse trop. On n’a pas besoin de travailler trop quand on n’est pas dans le besoin. On a la chance d’avoir des comptes en banque bien rempli, par notre héritage et par mon salaire. Celui d’Isobel était un plus, mais on pouvait vivre avec un seul salaire sans que notre quotidien ne change beaucoup. Je ne le lui disais pas. Sauf quand on s’engueulait sur le sujet. Je ne l’oblige pas à travailler, je ne l’oblige pas à enfiler ce tailleur tous les matins, ni à afficher cet air si froid et distant qui tient ses sous-fifres en respect. Ca la ronge de plus en plus, elle perd difficilement ses grands airs quand elle rentre à la maison. Parfois, j’en ai marre de l’entendre dicter tous mes faits et gestes, de décider ce qui est bon pour nous ou pas. Et comme je ne suis pas un esclave, ça pète entre nous. Je ne veux pas d’une femme castratrice. Je dois néanmoins avouer que certains jours, ma femme en est une. Mais elle change, j’en suis certain. Lawrence, tu sais bien que les gens ne changent pas… Ta gueule. Elle change. On arrive aux voitures et la voilà qui m’oblige à ne pas prendre le volant. La portière s’ouvre mais je n’entre pas. « Je ne rentre pas avec toi quand tu es dans cet état » Me retrouver enfermer avec elle dans ce petit habitacle fermé, hors de question. C’est encore plus dangereux que de prendre le volant avec un verre dans l’nez. Je me penche pour la regarder. Je n'ai pas apprécié les insultes sur mon caractère « Les gens changent et s’adaptent, personne ne me pensait capable de rester fidèle à une femme plus de deux semaines et ça fait quoi maintenant, six ans ? Quelle mauvaise foi Isobel. Tu veux que je te dise ? Je suis peut-être trop impulsif pour un enfant, mais toi tu es trop froide pour fonder une famille. Tu as raison, ne faisons pas d’enfant. Un gosse non désiré par l’un de ses parents c’est pas un service qu’on lui rendrait » Je n’ai jamais cessé d’être une déception pour mes parents. Ils ne me désiraient pas, ils ne nourrissaient aucun espoir pour moi. Je me suis toujours juré de faire en sorte que mes enfants ne détestent pas leurs géniteurs autant que moi je peux les haïr. Elle a raison, ne faisons pas d’enfants. Je tombe néanmoins de haut. J’ai épousé la seule femme qui n’arrive pas à s’extasier devant un bébé. « Je vais appeler Lon, il me ramènera demain chercher ma voiture. Bonne soirée Isobel » Et je referme la portière dans un bruit sourd. Je fais alors un pas en arrière, pour lui permettre de démarrer sans gêner. J’allume une nouvelle cigarette et foudroie la voiture de ma femme à défaut de pouvoir la foudroyer elle. Tu fais chier Isobel, pourquoi faut-il toujours que ça termine de cette façon ? Pourquoi s’obstine-t-on si nos disputes sont si violentes et douloureuses ? Parfois j’ai envie de la pousser à me quitter, qu’elle puisse trouver son aristocrate mûr et sérieux. Mais l’imaginer avec un autre homme que moi, aussi ennuyeux qu’un homme d’affaire, ça me bouffe. Isobel mérite mieux qu’une vie simple et rangée, elle mérite également mieux que de vivre avec un emmerdeur comme moi. Mais à défaut de lui trouver un parti acceptable, je préfère garder l’exclusivité.
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Isobel J. Guy-Miller

Isobel J. Guy-Miller

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MessageSujet: Re: nobody puts baby in a corner - Lawrence S. Miller [TERMINÉ]   nobody puts baby in a corner - Lawrence S. Miller [TERMINÉ] Icon_minitimeDim 15 Juil - 11:58



 
lawrence & isobel

Ils se connaissaient mutuellement par coeur. Ils savaient où appuyer pour faire mal. Et Lawrence avait touché un point sensible. Le travail d'Isobel qui occupe une place importante. trop importante à ses yeux il faut croire. Elle aimait ce qu'elle faisait, elle savait qu'ils n'avaient pas besoin de travailler tous les deux. Il n'avait que trop les moyens de subvenir à leurs besoins. Seulement elle ne travaillait pas pour un salaire, mais bien par tempérament. Izzie n'est pas le genre de femme à se laisser entretenir, encore moins par un homme. De plus elle ne voulait pas passer ses journées à faire du shopping, des soins en institut, faire du yoga. Toutes ces choses qu'une femme superficielle, soumise et entretenue peut faire. Se tourner les pouces et dépenser pour passer le temps ça n'était pas sa tasse de thé. Depuis toute petite ses parents lui ont transmis des valeurs, elle n'allait pas les laisser tomber sous prétexte quelle a un travail prenant et qu'il peut passer des semaines sans avoir la moindre affaire à traiter. Bien sur elle aurait pu choisir une carrière plus calme, mais quand on ne fait pas son boulot pour l'aspect financier autant que ce dernier nous plaise. Le journalisme était une passion, bien sur il y avait souvent des périodes intenses et des moments où rien ne va comme on l'aurait espérer mais c'est ainsi.
« Si j'ai l'occasion de lâcher mon job pour une bonne raison, comme un enfant, je le ferai. En attendant j'aime ce que je fais, et je n'ai pas besoin de me cacher derrière une excuse idiote. Mon utérus n'est pas un terrain de jeu, quand je dis non c'est non. »
Quand ils se prennent le chou il n'en existe pas un pour rattraper l'autre. Ils se répondaient toujours un mot au dessus. Finalement toutes ces disputes étaient quelque part une question de fierté, ces deux personnes au caractère bien trempé avaient beaucoup changé en six ans, chose qu'il n'avaient jamais faite auparavant. Il s'aimaient c'était indéniable, mais quelque fois, les mauvaises habitudes reprennent le dessus. C'était à celui qui mettra son ego de côté et qui fera le premier pas. Car quand ils ont tous les deux décidé de faire la tête ils sont pires que des mules, et cela peut malheureusement durer quelques jours avant que tout ne rentre dans l'ordre. Jusqu'à présent chaque dispute a trouvé une fin au bout de peu de temps, mais Isobel craignait que les disputes deviennent trop fortes, et qu'à vouloir se tester et tester son amour quelque part les mariés courraient à leur perte.
« Et moi personne n'a cru une seule seconde qu'un jour je puisse dire oui à un homme comme toi, et que je me tienne à cette réponse. J'accepte beaucoup de choses par amour pour toi, tu ne peux pas me forcer la main sur quoi que ce soit. J'ai peur que cet enfant ne soit qu'une lubie pour toi. Peut-être suis-je trop froide pour fonder une famille, dans ce cas on se complète plutôt bien et c'est l'aveugle qui parle au borgne. Tu me prends de court, ça a marché une fois pour la demande en mariage, ça ne marchera pas toujours. Tu décides de jouer l'homme frustré, très bien. Passe donc la soirée dehors. Mes amitiés à Lon. »
D'un coup d'un seul elle avait baissé de plusieurs tons, parce que crier ne servait à rien. Elle avait rangé ses griffes, pas tout à fait sa fierté mais il faut un début à tout. Ses disputes la touchaient bien plus qu'elle ne le laissait paraître. Chaque séparation ne serait-ce que pour la soirée, était un déchirement. Elle l'aimait comme elle le détestait. Mais elle avait besoin de sa présence. Avec lui elle avait apprit à lâcher prise, partir sur un coup de tête à l'autre bout du pays, juste le temps d'un week-end. C'est un exemple simple, et pourtant si révélateur. Isobel est du genre à tout organiser, tout prévoir jusqu'au dernier détail, et ce des semaines à l'avance. L'aventure n'est pas quelque chose qui lui fait peur mais soyons prévoyants, voire un peu trop. Elle mit la clé dans le contact et démarra sa voiture, sa cinq portes qui semblait vide, trop de place pour trop peu d'occupants.
En route pour rentrer chez elle elle s'arrêta d'un coup devant une boutique. Étonnée de la voir encore ouverte elle réfléchi un instant et se remémora que le quartier organisait une nocturne, avec ses boutiques ouvertes plus tard pendant une semaine. Elle rentra dans le magasin et sorti une demi heure plus tard accompagnée. Pas d'un homme, encore moins d'une femme. Mais d'un adorable Golden Retriever âgé de quelques mois à peine.
Isobel voulait un enfant, elle avait peur que son époux ne soit pas capable de tenir le coup, un bébé demande du temps, de la présence et de l'affection. Quoi de mieux qu'un chiot comme premier test? Ainsi Izzie allait pouvoir tester la résistance de son mari, elle était jusqu'à présent la seule relation dont il ne se soit pas lassé. Bien sur Lon est hors compétition, avec leur passé commun, difficile de se séparer d'un ami aussi cher. Mais si Lawrence tient quelques mois avec le chien, alors Izzie pourra reconsidérer sa réponse, en attendant elle était négative et ferme. Comment Lawrence allait-il réagir quand il rentrera chez eux? Va-t-il hurler de rage car elle ne l'avait pas consulté pour une décision de ce genre, après tout, avec un chien on s'engage pour une bonne dizaine d'années... Ou allait-il remarquer le fait que sa femme aussi peut-être spontanée et craquer pour un être craquant au possible?



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