Un bal de fin d'année signant la fin d'une époque : le lycée. Elu pour roi et reine de la soirée, Devon Dawkins et Lise Edson. Le couple le plus adoré du lycée, un garçon chaleureux qui participait aux activités sportives et obtenait une bourse pour le sport et une jeune femme élégante, toujours avec un sourire aux lèvres qui couvait de ses yeux bleus ses amies, son petit-ami. Mais si cette soirée avait eu en effet l'apparence d'une soirée parfaite, elle n'en était plus une depuis une semaine déjà. « Devon, il faut que je te parle sérieusement. » annonçait la jeune fille à son ami alors qu'ils quittaient la soirée, assis dans la voiture de Devon. Il mit le contact et se tourna vers sa belle, les mains posés sur le volant. « Je t'écoute. Si c'est pour la séance photo obligatoire demain, je le sais. » fit-il en grimaçant, les photos c'étaient très peu pour lui. Il détestait devoir être pris en photo, il ne savait pas quel était son meilleur profil et il trouvait toujours qu'il y avait un défaut sur n'importe quelle photo : lui-même malgré ce que tout le monde pouvait dire. La jeune fille baissa la tête vers ses pieds, remettant une mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille. « Je suis enceinte, Devon.. et je ne sais pas quoi faire. » Elle ne put réprimer un sanglot, elle qui avait été promise à une des meilleures universités de la région, elle qui avait un brillant avenir devant elle. « Je l'ai déjà dit à mes parents et ils veulent soit que j'avorte soit que je me débrouille à subvenir aux besoins de l'enfant. Je ne sais pas si je pourrais... » confia-t-elle maladroitement alors que Devon restait silencieux, le regard qui se perdait dans le vague. Deux choix s'opposaient à lui, il pouvait choisir d'accepter cette bourse et partir, laissant seuls son enfant et sa petite-amie ou alors il restait. Et sa bonne conscience choisit pour lui : il resterait quoiqu'il arrive, c'était autant de sa faute que de celle de son amie. « Je t'aiderai. » assura-t-il fixant toujours ce même point indéfini devant lui. Elle releva timidement la tête vers lui, un maigre sourire aux lèvres.

Si les huit mois qui suivirent étaient parfaits, après la naissance ce fut tout autre chose. Devon avait effectivement renoncé à sa bourse et même à ses études pour aller travailler à la fois dans une librairie et à la fois dans une épicerie pour tenter de joindre les deux bouts. Lise entreprit tout de même ses études de journalisme, prête à tout pour réussir, l'ambition. Le petit Maël comme il fut baptisé à sa naissance ne voyait que peu son père qui travaillait d'arrache-pied pour offrir une vie respectable à sa famille tandis que sa mère rentrait dans l'après-midi. La plupart du temps, il le passait chez un des amis de son père qui le gardait pendant l'absence de ses parents. Déstabilisé, l'enfant ne cessait de pleurer, crier dans l'appartement alors qu'il restait calme en la présence de son père, son héros. Et le jour de ses dix mois, sa mère prit ses affaires et s'en alla, laissant pour seul indice un post-it où elle annonçait à Devon qu'elle ne se sentait plus capable d'assumer son rôle de mère. Son ambition la poussait à poursuivre ses études et à devenir une grande journaliste et non pas une mère, elle n'arrivait plus à donner le biberon à cet enfant, à le tenir dans ses bras alors qu'il geignait sans arrêt. Cela en était beaucoup trop pour elle. Alors elle avait choisi de partir, laissant un père célibataire qui promit à son enfant qu'il ferait tout ce qui serait en son pouvoir pour qu'il puisse vivre convenablement.

Le petit Rowan Maël grandit, un petit enfant qui allait désormais à l'école faisant la fierté de son père. Du haut de ses cinq ans, l'enfant ne comprenait pas pourquoi son père gardait une photo sur sa table de chevet, une jeune femme blonde souriante dans ses bras qui avait étrangement les mêmes yeux, mais il ne releva pas cela. Il avait toujours vécu avec son père et c'était comme s'il n'avait que lui de toute sa vie. Mais une présence féminine lui manquait, c'était certain et Devon ne semblait pas prêter attention aux jeunes mamans qui venaient récupérer leurs enfants le soir en lui faisant de l’œil – ou du moins, il ne voulait pas leur prêter attention. De toute façon, Devon commença à boire alors que le petit n'avait que dix ans. Certainement que son passé le rattrapait, tous les événements passés qu'il avait tentés de passer mais voilà qu'on venait lui réclamer son appartement parce qu'il n'avait pas réussi à payer cet appartement que Lise et lui avaient choisi. Ils furent obligés de déménager et vécurent chez ce même ami de Devon qui avait gardé le jeune bambin quelques années plus tôt. Devon trouva un appartement à ses moyens mais continua à se plonger dans la boisson, s'enfonçant toujours plus dans une nouvelle bouteille. Mäel continua de grandir jusqu'à ce qu'il fut en âge de comprendre et de poser des questions. A ses treize ans, chiffre malheureux, il se décida enfin à demander à son père le pourquoi du comment il vivait seul avec lui et pourquoi il gardait une photo de cette femme blonde dans sa chambre. « Tu as les mêmes yeux que cette pouffiasse. » avait-il commencé par lui dire même si l'amour trahissait les yeux de son père. « Pourquoi est-elle partie ? » Cette question avait tant de fois traversé son esprit d'enfant qu'il avait été obligé de la lui poser. Son père eut un rire rauque. « A cause de toi, tiens ! » lança-t-il sans ne penser à la blessure que pourrait causer cette phrase en son fils. Il lui tendit sa bouteille, « T'en veux ? » Le petit Maël secoua la tête avant de regarder son père, attendant la suite. Ce dernier soupira, reprenant son récit. « Elle a de l'ambition ta mère, quand elle a vu qu'elle devrait arrêter ses études pour t'élever et m'aider à payer les factures, elle a pris ses jambes à son cou. Une vraie lâche si tu veux mon avis. » Maël buvait les paroles de son père. L'idée de retrouver sa mère lui avait tellement de fois traversé l'esprit que désormais, il ne voyait plus l'utilité de se lancer à la poursuite d'une lâche qui avait préféré fuir, les fuir.

L'inévitable arriva et ce fut au tour de Maël de prendre soin de son père. Alors qu'il tentait de cacher les bouteilles d'alcool que ce dernier achetait lorsqu'il sortait, Devon fut en proie à une véritable colère lorsqu'il découvrit que c'était son fils qui les lui cachait. Il n'hésita pas à cracher à la figure de son fils qui du haut de ses dix-huit ans parti de la maison, emménageant dans le campus d'une école de médecine. Même si sa vie n'avait pas toujours été des plus faciles, le garçon avait toujours été brillant à l'école, encouragé par ses professeurs qui voyaient en lui un véritable potentiel. Les huit mois dans cette école de médecine furent assez bonnes, les professeurs étaient ravis d'avoir un tel élève dans leur classe bien qu'il se laissa très vite emporté par les fêtes, l'alcool et les filles. On lui attribuait un tableau de chasse rempli et Maël se retrouvait bien jalousé par ses amis. Finalement, il plongea, préférant quitter l'école de médecine avant de se diriger vers le droit. Peut-être aurait-il plus de chance dans cette filière-ci ? Et pourtant, après s'être traîné une longue année dans une école de droit, il finit par laisser tomber et arrête les études pendant un moment. Il a alors trouvé un poste de barman dans un bar non loin de son nouvel appartement qu'il peinait à payer. Évidemment, le nombre de femmes qui passaient dans ce bar augmenta en même temps que son nombre de conquête d'un soir seulement. Sourire ravageur et yeux d'un bleu ravissant, il en avait plus d'une qui se bousculait à son comptoir. Bien que ce métier lui convenait pour agrandir son tableau de chasse, il fallait bien qu'il admette qu'il ne pourrait pas rester éternellement un simple barman et qu'il devrait faire quelque chose de sa vie. Alors il quitta ce travail et se mit à suivre d'autres études dans le but de devenir professeur de mathématiques. Matière qu'il affectionnait, aussi complexe que lui-même et qui pourtant avait son intérêt. Parallèlement, il n'a pas oublié les petites activités qu'il avait l'habitude de retrouver après ses cours ou son travail. Fêtes organisées çà et là ou même parties de poker entre amis, bien qu'il allait plutôt à ces derniers ces temps-ci. « Bon, l'vieux tu mises combien ? » demandait un blond à la table au brun en face de lui. « Tout ce que j'ai. J'te file tout. » lâcha l'autre d'un air désespéré. « Il faudrait p'têtre que tu t'bouges l'bourge. Mais bon, ça s'comprend » rajouta l'autre un sourire malicieux aux lèvres. Maël qui distribuait les cartes releva la tête, « Qu'est-ce que t'as ? » demanda-t-il gardant le regard rivé sur ce qu'il faisait. « Il s'est fait largué par sa copine. » ajouta le roux de la pièce. « Comme moi la semaine dernière. » Maël secoua la tête et soupira. « Combien de fois les mecs faut-il que je vous dise de ne pas vous attacher à ces femmes ? Vous finissez tous comme des loques après ! » fit-il effectuant toujours sa tâche. Il songeait à son père qui était ivre tous les soirs et peut-être la journée entière désormais depuis que lui-même avait quitté l'appartement. Il n'avait plus de nouvelles de lui et partait du principe que pas de nouvelles, bonnes nouvelles, mais il était certain que son père n'allait pas bien mais par fierté et par peur de le voir dans cet état d'ivresse qu'il l'avait tant vu, il ne voulait pas mettre les pieds là-bas. Et tout cela, c'était à cause d'une femme qui l'avait laissé seul face à de nombreuses factures, des frais scolaires et un enfant à charge. Maël ne pouvait que comprendre l'envie de son père à se réfugier dans quelque chose. Ses amis avaient également mal à cause de ces créatures à la fois magnifiques et fougueuses. « Tu verras quand ça t'tombera d'ssus l'Maël. » répliqua le blond en ricanant tandis qu'ils commencèrent à jouer. Maël n'espérait pas finir comme ses amis du moins, il ne s'accrocherait pas à une femme comme l'avaient fait son père et deux de ses amis. Non. Il refusait catégoriquement.

Mais comme tout le monde, il ne s'attendait pas à ce que ce sentiment lui tombe dessus aussi tôt, pensant que le simple fait de le fuir suffirait. Cette belle brune qu'il rencontra dans un bar dont il avait l'habitude d'aller. Une serveuse parmi tant d'autres, diraient certains mais aux yeux de Maël, la jeune femme avait quelque chose de plus. Il avait bien tenté de la charmer comme il le faisait avec plus d'une et pourtant à chaque tentative elle repoussait ses avances et il s'accrochait par un désir de l'avoir. Au début, il croyait qu'il se lançait un propre défi mais lorsqu'il comprit qu'il ne pouvait se passer de la voir, il continua à persister en lui demandant plusieurs rendez-vous qui finirent par un résultat satisfaisant et auquel il avait été à dix mille lieues de penser, finir en couple avec la belle. Il est heureux avec elle, il ne peut le nier mais est-il prêt à s'engager complètement dans un couple ? Seul l'avenir le dira.

que signifie le terme d'amour pour ton personnage ? → Mais comment mettre un terme bien défini, une définition bien précise sur un sentiment si vaste. L'amour est un sentiment indomptable, sauvage, passionnel et fougueux qui n'a pas d'âge. Lorsqu'on est petit, on promet à son ou sa meilleure amie que plus tard quand on sera grand, on se mariera avec elle ou lui. Puis on grandit, on s'éloigne et finalement, on oublie cette promesse. Alors on devient adolescent et on tombe amoureux. L'amour prend encore une autre définition, cela fait mal autant que cela fait du bien. Seuls quelques chanceux en ressortent comblés, les autres avec un cœur brisé. Et on grandit encore, passant le cap de l'âge adulte, l'amour devient plus sérieux, plus fort ; certains choisissent de s'en éloigner, de construire une muraille autour d'eux, ce qu'avait choisi de faire Maël jusqu'à ce qu'il la rencontre. Elle a bravé cette muraille et il s'est accroché à elle, comme un idiot et maintenant il prie pour que cette fille ne le brise pas.


quel est le statut amoureux de ton personnage ? → Il y aurait quelques temps, il n'aurait pas hésité à dire : coureur de jupons à pleins temps, impossibilité d'avoir une seule et même fille pour lui. Maintenant, tout est différent. Il l'a rencontrée, cette jeune femme si belle, alors qu'il traînait dans son bar habituel. Elle paraissait adorable même si elle ne se laissait pas marcher sur les pieds par tous les hommes qui tentaient de la séduire avec leurs mines pitoyables. Alors qu'elle était venue à sa table, il n'avait pu s'empêcher d'admirer sa beauté et fut pris d'un sentiment indescriptible : il devait l'avoir. Cela a été un challenge pour qu'elle accepte un rendez-vous, puis deux, puis trois et finalement cinq. Elle a fini par lui tomber dans les bras et habituellement, il se serrait arrêté à deux rendez-vous, voire même au premier. Mais il s'était accroché et ne savait pas pourquoi. Maintenant il sait, il est amoureux même s'il déteste ce mot. Ils sont ensemble aujourd'hui et il n'est pas prêt de la laisser partir, il a même mis de côté ses activités de séducteur, ce qui amuse ses amis, qui n'hésitent pas à le taquiner là-dessus.


quelles sont les préférences sexuelles de ton personnage ? → Maël est hétérosexuel, aucun doute là-dessus. A vrai dire, la question ne lui a jamais traversé l'esprit. Déjà adolescent, il aimait l'effet qu'il faisait aux filles lorsqu'il leur lançait des yeux doux et son sourire ravissant.

comment ton personnage se voit-il dans l'avenir, du point de vue amoureux ? → L'avenir, à vrai dire Maël n'y pense pas vraiment, du moins pas encore. Il vit très bien sa relation avec cette jeune femme qu'il a mis du temps à conquérir. Son avenir ? Probablement avec elle, à ses côtés mais il préfère ne pas trop y penser. Il a vu un bon nombre de ses amis rêver à une vie future avec leur bien-aimée alors que deux jours après, elle leur annonçait qu'elle partait pour un autre, ou qu'elle ne se sentait plus très bien avec. Maël refuse d'avoir à vivre cela, ayant ramassé ses amis à la petite cuillère, s'amusant à leur faire la morale qu'ils ne devraient pas s'attacher à ces femmes. Mais maintenant qu'il est en couple, ses amis attendent le bon moment pour le lui rappeler. Sinon, Maël n'a encore rien planifié et ne se voit pas encore plus tard. Il préfère vivre au jour le jour sa relation et adviendra ce qu'il adviendra même s'il espère que cela ne serait que positif.