Chaque histoire a un début. La mienne a démarré de manière totalement banalement dans cet hôpital plutôt miteux au centre de Phoenix. Mes parents étaient de riches médecins, très réputés dans la région. L'hôpital le plus côté de la ville les comptés comme urgentistes. De vrais Mozart de la médecine moderne. Bref. Le jour de ma naissance, le 2 mars 1989, mes parents étaient à une sorte de congrès très important pour leurs carrières respectives. Alors que ma mère entamait un discours plutôt long, elle perdit les eaux. Mon père, affolé, est allé la récupérée et il l'a de suite amener à l'hôpital le plus proche. C'est dans la chambre 250 que je voyais pour la première fois le visage de mon paternel et de ma mère alors que je poussais aussi mes tous premiers pleurs. Une chambre aux murs décorés par un papier peint rose, délavé par le temps. Un endroit on ne peut moins luxueux mais la joie et le bonheur qui exhalaient des corps de mes parents étaient plus forts que tout. C'est le seul vrai moment heureux que j'ai pus passer en famille. Le seul instant où mes parents n'ont pas eu honte de moi, ou n'étaient pas trop pressés pour admirer la personne que je suis. La vie, le temps, tout est trop rapide. La plupart des gens ne prennent même pas le temps de vivre correctement, ils tracent. Mes parents ont toujours fait ça, sauf ce jour là.

J'ai vécu comme ça longtemps, pendant 13 ans j'ai été cette petite fille légèrement oubliée par ses parents, élevée par la bonne. J'ai été rapidement habituée au rythme de mes parents, je savais qu'ils travaillaient, qu'ils sauvaient des vies et c'était bien. J'étais heureuse que certaines personnes survivaient grâce à eux. Mais moi, dans tout ça, j'étais invisible, inexistante. Pourtant, un matin, ma mère est venue me réveiller, à priori sans grande raison, juste pour profiter de moi le temps d'une journée de repos. Elle m'a annoncé, comme ça, de but en blanc, que je n'allais plus être fille unique bien longtemps. J'ai sauté au plafond tellement j'étais heureuse. Je n'aurais plus à supporter leurs absences, j'aurais quelqu'un à mes côtés. Plus les semaines passaient, plus le ventre de ma mère s'arrondissait, laissant place à un bedon énorme. On apprit le sexe de l'enfant, une petite fille qu'on nomma assez rapidement Destiny. J'étais encore plus épanouie qu'avant. Ma solitude allait s'envolée.

La douleur, la souffrance, le coeur déchiré. 14ans, 1ans. La vie est parfois une réelle salope. A croire que le bon Dieu s'acharne sur nous pour nous faire plier, pour nous faire abandonner cette lutte constante qu'est la vie. Aussi fragile soit-elle. Il a suffit d'un accident pour briser la fine cordelette séparant la vie et la mort en ce qui concerne mes parents. Un accident idiot, un soir de pluie. Rapide et pourtant mortel. Un dérapage et un accrochage avec un camion et leurs vies étaient entre les mains du tout puissant. Je devais être chez moi à ce moment là, avec la bonne devant la télé. La reconnaissance des corps, le constat d'accident. Du haut de mes 14 ans, je comprenais. Ma soeur, ne se doutait pas que ses parents ne reviendraient jamais l'embrassée sur le front avant qu'elle ne s'endorme. Je pleurais, sans cesse, en me disant qu'ils reviendraient. Ils ne sont jamais revenus. Un départ précipité, m'ayant fendu le coeur, m'ayant pris cette enfance et cette adolescence. J'ai du prendre plusieurs années d'un coup. J'ai eu mal, j'ai pleuré, j'ai du oublier. Pour ma soeur. C'était désormais elle et moi contre le reste du monde.

La seule famille qu'il me restait se trouvée en France, à Paris. Ma tante et mon oncle, ayant appris pour le décès de mes parents nous ont fait venir, ma soeur et moi, dans l'espoir de nous aider à surmonter cette histoire. Nous avons appris le français comme ça. Et c'est là qu'on a passé ses 10 dernières années. Là où on a évolué, chacune de notre côté. Mon adolescence à la mode parisienne se décrit surtout par de la débauche. Une débauche la plus absolue possible. J'ai découvert une autre façon de s'amuser, de s'évader. L'alcool, la drogue, les mecs. A partir de 17 ans, j'y étais en plein dedans. Ne pas penser aux conséquences, foncer tête baissée dans le tas. Une manière de vivre plutôt originale, certes, d'autant plus que je devais m'occuper en même temps de ma petite soeur. L'effeuillage burlesque est venu à ce moment là aussi, alors que j'avais une certaine fascination pour ses danseuses du Moulin Rouge. J'ai commencé en partie parce que la fille de mon oncle et de ma tante faisait partie de la troupe des danseuses. Ma vie se résumait aux bars, aux soirées et aux cours de danse. J'ai vécu à partir de mes 17ans, jusqu'à mes 19 ans. Une courte période qui en a entraîné une autre dans le même style, mais pas à Paris.

A 19 ans, ayant atteins ma majorité, ayant passer mon permis, je suis retournée en Arizona avec ma soeur. Une villa à Phoenix. Un nouveau départ, une nouvelle vie. Je ne me serais jamais cru aussi mère poule, pourtant, ma relation avec ma soeur prouve tout le contraire. Je suis néanmoins d'être raisonnable. Je sors toujours autant. La débauche fait entièrement partie de moi. C'est une façon comme une autre d'oublier après tout.

que signifie le terme d'amour pour ton personnage ? → Amour? C'est quoi ce mot ? Maxine et l'amour c'est deux choses complètement différentes. Ca ne signifie absolument rien, elle ne sait quasiment même pas ce que ça signifie. Elle sait juste que c'est une chose qui lit deux êtres entre eux. Elle ne cherche pas plus loin. Elle sait surtout que ça fait souffrir et c'est pas dans ses habitudes de foncer dans une chose qui ne lui plait pas. L'amour, le jour om ça la touchera, les poules auront des dents.

quel est le statut amoureux de ton personnage ? → Maxine est célibataire. Enfin... Disons que c'est compliqué. Elle ne veut pas franchement de relation stable, elle veut juste profiter de sa jeunesse avant que celle-ci ne fane. Elle est comme une abeille et butine de fleur en fleur. Aucune attache, aucun sentiment. Elle profite de son célibat à fond, en gros.

quelles sont les préférences sexuelles de ton personnage ? → Bisexuelle. Son adolescence a été la période durant laquelle Maxine s'est le plus découverte. Elle a d'ailleurs découvert cette attirance assez forte pour les femmes. Elle a beau être attirée par les deux sexes, elle reste encore beaucoup plus à l'aise face à un homme qu'à une femme. Qui sait? Ca changera peut-être un jour.

comment ton personnage se voit-il dans l'avenir, du point de vue amoureux ? → Maxine dans plusieurs années, elle ne s'imagine pas tellement dans une autre situation que celle dans laquelle elle se plait depuis des années. Elle se voit encore entrain de draguer des mecs, coucher avec eux et puis partir. Elle ne veut pas se fixer, que ça soit aujourd'hui ou demain. Mais qui sait, si un jour l'amour lui tombe dessus, peut-être qu'elle ne dira pas non. La stabilité, elle y pensera peut-être. Qui sait? Elle sera peut-être mariée, ou elle restera la fille qu'elle est.