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 I don't know why I came here tonight | alix&lon

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Lawrence S. Miller

Lawrence S. Miller
Law It’s a little strange this shiver in the heart
Masculin ◭ messages : 393
◭ arrivé(e) le : 16/05/2012
◭ âge : 34 ans
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MessageSujet: I don't know why I came here tonight | alix&lon   I don't know why I came here tonight | alix&lon Icon_minitimeLun 9 Juil - 16:29



Sorcière ; Belle et attirante jeune personne, dont les perverses activités dépassent le diable.


L’artiste éternellement insatisfait. Qui regarde son œuvre et qui ne s’en satisfait pas. Affalé dans le canapé protégé d’une bâche plastique, les bras et la chemise couverte de peinture – orange, rouge, jaune, autre – le regard fixé sur le mur peint de manière abstraite. Ça ne représentait rien du tout. Ce n’était qu’un amas de couleurs chaudes s’entremêlant sur un pan de mur pourpre, un peu de blanc pour contrasté l’ensemble. Tout à fait à sa place dans ce salon, en harmonie et très créatif. Ouais. Mais moi ça ne me plait pas. Peu importe, je recommencerais un autre jour. Mon regard erre sur le reste du living, j’avais quand même la décence de peindre et repeindre uniquement les mêmes endroits. Les pans de mur autorisés par Isobel. Elle aime ce que je fais. Mais elle aime le sophistiqué pour notre intérieur. Et notre loft était un bon compromis de nos goûts diamétralement différents. Je me demande ce que les gens voient quand ils ne nous connaissent pas. Je pense que ça ne ressemble pas tant que ça à un gros bordel. Si ? Je ne sais pas, on ne nous donne jamais d’avis. Jamais. J’ignore bien pourquoi. Soupir. Non c’n’est pas encore ça. Mais ce n’est jamais ça me dirait une petite voix sournoise. Isobel aime toujours, un peu plus à chaque nouvelle ‘œuvre’. Je ne sais pas si c’est parce qu’elle en a marre ou si elle est sincère. Mais elle joue extrêmement bien la comédie. Et ça marche. Ça me conforte dans mon travail et je laisse ainsi quelques temps. Je peux finir aussi fier qu’un paon et la nuit qui suit est généralement longue et… bruyante. Pauvres voisins. On devrait acheter une maison. Avec un grand jardin. Et des voisins éloignés. Un jour on y pensera peut-être. Bon. Bougeons-nous Lawrence. Tu n’as pas que ça à faire. Une douche me fera du bien. Ma chemise peinturlurée finit sur le plastique qui recouvre le tapis du salon. Je passe une main dans ma nuque, laissant des traces sur ma peau. La clinche de la salle de bain gardera une trace rouge et j’achèverais d’essuyer mes mains sur mon jeans qui finira sur le carrelage pendant que je me prélasse sous la douche. Brûlante la douche. Rah. L’eau qui coule sur mon visage me fait un bien fou. Ça me change les idées, ça fait naitre en moi de nouvelles images, de nouvelles peintures. De nouvelles images pour faire grimper Isobel aux rideaux. Oh oh, oui ces images-là. Un sourire étire mes lèvres automatiquement. Puis quelqu’un sonne à la porte. Lon. Je coupe l’eau, ouvre la cabine et crie pour me faire entendre : « Entre, c’est ouvert. » J’attends. J’entends la porte qui s’ouvre et des pas à l’entrée. « Je termine ma douche et j’arrive » Je referme la cabine et m’apprête à refaire tourner l’eau quand c’est une voix féminine qui me répond. Je me fige et réfléchis. Si c’était Isobel, elle me rejoindrait sous la douche. J’attends un moment. Mais je n’entends pas la porte de la salle de bains s’ouvrir. Ouais. Ça aurait été trop beau. Elle travaille tard aujourd’hui. Mais ça ne me disait toujours pas qui était chez moi. Je sors alors, attends et écoute. Les talons claquent sur le parquet. Et quand j’entends la remarque faite sur ma peinture, je devine tout de suite qui est dans mon salon. Nom de Dieu comment on s’en débarrasse de celle-là ? Comment elle avait trouvé mon adresse ? Et qu’est-ce qu’elle vient foutre chez moi aussi celle-là ? Ça va très vite. J’enfile mon jeans et je déboule dans mon salon à grandes enjambées, furieux et trempé. J’attrape l’épaule de la jeune femme et la retourne vers moi. « Je ne veux pas savoir comment vous avez trouvé mon adresse, je ne veux pas savoir ce que vous fichez ici. Mais la sortie est par là, et vous allez prendre la porte et oublier comment vous m’avez trouvé, où vous m’avez rencontré. » Je ne crie pas. Ma voix est juste dure et prête à exploser. Je n’ai pas envie de jouer. Je ne sais pas comment elle a trouvé mon adresse et je trouve ça assez effrayant. Cette femme est dangereuse. Et si Isobel avait été seule à la maison et était tombée sur cette folle ? Je ne me pardonnerais jamais d’avoir laissé cette femme entré dans ma vie s’il arrivait quelque chose à Isobel. On va faire installer une alarme. Plus convaincante. Et je vais changer la porte. On ne pourra plus l’ouvrir de l’extérieur sans la clé. C’est face à un homme inquiet pour sa famille qu’elle a affaire. Et je n’allais certainement pas être tendre avec elle. Ma main était crispée sur son bras, si je lui faisais mal, je l’ignorais. Je ne joue pas avec la sécurité d’Isobel. Elle allait très certainement prendre la mouche face à mon ton invectif et la façon très peu courtoise avec laquelle je la traitais. Peu importe. Ses états d’âmes ne me concernent pas. Je reprends la parole. D’un ton sans appel : « Tout de suite ! »
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◭ bye-bye, black bird.
j. alix o'donnel

j. alix o'donnel
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MessageSujet: Re: I don't know why I came here tonight | alix&lon   I don't know why I came here tonight | alix&lon Icon_minitimeLun 9 Juil - 17:28


lawrence s. miller et w. lon e. lockhart
∞ ' i don't know why i came here tonight. '



« We'll never make it out alive to join the witches' rave. You'd like to see him suffer for you fantasy and thrill. He's out there, somewhere, still. Oh I feel the spell that you have cast, hot, pink, nasty bubble gum. I can't help from looking outside for a guarantee. »


Elle avait pris le taxi. Quelques caprices de diva orgueilleuse plus tard, la voiture avait ralenti, puis s'était entièrement stoppée devant un immense loft aux allures trop modernes pour être celui de Miller. Trop simple. Trop luxueux, d'une beauté tape-à-l'oeil qui ne lui correspondait pas. Elle s'arrêta de marcher, quelques secondes. Non, elle se trompait. Lawrence était comme elle. Et si leur ressemblance était à ce point évidente, alors il devait aimer ça autant qu'elle. Un mystère résolu, elle reprit sa marche, sourire aux lèvres. Elle même ne trouvait pas la moindre rationalité à sa présence chez Miller. Elle le connaissait peu, il l'amusait simplement lorsqu'elle tombait sur lui dans la rue. Il était de ceux qui aimait se victimiser, et elle se faisait une joie de lui prouver à quel point elle lui était supérieure. Tout cela avait commencé avec une stupide histoire de tableau, nouveau caprice que cet homme -pour une fois dans cette existence rosâtre qu'Alix semblait mener- n'avait pas daigné lui concéder. Il avait refusé, catégoriquement, n'avait pas même pris la peine de lui offrir sur un délicieux plateau d'argent quelques raisons éphémères et idiotes qui auraient permis à la demoiselle de s'enfuir, trainant les pieds, déception évidente inscrite sur le visage. Non, au lieu de ça, il l'avait envoyé chier, purement et simplement. Comme si elle n'avait été qu'une simple femme de ménage, roturière sans intérêt incapable de reconnaître en l'art une beauté particulière (alix est horrible.. j'ai honte). Et en ne succombant pas à son désir, et en se moquant éhontément de l'argent qu'elle agitait sous son nez telle une sucette pour les enfants, il avait piqué à vif son indicible curiosité. D'une première rencontre en avait découlé une seconde, toujours par hasard, et le jeu continuait, alors qu'ils redevenaient des enfants connaisseurs de coups bas et capables de manipulations. Coups bas sortis de leur chapeau de magiciens amateurs. Spectacle pathétique d'une noblesse grotesque.

Si cet homme, ainsi, ne l'avait pas rejetée pour ensuite l'amuser, il n'aurait pas eu l'honneur -un honneur dont, désormais, il se passerait bien- de montrer en elle un quelconque intérêt. Et ce tableau qu'elle faisait mine de toujours vouloir n'était plus devenu qu'un prétexte à leurs plaisantes disputes. Elle n'en avait plus spécifiquement l'envie, et ce caprice avait sombré dans les abysses de l'oubli pour ne plus devenir qu'un paravent à des subterfuges amicaux. Amicaux ? Pas vraiment. Elle ne considérait pas Lawrence comme un ami, absolument pas, il était simplement .... Il n'était rien. Rien d'autre qu'une marionnette qu'elle sortait dès lors que l'ennui pointait son nez dans son quotidien. Aujourd'hui, elle s'ennuyait. Et avant même de frapper à la porte, elle savait parfaitement que Lawrence, du haut de son agacement peu commun à sa simple vision, lui apporterait son lot d'amusements. Elle n'en demandait pas plus. Aussi, elle ne tarda pas à frapper à la porte, à entrer, imposant son existence à un lieu qu'elle n'avait jamais vu ailleurs que dans son imagination. La voix de Miller retentit dans toute la maison, une voix qu'elle prit pour une invitation, alors qu'elle se doutait pertinemment qu'il devait être loin d'imaginer quelle visiteuse lui faisait 'l'honneur' de sa présence en ce jour ensoleillé. « Prends ton temps, mon chou. » Énième provocation en guise de salutations. Ses talents claquaient sur le sol avec élégance alors que son regard virevoltait de mur en mur, de peinture en peinture, une fascination peu commune illuminant son regard clair. Il n'avait pas volé son talent, elle l'aurait presque oublié s'il ne se rappelait pas aussi évidemment à sa mémoire. « Je ne m'étais pas trompée, t'es vraiment doué dans ce que tu fais. » Compliment que l'émerveillement lui força à prononcer.

Alors qu'elle regardait toujours autour d'elle, c'est une main presque violente qui s’abattit sur son épaule, alors que la voix de Lawrence brisa d'un coup sec le silence environnant. Une peur irrationnel semblait s'être emparé de ses prunelles, une crainte qu'Alix ne lui avait jamais connu. Surprise, elle mit un certain temps avant d'entendre réellement ce qu'il avait à lui dire. Des menaces. Des menaces vides de sens qu'elle aurait peut-être du prendre au sérieux. Non, qu'elle aurait certainement du prendre au sérieux si elle n'avait pas été une femme si adepte aux sensations fortes. « Drôle de manière de m'accueillir, tu pourrais au moins me faire visiter. » Nul sourire sur son visage, néanmoins, alors qu'une pointe de colère faisait son apparition dans ce ton autrefois si calme. Certes, elle était allée très loin. D'accord, elle avait peut-être fait une erreur (qu'elle ne reconnaîtrait jamais, cela dit). Mais elle ne méritait pour autant pas un tel accueil. A son humble avis, du moins. « Maintenant, lâche-moi. » Consciente qu'il ne donnerait certainement pas suite à cet ordre qui était aussi vide de sens que les anciennes menaces, elle s'écarta de lui, laissant retomber cette main qui, autrefois, trouvait place sur son épaule. Une main forte qui donnait une nouvelle prise à ses paroles, mais qu'elle ne parvenait pas à trouver véritablement menaçante. Lawrence ne lui avait jamais semblé ainsi. « C'est toi qui m'a dit d'entrer, il me semble. Quant à ton adresse, j'ignorais que c'était secret d'état. Toutes mes excuses, la prochaine fois, je te passerais un petit coup de fil avant de venir. » Ce sourire, comble de l'innocence, avait de nouveau fait irruption sur son visage alors qu'elle l'avait contourné pour jeter un oeil à la peinture qui lui semblait la plus fraîche. Elle datait même probablement de ce matin. « Par contre, je suis curieuse... T'as vraiment cru que j'allais obéir à tes ordres ? » Si oui.. pauvre lui. Quelle désillusion !

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Lawrence S. Miller

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MessageSujet: Re: I don't know why I came here tonight | alix&lon   I don't know why I came here tonight | alix&lon Icon_minitimeLun 9 Juil - 19:55



Sorcière ; Belle et attirante jeune personne, dont les perverses activités dépassent le diable.


Je ne sais pas trop ce qui me fait perdre le plus le contrôle de mon corps. Si c’est la présence d’Alix ou alors la facilité qu’elle a eu de me trouver et d’entrer chez moi. Je l’avais invitée à entrer, d’accord c’était ma faute. Mais ça ne me disait rien de bon. Dans ma tête, il y avait bien trop de scénarios macabres qui se dessinaient. Un excès de paranoïa ? Mais très certainement. Je vais parler à Isobel d’un chien. Un gros chien effrayant. Proposition à laquelle elle me demandera qui se retrouvera obligée de promener ce chien tous les jours et surtout quand il fera mauvais. Très bonne question. On payera quelqu’un pour le sortir, ce n’est pas un problème d’argent. Ce n’est jamais un problème d’argent me dira-t-elle. Mais je crois qu’elle n’aime pas les chiens. Les animaux en général. Ou est-ce moi ? Je ne sais pas. Mais maintenant, je trouve qu’un chien serait intéressant à avoir. Un animal qu’on dresserait pour attaquer les parasites. Aah elle rirait moins si un rottweiler avait débarqué avant moi. Ouais. Un chien, ce serait une bonne idée. Ils ont de bons chiens d’attaque au FBI. A méditer. Elle se dégage et s’offense de cet accueil si peu chaleureux. Sérieusement ? Je la regarde faire son petit manège. Comme si elle s’attendait vraiment à ce que je l’accueille avec les honneurs qui lui sont dû. Non mais elle se prenait pour qui ? Oui bon, le centre du monde, tout comme moi. Mais passons. Elle regardait la peinture fraiche avec ravissement non feint. Son compliment de tout à l’heure n’était donc pas dédaigneux. Ça avait dû lui arracher la bouche de le sortir. Et elle se rattrapait maintenant en feignant l’indifférence. Ça ne marche pas avec moi, les mensonges. Il y a un petit rictus qui s’échappe de ma bouche. Mais ce n’était pas comme les autres fois. Ça ne présageait rien de bon. Parce que ma colère ne s’évaporait pas. « Et vous, vous pensez sérieusement que vous êtes la bienvenue ici ? » Je m’approchais à nouveau d’elle, bien décidé à la faire partir d’ici. Comme elle ne se retournait pas, je la fis à nouveau pivoter en l’attrapant par le poignet et avec assez de poigne pour qu’elle comprenne que je ne la lâcherais pas. « Je sais très bien que vous n’êtes pas du genre à obéir sagement, c’était un avertissement pour vous permettre de sortir de chez moi la tête haute. Je n’ai aucun scrupule à vous jeter dehors. » Je la regardais droit dans les yeux. Lui transmettant ma colère. Moi, je ne jouais plus. A cause d’elle, je me rendais compte que je pouvais mettre Isobel en danger en nourrissant la curiosité des autres. Notre chez nous est trop facile d’accès. Mais c’est typique des gens qui n’ont guère d’yeux pour leur argent. On se sent en sécurité dans ce luxe. Je ne veux plus que des intrus s’infiltre chez moi. Je dois arrêter de croire autant à ma chance. « Alix, je ne vous estime pas, et la réciproque est vraie. Ne faites pas l’offusquée, vous n’avez rien à faire ici et vous le savez très bien. Vous êtes bien présomptueuse d’oser penser que j’allais vous accueillir avec un sourire et une coupe de champagne » Je suis encore trempé, le jeans même pas reboutonné – et sans caleçon, cela rendait un effet assez… laissez parler votre imagination mes amis x) – et par-dessus tout, je n’étais pas de bonne humeur. Mes colères à moi sont peu retenues, elles éclatent, je deviens impulsif et ma langue fourche méchamment. Je n’en reste pas moins impressionnant. Différemment d’un certain grand ronchon qui n’a pas besoin d’éclater pour intimer le silence. « Maintenant, dehors ! » Je crois que je lui broyais le poignet. Parce que je la sentis soudainement se débattre avec un peu plus de conviction. Je ne la lâchais que pour la repousser sèchement. Le souci, c’est que le canapé était derrière elle et qu’elle manqua de tomber dessus et de tâcher ses jolis vêtements. Elle eut le temps de se rattraper au bord mais non sans tacher ses bras qui l’avaient rattrapé. Je le vis sans m’en inquiéter, j’étais presque tenté de lui jeter moi-même un pot de peinture pour tacher définitivement ses vêtements de luxe. « C’est dommage, un mètre plus à gauche et vous seriez tombée dans les pots de peinture » Quand le sarcasme revient, est—ce forcément un bon signe ?
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j. alix o'donnel

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MessageSujet: Re: I don't know why I came here tonight | alix&lon   I don't know why I came here tonight | alix&lon Icon_minitimeLun 9 Juil - 23:57


lawrence s. miller et w. lon e. lockhart
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« We'll never make it out alive to join the witches' rave. You'd like to see him suffer for you fantasy and thrill. He's out there, somewhere, still. Oh I feel the spell that you have cast, hot, pink, nasty bubble gum. I can't help from looking outside for a guarantee. »


Cette crainte et cette colère étaient incompréhensibles. Même pour une femme aussi irrationnelle que Jillian, cette surprenante révélation était devenue une grande Inconnue. Pourquoi Lawrence était-il si différent de toutes les rencontres qu'ils avaient eu tous les deux, elle ne se l’expliquait pas et ne cherchait même plus à comprendre. La main menaçante qu'il ne cessait de poser sur elle faisait naître des flammes de colère dans son regard. Alors que ses paroles, comme toujours, n'avaient pas le moindre effet sur ce virulent désir d'admirer l'antre du peintre, il suffisait d'une main ferme posé sur elle pour que son visage se ferme, pour que son regard se courrouce. Des signes ostentatoires d'agacement qui ne semblaient pas toucher Miller, pas plus que les délicates invitations de prendre la porte qu'il ne cessait de lui offrir, inconscient du manque d'intérêt qu'elle lui vouait.

Après quelques somptueuses preuves d'amour balancées sur un ton badin, il avait de nouveau posé sa main sur elle. Nulle trace de la caresse à laquelle elle avait eu le droit quelques jours plus tôt, c'était désormais d'une poigne ferme qu'il emprisonnait son bras, la forçant ainsi à se retourner. Obligation physique à laquelle elle était bien obligée de se soumettre, non sans un regard noir adressé à cet homme qui, aujourd'hui, semblait la haïr autant que l'inverse était vrai. Alix ne comprenait pas ce brusque changement d'attitude, elle ne parvenait pas à assimiler ce caractère lunatique, ce désir de cesser de jouer alors qu'ils semblaient tant s'amuser ensemble. Il le lui faisait pourtant comprendre violemment, une brusquerie à laquelle elle ne répondit que d'une vaine bousculade pour s'extirper de cette prise inconfortable, et d'une réplique cinglante sur un ton hautain, l'ordre péremptoire de la lâcher une nouvelle fois, qui n'eut pas véritablement l'effet escomptée. Oh, il retira bien sa main de son poignet. Néanmoins, elle s'y attendait si peu que c'est le canapé qui reçu sa masse, alors qu'elle tâchait de tenir debout en s'aidant de ses mains. Foutu pot de peinture, bien mal placé pour accueillir ses chastes parties de son corps, peinturlurées désormais d'une jolie couleur rougeâtre.

Un soupir, las, un regard noir en direction de l'homme qui, désormais, se moquait joliment de sa mésaventure, un murmure. « C'est dommage oui, j'te le fais pas dire. Tu permets que j'utilise ta salle de bain, pour récupérer tes conneries. » Elle n'attendit pas la moindre approbation -qu'elle savait ne jamais obtenir- pour se diriger vers la pièce d'où elle l'avait vu sortir, quelques minutes auparavant. Elle se rinça les bras, les passant sous l'eau froide, achevant de faire disparaître toute trace de peinture. Et c'est presque en criant, afin de se faire entendre malgré la distance, qu'elle repris la parole, d'un ton franchement courroucé cette fois. Elle pouvait tolérer le jeu jusqu'à une certaine limite. A deux reprises, Lawrence s'était permis de la franchir. « quoi, qu'est-ce qui s'passe lawrence ? notre petit jeu t'amuse plus ? tu t'es enfin rendu compte que t'avais passé l'âge de trainer au bac à sable avec des gamines dans mon genre ? » Elle s'essuya les bras, de nouveau propre, sur une serviette qui trainait, remerciant le ciel d'avoir une tenue intacte. Elle craignait, néanmoins, qu'il ne lui balance tout le pot à son retour. Pourtant, il ne semblait pas armé, et dans un nouveau regard hautain sur cet homme qui avait été aujourd'hui source de déceptions, elle reprit : « t'as réussi Miller, je vais quitter ton antre. Mais à l'avenir, ne t'avise plus de porter la main sur moi. Entre caresse et violence, je ne sais plus quoi penser. C'est pas beau de donner de l'espoir à une jeune femme si éprise. » Réponse au jeu de leur dernière entrevue, Alix laissa pour un léger moment sa colère de côté. Elle ne pouvait pas comprendre la peur qui avait étreint le coeur de Lawrence à sa vue, néanmoins, elle imaginait qu'il y avait une bonne raison. Du moins, elle l'espérait. Et d'un pas serein, elle se dirigea vers la porte d'entrée, l'ouvrit. « A bientôt, Lawrence. » Provocation armée sur plaie déjà sanglante. La jeune femme ne tarda pas à tourner la tête.

Sur le pas de la porte, elle n'était pas seule. Et la silhouette qui lui faisait face ne lui était pas totalement inconnue.
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MessageSujet: Re: I don't know why I came here tonight | alix&lon   I don't know why I came here tonight | alix&lon Icon_minitimeMar 10 Juil - 9:22

i don't know why i came here tonight
i always felt that the great high privilege, relief and comfort of friendship was that one had to explain nothing... *epic fail*


« Va chier, Lon ! » Le regard qu'Adison jeta à son époux fut assassin. Superbement, l'homme l'ignora et se contenta d'un haussement d'épaule insolent. « Adison, s'il vous plaît, essayez de rester calme. » L'avocat de la concernée jeta un coup d’œil confiant à sa cliente. Une assurance très vite brisée par la moue glaciale qu'elle lui adressa. Le poing serré, celle-ci dévisageait son très futur ex époux, une évidente envie de lui cracher à la gueule peinte sur son visage. Quant à Lon, il triomphait. Dans sa main, quelques clichés, quelques preuves irréfutables de son épouse en flagrant délit de cocufiage. « T'avais rien d'autre à foutre, hein ? T'avais rien d'autre à foutre que de me suivre ? » Le demi-sourire du principal s'étira un peu encore sur ses lèvres brisées d'amusement. « J'avais certainement d'autres choses bien plus intéressantes à faire que de t'observer t'envoyer un connard notoire, mais tu ne me peux pas me reprocher de vouloir protéger mes arrières. Tu croyais vraiment pouvoir me prendre tout ce que j'avais ? Tu peux crever, Adi, t'auras que ce que tu mérites. C'est à dire, pas grand chose. » Le requin assis au côté de Lon sourit à son tour, tendrement occupé à se tourner les pouces. Ce divorce s'annonçait à merveille pour son client. « Pourriture ! » D'un bond, Adison se leva. Furieuse, elle quitta la pièce devant un avocat amusé, un autre consterné et un mari blottit au creux des bras de cette première victoire. « J'crois qu'elle aura besoin de quelques jours pour digérer cette mésaventure. » A son tour, il se leva, tout sourire. « Messieurs, je vous souhaite une agréable journée. »

Lon ne retourna pas directement chez lui ce jour-là. Son appartement serait certainement noyé d'une mauvaise humeur certaine, de multiples regards noirs et d'une présence qui - chaque jour - lui devenait plus insupportable. Un nom s'illustra instantanément dans son esprit, tel un appel délicieux à quelques réjouissances entre amis. Lawrence.

Ce fut avec cette éternelle sérénité que Lockhart se présenta devant la porte de son plus fidèle ami. Ce fut avec un calme paisible peint sur ses traits qu'il approcha le doigt de la sonnette. Et ce fut avec un trouble nouveau qu'il accueillit ces éclats de voix, facilement audibles derrière cette porte encore entrouverte. Le bras du professeur retomba mollement le long de son corps, alors que - déconcertés - ses sourcils se fronçaient, en proie avec l'incompréhension la plus totale. Bien sûr, percevoir quelques propos venimeux sur le seuil de cet appartement était presque chose courante, puisque Lon avait déjà assisté - avec regret - à quelques disputes entre Lawrence et sa charmante épouse. Mais... Ce n'était pas là la voix d'Isobel qui, cruelle, s'empressa de caresser les tympans du principal. Et plus encore que cette voix qui n'avait - aux yeux de Lon - aucune raison de se trouver en ces lieux, ce fut l'essence des propos tenus qui enfonça un peu encore le clou de son incompréhension. 'Caresse'. 'Éprise'. Un instant, le cœur de Lockhart cessa de battre pour s'écraser lourdement dans les profondeurs de sa poitrine, assassiné par les abysses redoutables d'une certitude dérangeante. Non. Il ne se trompait pas. Cette voix insolente, ce timbre provocateur... Tous deux appartenaient bien à Jillian. Et si l'évidence tenta de disparaître dans l'ombre du doute, Lon les chassa tous deux d'un revers de main, tout en poussant la porte de cet appartement bien souvent visité.

Boum. L'évidence s'entoura de quelques illustrations dérangeantes. Alix. Lawrence... Lawrence ? Lawrence à demi-nu. Pourtant, l’œil de Lockhart ne s'attarda pas sur cet étrange accoutrement, bien plus troublé par le regard que son ami posait sur celle dont son cœur s'était épris. Un regard qui lui déplu. Un regard qu'il ne pouvait supporter sur la douce silhouette de Jillian. Un regard noir, courroucé de peur, de colère et d'appréhension. Un regard qu'il ne connaissait d'ailleurs pas à Lawrence. Et quand les prunelles du principal retournèrent à l'obscurité du seuil de la porte et retrouvèrent la délicieuse présence de Jillian, ses sourcils se froncèrent de nouveau, frôlant l'incompréhension la plus totale. D'un pas, il s'approcha de la jeune femme. D'un doigt délicat, il l'obligea à lever le menton. D'une caresse, il fouilla l'astre sombre de ses iris. Un astre qu'il trouva agité d'une colère évidente. Il n'aurait pu passer à côté... Alors c'est un chaste baiser qu'il déposa sur le front de la jeune femme, pour finalement laisser libre court aux questions multiples qui violaient le fond de ses pensées sans la moindre délicatesse. « Faut m'expliquer là... Vous étiez pas censés vous connaître tous les deux. Et pourquoi ça parle de 'caresse', de 'violence' et autres termes sujets à l’ambiguïté ? Et toi Lawrence, j'peux savoir pourquoi tu regardes Jill comme si elle venait de te retirer l'essentiel de ta virilité ? J'ai manqué un épisode, qu'est-ce qui se passe ? »

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Lawrence S. Miller

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MessageSujet: Re: I don't know why I came here tonight | alix&lon   I don't know why I came here tonight | alix&lon Icon_minitimeMar 10 Juil - 21:51



Sorcière ; Belle et attirante jeune personne, dont les perverses activités dépassent le diable.


Et elle continuait à me chercher. J’avais déjà un mal fou à me reprendre, il fallait qu’aujourd’hui ce jeu m’insupporte au plus haut point. J’ai eu peur et je ne l’acceptais toujours pas et son caractère ne m’aidait en rien. Elle me contourna s’appropriant ma salle de bain, sans attendre mon accord. Je la suivis du regard, fis un pas dans sa direction mais m’arrêtais. Non, c’n’est pas une bonne idée. Je ne bouge pas, continuant à fixer la salle de bain sans rien dire. Me rendant sourd aux mots proférés par la jeune femme. Pour moi, la vie privé, la vraie vie ne fait pas partie du jeu. C’est drôle un moment, en dehors de toute réalité, de nos vies privées respectives mais on ne s’infiltre pas chez Isobel comme ça. Même quand l’hôte vous invite à entrer. Elle savait très bien qu’elle n’était pas la bienvenue. Une personne correcte aurait attendu sur le pas de la porte. Oui, je sais. C’est l’hôpital qui se fout de la charité. J’aurais probablement fait la même chose. C’est d’un énervant ce sans-gêne ! Je ne sais pas comment les gens peuvent me supporter. Ah oui c’est vrai, ils ne me supportent pas. Quand elle revient, elle semble avoir compris que je ne la veux pas chez moi et derrière des paroles venimeuses, elle me promet de quitter les lieux… et d’une prochaine visite évidemment. Quand je serais plus préparé ouais, c’est ça. « Hé! Alix… Rendez-vous service : oubliez-moi » Et la porte s’ouvre sur un Lon un peu tendu et stupéfait. Je finis enfin à arrêter d’incendier la jeune femme du regard. « Tu tombes cette femme s’est… » Je m’arrête. Parce que le grand ténébreux se penche pour embrasser tendrement le front de Mademoiselle O’Donnel. Hein ? Je le regarde faire et l’écoute, hébété, défendre la sorcière et essayer de comprendre la situation qui a l’air de franchement l’inquiéter. Son regard se pose un court instant sur ma tenue. Je suis son regard – qui glisse sur mon jeans un peu ouvert – avant qu’il ne replonge dans mes yeux. « Non mais tu te fous de moi ? Tu crois que je ferais ça à Isobel ? Elle doit avoir dix ans de moins que moi ! Cette… cette femme s’est introduite chez moi et… Et pour qui tu te prends, comment ça on n’était pas censé se connaitre ? C’est quoi cette jalousie mal … » …placée. Je m’arrête. Pourtant j’étais bien lancé. La colère n’avait pas baissée en croyant comprendre qu’il m’accusait d’adultère, parce que bon, le plus heureux en ménage, c’était moi, pas lui. Pourquoi j’aurais été voir ailleurs ? Non ce qui m’avait arrêté c’était autre chose. Un autre déclic. Ce regard mécontent et inquiet, ce n’était pas à propos d’un possible adultère. C’était plutôt comme si je le trahissais. Comme s’il pensait que je me tapais cette femme et que c’est lui que ça blessait. La colère disparut tout d’un coup. Place à la stupéfaction. « Attend… C’est elle ?! » Je tente de retenir un sourire, mais ça part trop vite, c’est incontrôlable après le sourire, vient le rire. Je regarde Alix se retourner, je ne peux pas m’en empêcher je ris de plus belle. Je me détourne légèrement. Alors oui, je pense que je bug totalement sur cette histoire. D’ailleurs on comprend bien que ce n’est pas naturel parce que ça s’arrête aussi vite que ça à démarrer. Je regarde Alix, implacable mais plus en colère : « Il n’empêche que tu n’es toujours pas la bienvenue chez moi jusqu’à ce que je digère ton intrusion… Et toi… » Me tournant vers mon ami, mon fidèle et incroyable ami. Le ton devient plus léger, plus plaisant. « Toi, je ne sais pas dans quelle merde tu t’es fourré mais tu vas me remettre les doubles de chez moi parce que je ne voudrais pas qu’elle décide de trouver ça amusant de débarquer à l’improviste, ça l'amuse déjà beaucoup trop » Oui, encore une fois, je suis mal placé pour faire ce genre de reproche. Mais ça m’inquiétait sérieusement de voir avec quelle facilité elle était entrée chez moi et fait sa place sans demander mon avis. Quand je réalise qu’il sort avec mon double féminin, je ne sais pas si je dois m’inquiéter ou en être flatté. Je lui en parlerais à l’occasion en attendant… « Fermez la porte on se les gèle, faites comme chez vous mais les fauteuils ne sont pas accessibles… » Moi, je les devance et me dirige dans la cuisine, où je pourrais leur servir un verre comme l’hôte irréprochable que je suis. Mh. J’entends tousser derrière.
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MessageSujet: Re: I don't know why I came here tonight | alix&lon   I don't know why I came here tonight | alix&lon Icon_minitimeMer 11 Juil - 13:21


lawrence s. miller et w. lon e. lockhart
∞ ' i don't know why i came here tonight. '


« We'll never make it out alive to join the witches' rave. You'd like to see him suffer for you fantasy and thrill. He's out there, somewhere, still. Oh I feel the spell that you have cast, hot, pink, nasty bubble gum. I can't help from looking outside for a guarantee. »

(c'est court, pi ça a pas vraiment d'intérêt. -- mes excuses.).


Lon, Lawrence et elle, dans la même pièce. Jamais elle n'aurait cru un tel futur possible. Même dans ses rêves les plus fous, elle n'avait pas assimilé une seule seconde une quelconque amitié entre les deux hommes et pourtant, elle lui semblait évidente désormais. Lawrence lui ressemblait, incontestablement. Et si Alix trouvait tant de grâces aux yeux de Lon qu' il était naturel qu'un homme tel que Miller lui semble pertinent. Oui, indéniablement, il l'était. Chieur, désagréable, lunatique, mais pertinent. Un animal de foire intéressant. Alors que son regard vacillait de l'un à l'autre des deux hommes, Jillian ne savait plus où donner de la tête, et le rire de Lawrence acheva de la distraire. De une, Lon lui avait parlé d'elle, sans toutefois lui donner le moindre nom ou la moindre indication. Alors, ils se connaissaient bien. De deux, Lockhart semblait même avoir les doubles de l'appartement du peintre. Alors, ils se connaissaient très bien. Une évidence qui se faufila dans l'esprit de la demoiselle avec une rapidité hors norme, une compréhension subite qui lui rendit toute sa superbe, alors qu'un discret sourire se dessinait sur ses traits. Note à Alix - se renseigner sur la cachette des doubles de Lawrence, histoire de continuer à squatter l'appartement.

Son regard se reporta sur Lawrence qui venait, étrangement, de les inviter dans la cuisine. Sans répondre, pourtant, sa voix se fit de nouveau entendre dans le silence de l'appartement. « Tiens, tu me vouvoies plus toi ? Et t'as plus envie de me jeter dehors de force ?. » Vieille rancœur explicable par les frasques curieuses de Lawrence quelques minutes auparavant alors que, menaçant et agressif, il s'était presque fait violent. Vieille rancune qu'elle mit un certain temps à mettre de côté, blessée par ce changement de comportement qu'elle ne parvenait pas à assimiler. Et comme si cette incompréhension ne suffisait pas, voilà que le doux visage de Lon s'imposait dans le décor pittoresque de cette pièce absurde, et rajoutait une couche à l'ignorance de la demoiselle. Pourtant le ton d'Alix, désagréable, perdit tout de son agacement lorsqu'elle se tourna de nouveau vers Lon. Lon.. Douce lumière médisante dans l'obscurité d'une scène incompréhensible. « Sérieusement Lon... tu vas pas me faire croire que ça, c'est ton ami ? » Intérieurement, elle riait, alors qu'elle jouait à la perfection une déception sans borne.

Lon et Lawrence.. Finalement, cette amitié ne la surprenait pas le moins du monde, elle s'en serait presque voulu de ne pas l'avoir comprise avant. Jillian offrit au principal un sourire tendre, glissa une main dans la sienne, murmura quelques mots à son oreille, des mots que Lawrence put très bien entendre malgré cette prévenance factice. « Et moi qui te croyait exigeant.. » Provoquer le peintre avait toujours été une source de plaisir, et quelque fut la relation liant son homme à cet énergumène lunatique, cela ne changerait rien au contentement qu'elle éprouvait dès lors qu'elle narguait Miller. « C'est hors de question que je te suive Lawrence.. Qu'est-ce qui me dit que tu n'as pas divers projectiles de peinture dans ta cuisine ? » Sourire enfantin et ton badin, Alix, comme toujours, profitait de cette situation incommode pour contenter ce fervent besoin -ou désir ?- d'amusement. Avec Lawrence, elle savait toujours qu'elle ne serait pas déçue. Et si Lon s'ajoutait à la partie, alors là, elle n'avait carrément plus le moindre doute. Cette journée promettait d'être pertinente.
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MessageSujet: Re: I don't know why I came here tonight | alix&lon   I don't know why I came here tonight | alix&lon Icon_minitimeMer 11 Juil - 22:27

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C'est un regard étrangement protecteur que le professeur posa sur son élève. Il y avait, dans ses prunelles, cette lueur inhabituelle, tant singulière qu'énigmatique à laquelle seule Jillian avait droit. Et, à cet insolite, s'ajoutait une flamme ardente d'incompréhension que l'homme ne cherchait qu'à faire disparaître. Aussi chercha-t-il quelques explications auprès de l'éloquence de son meilleur ami et dans la colère évidente de la jolie O'Donnel. Des explications qui ne tardèrent que peu. Inutiles. Le mystère restait entier. Un mystère que Lawrence ne prit pas même la peine de percer à jour, bien trop occupé à réduire les soupçons de Lon a un état proche du néant. Un effort inutile puisque l'accoutrement de Miller n'avait que momentanément intrigué l'attention de Lockhart. Non. Non... A cet instant, seuls comptaient cette animosité emportée que l'homme avait pu lire dans les yeux de son vieil ami, cette violence irréfléchie qu'il ne lui connaissait pas, cette démence qui lui déplu, cette folle inquiétude à laquelle il ne trouva nulle explication au sein même de cette situation des plus étonnantes. Et, bien sûr, si Lon avait du répondre à ces extravagantes paroles, sans doute l'aurait-il rassuré, ce pauvre Lawrence perdu dans un désarroi à l'évidence très proche du sien. Évidemment qu'il ne ferait pas ça à Isobel... Miller n'avait pas même besoin de le préciser. Quant à Alix... Lockhart espérait que ses récents aveux la tiendraient désormais loin de toute autre virilité étrangère à la sienne. Il l'espérait, oui, à défaut de réussir à en jurer. Une confiance vacillante qui n’entacha pas la tendresse du regard qu'il offrait à sa belle...

Une à une, les pièces du puzzle semblèrent retrouver leur place. D'abord troublés, les traits du principal retrouvèrent bientôt une certaine sérénité et ce fut avec un calme rictus qu'il accueillit le rire de son ami. Un rire franc qui débarrassa enfin le front de Lawrence de cette ride d'inquiétude dont Lon s'était intéressé dès son arrivé. Puis arriva la main qu'Alix glissa dans la sienne. Une main qui, bien plus que leurs cyniques bavardages, suffit à apaiser l'esprit tourmenté d'un professeur bientôt baigné d'un bien-être certain. Ils étaient là, les deux personnages qui donnaient à sa vie la peine d'être vécue. Là, bien présents et le sourire à nouveau aux lèvres... Et quand le sourire de Lawrence accompagna son propriétaire jusqu'à la cuisine, Lockhart goûta passionnément à cet instant d'intimité en la douce compagnie de la jeune femme. Enfin, 'douce'... Éternelle question de relativité puisque la demoiselle n'hésita pas une seule seconde à pulvériser ladite intimité au profit de quelques sarcasmes qui, loin d'effacer le rictus de Lon, l'étirèrent un peu encore sur son visage encore troublé de multiples questions. Mutin, il ne s'interdit pas quelques provocations murmurées à une oreille avec laquelle il s'empêcha de flirter trop longtemps. « Toi et moi savons que l'exigence m'a mené droit dans tes filets, alors maintenant, j'évite d'être trop regardant. » Une lueur de regret postiche s'installa sur ses traits, très vite trahie par cette éternelle étincelle de passion, bien en évidence au creux de ses prunelles. Puis, l'artifice céda sa place à la sincérité même de ses sentiments quand, délicat, il déposa un léger et furtif baiser sur ses lèvres. « Allez, viens... » Sa main dans la sienne, il referma nonchalamment la porte d'entrée derrière lui et entraina Jillian à sa suite.

L’œil de Lockhart - amusé - glissa sur les toiles de son ami et ces pots de peintures éparpillés aux quatre coin de la pièce. Un ami bordélique quand prisonnier de sa fibre artistique. Un ami qui ne tarda que peu à réapparaître. Un ami que Lon n'avait pas encore salué comme il se devait. Une lacune à laquelle il s'empressa de remédier. Dans les formes... « Eh, Lawrence... Tu penseras à enfiler un tee-shirt à l'occasion. Ta nudité me trouble grandement. » Un rictus discret au coin des lèvres, il jeta une œillade discrète à son camarade avant de se laisser choir sur le canapé, accordant une belle indifférence au fauteuil dans lequel il avait pourtant l'habitude de s'asseoir. « Et puis, ton double de clé m'est inutile de toute façon. Cet appart' est un moulin ! Et quand c'est pas la porte c'est la fenêtre. » Nouvelle œillade accompagnée de quelques provocations. A l'évidence, Lawrence avait décidé de jouer la carte de la paranoïa jusqu'au bout, ce ne serait donc pas lui qui l'en empêcherait. Aimable et très serviable, ce Lon, oui. Un moment, son regard retourna se poser sur Jillian. « ... Et elle se lassera rapidement si tu continues à l'accueillir à coup de pots de peinture. » Un rictus s'attarda sur les lèvres du principal, alors qu'il s'excusait expressément sur les lèvres de la jeune femme. Un baiser furtif qu'il délaissa rapidement pour quelques interrogations occupées à découper soigneusement sa patience. « Maintenant expliquez-moi comment une aristocrate comme Jill a pu rencontrer un pseudo artiste, un peu bohème, trop occupé à péter plus haut que son cul pour accorder une quelconque attention à quelques demoiselle énamourée par sa jolie gueule, tel que Lawrence ? » Bim. Pour la troisième fois, l’œil de Lockhart glissa en direction de son ami. Lockhart cherchait. Et Lockhart ne tarderait certainement pas à trouver. Mouais... Il réussissait aisément à les imaginer, les deux, s'unir pour malmener son ego démesuré. Et cette seule idée, loin d'éloigner le sourire de ses lèvres, l'y accrochait avec amusement.

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Lawrence S. Miller

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MessageSujet: Re: I don't know why I came here tonight | alix&lon   I don't know why I came here tonight | alix&lon Icon_minitimeJeu 12 Juil - 18:08



Sorcière ; Belle et attirante jeune personne, dont les perverses activités dépassent le diable.


Ignorant les provocations de la cuisine, je profitais de l’abri que me conférait la cuisine pour accuser le choc d’une certaine manière. J’ouvris le frigo, cherchant les bières sur les étagères. Je le laissais ouvert un moment, pas que je les avais trouvé. Je crois que je callais. Un bug dans le mécanisme je suppose. Parce que les rouages de mon cerveau fonctionnaient à plein régime et comme tout homme qui se respecte, je ne sais pas faire plus de deux choses en même temps. Prendre des bières, réfléchir et mettre de l’ordre dans tout ça, c’était compliqué parfois. Mais là, je réfléchissais à Lon, à cette charmante jeune femme qui a l’air à peine sortie de l’adolescence. Je revois Lon, l’homme que je connais. Je vois Alix, cette jeunesse sauvage et insouciante. Mon dieu qu’est-ce qu’on faisait nous à son âge ? Mais elle a quel âge exactement ? La petite vingtaine sans aucun doute. Dix ans de moins sans doute. Que faisions-nous il y a dix ans ? J’n’ai pas beaucoup de souvenir de mes vingt ans. En fait, je ne me souviens pas clairement de mon existence entre vingt et vingt-cinq ans. Un trou de cinq ans, ou peut-être plus. Que faisait-elle, elle ? Elle avait encore l’âge d’être aux études… Et Lon était proviseur. Sourire amusé. Lon. J’attrape deux bières et referme enfin le frigo. Je les pose sur le plan de travail et va chercher un verre d’eau pour la jeune femme. Tant pis si elle désirait autre chose, les enfants ne peuvent pas boire d’alcool c’est bien connu. Alors je sors enfin de ma cuisine, je sors de mon trou. Je me ramène, mes sarcasmes avec moi : « Voyons ma chère, on ne vouvoie pas la famille et je prendrais un malin plaisir à te mettre dehors une autre fois, j’ai l’impression que ce n’est pas la dernière fois que tu passes ici » Je tends la bouteille à Lon qui s’en saisit, sans cesser de regarder Alix. Je lui tends un verre d’eau. « Jill ? Comme Jillian ? Jillian Alix O’Donnel ? Intéressant… » On a honte de son prénom ? Mon petit sourire amusé en dit long. Puis je me détourne, plus intéressé par mon ami que par cette insupportable créature. « Oui pardon pour la tenue, mais tu vois je m’attendais à te voir toi franchir la porte et non cette charmante… créature » Sourire. Nul doute quant à l’affection peu présente que je porte à la jeune femme. Pourtant j’essayais. Je détourne son attention de mon animosité pour la jeune femme en allant m’assoir dans le fauteuil bâché, et quand je le regarde, mon visage fermé tiens plus de la boutade sur la facilité d’entrer et de sortir de chez moi plutôt qu’à cause de la charmante jeune femme qui se tenait près de lui. « Ouais, ben ça va changer » Comment ça, vous avez déjà entendu ça quelque part ? Je regardais le mur, celui que je venais de peindre. Non mais sérieusement, ça ressemble à rien ce truc. Je crois qu’il me nous pose une question, je sens son regard posé sur moi. Comment on s’est rencontré hein ? J’attends, m’attendant à ce qu’elle me devance. Mais parce qu’il me regarde, moi, elle doit se dire que c’est à moi de trouver une justification acceptable. Soupir. Je regarde Alix, pensif. Notre rencontre avait été assez amusante et intéressante. C’était la suite qui plus tard était devenue plus agaçante. Je suis en train de réaliser que je vais la voir plus souvent, beaucoup plus souvent. Et presque plus par hasard, une fois de temps en temps. Eh merde. Je fronçais les sourcils. Elle allait rencontrer Isobel aussi. Je n’en ai pas spécialement envie. Elle a assez avec moi dans sa vie, je ne sais pas comment elle vivrait mon clone au féminin. Puis je regarde Lon. « Ton aristocrate m’a exigé une toile lors d’une expo’. Elle n’a pas apprécié le non que je lui ai donné et depuis ça tourne en obsession dans sa jolie petite tête brune. Elle me sait mariée mais je crois qu’elle est complètement obsédée par moi et mon… talent. » Je ne me prive pas de laisser l’ambiguïté naitre dans mes propos. Parce qu’il n’y avait aucune vérité dans ces mots. Je m’inquiétais néanmoins de la réaction d’Isobel. Je ne sais pas pourquoi, j’ai la décence de ne pas parler de la différence d’âge entre ces deux-là. Je crois que c’est le regard de Lon qui m’en dissuade. La façon dont il la regarde. Un regard que je ne lui ai jamais vu de mon vivant. Je ne pense pas à une crise de la… trentaine ou je ne sais quoi. Moi, c’est d’elle dont je me méfie. De ses intentions à elle. Je n’ai aucune confiance en ce petit bout de femme. Je ne sais pas ce que va penser Isobel. Je suis curieux de voir ça. Mais je ne veux pas qu’elle ait la surprise. Je veux qu’elle le sache avant de la rencontrer. Elle a assez de surprises avec moi. Nos échanges sont plutôt houleux ces derniers jours. Nouveau regard et sourire à la jeune compagne de mon ami : « C’est à ce moment-ci que je suis censé te souhaiter la bienvenue dans notre famille ? » Douce ironie. Retour au jeu. Essayant d’oublier la colère non justifiée de toute à l’heure.
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MessageSujet: Re: I don't know why I came here tonight | alix&lon   I don't know why I came here tonight | alix&lon Icon_minitimeJeu 12 Juil - 20:55


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« We'll never make it out alive to join the witches' rave. You'd like to see him suffer for you fantasy and thrill. He's out there, somewhere, still. Oh I feel the spell that you have cast, hot, pink, nasty bubble gum. I can't help from looking outside for a guarantee. »


Elle s'était installée sur le canapé, aux côtés de Lon, alors que Lawrence leur faisait face du fauteuil bâché où il s'était assis. Une scène invraisemblable qu'Alix tenta d'inscrire dans sa mémoire, de peur d'oublier une scène de théâtre si plaisante et surprenante. Sourire aux lèvres, elle goûtait au plaisir d'avoir retrouvé son homme plus tôt que prévu, et finalement, peu lui importait désormais la présence désagréable du peintre. Habituellement, elle l'appréciait -certes moyennement- mais elle ne ressentait ni pour lui l'indifférence terrifiante qu'elle réservait aux personnes d'une banalité effarante, ni même la haine ou le mépris qu'elle accordait aux basses gens. Lui avait le droit à une affection certes relative, mais tout du moins bien présente. Et il ne goûtait probablement pas cet honneur comme il l'aurait du. Néanmoins, malgré les sourires fréquents que la présence de ce peintre faisaient naître sur son visage, elle n'aspirait dorénavant plus qu'à le voir disparaître, évanoui dans une des nombreuses pièces de son loft aménagé version Miller. Elle était avec Lon, cela seul lui importait. Et c'était bien la première fois que leur amour était ainsi clairement affiché aux yeux d'une tierce personne (en exceptant la présence indésirable de Clyde lors de leur dernier ... moment de tendresse). Un nouvel honneur réservé à Lawrence dont il ne se rendait probablement pas compte. Pauvre homme naïf et incapable de reconnaître l'exclusivité de cette rencontre !

La réplique de Lawrence, alors qu'il venait de réapparaître dans le salon, la fit sourire un instant. Pourtant, sa répartie fut immédiate alors que, souriante, elle lui vola la parole. « La famille ? C'est une blague ? » Pourtant, la manière dont le peintre s'assimilait à Lon l'émouvait. Elle n'avait pas imaginé qu'ils puissent être si proches et pourtant, ils semblaient extrêmement amis et ce, depuis un long moment. Une relation sur laquelle Jill portait un œil empli de surprise comme d'amusement. Aucun mépris, simplement une distraction qu'elle ne soupçonnait pas. La famille. Probablement sans le savoir, Lawrence transformait cette scène en une rencontre capitale, une entrevue qu'Alix n'avait pas imaginé une seule seconde, connaissant parfaitement l'absence de famille dont Lon avait été affublé depuis tout jeune déjà. Et jamais elle n'avait songé rencontrer des personnes assez proches de son principal pour qu'il ne prenne la peine de faire les présentations officielles. Finalement, mieux valait qu'elle connaisse Lawrence avant tous ses simagrées, elle pouvait au moins comprendre leur amitié et ne pas se formaliser du caractère détestable de cet homme, pas plus que de la manière peu habituelle dont il traitait la demoiselle. Il lui offrit un verre d'eau alors que, punie d'une bière que les deux hommes partageaient, elle répliqua à l'usage de son prénom tout entier. Une attention à laquelle elle ne s'attendait pas alors que les personnes connaissant son premier prénom se comptaient sur les doigts d'une main. Luna, Clyde, Lon. C'était difficile à croire que Lawrence, ce peintre désagréable qu'elle s'amusait à rendre fou, ai l'honneur de l'appeler Jillian. Une crainte qu'elle rectifia très vite. « Exactement, Jillian Alix O'donnel. Tu comprends plus vite que ce que je pensais ! Mais je te rassure, famille ou non, pour toi, ce sera toujours Alix. Ou miss O'donnel, je te laisse le choix. » Elle lui offrit son sourire le plus hautain alors que, bien peu encline à offrir à leurs prises de becs une pause bénéfique liée à la présence surprenante de Lockhart, elle s'amusait toujours autant à titiller les limites insondables de son agacement.

Curieux et probablement plus surpris que n'importe lequel des protagonistes, Lon ne tarda pas à les questionner sur la manière dont ils avaient bien pu se rencontrer. Une interrogation pertinente et totalement compréhensible, alors que les circonstances d'une telle rencontre restaient désespérément .. surprenantes. Pourtant, elle ne prit pas la parole, offrant à Lawrence un silence qui n'était que trop rarement un présent qu'elle délibérait consciemment. Elle le laissa se débrouiller avec des explications qui, elle s'en doutait bien connaissant le caractère détestable -identique au sien, si vous préférez- ne seraient pas en sa faveur. Effectivement, ses renseignements succincts la firent sourire, alors que, jouant d'une ambiguité qu'ils aimaient entretenir en sachant pertinemment à quel point elle était infondée, il venait de résumer la chose en quelques phrases bien senties. Plongeant son regard dans celui de Lon, elle intervint alors, désireuse d'ajouter son grain de sel à une discussion qu'elle ne laisserait certainement pas se poursuivre sans son précieux concours. « Écoute-le, ton ami, prendre ses rêves pour des réalités. Cela dit je dois admettre qu'il a un certain talent. Rien de bien extraordinaire non plus, mais... » Elle haussa les épaules, réticente à continuer et achever sa phrase, incapable d'admettre un compliment qu'elle éprouvait pourtant. Oui, elle aimait les toiles de ce cher Miller. De là à le lui avouer.. Non, elle n'allait pas s'abaisser à ça. Surtout pas.

Le regard toujours plongé dans celui de ce beau brun installé à ses côtés, totalement inconsciente désormais à la présence de Lawrence en face d'eux, c'est du ton tendre avec lequel elle s'adressait à Lon qu'elle reprit la parole. Nouvelle pique à peine camouflée, nouvelle manière plaisante de s'en prendre à cet être, aussi égocentrique qu'elle-même. « Lon.. Pour toi, je suis prête à accepter beaucoup de choses, tu le sais n'est-ce pas ? » Une évidence qu'elle lui glissa, avant d'achever cette phrase en suspens. « Mais même pour respecter ton amitié avec lui, je doute de pouvoir réussir à l'apprécier. Même un peu. » Mensonge éhonté, alors qu'elle s'amusait déjà à imaginer toutes les possibilités de l'agacer qui naissaient d'une telle rencontre. Elle n'aurait pu espérer mieux. Et alors que son homme se trouvait être le meilleur ami de Lawrence, elle aurait une raison toute trouvée de se montrer plus présente que jamais au côté du peintre. Une présence dont il se lasserait bien vite, sans l'ombre d'un doute. Quel meilleur amusement que de s'imposer ainsi ? Elle porta le verre à ses lèvres, se souvenant qu'il ne s'agissait que de l'eau. Un traitement de faveur plutôt curieux, dont elle ne comprenait pas véritablement la signification. Elle n'aimait pas particulièrement la bière, mais de là à n'avoir le droit qu'à de l'eau.. « Regarde, il commence déjà à me traiter différemment. Je n'ai le droit qu'à un verre d'eau ! Je crains qu'il faille lui dire d'être plus gentil avec moi, à l'avenir. » Un sourire se dessina sur ses traits alors qu'à nouveau, son regard se dirigea vers Lawrence. Un regard presque menaçant, un regard qui, loin de l'apaiser, lui ferait instinctivement comprendre qu'il n'avait pas à escompter être débarrassé d'elle de ci-tôt. Quant à sa main ? Discrètement, elle la posa sur la jambe de Lon, marque d'affection dont elle avait été privé pendant trois longs mois, et qu'elle enchainait désormais. Lawrence devrait comprendre, puisque cela lui semblerait probablement surprenant, qu'elle ne se jouait pas de son meilleur ami. Et qu'entre Lon et elle, il s'agissait bien plus que d'une histoire banale.
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MessageSujet: Re: I don't know why I came here tonight | alix&lon   I don't know why I came here tonight | alix&lon Icon_minitimeVen 13 Juil - 22:13

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une vraie daube, mes amours uu pardonnez-moi, je tâcherai de faire mieux à la prochaine I don't know why I came here tonight | alix&lon 4209083858

Lon s'interdit une nouvelle pique bien sentit quand Lawrence lui assura qu'il n'avait espéré que sa présence en débarquant si softement vêtu. Un seul sourire cynique - ce même rictus qui ne quittait plus ses lèvres depuis plusieurs minutes - déforma ses traits fins et glissa en direction de son camarade, comme s'il ne savait vraiment comment prendre cette remarque à l’ambiguïté certaine. Sage pourtant, il conserva un silence bienvenue et préféré observer l'échange sarcastiques - un duel serré - entre deux jouteurs bien incapables d'accepter une quelconque défaite. Puis arrivèrent quelques explications, si généreusement offerte par un Lawrence encore dérangé par quelques gouttes d'eau qui, sereine, s'échappait de quelques mèches brunes lamentablement installées sur son front. Là, un énième demi-sourire amusé s'invita sur les lèvres du professeur qui ne laissa paraître aucune surprise. Chieuse. Jusqu'au bout des ongles. C'était ainsi que lui-même la connaissait et apprenait avec un enthousiasme peu dissimulé que son penchant démesuré pour emmerder le monde ne lui était pas réservé. Et c'est avec un intérêt grandissant que l'homme assista à cette joute verbale... Une querelle exquise à laquelle il refusa de prendre part, bien trop occupé à observer Jillian aux prises avec son plus vieil ami. Alors confortablement vautré sur le canapé, il se contenta de poser un œil sur la délicieuse créature assise à ses côtés. Une demoiselle qu'il dévora un instant du regard, alors qu'elle reprenait mélodieusement la parole au beau Miller. Une flegme réjouie que la jolie O'Donnel ne supporta qu'un temps... Un instant seulement.

Arraché à son impassibilité, Lon trouva refuge au bord du goulot de la bouteille qu'il tenait à la main. Toute son attention pourtant dirigée vers la jeune femme, il goûta à ce liquide jaunâtre auquel il n'avait plus touché depuis plus de dix ans. Un fluide qui traversa sa gorge avec violence et lui arracha une grimace de dégoût. Amer, il mit quelques distances entre ses lèvres et cette bière... exécrable et se contenta de lui laisser sa place - une place de choix - dans le creux de sa main. Puis, un léger ricanement s'empara de sa gorge alors que Jillian terminait sur quelques provocations détestables. Un rire qui s'évanouit dès l'instant où sa main se paya une agréable promenade sur sa jambe. Un moment, il baissa les yeux puis, le sourire au coin des lèvres, s'invita enfin dans leur conversation. « La gentillesse, ça se mérite, mon amour et ce n'est pas en titillant la paranoïa démesurée de ce cher Lawrence que tu l'obtiendras. » Un regard entendu coula en direction de Miller, alors que Lockhart reprenait, sans laisser au silence le temps de se taper l'incruste au sein d'un trio étonnant. « Et puis... Ce verre d'eau est un véritable traitement de faveur, crois-moi. » A nouveau, l'homme loucha sur sa bière, un lueur de dégout au fond des yeux, avant de s'adresser à son ami. « Sérieusement, Lawrence, tu m'as habitué à meilleur accueil... C'est quoi ces bières ? Izzie a encore filé avec la clé du bar ? » Mutin, il déposa sa bouteille sur l'accoudoir du canapé, bien décidé à bouder cette boisson nauséabonde jusqu'à ce que son très cher ami se décide à lui servir un rafraichissement digne de leurs bons souvenirs.

Un instant plus tard, la main de Lon se posa délicatement sur celle qui Jill promenait délicieusement sur sa cuisse. Jill... Cette jeune femme qu'il n'avait jamais appelé 'Alix', comme pour se démarquer du commun des mortels qu'elle côtoyait habituellement. Jill. Ce prénom qu'il était presque le seul à utiliser, offrant à cette habitude un piédestal sur lequel il se prélassait sans faillir. Jill... « Et, Jill... Peu m'importe que tu l'apprécies ou non. Lawrence accueillera avec un réel plaisir chaque regard noir que tu aurais à lui offrir. Crois-moi... Tu veux le faire chier ? Ton affection, même factice, devrait suffire. » Nouveau sourire. Vendu le Lawrence ? Oh, si peu.

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Lawrence S. Miller

Lawrence S. Miller
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MessageSujet: Re: I don't know why I came here tonight | alix&lon   I don't know why I came here tonight | alix&lon Icon_minitimeDim 15 Juil - 11:05



Sorcière ; Belle et attirante jeune personne, dont les perverses activités dépassent le diable.


non, ça c'est nul. je me rattraperais I don't know why I came here tonight | alix&lon 3075639981

Léger rictus. Regard à mon ami. « Traitre » J’ai bien l’intention de pourrir la vie de la jeune femme. Qu’elle se lasse le plus rapidement possible de venir me chercher des noises. Je me fiche de la façon dont je vais m’y prendre. Je vais juste lui pourrir l’existence quand je serais là, qu’elle préfère passer son temps chez son amant extraordinaire que chez moi. Je me sentais vieux en sa présence, je nous trouve ridicule à se chamailler de la sorte. On a passé l’âge du bac à sable, non ? Alix m’insupporte. Je lui rends l’appareil autant que je peux. Mais ces jeux m’épuisent. Le grand Lawrence Miller apprendrait-il ce que c’est que grandir ? Rien n’est moins sûr. Ça plairait à Isobel, très certainement. Trop enfant pour penser seulement à faire un enfant. Dixit la femme qui trop froide, ne voit en l’enfant qu’un autre gosse à gronder avec des couches à changer. Je la retiens celle-là. Je regarde le couple devant moi, un autre couple assez peu commun. Un couple qui ne devait pas trop s’ennuyer. En même temps, étant comme moi, leur quotidien devrait être folklorique. J’ai des questions. Des questions qui me brûlent la langue. Des questions que je ne poserais pas directement devant Alix. Elles n’atteindront pas ses oreilles innocentes, enfin logiquement innocentes. Donc ces questions attendront un tête à tête avec l’amoureux. Par contre le compliment ne m’avait pas échappé et sa façon de l’atténuer était plus que visible. « Tes épaules, ton regard, tes mains, ton sourire… Apprend à être plus convaincante quand tu mens. C’est navrant. Pour ça, avoue la fascination qu’exerce mes œuvres et mon talent sur toi, t’auras l’air moins idiote » Sourire amusé. Il n’y a rien de pire que les gens qui mentent mal où qui ne font pas énormément d’effort pour mentir. « Mais merci du compliment » Mon regard devrait fuir, modeste. Mais je n’ai pas à avoir l’air modeste avec elle. Juste sur de moi. Soutenir un regard avec la bonne dose d’assurance, c’est ce qu’il y a à faire. C’est facile, ça devient facile avec le temps. Passons. Je prends une gorgée de la bière et grimace. Obligé de donner raison à mon vieil ami. « Va chier Lon, j’ai plus que de la piquette depuis l’autre soir, quand Isobel a claqué la porte et que tu en as profité pour te taper l’incruste. Elle demande qu’on attende encore quelques jours pour racheter du whisky digne de ce nom. Ça disparait trop vite apparemment. » Le fameux soir où elle a claqué la porte et où j’ai prévenu Lon qu’il pouvait passer s’il le désirait, où on a vidé les bouteilles sur ma récente dispute avec ma tendre épouse. Déjà que les rations sont atrocement surveillées chez moi. Je peux acheter, ça n’empêche pas les bouteilles de disparaitre avant que je n’en ai vu la couleur. Donc soit Isobel se saoul en cachette – ce que je pourrais aisément comprendre vu à qui elle était marié – soit, la sournoise vidait les bouteilles ‘en trop’ dans l’évier – ce qui expliquerait l’odeur d’alcool dans la cuisine certains matins. « Il faut que je trouve un nouvel endroit pour cacher les bouteilles, cette femme est insupportable parfois » Je regarde la bouteille de bière qui restera inachevée. Comme celle de Lon visiblement. « De l’eau, de la menthe glacée… un jus de fruit … j’n’ai plus que ça. Je crois. Tu n’as qu’à aller vérifier » Mon regard se fait pensif par rapport aux regards que s’échangent les amoureux. Il y a d’autres questions qui me viennent. Mais je réfléchis avant de parler. Oui, ça m’arrive. « Vous vous êtes rencontré là où travaille Lon, non ? Tu es son élève ? Qui va quitter l’université ? » Pas très délicat. Je sais. Je devrais réfléchir plus longtemps avant de parler. « Parce que je ne suis pas sûr que ce soit très déontologique cette histoire » Je ne me moquais pas. Je me posais sérieusement la question. Ça m’inquiétait assez que Lon soit capable d’abandonner son job pour une femme. Je me demandais ce qu’ils comptaient faire, en sachant pertinemment que mes réflexions, je les garderais pour moi. C’est inutile quand on est aussi têtu que ça.
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MessageSujet: Re: I don't know why I came here tonight | alix&lon   I don't know why I came here tonight | alix&lon Icon_minitimeLun 23 Juil - 23:02

i don't know why i came here tonight
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lawi, cyrielle a trouvé préférable de me laisser la parole pour ce post x) .... à ce sujet : sans commentaire uu

Très aimablement, Lawrence envoya bouler son ami, lui expliquant par a + b qu'il devrait aujourd'hui ce contenter de ce simple breuvage. L’œil déçu, il poussa un discret soupir de résignation et haussa les épaules, rapidement amusé par le souvenir de leur descente respective. Il ne pouvait le nier... Tous deux abusaient de la bouteille et Lon imagina avec quelques réjouissances dissimulées, l'exaspération certaine d'Isobel. Une exaspération des plus compréhensive quant on sait qu'il ne passait pas une rencontre entre les deux hommes sans que quelques verres s'invitent au creux de leurs mains amicales. Soit... Sans même lever les yeux sur ce bar désespérément vide, il offrit à sa bière toute l'indifférence qu'elle méritait et, à défaut de trouver quelques apaisements auprès du goulot de sa bouteille, c'est auprès des lèvres de Jillian qu'il trouva réconfort. Un baiser chaste et furtif, telle une énième preuve inutile à un amour follement évident. Une évidence rapidement suivie d'une seconde : l'homme aurait tendrement préférer s'éterniser sur cette bouche délicieuse. Pourtant, c'est à regret qu'il s'en arracha ; retrouvant une dignité des plus postiche ; refusant d'imposer à Miller leur flirt habituel. Il le savait, son ami ne lui en tiendrait pas rigueur, mais Lockhart conserva péniblement son orgueil déplacé et caressa avec délicatesse le respect qu'il vouait à son seul véritable ami. Un respect qui lui permit toutefois de glisser ses doigts dans ceux de la douce Alix, tandis qu'il lui laissait le soin de terminer cette foutue bière - solitairement installée sur l’accoudoir... Si elle y tenait, évidemment.

Puis, ce fut à la curiosité de Lawrence de s'immiscer dans la conversation. Une curiosité qui, en temps normal, aurait certainement déplu à un Lon toujours secret, mais qu'il accueillit avec une seule impassibilité, très vite suivie d'un nouveau sourire à l'entente du mot 'déontologie'. « Depuis quand accorde-tu une telle importance à l'éthique, toi ? » Question purement rhétorique, simplement destinée à souligner le ridicule du terme... Question inappropriée aussi quand on sait qu'un 'Parce que tu penses sincèrement que j'en ai quelque chose à foutre de l'éthique ?' aurait été préférable. Peu importait... Sans laisser à Lawrence le temps de répondre à cette boutade des plus amicales, il poussa un second soupir, soudain ennuyé. Nouvelle évidence tombée comme un cheveux détestable dans une soupe exquise : le professeur ne savait que répondre à ces quelques questionnements pourtant pertinents. Aussi, ce fut avec quelques claires hésitations qu'il se força à trouver les mots appropriés à ses propres doutes, non sans avoir jeter une œillade presque fuyante au doux regard de la jeune femme assise à ses côtés. « Je te l'avoue, Lawrence... Je ne sais pas ce que me réserve mon avenir professionnel et, très sincérement, c'est certainement le dernier de mes soucis. Pour le moment, je n'ai pas l'intention de démissionner, non... Sauf si Jill me le demande... Je ne me pencherai sur la question que le jour où le rectorat se permettra de se taper l'incruste dans ma vie sentimentale. Et quand bien même... Une potentielle situation de chômage n'a plus aucune importance... Pour l'heure, je m'occupe de mon divorce. » Un divorce qui se présentait à merveille d'ailleurs. Une seule pensée qui déposa un sourire presque cruel sur les lèvres d'un principal des plus serein. « D'ailleurs, à ce propos... » Sa phrase resta un moment en suspend alors qu'il fourrait la main dans la poche de sa veste, elle aussi confortablement installée sur le divan. De cette même poche, il découvrit deux cigares et quand l'un se coinçait rapidement entre ses lèvres, le second se donna à la portée de son camarade. « De quoi fêter l'annonce que j'ai à te faire... » L’œillade réjouie qu'il offrit à Lawrence se tourna presque trop rapidement en direction d'Alix. D'un regard, il s'excusa auprès de la demoiselle, tandis que sa main quittait ses doigts délicats pour glisser le long de sa joue. D'un murmure tout à fait audible à l’ouïe de Miller, il s'adressa à la demoiselle, un cynisme léger dans le creux de sa voix. « Évidemment, je souhaitais fêter cette nouvelle d'une toute autre manière en ta délicieuse compagnie, Jill... Mais ton côté 'chieuse à répétition' à bousculer mes plans. » Un court instant, son regard se glissa de nouveau en direction de Lawrence. Puis, c'est à l'oreille de Jillian qu'il glissa ces derniers mots, tel un aparté furtif qui lui était uniquement destiné. « Cela dit, je ne manquerai pas de me faire pardonner... Plus tard. » Un moment, sa main s'attarda à la commissure de ses lèvres avant de retrouver sa place, sur cette main si peu sagement posée sur sa cuisse.

« Alors... Lawrence... Toi qui était si inquiet quant à la tournure de ce divorce... Tu peux rassurer Izzie, je n'aurai pas à squatter ton appartement - ni à supporter ces étrangetés à jamais déposées sur tes murs... Adison a du oublier - l'espace d'un moment - qui elle a épousé et s'est bêtement retrouvée devant les clichés de son infidélité. Résultat : mon avocat se tourne les pouces, le siens s'en mord les doigts et elle... fait la gueule devant l'immensité de ses erreurs. » Sans gêne, son demi-sourire peint d'une cruauté certaine s'installa confortablement sur ses traits. Loin de se trouver aussi évidente, la satisfaction peinait à auréoler ces réjouissances. Timidement, elle perçait ses prunelles pourtant, si loin de tout doute.


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j. alix o'donnel

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MessageSujet: Re: I don't know why I came here tonight | alix&lon   I don't know why I came here tonight | alix&lon Icon_minitimeMar 24 Juil - 18:37


lawrence s. miller et w. lon e. lockhart
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« We'll never make it out alive to join the witches' rave. You'd like to see him suffer for you fantasy and thrill. He's out there, somewhere, still. Oh I feel the spell that you have cast, hot, pink, nasty bubble gum. I can't help from looking outside for a guarantee. »

(je m'excuse x) c'est une bouse de vache gigantesque.).

Trop de paroles. Trop de piques inutiles lancées par un Lawrence nouvellement joueur auxquelles elle ne répondait que d'un regard noir fulgurant. Trop de discussions qui ne la concernaient pas, qu'elle écoutait d'une oreille distraite, peu intéressée par les frasques de la femme de Miller mais amusée à l'entente de ses forfaits. Serait-ce possible que Lawrence ai épousé une femme intelligente ? Voilà qui devait contre-balancer sa propre stupidité. Alix écoutait, peu encline à reprendre la parole, cernait leur relation, bien consciente qu'elle aurait à vivre avec de nombreuses années. Autant s'y habituer, et commencer à capter cet unique lien familial qui, vu le scintillement des prunelles de Lon, devait infiniment compter à ses yeux. Pour lui, elle était prête à tout, et si d'un regard il exigeait qu'elle se montre aimable avec Lawrence, elle le ferait. Cet acte odieux lui coûterait sa fierté, lui estropierait un morceau de son égo, et lui arracherait la bouche, néanmoins elle le ferait. Elle n'avait plus qu'à prier assez férocement, dans l'espoir vain qu'il n'exige jamais une telle preuve d'amour de sa part. Et en effet, il ne semblait pas le souhaiter. Il paraissait simplement dans son élément, entouré des deux êtres qui, probablement, devaient parsemer son existence. Aussi, Alix écoutait, distraite par son désir d'être seule avec Lon, distraite par cette main qu'il avait amené sur la sienne, distraite par l'éclat de ses prunelles sombres, néanmoins, elle écoutait et gardait un silence qui était bien trop peu l'une de ses offrandes.

Lorsque Lawrence se mit à poser des questions plus indiscrètes, néanmoins, elle retrouva toute sa plus fervente attention. D'un sourire, elle accueillit la première question. Oui, elle était son élève. Oui, ils s'étaient rencontrés par le biais, plaisamment interdite, de l'université. Et le simple souvenir de leur première véritable rencontre suffit à faire naître un sourire sur son visage, alors que ce jour béni trouvait tout son sens en ce chaleureux secret qui l'accompagnait. Néanmoins, lorsqu'il exigea de connaître de plus amples détails sur le travail de Lon, elle se renfrogna discrètement sur son siège. Lawrence avait le chic pour poser les interrogations interdites que les deux amants, eux même, n'avaient encore pas abordé ensembles. Le mal-être passé, c'est pourtant une attention mordante qu'elle reposa sur le visage de Lon, tourné vers son ami. Et une attention audacieuse qu'elle concentrait exclusivement sur ses paroles. Une curiosité soudaine qui, pourtant, ne fut pas satisfaite par la réponse plus ou moins évasive de son amant, alors qu'il se lançait sur un autre sujet soumis à son avidité. Ce divorce. Cette séparation bénite qu'elle attendait avec une impatience grandissante, mais dont elle ne reparlait pas de son propre chef. Lon lui avait promis de tourner définitivement cette page achevée de son existence, et elle le croyait, simplement. Pourtant, elle était ravie qu'il aborde le sujet de lui-même.

Elle sourit à sa promesse, goûta à ses tendresses, oublia jusqu'à l'existence même de Lawrence dans la pièce. Pourtant, c'est à lui qu'il fit mine de s'adresser, alors que le salon reprenait consistance autour d'elle. Ces nouvelles sur ce divorce l'emplirent de joie alors qu'il se présentait sous son meilleur jour. Sadique, Lon avait employé tous les moyens pour faire disparaître cette harpie de sa vie, et le challenge semblait avoir été extraordinairement simple pour un homme de son intelligence savoir-faire. Elle était simplement ravie de toutes ses nouvelles, plus pour Lon que pour elle même. Pourtant, c'est avec humour qu'elle répondit à cette éloquence. « C'est presque dommage, j'aurais aimé que tu vives ici, je suis sure que Lawrence aurait adoré ma présence chaque jour. » Elle lança une mimique désagréable et sadique à Miller, jeta un nouveau regard sur le mur face à elle qui était peinturluré d'une drôle de façon, de cet art atypique et fou qu'il maîtrisait avec une aisance incroyable.

« C'est une excellente nouvelle, mon amour. » Elle s'approcha de lui, se saisit du cigare qu'il gardait entre ses lèvres et closes, avant de déposer un doux baiser sur sa bouche. Un véritable baiser, loin des chastes caresses qu'il lui réservait depuis son arrivée, de ses baisers sauvages et tendres à la fois, absolument désintéressée par la présence de Lawrence à leur côté. A son oreille, elle laissa échapper un murmure que l'intrus de la situation (bon d'accord c'est chez lui mais quand même (a)) ne saurait probablement entendre que par brides. « Tu pourrais même te faire pardonner plus vite que prévu. Je suis sure que ton ami aurait bien une chambre à nous prêter. » Proposition indécente qu'elle accompagna d'un léger rire, avant de prendre la bière qui trainait sur l'accoudoir, et de glisser le cigare dans la main de son amant, accompagnant ce geste d'une caresse discrète dont elle n'avait pu se priver. Si personne ne voulait de cette bouteille de bière, elle était même prête à se dévouer afin de ne rien laisser trainer dans la maison de ce cher Lawrence. Quelle femme délicieuse et généreuse ! « Cependant, j'ai un petit bémol à ajouter à ton bonheur. Adison est au courant pour nous deux. Et si elle a oublié à qui elle était marié, je te conseille de ne pas en faire autant. Pour se venger de ce que tu lui as fais, elle n'hésitera pas à contacter elle même le rectorat pour la prévenir de tes agissements honteux, j'en suis sure. » La bière dans la main, elle la porta à ses lèvres, juste assez pour se rendre compte que le dégout des deux hommes ici présents était parfaitement justifié. Dégueulasse, cette bière. « T'as raison, mon eau était un traitement de faveur. »
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Lawrence S. Miller

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MessageSujet: Re: I don't know why I came here tonight | alix&lon   I don't know why I came here tonight | alix&lon Icon_minitimeVen 27 Juil - 21:26

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désolée I don't know why I came here tonight | alix&lon 4209083858


Je pense que je n’avais plus ma place ici. Enfin si, c’était chez moi après tout. Mais dans cette conversation, dans cette situation. Parfois, il m’arrive de savoir quand les gens ont envie d’être seuls, et plus rarement, il m’arrive de leur laisser ce privilège. Ce soir, je n’avais pas envie de me retrouver entre les deux. Pas par politesse, mais par amitié avec mon cher Lockhart. Non, s’il ne s’agissait que d’Alix l’idée ne me serait pas venue à l’esprit. Bien au contraire. Je regarde ces gestes, ces regards. Lui. Surtout lui. Amoureux. Je suis vraiment stupéfait. Et elle. Bien que ça me répugne à l’avouer, elle aime. Ça n’aurait pu être qu’une passade, une crise soudaine de la trentaine, parce que nous sommes encore loin de la quarantaine, n’est-ce pas ? Répétez après moi : oui, vous êtes bien loin de la quarantaine monsieur Miller. Plus fort, je n’entends pas. Mouais. Bref, ce n’est pas un caprice. Combien de temps cela durera-t-il ? Seul le bon Dieu nous le dira, tôt ou tard. Mais ce n’est pas un caprice. Pas ce que je vois, non. Ma question avait amené l’ambiance à se tendre légèrement. Sujet pas encore abordé par le couple ici présent. Rien n’était encore décidé, ils n’y pensaient pas encore. Je ne relevais pas. C’est vrai qu’au fond, l’éthique a bien peu de sens pour moi. Je m’échine à lui tourner le dos depuis de biens trop nombreuses années déjà. Ayez pitié de mon fils Seigneur, il s’est égaré. Ma mère ne s’est pas encore remise du sexe, de la drogue et de mon amitié avec Lon. Je pense qu’il n’y a que mon mariage avec l’aristocrate qu’est Isobel qui la soulage un peu de sa peine d’avoir mis au monde un homme aussi marginal. Marginal. La bonne blague. Maman, continue à garder les yeux ouverts sur ton propre monde, ton cœur ne tiendra pas si tu t’ouvres au nôtre. Je pense qu’elle espère me voir revenir vers eux à force de fréquenter Isobel. C’est bien mal nous sous-estimer moi et mon ami. Je ne suis pas sûr que Lon me laisserait retomber entre leurs griffes, me refondre dans le moule. Je sais bien que j’y tends, quand j’ai décidé de bien me tenir avec Izzie je peux ressembler à un aristocrate coincé, mais je n’aime pas ça, je ne tiens pas très longtemps. Je me demande quelle influence ces deux-là auront l’un sur l’autre. Il y a toujours une influence, qu’on le remarque ou non. Je pense qu’on le remarquera, tôt ou tard. Je le verrais vite néanmoins. Cette question à problème n’a qu’une réponse évasive, peu précise, floue. « Mh, ne te mets pas à critiquer mes murs, j’ai assez des soupirs d’Isobel, ce sera mieux la prochaine fois » Je n’aime pas les avis, les critiques, je n’aime pas qu’on juge mon travail. Ou j’ai peur qu’on critique mon travail. Voilà pourquoi je suis si réticent aux expositions et puis, si c’était pour rencontrer d’autres personnes comme Mademoiselle O’Donnel, je préfère ne plus retenter l’expérience. Vivre ici avec Alix ? L’idée me fait sourire autant qu’elle me rembrunit : « Autant que ma compagnie quotidienne t’enthousiasme ma chère » Et tous les jours, c’est du lourd. Je n’ai pas le temps de repartir sur le divorce qu’Alix me devance. Au moins, ce n’est pas moi qui ai soulevé cet aspect du problème. Alors je profite de mon cigare, récemment offert par mon ami, ravi de bénéficier enfin du cigare qui nous avait manqué l’autre jour. Isobel va encore se plaindre de cette odeur si désagréable. Elle commencera par arpenter toutes les pièces pour ouvrir les fenêtres en me houspillant, j’attendrais que ça passe en la suivant du regard et quand elle ira ouvrir la fenêtre de la chambre je la suivrais et refermerais la porte derrière moi. Elle ne va pas apprécier bien sûr, elle va m’en vouloir, mais elle cède toujours. Mon regard brille aux pensées qui me viennent et à cette envie soudaine de retrouver Isobel. Quand je les regarde, je sais qu’ils ne m’en voudront pas de les mettre à la porte. « Allez ! Du vent ! Je ne veux plus voir » Traduction : Je ne voulais pas qu’Isobel rencontre Alix aujourd’hui. Mais en leur offrant une porte de sortie, je sais qu’ils n’hésiteront pas à la prendre. Ils me regardent tous les deux alors que je me lève de mon canapé. « Ben quoi ? Je pense que vous avez quelque chose à fêter et moi, j’étais en train de prendre une douche quand vous êtes arrivés donc… » D’une main je déboutonne mon jeans sans la moindre gêne, annonçant clairement mon intention d’aller continuer cette douche, ou du moins, de leur donner envie de partir rapidement. L’un ou l’autre, au choix. Selon les préférences de chacun. Je passe devant eux, le cigare au bec, vers la salle de bain et me retourne. « Il faut que je fasse quoi pour vous faire partir de chez moi ? » Ma main se fait menaçante. Elle s’accroche sur le jean ce qui le fait descendre un peu. (c’est aussi sexy qu’avec Jackman, sisi) Je les regarde tous les deux, faussement sérieux. Moi, à leur place, j’aurais pris la porte bien plus vite, rien que pour le plaisir de me retrouver seul avec Isobel. Mais ça, ça dépend des gens. Préfèrerais-tu être seul avec moi mon cher Lon ou laisses-tu à ta charmante compagne le soin de mesurer la chance qu’elle a de connaitre un être aussi parfait que moi ? Parce qu’il va bien falloir que je trouve des ruses pour me débarrasser d’elle. La libido de Lon m’aidera très certainement pour l’avenir. Très certainement.
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