FRANCE 1996 ;

« Maman pourquoi je m’appelle Pandore ? ». Je regardais ma maman, du haut de mes dix ans. Alors que je lisais un livre, je mettais tout d’un coup demandée pourquoi je m’appelais comme ça. Et dans ma tête ça avait une signification presque vitale, que j’étais obligée de le demander à maman. Ma mère lâcha son journal et répondit « C’est ton père qui a voulu ma fille ! Tu sais qui est Pandore ? ». Je fis non de la tête et m’approchais de maman curieuse et plus intriguée que je ne l’étais déjà. Maman soupira « Pandore fut créée par Zeus pour venger le vol du feu par Prométhée. Elle fut créée pour punir les hommes. Zeus lui donna une jar qui contenait tous les maux de la vie. Zeus lui ordonna de ne surtout pas l’ouvrir. Mais Pandore folle de curiosité finit par ouvrir cette jar appelait aussi « boite de Pandore », et elle libéra sur terre les pires maux, tels que la vieillisse, la folie, le vice, la guerre, la tromperie, la jalousie, et d’autres seule l’Espérance resta enfermé à l’intérieure. Quand elle réalisa ce qu’elle avait fait elle s’en est beaucoup voulu. On dit que Pandore tout comme Eve serait née pour donner au monde toute sorte de catastrophe. Que la femme serait à l’origine de tous les malheurs ». J’avais écoutée maman attentivement. Même si Pandore était seule qui était à l’origine des malheurs de la vie. J’étais heureuse de porter ce prénom, parce que derrière tout ça, se cachait une femme sensible, fragile, trahis par sa curiosité. J’embrassais ma mère. Et je repartis dans mon livre. Ma curiosité comblée.

ANGLETERRE 1997 ;

Nous avions encore déménagé. Mon père et ma mère avait une sorte de cirque. Et tous les ans ils avaient décrété qu’on changerait de pays. Ils se donnaient une année pour faire le tour du pays. Cette année c’était l’Angleterre. J’étais dans la caravane. Quand papa entra. Je préférais maman. Papa quand il était là avec moi, il était méchant et ne me souriait jamais. Maman elle me donnait de l’affection. « Qu’est-ce que tu fais ? ». Je le regardais, je regardais mes coloriages et je dis en haussant les épaules « Je colorie papa ! ». Il me foudroya du regard. Et je savais que j’avais dit une mauvaise réponse, il m’attrapa par le bras et me fit sortir de la caravane et me dit « Va t’occuper des chevaux comme tous les gamins qui en ce moment même travail alors que toi tu colorie ! Va suer un peu ! ». Tête basse j’y allais. C’était toujours pareil. Papa voulait toujours que je sue. Alors que moi je ne demandais qu’à lire et à étudier. Mais lui n’était pas d’accord. Il disait que les femmes étaient là pour faire le sale boulot. Je n’aimais pas cette façon de penser. Alors parfois maman me couvrait et j’esquivais les tâches. Mais j’évitais maintenant. Parce que j’avais compris que quand maman me protégeais papa la frappais le soir. Et moi je ne voulais pas. Je ne supportais pas qu’on fasse du mal à maman. C’est pour ça que j’obéissais à papa. Et j’allais « suer » comme il disait.

IRLANDE 1998 ;

Un nouveau pays. De nouvelle ville. J’en avais l’habitude maintenant. Mais je commençais doucement à m’en lasser. A force d’errance, on commence à s’ennuyer. Voyager c’est bien oui, mais à force s’est ennuyant et lassant. Mais c’était ma vie et ma famille. Et malgré tout je l’ai aimée. Ma mère je l’aimais. Je ne voulais pas l’abandonner. Je n’avais que douze ans, mais je connaissais la vie. Le travail, la douleur, la joie, la peine, les pleurs, les responsabilités, le désir, l’envie, la jalousie, la réalité. Je connaissais des choses que d’autre personne de mon âge ne se doutait même pas encore. Mais j’avais la chance d’avoir une maman, qui parfois me préservée de tout ça. Et me faisait garder mon âme d’enfant, mon envie de rêve. Elle me faisait faire des vœux, noter sur un papier qu’on mettait dans une boite ensuite, où je mettais dessus tous mes rêves. Une boite qu'elle appelait " La boite de Pandore" Un soir maman vint me voir dans ma caravane et me dit « Ce soir il y a une étoile filante princesse ! ». Je courais dans un placard, chercher ma boite. J’attrapais papier et stylo et le sourire de maman me rassura. Elle me dit « Fait ton vœux ma fille ! Crois s’y dur comme fer, met le dans ton cœur et il s’exaucera ! ». Je tendis une feuille à maman, pour qu’elle note le sien. Et j’écrivis « je souhaiterais avoir un petit frère et partir d’ici ». On plia nos vœux. Et on l’enferma dans la boite, ma boite. Je fermais les yeux et je me m’y a y croire.

PAYS DE GALLES 2002 ;

Un nouveau pays encore. J’aimais le pays de galles. On y était venue il y a quelques années de ça. Papa avait voulu y revenir car il avait des amis là-bas qu’il devait rencontrer. Alors que je m’occupais de nourrir les chevaux maman, m’emmena à l’écart, s’accroupit et me dit « Grace ! Ma fille ! Tu vas avoir un petit frère mais tu vas devoir me promettre que dès qu’il naîtra tu devras le prendre et partir, partir loin ! Courir le plus loin possible ». Je croyais que j’allais avoir une petite sœur. C’est ce qu’elle avait dit à tout le monde. Je la regardais intriguée et je dis « Mais maman non c’est une fille que tu as ! ». Elle secoua la tête. Elle avait menti ! Je compris soudain ! Mais papa allait la tuer d’avoir fait ça. C’était la pire erreur que maman est faite. Quand il verra que c’est un garçon, il l’est tuera tous les deux. Je fis des gros yeux et elle me dit « J’ai menti à papa d’accord ! J’ai menti à tout le monde ! Mais tu dois me faire confiance et faire ce que je te dis ! Pandore !!! ». Je n’y arriverais jamais toute seule. Maman a dû le comprendre « Tu ne seras pas seule ma fille ! HUNTER viens mon garçon ! Hunter t’aideras ! Il me la promis ! Et sa mère est ma meilleure amie, la seule à savoir que je porte un garçon ! ». Il avait deux ans de plus que moi. Je ne le connaissais pas vraiment. Mais je le savais être un bon garçon. Je hochais la tête. Il transmettait quelques choses de rassurant. Et j’avais confiance en maman « Je te promets maman ! ». Elle parut soulager. Hunter aussi. Du coup je repartis avec lui et nous fîmes connaissance. Deux mois plus tard. Dans la soirée, le travail avait commencé. Hunter et moi préparions notre plan d’évasion. Quand j’entendis les premiers cris du bébé. Je couru à la chambre. Dans les traditions de la famille, les hommes n’avaient pas le droit d’assister à la naissance des enfants. Seules les femmes pouvaient. J’entrais donc. Maman était allongée sur le lit. Je grimpais sur le lit. Elle me donna le bébé, les yeux plein de larmes. Je saisie ce petit être. Maman semblait allée très mal. Il y avait plein de sang. Elle porta sa main à ma joue et me dit « Va ma fille ! Puisse les forces être avec toi ! Je t’aime mon ange ! File maintenant ! ». Je sortis par la deuxième sortie. Les yeux remplis de larmes, ce bébé en main. Hunter arriva en voiture. Je grimpais et nous partîmes. Je n’avais que seize ans.

ITALIE 2003 ;

J’aimais tellement l’Italie. Un si beau pays. Quand maman m’avait laissée mon petit frère. Dans les draps il y avait un mot. Un simple mot qui était en fait une adresse. Du coup Hunter conduisit jusqu’en Italie. Je ne cessais de penser à maman. Elle devait être morte à l’heure actuelle. J’espérais juste que non. Ma maman, qui m’a toujours protégé, je n’avais pas sus la protéger à mon tour. Avec Hunter, nous avions équipés la voiture pour le petit. J’avais si peur pour lui. Je n’avais que dix-sept ans après tout. Je ne savais pas comment on s’occupe d’un bébé. Je sentis quelqu’un me secouais, j’ouvris un œil « On est arrivée princesse ! ». Je relevais la tête. Je me frottais les yeux, la voiture était garée devant une jolie maison. J’ouvris de grands yeux. Je me levais. Sortit de la voiture. Il y avait un homme dans le grand jardin. Je l’interpellais. Il approcha et je lui demandais qui habitais ici « C’est Monsieur et Madame Silvenson-Kennedy et leur fils mademoiselle ! ». Silvenson, c’était le nom de jeune fille de maman. Elle avait donc une sœur. Les larmes me montèrent aux yeux. Et je demandais d’une voix tremblotante « Je peux les voir ? Je … Je suis sa … nièce ! ». Il fit un « oh » de la bouche. Me dit de patienter et alla vers la maison. Dix minutes après le portail s’ouvrit. Hunter rentra avec la voiture. Et le portail se referma. Un jeune homme de mon âge à peu près arriva. Et sans que je comprenne me serra dans ses bras. Je lui rendis son étreinte par je ne sais quel force. Il recula et dit « Je suis Tristan ! J’habite ici ! Suivait moi ma mère vous attends ! ». Avant de le suivre. J’ouvris la portière et pris mon petit frère. Il ouvrit grand la bouche et finit par dire « C’est ton enfant ? ». Je fis non de la tête « Non c’est mon petit frère ! ». Il hocha la tête et nous invita à avancer. Il nous emmena dans une grande pièce qui était le salon certainement. Sur un fauteuil se trouvait une belle femme. Mon regard se posa dans le siens. Et je fus frappée par la ressemblance avec ma mère. C’est trait, c’est cheveux noir qui lui tombaient sur les épaules, ce regard bleu azur. Hunter à côté de moi je n’osais pas bouger. Elle s’approcha de moi et me dit « Grace. Ma jolie. Tu es bien la fille de ma grande sœur. Tu es là à cause de ce petit ? ». Je hochais la tête. Et je répondis doucement sans trop savoir si elle m’entendait « C’est un garçon ! Papa allait le tuer ! Elle m’a dit de le prendre et il y avait votre adresse ! ». Elle attrapa le bébé et le berça dans ses bras et dit « Tu as quel âge maintenant ma jolie ? ». Je regardais Hunter. Il se rapprocha de moi et m’encouragea « Dix-sept ans ! ». Un sourire éclaira ses lèvres et dit « Et toi jeune homme qui es-tu ? ». Hunter paru surpris qu’elle lui accorde une parole et du coup il ne répondit pas de suite « Hunter ! Mariana ma demandait de prendre soin de Pandore et du petit garçon ! De les mettre en sécurité ! ». Elle parut satisfaite « Tu es un bon garçon Hunter ! Merci ! ». Elle se tourna vers moi « Les garçons et ton père c’est toute une histoire ! Il ne veut pas d’homme ! Il a tellement plus besoin de femme dit-il ! Quand tu es née ma douce, tu n’es pas née seule, il y avait un deuxième bébé, j’étais avec ta maman à l’accouchement. Elle savait que ton père ne voulait que des filles ! Quand j’ai sorti le deuxième bébé et que je lui dis que c’est un garçon elle ma suppliais de le prendre et le mettre en sécurité. J’avais tout juste dix-huit ans, elle vingt … j’ai pris ce bébé et je l’ai élevé avec mon mari comme si c’était le mien ! Tristan je te présente ta sœur et Grace voici ton frère ! ». Je perdis pied. Seul Hunter me tenait debout sinon je serais déjà par terre. « MAMAN ! Qu’est-ce que tu racontes ! Tu es ma mère ! ». « Non mon ange ! Je suis ta mère adoptive ! Je ne suis pas celle qui ta mit au monde ! Je suis désolée ! ». J’avais beaucoup de mal et lui aussi. « Tu m’as menti ! Tu disais être ma mère ! Pourquoi ? ». « Je ne t’ai pas menti je t’ai protégée Tristan ! ». Il partit en courant hors de la pièce. Mes jambes par très sûr. Je serais déjà par terre, si Hunter, n’avait pas son bras autour de ma taille. Elle s’était assisse avec mon petit frère. Elle dit « Mon garçon ! Prenez la et emmener là loin d’ici ! Qu’importe l’endroit ! Protège-la ! Rends-la heureuse ! ». Hunter hocha la tête et m’attira pour sortir. Je me laissais faire tout simplement. Quand on arriva à la voiture. Je réalisais. J’avais toujours le doudou de mon petit frère. Je partis en courant. Je me laissais tomber aux pieds de ma tante et de mon petit frère. « Son doudou ». J’embrassais mon frère je ne le reverrais peut-être jamais. Quand je repartis. Tristan me dit « Je viens avec vous ! ». S’il le souhaitait pourquoi pas. Il monta donc en voiture avec nous et partîmes vers d’autre horizon.

AMERIQUE 2006-2009 :

On s’était tous les trois installés à New-York. La troupe ne venait jamais ici. New-York n’était pas la ville pour un cirque. Mon petit frère me manquait. Mon frère jumeau aussi. Dès qu’on avait posé nos bagages, un mois après il s’était engagé à l’armée. Un an qu’il était partit. Il revenait mais il repartait, il me manquait. Nous avions appris à nous connaître. J’avais toujours eu l’impression d’avoir une partie de moi qui me manquait. Et c’était lui. Hunter et moi nous nous étions vraiment rapprochés. Il me maintenait la tête hors de l’eau. J’avais entrepris des études vétérinaires. En me spécialisant dans les animaux sauvages. Parce que j’aimais tout simplement plus que tous les animaux. Il était pour moi vital pratiquement.

Une semaine durant les vacances que nous avions prises. Hunter me fit une petite surprise. Je l’aimais lui aussi. Beaucoup. Beaucoup trop. Il m’emmena à Las Vegas. Durant toute une journée nous avons joués, perdu, gagné. C’était une merveilleuse journée. Faire quelque chose qui autre part était illégale. C’est vrai, dans toute l’Amérique, les casinos et tout ce qu’est Las Vegas était illégal. Sauf à Vegas. Seul endroit où toutes les choses illégales sont regroupées. A la fin de la deuxième journée. Il m’emmena dans une chapelle. Et me demanda en mariage. Nous nous sommes donc mariés dans une chapelle officiellement. Quand nous sommes revenus à New-York nous étions mariés. Nous avons donc fait tout le nécessaire.

Trois mois plus tard, j’appris que j’étais enceinte. Et le même jour j’ai appris que mon frère c’était fait tué. J’ai perdu le bébé. J’ai perdu mon frère. Les choses allaient si mal. Je me disputais sans arrêt avec Hunter. Je l’aimais. Je l’aimais plus que tout. Il m’aidait, enfin essayé de m’aider. De me faire sortir la tête de l’eau. Mais rien n’y faisait. Je me retournais toujours contre lui. Un jour il en a eu marre et il est partit. Ce n’est que quand j’ai débarquée complètement bourré chez lui, qu’il a compris qu’il devait réellement faire quelque chose. Il a tout pris en main et je l’ai laissé faire.

J’ai remontée peu à peu la pente. Grâce à lui. J’ai retrouvé le sourire. J’ai retrouvé cette flamme que j’avais perdue. Puis nous avons déménagé en Arizona. Une énorme envie de changement et d’autre chose. Juste pour oublier et repartir à zéro.

ARIZONA 2012 ;

J’ai obtenu mon diplôme et j’ai trouvé une place aux seins d’un zoo. Je suis la plus heureuse. Je vis maintenant pour les gens que j’aime, pour les gens que j’ai perdus et qui continue à me donner la force d’avancer pour eux. Je vis tout simplement … Par amour. Pour l’amour d’Hunter, pour l’amour que je lui porte. Pour sauver notre couple. Pour espérer très bientôt faire naître le fruit de notre amour, car oui je viens d’apprendre que je suis de nouveau enceinte. Amour, pour moi c’est accepter et respecter l’autre. S’aimer pour ce que nous sommes tout simplement. Sentir son cœur s’emballer à chaque touché, à chaque baisé. Je vis pour son amour – et pour l’amour des gens.