« Les vrais amis ont déserté. Ca fait toujours mal de voir l'avenir qu'on a bâti avec eux prendre tout d'un coup fin. L'éternité est plus courte que prévue, les moments partagés s'envolent, ne laissant place qu'aux derniers mots destructeurs prononcés. Comment pouvions-nous avoir une tonne d'amis dernière nous hier alors qu'aujourd'hui, la solitude est la seule chose qui nous soutient encore ? On ne s'y attendait pas, aucune fin n'était prévisible dans nos plans, aucune dispute ravageant notre amitié sur son passage n'a ne serait-ce qu'effleurer notre esprit. On a été pris au dépourvu. Du moins, je l'ai été, moi. C'est comme lorsqu'on cohabite avec quelqu'un. On sort une heure, voire peut-être deux faire des courses. On ne se soucie de rien, ne nous doutons même pas une seule seconde que lorsqu'on reviendra chez soi, l'appartement sera vidé des affaires de l'autre. Il n'y restera qu'un simple carton dans cette pièce qu'est le salon. Y sera inscrit notre prénom, avec dedans tout ce qu'on a pu lui donner. C'est comme s'il ne voulait même pas de nos souvenirs. On ne comprend alors pas. Je n'ai pas compris où a été notre faute, qu'est-ce qui l'a poussée à partir, me délaissant seule dans cet endroit trop grand pour moi... Mais comme pour tout, je dois y faire face avec le sourire alors que dans le fond, un coup de tonnerre vient d'éclater. »

Peut-être que dans le fond, j'en ai marre que l'on me dicte ma conduite.
▬ Harper Anthony.

« On m'a toujours dit que je n'avais rien à faire chez un disquaire, je suis intelligente, j'aurais pu mener une brillante carrière, mais moi ce qui me plaisait c'est vendre des CD dans un centre commercial. J'ai grandis à Philadelphie, j'ai quatre frères aînés - Cameron; Carson; Helia & Harry - et mes parents sont des gens plutôt influents dans le monde de la finance et de l'immobilier. Ma mère est originaire de Phoenix, j'ai passé presque tous mes étés là bas pour voir la famille de ma mère. J'ai toujours aimé le sport, c'est sans doute parce que j'ai grandis parmi des garçons, les sports comme le basket-ball ou bien le football américain. Je suis plus intelligente que la moyenne, j'ai d'ailleurs sauté une classe mais j'ai arrêté mes études quand je suis venue vivre dans l'Arizona et j'avais dix neuf ans. »

WELCOME TO PHOENIX 2008

It's been a long time...

Il s'installait contre le comptoir, le magasin était presque vide et moi j'étais seule à m'occuper de tout ça. Il y avait une caisse de trente trois tours posée juste face à moi, lui il était là et fouinait dedans « On t'as déjà dis que tu méritais mieux que d'être disquaire ? » Je soupirais et je venais poser ma main sur ma hanche en soupirant « Des milliers de fois. » Il sortait une pochette et soufflait dessus « Tu es habillée comme un mannequin, t'es cultivée et tu es belle, mais qu'est-ce que tu fout ici ? » Je lui arrachait la pochette des mains et je la remettais à sa place « Lâche-moi un peu, j'ai juste envie de faire quelque chose qui me plaît. » Il se redressait – mon petit ami de l'époque ; Grant – j'avalais ma salive en le fixant « T'aime traîné dans une vieille boutique vide à vendre des musiques des années one-again ? » Je raclais ma gorge et j'inspirais « Bien que nos points de vues divergent , c'est un peu ça l'idée. » Il s'approchait de moi en souriant « Tu mérites mieux. » je le repoussais « Mieux que toi j'en suis sûre. »

« Je suis arrivée en Arizona avec ma mère, elle voulait m'aider à trouver un appartement correct, moi j'étais venue dans l'idée de rejoindre mon petit ami de l'époque Grant mais il s'est avéré qu'il me trompait dès qu'il le pouvait, mes parents l'aimaient beaucoup, lui il faisait des études pour être avocat, il était âgé de trois ans de plus que moi. Si j'en suis tombée amoureuse ? Oui, il était parfait, il était doux, gentil, cultivé, amusant; il avait vraiment tout pour lui, mais en fait nous n'étions pas fait l'un pour l'autre, je pense que l'homme que j'aimerais à l'avenir devra comprendre que ce n'est pas parce que mes parents ont énormément d'argent que je dois forcément faire des études qui ne me serviront à rien puisque je serais embauchée par papa ou maman. Non, je veux faire ce que je veux, je veux être libre de mes choix et de mes actes, je ne veux rien regretter, j'ai finis par le quitter, quelques semaines plus tard. »

« Arrêtes de me suivre. » Je reprenais mon chemin, je marchais le long de la grande rue, sortant du centre commercial et Grant était encore collé à mes pieds, il tentait sans doute de se racheter. Que ce soit clair, je suis une personne vraiment très tolérante mais je ne supporte pas que l'on me trahisse, et pire encore, si une personne qui m'est chère finit par me blaser, c'est encore pus mauvais, lui il avait réussis à atteindre ces deux stades là. « Pourquoi est-ce que tu me suis ? » il s'arrêtait net et je lui faisait face « Harper, chérie... » j'haussais les sourcils, je regardais tout autour de moi, lâchant un rire nerveux « C'est à moi que tu t'adresses ? » J'inspirais « Arrête de te voiler la face, je ne reviendrais pas vers toi, pas après ce que tu as fait, c'est clair ? » rancunière la Harper - je tournais les talons mais il était venu s'agripper à mon bras, il me retenait – mauvaise idée « Lâche-moi immédiatement. » commençais-ce en haussant la voix « Harper écoutes je sais que... » je dégageais mon bras et je le poussais violemment « Tu sais que quoi ?! Hein?! Qu'est-ce que tu sais ? » Il me regardait surpris, il secouais la tête et moi je continuait de le pousser « T'es comme les autres ! » avais-je craché, il saisissait mon poignet avec force et il fronçait les sourcils pendant que je me débattait « Je suis comme les autres ?! » avait-il répété d'un air légèrement surpris « Ha bah fallait pas tous les essayer hein... » s'était-il moqué ; une fraction de seconde avait suffit pour que je lui décroche un magnifique crochet du gauche, je l'avais frappé en pleine face avec toute ma force. Il a reculé d'un pas ou deux – ne l'avais-je pas prévenu ? - il passait deux doigts sur ses lèvres en me regardant « T'es complètement tarée ! » J'ajustais mon chemisier avant de passer une main dans mes cheveux et je m'en allait.

« J'étais avec Grant depuis presque trois ans, c'est une fin horrible, il était mon premier amour, enfin il était ma première vraie relation qui avait peut-être la chance de voir un jour l'avenir. Mais sincèrement je préfère me dire que je n'ai rien perdu, j'ai simplement gagner en expérience. Toutes nos erreurs passées ont un nom, certains appellent ça l'expérience. La même année je me suis blessée gravement au poignet et j'ai dû arrêter de pratiquer de la gymnastique et je me suis mise à la danse classique une fois rétablie. En grandissant j'ai tenter de m'intéresser à des sports plus féminins, mais j'admets qu'a chaque gros matchs je m'installe dans mon canapé une bière à la main. Ça va bientôt faire quatre ans que je travaille dans cette boutique, j'ai même approfondis mon savoir sur l'art depuis le temps, je peint de plus en plus, disons que la solitude me pèse, même si je ne le montre pas, le fait d'être en froid avec mes parents aussi joue beaucoup sur mon moral ces derniers temps. Mon père m'a annoncé qu'il était atteint d'un cancer des poumons en phase terminale, il n'en a plus pour longtemps, les médecins ont dit qu'il lui restait quatre a six mois à vivre. Il refuse d'entamer un traitement qui ne lui fera gagner que des jours selon lui alors il reste à la maison et il se repose, une infirmière reste avec lui pratiquement tout le temps. Il m'en veux de ne pas avoir réussis ma vie, je lui en veux de ne pas tenter de sauver la sienne.  »