que signifie le terme d'amour pour ton personnage ? → très bonne question. disons que pour moi l'amour est quelque chose de très beau, fragile pour les gens qui le connaisse, dangereux pour ce qui ne le connaissent pas encore et indescriptible pour les gens qui l'ont connu. c'est compliqué l'amour, quand vous croyez qu'il vous appartient il vous file entre les mains. et quand vous croyez que l'amour vous sourit, vous ne vous tournez jamais vers la bonne personne. l'amour c'est complexe, c'est sûrement pour ça que les gens aiment partir à sa poursuite. mais voilà, l'amour vous le trouverez pas forcément là où vous le cherchez.

quel est le statut amoureux de ton personnage ? → célibataire. désert complet. vie amoureuse au point mort. champ de ruines. vous voulez un dessin ? je m'en plains rarement vu que j'essaye de me remettre de ma blessure récente et je ne suis pas prête à m'engager quelque part pour le moment. libre comme l'air, aucune attache, mais ça ne m'empêche pas d'être complètement perdue à cause de nouveaux sentiments que j'essaye de refouler.

quelles sont les préférences sexuelles de ton personnage ? → disons que je préfère les hommes, faute de n'avoir jamais essayé avec une fille. j'ai déjà du mal avec les hommes alors qu'est-ce que je deviendrais avec les femmes ? mais franchement, je pense être à cent pour cent hétérosexuelle.

comment ton personnage se voit-il dans l'avenir, du point de vue amoureux ? → vieille fille, croupissant dans une piaule délabrée avec des chats encore persuadée qu'un prince charmant sur son cheval blanc pour la marier et mourant étouffée par ses vêtements. non sérieusement, je ne pense pas à ça. je ne m'imagine pas, j'en ai marre de me faire des faux-espoirs à longueur de journée. sachant très bien que ça finira toujours par une rivière de larmes.

vaut mieux perdre la vie que perdre son amour. vaut mieux ne plus penser que d'y penser toujours. vaut mieux jamais aimer que d'aimer pour toujours. mieux vaut mourir de mort que de mourir d'amour.

Je m’appelle Merle Postlewaiste, certains de mes amis m’appellent May mais je doute fort que vous fassiez partie de mes amis alors un conseil, ne tentez pas. J’ai poussé mon premier cri, un petit matin à Phoenix, vu comme ça, j’avoue que ça remonte un peu…à vingt-deux an ans en fait. J’ai vécu dans le bonheur, j’ai la vie magnifique dont chacun pourrait rêver. J’aime ma famille et mon père est un modèle pour moi. On ne peut pas dire que j’ai été élevée dans la misère et dans la pauvreté. Dieu soit loué, bien au contraire ! Je suis née, comme qui dirait, avec une cuiller en argent dans la bouche. Une belle enfance, une belle vie tout me semblait beau. Une famille formidable, je ne manquais vraiment de rien. Fille à papa et capricieuse, quand je n'obtenais pas ce que je voulais j'employais mon don de manipulation que j'avais appris à perfectionner au fil des années. Je n’ai jamais aimé mon père et je crois que c’est réciproque. Il était peu présent, heureusement qu'il y avait maman à la maison car sinon je crois que je n'aurais pas pu m'en sortir seule. ‘Papa’ cédait à mes moindres caprices tant que je ne l’embêtais pas avec ma voix parce qu’il détestait m’entendre parler quand il était là.

Quelle vie c'était. Deux lycéens étourdis par leur belle amitié venant d'une rencontre sûrement out à fait banale. Deux amis qui ne savaient encore rien de la vie mais qui croyait tout connaître, tout croire et à tout prétendre. Une fille, un garçon qui ne se ressemblait pas vraiment mais qui s'assemblait tellement bien qu'ils en étaient venus à se considérer comme des frères et sœurs. Ils n'arrivaient plus à vivre l'un sans l'autre. Et ils se doutaient bien qu'ils n'en sortiraient pas indemnes cependant ils sont tout de même sortis ensemble. Un couple étrange pour certains, mignon pour d'autres peu importe tant qu'ils savaient ce qu'ils étaient l'un pour l'autre. Cela a duré un moment tout de même, un long moment avant que mon cœur ne connaisse d'autres sensations. Je découvrais ce qu'était l'amour en quelques sortes, loin de l'amour fraternel que je partageais avec Félix, c'était différent en quelques sorte. Tellement différent que cela en était réellement douloureux.

Aujourd'hui est un grand jour. J'ai compris. De mauvaise grâce, peut-être, mais j'ai compris. Je l'aime, je crois. Je l'aime plus que tout, je l'aime encore plus que moi-même. C'est débile. Très débile, même. Surtout que je n'ai plus du tout envie de souffrir à cause des hommes. Il est beau, gentil, le seul qui me comprenait et qui me comprend. Le seul qui puisse supporter mes sautes d'humeurs. Même si, je l'avais abandonné, il ne m'en voulait plus ou alors il ne le montrait pas. Chaque jour, je me perds un peu plus dans ses yeux, je passe plus de temps à emmêler ses cheveux, à caresser ses joues... Chaque jour, j'entreprends de lui faire comprendre, chaque jour, j'abandonne avant même le petit-déjeuner. C'est impossible. Je l'aime de cet amour écœurant qui donne à la vie sa saveur sucrée. Je l'aime. Je me sens vraiment stupide, à essayer de me raisonner en long en large et en travers, que j'ai laissé filé ma chance, que je n'aurais pas du faire ça, c'était idiot, c'était vraiment lui dont j'avais besoin. Que faire, que faire ? Je suis complètement larguée.