Je viens d'ouvrir les yeux, les rayons de soleil m'agressent autant qu'ils me réchauffent. Je suis là, allongée dans ce grand lit, seule et perdue. Je ne me souviens pas comment j'ai réussir à voler jusqu'au chemin de mon nid, l'alcool et d'autres vices avaient eu raison de mon adorable personne. J’ai d'ailleurs difficile à sortir de la somnolence dans laquelle je suis. Je ne me souviens pas du rêve que j'ai pu faire cette nuit. Néanmoins vu les douleurs qui accompagnent mon réveil, il devait s'agir d'un cauchemar ou d'un sommeil bien trop agité. Mon subconscient, ainsi que mon corps, en a meilleure souvenance que moi. J'étais faible, vaseuse et brisée. Estomac en vrac, gorge irritée et tête prête à exploser, sans oublier l'envie de me saouler avec un océan entier.

À bien y réfléchir, ce lit n'est pas le mien, ni les couleurs, ni les odeurs de cet endroit ne sont semblables aux miennes, le t-shirt avec lequel je suis vêtue ne fait pas partie de ma garde-robe. J'observe avec étonnement les lieux dans lesquels je me trouve pour prendre conscience que je ne suis pas rentrée à bon port. Voilà, je m'en souviens maintenant, j'ai passé la soirée avec Maël, ce qui explique un peu mieux mon état fébrile et cette odeur de cigarettes froides qui flotte dans l'air. Nous avons sûrement atterri chez des potes à lui, mes souvenirs sont flouq. En tous cas cet appartement m'était totalement inconnu. Une chose, cela dit, était sûre, vu le silence qui y règne, les lieux sont vides.

Je me redresse péniblement en étirant chaque partie de mon corps délicatement. Je laisse d'ailleurs s'échapper un petit bâillement timide de ma bouche. Il me fallait absolument de quoi assouvir ma soif, je me lève donc en direction de la cuisine en prenant au passage un des verres de la veille qui trainait sur la table, pour le remplir du meilleur remède que je connaissais jusqu'à ce jour contre les gueules de bois : un bon grand verre d'eau bien fraîche. Je n'en fis qu'une gorgée. Quelle extase ! Quel breuvage des plus jouissifs après avoir passé une telle soirée.

Je balaie d'un regard le décor et aperçois Maël. J'attrape mon paquet de sèche, qui est déposé négligemment sur la commode et part le rejoindre. Il était là, beau comme un dieu, installé sur le balcon, dos à moi, torse nu et clope au bec. Il observe le paysage, il regarde le monde, il l’analyse du mieux qu'il peut, il essaie de comprendre, mais quoi ? J'aimerais tant que cet homme prenne conscience du potentiel qu’il possède, qu'il tienne compte de toutes les fois où je lui ai répété, qu’il croit réellement en ma sincérité. Cela dit, je sais très bien que c'est peine perdue, pourtant une lueur d'espoir traverse mes pensées à chaque fois que je l'observe, à chaque fois que mes yeux croissent les siens. Je ne compte pas abandonner, je ne compte pas l'abandonner.

Je me déplace donc jusqu'à lui en allument ma cigarette. J'embrasse ensuite avec délicatesse son épaule, sa peau à la finesse du velours, la douceur d'un bébé. Toujours dos à lui, j’enlace son torse de mes bras frêles, en posant ma joue brûlante dans son dos, il était gelé, sans doute par l’humidité du matin. Nous sommes restés comme ça quelques secondes, sans lâcher un mot. Voilà ce que j'adorais le plus avec lui, il me donnait tout le confort et l'affection dont j'avais besoin.

"Tu vas bien mon chou ? Tu as passé une bonne nuit ? Je t'avoue que la mienne à été un peu agitée. Tu sais me rappeler un peu les folies que nous avons encore faites hier soir ? Et accessoirement m'indiquer ou nous sommes ? "
Voici les mots que je lui chante en me décollant de lui.

◭ Quand une bonne soirée se passe.

• Putain de soirée de merde quand même. Dans une maison chez un pote avec une musique de merde et l'ambiance je n'en parle même pas. Mais bon, la présence d'April changeait tout, et l'alcool aussi. Bref, tout ça pour dire que on a bu et fumé comme des malades. Je me rappelle à peu près de tous, et au pieu ça a donné. Je n'ai pas pu lui résister, mais c'est vrai merde ! En milieu de soirée, elle était complètement ivre elle avait encore une fois abusé sur l'alcool. A force, j'ai l'habitude avec elle, quand April commence à boire elle ne s'arrête plus. Ouais, je l'ai surveillé. Nan, ce n'était pas pars pitié, juste parce que je voulais passer la fin de soirée avec elle point barre. Du reste, je m'en branle et d'un coté je ne voulais pas qu'elle soit avec un autre bouffon de premier qui allait profiter d'elle juste pour son cul. Bon ok, elle et moi on a baisé comme des malades, et on ne sort pas ensemble. On va dire qu'April et moi c'est assez spécial quoi.
  
  Bref, il était quoi. Onze heure du matin ? Un putain de mal de crâne. Ouais, gueule de bois bonjour ça ne m'aurais même pas étonné d'ailleurs. J'ouvre les yeux et je vois April dormir comme une tombe. Ouais, pars contre elle, elle va avoir un putain de mal de crâne et se souvenir de rien comme d'habitude. Je me lève, et me sert un café pour bien me réveiller parce que sinon ma journée aller être merdique, je devais vendre quel que drogues à quel que pigeon qui sont en manque. Qu'es que l'être humain pouvait être con parfois ! Ouais, je gagne ma vie en vendant et alors ? J'suis pas assez intelligent pour bosser, je n'ai pas un bac +58. Je met un calbute pour ne pas trainner à poil, ouais j'ai un peu froid quand même ! Je prend ma tasse de café, et m'allume une clope tout en me posant à mon balcon. Je colle doucement mon corps contre les barreaux, pose mes coudes et je fume tranquillement en regardant la vu de la ville. Putain, si j'aurais de la tune ? Si je serais riche ? Putain la belle vie que j'aurais quand même. Pas ce studio de merde pour une seule personne.
  
  J'entend des bruits de pas. Ah ! La belle est déjà réveillée ? Et ben, je pensais qu'elle allait se réveiller en pleins milieu d'après-midi, et ben je me suis trompée. Pour être tranquille et seul c'était mort. Oui je suis quel qu'un qui aime être seul, je sais c'est bizarre mais bon, je m'en branle. Quand tout d'un coup je sens ses lèvres si douce embrasser mon épaule et elle m'enlace doucement pars la taille. Toujours aussi collante et attachante à la fois celle là ! Même si elle était la plus grande des chieuses, jamais je pourrais la détester, ne la prendre pour une simple Salope. Si ça aurait était le cas, elle ne serait pas là collé contre moi. Ah ça non ! Coup de pied au cul tu dégages, je t'ai baisé et next Poufiasse. Mais elle non, c'était vraiment différent. Ne me demande pas quoi, parce que j'en sais que dal.
  
  "Tu vas bien mon chou ? Tu as passé une bonne nuit ? Je t'avoue que la mienne à été un peu agitée. Tu sais me rappeler un peu les folies que nous avons encore faites hier soir ? Et accessoirement m'indiquer ou nous sommes ? "
  
  Elle se décolle doucement de moi et fume sa clope tranquillement. Elle parle toujours beaucoup le matin ? Malgré sa gueule de bois, elle l'a toujours ouverte celle là. Mais bon, ça va je suis bien réveillé et puis elle m'a fait passé une bonne nuit de folie, on va dire que ça l'excuse. April ne se souviens de rien ? Bingo ! Qui avait raison ? Putain je ne suis pas si con que ça. Ou alors, je l'a connais bien. Ouais en fait, je ne suis pas si con que ça. Je tourne doucement mon visage pour plonger mon regard dans le sien. Putain, même le matin, la tête dans le cul et la gueule de bois cette nana est magnifique. Comment elle fait ?
  
  " Oui je vais bien Ma Belle. Ma nuit à était bonne merci. Hier soir ? Soirée de merde chez mes potes tu as bu encore une fois un peu trop comme une Conne, d'où ta gueule de bois Ma Puce. Sinon, on a baisé comme des malades, encore une fois. C'était assez bon il faut l'avouer. "
  
  Un léger sourire s'affiche sur mon visage. Ou elle était ? Ben dans un vieux studio de pauvre ! Ouais, j'ai pas de tune moi, je n'ai pas la chance de tous le monde. Si seulement je pouvais échanger ma vie avec quel qu'un. Avoir une famille, savoir au moins ce que c'est, ça serait plutôt bien. Mais bon, on ne peu pas tous avoir dans la vie. C'est bien con ça ! Ma clope fini, je la dégage pars dessus le balcon, et ne lâchait pas son regard.
  
  " Et.. Tu es dans mon ' Studio '. Ouais, je sais c'est en bordel mais bon tu me connais je m'en branle total du rangement. "
  
  
  

Un timide et honteux sourire se dessine sur mon visage quand il m'annonce le déroulement de la nuit passée. Inévitablement, hier soir, j'avais encore forcé sur la boisson. On ne change pas une équipe qui gagne j'ai envie de dire. Néanmoins, ce matin, j'ai beaucoup d'impression, mais pas celle d'avoir gagné quoi que ce soit, enfin si, peut être la victoire de m’être encore fait passer pour une fille facile, une salope! Bravo April, quand apprendras-tu de tes erreurs ? Quand cesseras-tu de mélanger à l’alcool un soupçon de Maël puisque tu sais qu’ils sont tout deux tes faiblesses ? Et lui, le sait-il ? Sait-il qu’il m’est difficile de ne pas lui succomber ? Me voit-il comme une fille facile ? J'ai tellement peur qu'il me voit simplement comme ce genre de gonzesse bonne à prendre, à utiliser pour ensuite jeter. Serais-je juste un de ces nombreux plans sans but ? Non je ne veux pas y croire, je ne veux pas de ce genre de relation, j'en ai déjà une, et c'est largement suffisant. Et puis avec lui, je veux que les choses avancent, que la situation soit différente, je veux être plus que les autres filles même si son manque de stabilité me fait douter sans arrêt de mes envies. Il est clair qu'il m’est difficile de parler de ça avec lui, d'ailleurs, je pense que je ne le lui ai jamais confié. Pas même fais une allusion, ne serait-ce qu'une seule fois. À quoi bon ? J'ai tellement l'impression qu'une discussion avec lui, ne serait que peine perdue, un vrai dialogue de sourd, ou alors peut être était-ce moi qui me cherchais des excuses, moi qui ai peur du comportement qu'il adopterait ? De sa réaction ? Je ne préfère pas m'y frotter. Alors, au temps laissé les choses comme elles sont! Je préfère ça que de tout perdre, que de le perdre. Après tout, nôtre pseudo relation amicale fonctionne très bien comme elle est. En parlant d'amitié, une question me trotte bien trop souvent dans la tête: est ce que justement, elle pourrait fonctionner sans ces petits bonus ? J'ai peine à croire que oui, ce qui me rend un peu tristounette. Bref, changeons de sujet.

« Tu m'as amené dans ton studio ? Quelle surprise!! » Lui lançais-je taquine, le sourire aux lèvres.

Je balance ensuite mon mégot par-dessus le balcon et entre visiter un peu mieux les lieux. Il est vrai que, niveau rangement, il y a encore du boulot à faire. Il y a une quantité incontestée de cendriers semés un peu partout dans la maison, ainsi que des cartons, qui à mon avis aurait déjà dû être vidé depuis un bon moment. Quant à la déco, n'en parlons pas ? « Effectivement pas mal de bordel ! Tu sais si tu l'arrangeais juste un peu, il pourrait clairement ressembler à quelque chose de bien.» lui chantais-je en me retournant vers lui, tout en me dirigeant vers le lit pour m'y allonger à nouveau, fichu mal de crâne.

Une fois bien installée, je regarde le plafond et entre à nouveau dans mes pénibles pensées. Je caressai le drap de lit. Combien de filles étaient passées avant moi dans ce putain de lit ? Combien d'entre elles avaient utilisé sa douche ? Je me retournai sur le côté, un peu exaspérée contre moi et contre la situation. Depuis le temps que je le connais, il ne m'avait jamais encore conduit dans son appartement. Je ne sais trop pourquoi ! Peut être ne voulait-il pas me faire découvrir son intimité, il faut dire que Maël est le garçon le plus complexe que je connaisse, ce qui n'est pas de tout repos. Cela dit, qu’il me fasse rentrer chez lui, me touche. Enfin, à bien y réfléchir, vu mon état déplorable d'hier, il n'avait sans doute pas le choix.

Je laissai échapper un petit soupir et enchainai d'un air malheureux des plus manipulateur : « Tu ne veux pas venir me rejoindre ? J’ai envie d’un matin câlin.» oui, à l'heure qu'il était, j'avais juste envie de me blottir un court instant dans ces bras rassurants. Rien d’autre. Je n’aimais pas les images qui me passaient par la tête. « Et après je nous ferai un bon petit-déj ! » ajoutais-je. « Enfin, à condition que tu aies fait quelques courses » Et, bien entendu, si monsieur n’a rien d’autre de prévu, ce qui l’obligerait à me foutre à la porte comme si j’étais un vulgaire coup d'un soir. Je le prendrais moyennement bien, je dois l'avouer. Mon amour propre et ma fierté en prendraient un sacré coup, tous comme mon moral déjà trop déstabilisée et irritée par toutes ces questions sans réponse.

◭ Quand une bonne soirée se passe.

• 
  « Tu m'as amené dans ton studio ? Quelle surprise!! »
  
  De quoi elle est surprise ? Elle ne tenait même plus debout hier soir ! Elle croyait quoi ? Que j'allais la laisser dans les bras d'un gros connard qui la baiserais et la jetterais dehors ? Ou encore pire la laisser en plan, comme ça sur le trottoir dans la rue alors qu'elle ne savait même plus marcher droit ? Qu'elle surprise ? Y'en a aucune Ma Belle crois moi. Malgré les apparences, je fais quand même attention à toi pauvre imbécile ! Un soupire s'échappe de mes lèvres, puis je la regarde jeter son mégot au dessus des barrières, puis elle rentre comme si elle était chez elle. Ben qu'elle fasse ! Je ne serais pas gentil comme ça pendant un ans !
  
  « Effectivement pas mal de bordel ! Tu sais si tu l'arrangeais juste un peu, il pourrait clairement ressembler à quelque chose de bien.»
  
  Mon bordel, reste mon bordel. D'ailleurs pour rien au monde je veux changer mon studio pourrit, malgré qu'il ne ressemble vraiment à rien. Je ne voulais rien arrangeais du tous, j'étais comme chez moi. Parce que personnellement je ne voulais plus aucun souvenirs de l'orphelinat, tous mais pas ça. Ca m'a assez pourrit la vie comme ça. Bref, arrêtons de penser au passé de merde, faut que je vive dans le présent maintenant. April commence à s'allonger doucement sur mon lit, ben voyons ! Sur sa gueule ça se voyait qu'elle avait un putain de mal de crâne. Ca lui apprendra à trop boire, faudrait qu'elle se calme sur les doses. Je rentre également à l'intérieur et bois mon café cul sec. Il fallait bien que je me réveil un moment donné. Je pose mon regard sur son corps si parfait, puis elle tourne doucement sa tête pour me regarder. Son regard ! Putain son putain de regard de manipulatrice à la con ! Elle va pas me la faire à l'envers celle là. Je peut être con, ok. Mais là, ça serais pire qu'un con. Fin.. Je suis un manipulateur de premier aussi, donc bon. Je ne critique pas.
  
  « Tu ne veux pas venir me rejoindre ? J’ai envie d’un matin câlin.»
  
  Je le savais, son putain de regard elle le fait que quand elle a besoin de quel que chose. Un câlin ? Et puis quoi encore ? Elle veux rester la nuit ? Habiter avec moi ? Elle abuse un peu trop à mon goût. Mon regard ne lâchait pas le siens. Putain, qu'es qu'elle était magnifique s'te nana.
  
  «Et après je nous ferai un bon petit-déj ! » Elle ajoute en prime. « Enfin, à condition que tu aies fait quelques courses »
  
  Bon.. Un petit-déjeuner ? Dans les bras de la plus magnifique des nanas que je connaisse ? Hum.. là je ne peu pas refuser. Surtout qu'une femme dans mon studio qui fait un petit déjeuné et qui demande de l'affection, c'était vraiment rare. Un sourire des plus magnifique s'affiche sur mon visage, tout en tournant ma tête de droite à gauche.
  
  « Bon ok. Mais en fin d'après-midi il faut que j'aille vente un truc à une pauvre conne en manque de drogue. »
  
  Oh oui, La Petite Georgia, c'est la seule conne que je connaît et qui est tombée aussi bas dans la drogue. Cette folle me fait même des avances pour avec des choses gratuitement, si elle se n'était pas une droguée, moi je suis riche. Je pose ma tasse de café sur le comptoir puis la rejoins. Je m'installe doucement au dessus de mon pieu et commence à la prendre pour la foutre contre moi. Sa peau était tellement douce. Je commence à caresser doucement son épaule, tout en la regardant dans les yeux. Nan, cette nana n'était pas mon plan cul, et pour rien au monde je veux qu'elle le soit. Il ne faut pas rêver quand même.
  
  « J'espère que tu fais bien la bouffe, sinon je serais vraiment déçu de toi Ma Belle. »
  
  Bizarrement, je n'avais pas envie qu'elle parte. Je ne voulais pas non plus qu'elle reste pendant un mois ou une semaine, à ça non je ne pourrais pas la supporter. Mais juste, un peu de réconfort ou des choses comme ça. Pas que du cul, à force ça me les brises. C'est pas que ça me casse les couilles, mais on va dire que une relation comme ça avec April, y'en avait pas deux et je ne veux pas la perdre s'te Conne.
  
  « Tu veux prendre une douche après le petit dej' ? Parce que personnellement je ne suis pas réveillé. Et je m'en branle de te voir à poil, je tes déjà vu hier soir. »
  
  Avec l'odeur de l'alcool, et la transpiration et tous le restes. Ca ne donnait pas une bonne odeur à vrai dire. Et puis pourquoi ne pas profiter de prendre une douche avec April ? Ca pourrait économiser l'eau.
  
  
  
  

Il n'est pas du tout d'accord avec mon idée de rangement, je le vois bien à la tête qu'il me fait. Le contraire m'aurait étonné. Il est vrai, en y regardant de plus près que ce bordel, cet agencement et cette déco lui ressemble étrangement. Ce coté loufoque, désorganisé, désordonné et déséquilibré lui convient parfaitement. Et puis, essayer de changer son appart serait inutile, toutes ses manies et ces habitudes vivent dans cet environnement, vouloir changer ça, ce serait vouloir involontairement le changer lui. Impossible, vous le savez autant que moi, il est très rare de parvenir à changer un homme. Chasser le naturel et il revient au galop. Ce serait comme exiger d'un oiseau qu’il cesse de voler ou de chanter.

Il avait donc bien des choses prévues pour la journée. Dommage. Enfin, voyons le bon coté des choses, il était ok pour que je reste et comptait donc me garder encore un peu auprès de lui. Cela dit, J'ai bien remarqué, qu'il avait grillé mon stratagème pour l'attirer jusqu'au lit. Maintenant, il ne reste plus qu'a voir si je suis aussi douée que lui en la matière. Il est bien plus fort que moi à ce petit jeu. Il connait tous les secrets de la manipulation et arrive souvent à ses fins, que ce soit avec moi ou avec ses clients. Néanmoins, je pars du principe qu'il peut me manier comme bon lui semble, à partir du moment où cela m'arrange bien aussi, des fois c'est du donnant-donnant vous ne trouvez pas ? Alors, pourquoi sans priver ? Ne serait-ce pas également une forme de manipulation que de se laisser guider volontairement ? Je pense que oui! Cet art qu’est l'illusion est difficile à utiliser et elle n’ait pas donnée à tout le monde. Bref, la question persiste, allait-il rentrer dans mon petit jeu et venir me câliner un peu ? On dirait bien que oui. Avant d'arriver vers moi, il enfila sa tasse de café pour la déposer ensuite négligemment sur le plan de travail. Un petit sentiment de contentement pouvait se laisser ressentir au fond de moi. J'esquisse un sourire satisfait. Tout en le laissant s'approcher.

Maël a définitivement tous les atouts qu'un homme pourrait souhaiter. Du moins physiquement, Il n'est ni trop grand, ni trop petit, il a un regard qui me fait littéralement craquer, des mains qui pourraient faire plier une servante de dieu, des traits parfaits, comme s'il avait été peint. Il était une véritable œuvre d'art. Maintenant, il y a toujours des ombres aux tableaux. Je dois avouer que niveau caractère, j'ai déjà connu mieux, Il est loin d'être l'homme idéal, Il est impulsif, têtu et j'en passe, mais ce qui le distingue des autres connards, c'est qu'il ne fait pas semblant, il ne ce cache pas, du moins , pas avec moi! Il est rare d'avoir de réelles surprises avec Maël. Quoique, il s'avère que depuis ces derniers temps, il me surprend de plus en plus et le plus étonnant, c'est qu'il n'y a que du positif qui en ressort. Assurément, J'en suis convaincue, il y a du bon en lui. Il faut juste l'apprivoiser un peu, comme un renard. Enfin pas trop non plus, son coté mauvais garçon, fait clairement partie de son charme.

Finalement, il s’installe auprès de moi. D'un geste franc mais doux il me tire même jusqu'a lui. Son regard et le contact de sa peau contre la mienne me troublent plus qu'a l'habitude. J'essaie de ne pas trop y prêter attention et préfère m'attarder sur les quelques mots qu'ils me lâchent : "Tu doutes de mes qualités de cordon bleu ? Tu serais étonné ! En plus, mon point fort, c’est les pâtisseries et les desserts" répliquais-je pleine de sous-entendus. Je souris, pour ensuite enfuir ma bouche dans son cou et y déposer un fin baiser.

Il me prit ensuite par les sentiments, il me proposa une douche. Comment pourrais-je refuser? C'est le deuxième remède le plus efficace après une soirée arrosée comme celle d'hier. En plus de ça, il compte m'y rejoindre le petit malin! Voilà, il arrive encore à ses fins, il y a encore deux minutes, j'étais en pleine crise existentielle, en pleine remise en question vis-à-vis de lui, de mon comportement et de nous. Allais-je donc encore céder, pour ensuite le regretter ? Mais regretter quoi ? Chaque moment passé avec lui est pure plaisir. Il me connait par cœur, il sait comment s’y prendre pour me faire monter au septième ciel. Alors, pourquoi m'en priverais-je ? Peut être par ce que je ne veux pas être comme toutes ces autres filles, toute ces nanas qui ne sont que de passage. Moi, je veux durer, être présente pour le bon et le mauvais temps. Je veux créer de réels souvenirs, de véritables liens, pas juste des moments à consommer le temps d'une nuit et qui serait réduit en cendres le lendemain, comme si rien n'avait jamais existé. Pourtant, tout les ingrédients était là pour faire filer mes résolutions. Ses baisers, ses caresses ,sa douceur... J'abandonne, il est concrètement une faiblesse pour moi, pour mon cœur.

Je suis incorrigible, irrécupérable, épuisante!! Vous vous doutez donc bien de ma réaction. Je me posai sauvagement à califourchon sur lui en me penchant délicatement au creux de son oreille pou lui chuchoter fébrilement. "Ok, ça tombe bien, figure toi que mes souvenirs son un peu flou. Tu pourrais me rafraichir la mémoire ? " Pour ensuite lui lancer un regard enjoué et charmeur à souhait, tout en laissant circuler mon index sur les chemins tracés de son torse si bien sculpté. Il était temps que je quitte ce lit, je devenais beaucoup trop entreprenante. Puis mon estomac criait famine. Une fois devant les placards de la cuisine, je me permis d'y faire quelques fouilles afin de trouver de quoi rassasier nos besoins. "Je fouille dans tes placards mon chou ! " lui chantais-je en sortant déjà de quoi nous faire de délicieuses crêpes et du pain perdu. Me voilà au fourneau dans ce même T-shirt, à la différence que cette fois, je connais l’identité du propriétaire.

◭ Quand une bonne soirée se passe.

• 
  "Tu doutes de mes qualités de cordon bleu ? Tu serais étonné ! En plus, mon point fort, c’est les pâtisseries et les desserts"
  
  Je serais étonné de ses qualités de cordon bleu ? En plus son point fort était la pâtisseries et les desserts. Là, j'avais touché le gros lot on va dire. Cette Nana, était presque la perfection incarné, c'était une femme d'une beauté qui étais tellement rare. Avec énormément de qualité, et même si elle avait énormément de défaut, je les acceptais quand même. Ouais, pourquoi la jeter comme j'ai fais avec toutes les nanas ? Elle, elle est tellement spécial, elle est original et non superficiel. Je me demande ce qui lui trotte dans sa tête pour qu'elle soit aussi gentille avec moi. Je l'attirais autant que ça ? C'est vrai que je ne suis pas moche non plus, mais mon caractère est plutôt inssuportable à vrai dire. Comment elle faisait ? Une question d'où je n'aurais sans doute jamais la réponse. Et d'un coté il vallait mieux que ça se passe comme ça, je ne voulais rien savoir mais rien du tous. Elle approche doucement ses lèvres à mon cou pour y déposer un baiser. Putain, mais si je pouvais je lui boufferais ses lèvres. Elles sont d'une douceur au quel je n'y avais jamais goûté.
  
  « Je veux bien voir ça tiens.»
  
  Un léger sourire s'installe sur mon visage. Quand je lui propose de prendre une douche, pour se réveiller même en ma compagnie. Pourquoi pas hein ? Pourquoi elle refuserait ? Aucune Nana n'auraient refusé dans tous les cas, mais elle. Oui elle, elle en serait capable elle a tellement un fort caractère. Si elle croit sérieusement, que je la prend pour une vrai Salope, elle se trompe. Elle est si spécial pour moi, je tiens tellement à elle. Ouais, bref je ferme ma gueule parce que je m'emporte un peu trop. Elle se place à califourchon sur moi, mes mains étaient obligés de se poser sur ses fines hanches. Sa peau était tellement douce, que je voulais la croquer. Mon regard se plonge dans le sien quand un sourire plutôt joueur se dessine sur mon visage. Elle place ses lèvres vers mon oreille.
  
  "Ok, ça tombe bien, figure toi que mes souvenirs son un peu flou. Tu pourrais me rafraichir la mémoire ? "
  
  Elle caresse légèrement tous les traits de mon corps. C'était flou pour elle ? Elle veux que je lui rafraichisse la mémoir ? Hum, il ne faut pas me le dire deux fois, vraiment. Elle va s'en rapeller toute sa vie, c'est moi qui te le dit April. Je vais te prendre sous la douche, comme jamais quel qu'un ne t'auras prit. Tu va crier, jouir de plaisir avec moi. Je connais ton corps pars coeur, tes envies les plus folles. Tu es mal barré avec moi, tu le sais ça ? Je ne vais pas te baiser ça non. Je vais te faire l'amour mais ça sera bestial crois moi. Parce que je ne peu pas te résister, à ça non je n'y arrive pas. Ton corps m'apelle je ne peu pas lui dire non. Je griffe doucement son dos, tout en prennant son visage, pour bien plonger mon regard dans le sien.
  
  « Tu va t'en souvenir toute ta vie, je vais te prendre comme jamais personne ne t'as pris April. Je connais tes désirs ne l'oublie pas, il ne faut pas me dire ça deux fois Ma Belle.»
  
  Elle se lève doucement pour aller vers ma cuisine. Fin.. Le truc qui me sert de cuisine à vrai dire, parce que j'habite quand même dans un petit studio, des pièces j'en est pas. Tout est mélangé, donc c'est le vrai bordel. Elle cherche un peu partout des ingrédients, des aliments. Je me lève à mon tour, pour aller derrière elle laissant mes bras prendre tous son tour des hanches, et l'enlace doucement. Mes lèvres descende doucement à son cou, tout en lui mordant légèrement sa peau. Je ne pouvais pas attendre une seconde de plus. Tant pis pour la bouffe, sa sera après. Mais là, j'avais envie d'elle. Pire que hier soir, là j'avais envie de la prendre, là maintenant. Pas après, non. Maintenant. Je me met en face d'elle tout en la claquant doucement, sans lui faire mal contre le comptoir de la cuisine. Je la bloque doucement pour qu'elle ne bouge plus, et me colle à elle. Mon regard ne quitte pas le siens, et approche mon visage du siens.
  
  « J'ai envie de toi, là maintant. April, j'ai envie de toi. Je n'en peu plus là bordel.»
  
  Je m'empare sauvagement de ses lèvres tout en descendant mes mains vers ses fesses tout en mettant mon bassin contre elle. Ouais, je sais. La pauvre avait la dalle, et moi envie d'elle. Tant pis, fallait pas qu'elle me cherche aussi ! Je suis plutôt un mec du genre impulsif tu vois. Donc j'me contrôle jamais, et d'ailleurs c'est assez dure mais je m'en branle total. Je m'enlève doucement tout en aillant un sourire plutôt moqueur.
  
  « Ah oui, c'est vrai. Tu as faim, je vais me doucher moi. Tu me dit quand tu as fini de faire la bouffe.»
  
  Ouais, je jouais un peu avec elle. Je voulais qu'elle craque aussi, ça serait encore plus sauvage que jamais ! Elle doit être surement choquée, mais bon je m'en branle total. J'aime rendre folle les nanas, mais surtout April en fait. En la laissant en plan, comme ça contre le comptoir, je vais vers la douche et enlève mon calbute tout en laissant couler l'eau. Elle doit avoir une sacré gueule, j'ai peut être un peu abusé ? Oh et puis merde ! Je me place sous la paume de douche et ferme mes yeux. Qu'es qu'elle va faire ? Peut être qu'elle va le prendre mal qui sais ? J'en sais rien.
  
  
  
  

"Je n'ai aucun doute là-dessus." Lui lançais-je en fouillant ses armoires, une cuillère en bois à la main. "Quoique" enchainais-je alors joueuse et narquoise en me retournant pour l'observer. Il sait très bien que j'aime le chercher. Le taquiner : c'est un de mes passe-temps favoris. Et puis, il faut dire qu'il entre souvent et surtout trop facilement dans mon délire. Il démarre au quart de tour, le beau Maël. Et, lorsqu’il s’agit de nos ébats, il n’est pas en reste non plus. Je n'ai aucun doute quant à sa dextérité. Lui et moi, on se connaît assez bien pour savoir ce dont l'autre à besoin. Il à toujours été un excellent partenaire. Il use des bons gestes ou des bons mots. Il n’est pas simplement doué. Non. Il est aussi attentif à mes désirs... du moins, je crois.

Finalement, je l'entends se lever du lit. Sa voix se rapproche et je me dis qu’il est sur le point de venir me donner un coup de main. Incroyable. Je n’en croirais pas mes yeux. Aussi, je ne fus pas surprise par le coup de pied qu’il me fiche sans me toucher. Il me propose un choix. Un choix qui ne m’avait pas traversé l’esprit. Il avait une autre idée en tête que m’aider. Je le sens s’approcher, il est tout proche et je sens cette respiration qui vient se briser dans ma nuque. Tout se passe très rapidement, de ses bras délicats qui m'enlacent, de ses lèvres si douces qui descendent finement pour atterrir dans mon cou. Il me croque avec envie et déclenche une agréable vague de frissons dans ma chair. Je n'ai pas le temps de réaliser, de réellement réagir à la situation. Mon corps entier était en ébullition quand il s'arrangea ensuite pour se retrouver en face de moi, pour me plaquer agilement contre le plan de travail collé à moi. J’étais coincée. Me voilà capturée comme un mouton pris au piège.

« J'ai envie de toi, là maintenant. April, j'ai envie de toi. Je n'en peu plus.» Ces mots résonnent dans mon crâne. Ils installent un carnage monstre dans mon cœur et dans ma tête. Je n’ai donc plus qu’une envie : l'embrasser, le mordre, lui sauter dessus. Il éveille mes désirs les plus fauves et moi, le petit mouton, je vais me transformer en tigre incessamment sous peu. Pourtant une petite voix me dit de ne pas céder, de ne pas lui succomber encore une fois, de ne pas tomber bêtement dans ses bras. Pourtant, j’acquiesce à tout ce qu'il se passe, tout ce qu'il me fait. Je devrais être plus forte que ça, plus forte que lui. Il est clair que nous n’avons pas les mêmes attentes, mais pourtant, une fois de plus, je vais devenir une fille bonne à chopper. Une stupide gazelle à baiser et ensuite à oublier.

Dieu que je me déteste. Il embrasse mes lèvres et le contacte de celles-ci contre les miennes, sa langue, ses mains sur ma peau fraiche me rendent complètement dingue. Je n'arriverai pas à lutter, je suis déjà à lui. Maël m’a empoisonné tel un serpent. À quoi bon résister. Je continue donc ce qu'il avait commencé, j'attrape à deux mains son visage, pour ensuite les faire voyager dans ses cheveux, son bassin collé contre moi. Mon souffle tremble tout comme mes gestes, je suis en train de m'offrir à lui encore une fois quand brusquement, il se décolle et d'un air moqueur me siffle espiègle, que j'ai probablement faim. Comme s'il en avait quelque chose à faire ! Monsieur compte aller se doucher. Il s'en va et m'abandonne pour la salle de bain en se déshabillant par la même occasion dans la cuisine. Je suis la, abasourdie, frustré et en colère, pas après lui, enfin, si peut être un peu. Mais surtout contre moi. Je me suis clairement jetée dans la gueule du loup, sans voir ce qui s’y tramait. Il avait réussi son coup.

Une poignée d'angoisse venait de naitre dans mon estomac, qui remonte d'ailleurs jusque ma gorge. Qu'allais-je faire ? Le laisser gagner et le rejoindre ? Il était clair qu'il avait tout calculé. Quand je vous disais qu'il était plus fort que moi à ce petit jeu de manipulation ! Il était un peu trop sûr de lui ou alors il pensait me connaitre trop bien. Peut-être que c’est le cas. Je commence à tourner en rond dans l'appartement, un peu perdue. Que faire? L’April qui se cache dans la tête de Maël, comment fonctionne-t-elle ? Serait-elle assez maligne pour le rejoindre, ou assez bête pour rester la ? Ou l'inverse, trop stupide pour succomber, ou trop sage pour oublier l'idée. Et moi, quelle April je suis ? Malheur, quand je suis avec lui, je ne réponds plus de rien, je ne sais plus qui je suis tellement il me fait tourner en bourrique, tellement il me rend démente!
Je fais bêtement des aller-retour en ruminant quelques secondes, jusque la porte du paradis ou de l'enfer j'hésite encore. Je fais ensuite un dernier trajet. Tant pis, je ne serai pas sage aujourd'hui ! Je pénètre alors dans la salle de bain. Il était là, sous la douche, un air satisfait sur les lèvres. Petit con!

D'un regard séducteur, je retire délicatement et gracieusement le peu de choses qui recouvrait mon corps pour les abandonner sur le sol. Et j’entre ensuite sous la Pluie chaude qui tombe pou rejoindre mon doux Maël. Je le regarde fixement, peut-être comprendra-t-il, peut-être que toutes mes craintes et mon désir défilent dans mes yeux, sous ses yeux et qu’il comprendra. Mais, je l’enlace tendrement, en lui offrant des baisers sur le torse pour remonter jusqu'a son fabuleux visage. J’ai arrêté mon regard dans le sien. Et voilà ce que je lui lançai nue et troublée : "Tu me fais perdre tous mes moyens Maël ! Quand je suis en ta compagnie, je ne contrôle plus rien." Et je l'enlace à nouveau, le cœur battant à du mille à l'heure, prêt à exploser : Que m'arrive-t-il ?

◭ Quand une bonne soirée se passe.

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  Un bruit de porte fut. Je n'aurais jamais, jamais pensé que ça aurait était elle. Elle a changé d'avis ? Elle se déshabille sous mes yeux éblouis pars son corps si parfait. Je reste complètement bloqué. C'était April, ouais April. C'est vrai, je l'ai baisé hier soir. Mais je n'aurais jamais pensé qu'elle était aussi.. Parfaite. J'avais qu'une seule envie, c'était de caresser sa peau si douce, et de la manger. Je sourie légèrement tout en l'attendant sous l'eau bouillante. Elle me sourit, mais un sourire gênant. Ouais, je sais j'avais un corps parfait c'était peut être pour ça ! Je ricane légèrement mais dans ma tête. C'est là ou elle me rejoint enfin, elle eu des frissons parce que l'eau était bouillante. Mais j'aimais bien le degré, faut qu'elle s'y habitue aussi. J'ai un style de vie très particulière. On était pas dans la même chose elle est moi. J'étais presque pauvre, et elle tout le contraire de moi. Je sens des baisers sur mon torse puis elle remonte doucement jusqu'à mon visage. Son regard se plongeait dans le miens.
  
  "Tu me fais perdre tous mes moyens Maël ! Quand je suis en ta compagnie, je ne contrôle plus rien."
  
  Sa phrase se répétait plusieurs fois dans ma tête. Ce n'était pas la première femme qui me disait ça. Ouais, toutes les filles succombes à mon charme. je n'ai pas vraiment à me plaindre, c'est vrai. Mais c'est là ou elle me prend dans ses bras et me sert fort contre elle tout en ne lâchant pas son regard au miens. J'avais une impression bizarre. Une impression que je n'ai jamais ressentit quand j'étais dans les bras d'une fille, ou même en compagnie. J'avais l'impression que tout était en décalé, ou même que tous c'était arrêté. Ouais, j'avais l'impression qu'il ne restait plus qu'elle et moi. Plus aucun bruit, plus rien. Juste l'eau sur nos deux corps nues. Des frissons s'emparaient de mon corps. J'étais comme paralysé sous son si magnifique regard. Ma main caressa doucement sa joue tout en restant silencieux. Elle me faisait un effet, un effet dont je n'avais jamais ressentit au paravent. Ouais c'est vrai, avec Zoey on était énormément proche. Mais je n'ai jamais eu quel qu'un qui s'accroche comme ça à moi. Qui me sert aussi fort. Qui me regarde droit dans les yeux, je ne savais pas vraiment ce qu'elle cachait. J'arrivais à déchiffrer la plus pars des filles, mais April c'était juste impossible.
  
  Un large sourire s'installe petit à petit sur mon visage. Cette sensation me faisait un bien tellement fou. J'avais l'impression que je n'étais plus un branleur de premier. Que quel qu'un tenait vraiment à moi. Cette approchement, c'était pas pour de la baise, à ça non ! Pourtant, là j'avais toutes les possibilités là. De la prendre contre le mur en carrelage, prendre ses jambes autour de ma taille et me sentir enfin en elle, et la baiser comme il fallait. Mais je n'avais pas envie, pas maintenant. J'avais envie, que cette instant dure un peu plus longtemps. Je rapproche doucement mon visage au siens.
  
  "Et toi.. Tu me rends fou sale conne !"
  
  Je m'empare de ses lèvres, sans qu'elle puisse répondre. Je pose délicatement mes bras autour de sa fine taille, et la serre contre moi. Son corps contre le miens, ouais j'avais envie. Putain, la sensation d'hier soir n'était plus là même. Putain Maël, réveille toi, tu n'es qu'un pauvre salaud, sans coeur. Et puis merde je m'en branle de tous. Je l'embrasse, comme je ne l'avais jamais embrasser. Sa langue, son corps, ses yeux, son visage. April quoi.. Je ne pouvais pas lui résister. Jamais je pourrais la prendre pour l'une des salopes que je me tapais, jamais. Une de mes mains caresse légèrement son dos. Sa peau était douce, comme la peau d'un Bébé. Je m'enlève doucement tout en la regardant une fois de plus. Et restait plus silencieux que jamais. Cette sensation m'envahissait de plus en plus.