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 lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie.

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◭ bye-bye, black bird.
j. alix o'donnel

j. alix o'donnel
bye-bye, black bird.

Féminin ◭ messages : 6147
◭ arrivé(e) le : 02/12/2011
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MessageSujet: lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie.   lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie. Icon_minitimeMar 26 Juin - 5:44


j. alix o'donnel et w. lon e. lockhart
∞ ' l'un sans l'autre, c'est un incendie. '


« I love you Jillian (a). »

(bloup, j'aime t'écrire bourrée !
ça fait teeeeeeeeeeellement du bien !
le pieeeed ! même si c'est nul uu mais on m'en veut pas j'te rappelle que j'ai bu et qu'il est 8.31 -heure de fin du rp- et que j'ai pas encore dormi (a).
puis c'est long quoi TT. Sorryyyy !
)



Une nuit. Il lui avait demandé une nuit. Une seule putain de nuit où il vivrait sans elle, où il dormirait dans ce lit dénué de sa présence. Un lit qui, alors, perdrait tout de sa valeur, à moins peut-être qu'il ne suffise d'une autre demoiselle pour réchauffer cette couche glacée. Miss Lockhart. Une vieille jalousie injustifiée ne cessait de troubler son âme. Jill avait pourtant eu les preuves que cette absurdité était insensée, en ce jour même il n'avait eu de cesse de lui affirmer haut et fort cet amour éperdu qu'il semblait lui vouer. Pourtant, cette convoitise n'aurait de cesse de la tourmenter que dès lors qu'elle serait finie. Définitivement terminée. Que dès lors que le point final serait apporté à cette union trop longue et trop malheureuse. Un point final qui, enfin, semblait plus réaliste qu'utopique. Cette journée avait été lourde en révélations, en preuves tant de fois désirées qui prenaient maintenant un sens nouveau, et en coups du sort maladroits qui, avec ce caractère oh combien sadique, s'était joué de leur amour sans parvenir ne serait-ce qu'à en ébrécher le profond sentiment ; qu'elle ne lui semblait pas réelle. Combien de fois avait-elle vu ses rêves s'agrémenter de douces illusions qu'elle avait crue véritables avant que la vie ne reprenne ses droits ? Combien d'heures s'était-elle familiarisée avec un amour qui s'était fait la malle définitivement -ou du moins, le croyait-elle- ? Combien de nuits avait-elle passé sans être capable de fermer un œil, de crainte d'un désir assouvi dans ses rêves les plus fous, avant que la réalité ne domine à nouveau son existence pour en faire ce champs de mines dangereux dans lequel elle se baladait, incapable de prédire la moindre seconde de sa vie ? Désormais, ce temps-là lui semblait loin. Très loin. Probablement beaucoup trop. Douce naïve, elle croyait de nouveau que le bonheur était à portée de main, qu'elle n'avait plus qu'à s'en emparer. Inconcevable manipulateur, il contrôlait cette idylle de ses doigts -douce chaleur sur ce corps frigorifié- avec une aisance incroyable. Elle n'était qu'une poupée sans vie avant de le rencontrer. Elle ne serait qu'un pauvre corps sans âme s'il venait à l'abandonner de nouveau. Un cauchemar réaliste auquel elle préférait ne pas songer alors qu'elle se tournait et se retournait sans cesse dans ce lit vide. Ce lit où tant de réminiscences la plongeaient à nouveau dans les doux méandres de ses souvenirs les plus intimes et les plus délicats comme ceux les plus passionnés.

Une nuit. Équivalente d'effroyable torture pour une femme telle que Jill. Après trois mois d'une abstinence relative, de celle -plus terrible encore que le simple plaisir charnel- d'une union ravageuse et passionnée, tendre et délicate. De tout et de son contraire. D'une relation tant appétissante que porteuse d'une douceur inconcevable. Sans Lon, elle n'était rien. Sans lui, elle n'existait plus. Et en cette simple nuit, dans ce lit vide et chétif, se furent tous ses souvenirs qui s'imposèrent à nouveau, comme bourreaux d'un coeur délicat. Des souvenirs. Souvenirs qui, loin de la mener dans la béatitude du bonheur passé, l'envoyèrent valser vers les méandres d'un manque abominable. Celui de sentir ses doigts contre son corps, de frissonner sous ses caresses, d'exalter son souffle chaud sur sa peau nue. Comme de celui de l'admirer dormir lors d'un réveil brumeux tant la magie d'un instant si beau lui semblait féerique, celui de pouvoir déposer un délicat baiser sur ses lèvres tendres pour le réveiller, délicatement, celui de s’enivrer de ses paroles probablement autant que de ses caresses. Une torture. Simplement. Cette nuit était une pure torture, et son sommeil ne semblait pas décidé à l'extirper de ce supplice que le destin lui avait réservé. Peut-être le méritait-elle, peut-être pas. Ses nuits avec Rhett et Judah n'avaient été que de faux passages d'une vie qui n'en était pas une, d'un cauchemar de tout instant qui s'était gravé dans chaque pore de sa peau, dans chaque parcelle de son âme. Alors que les mariés avaient probablement profité de leur nuit et l'avaient rendue unique, Jill ne dormit pas une seconde. Pourtant, stupide et pauvre humaine auréolée d'un bonheur qui lui semblait irréel, elle souriait.

Le réveil -pas véritablement puisque le sommeil n'avait pas daigné se présenter à sa porte ce soir là- ne fut pas difficile. Six heures trente tapante, elle était prête. L'université lui tendait les bras, et alors qu'elle avait rêvé d'appeler Lon pour que tous deux apprennent la sauvagerie de l'école buissonnière, elle s'était abstenue. Ses études valaient bien trop à ses yeux pour qu'elle ne se permettre une telle incartade, et sa fierté prévalait à tous ses autres sentiments. Cette dépendance sadique tant elle était profonde qu'elle vouait à cet homme la troublait, l'attirait comme l'effrayait, elle était pétrifiée à la simple idée de sentir sa vie vaciller à la moindre décision de Lockhart. Pourtant, la vérité était là, palpable, délicate mais insurmontable, tant réelle qu'elle en paraissait indestructible. Jill était parfaitement dépendante de lui. A un point de non-retour (a). C'est une amie qu'elle appela, offrant à ses désirs un second plan qu'ils n'avaient pas pour habitude de fouler. Et c'est la raison qui l'emporta sur ses sentiments, alors qu'elle demandait un service à une demoiselle. La voiture de Jill était restée au bal, ce soir-là. Elle avait fait honneur de sa présence à un parking pour toute la soirée et plus (puisqu' affinités -out-) et Jill ne pouvait se rendre à l'université à pied. Pas d'autres choix, donc, que d'exiger ce menu service d'une amie ou d'appeler un taxi. Une amie, c'était moins cher : arrow :. Celle-ci ne tarda pas. Et alors que ceux qu'elle portait intimement dans son coeur l'entouraient inlassablement et, sans doute, inconsciemment de leur affection, elle se sentit incroyablement sereine. Probablement comme jamais elle ne l'avait été. Jamais... Ni avant, ni après ses deux mois magiques qu'elle avait passé avec Lon. Alors, elle avait été la plus belle et la plus complète des définitions d'une femme accomplie. Pourtant, on dit que le bonheur ne dure pas, et le sien avait vacillé dans sa vie alors qu'un seul être s'en était sauvagement échappé. Cruel coup du sort. Cruelle peur, cruelle fierté, cruel égo qui avait fait de Lockhart l'homme lâche que seuls ses sentiments ingrats pouvaient faire devenir. Jill en était convaincue, un regard sur lui avait suffit pour qu'elle le lise dans son âme, cet homme était le sien. Simplement. Uniquement. Éternellement.

Le cours de littérature était en fin d'après-midi. Une journée qui s'était avérée l'effroyable continuité d'une torture nocturne, et qui avait achevé de rendre son caractère oh combien détestable. Fatiguée, agacée, angoissée et pressée, elle n'attendait qu'une chose de cette dure journée, et ce fut l'impatience qui prima sauvagement -en balayant d'une rafale le reste de ses émotions- et qui s'octroya le piédestal de son âme. Une impatience sauvage. Presque morbide. Elle devait le voir. Elle le devait pour que son coeur soit rassasié, pour que jamais plus elle ne doute, pour que toujours elle garde en tête le bien-être qu'elle éprouvait à la simple idée de ne plus s'imaginer une journée sans lui. Elle le devait, elle en avait besoin. Une dépendance nouvelle qui s'affichait ouvertement sans la moindre honte, presque fière, et qui fit apparaître un soupçon de peur. Très vite balayé, épousseté, chassé par ce regard qui brava la foule d'élèves fatigués. Un regard. Deux prunelles qui firent naître un sourire ravageur et heureux sur ce visage qui n'en avait plus l'habitude, qui firent briller ses yeux d'une douce lueur de folie amoureuse. Jillian éprouvait pour ce type des sentiments comme jamais elle n'aurait cru capable, auxquels elle n'aurait même pas pu songer dans toutes ses plus jolies illusions. La surprise les rendaient plus beaux encore. Plus sincères. Plus uniques. Elle le savait. Elle le lisait chaque jour avec plus de netteté dans ce regard.

Le cours se déroula sans surprise. Sadique et joueuse, elle hésita de nombreuses fois à laisser percer quelques ironiques mordantes que lui seul aurait pu comprendre dans l'enceinte de l'établissement, pourtant, elle ne se le permit pas. Lon avait beaucoup fait pour elle pas plus tard que la veille, et elle ignorait l'état d'esprit dans lequel elle le retrouverait. Aucune envie de tenter le diable. Pas encore une fois. Pas aujourd'hui. Aussi, elle laissa son esprit vagabonder dans ses prunelles à l'intérieur desquelles elle se perdait toujours, pitoyable nageuse dépeuplée dans cette immensité captivante qui se présentait à elle. Ainsi se déroula l'heure. Ainsi passèrent les soixante minutes qui devinrent l'éternité d'une torture plus insupportable encore que chaque secondes de sa nuit. Incapable d'écouter pour autre chose qu'entendre le son de sa voix résonner à son oreille lorsqu'il lui murmurait des 'i love you' délectables -out-. Incapable de voir dans un autre but que celui d'être émerveillée devant la perfection de ses traits. Incapable de songer à une pensée plus délectable que celle du bonheur sans fin qui se présentait à eux. Pourtant, elle n'osait plus y croire avec autant de naïveté que précédemment. Le doute s'était fait la malle quant à cet amour éternel qu'il lui réservait mais cette peur terrible résiderait surement dans son coeur pour une durée perpétuelle. Elle n'y pourrait rien. Strictement rien. Mais avec lui à ses côtés, avec sa main dans la sienne, peu lui importait cette crainte stupide et idiote, face à la beauté d'un amour à l'apparence tant précaire qu'immortel.

La cloche symbolique ne tarda pas à retentir. Une heure -déjà ?- venait de prendre fin subitement, et ce son désagréable et agressif l'obligea à s'extirper de ses douces pensées, et de la contemplation de cet homme. Non, de son homme. Elle mit du temps à ranger ses affaires. Elle mit du temps à daigner accorder un regard à la porte. Elle mit du temps à faire mine de quitter les lieux. Tant de temps que tous avaient déjà profité de la fin de cette journée harassante pour rentrer chez eux et jouir d'un repos bien mérité. Il ne restait plus que Lon... et elle. Eux. Encore eux. Toujours eux. Une nouvelle fois, c'est la crainte qui s'imposa à elle, subitement, curieuse comme angoissée de connaître ses réactions nouvelles. Elle venait de lui apprendre qu'elle ne l'avait pas attendu, et n'avait pas espéré tant de considérations. Pourtant, une fois de plus, il s'était montré surprenant et avait été tel qu'elle avait exhaussé son souhait. Sans discuter. Un souhait étrange -après tout, elle aurait si bien pu lui faire oublier- mais qu'elle avait accepté sans comprendre. Pas besoin de comprendre. Elle avait simplement lu dans son regard qu'il en avait réellement besoin, et alors tout désir d'insister s'était envolé brutalement de son coeur. Désormais, elle ignorait comment reprendre le fil d'une conversation coupée par cette nuit dénuée du moindre repos. Devait-elle relancer le sujet, petite idiote, et risquer d'éveiller de nouveau une rancœur qui, peut-être, avait trouvé le temps de cicatriser ? Ou plutôt s'en éloigner, afin de laisser le temps à cette plaie béante de retrouver sa douceur d'antan ? C'est le silence qui, seul, daigna lui répondre, accentuant cette angoisse et cette frustration qui demeurait alors que plus personne ne se mettait -enfin- entre elle et lui. Plus personne. Absolument personne. Juste eux deux. Pauvres âmes errantes qui s'étaient trouvées pour bouleverser leur petite vie égoïste et malheureuse en un océan de bonheur et de satisfaction, jonché de rochers dangereux sur lesquels ils ne faisaient néanmoins que se blesser. Très légèrement. Ils ne se laisseraient pas avoir par un si petit obstacle..

Alors qu'elle s'était laissée avoir par une crainte éphémère et stupide, c'est d'un pas décidé qu'elle ne tarda pas à rejoindre le bureau où Lon était assis, laissant ses affaires sur la table où elle avait élu domicile pour le cours. Son cours. Cette heure de délectation, moins intellectuelle qu'éprouvante physiquement, elle devait l'admettre. Finalement, à des lieux de se poser plus de questions qui n'en valaient pas la peine, c'est le caractère joueur de Jill qui reprit le dessus. Un caractère parfois dérangeant, parfois surprenant, parfois plaisant comme désagréable ou trop provocant, mais que Lon avait toujours semblé aimer. Non, pas semblé. Elle devait cesser de douter. Qu'il avait aimé. Qu'il ne pourrait cesser d'aimer. Contournant ce bureau, d'une démarche aussi lascive qu'elle en était capable, elle ne tarda pas à s'installer sur la grande table où diverses feuilles étaient éparpillées, vestiges d'un cours magistral qui avait semblé ennuyeux au possible tant pour le professeur que pour certains élèves. Jambes croisées, elle plongea son regard dans le sien. Enfin. Enfin... Elle avait attendu une nuit, une foutue nuit où elle avait oscillé entre le regret de lui avoir annoncé une telle nouvelle à un moment si inopportun, la déception de s'être laissée aller à des coups d'un soir si peu profiteurs, ou la joie de lui avoir tout avoué si tôt. Désormais, toutes ses questions ne se posaient même plus. Alors que son regard se plongeait dans le sien, rien d'autre n'avait d'importance. Et c'est en le dévorant des yeux, littéralement, qu'elle lança la conversation. Au diable les niaiseries ou les phrases basiques. Elle prônait l'originalité. « Je viens me rappeler à ta promesse.. Et à tes souvenirs. » Sa voix était séduisante, sa posture oh combien évocatrice, ses prunelles ne réclamaient qu'à pouvoir croquer un morceau de ce met odieusement appétissant. Pourtant, ce n'était rien face au tourbillon des souvenirs qui balayait tout le reste d'un unique revers de la main. Souvenirs..
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MessageSujet: Re: lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie.   lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie. Icon_minitimeVen 29 Juin - 16:31

alix & lon
je trouverai une citation plus tard, j'ai la flemme x)


... mitigée uu

Regrets, déception et doutes se fraient une route de choix dans l'esprit d'un homme tourmenté par quelques souvenirs charnels dont il ne sait se défaire. Les méandres de sa mémoire - délicieusement profondes - tourmentent son âme, décuplent sa passion, l'obligent à poser un œil peint de désir sur son téléphone. L'appeler. L'appeler et lui offrir expressément cette nuit de retrouvailles à laquelle ils aspirent. Atroce tentation. L'homme se laisse pourtant choir sur son canapé, écrasé par ces mots qu'il ne peut décemment oublier et qui - cruels - font de son désir une pathétique banalité. A cet instant, rien n'a plus d'importance que cette rancune - infime - qu'il offre à une infidélité qui n'en est pas vraiment une ; rien n'a plus d'importance que ces hommes assoiffés qui n'ont eu de cesse de trouver quelques rafraichissements ardents en la perfection de ce corps maintes fois désiré. Non. Cette nuit est indispensable. Cette nuit défi l'utilité pour devenir capital. Cette nuit sera celle d'une longue insomnie, d'impitoyables tourments et - inévitablement - d'un cruel désir de revanche qu'il s'appliquera à anéantir. Non. Jamais plus il ne laissera cette rancoeur prendre pied sur leur idylle. Il n'y a plus de 'elle'. Il n'y a plus de 'il'... Ne reste désormais qu'un 'eux', qu'un 'nous' retentissant dont il ne désir plus un seul instant se défaire. Il le sait, il n'en doute pas, ces quelques heures de répits seront les dernières qu'il exigera jamais. Des heures d'atroces nécessités dont seuls le fondements et l'utilité lui interdiront quelques regrets. Jillian a semblé le comprendre. Il le souhaite. Il l'espère. Il n'en doute que faiblement. Si l'incertitude a grandement mené leur entente précaire, c'est un temps désormais révolu. Maintenant, il sait... Du moins essaiera-t-il de s'en convaincre tout le temps de ces longues minutes de sommeil fuyant qui - sagement - l'attendent sur ce canapé qui - toujours - accueille ses tourments.

C'est dans son bureau que l'homme passe le plus clair de sa journée. Droit dans son fauteuil, le coude négligemment posé sur son bureau, sa main accueille le poids ensommeillé de son esprit. Le téléphone sonne. Il l'ignore. Le combiné insiste. Lui aussi. Et quand on frappe à la porte, c'est d'une voix désagréable qu'il répond. Et quand on tourne la poignée pour subir sa mauvaise humeur, on fait au mieux pour écourter l'entretien. Désagréable. Encore. Toujours. Sa nuit, il l'a passé aux prises avec ses regrets et quelques images poignantes de contrariété qu'il s'est attelé à vaincre. Sa nuit, il l'a passé sans oser fermer l’œil, le visage sombre d'une colère nimbé de désir et de frustration. Sa nuit s'est achevée au petit jour quand, exténué, son irritation s'est finalement perlée de douceur pour ne laisser place qu'à cette tendresse démesuré qu'il ne sait offrir qu'à un seul et unique nom. Celui de Jillian, évidemment. Puis l'université l'a réveillé, ce mécontentement excessif. Il l'a réveillé, l'a nourri et lui a redonné quelques fraîcheurs inconvenantes. Une fraîcheur grotesque que tout le monde subit depuis l'instant où il s'est enfermé dans son bureau dans le seul espoir de voir le temps voler quelques secondes à cette horloge - impitoyable de lenteur - qu'il fixe depuis quelques heures déjà. Mais - tyrannique - le temps lui refuse cette rapidité et s'acharne à son travail avec une mollesse presque insoutenable. Et, devant ces tergiversation, Lon ne peut que serrer les dents et laisser à son ennemi du moment le soin de creuser ses joues.

Et quand arrive la dernière heure de cette longue journée de nonchalance et d'attente insoutenable, c'est avec une lenteur modérée que l'homme quitte finalement la chaleur glaciale de son bureau. Timidement, un rictus tente de percer le pincement de ses lèvres. En vain. Alors Lockhart traverse les couloirs, dévale les escaliers et pousse les portes accompagnée de son éternelle mauvaise humeur. Une heure. Une putain d'heure. C'est le temps qui le sépare encore de la délivrance. C'est le temps qui grondera avec lenteur et s'illustrera comme une douce torture. Elle sera là, Jillian. Elle sera là, sous ses yeux, s'emparera des minutes et les caressera avec cruauté. Et il ne sera alors plus qu'un homme tué par une attente insoutenable, par un désir intolérable, par la vision idyllique d'une femme que la convenance lui interdit même de regarder. Alors il accorde quelques regards noirs, de-ci de-là ; assassine quelques élèves dont il ne pourrait jurer les noms ; ignore quelques inconnus qui se permettent un 'bonjour' poli. Son bureau l'attend avec sagesse. Silencieux, il s'y installe, muet devant cette foule d'élèves bruyants qu'il ne supporte que difficilement. Une nouvelle fois, ses joues se creusent. Le regard vide, il ne cherche pas à apercevoir l'objet de son désir. Le regard vide, il s'offre à son mal-être sans chercher à le décupler. Le regard vide, il impose le silence d'un simple raclement de gorge exaspéré. Quelques gloussements violent ses tympans. Il lève les yeux. Il fusille les fautives d'un regard assassin, puis reporte son attention à ses cours. Fades. Sans intérêt. Baignées d'inutilité. Les feuilles étalées sur son bureau emprisonnent ses prunelles un bref instant avant de le libérer. Alors c'est sa classe qu'il dévisage avec ennui. Cette bande de gamins insignifiants... Et quand un seul regard enchaîne son attention, son visage se trouble d'un désir et d'un enthousiasme que peu lui connaissent. Trois mois... Trois mois qu'il ne l'a pas aperçu dans sa salle de classe. Trois mois de silence. Trois longs mois passés à dévisager chaque visage dans le seul espoir de retrouver la chaleur de ces prunelles maintes fois explorées. Puis un sourire s'empare de ses traits. Un sourire infime, si loin de toute timidité. Un sourire gorgé d'un amour barbare, d'une douceur sanguinaire. Un sourire qu'il lui offre à elle. A elle seule. Ce rictus tendre, il ne passe pas inaperçu. Impossible. Bercé d'un amusement certain, c'est d'une voix égayé d'un certain sadisme qu'il annonce la nature de son cours. Ce cours sera muet, bercé d'un silence poignant alors que ses chers élèves se trouveront dans l'obligation de répondre à des questions posées sur le tableau noir. Boum. Contrôle surprise. Lui passera son heure à voyager au sein de quelques souvenirs tant douloureux que délectables. Parfait.

Quelques regards noirs se posent sur lui alors que - un à un - les élèves quittent la salle de classe. Ces regards, Lon les accepte avec cette nonchalance malveillante que tous et toutes lui connaissent. Indifférent à la haine provoquée par ce cours tant silencieux que studieux, il récupère les copies qu'on dépose sur son bureau. Professeur charismatique. Professeur détesté. On le hait, on le méprise et il adore ça. Pourtant, il n'accueille cette jouissance qu'avec ennui. Son cœur se déchaine contre sa poitrine alors qu'un seul visage orne ses pensées. Elle est là. . Elle est la seule, la dernière à rejoindre son bureau. Son sourire illumine ses traits alors qu'elle s'approche. Tentatrice cruelle. Séductrice hors-paire. Négligemment, il se laisse aller contre le dossier de sa chaise, ses mains prisonnières de quelques fourmillements douloureux. Son regard se perd longuement dans ces iris capricieuses. Et le silence tombe. Lourdement. Baigné de promesses, il s'empare de leur idylle et le nimbe de mille promesses. Et Lon jouit de ce mutisme qu'il n'ose rompre le premier. Les souvenirs de la veille se font rares devant les formes angéliques de la jeune femme, devant sa provocation évidente, devant ses pas qui la rapproche de ces retrouvailles maintes fois retardées. C'est avec lenteur qu'elle se hisse sur son bureau. C'est avec désir qu'elle plonge ses prunelles dans les siennes. C'est avec défi qu'elle prend la parole. Nouveau sourire sur les traits d'un professeur qui n'en attend pas moins et redécouvre leur entente délivrée de toute animosité. Nouveau sourire tandis qu'il prolonge le silence et s'offre à l'immobilité. Cruel, il laisse à la frustration le temps d’exercer son talent. Puis, c'est aux prises avec une désinvolture ô combien factice qu'il abandonne la chaise qui - fidèle - a su accueillir et supporter son impatience.

Le tourment emprisonne son regard. La fièvre grise ses pas. L'impétuosité - dissimulée - le guide aux frontières d'un chemin qu'ils ont déjà parcouru ensemble, mais dont il serait bien incapable de se lasser. Impitoyable de lenteur, il se plante devant elle. Joueur, il accentue la proximité, flirt avec ce désir qu'il sait tout à fait réciproque. Nouveau sourire. Doucement, sa main se tend vers son visage et c'est avec délectation qu'il goûte à la douceur de son visage. Toujours silencieux, il laisse un doigt glisser le long de sa joue et se réfugier aux abords de ses lèvres. Une main ô combien impatiente qui ne tarde que peut à s’offrir une promenade sur ses cuisses. Silence imperturbable. L'interdit est là, juste à portée de main. Leurs souvenirs communs sont ici, perdu dans l'immensité de cette université qui - déjà - a su accueillir le tabou de leur ébats. « Que t'ai-je promis ? Ma présence dès les premières lueurs de la lune ? Quelques heures nous en sépare encore, il me semble. » La bouche du professeur se fend en un demi-sourire emprunt de perversité, tandis que ses paroles prouvent une nouvelle fois son goût prononcé pour le jeu. Un goût que tous deux partagent avec véhémence et passion. Un goût exquis dont ni l'un ni l'autre ne sauraient se passer. Un penchant auquel il cède sans la moindre hésitation quand sa main s'arrache à la douceur de la demoiselle. Une main qui lui préfère la fraîcheur précaire de son devoir lui aussi assis sur son bureau. Un devoir qu'il parcourt avec amusement pour - enfin - reporter toute son attention à sa propriétaire. « Quant à mes souvenirs... Ce devoir est loin d'être à la hauteur de ce à quoi tu as pu m'habituer. » En délicieux paradoxe, c'est au creux de son oreilles qu'il prononce ces derniers mots. Une oreille auprès de laquelle il s'attarde longuement, s'attachant de quelques frissons grisants. Un moment, son palpitant s'immobilise, exténué par une course loin d'être terminée.


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j. alix o'donnel

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MessageSujet: Re: lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie.   lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie. Icon_minitimeSam 30 Juin - 20:29


j. alix o'donnel et w. lon e. lockhart
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« I love you Jillian (a). »

(une véritable daube. j'ai trop honte !)


Contrôle surprise.. Agacée par la fatigue d'une nuit blanche, elle accueilli cette nouvelle avec lassitude. Enfoiré. Pourtant, ce furent des prunelles emplies d'amusement qui se posèrent sur lui, et qui, en vérité, ne le lâchèrent qu'en de rares occasions. Au diable les réponses, elle envoya valser intelligence et cours pour se laisser bercer par des souvenirs bien plus mélodieux. Que valait l'aigreur d'un devoir correctement rédigé face à la douceur d'un tel regard ? Jonché de ratures et d'erreurs, sa copie comme son esprit semblaient s'être vidés de quoi que ce soit qui ne soit pas Lon, et même son cours -surtout lui !- ne lui offrait pas le moindre divertissement. Elle attendait simplement, avec toute la patience que son petit coeur pouvait lui offrir, que la sonnerie daigne raccourcir son tourment, cette heure passée, torturée, à vagabonder de ses prunelles à sa bouche, de sa bouche à ses pommettes, de ses pommettes à ses cheveux, en omettant jusqu'à la consistance même de son devoir. Et lui, probablement, vertueux persécuteur, chaste bourreau, il ne devait pas même se rendre compte du trouble dont il affligeait sa bien-aimée. Un trouble dont elle ne se formalisa pas pour autant. Une mauvaise note, et alors ? Une heure passée à s'abreuver de cette perfection inconsciente mais offerte valait bien tous les zéros du monde. Aveugle au reste de la classe, Jill arborait un sourire serein qu'on ne lui avait jamais connu, et ses prunelles pétillaient d'une ardeur inconcevable. Il aurait fallu être fou pour ne pas se rendre compte de l'amour qui se dégageait de tous les pores de sa peau.

Jillian avait rendu à un Lon victorieux sa copie en main propre. Caresse du regard, seule éloquence dont elle pouvait se permettre en la présence d'une trentaine d'autres élèves, elle s'était abstenue du moindre commentaire. Elle pourrait se le permettre, plus tard. Lorsque le secret aurait de nouveau entouré leur union de bras réconfortants et apaisants, lorsque la porte refermé sur leur deux personne aurait fini d'auréoler leur tendre solitude. Aussi s'était-elle contentée de rejoindre sa place, attendant patiemment que tous ai quitté cette salle de classe où elle pourrait enfin rendre à leur amour toute sa plus belle splendeur, toute sa plus illustre gloire. Ils étaient de ceux dont l'amour passionné et dévastateur nécessitait l'isolement, de ces personnes atypique dont on retenait la fâcheuse tendance à se couper d'un monde qui ne réclamait qu'à leur ouvrir les bras. Des êtres différents mais tous deux spontanés et hors normes, voilà l'image qu'ils semblaient renvoyer, de prime abord. Rien de bien surprenant à ce qu'ils trouvent le bonheur ensemble, alors. Un bonheur ardent et assoiffé, un bonheur insatiable et enflammé qui semblait ne jamais trouver de fin. Qui n'en exigeait pas. Qui vivait de tendresse et de passion, qui se nourrissait allégrement de toutes ses secondes passées avec Lon, qui ne s'en lassait pas et qui s'en trouvait satisfait. Des moments qui s'était fais rares, voire inexistants, et qu'ils devraient rattraper désormais. Elle s'y emploierait. Avec plaisir.

D'un simple sourire, Lon avait réussi à faire disparaître doutes et peurs du coeur de sa bien-aimée. D'un simple sourire, il lui avait signifié le pardon auquel elle croyait avec naïveté, non pas l'oubli, mais du moins l'indulgence. D'un simple sourire, il l'avait enjointe sans véritablement s'y attendre à ce qu'elle se joue de lui, à ce qu'elle redevienne l'élève séductrice et joueuse, ensorceleuse et tentatrice qui lui seyait si bien. D'un simple sourire... Du regard, il lui hurlait son amour, susurrait ses sentiments jusqu'aux tréfonds de son âme. Il fallait être fou pour ne pas lire le plus pur des Amours dans ses prunelles. Jill n'avait rien d'une folle.

La demoiselle s'était installée - tentatrice lascive, sirène démoniaque - sur son bureau, les jambes croisées. Aucune gène, pas la moindre timidité, il lui semblait connaître Lon depuis la plus sauvage des éternités et elle n'avait jamais souhaité devenir une autre en sa présence. D'instinct, il lui permettait de se sentir bien, de se sentir elle. A quoi bon tâcher d'améliorer un caractère bien imparfait alors que tout dans ses prunelles lui hurlait son approbation ? Son seul but, désormais, lui semblait celui de satisfaire cet homme qui s'était forgé une place de choix dans son coeur, et elle ne craignait rien moins que le décevoir. Désormais, plus jamais elle ne le ferait. Elle n'en doutait pas une seconde. Secrets avoués (enfin pour elle (a)), il n'y avait plus rien pour faire barrage entre eux. Plus rien. Rien d'autre que leur amour pour consolider une affection et une tendresse déjà omniprésentes. Elle se félicitait d'avoir couché ses sombres confidences qui pouvaient faire de l'ombre à l'affection sans borne qu'elle lui avait toujours voué. Elle n'avait plus rien à lui cacher, plus rien à lui mentir, il ne restait que la pureté de ses sentiments, s'octroyant le rang d'évidence dans ses prunelles comme dans toutes les fibres même de ses actes. Tous ses actes. Même les plus infimes.

Alors qu'il semblait tendrement répondre à sa requête non dissimulée, à ce désir impatient qui embrasait son coeur et ne lui permettait pas le moindre répit, elle goûtait à cette délicatesse qu'il glissa le long de sa joue, qu'il fit vibrer contre sa cuisse. Elle savourait chaque instants, chaque gestes, chaque douceurs, chaque tendresse qui lui prouvait encore et toujours à quel point leur Amour était insatiable et avide. Presque vorace. C'en était presque douloureux. Trop de passion, trop de désir, trop d'attirance pour cet homme qui n'avait jamais cessé de la fasciner. Dans son regard, elle semblait lire ce à quoi elle n'avait jamais eu la chance de goûter. Et elle ne saurait s'en lasser. Elle le savait, c'était une évidence intraitable, elle ne pourrait un jour s'ennuyer de cet amour qu'elle lisait en lui dès lors que leurs prunelles se répondaient si allégrement. Et alors qu'elle se laissait aller à une douce folie passagère et qu'elle ne rêvait plus que de posséder sa bouche, de posséder son corps, de le posséder lui tout entier, il s'éclipsa, sauvage et brutal, terrible bourreau jusqu'à l'infime seconde. Un sourire étira ses lèvres. Elle le connaissait, cet homme, et elle n'aurait pu s'attendre à une autre réaction de sa part. Pourtant, il la surprenait toujours. Au diable la prison doré de l'habitude, ils faisaient de chaque instant des moments uniques et jusqu'alors inexplorés. Leur passion avait-elle des limites ?

Elle ne tarda pas à se lever du bureau où elle avait élu domicile, et d'un geste délicat, récupéra la copie qu'il venait de lire de quelques regards intéressés. Une copie toute aussi pathétique que l'était cette nouvelle lubie pour un contrôle surprise, alors qu'elle ne rêvait que de l'admirer et de se gorger d'une telle perfection. Puis, à son tour, alors qu'elle le forçait délicatement à reculer contre le tableau noir, elle entra dans son jeu. Une fois de plus. Comme un de ses innombrables ballets auxquels ils s'adonnaient tous deux, incapables de se passer d'un jeu mainte fois répété mais jamais identique. « Je doute sincèrement de souhaiter attendre quelques heures avant de te montrer la lune. » Nouveau sourire lascif, alors que cette phrase, murmurée à son oreille, résonnait telle une ultime promesse. Une indéniable promesse de ce désir qui brulait en elle sans jamais marquer la moindre fatigue, le moindre essoufflement. Pour lui, elle aurait toujours cette passion des premiers jours, cela ne faisait aucun doute, une passion tant alimentée par la perfection de ses traits que par la complexité de son caractère. Un caractère qu'elle avait fini par appréhender, avec le temps, mais qui lui était toujours aussi inaccessible.

Son corps à quelques millimètres de celui de son homme (je précise au cas où t'aurais pas encore compris (a)), elle se prit au jeu, une nouvelle fois. Avec une moue boudeuse affichée à la perfection, elle répliqua, calme mais à l'apparence agacée, le regard vrillé dans celui de Lon. « C'était sadique ce que tu as fais, coller un contrôle surprise alors que je n'avais d'yeux que pour toi... » Elle lui sourit, abandonnant toute idée d'une rancœur trafiquée, alors qu'elle ne rêvait plus que de trouver sa place entre ses bras. Porte fermée, salle de classe déserte, cet endroit se prêtait mieux qu'aucun autre à l’ambiguïté dans leur relation interdite, et tous deux en jouaient allégrement, incapables de trouver la moindre limite à leur arrogance et à leur haute estime pour la provocation. En avaient-ils, seulement ? Rien n'était moins sur. Joueuse, approchant sans cesse ses lèvres de celles de Lon et déposant des baisers si rapides qu'ils en semblaient irréels sur ses pommettes saillantes, et ses lèvres délicates, elle s'éloigna de lui un nouvel instant, avec la moue d'une femme qui s'apprête à dire une pure stupidité. « Mais j'ose espérer que tu en tiendras compte dans ta notation, qu'il y ai bien un avantage à coucher avec son prof. » Sourire joueur, sourire provocateur, elle ne lâcha pas son regard une seconde, déboutonnant délicatement un à un les boutons de sa chemise. Une salle de classe. Quel lieu plus interdit pour des retrouvailles passionnées ? Quel endroit plus délectable pour une nouvelle 'première fois', promesse d'un plaisir jonché de félicité, d'un bonheur perlé de délices ? Ultime provocation, doigt d'honneur à la malchance de leur destin unique, pour un 'couple' atypique qui n'en était pas à son coup d'essai. Et délicatement, alors qu'elle se mordillait la lèvre et dévorait littéralement des yeux ses prunelles sombres, recels de tant de convoitise et d'amour, elle fit tomber cette chemise clair sur l'estrade dont il était le maître et sur laquelle, normalement, elle n'aurait jamais du avoir sa place. Au diable, les convenances !
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MessageSujet: Re: lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie.   lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie. Icon_minitimeDim 1 Juil - 16:21

alix & lon


définitivement la pire des réponses de ma vie... j'ose même pas poster uu franchement... beurk, caca, pas beau ! j'espère que tu m'excuseras de t'imposer cette immondice --' j'ai bugué aujourd'hui...

Lon ne peut l'ignorer, cette jeune femme. La soirée ne fait que commencer, le lieu choisit frise l’indécence, chaque nouvelle seconde pourrait bien trahir leur petit secret... Mais non. Non. A quoi bon s'encombrer d'une patience grotesque depuis longtemps éradiquer par un désir impitoyable ? A quoi bon retarder encore l'inévitable quand celui-ci hurle son besoin indicible de contentement ? A quoi bon se laisser griser par le doutes et quelques regrets persistants dont tous deux n'ont finalement de cesse d'essayer de se défaire ? Sans importance. Superflu. Inutile. Non. D'un revers de main, Lon a balayé son amertume. D'un regard hautain, c'est désormais avec indifférence qu'il observe sa lâcheté légendaire. La peur est toujours là, palpable, bien réelle au fin fond de ses prunelles et l'incertitude s'est offert une place de choix dans son regard, mais ces sentiments qui - toute sa vie - ont régit son existence, c'est avec foi et passion qu'il les défie désormais. Jillian ne le prendra plus à fuir. Jamais... Même si Lockhart se plaît à sauver les apparences et se plie si simplement à ce jeu de séduction qu'Alix - délicieuse provocatrice - lui offre sans honte, tel le doux reflets de leurs souvenirs communs. Alors, entièrement soumis au bon vouloir de la demoiselle, son visage se peint de quelques réticences artificielles, de quelques hésitations postiches et de cette perle d'hypocrisie que tout le monde lui connait. Et le message s'affiche clairement sur chaque parcelle de ses traits enivrés d'une soif trop longtemps inassouvie. Entre les doigts délicats de cette jeune femme, Lon n'est qu'un pantin. Une marionnette qui ne joue les timorés que pour la forme.

Et alors que les mains de Lon retrouvent leur place sur ce corps tant de fois aimé, alors que sa bouche retrouve la délicatesse et le parfum exquis de cette peau clairement magnifique, l'homme revit un voyage unique dans les méandres sinueux de ses souvenirs. Un voyage abyssale le menant rapidement à la clarté d'une idylle pourtant complexe. Une clarté tant de fois recherchée, mais dont il n’aperçoit que les premières lueurs. Des lueurs fidèles au sein d'une flamme encore fragile. Une flamme dont tous deux se rapprochent à chaque parole, à chaque regard, à chaque échange passionné. Et tandis que le corps du professeur se couvrent de multiple frissons, son sourire - perlé d'une étrange sincérité ou de quelques sarcasmes parfaitement lockhartiens - ne trouve plus raison de quitter ses lèvres. Soumis, il abandonne la copie de Jillian entre les mains de sa propriétaire et se laisse guider avec nonchalance contre l'immense tableau noir. Fidèle, celui-ci accueille sans ciller le poids des sentiments du beau principal et observe avec silence le rendez-vous atypique se déroulant sous ses yeux. Mutisme. Un demi-sourire amusé pendu à ses lèvres, Lon goûte avec avidité à l'autorité de la main que la jolie O'Donnel a posé contre son torse et - oubliant toute convenance - déshabille la jeune femme d'un regard dénué de toute réticence. Une nuit. Loyal, Lockhart avait tenu sa promesse. Une nuit lui avait suffit pour retrouver toute cette hargne, toute cette passion sauvage que la sincérité d'Alix avait abandonné entre les mains de l'amertume. Baignées de promesses, les lèvres de Jillian flirt avec son oreille, attisent leur attention, y déposent quelques paroles lourdes de sens. Délicieuse tentatrice. Tendre manipulatrice. Sauvage perfection. Prodigieuse divinité. Cruelle, Alix s'empare de la patience de son professeur. Intransigeante, elle l'enferme. Sadique, elle agite sous le nez de cette pâle vertu le poids capital d'un vice charnel. Insolente, elle la transforme en quelque impatience avant de la rendre sournoisement à son propriétaire. Un Lon qui, faible, subit la brûlure passionnée d'une faim encore décuplée ; goûte à la flamme d'un désir démesuré ; s'offre sans rougir à ce péché cruel, hurlant sans faillir une culpabilité mille fois préférable à la distance qui - longtemps - a brisé leur proximité.

Éternel sourire. Sourire satisfait. Sourire emprunt de frustration. Sourire impatient. Sourire comblé. Et c'est avec douceur que le regard de la belle Jillian se fait linceul du silence de son ancien amant - amant très bientôt retrouvé (a). Lourd mutisme, assommé par les dernières paroles d'une jeune femme détestablement joueuse. Provocatrice, son discours ne manque pas de gifler l'ego d'un professeur dont le calme se couvre d'une sérénité factice. Pendant un court instant, il pince les lèvres, avant que cette infinie rancoeur ne se trouble devant ces mains ô combien baladeuses. Mains - à cet instant - occupées à déboutonner une chemise qui, à l'évidence, se sent de trop au sein de cette nouvelle complicité. Nouveau sourire. Sourire discret cette fois, hanté d'un étonnement certain. Alors le mutisme du professeur reprend ses esprits et, gentleman, se retire pour ne laisser place qu'à cet orgueil déplacé dont il ne saurait décemment pas se défaire. « Coucher avec moi est un avantage et un privilège. Je ne te dois rien. » Ces mots, il lest jette à terre sans finesse, mais avec cette éternelle assurance qui - on le sait - sied si bien au nom de Lockhart. Ces mots, c'est de vanité et d'égocentrisme qu'ils transpirent. Peu importe. Il le sait. Elle le sait. Il l'assume. Elle le supporte. La vie est si bien faite ! Et quand ses lèvres se fendent en un rictus grisé d'insolence, c'est à son tour d'imposer son autorité déplacée.

Douce Alix. Si unique. Si éloignée de toute banalité. Elle seule a su éveiller ses sens trop longtemps bercés par cette monotonie atroce qu'est le quotidien, trop souvent apaisés par la mélodie disgracieuse d'une existence corrompue par la tristesse et la peur d'un lendemain semblable à tous les autres. Elle seule a su percer le cœur d'un homme - ce cœur gonflé de lassitude. Elle seule a su illuminer la noirceur hermétique de ses sentiments d'une flamme qui - fidèle - les a mené vers d'autres lueurs. Oh oui, elle l'a apaisé cet homme. Intransigeante, elle a tué ses tourments, a brisé son ennui et l'a jeté au cœur d'une mer mouvementée dans laquelle il nage sans faiblir. Une fois, il a pris la tasse. On ne l'y reprendra plus. Une fois il a quitté l'horizon, a jeté un regard derrière lui et n'a pas vu cette vague qui - atroce de souffrance et de douleur - l'a entrainé dans les profondeurs obscurs et étouffantes des bas-fonds. Non. On ne l'y reprendra plus.

Longuement, son regard se perd dans ses prunelles tandis que ses pas le guide à plus de proximité. C'est avec délicatesse qu'il l'accule contre le bureau, hôte inhabituel d'une passion évidente. Audacieuses, ses mains se posent sur ses hanches, puis glissent cruellement dans le bas de son dos. De vaniteux, son regard se peint de légèreté pour se faire témoin d'un amour inébranlable. Et quand la passion dévore ses sens, la conscience le rattrape soudainement, l'image de sa chemise sur l'estrade au cœur même de ses pensées. La réalité se fait maîtresse du jeu et Lon retombe presque lourdement sur ses pieds, l'échine troublée par ce brusque détour. Un moment, son esprit titube, à la recherche de quelques explications quand son cœur - occupé à porter quelques coups assassins contre sa poitrine - s'illustre comme l'aimable éclaireur de son errance soudaine. Comme hésitants, ses doigts cessent leur course et retrouvent une place plus décente auprès des mains de la demoiselle. Des mains dont il s'empare avec légèreté et qu'il porte jusqu'à sa bouche. Des mains qu'il baise avec douceur, l’œil perdu dans les marécages pittoresques de sa flegme soudaine. Une apathie inexplicable qui ne trouve qu'une explication sur le torse même de celui qui en est l'esclave malheureux. Un torse marqué discrètement d'un nom. D'un seul nom. Celui de Jillian, évidemment. Une marque dont elle n'a pas encore été le témoin ; un tatouage d'une simplicité passionnée acquis quelques trois jours après la pire erreur que cet homme ai commis ; quelques traits spectateurs d'un amour démesuré. Cette marque, jamais le professeur n'a pensé qu'Alix aurait à l'observer, alors persuadé que le pardon serait à jamais insaisissable. Quelle douce erreur !

Rapidement, la contenance retrouve place sur le visage troublé du professeur. Quelle importance ? Ce tatouage ne nécessite aucune explication, aucune honte. Il n'est qu'une douce confirmation d'un amour monstrueusement fidèle, un énième témoignage. Alors l'homme délaisse ces mains longuement baisés et s'empare de ce visage diaboliquement angélique. Non... Il n'attendra pas que le regard d'Alix se porte sur son torse. Il n'attendra pas qu'elle découvre ce nom marqué de façon indélébile sur sa peau. Il n'attendra pas qu'elle fasse de cette futilité un gage de son amour. Non. Cet amour - leur amour - vaut bien plus que ça... Et la preuve s'illustre en un baiser. Un baiser cruel de passion, mortel de désir, transi de tendresse. Délicatement, il lui impose de retrouver sa place sur le bureau. D'autorité, il s'installe entre ses cuisses tandis que ses mains se glissent subtilement malicieusement sous sa robe. Et quand ses lèvres quittent enfin les siennes, c'est un regard troublé qui croise le sien. « Si tu savais à quel point tu m'as manqué, Jill... » Un discours qui, à bien des égards, pourrait paraître des plus dangereux quand on sait les frasques déloyales de la jeune femme (c'pas moi qui le dit hein, c'est lon (a)). Mais l'évidence est palpable : Lockhart n'a aucune envie de s'avancer sur ces chemins là.
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MessageSujet: Re: lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie.   lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie. Icon_minitimeDim 1 Juil - 20:43


j. alix o'donnel et w. lon e. lockhart
∞ ' l'un sans l'autre, c'est un incendie. '


« I love you Jillian (a). »

(T.T. on change pas les daubes hein. en plus, j'fais rien avancer --". nul a chier !)


Un avantage. Un privilège. Oui, avoir le droit de partager son lit, avoir l'inconcevable permission de s'unir à lui dans un acte transpirant tant la tendresse que la passion relevaient du privilège. Un divin privilège. Jillian en avait bien conscience, et c'était de l'arrogance pur que prouvait les paroles de cet homme trop fier pour laisser quiconque titiller son égo. Même elle. Surtout elle. Cette impertinence et ce dédain faisaient de lui un être exceptionnel et agrémentaient son caractère tortueux d'une pointe d'insolence. Des traits qui plaisaient à Alix plus qu'ils ne l'auraient probablement du, et qui faisaient naître sur son visage un sourire satisfait. Elle n'en avait pas attendu moins de lui. Elle n'en attendrait jamais moins de lui. L'arrogance était un aspect qu'ils avaient en commun, et alors qu'il s'amusait du sien, elle s'abreuvait de celui de Lon. Deux êtres exceptionnels qui avaient parfaitement conscience de leur inaccessibilité, voilà ce qu'ils étaient, et qu'ils avouaient humblement à tous ceux qui perdaient leur temps à les écouter. Jamais ils n'avaient passé outre leur impertinence, et leur union même reposait sur ce maigre fondement. Sans elle, Jillian ne se serait pas abaissée à séduire un professeur désagréable et aux allures d'homme torturé, elle ne lui aurait probablement jamais fais don de sa présence ailleurs qu'en ses cours de littérature, certes intéressants dans leur contenu, mais fatiguant dans leur forme oh combien détestée de cours magistraux. Si elle n'avait pas connu Lon comme le destin le lui avait laissé à appréhender, elle aurait pu aisément le dire peu intéressé par son métier, par la littérature même. Pourtant, tous deux avaient cette même passion en commun, et elle se nourrissait allégrement de ses connaissances. Mieux valait néanmoins y avoir le droit dans son lit et dans un des plus simples appareils que dans une salle de classe froide et sombre, peu propice à l'apprentissage. Lon était son mentor comme son amant, son ami comme son contraire, et elle s'amusait de cette duplicité qu'ils avaient toujours tenu à entretenir dans leur relation. Une duplicité qui, une fois encore, n'aurait pu se passer de leur impertinence. Sans cette dernière, Jillian n'aurait jamais connu le bonheur dans les bras de Lockhart. Alors, pourquoi souhaiter s'en débarrasser ?

Elle laissa échapper un soupir de contentement, curieuse réponse à cette phrase balancée sans la moindre finesse qu'elle aurait pu prendre comme un affront mais qui eu simplement l'apparence d'une évidence incontestable pour elle. L'amour rend aveugle, dit-on. Elle en était le parfait exemple. « Alors je vais faire en sorte de mériter une note extraordinaire. » lui souffla-t-elle à l'oreille, jouant de nouveau avec une ambiguïté qu'elle n'avait cessé d'entretenir avec une patience hors norme. Le regard plongé dans le sien, se mordillant délicatement la lèvre comme la plus simple preuve d'un désir inéluctable torturant délicatement ses entrailles, elle avait déboutonné sa chemise, avant de la faire glisser sur l'estrade. Elle aurait pu le regarder attentivement, se perdre en délicats baisers sur son torse, elle l'aurait fait si elle n'avait pas été captivée, comme toujours, par ses prunelles démoniaques. Des prunelles qui, encore, toujours, inlassablement, capturaient les siennes dans une prison faite de barreaux emprunts de bons sentiments. Pourrait-elle ne serait-ce qu'espérer tordre la sincérité de son amour, l'inflexibilité de sa confiance, la rigidité de sa passion ? Certainement pas. Et, perdue dans les méandres de ses souvenirs, abandonnée entre les bras tendres de l'affection la plus estimable et la plus précieuse, elle ne pouvait lâcher ses prunelles du regard. Des yeux plus sombres que le néant, plus ardents qu'un bucher et plus tendre que la plus douce des caresses. Ils capturaient son regard aussi surement que Lon avait emprisonné son coeur.

Aveugle à ce qu'il lui donnait à voir, elle se laissa acculée contre le bureau, délicatement, ce même sourire déformant délicatement ses traits. Le sourire d'une jeune femme nageant dans les eaux pures d'un océan de bonheur qu'elle avait toujours cru pour l'éternité refusé. Elle avait prié pour le fouler de nouveau de ses pieds, pour y nager l'esprit tranquille et la démarche assurée, elle aurait tout donné pour de nouveau plonger son regard dans l'eau claire et pour s'y abreuver avec délectation. Elle n'avait pas eu besoin du moindre sacrifice. Et trois mois après en avoir été puni d'elle ne savait quelle faute, il lui était de nouveau accessible, et elle y retrouvait la même sensation de bien-être inéluctable dont elle s'était rassasiée autrefois. Était-ce possible que l'amour, lui seul, puisse lui offrir le privilège du pardon ? Elle en montrait à Lon le plus fervent des exemples. Et Jillian, la plus intolérante des femmes, celle qui s'était toujours crue incapable de pardonner la moindre erreur, avait offert sa plus complète indulgence à celui qui, consciemment, l'avait plongée dans les bas fonds de l'enfer. A ses pensées la renvoyaient les prunelles de Lon, alors que les mains qu'il glissa tendrement sur ses hanches lui permit un retour prompt à la réalité. Une réalité qui promettait de s'inscrire dans sa mémoire avec autant de force que ces trois mois d'obscurité. Elle n'en doutait plus, désormais. Elle ne pouvait plus douter de rien, le regard plongé dans celui de Lon.

Pourtant, Alix ne tarda pas à lire l'inquiétude dans les yeux -offerts- de son professeur. Une inquiétude qu'elle ne comprit pas, parfaitement inconsciente d'un potentiel trouble qui pourrait désormais tromper le coeur de son homme. Elle cessa pourtant de s'en interroger lorsqu'il se saisit de ses mains, les baisa délicatement, avant de lui imposer de nouveau une position délectable sur ce bureau où trônaient les copies des autres élèves. Odieuses copies qui, une fois encore, témoignaient de cette impertinence dont ils faisaient preuve tout d'eux, incapables de se lasser du bonheur qui les éprouvaient ensemble. Il n'en fallait pas plus. Pour Jill, il suffisait d'une présence pour que son bien-être puisse se targuer d'avoir un nom. Un simple nom, un simple mot, trois lettres qui étaient devenus le centre même de son existence. Elle goûta à son baiser, se nourrit de son amour, se passionna de sa présence, de sa proximité, de sa tendresse. Ses mains, actives, caressaient son torse alors que les yeux clos, elle goûtait à la faveur qu'il lui offrait une fois encore. Une fois.. La première depuis trois mois d'obscurité et de malheur, la première, symbole même de l'éternité d'un amour véritable. Ils ne leur avaient suffit que de quelques semaines pour tomber éperdument amoureux, pour faire naître les bases d'un sentiment éperdu, pour offrir à cette délicate et fragile fleur le présent d'une vie impérissable. Elle avait presque fané, en l'absence de ce soleil qui la maintenait vivante, pourtant il avait suffit d'un regard pour qu'elle retrouve son aplomb, pour qu'elle redevienne la fabuleuse fleur dont ils étaient les créateurs. Désormais, elle semblait plus belle que jamais. Elle laissa briller sa plus éclatante lumière lorsque le regard de Jillian s'ouvrit à nouveau. S'ouvrit pour toujours. Elle ne serait plus jamais aveugle.

Elle n'avait rien senti, sous ses doigts. Pourtant, il lui avait suffit d'un regard sur ce torse qu'elle connaissait à la perfection pour que la vérité explose de nouveau, dans toute sa plus grande complexité, dans ce coeur tourmenté et torturé de bonheur. Un nom. Un tatouage. Une énième marque sur un corps déjà lourdement chargé de signes distinctifs. Pourtant, celle-ci était bien différente. Éclatante de sens, elle laissa une trace brûlante sur le coeur de la belle. Un nom, oui. Mais pas n'importe lequel. Le sien. Jillian, en lettres noires, sur un torse vierge. Jillian, marque autrefois sanglante mais désormais sublime qui acheva de la plonger dans cet océan de béatitude qui était le sien depuis qu'elle avait permis au pardon de s'inscrire dans leur relation. Un tatouage qui signifia bien plus à ses yeux que tous les 'je t'aime' du monde. Le regard pétillant, elle plongea de nouveau ses prunelles dans celles de Lon, porteuses d'un message nouveau. Inutile de se lancer dans diverses marques d'affection, il connaissait parfaitement l'importance du sentiment qu'elle lui vouait, à lui, à lui seul. Son regard parlait pour elle. Délicatement, elle fit glisser ses doigts sur son torse, dessinant son prénom à la place de son coeur. Lon. Lon qui, probablement éperdu de remords, avait offert à la demoiselle un piédestal auquel elle croyait n'avoir plus le droit. Lon qui, abattu d'amour, avait fait don de son coeur à une femme qui pensait en être sorti à jamais. Et toute la stupidité de leur séparation lui revint en mémoire, flamboyante. Si elle ne s'était pas enfuie, lâchement, trop affolée par la perte de son arrogance ? Si elle avait laissé son impertinence de côté, si elle lui avait avoué à cet instant à quel point elle l'aimait, à quel point sa vie sans lui perdait tout de son sens ? Si ... Si. Oui, elle aurait pu refaire le monde et leur histoire avec des 'si'. Pourtant, ils avaient tous les deux fais de graves erreurs. Aujourd'hui, toutefois, seuls restaient quelques remords qu'ils auraient tôt fait d'anéantir, et cette trace, indélébile, preuve inconcevable d'un amour impensable. Le regard brillant, elle embrassa ce tatouage après l'avoir dessiné de ses doigts, remonta délicatement jusqu'à son menton, ses lèvres, perdant sa bouche dans les siennes, comme ses prunelles dans ses yeux sombres.

Elle mit quelques temps à s'échapper de cette étreinte. Consciente que ce regard, ce baiser valaient bien mieux que toutes les déclarations enflammées qu'elle pouvait lui faire, consciente qu'une telle parole pourrait lui causer quelques larmes inattendues, elle s'en abstint. C'est avec amusement qu'elle répliqua, joueuse comme elle l'était quelques temps auparavant, comme si cette découverte avait été une parenthèse romantique dans un instant de passion. « C'est parfait, tu n'oublieras jamais à qui tu appartiens, comme ça. » Elle lui offrit un sourire indécent, alors que son regard, légèrement humide, pétillant d'amour et de reconnaissance, trahissait les plus tendres de ses pensées. Il comprendrait. Inutile de perdre son temps à chercher des mots évasifs, elle savait que lui, mieux que quiconque, savait percer à jour les lueurs de ses prunelles. Le visage perdu dans son cou, mordillant sa peau, elle laissa ses mains glisser de nouveau tendrement sur son torse, l'une d'elle s'arrêtant, délicate, sur ce tatouage qu'elle venait de découvrir, symbole d'une énième reconnaissance. L'autre, en revanche, ne stoppa sa course que sur la boucle de sa ceinture. Elle s'y arrêta, néanmoins. Quelques secondes, impatientes de poursuivre leur effort, mais incapables de continuer. « Trois mois. Trois mois que je n'ai pas pu goûter ta peau et me perdre dans ton regard. Tu ne m'as pas manqué, c'est au delà de ça. » murmura-t-elle à son oreille, plus affamée que jamais. 'Trois mois, et je n'attendrais pas une minute de plus !' semblait receler cette phrase sibylline. Peut-être. Peut-être pas. C'est néanmoins ce que confirmèrent ses actes, alors que de ses doigts fins, elle déboucla la ceinture de sir Lockhart, se jouant de son principal dans sa propre salle. Non, dans sa propre université. Un interdit qu'ils transgressaient avec passion, une nouvelle fois. Comme cinq mois plus tôt, lorsqu'elle s'était donnée à lui avec fascination, tous deux auréolés d'un mystère flamboyant. Aujourd'hui, ils fêtaient des retrouvailles éperdues d'amour et de sentiments.

Elle s'empara délicatement de la main libre de Lon, la déposa avec délicatesse sur son épaule, faisant glisser la bretelle qui maintenait sa petite robe d'été. « Je crois me souvenir que tu aimais particulièrement les dessous que j'ai mis pour toi, aujourd'hui. » Sourire provoquant, regard pétillant de malice et de passion, main droite enserrant celle de Lon -délicate invitation à autant de sauvagerie- , main gauche posée tendrement sur le tatouage qui prenait place sur son coeur, Jillian laissait de nouveau libre court à sa plus délectable séduction. Séduire un homme déjà séduit ? Pari facile, mais pari tenu.
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MessageSujet: Re: lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie.   lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie. Icon_minitimeMar 3 Juil - 9:48

l'un sans l'autre, c'est un incendie
i never knew what love was until i met you ; then when distance pulled us apart, i found out what true love is.



Avec patience, Lon se noie dans un profond mutisme alors que Jillian retrace précieusement les contours de son prénom. Un seul sourire - presque timide - brise la finesse de ses lèvres, son regard perdu dans ces prunelles qui - à cet instant - ne voient que ce gage manifeste d'un amour indiscutable. Une preuve stupide. Une preuve indélébile. Une preuve à l'image de cette passion qui - toujours - saura maintenir le cœur du professeur en vie : éternelle. Passion lascive. Amour voluptueux. Tendresse délicate... Telle semble être cette fusion chimérique que ce pauvre palpitant exténué d'amour se plait à promener dans ce corps affamé d'un désir que décuple chaque seconde. Une mixture sujette à la démence qui, inlassablement, enflamme ses veines pour - toujours - retourner à son point de départ dans le seul but d'offrir à ce sieur la satisfaction d'une idylle utopique. Lon peut le sentir, ce sang, marcher au cœur de ses veines. Il marche, puis court en la douce présence de la jeune O'Donnel, puis s'envole rapidement vers d'autres cieux quand, généreuse, elle lui offre le soupir délicat d'un baiser. Un baiser furtivement déposé sur son torse. Un baiser qui transgresse une à une les limites de la passion alors qu'il remonte tendrement jusqu'à ses lèvres. Et quand la demoiselle peint sa douceur d'insolence, quand sa fougue trop longtemps dissimulée réapparait à la surface, quand l'effronterie fait écho à cette passion impatiente, Lockhart se contente de sourire. Encore. Toujours. Ce sourire ne le quitte plus désormais. Timide, mutin, ennuyé, passionné ou simplement amusé, il auréole son visage d'une pointe de mystère tourmenté, d'une avenance peu commune et d'une tendresse si loin de toute banalité. Il sourit, oui, avec simplicité... Et quand la provocation de Jillian mériterait une moue soudainement désintéressée, il s'offre simplement au silence. A quoi bon ? La douleur a gravé le nom de Jillian dans son cœur ; le regret a laissé son emprunte sur sa peau. Alors oui. Elle a raison, cette jeune femme. Il lui appartient, corps et âme. Et à cet instant, l'envie de le démentir déserta son esprit sans même s'ennuyer de ses effets. Pour la forme ? Non. Pas cette fois. Douce Jillian... Atroce désir douloureux... L'homme en oubliait même de bouder son impertinence.

Les secondes passent, cruelles de lenteur et de provocation. Et, en parfaite harmonie avec ces doucereux tic-tac presque immobiles sur le cadran de l'horloge, les mains de Jillian s'offrent une promenade parfaitement indécente sur le torse nu de son principal. Un principal qui ne peut s'empêcher de creuser les joues, son bas-ventre bientôt enflammée par quelques impatiences inconvenantes. Les doigts de la jeune femme délicatement arrêtés sur la boucle de sa ceinture, il se trouble de ses mots, de ses promesses ; il caresse les souvenirs voluptueux de ces minutes éternelles pendant lesquelles leur passion ont chanté à l’unisson ; et il exècre cette soudaine fébrilité qui agite nerveusement ses entrailles. De visible, sa faim - viscéral - se teinte d'évidences 'surprenantes'. Et quand ses reins accueillent quelques frissons agréables, il offre à Alix la patience postiche d'un regard courroucé de désir. Un désir palpitant qui, une à une, pulvérise les barrières de la décence pour gonfler un orgueil assoupi, longtemps assommé par les coups répétés du regret. Guider tendrement par la jeune O'Donnel, sa main se pose sur son épaule. Cette main une seule seconde immobile. Cette main qui - enfin - effleure sa peau. Tendre lenteur. Et quand ses doigts repoussent les bretelles de sa robe, ses lèvres prennent bientôt le relais. Le lobe de son oreille n'échappe pas à la chaleur d'un souffle déjà saccadé. Et quand son cœur se grise d'un désir décuplé par l'attente, sa bouche dévale les lignes de son cou et s'immobilise enfin dans le creux parfait de son épaule. Délicatement, il repousse les bretelles jusqu'aux abords de ce gouffre, dernier rempart à sa nudité. Sourire. Puis elles tombent, ces bretelles... Brutalement. Rapidement. Insolemment. Aidées par quelques doigts habiles, elles glissent le long de cette peau merveilleuse, de ces bras interminables pour - enfin - choir aux côtés de ces hanches sublimes, leur course stoppée nette par un bureau froidement métallique.

Et encore - toujours - cette exécrable lenteur. Oui, toujours. Impitoyable, Lon l'offre à leur idylle. Calme, serein, apathique... Incapable de brutaliser l'instant, il affiche cette éternelle indolence qui, loin de combler toute frustration, ne parvient qu'à la rapprocher d'une incommensurable démesure. Et quand sa nonchalance s'approche ouvertement d'une indifférence déplaisante, la passion - occupée à dévorer l'intérieur de ses prunelles - prouve aisément l'appétit tant cruel que réel qui anime ses pensées. Une fois encore, son désintérêt n'est que façade et sa désinvolture n'est que le doux reflet d'un espoir de perfection. Oui... La perfection d'un amour trop souvent malmené par le doute, trop souvent enchaîné par la peur, trop souvent blessé par l'amertume.

Ses lèvres ont rebroussé chemin. Un moment sujettes à l'hésitation, un moment immobiles, elles ont finalement trouvé plus judicieux un demi-tour précipité. Alors elles ont de nouveau escaladé ce cou, se sont de nouveau attardées aux creux de cette oreille, ont glissé le long de cette joue appétissante pour - enfin - retrouver la chaleur d'une bouche trop longtemps ignorée. Une bouche qu'il explore un moment avant de s'en arracher, pour fouiller le regard de Jillian d'un œil comblé de frustration et désir invraisemblable. Nouveau sourire. Un moment, son œil se perd sur sa silhouette, posée sans honte sur ce bureau glacial. Un moment, ses joues se pourpre de plaisir. Un moment, son bas-ventre se jette à genou, l'appelle à quelque bienveillance, l'invite à quelque compassion, le prie de mettre un terme à sa douloureuse attente. Non. Pas maintenant. Pas encore. Bientôt... Éternel sourire. Singularité délicieuse. Odieuse boutade à la faim titanesque de ses entrailles. « A l'évidence... Tu peux faire confiance à ta mémoire... Mais ça ne va pas m'aider à t'en débarrasser. Au contraire. » Emprunt de cruauté, son sourire se transforme en détestable rictus alors que, de nouveau, l'homme s'illustre tel un doux paradoxe. Sa voix rendue au silence, ce sont des mains audacieuses qu'il glisse dans les dos de la jeune femme, des doigts effrontés qu'il guide au creux de ses reins, une provocation évidente qui escalade son échine et une habileté exercée qui dégrafe un soutien-gorge qui ne tarde que peu à rejoindre sa propre chemise sur l'estrade. Sourire mutin. Un moment, son œil s'attarde sur les contours de cette gorge parfaite, puis sur les rondeurs autrement plus appétissantes d'une disette trop longtemps interdite à la gourmandise de son regard.

Presque intimidée, sa main se tend vers ce corps trop longtemps resté dans les seuls méandres de ses souvenirs. Une hésitation mitigée qu'une autorité vaniteuse ne tarde pas à pulvériser quand, avide, sa main s'empare délicatement de la sienne. Une main engourdie de tendresse qui l'attire à lui avec douceur, l'obligeant à quitter ce lit de copies aveugles à leur propre sort. Voilà tout l'intérêt que cet homme porte à ses élèves. Voilà le seul regard qu'il adressera à ces devoirs. L'évidence est là, palpable, l'implication du professeur envers son travail s'approche oisivement de la nullité. Et comme si son seul comportement vis à vis de ses étudiants ne suffisait pas, voilà qu'il bafoue leur travail sans la moindre lueur de contrariété, n'affichant qu'une indifférence limpide sous le regard aveugle d'une salle de classe vide. Une salle de classe... Un lieu rêvé pour une réconciliations qui, décidément, n'a que trop tardé. Enfin 'rêvé'... On parle là de ce couple atypique qui, cinq mois plus tôt, a croqué le fruit interdit sur le rebord d'une fenêtre d'un bureau directorial, offrant au monde une étreinte lascive et un délicieux bras d'honneur à leur place respective. Alors oui... Oui. Un lieu rêvé... Sans l'ombre d'un doute.

Une patience évidente - mais en réalité mitigée - accompagne ses gestes quand, serein, il la guide jusqu'au siège professoral. Une excursion éphémère pendant laquelle sa robe en profite pour quitter ses hanches et s'échapper sur le sol. Silencieuse, la chaise accueille tendrement le poids de la jeune femme alors qu'une douceur inespérée traverse l'obscurité du regard de Lockhart quand, captivé, il se penche sur ce visage angélique. Pas une fois, l'idée d'une interruption incongrue ne lui traverse l'esprit, ses prunelles trop obnubilées par ce corps qu'il n'aurait jamais pensé avoir le privilège de parcourir à nouveau. De nouveau mutin, son visage se couvre soudainement d'un sourire amusé. « Une chose, Jill... » Le temps d'un baiser, il impose une nouvelle fois le silence. « Ce devoir - et la note qui ira avec - t'éviteras sagement d'aller l'agiter sous le nez de tes si appréciables camarades... J'aurais l'impression d'être la pute du coin qu'il faut payer pour réussir et, très franchement, c'est pas vraiment flatteur. » Encore, son rictus s'étire, son ego soudain sauvagement diminué... Quelques secondes à noter dans les annales, Lon n'étant pas un fervent adepte de l'automutilation.

Cet instant d’auto dérision ne dure pas pourtant quand, audacieux, ses doigts se perdent dans sa nuque. Gourmande, ses lèvres s'emparent langoureusement de sa bouche. Aveugles, ses yeux se planquent derrière le voile sombre de ses paupières. De nouveau, ses doigts glissent le long de son cou à la recherche de leurs pairs. Bientôt, ils se mêlent aux siens dans une valse sensuelle. Et sa bouche dévale son menton. Allègre, elle butine sa gorge, recueille avec soif le nectar unique de sa peau. Impatiente, elle s'immobilise un instant aux abords d'une poitrine trop longtemps dissimulées derrière quelques tissus superflus, puis reprend avidement sa course. Insatiable, elle couvre ce ventre parfait de quelques baisers inapaisés, s'empare de ce bas-ventre avec appétit et - enfin - s'arrête à une frontière que l'homme s'interdit encore de franchir. Dans un sourire, il retrouve les prunelles ardentes de la belle Jillian et, à mi-mot, s'éprend de quelques provocations. « Cela dit, concernant cette note, tu dois encore faire tes preuves. » Mouais. Évidemment. Lon ne s'en serait pas pris si ouvertement à sa fierté sans quelques arrières pensées insolentes. Une insolence perlé d'une voracité tout à fait inconvenante qu'il se trouvait, désormais, bien incapable de dissimuler.


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MessageSujet: Re: lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie.   lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie. Icon_minitimeMar 3 Juil - 20:33


j. alix o'donnel et w. lon e. lockhart
∞ ' l'un sans l'autre, c'est un incendie. '


« I love you Jillian (a). »

(bon, c'est bizarre u0u puis j'ai fais une pause que tu vas peut-être pas apprécier -out-. bonne lecture quand même xD.
j'oubliais : une merde. m'enfin t'es habituée lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie. 418230605.
)


Les baisers se mirent à pleuvoir sur son cou, ses mains, avides mais patientes, se forgèrent une place de choix sur son corps alors qu'il laissait tendrement glisser la bretelle qui maintenant sa robe. Odieusement empressée et ardente, cette patience et cette douceur qui imprégnaient chaque geste du beau principal décuplait son propre désir, et Jillian exultait d'une passion qui n'aspirait plus qu'à trouver toute sa plus délectable place dans cette union diaboliquement attendue. Et lui.. Lui, il se jouait du temps, il riait des secondes qui, affreusement lentes et délicates, faisait grandir son désir, sa passion, cette foutue passion qui, depuis toujours, alimentait leurs sentiments. Lon n'avait jamais cessé de la fasciner, tant par la décontraction dont il faisait preuve, que par l'exactitude de ses gestes. Chacun d'eux provoquaient de larges frissons sur sa peau claire, le moindre baiser se voyait le meneur de quelques soupirs de plaisir, et toute caresse était l'ignoble représentation de cet ardent appétit. Sadique, il le lui refusait. Cruel, il faisait trainer leur nouvelle découverte. Si elle ne l'avait pas si bien connu, elle aurait pu imaginer un quelconque manque de désir devant cette absence évidente d'empressement. Elle le connaissait assez bien pour éliminer toute opinion semblable de son esprit. Il était simplement ainsi, à privilégier l'attente qu'il savait le meilleur moyen de la faire mourir de désir. Lui aussi, visiblement, n'avait rien omis de ses pêchers mignons, et en usait avec avidité. Il était un bon amant. Mais au delà de ça, il connaissait les plus délicieuses manières de la mener vers ses derniers retranchements, et elle appréciait avec douceur cette envie évidente de la satisfaire. La satisfaire, tout en semblant se jouer de ses désirs. La satisfaire en faisant trainer avec délectation ce qu'elle souhaitait rapide et délicieux. Paradoxal ? Pas autant que Jillian et Lon.

Dévêtue de sa robe et de son soutien-gorge, elle se laissa entrainer vers le fauteuil de son professeur, mordillant sa lèvre avec amusement et douceur, goûtant au plaisir de retrouvailles en bonne et due forme (oui, ça s'écrit comme ça -out-). Elle se délectait de la présence de Lon, de son regard, de son torse nu et de ce tatouage dont elle avait du mal à détacher les yeux. Elle se délectait de ses caresses, de ses baisers, qui torturaient sauvagement ses entrailles mais .. quelle délicieuse torture ! Elle se délectait de cet endroit clos et vide de la moindre présence humaine pour déranger leur divinité, de ce lieu saint qu'ils avaient choisi comme doux terrain de jeu. A cet instant, tout lui semblait une infinie délectation. Elle se gorgea de ses paroles, amusantes comme agaçantes, rit de son inquiétude injustifiée, se crispa lorsque ses baisers finirent leur course, puis sourit à cette éminente provocation qu'il lança sur le ton adéquate. Cet homme la connaissait parfaitement bien. Leur relation, après simplement cinq mois d'une existence relative, possédait déjà un lourd passé, mais semblait repartir sur des bases qu'ils n'avaient pas connu depuis. Des bases enfin saines et débarrassées d'une quelconque rancœur ou d'une amertume qui, aujourd'hui comme jamais, n'avait plus la moindre place dans leur liaison. Plus la moindre. Après la douleur et la peur, Jillian apprenait enfin à goûter à la délicieuse saveur du pardon, un pardon qu'elle n'avait su offrir qu'une fois dans toute sa jeune vie. Une fois en vingt-et-un ans. Elle ne regrettait pas. Elle ne pourrait jamais regretter. Et ce choix, lourdement appuyé par les excuses surprenantes et admirables de cet homme qui n'y était pourtant pas habitué, lui semblait désormais le meilleur de toute une existence. Une vie fade qui n'en manquait pas, pourtant.

Avec douceur, elle glissa ses doigts le long de sa joue, comme il avait l'habitude de lui faire, offrant à cette passion animale un instant de tendresse qu'elle n'était habituellement pas la première à prodiguer. Le sourire avenant, elle se releva - fameuse tigresse - avec les prunelles d'une femme qui, toujours, savait ce qu'elle voulait. A la perfection. Elle le contourna, se glissa dans son dos, lui offrit une proximité telle qu'il ne pouvait s'échapper à sa présence. Quand bien même, l'aurait-il souhaité ? Elle déposa délicatement sa main dans la sienne, caressa son bras tout entier, remontant le long de ses nombreux tatouages qu'il n'avait pas pour habitude de montrer. Elle les connaissait pourtant. Tous. En deux mois d'une idylle parfaite, elle avait su se montrer curieuse et avait exploré chaque millimètres de cette peau enivrante qu'il lui offrait à voir. Elle déposa sa tête sur son épaule, avant de murmurer : « Me croirais-tu incapable de réussir sans ton aide ? C'est... presque blessant ! » Les lèvres à quelques centimètres de son oreille, elle embrassa son cou, sa nuque, se jouant des délicats frissons qu'elle sentait naître sous sa bouche, avide de laisser son emprunte sur chaque parcelle de son corps si bien connu. Il lui appartenait. D'une jalousie maladive qui faisait brûler son coeur dès lors qu'elle l'apercevait avec une autre femme, cette possessivité exiguë qu'elle démontrait en sa douce compagnie était le signe d'un amour puissant et éternel. Pourtant, Jillian ne trouvait rien de plus glorifiant que de le savoir à elle. A elle.. seule. Plus de femme pour alimenter ses nuits blanches, plus d'Adison pour créer la peur dans son esprit, plus de dame Lockhart pour agrémenter, avec un sourire malveillant, quelques-uns de ses cauchemars. Cette simple décision, ce menu changement dans leur idylle semblait d'une importance capitale pour la demoiselle. O'donnel n'avait jamais, oh grand jamais, ressenti un tel bien-être en la compagnie de Lon. L'endroit n'avait pas d'importance, leur nudité non plus, simplement elle le sentait à elle. A elle. Sans peur, sans rancune, simplement la perfection la plus idyllique d'une romance pacifiste.

Sa main, baladeuse, avait déserté son bras pour caresser son cou, pour glisser le long de son torse avec appétit mais patience. A son tour, elle se joua de lui, prenant le prédateur dans son propre piège, lui imposant l'attente. Une attente .. insoutenable, insurmontable, une attente qui, pour elle, suffisait à faire accroître de manière démesuré la plus petite des sensations. Elle se glissa sur la pointe des pieds pour s'approcher de son oreille, pour y susurrer quelques provocations en réponse aux siennes. Impuni, le sir Lockhart ? Jamais. « Sincèrement Lon. Tu doutes encore de mes capacités à avoir une note excellente ? » Le ton amoureux et provocateur, elle embrassa sauvagement le contour de son oreille, alors que ses mains, encore, toujours, poursuivait leur lente mais délicieuse course le long de son torse. « Tu ne devrais pas. » Sa voix n'était plus qu'un délicat murmure qu'il n'aurait jamais pu percevoir si elle ne l'avait pas glissé à son oreille. Et sa main, délicate, se glissa tendrement sous la protection de son pantalon, sous celle, plus maigre encore, de son boxer. « J'ai déjà fais mes preuves. » Elle déposa un baiser délicat sur sa nuque. Et alors que sa main frôlait la virilité de monsieur, ce furent trois coups secs qui s'écrasèrent sur la lourde porte de la salle de classe, détruisant net l'affolante proximité, et l'effroyable patience qu'elle lui avait imposé. Agacée, elle ferma les yeux. Contrariée, elle retira sa main de son boxer. Irritée, elle laissa un profond soupir de mécontentement s'emparer de ses lèvres alors qu'elle s'éloignait légèrement de Lon, affreuse torture, et se couvrit de sa robe qui trainait toujours sur le sol. L'inconnu qui les dérangeait n'attendit pas la moindre affirmation et ouvrit la porte. « Je .. euh, excusez-moi, je voulais juste.. euh.. » Une voix grave mais mélodieuse, une voix que Jillian avait déjà entendu à de maints reprises, une voix qui fit naître un sourire curieux sur ce doux visage, symbole même de la plus fervente des contrariétés.

La robe maintenue contre sa poitrine dénudée, elle se retourna. Clyde. C'était bien lui, avec ce visage fin que déridait un léger sourire surpris, qu'encadraient de beaux cheveux bruns délicatement frisés. Clyde. Celui qui, fidèle ami, avait à de nombreuses reprises séchés les larmes de la demoiselle, sur son épaule elle s'était épanchée au sujet de Lon, de sa désertion, de cet abandon. Il n'aurait pas pu plus mal tomber. C'est pourtant un sourire amusé qu'elle lui renvoya, consciente que cet homme, trop imprévisible, aussi joueur qu'elle et tout aussi provocateur, ne saurait pas s'empêcher de laisser éclater son amusement. Bingo. Elle le connaissait bien. « Je vous avais imaginé plus prudent, monsieur le principal. Et puis sérieusement... une élève, c'est pas joli-joli ! » La demoiselle lutta contre le désir de laisser éclater un rire franc, c'est néanmoins avec un amusement certain mais mesuré qu'elle lui répondit : « Clyde, dégage. S'il te plait. » Une supplication qu'il prendrait au sérieux, elle le savait. « Alix. » Dans une courbette exagérée, il quitta la pièce, offrant à leur intimité le piédestal qu'il leur avait retiré violemment quelques minutes auparavant. La porte claqua derrière lui, et Jill se retourna vers son principal. Une intrusion qui aurait pu briser toute la magie féerique de retrouvailles enflammées, mais qui n'avait pas provoqué cet effet en elle. Bien au contraire. Et avec ce sourire lascif que Lon devait lui connaître avec évidence, elle lâcha de nouveau cette robe, puis reprit, le ton emprunt de provocation. « Alors, sir. Ou en étions-nous ? »
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MessageSujet: Re: lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie.   lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie. Icon_minitimeVen 6 Juil - 9:38

l'un sans l'autre, c'est un incendie
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une pure daube --' aucune originalité et la tournure des choses laissent sérieusement à désirer uu désolé ma gueuse, bon courage pour la lecture lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie. 945058907

Il la dévorait d'un regard ardent, cet homme rongé d'une passion bien trop proche de l'indécence. Ce regard que nul professeur n'aurait normalement dû porter sur l'une de ses élèves. Ce regard qui, bien plus sûrement que sa façon de régir cette université, pourrait très facilement lui coûter son travail. Ce regard pourri d'inconvenance et d'une passion monstrueusement sincère. Mais, comment l'en blâmer ? N'avait-il pas là, sous son regard sombre, une perle rare ? Une déesse que le comportement - impertinent - a éternellement privé des douceurs de l'Olympe ? Une créature rare qui, sous toutes ses formes, a su détourner le regard des hommes ? Une élève si peu quelconque qui, par un hasard radieux, s'est éprise d'un homme qui, jusque là, n'a jamais su goûter aux saveurs exquises de l'amour ? Non... Personne ne pouvait lui en vouloir, à lui, ce principal vacillant devant les prunelles affamées d'une tentatrice délicieusement débarrassée de toute laideur. Sorcière angélique, oui... A n'en pas douter. Sorcière qui, bien plus que toutes ces années à prôner l'insolence, l'hypocrisie et le cynisme sous toutes ses formes, a su le détourner du 'droit' chemin. Et c'est un professeur désormais souriant qui chevauchait à ses côtés, bousculant les obstacles, caracolant sur les formes enchanteresses du vice, galopant au rythme sensuel du plaisir de la chair. Transformé. Oui... Cette demoiselle l'a transformé son séduisant professeur. Avec patience, elle l'a détourné de quelques péchés mortels, a déposé un sourire discrètement épanoui sur ses traits tourmentés, l'a délivré d'une prison de fer et d'une geôlière cruellement possessive. Non, vraiment, on ne pouvait lui en vouloir de goûter enfin à une idylle interdite. L'envier ? Le jalouser ? Certainement... L'en punir et l'en priver ? Non. Une fois il s'y est essayer et n'a alors réussi qu'à s'en mordre douloureusement les doigts.

Et encore, ses prunelles s'animèrent d'une flamme de désir quand, gracieuse, la demoiselle quitta ce trône de fortune pour se glisser avec tendresse dans son dos. Avide, il goûta à cette faim pourtant agaçante et se nourrit silencieusement de ces formes si proches de la perfection. Le sourire de la jeune femme s'imprégna de douceur, se piqua d'une provocation évidente à laquelle Lon fut bien incapable de rester insensible. A nouveau, son bas ventre s'enflamma alors que quelques baisers délicatement déposés sur sa peau éveillaient quelques frissons indécents. Douloureuse, son échine tenta de percer l'épiderme brûlant d'un pauvre corps meurtri par l'attente. Cette attente... Cruelle. Fiévreuse. Passionnante. Et, joueuse, c'est avec une infinie volupté qu'elle taquina une fois encore son oreille de quelques provocations lascives. S'il en doutait ? Pas le moins du monde ! La bouche de l'homme se fendit en un nouveau rictus pétillant quand, fidèles, les souvenirs de leur premier 'tête à tête' percèrent les frontières de sa mémoire. Bien sûr, Lockhart se gardait fièrement de le lui répéter, mais en matière de séduction, la note de la douce Jillian dépassait l'excellence. Aussi s'enferma-t-il dans le mutisme et laissa-t-il au silence le soin de défier un peu encore cet ego démesuré qu'il observait avec tant de tendresse. L'orgueil... Ce travers détestable, exécrable qu'il considérait, lui, comme une qualité non négligeable. Ce défaut qu'Alix possédait à l'excès et qu'il lui arrivait parfois de haïr pour ensuite le cueillir d'un simple sourire souvent amusé. Cette imperfection bercée de suffisance qu'il caressait lui aussi d'une main avide et protectrice. Ce trait de caractère puéril qui, certainement bien plus que tout le reste, les unissait avant de les dissocier avec une irascibilité maladroite. Véhémente, cette fierté - tout à fait déplacée - prit joyeusement pied sur leur entente, s'empourpra de leur désir et s'abreuva longuement dans les eaux tumultueuses de leur passion commune. Et, fébrile, bien incapable de mettre un terme à ce jeu interminable que leur amour avait choisi comme hochet, Lon ne pouvait qu'accueillir avec un enthousiasme non dissimulé, la flamme ardente d'une attente toujours plus détestable.

Une attente qui - bientôt - atteint son paroxysme quand, aguicheuse (pour rester polie x)), la main de Jillian s'offrit une balade sur les étendues ardentes d'une peau trop longtemps désertée de toute présence humaine. Alors, le soleil devint brûlant et s'empara brutalement de la nuque d'un professeur qui, soudain fiévreux, renversa lentement la tête en arrière. Les mâchoires crispées, la langue paralysée par la soif, il fixa l'horizon. Intransigeant. Implacable. Indifférent... En apparences seulement, puisque grisé par la sévérité d'un ciel bouillonnant, blessé par le sable épineux d'un désert abandonné tant par Convoitise que par Satisfaction, il n'offrait finalement au monde qu'une lueur chevrotante de sa volonté. Détermination postiche, dernier gage d'un ego qui ne voulait entendre raison.

Boum ! Désir pulvérisé. Passion paralysée. Attente brisée. Rictus troublé. Trois coups s'attaquèrent à la porte de la salle de classe et, presque instantanément, le sourire du professeur s'envola. A plusieurs reprises, son cœur tenta une évasion et se laissa lourdement tomber contre les parois fragiles de sa poitrine. Ce cœur, la douloureuse et soudaine absence de Jillian, l'acheva. Une fois. Deux fois. Trois fois. Trois coups. Trois coups brefs qui lui semblèrent une éternité. Rapidement, les doigts de Jillian retrouvèrent une place plus décente et sa robe, la douceur avide de sa peau. Quant à Lockhart - la surprise passée - c'est avec lassitude qu'il regarda les pièces de son désir à nouveau éparpillé au sol. Un ennui qui ne s'attarda pas au sein des battements saccadés de son pauvre palpitant et firent précipitamment leurs valises pour ne laisser place qu'à la colère. Une colère sourde et profonde. Une irritation démesurée qui ne laissa sur son visage qu'une indifférence glaciale. Une demoiselle bien mal apprêtée ; une chemise et un soutien-gorge en plein flirt avec l'estrade sur laquelle tous deux se tenaient ; un professeur à demi-nu, au regard encore troublé de souvenirs trop longtemps dissipés dans les méandres de sa mémoire. Un bien triste spectacle dont le nouveau venu se nourrit avec avidité. C'était à n'en pas douter. Plus surpris que gêné, Lon dévisagea longuement l'inconnu, le reconnaissant comme l'un de ses élèves - un visage sur lequel il n'aurait su poser le moindre nom. Courtoise, Jillian se chargea de 'faire les présentations', épargnant soigneusement la salive de son amant retrouvé. Des présentations succinctes auprès desquelles l'attention du principal ne s'attarda pas, son esprit trop occupé à apaiser cette rage cruelle que son cœur - grisé de frustration - se plut à déverser dans chaque goutte d'un sang bouillonnant.

Clac ! Lourdement, elle se referma, cette porte qui - sanguinaire - venait littéralement de tuer le désir d'un professeur désormais las. Assassiné, celui-ci agonisait désormais sur le sol dur d'une salle de classe devenue glaciale et la nouvelle nudité de la belle Alix ne sembla rien y changer. Tel un sang rouge criard, une rivière de passion s'échappait de ce corps inerte. Par trois fois, on l'avait jeté à terre ce pauvre Désir... Cette fois, lui fut fatale. Et c'est dans un râle désespéré qu'il observa ce corps à nouveau offert qu'il ne semblait désormais plus capable de toucher sans la crainte - désormais persistante - de se voir malmener de nouveau. Le visage baigné d'ennui, le regard pétillant d'une colère non ménagée, c'est avec une déconcertante sérénité que Lon s'approcha alors de cette jeune femme si surprenante. Une demoiselle que cette interruption ne sembla pas troubler le moins du monde et qui - provocatrice - accueillit leur nouvelle solitude avec un élan de volupté tout à fait surprenant. Et quand l'irritation se faisait patiemment un nid dans le regard du professeur, c'est avec une étrange tendresse que l'homme s'empara du visage de la jeune femme. Délicates, ses prunelles forcèrent les siennes et, légers, ses doigts repoussèrent une mèche brune qui, impertinente, barrait son beau visage. Puis se fut un chaste baiser qui atterrit sur ses lèvres... Si le désir avait soudainement déserté chaque pore de sa peau, l'amour était bien là, toujours présent, fidèle à son poste. Un amour certes las de cette éternelle attente. Mais un amour dont la volonté a su défier toute impatience. « S'il te plait, Jill, j'aimerais que tu me promettes une chose. » Un moment, il n'offrit à la demoiselle que la dureté d'un sérieux quelque peu troublant. Une dureté accentué encore par l'agitation venimeuses de ses prunelles. Une dureté apaisé par un très discret sourire que la seule et unique présence d'Alix savait déposer sur ses lèvres. « Promets-moi de ne jamais me dire ce que ce... » Une fraction de seconde, il hésita. « ... 'garçon' représente à tes yeux et les raisons qui ont poussé ce sourire à illuminer ton visage au seul son de sa voix... Même si je te le demande. » Dans la voix du professeur vibrait la corde de l'inquiétude. Une angoisse soudaine, certainement justifiée, qu'il n'aurait pourtant pu expliquer si ce n'était par cette dépendance que la seule présence de Jillian savait apaiser. Non, vraiment, il ne saurait plus se passer d'elle. Cette interruption incongrue le confirmait aisément.

Puis, il se baissa de nouveau. D'une main lestée d'hésitation, il s'empara du tissu léger de sa chemise qui - depuis plusieurs minutes déjà - faisait une sieste sur cette estrade que l'homme exécrait tant. Et, avec une certaine pudeur, il la déposa sur les épaules de la demoiselle, agrémentant son geste d'un énième baiser, cette fois perlé de regrets évidents. « Pour répondre à ta question... Nous discutions de ta note, amour. » Demi-sourire mutin. Prunelles bercées de malice. Le rictus de la demoiselle avait évidemment eu l'effet escompté. « Mais si ce... » De nouveau, il hésita. « ... Clyde a eu la décence de frapper, ce ne sera certainement pas le cas la prochaine fois. » La prochaine fois ? Quelques élèves à la recherche d'une classe vide pour étudier. Un cours du soir quelconque. Un autre connard à l'affût de l'exécrable personnalité de la belle O'Donnel. La femme de ménage venue justifier sa paye. Etc. Les raisons étaient multiples et Lon devient pas l'avouer : être pris en flagrant délit de galipettes dans un lieu public n'était pas vraiment un fantasme qu'il caressait.

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j. alix o'donnel

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MessageSujet: Re: lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie.   lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie. Icon_minitimeVen 6 Juil - 11:51


j. alix o'donnel et w. lon e. lockhart
∞ ' l'un sans l'autre, c'est un incendie. '


« I've really been the best, the best of fools ! I did what I could... 'cause I love you, baby, how I love you, darling, but baby, since I've been loving you, I'm about to lose my worried mind. Said I've been crying ! My tears, they fell like rain. Don't you hear, Don't you hear them falling ? »


C'était la première fois qu'une tierce personne pénétrait dans l'antre cruellement gardée de cette union clandestine. Un individu de trop dans une équation des plus simples et criante d'évidences. Un plus un n'avait jamais fais trois. Et dans la finalité résolument éternelle que formaient Lon et Jill, Clyde n'avait décemment pas sa place. Intrus indésiré, il avait fait voler en éclat le cocon doucereux d'un couple atypique, l'avait envoyé valser d'un regard et écrasé sauvagement d'une parole dangereuse. Un cocon précaire et fragile qu'ils avaient construit à deux, petit à petit, mêlant leurs efforts et additionnant leur concentration pour en faire un lieu sûr, un palace de sentiments, un palais d'amour éternel et si solide que s'il avait été fabriqué en or massif. Ils avaient omis un détail, cependant. Et la fragilité de leur tranquillité avait mis en péril toute la survie de cette construction authentique. Piètres architectes, ils s'étaient mépris. Il avait suffit d'une présence importune pour faire voler en éclat toute l'intensité de leurs retrouvailles. Il avait suffit d'une porte ouverte pour abattre un désir qu'ils croyaient à jamais inassouvi. Et Clyde, probablement sans le souhaiter, était devenu le meurtrier d'un instant de passion, de tension et de désir. De sa voix charmeuse et de sa provocation pertinente, il avait enterré -pour un temps respectable- l'appétit ardent qui faisait du coeur de la belle un champs de bataille miné. Presque dangereux.

Non, le sien était toujours là, fier battant, arme à la main, il lui faudrait plus qu'une simple présence pour se défiler devant l'homme qui faisait battre son coeur et frissonner sa peau. Le sien, adorateur de sensations délicates, ne saurait jamais se détourner de Lon, malgré toute sa plus fervente volonté. Ce même Lon qui, d'un regard, d'une tendresse, d'une parole, pouvait éveiller tous ses plus sauvages sentiments, pouvait tirer d'un sommeil sans rêve et éternel sa passion et son désir, pouvait faire renaître ses sensations. Comme lui seul pouvait éteindre cet incendie ravageur qu'il avait fait naître sous ses doigts délicats, sous sa bouche délectable, sous son regard sucré et interdit. Un fruit oh combien désirable. Censuré, défendu, illicite. D'autant plus pertinent. Nul ne pouvait se targuer d'avoir le droit de vie ou de mort sur une union si puissante et si authentique. Nul ne pouvait juger impunément un amour tel que le leur, un amour qui, aujourd'hui, ne faisait plus le moindre doute, n'offrant à ses détracteurs plus qu'une évidence emprunte d'éternité. Ils étaient ensembles. Ils étaient heureux ensembles. Ils étaient heureux ensemble, et fais pour l'être. Purement, et simplement. Pauvre Adison, cette ancienne piètre épouse pouvait ravaler ses larmes, elles n'auraient plus d'utilité. Pauvre Clyde, cet excellent meilleur ami pouvait raturer tout espoir de son coeur enamouré, il n'en possédait plus le moindre. Et du haut de leur bonheur égoïste, la déception des autres leur semblait incroyablement distante. Elle ne les effleurait même pas. Il en aurait fallu plus pour s'attaquer à la profondeur de leurs sentiments. Beaucoup plus.

Douce fleur délicate ayant retrouvé une grâce perdue par le temps, Jillian portait sur Lon un regard profondément épris. Elle l'était. Il était inutile d'espérer cacher l'évidence, cette douce évidence qui s'inscrivait en lettres de feu sur ce coeur reconstruit, sur ce puzzle résolu. Dénudée, elle n'en gardait pas moins cette confiance aveugle qui caractérisait si fortement son caractère changeant. Entre séduction et amour, il n'y avait qu'un pas qu'elle franchissait allégrement dès lors qu'il s'agissait de Lon. A lui, elle offrait tout. Son coeur, son âme, son corps. Tout son être, et ce, sans la moindre compromission. Et malgré les quelques 'erreurs' enfin avouées lors de ses trois mois d'une obscurité sans nom, elle lui offrait désormais la plus absolue des exclusivités sur ce corps qu'il connaissait si bien. Une exclusivité qu'il aurait pu goûter à nouveau... Si seulement Clyde n'avait pas frappé sur cette porte, s'il ne l'avait pas ouverte, s'il n'avait pas permis à cette provocation idiote de franchir le barrage indélicat de ses lèvres closes... Basses suppositions qu'il avait inscrit dans la réalité avec amusement, qu'elle avait accueilli d'un sourire sans oser se douter qu'il suffirait de si peu pour la rendre indésirable aux yeux de Lon.

Indésirable ? Non. Mais assez pour faire taire, avidement, le monstre à la gueule béante qu'elle n'avait pas eu de mal à éveiller, ce gouffre empli d'un désir insatiable que caresses et tendresses emplissaient d'un bien-être inavouable. Lon avait perdu de sa fougue, de son désir, cette intrusion avait annihilé sauvagement un interdit divin et exacerbé qu'ils avaient instauré dans cette salle de classe vide d'âmes dérisoires et secondaires. A la brutale passion succédait une tendresse démesurée mais presque décevante. Presque. Un court instant de bonheur véritable, elle avait goûté au simple plaisir de retrouvailles enflammées après une attente insoutenable. Cet espoir, qu'elle aurait cru irréalisable quelques semaines, quelques jours plus tôt, lui tendait les bras avec avidité, et elle, impatiente demoiselle, ne souhaitait pas le faire attendre. Elle le voulait concrétisé, le souhaitait réalisé. Un espoir devenu chimère existante et tangible, à des lieux des fantasmes utopiques qu'elle nourrissait autrefois. Terminé, les désirs chimériques d'une gamine capricieuse et arrogante. Désormais, Jillian n'aspirait plus qu'à la concrétisation de ses espoirs les plus fous, espoirs qui, tous, n'observaient qu'un point de chute identique. Un seul, et unique point de chute sur lequel, maintenant, reposait une existence toute entière. Lon. Un horizon splendide aux couleurs chatoyantes sur l'obscurité d'une vie honteusement menée. Une boussole nécessaire dans le labyrinthe des incompréhensions d'une existence fastueuse baignée par l'hypocrisie des privilégiés.

De fougueux et passionné, Lon était devenu tendre et protecteur. Un homme soumis à ses sentiments immuables, sentiments que renvoyait toute l'étendue de son regard sombre. Prunelles affectueuses, gestes délicats, douces attentions , Lon n'était plus un amant, mais un amour. De celui qu'il n'était que trop rarement, de ses bons sentiments qu'il n'avouait qu'en des occasions exceptionnelles. Celle-ci n'en était pas une. Pourtant, sa voix était tendre, ses paroles, bien que porteuses d'un message légèrement ombrageux, lui rappelait inlassablement cette affection désormais sans borne qu'il lui vouait. A elle. A elle seule. Il lui portait une attention qu'elle n'était pas certaine de mériter, mais dont elle saisissait toute la portée. Bien peu de personnes avaient le droit de s'attirer la bienveillance de sir Lockhart. Pourtant, Jill était de ceux-là. Mieux encore, elle était en tête de liste. Demoiselle conquérante et séductrice, elle avait su, par elle ne savait véritablement quel charme légendaire, se rendre importante aux yeux de cet homme atypique. Cette marque sur son corps -son coeur-, cette preuve d'un amour irréfutable et éternel, n'était que l'affirmation supplémentaire d'une évidence incontestable. Il l'aimait, probablement autant que la réciproque était vraie.

L'amour, ce brûlant sentiment, maître d'un coeur endolori, cette boussole dans l'obscurité infinie d'un dédale enchevêtré de choix épineux et de décisions à forte odeur de regret, ce même amour s'accompagnait inlassablement d'une jalousie parfois néfaste, souvent flatteuse. Esclave de cet homme, obéissant à chacune de ses prérogatives sans s'interroger sur leur fondement, elle garda le silence. Un silence empli de doutes pour lui, un silence certain pour elle. Il n'avait aucun doute à avoir. Pas le moindre. Elle lui appartenait, simplement, totalement. Elle n'était pas assez démente pour risquer de perdre ce fin rai de lumière au bout du long tunnel qu'elle arpentait depuis des années. Enfin, la perspective d'une vie réjouissante se présentait à elle, et son illogisme utopique l'obligeait à se jeter à corps perdu dans cet ultime espoir. C'était ce qu'elle faisait. A corps -et âme- perdu. Et alors que Lon émettait des doutes stériles sur une relation qui n'en souffrait plus, elle se contenta de garder le silence. Il n'y avait rien à dire. Elle n'avait pas à confirmer l'évidence, il saurait probablement la lire dans son regard. Clyde ? Un ami. Un simple ami. Meilleur ami, mais qui, du jour au lendemain, pourrait devenir inconnu notoire s'il le lui demandait. Pour lui, elle serait capable du meilleur comme du pire. Et elle comptait sur lui, cet être rationnel et malin, pour ne plus la mener que dans les ultimes limites du meilleur. Un meilleur qu'elle arpenterait, sourire aux lèvres, qu'elle exploserait pour se perdre avec délectation dans les délices d'un bonheur sans faille.

Couverte de sa chemise, elle goûta avec délectation au doux baiser qu'il déposa sur ses lèvres. Passion endormie pour quelque temps, elle se satisfaisait aisément d'une tendresse découverte à nouveau, merveilleuse affirmation d'un amour émerveillé. Maintenant la chemise sur son torse dénudée, elle plongea son regard dans celui, mutin, que lui offrait le principal. Avec prudence mais provocation, elle l'enserra de ses bras, déposa un doux baiser sur son cou, avant de murmurer : « J'ignorais que l'interdit te posait quelques soucis moraux. Je trouve ça plutôt.. excitant. » Excitant, oui. Jillian ne lui avait jamais caché cet attrait particulier qu'elle trouvait à cette délicieuse censure qui s'imposait sur cette union céleste et interdite. Pourtant, il n'était pas difficile de faire taire le feu ardent d'une passion pure, lorsque le romantisme se frayait de nouveau une place dans leur union. Entre eux, il y avait bien plus qu'une simple histoire de débauche aventureuse. Beaucoup plus que l'union fusionnelle de deux êtres incompatibles. Lon et Jillian. Une relation complexe à définir, qui ne trouvait toute son indicible grandeur que dans l'absence de mot pour l'éclaircir. Il n'était pas possible d'expliquer l'indicible, et dans toute sa plus grande arrogance, elle ne s'y serait pas risqué. Un amour incompréhensible, frôlant avec aisance les limites de l'inacceptable, flirtant avec la tentation de l'inabordable, jointe aux charmes d'un mystère séduisant. Elle jetait sur leur union un regard épris et enchanté, un regard mystique et enivré, presque captivé.

Nouvellement sujette à cette rationalité enivrante qui avait refais son apparition en même temps que Clyde, elle s'installa confortablement sur le bureau, curieux spectateur d'une danse mainte fois répétée mais surprise en plein essor. Ce bureau, si semblable à celui où, pour la première fois, les doigts de Lon avait arpenté ce corps si entièrement offert, si proche de celui où ils s'étaient adonnés à une faute mortel mais délectable. Un péché qui, loin de les mener en Enfer, les avait porté tout droit jusqu'au fameux accès du paradis, ses lourds battants de bronze qui s'étaient ouverts devant eux. Ils frôlaient, dorénavant, cet antre céleste, tout en mesurant la chance divine qui s'était présenté à eux. Jillian ne regrettait pas. Elle ne regrettait rien. Et Lon, au fil du temps, était devenu le pire comme le meilleur choix de toute une existence jonchée d'erreurs et de défaites, de pertes et de splendides échecs. Installée sur ce bureau, jambes croisées, elle reprit la parole, triant - avec une rapidité empressée par cette impatience que le désir faisait planer sur son âme - les quelques copies que ce contrôle surprise avait fait voler jusqu'au meuble. « Mais soit.. j'attendrais sagement que tu ais rangé tes affaires, que tu m’aie conduit à ta voiture, que tu nous ais amené chez moi ou chez toi, où je ne sais où encore, dans un endroit où nous serons tranquilles, et nous pourrons reprendre là où nous nous étions arrêtés. Nous sommes d'accord sur le programme de la soirée, monsieur le principal ? » Provocation pertinente, question rhétorique qui n'attendait pas de véritables réponses, nouvelle affirmation d'un caractère bien trempé qui avait fait succomber sir Lockhart aussi surement que les traits fins de son visage ou que les courbes folles de sa silhouette.

Un sourire mutin se dessina sur ses traits, auréolant son corps de la confiance éperdue d'une femme amoureuse. Elle lui tendit, provocatrice, les copies qu'elle venait de trier, afin qu'il exécute la première partie de ce programme qu'elle avait inventé pour lui. Programme délectable auquel il ne pouvait qu'agréer. Programme rendu empressé par une femme éternellement séduite. Elle s'écarta du bureau, se rapprocha de lui. Son regard, perdu dans le sien, elle retira de nouveau la chemise dont il venait de la couvrir, avant de la glisser sur les épaules de Lon. Charmeuse aux dons provocants, elle ne put empêcher un dernier murmure éloquent de rompre le silence de cette salle de classe habituellement couverte du brouhaha de quelques élèves bavards et d'un professeur trop loquace. « Sache toutefois que si, comme moi, tu te lasses d'attendre en cours de route, je suis à ton entière disposition. » murmure délicatement glissé à son oreille, caresses délicates sur ce torse qu'elle connaissait si bien, elle se permit un nouveau baiser gracile sur ce tatouage qu'elle venait de découvrir - surprise grandiloquente - achevant de faire taire pour l'éternité quelques doutes récalcitrants. A contre coeur, elle se détourna, retrouva la fraicheur de sa robe et le doux contact du tissu contre sa peau.. Un contact certes agréable, mais qui perdait tout de son charme après avoir goûté à la bouche habile d'un homme émérite.
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MessageSujet: Re: lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie.   lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie. Icon_minitimeLun 9 Juil - 21:36

l'un sans l'autre, c'est un incendie
i never knew what love was until i met you ; then when distance pulled us apart, i found out what true love is.


du cacaaaaaaa uu voilà pourquoi je préfère t'écrire en deux fois en vrai, ça m'évite de gâcher la fin comme je viens de le faire --' j'pense que je réécrirai les trois derniers paragraphes demain uu

Las, Lon avait posé son glaive accordant - à cette guerre ensanglantée de passion - une trêve des plus malvenues. Quant à Jill ? Celle-ci s'était prestement relevée pour une nouvelle bataille, un nouveau combat entre patience incongrue et désir éléphantesque. Gracieuse, elle chevauchait désormais, au beau milieu de quelques contrées maintes fois visitées, mais qui, à chaque souffle de vent, chaque goutte de pluie, se transformaient pour les beaux yeux d'une aristocrate exigeante. Un moment, l'homme hésita. La clé de la porte était là, simplement posée sur son bureau. Il n'avait que quelques pas à faire. Il n'avait qu'à s'en emparer et boucler à double tours cette foutue porte qui, par une fois déjà, avait trahi sa confiance. Quelques pas seulement et, alors, tous deux pourraient enfin trouver quelques mets propres à leur faim et saluer d'une main légère les doux souvenirs de leur première étreinte. Quelques pas seulement et, enfin, tous deux pourraient renouer avec ce passé trop longtemps délaisser et finalement prendre cette putain de revanche à laquelle ils semblaient tant aspirer. Quelques pas... Mais non. Non. D'un revers de main assassin, l'apparition de Clyde avait pulvérisé leur intimité et ce moment de tendresse infinie qui, l'espace d'un instant, avait unis tant leurs corps que leurs âmes. Et si la douceur se tenait là, présente, sagement soumise à leur entente, le désir avait - lui - mis les voiles vers quelques plaines plus paisibles, loin de tous ces tiers insupportables qui - toujours - plaçaient avec un plaisir certain un immense bâton dans les rouages irréprochables (si si (a)) de leur amour. Un désir qui, maintenant, appelait lascivement un Lockhart presque égaré ; paumé dans le labyrinthe sombre de ses envies ; guidé par le seul écho d'un besoin toujours viscéral. Alors non. Non, il ne traversa pas les quelques mètres que le séparaient de cette fichue clé et s'interdit de violer la serrure de cette foutue porte, pour préférer quelques pas dans la direction opposée, à la seule recherche d'un regard tant de fois rêvé pendant ces trois longs mois d'une distance insoutenable. Un regard dans lequel il plongea sans bouée, s'attardant à quelques pardons muets, espérant que la jeune femme comprendrait. Un souhait rapidement exaucé, après quelques sarcasmes qui - généreuses - déposèrent un sourire amusé sur les lèvres déjà affamées d'un homme trop longtemps noyé dans les remous tumultueux de l'attente.

Sarcasmes. Provocations. Défis. Ironie délectable. L’œil mutin, Lon talonna avec un amusement grandissant le manège de la demoiselle. Fin limier, il s'immobilisa alors qu'elle reprenait place sur ce bureau qui, jamais auparavant, n'avait accueillit pensée plus érotiques. Le malice saisit rapidement ses traits, s'y installa avec aisance et - sans gêne - observa une nymphe bientôt occupée à ranger quelques copies dénuées de tout intérêt. Patient, Lockhart croisa les bras sur son torse encore nu et savoura la toile que la jeune femme peignait voluptueusement sur son estrade. Une nudité bien peu problématique. Un désir criard qui jamais ne rougira de honte. Des regards délectables, des échanges sensuelles. Une paire de jambe interminable. Un sourire gangréné de promesses. Un silence léger, brisé par quelques froissement de feuilles. Putains de feuilles. Un moment, le regard du professeur s'arrêta sur ces copies que Jillian rassemblait avec une patience modérée. Un moment, son sourire se figea, comme brisé par une réalité soudaine. Un moment, son esprit le ramena brusquement à une atroce réalité... A l'image de Clyde, cette interrogation surprise s'illustra comme une redoutable meurtrière qui, sanguinaire, s'attaqua brutalement au fil serein de ses pensées. Des pensées bientôt arrêtées par la voix d'une Alix au comble de sa bonne humeur. Une voix qui, instantanément, brisa la sombre course de son irritation et le mena droit vers d'autres plaisirs plus... voraces.

Une soumission amusée s'empressa sur les traits du principal tandis qu'Alix lui tendait les copies. Et quand la provocation perla une nouvelle fois ses propos, le rictus du professeur étira encore un peu ses lèvres, alors que, tel un lion en cage, son désir faisait les cent pas derrière sa prison de chair. Elle était là, la Tentation, à portée de main. Elle était là, bien présente ; proche, bien trop proche. Pourtant, le fauve se contentait de l'observer d'un regard sombre, bien incapable de s'en emparer. Droite. Gauche. Droite. Gauche. Lourdement, ses pas le menaient d'un bout à l'autre d'une cage fermement close. Et quand lassitude et fatigue s'installaient sur ses traits affamées, Tentation réapparaissait. Sauvage. Cruelle. Doucereusement provocatrice. Et de nouveau, elle dansait, sous l’œil d'un animal dévoré d'impatience. Alors, tendre, Lon se penchait sur ce pauvre désir prisonnier et lui offrait de quoi étancher sa soif. Momentanément... D'un regard avide, il puisait cette eau éphémère et l'offrait au seul caprice de ses entrailles tourmentées de convoitise. Une eau salvatrice bientôt drapée d'une robe traitresse. Nouveau sourire sur des traits sereins. Apaisé, Lon déposa un instant ses copies sur son bureau, reboutonna rapidement sa chemise qu'il ne prit pas même soin de fourrer dans son pantalon. A quoi bon ? Quand l'accoutrement du principal de surprenait plus depuis plusieurs années, une telle mise ne réussirait qu'à attirer quelques regards indiscrets. Rapidement, le tatouage disparu, séquestré par la présence cruelle d'un tissu qui - à cet instant - ne semblait réussir à trouver sa place contre la peau de Lockhart.

Puis, c'est à Alix que l'homme accorda de nouveau toute son attention. D'une main légère, il ajusta la bretelle de sa robe... Cette bretelle délurée qui ne semblait vouloir retrouver une place approprié. D'un baiser, il goûta une fois encore à la douceur d'une peau dont il ne savait se lasser. Lentement, un pouce délicat retraça le contours de ces lèvres gourmandes avant de redescendre avec délicatesse le long de sa gorge. Enfin, sa main s'immobilisa, là, à la frontière exacte de son cou et de son épaule. Dure, atroce, cruelle, détestable Tentation ! Un moment, le regard de l'homme s'égara pour enfin retrouver une place plus convenable au sein même des prunelles de la demoiselle. « Tu me connais, Jill... Tu connais l'importance que j'accorde à l'éthique. L'université toute entière n'a pas besoin de savoir que tu... passes sous le bureau de ton prof de lettres pour obtenir ton semestre. » A l'image de cette tendresse évidente qu'il affichait depuis plusieurs longues secondes, sa voix se peint de douceur et d'une légèreté sans faille. Quant à l'essence de ces propos, elle n'était qu'une réponse délicate aux provocations passées de la jeune et malicieuse Alix. « Et tu te joues de moi alors même que je me souci de ta réputation ! » Une moue boudeuse ne fit qu'un passage éclair sur le beau visage de Lon, rapidement remplacer par quelques sourires perlés d'un cynisme amusé.

De nouveau, un baiser claquant atterrit sur les lèvres de la demoiselle. Étrange Lockhart... Inlassablement offert à ses sautes d'humeur intempestives ; expert dans l'art fascinant du flirt entre le coq et l'âne ; d'abord amoureux éperdu puis ours taciturne et détestable renfrogné dans les profondeurs chimériques de sa caverne. Insupportable. Exécrable. Atypique... Cette personnalité ne plaisait pas. Elle irritait. Elle énervait. Elle ennuyait. On l'accueillait de quelques regards noirs. On l'accompagnait de moues boudeuse. On la fuyait avant même de la voir s'exprimer... Cette personnalité contrariait et indisposait. La peste. Le choléra. Les deux réunis, mélangés, agités et servis avec une délectable pincée d'hypocrisie. Non. Cette personnalité blessait, vexait, froissait, offensait et Jillian... Jill... Elle seule semblait capable de l'apprécier, de la supporter, de la domestiquer même. Entre ses doigts délicats, elle s'emparait de la colère de son amant récemment retrouvé et, avec cette éternelle insouciance éhontée, elle caressait cette souffrance, apaisait cette douleur, balançait quelques piques détestables et redonnait à Lon cette flamme d'impétuosité que - d'un souffle - la seule colère savait dissiper. Les dernières minutes passées dans cette infernale salle de classe se reflétaient tel un doux témoignage de cette évidence. Et quelle évidence !

C'est un Lon joueur qui s'attarda longuement sur les lèvres de la jeune femme. Cruel, il s'en empara, les abandonna, s'en approcha à nouveau, pour les délaisser une fois encore. « En cours de route, hein ? » Sombre, il coula un regard mutin dans les prunelles brûlantes de la demoiselle. « Et bien... Concernant ton devoir... Ta note s'approchera certainement de l'excellence si, par un hasard radieux, je me lasse d'attendre avant d'avoir passer la porte de mon appartement. » De nouveau, ses lèvres s'étirèrent en un rictus provocateur. Des lèvres qu'il laissa encore une fois flirter avec la bouche d'Alix avant de les lui retirer, une cruauté perverse logée au fond des yeux. D'un pas, il s'arracha de ce corps rêvé. D'un second, il se tourna vers la porte. De plusieurs autres, il s'en approcha. D'un mouvement du poignet, il l'ouvrit, sans plus de cérémonie. Ses copies sous son bras, il jeta un dernier regard provocateur au magnifique visage de Jillian, puis s'enfonça dans les profondeurs dangereuses de son défi. Un regard qui, telle une invitation silencieuse, la conviait à plus de.... frivolités !
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MessageSujet: Re: lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie.   lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie. Icon_minitimeMer 11 Juil - 0:15


j. alix o'donnel et w. lon e. lockhart
∞ ' l'un sans l'autre, c'est un incendie. '


« I've really been the best, the best of fools ! I did what I could... 'cause I love you, baby, how I love you, darling, but baby, since I've been loving you, I'm about to lose my worried mind. Said I've been crying ! My tears, they fell like rain. Don't you hear, Don't you hear them falling ? »

(juste... une bouse.).


Le désir. Foutu souverain d'un coeur abimé par un amour trop grandiloquent pour sembler réaliste. Roi déchu d'un enthousiasme transcendant. Ce désir, couronne d'argent sur tête victorieuse, imposait son autorité, faisant régner la terreur et l'obscurité dans un coeur transi d'amour et de bons sentiments. Dictateur tyrannique, il faisait naître des frissons traitres sur sa nuque, il rendait sa patience infirme d'une partie d'elle, il la faisait haïr sombrement cette 'éthique' dont Lon osait prononcer le nom si allégrement. Et, emplie d'un désir extrême et excessif, Jillian luttait contre la déception qui noircissait son âme et assombrissait son sourire. Pas question de supplier cet homme récalcitrant, pas plus que d'offrir à cet appétit pervers et sadique le plaisir de s'humilier dans une imploration indigne de son arrogance. Non, elle lutterait. Fidèle guerrière séductrice aux charmes impénétrables, elle réduirait ce désir au silence, le ferait mordre la poussière et sourirait franchement aux répliques assassines et pertinentes de son proviseur. Un supérieur hiérarchique à des lieux d'un directeur habituel, de ceux qui, ennuyeux et superficiels, perdaient leur précieuse vie en contemplation de quelques feuilles barbouillées d'encre noire. En tout point, Lon leur était différent. Pas question du costard cravate pompeux des chefs d'entreprise véreux, Lockhart l'avait troqué contre une chemise et un jean, style bien moins distingué mais tellement plus digne ! Pas question de lire un quelconque intérêt dans son regard, pas plus pour son cours que pour ses élèves, Lon préférait renvoyer à l'obscurité l'hypocrisie des grands, et la remplacer par une franchise presque dérangeante. Mais par dessus tout, il n'avait pas la même image que les autres de la limite -invisible mais bien réelle- qui définissait avec précision les rapports autorisés entre professeurs et élèves. Et lui, proviseur atypique, imposteur fallacieux, il s'y heurtait sans en ressentir la moindre gène, pulvérisait ce mur avec élégance et grâce, touchait cette élève sans honte, méprisant allégrement règles et protocole, codes de conduite et loi divine. Qui donc pouvait se permettre de lui en tenir rigueur ? (j'envoie des fleurs a jill bonjouuur).

D'un geste vertueux, il reboutonna sa chemise, privant la demoiselle du spectacle de cette marque délicate à la place où son coeur, inlassable, battait à chaque seconde. Symbole éternelle d'un amour immuable, il semblait narguer la règle divine, celle qui avait tenté de les éloigner pour un infini morose. Et le destin, désireux d'offrir sa couronne de fleurs à une relation céleste, les avait réuni, leur avait rendu cette unité qu'ils embrassaient du regard désormais. Une unité qu'ils n'auraient jamais du délaisser. Une évidence loyale et authentique que Lon avait tenté de cacher derrière quelques faux semblants éphémère, avant de se rendre compte très vite, trop vite, du tort impardonnable qu'il avait fait à leur amour. Pas si impardonnable, finalement. Car Jillian, dans sa toute grande bonté, avait achevé de rendre à leurs sentiments leur plus délicieuse valeur. Leur relation ne souffrirait d'aucune rancœur, d'aucune amertume, et douce fleur indulgente et miséricordieuse, elle avait effacé les erreurs de l'ardoise de leur affection, pour lui rendre cette virginité délectable dont ils se vantaient aujourd'hui. Une virginité qu'elle aspirait à consommer, alors que cet homme orgueilleux lui interdisait ce modeste présent, ponctuant ce refus délicat de quelques baisers tendres aux goûts amers d'un désir bafoué. Pourtant, ses provocations ne cessaient jamais de faire naître des sourires amusés - jubilation peu chaste - sur le doux visage de la demoiselle. Et alors qu'elle s'abstenait à un silence contraignant, alors qu'elle se délectait du visage délicat de son cher et tendre, alors qu'elle laissait le bonheur auréoler sa bouille d'une luminosité gracile, elle ne pouvait cacher le plaisir que lui procurait le seul répondant de cet homme. On dit que l'amour rend aveugle. Le cas d'Alix était superbement désespéré. Et elle s'amusait de ses provocations comme il trouvait plaisir en les siennes, elle s'émerveillait devant son intelligence et s'agaçait devant ses impertinences. Pourtant, toujours, elle parvenait à trouver du bon en lui. Lon Lockhart, bon samaritain ? Pourtant.. vraiment pas.

Il ne tarda pas à fuir, non sans l'avoir caressée d'un dernier regard. Une salle de classe vide répondit au sourire de la demoiselle, un sourire ponctué de cette ultime provocation qu'elle voyait comme un défi personnel. Pas une seconde elle ne doutait d'y parvenir. Restait à en définir les tenants. Et alors qu'elle cherchait en son imagination débordante quelques élucubrations mordantes, elle passa une main dans ses cheveux, rajusta convenablement cette robe qui venait de retrouver sa place contre son corps toujours chaud. Et de la démarche hautaine qui était devenue la sienne, elle quitta à son tour celle salle de classe, qu'elle aurait du déloger depuis quelques dizaines de minutes, désireuse, comme les autres, de délaisser cette université encombrante. Non. Élève modèle et studieuse, elle s'évertuait à exiger des cours particuliers, et passer des heures supplémentaires dans la salle du professeur de lettres ne la dérangeait pas le moins du monde. L'université était presque vide. D'un signe de la main, elle saluait les quelques têtes connues croisées au détours d'un couloir, et elle s'approchait avec avidité du parking où, si elle ne se trompait pas, elle retrouverait le principal. Une absence éphémère qui lui sembla pourtant déplaisante et ennuyeuse. Une course en solitaire ponctuée d'un amusement imprévu, d'une tête brune qu'elle avait déjà bien trop vu aujourd'hui. « Déjà fini ? Il est rapide, ton principal. » Un sourire comme simple réponse, un regard de connivence. « Tu éviteras la salle de litté' à l'avenir en dehors des heures de cours, ça facilitera ma vie sentimentale. » Nouveau sourire, avant qu'elle ne s’éclipse de sa présence importune pour rejoindre celle qui, loin devant toutes les autres, lui semblait la plus nécessaire, la plus vitale, la plus ... captivante.

Le parking était désormais désert. Tous les professeurs semblaient s'être fait la malle le plus rapidement possible, aussi pressés de rejoindre la demeure familiale que bon nombre d'élèves. La Bentley du principal ne passait pas inaperçue. Pas plus que sa silhouette brune, qui se dessinait devant sa voiture. Une silhouette que la demoiselle ne tarda pas à rejoindre. Elle se glissa dans son dos, et c'est d'un murmure charmeur qu'elle reprit une conversation qui semblait n'avoir jamais trouvé de fin. Y aurait-il, un jour, une fin acceptable à une telle idylle ? Plus les secondes, les jours passaient, plus elle en doutait. Des incertitudes au goût délectable de la félicité. « Tu sais, comme moi, que j'ai de multiples qualités dont je t'ai déjà prouvé l'étendue. En fait, la véritable inconnue est la suivante : seras-tu capable de me résister jusqu'à ce que nous ayons franchi la porte de ton appartement ? » Une inconnue dont elle devinait aisément la réponse. Trop sure d'elle, peut-être, elle se glissa sur la pointe des pieds, passa des bras tendres autour de son torse. « Très sincèrement, j'ai des doutes. » Son souffle était devenu chuchotement contre son oreille, ses mains jouait avec les boutons de sa chemise, incapables d'ouvrir à nouveau ce vêtement qui venait de couvrir le torse du principal. Incapables de se montrer porteuses d'un désir toujours renouvelé, d'un plaisir incandescent qui ne trouvait aucun ennemi, pas même en l'habitude. Elle avait beau connaître ce corps par coeur, pouvoir en deviner le moindre recoin avec exactitude, il lui procurait toujours autant de plaisir. Une évidence nouvelle qu'elle goûtait avec une délectation dangereusement plaisante. Évidence dont elle ne pouvait se lasser.

Lorsqu'elle retira les bras de son torse, l'extravagance de son imagination avait trouvé un amusement nouveau qui saurait convenir à ses désirs inassouvis. Elle n'avait pas la moindre certitude concernant la capacité de Lon à lui résister. Pourtant, arrogance ou sincérité, elle avait l'absolue conviction qu'il ne parviendrait pas à aller à l'encontre de ses désirs primitifs d'homme certes sage, mais particulièrement extravagant. Elle priait pour ne pas se tromper. Et alors que de son poignet, elle retira le bandeau qu'elle avait sorti de son sac quelques minutes avant de quitter la salle de classe, c'est sur les yeux de Lon qu'elle le noua. Séductrice au charme abracadabrantesque, elle pouvait se permettre les plus insidieuses folies. A sa douce folie perverse, il n'y avait point de limite. Et ce talent inné pour offrir aux jeux les plus impudiques un caractère corrompu et dépravé, il n'avait jamais semblé déplaire au principal. Il retrouvait de nouveau une Alix odieusement capricieuse et imaginative, qui le privait de sa vue pour le mener tout droit sur les chemins interdits qu'ils aimaient fouler, tous les deux, ensemble. D'une main tendre, elle l'obligea à se retourner, s'adossa à la splendide Bentley qui avait souvent été le centre de fantasmes particulièrement décadents. Elle l'attira à elle, reprit la parole, les lèvres à quelques centimètres des siennes. « Je suis prête à tout pour une note frôlant l'excellence. Absolument à tout. » Même à séquestrer son principal pour le priver d'un de ses sens, à jouer allégrement avec un plaisir qu'elle croyait pouvoir manipuler à sa guise, usant de ses charmes, s'amusant de sa fougue propice à une jeunesse déclinante et particulièrement décadente. C'est un sourire délectable qu'elle lui offrit, bien consciente qu'il ne serait pas à même de le comprendre.

Avec avidité, elle s'empara de ses lèvres, aveugle elle aussi au nouveau théâtre de leur passion, incapable d'offrir aux diverses fenêtres l'intérêt qu'elles auraient du lui insuffler. Peu lui importait les regards de spectateurs hétéroclites, peu lui importait ce parking morose de cette université certes réputée mais insipide, peu lui importait tout ce qui les entourait, d'une manière ou d'une autre. Elle n'avait plus à se soucier de rien. Et là, alors que Lon, aveugle, s'offrait pleinement à son bon vouloir et à ses caprices divers, seul ce visage si près du sien la touchait pleinement. Avec férocité. Elle se délecta quelques secondes de cette vision, de ce prisonnier bien involontaire à ce jeu d'un nouvel ordre, s'empara de nouveau de ses lèvres comme de cette main qu'elle n'avait pas lâché. Avec avidité, ses doigts le menèrent de nouveau sous sa robe, reprenant la course folle et torride que cette main avait entrepris sur ses cuisses. « On m'a toujours dit que privé d'un sens, les autres prenaient le relais. Alors, qu'en est-il du touché, monsieur le principal ? » Joueuse, elle se moquait de cette nouvelle infirmité, elle provoquait sa volonté, son égo, elle s'amusait de la situation à laquelle elle venait de rendre toute cette fougue d'antan. Adossée au capot de la voiture, guidant cette main aveugle sous sa robe, contre ses cuisses, elle n'en négligeait pour autant pas cet être qui était, peu à peu, devenu le centre de son univers. Et sa bouche retrouva le chemin de la sienne, s'enquit de sa passion, mordilla son oreille alors qu'elle offrait toujours à cette main inconsciente un mentor qui la mena jusqu'à l'extrême limite de ses dessous. Non, pire.. Elle s'y agrippa, sauvage. « Alors, sir Lockhart, je m'en voudrais de tromper cette éthique qui vous ai si chère. Après tout, gagner mes bonnes notes grâce à mon charme et à ses sous-vêtements qui vous plaisent tant (je ne parlerais même pas des trésors qu'ils recèlent), ce n'est peut-être pas une si bonne idée.. » Moqueuse, sa voix s'était perlée d'une ironie mordante, alors que ce murmure n'était plus qu'un souffle contre son cou. Un souffle qu'elle accompagna d'un baiser torride, sa main libre posée sur sa nuque, cherchant une approbation invisible derrière un quelconque frisson, un souffle délicieusement saccadé.
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MessageSujet: Re: lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie.   lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie. Icon_minitimeJeu 12 Juil - 13:42

l'un sans l'autre, c'est un incendie
i never knew what love was until i met you ; then when distance pulled us apart, i found out what true love is.


bon c'est assez.... pitoyable uu j'te fais pas de roman, tu verras bien --'

La porte se referma avec douceur dans le dos du principal. Un principal qui retrouva cette neutralité glaciale qu'on lui connaissait bien dès l'instant où leur jeu le priva de la présence de la belle Alix. Silencieux. Froid. Sombre. Il traversa les couloirs, une main impitoyable refermée sur la pile de copies si délicatement réunies par la main légère d'une femme qu'il abandonna à regret. Chaque pas - amer - l'en éloignait et il ne passa pas une seconde sans que l'envie de franchir cette foutue porte dans le sens inverse ne malmène ses tripes. Têtu pourtant, il affronta son désir, pulvérisa la tentation et tenta - vainement - de réduire son avidité à un état proche du néant. Inutile... A quoi bon alors même que la froideur des murs de l'université ne lui renvoyait que l'image - douloureuse - de sa soudaine solitude ? Inutile... A contre-coeur, il s'était arraché de la jeune femme. A contre-coeur, il s'était encombré de son incommensurable passion, de son désir trop longtemps inassouvi et s'était enlevé à la chaleur protectrice d'une demoiselle si peu banale. Non. Accompagné de son seul abandon, l'homme s'égara dans les couloirs tortueux d'un lieu victime de sa haine démesurée. Et quand l'indifférence et l'oublie s'appropriaient de nouveau ses traits, il émergea à la tiédeur douceâtre d'un soir d'été. Sans un regard en arrière, il trouva place auprès de la Bentley qui - sagement - attendait le retour de son propriétaire. D'un geste las, il jeta la pile de copie sur la banquette arrière et, adossé contre la portière, croisa les bras, emprunt à un doute soudain.

Une incertitude que la silhouette de Jillian pulvérisa sans difficulté. Un nouveau sourire au bord des lèvres, l'homme attendit avec une patience mesurée qu'elle le rejoigne, curieux de savoir quels seraient les tenants d'un défi à côté duquel la jeune femme n'avait à l'évidence pas pu passer. Déposant son imagination sur le capot de sa voiture, l'homme goûta pleinement à cette douce étreinte que leur proximité retrouvée s'empressa de lui offrir. Et quand la jolie O'Donnel reprit la parole, c'est un fin sourire d'amusement qui s'empara de son visage. Un sourire qu'elle ne pu voir. Un sourire... Prometteur. Ce sourire, il le perdit dans un baiser, quand il porta ses lèvres sur la peau délicate de son poignet. Un poignet qu'elle récupéra rapidement, pour en détacher un bandeau qu'elle noua rapidement, privant Lon d'une acuité pourtant vitale. D'autorité, la demoiselle obligea son principal à lui faire face, lui offrant l'extravagance d'un amusement aguicheur qu'il ne pouvait que imaginer.

Écrasante, l'obscurité s'abattit lourdement sur les sens d'un professeur soudain troublé. Étouffant, le silence s'empara de sa gorge, tandis qu'une boule - indigeste - s'y installait sans la moindre gêne. Curieuse, son ouïe tenta de percer ce néant soudain qu'une Jillian - dans sa plus grande cruauté - lui imposa, ajoutant à l’œuvre étouffante de son désir, quelques vapeurs irrespirables. Non... Non. Très loin de goûter aux ténèbres qui brusquement l'entouraient, Lon ne pu que supporter avec amertume ce malaise irréel auquel un simple jeu le contraignait. Aveugle, il lutta silencieusement contre ces quelques souvenirs désagréables que la nuit offrait à son regard devenu péniblement inutile. Des souvenirs atroces de douleurs qu'il serait certainement bien le seul à comprendre. D'un geste, d'un bandeau déposé sur les prunelles de son professeur, Alix le traînait inconsciemment dans les méandres abyssales d'une mémoire infaillible. Elle était là, la douce Jillian. Là. Bien présente. Son visage à quelques millimètres du sien. Ses lèvres très occupées à flirter avec les siennes. Oui, elle était là. Et pourtant, Lockhart se trouvait dans la soudaine incapacité de la regarder, de l'observer, de fouiller son regard, de violer ses magnifiques prunelles. Elle était là. Sans vraiment l'être. Boum. La nuque du professeur supporta le poids contrariant d'une enclume, alors que sa cécité embrumait son esprit de quelques limbes inopportunes et fouillait des souvenirs encore trop juvéniles... Noirs de multiples cicatrices encore douloureuses, ces trois mois d'absence pendant lesquels pas une fois son regard ne croisa celui de l'être aimé prirent tout leur sens. Oh non, il ne voulait pas... Il ne voulait plus souffrir de cet éloignement, ne voulait plus avoir à partager son trouble avec le néant et encore moins supporter cette solitude illusoire que Jill savait si bien pulvériser d'une seule œillade passionnée. Ce regard, ces prunelles, cet amour évident aisément trahi par quelques lueurs assoupies entre les bras protecteurs de son âme... Lon n'aspirait plus qu'à s'en nourrir dans un délicieux repas en tête à tête avec ses erreurs passées et les chimères monstrueuses de sa convoitise. Et Jill, barbare cruelle, délicieuse tortionnaire amusée, trouvait quelques plaisirs à le priver d'une drogue dont il ne savait plus désormais se défaire. Pris à son propre jeu, Lon lutta contre le besoin de retirer ce bandeau - bandeau trop occupé à triturer la douceur de son âme - et quand leur proximité s'accentuait à chaque nouvelle seconde, il trébuchait avec peine contre les pavés branlants d'une solitude cauchemardesque. Soit. Pour elle, il tremblerait d'une peur inexplicable et sombrerait dans la douce utopie d'une patience postiche. Pour elle. Seulement.

Et quand le cauchemar s'éternisait dans la pénombre de son esprit, le désir s'offrait une place de choix à ses côtés. Un désir inchangé depuis leur courte entrevue dans cette salle de classe. Un désir que la belle s'amusa à taquiner quand, grisée d'un défi qu'elle ne doutait certainement pas de remporter, elle guida la main de son principal aux frontières même de cet interdit alléchant qui, inévitablement, lui coûterait sa place. Le cœur alors troublé tant de malaise que d'une convoitise malsaine, Lon s'empressa de déglutir, la gorge hantée d'une boule d'appréhension désobligeante. Éternellement silencieux, il la laissa faire, tout en subissant les assauts répétés de la fureur indécente de son bas ventre. Timide, le sourire s'invita sur ses traits, tandis que les paroles de la jeune O'Donnel se teintaient d'une provocation insolente. Et il sembla céder, cet homme passablement soumis aux caprices d'une tentatrice hors pair... Implacables, les picotements le long de son échine l'invitèrent jusqu'aux limites même de sa patience. Des limites qu'il franchit sans même un regard en arrière, quand ses doigts s'attardèrent longuement à la frontière grande ouverte d'un entre-jambe séducteur. Joueuse délicieuse, c'est avec une facilité déconcertante qu'Alix appuyait sur la corde sensible de Lockhart. Violoniste experte, elle effleurait tendrement ce filament d'impassibilité factice. Elle l'effleurait. Elle l'éraflait. Elle le malmenait avec une tendresse démesurée. Jusqu'à le briser... Clac ! Doucereux, aveugle éternellement troublé, Lon se laissa choir entre les bras manipulateurs de la passion, insensible au calme précaire qui les entourait. Où étaient-ils d'ailleurs ? Il n'aurait pu même en jurer alors que sa main s'offrait une promenade délicate au sein de ces terres autrement plus interdites que cette bouche qu'il explorait avec une tendre avidité.

Les secondes s'enchaînaient, main dans la main, éternelles, grisées d'un amour aussi aveugle qu'évident. Suspendu, le temps l'observait, ce couple atypique désormais aveugle aux regards indiscrets de quelques pigeons qui, à leur image, roucoulaient tendrement sur les toits de l'université. Quelques intrus qui s'éternisèrent sur les hauteurs, comme incapables de troubler encore cette intimité mordante que seul le soir, au crépuscule, savait offrir.

Puis les secondes arrêtèrent leur course quand, implacable, les doigts de Lockhart s'immobilisèrent pour reculer de quelques pas, sur des chemins plus décents. Sur ses lèvres glissa un rictus peint de cruauté passionnée, désormais seul gage des multiples émotions que le néant déposait sur son cœur. Suspendu, le temps regarda la main du professeur s'éclipser dans la chaleur d'une poche protectrice. Un instant, ses lèvres s'attardèrent encore auprès des siennes avant de briser un silence pourtant bienvenue. « De quels doutes me parlais-tu tout à l'heure ? » Boum. Sanguinaire, Lon brisait cruellement le charme et, tout sourire, mettait la jeune femme devant un choix de mots pour le moins mauvais. Joueuse, elle avait - à son tour - défié son principal, déposant devant lui un ultimatum qui - évidemment - n'était pas tomber dans l'oreille d'un sourd. A défaut d'être aveugle. Sciemment, Alix s'était approcher de son ego, l'avait observé avec amusement, l'avait taquiné et malmené. Quelle grossière erreur ! Cet ego, si proprement traîné dans la poussière, criait justice désormais et - prévenant - Lon lui accordait maintenant une attention toute particulière. « Et puisque tu as soumis à mon attention une inconnue des plus pertinente, je crois que nous aurions tort de ne pas tout tenter afin de lui trouver une réponse adéquate. » Nouveau rictus emprunt d'un cynisme déplacé. « Alors... » De sa main libre, il retira ce bandeau qui, déjà, l'avait trop longtemps privé du beau visage de la jeune femme. Sombre, son regard se troubla de cette soudaine clarté et c'est sans la moindre hésitation qu'il retourna se loger dans les prunelles de la jeune femme. Des prunelles amusées et capricieuses auprès desquelles il trouva hôte des plus appréciables.

Le rictus de Lon se faisait détestable tandis que l'évidence se peignait sur les contours de sa vue récemment retrouvée. Non. Non. Évidemment. Jillian avait raison. Les secondes sauraient se faire interminables jusqu'à l'instant où tout deux se présenteraient devant la porte de son appartement. Offert à un sadisme certain, le temps grignoterait sans la moindre finesse la patience déjà mise à mal d'un professeur trop longtemps privé d'une présence vitale. Pourtant, offrant au désir du principal une joyeuse indifférence, la fierté de ce dernier se pavanait sur les routes usagées de l'hypocrisie et préférait offrir à Lockhart les joies délectables d'une douce et cruelle torture. Une torture qu'il souhaitait écourter au mieux en déposant un ultime baiser sur les lèvres de la jeune femme - offrant à son impatience un contentement restreint - pour prendre enfin place au volant de la Bentley. Là, une cigarette prit place entre ses lèvres, dernière alliée face aux assauts répétés d'un désir ardent. Puis, c'est sur Jillian qu'il reposa un regard offert aux doutes, son cœur éprit bientôt curieux quant à la réaction de la demoiselle. « A moins, bien sûr, que tu n'accordes à ton pouvoir de séduction quelques doutes et que tu préfères en rester là. » Ultime provocation peinte d'une moquerie évidente. De quoi la décider à s'inviter à ses côtés. Du moins, l'espérait-il.
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MessageSujet: Re: lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie.   lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie. Icon_minitimeDim 22 Juil - 14:31


j. alix o'donnel et w. lon e. lockhart
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« I've really been the best, the best of fools ! I did what I could... 'cause I love you, baby, how I love you, darling, but baby, since I've been loving you, I'm about to lose my worried mind. Said I've been crying ! My tears, they fell like rain. Don't you hear, Don't you hear them falling ? »

(blp. une cata iMMonde.).

Jillian profitait des plaisirs de la chair sans la moindre honte, goûtait à l'impatience de son désir et aux mains de Lon sur son corps avec une joie non contenue. Frissons et sourires accueillaient ces délices alors qu'elle menait les doigts du principal le long de ses cuisses, qu'elle le guidait amoureusement jusqu'aux limites de la décence. De sa maigre pudeur, il ne restait rien. Devant lui, elle osait toutes les plus folles extravagances, laissait libre court à son imaginaire illuminé. Jusqu'à ce jour, elle n'avait jamais été autant elle même qu'en la douce compagnie de Lon. Une présence surprenante qui lui avait permis de découvrir de nouvelles facettes d'un caractère déjà lourdement complexe. Avec lui, elle était bien plus que la femme séductrice et charnelle, ce corps enviable capricieux mais aventurier. Elle devenait la reine intelligente et fragile, rusée et sensible. Elle succombait au doux plaisir de la différence et devenait un être hors norme et atypique. Sans Lon, elle perdait tout de cet aspect, pourtant la partie la plus pertinente de cette âme multiple et diversifiée. Sans lui, elle n'était plus qu'une mer tourmentée et agitée que rien ne pouvait apaiser, plus que la déception d'un enfant abattu perdant toutes ces belles illusions. Ses mains sur son corps -démonstration charnelle d'un amour éperdu- et surtout l'intensité de son regard le lui rappelaient chaque jour avec ferveur. Elle était née pour le rencontrer. Le destin n'aurait pu, lui même, se dresser face à cette rencontre inévitable. Il avait essayé, pourtant, dardant ses serres crochues sur l'âme tourmentée d'un homme en proie au doute. Ce dernier avait résisté, puis avait succombé. Il avait pourtant suffit d'une rencontre, d'un regard, pour que le nuage obscur et pénétrant ne laisse place à un ciel limpide. Et ils avaient retrouvé, désormais, ce qui faisait l'évidence de leur liaison, cet amour aveugle et indicible qui tourmentait délicatement leur coeur épris. Ils n'avaient pas besoin de se toucher pour le comprendre, mais ces mains sur son corps semblaient retrouver une place qu'elles n'auraient jamais du délaisser. Et après trois mois d'une relative chasteté, ces caresses forcées lui semblaient plus délectables encore, une attention à laquelle elle ne se lasserait jamais de goûter. Adieu les tendresses par défaut d'illustres inconnus au regard noyé par la perversion, elle retrouvait celles, incomparables et perdues dans un océan d'amour, de celui qu'elle aimait éperdument. Des tendresses rendues aveugles par un traitre bandeau, nouvelle lubie de son esprit alambiqué.

Lon, beau joueur, s'y pliait avec grâce. Il n'opposait à cette tyrannie délectable pas la moindre résistance. Pas un instant elle n'imagina son trouble, adossée à la Bentley, pas plus qu'une éventuelle tentative d'évasion de celui qu'elle retenait captif de la douce prison de ses tendresses. Elle goûtait simplement, douce naïve, à la chaleur des doigts agiles de Lon contre ses cuisses, à cette course lente le long de ses jambes interminables. Et son esprit était désespérément vide d'autre chose qui n'était pas relatif à lui. Lon ... Lon. Sans même en avoir conscience, probablement, et dans toute sa plus grande humilité (lol), il venait de tisser une toile impénétrable, il la retenait plus captive que lui même l'était, couvert de son bandeau, par sa simple présence. Une présence charmeuse et sauvage, addictive et prenante, délicate et surprenante. Une présence dont elle n'avait jamais véritablement su se passer, encore moins volontairement. Une présence sans laquelle elle sombrait dans une obscurité terrifiante, bien plus absolue que celle d'un simple bandeau sur des yeux charmeurs. Peut-être était-ce ce qu'elle souhaitait lui faire comprendre, en instaurant ce jeu surprenant. Peut-être voulait-elle le plonger dans des ténèbres semblables à ceux qu'elle avait du arpenter, seule, combattant des forces obscures et invincibles, avant de se laisser sombrer dans la facilité de l'échec et de l'abandon. Le soleil, radieux, qui illuminait l'université d'une douce clarté apaisante avait chassé l'obscurité aussi surement que la chaleur des mains de Lon sur son corps, que la présence réconfortante du principal non loin d'elle. Il ne lui en fallait pas davantage pour retrouver toute sa superbe, toute cette bonne humeur qui faisait d'elle un être d'exception. Et le jeu, si nécessaire à son bien-être, s'était refait une place de choix dans leur union, un défi superbement proposé par un Lon plus joueur que de coutume qui, bien loin de s'opposer à cette nouvelle lubie, s'en amusait avec tendresse, prolongeant la caresse jusqu'à la plus simple et la plus attractive des indécences. Pourtant, alors que ses doigts avaient retrouvé leur précieuse autonomie et se délestaient de leur guide improvisé le long de ses jambes, ils ne s'aventurèrent pas sur le chemin qu'ils se réservaient pour plus tard. Plus tard... Mais quand ? L'inconnue à laquelle ils tâchaient de trouver une réponse acceptable. Et Jillian, naïvement satisfaite d'un abandon qu'elle prenait pour une victoire, ne cessa pas pour autant d'inscrire ce sourire radieux sur son visage illuminé. Au contraire, il s'intensifia lorsque Lon retira sa main de la prison dorée où elle était enfermée. Il s'intensifia encore lorsqu'il mit fin à sa cécité momentanée et au jeu qu'elle avait cru, un instant, susceptible de lui faire gagner ce pari pertinent proposé à sa fierté. Jillian avait conscience, pourtant, que le défi serait bien plus complexe et que Lon ne s'avouerait pas vaincu de ci-tôt. Oh, elle non, plus ! Elle avait encore quelques tours de magie bien cachés dans son sac à main. Et de la frustration naissant le désir, elle se réjouissait par avance du plaisir de redécouvrir son professeur.. Sous toutes ses facettes.

Attentive aux objections que soulevait le principal, elle le devinait tout autant frustré par cette caresse inachevée, que satisfait d'avoir fait perdre la face si lamentablement à une femme tant persuadée de son indicible talent. Elle l'imaginait aisément se contenter d'une telle victoire, faire taire d'un soupir le désir qui devait évidement tordre ses entrailles, alors que la frustration gagnait le coeur de la belle. Son sourire, certes radieux mais quelque peu désappointé ne quitta pas son visage alors qu'elle écoutait ses élucubrations d'homme trop fier pour accorder une si prompt victoire, un si modeste triomphe. Non, Lon Lockhart voyait les choses en grand, et n'accorderait pas à Jillian la moindre satisfaction avant d'avoir assez flatté son égo d'homme arrogant et joueur. Elle souriait devant ce dédain, cette insolence, appréciait cette audace et cette présomption. Ses prunelles brillaient devant son impertinence et l'intelligence de ses propos, alors qu'elle replongeait ses yeux dans les siens, ses pupilles sombres et charmeuses qu'il venait de découvrir d'une main adroite en retirant ce bandeau, piètre futilité qui ne lui avait pas même accordé la victoire. Elles lui avaient manqué. Et alors qu'elle appréciait de pouvoir lire l'amour dans ses prunelles, il l'en priva une nouvelle fois, retrouvant une place plus agréable pour son désir dans la voiture, s'éloignant de celle qui provoquait tant de frissons sur sa nuque. Peur de perdre, peut-être. Restée seule, adossée à la Bentley, Alix faisait face avec arrogance à cette imposante université, ce lieu sacré qui avait vu naître cette idylle, qui l'avait forgée, s'y était opposée, avant de la voir se réveiller avec panache. Professeur et élève jouaient ce jeu interdit, se moquaient des censures, bravaient avec courage les sentences, se passaient allégrement de la moindre autorisation. Un sourire, presque sadique ou carnassier, retrouva sa place sur le visage de la belle, alors que d'un geste de la main, elle redonna à sa robe la relative chasteté qu'elle devait lui offrir. Elle avait beau n'être pas la plus prude des femmes, elle n'aspirait pas à montrer ses belles jambes et ses dessous séduisants à tous les élèves qui, encore à l'intérieur, devaient se presser pour voir le principal en si mauvaise compagnie pour son prestigieux emploi. A moins, peut-être, que ce ne soit qu'une élucubration de son esprit fatigué de tant de désir, et que, bien endormie, l'université ne leur offre pas la moindre attention. Peu importait, à cet instant, alors qu'elle n'aspirait plus qu'à rejoindre Lon à l'intérieur de sa Bentley, qu'à lui jouer un second tour, qu'à le faire tomber dans ses filets afin que la victoire lui soit définitivement acquise.

Dans un nouveau sourire, elle se détourna dédaigneusement de l'université, rejoignant l'être qui avait pris place au volant de cette somptueuse Bentley. Lui seul possédait à cet instant un infime intérêt, un avantage avec lequel il jouait avidement, le faisant croître à mesure de ses désirs, offrant à cet intérêt pervers et affamé un piédestal somptueux décoré avec faste. Elle s'installa à ses côtés, ne lui offrit pas la moindre attention alors que cette humiliation qu'il venait de lui faire subir trouva l'exutoire parfait en ce pare-brise qu'elle affrontait du regard. Puis sa voix, plus douce qu'elle ne l'aurait souhaité, rompit le silence détestable qui s'était installé dans l'habitacle de la Bentley. « T'as parfaitement raison.. Nous sommes là pour trouver une réponse correcte. » Elle se tourna vers lui, se saisit du briquet qu'il gardait toujours dans sa poche, avant d'allumer la cigarette qu'il avait en bouche mais n'avait toujours pas consumé. Un court instant, elle se perdit dans la contemplation de son visage, oublia tous les affronts que le jeu avait imposé à son égo, omit jusqu'à son désir ardent qui, étouffé par l'amour loyal qu'elle lui vouait, crut bon de se taire quelques secondes. Un court instant, elle se laissa simplement porter par cette affection sincère, bien plus essentiel et estimable que le simple attrait qu'il provoquait en elle. Pourtant, les provocations et les manipulations moqueuses qu'elle ne put que lire dans son sourire et dans l'éclat de ses prunelles eurent raison de sa soudaine sagesse. Et c'est le jeu qui s'infiltra de nouveau dans ses veines, alors que sa main se posait tendrement sur son genou. « A quoi bon essayer alors que tu me sais incapable de faire plier ta ... légendaire volonté ? » Ses paroles dégoulinaient de moquerie, alors qu'elle n'avait plus aucun doute quand à ses capacités. Elle était une incroyable séductrice, et Lon n'avait jamais fait preuve de véritable réticence face à ses talents. Elle avait toujours eu raison de lui, s'était joué de cette pseudo-volonté, contrôlait son désir de ses doigts agiles et brisait sa constance comme un fin morceau de bois. Elle ne doutait plus. Et alors que ses paroles, assassines, s'échappaient de ses lèvres, sa main remontait tendrement et avidement le long de sa jambe, tapotant, moqueuse, la boucle de sa ceinture. Elle était confiante.

Rares étaient les fois où Lon se montrait le précepteur d'un jeu si excitant et plaisant à la fois. Aussi, la jeune femme goûtait à cette curiosité comme si plus jamais elle ne se présenterait à elle. Une occasion inhabituelle de montrer l'étendue de ses talents, de confronter ses capacités à la volonté d'un homme aussi constant que Lockhart. Elle ne doutait pas d'y parvenir. Pourtant, elle avait conscience que rien ne pouvait égaler l'entêtement de son cher et tendre. Une persévérance qui avait toujours fait partie de ses charmes, et que Jillian, terrifiée à la simple idée de perdre un défi auréolé de son érotisme, commençait à appréhender. Pourtant, elle n'avait pas dit son dernier mot. « Alors dépêche toi de démarrer cette voiture, mon amour, que tu puisses enfin goûter à ... moi. Si c'est toujours une perspective intéressante, bien sur. » Avec douceur, elle s'approcha de Lon. Avec tendresse, elle déposa un doux baiser sur son cou, tapotant toujours, avide séductrice, la boucle de cette ceinture qu'elle n'aspirait plus qu'à faire disparaître. C'est dans un murmure contre son oreille qu'elle reprit la parole. « J'aurais bien un raccourci mais... » Elle était loin, très loin d'abdiquer, de laisser à l'autre concurrent le trophée de la victoire par un simple abandon. Et ce simple jeu était devenu tout à la fois une compétition qu'elle ne devait absolument pas perdre, comme le désir sauvage et impatient, ce besoin évident de le sentir contre elle, en elle, après une absence si longue. Trop longue. Peut-être était-ce sa manière à elle de se persuader qu'il était bel et bien revenu, cet être atypique et divin qu'elle avait cru perdu à jamais dans ce labyrinthe obscur qu'elle avait délaissé. Peut-être était-ce simplement un manque qu'elle devait combler. Elle n'en savait trop rien. Mais l'évidence était là, naturelle, et elle avait besoin de lui aussi surement que de l'air pour respirer, que des battements de son coeur pour espérer vivre encore quelques temps à ses côtés. Des battements qu'elle sentit s'accélérer encore, alors qu'elle caressait tendrement sa joue, le regard perdu dans le sien, et qu'elle défaisait avec délicatesse la boucle de cette maudite ceinture. Elle ne craignait plus la moindre humiliation, alors que son désir était devenu la preuve d'un sentiment éperdu, que son regard, gorgé d'amour, restait plongé dans ses prunelles sombres, et que son sourire, à la fois sauvage et innocent, auréolait toujours son visage d'une confiance aveugle et absolue. Et la ceinture ne mit que quelques secondes à disparaître sur la banquette arrière, alors qu'elle jouait, lente et cruelle charmeuse, avec les boutons de son jean, guettant du regard le moindre signe de la part du principal.
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MessageSujet: Re: lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie.   lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie. Icon_minitimeMer 25 Juil - 9:53

l'un sans l'autre, c'est un incendie
i never knew what love was until i met you ; then when distance pulled us apart, i found out what true love is.


c'est de pire en pire, je te préviens uu trop court, trop toujours la même chose, trop pathétique, trop peu original... j'en suis navrée uu puis je vais rien avancer quoi.... lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie. 4209083858

L'orgueil s'était trouvé une place de choix sur les traits amusés d'un professeur qui, détestable, s'enivrait de cette première victoire. Un engouement quelque peu mitigé, éternellement troublé par les pleurs répétés d'un désir trop longtemps déçu. Une déception qu'il s'infligeait à lui-même cette fois, sans même laisser une tierce personne s'occuper de cette lourde tâche. Il ne le regrettait pas. Cette fois, le dépit partageait son trône aux côtés d'un contentement certain et si son insolence se balançait tendrement dans les bras de son exécrable ego, Lon avait pris bien soin de ne pas rompre le charme. L'illusion était là, bien présente, prête à les porter tous deux sur les chemins tant de fois aimés du plaisir et d'un seul songe bien réel. Alors totalement offert à un mutisme soudain, l'homme ne pu bientôt plus qu'observer la beauté chimérique d'une obstination surprenante. Joueuse, Alix ne céda pas à la bouderie qu'aurait normalement dû lui imposer cet échec et préféra afficher une assurance bienvenue que Lockhart accueillit avec une bonne humeur renouvelée. Silencieux, la cigarette inutilement coincée entre ses lèvres, confortablement installé au volant de sa Bentley, l'homme la regarda. Longuement, il dévisagea ses traits moqueurs. Sans gêne, il viola l'intensité de ses prunelles. Voyeur, il laissa glisser un oeil gourmand sur ses jambes encore délaissées d'une jolie robe traitresse. Nouveau sourire. Éternel rictus insupportable. Avide, il affronta son regard si adroitement orné d'une détermination surprenante et, sans ciller, contempla cette beauté troublée par sa seule arrogance. Troublée ? Non. 'Rehaussée', plutôt. Fière, la jeune femme s'habilla d'une auréole d'impertinence, farda ses paupières d'un brin d'effronterie et ne tarda que peu à venir s'installer auprès de cet amant presque retrouvé.

Ô douce obstination... D'un sourire, d'une parole, Jillian assassina ce silence insupportable qui, trop souvent, s'invitait au sein de leurs jeux. Quelques mots dévastateurs qui, douce promesse, sonnèrent tels les prémices d'une joute acharnée. Confiant, Lon s'éternisa dans son sourire, mais ne pu empêcher un nouveau frisson de s'emparer de sa nuque quand, provocatrice, la jeune femme alla tendrement fouiller dans sa poche. Un frisson très vite pulvériser par un bien-être salvateur. Un bien-être que l'homme savait éphémère et ne saurait que trop rapidement céder sa place à un manque viscéral. Encore. Toujours. Alors s'enferma-t-il dans son mutisme et céda-t-il à la curiosité. D'une moue boudeuse, il accueillit les moqueries de la demoiselle, d'une sueur glaciale le long de son échine, il supporta cette main bien trop audacieuse à son goût. Effrontée, celle-ci se paya une lune de miel le long de sa jambe et s'approcha une nouvelle fois de l'indécence. Tap. Ses doigts affrontèrent un moment la boucle de sa ceinture et Lon ne pu alors qu'offrir toute son attention à cette cigarette qui, évidemment, se consumait bien trop rapidement entre ses doigts. Traîtresse. Alors le sourire de Lon ne fut bientôt plus que réticence alors que le corbeau noir de ses pensées les plus destructrices voilait son regard d'un désir affamé. Facilement, sa volonté tomba entre les mains de l'indécision. Tremblante, sa détermination devint vacillante. Fuyant, son regard ne pu alors que la dévorer d'une passion presque irréelle et qui ne frôlait l'utopie que par sa démesure. Encore fidèle quelques instants, la cigarette retourna rapidement se coincer entre ses lèvres avides, tandis qu'il offrait à son regard la froideur du tableau de bord. Troublé, Lon lutta avc courage. Son épée à la main, il transperça quelques tentations sadiques, pulvérisa quelques pensées indécentes et tenta - en vain - de décapiter un désir qui ne cessait alors de réclamer son dû. Vaillamment, l'homme supporta plusieurs défaites, puis ce fut accompagné d'un effacement surprenant qu'il finit par rendre les armes, le coeur lourd d'un échec insupportable.

Doucereuses, les paroles de Jillian s'approchaient atrocement d'une cruauté certaine. Aux sous-entendus se greffèrent un baiser délicat, puis une main de plus en plus entreprenante. Discrètement, Lon ne pu empêcher un soupir de franchir sa gorge. Gorge alors asséchée d'une attente inconcevable. Difficilement, l'homme déglutit. Un moment encore, le levier de vitesse accueillit froidement son regard tandis que les doigts experts de Jillian brisait une frontière pourtant interdite. Crac ! Avide, Eve venait de croquer la pomme sous l'oeil sévère d'un Dieu qui, finalement, n'avait que peu son mot à dire. Un Dieu qui conserva un mutisme parfait et se contenta d'observer ce couple si peu banal. Oui, silencieuse, l'université se contenta d'un dernier regard implacable, puis sombra misérablement dans les premières lueurs de l'obscurité « Jill... » La voix de Lon n'était plus qu'un murmure. Un calme étrange s'était emparé de ses traits, alors même que ses entrailles n'étaient plus qu'un triste champ de bataille. Les joues creusées d'un désir saisissant, ses yeux disparurent un instant derrière ses paupières, tandis que sa main se refermait tendrement sur la sienne, l'empêchant de violer une seconde frontière qui l'obligerait à abdiquer sans même aspirer à un seul et dernier combat. De nouveau silencieux, l'homme tenta de calmer les battements de son coeur et d'apaiser cette passion détestable qui, plus sûrement que tout le reste, brûlait ses veines d'une soif de plus en plus douloureuse. Dur labeur...

Oh oui, une tâche certes douloureuse, mais ô combien plus supportable que les prunelles triomphantes d'une Jillian victorieuse. Allègre, sa fierté s'empourpra d'une légèreté nouvelle et c'est un regard pétillant d'une malice détestable qu'il posa de nouveau sur la demoiselle. Une assurance pourtant troublée de quelques frissons persistants qu'Alix saurait très certainement raviver d'une seule caresse. Peu importait... « Evite donc les raccourcis, Jill... A l'évidence, la longueur du trajet te sera des plus utiles. » Insolent, il glissa un sourire sarcastique en direction de la jeune femme. Délicat, il mena sa main jusqu'à ses lèvres, y déposa un doux baiser, avant de la rendre à sa propriétaire. Hypocrite, jusque dans son plus incommensurable désir... Et bientôt, le ronronnement apaisant de la Bentley s'installa aux côtés du rictus amusé de Lockhart. Un rictus des plus postiches, troublé par un coeur déchiré d'une trop longue absence. Plus timides désormais, les regards de Lon en direction de son aimée s’entachaient d'une rareté singulière. Quant aux frissons indécents que supportait son échine, il tentait vainement des les ignorer, espérant que sa seule indifférence saurait être le gage d'une victoire inespérée. Une victoire à laquelle il n'aspirait plus vraiment, d'ailleurs, soudain courtisé par une défaite salvatrice. Les secondes passaient, une à une et, alors, ce défi s'encombrait d'un ridicule de plus en plus tenace. A quoi bon prouver à Jillian sa capacité à lui résister alors même qu'il s'en savait totalement incapable ? Alors même qu'il n'aspirait qu'à lui prouver son amour démesuré ? Alors même que cette présence à ses côtés s'illustrait telle une douce torture ?

Un moment, l'homme se trouva pensif alors que, traitresse, la route commençait à défiler sous ses yeux, tel un serpent agonisant sous l'emprise experte d'une attente peu supportable. Peu dociles, ses pensées papillonnèrent au sein même des doux souvenirs qu'il partageait avec la jeune femme. Une demoiselle à laquelle il tentait de prouver... De prouver quoi d'ailleurs ? « Oh et puis merde ! » Peu à peu, le défi perdait de sa consistance et ce fut un regard soudain agacé qu'il porta sur Alix. Courroucé, il écrasa le frein et pila avant même d'atteindre la sortie du parking. « Tu fais chier, Jill. » Quelques mots délicatement offerts à son oreille par un homme qui, serein, venait de déposer les armes aux pieds d'une jeune femme... Irrésistible. « Tu es cruelle, amour... On ne torture pas ainsi un homme qui n'a pas effleurer le corps d'une femme depuis trois mois. » Nouveau sourire teinté d'une certaine hypocrisie. Mouais... Accepter sa défaite était une chose... Accepter la victoire d'Alix en était une autre.
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j. alix o'donnel

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MessageSujet: Re: lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie.   lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie. Icon_minitimeVen 3 Aoû - 21:33


j. alix o'donnel et w. lon e. lockhart
∞ ' l'un sans l'autre, c'est un incendie. '


« I've really been the best, the best of fools ! I did what I could... 'cause I love you, baby, how I love you, darling, but baby, since I've been loving you, I'm about to lose my worried mind. Said I've been crying ! My tears, they fell like rain. Don't you hear, Don't you hear them falling ? »

(bon... une merde, tu t'y attends. Très court, et j'ai même pas relu, trop malade et fatiguée pour ça uu. et en plus, je fais rien avancer. Lapide moi, je t'y autorise.).

Joueuse, Alix avait pris ce pari au sérieux. Tenace, elle voulait sortir victorieuse de cette parade amoureuse et divertissante. Cette première humiliation, alors qu'elle entrainait lascivement les mains de Lon sous sa robe en le guidant jusqu'aux abysses ténébreuses d'un plaisir partagé, avait atteint son égo plus qu'elle ne l'aurait cru. Elle devait reconnaître que la volonté de Lon était bien plus solide que ce fil menu qu'elle avait imaginé pouvoir briser à sa guise d'un simple coup de main adroit. Cette méprise lui avait coûté cher, et son égo s'était trouvé amputé. Ego qui, évidemment, ne saurait souffrir aucune autre humiliation semblable. Habile manipulatrice, Jillian devrait redoubler d'ingéniosité pour faire plier la volonté de Lon avant la sienne. Joueuse experte, elle devrait battre les bonnes cartes pour le forcer à reconnaître cette immuable défaite, viser ses points faibles pour qu'il ne puisse plus qu'admirer l'indicible supériorité de la demoiselle. Enfantine, Alix jouait sans relâche à ce jeu interdit, saisissait d'une main ferme toutes les bonnes occasions pour tenter de les transformer en victoires grandiloquentes. Pourtant, elle essuyait des échecs. Ses facilités avec les autres hommes n'avaient plus la moindre importance alors qu'elle se confrontait cette fois à un mur de volonté et de fierté si indestructible qu'elle n'avait pas su l'effleurer d'une première tentative devenue défaite. Le découragement semblait poindre, alors que Lon avait regagné la voiture, cet abri providentiel destiné à dissimuler toute l'étendue de son désir.

Qui souhaitait-il tromper ainsi ? Surement pas cette jolie brune qui, en trois mois d'une intensité sauvage, était parvenue à cerner ce caractère tant complexe que fascinant. En de nombreux points, il lui restait cet océan de mystère, cet abysse impénétrable et insondable qu'il était aux premiers jours. Elle nageait dans ces eaux troubles avec confiance, consciente des dangers auxquels elle s'exposait, mais iincapable de leur offrir une attention suffisante. Elle misait gros dans cette relation, risquait de perdre raison comme sentiments. En vérité, leur amour n'était qu'un immense coup de bluff après une défaite cuisante, une tentative hypothétique et désespérée de sauver ce jeu qu'ils souhaitaient éternel. Nul ne saurait dire ce que leur réservait l'avenir, mais ils s'y lanceraient tête baissée sans prendre garde aux violents remous de la jalousie, aux vagues ténébreuses de la rancoeur, ni même aux abysses insondables d'un univers inquiétant qui jalonneraient certainement leur existence de .. couple. Une union que beaucoup, visiblement, souhaitaient voir disparaître dans les eaux agitées et tourbillonnantes d'un destin inconnu.

Pour l'heure, Jillian essuyait un nouvel échec. Cette fois, pourtant, avait été différente. Joueuse toujours assidue, son désir de victoire n'avait en rien diminué, néanmoins il s'était enseveli sous les décombres de sentiments étincelants. Son propre plaisir avait quitté son piédestal d'argent pour laisser la place à l'amour sans limite qu'elle vouait à cet homme, et son regard s'était paré d'étoiles lumineuses. A mille lieux du désir pur et brut que sa dernière tentative avait éclairé de projecteurs violents. Désormais, toutes les fibres de son âme s'étaient donné le même but et, unies, parsemaient son corps de frissons délicats, troublaient son âme d'un amour infini, noyaient ses prunelles d'un banc de lucioles agitées. Sa main avait retrouvé sa place sur la joue de son amant, et avec une douceur infinie, s'était posée sur son visage. Son regard s'était gorgé de ce que Lon avait à lui offrir, de cet amour éperdu qu'elle lisait dans ses yeux sombres, des frémissements de sa nuque, des tendres tics qui, discrètement, agitaient son visage. Elle l'avait admiré fumer sa cigarette, se saisir de sa main, n'avait pas émis le moindre mouvement de protestation. Son âme, pourtant, affolée par cet arrêt brutal, outrée par cette seconde humiliation, brûlée par les doigts de Lon contre sa main, ne manifesta son mécontentement que dans son regard. Un regard quelques secondes troublé par cet éclair d'agacement et de contrariété qui brisa ses prunelles. Presque violente, elle dégagea sa main, se rassit convenablement sur le fauteuil. Aussi enfantine que joueuse, cette défaite n'était pas un échec parmi tant d'autre. Elle était un amour ignoré, une passion rejetée, un désir repoussé. Elle était des sentiments auxquels n'avaient répondu que le vide. Un vide qui portait le délicieux goût des lèvres de Lon sur sa main, mais vide tout de même agaçant et contrariant. Boudeuse, Alix s'installa sur son dossier, n'offrant à son regard que la froideur du pare-brise, que la vision inintéressante d'un parking bien connu.

Petite gamine déçue, douce enfant désappointée, elle savait que ce désenchantement ne durerait pas. Elle savait que le jeu n'était pas terminé, qu'elle avait de nombreux tours à sortir de son sac, elle savait que jamais, oh grand jamais, Jillian Alix O'donnel ne s'avouerait vaincue. Lon, lui aussi, le savait parfaitement. Et alors que son regard fixait un point peu important, alors que son esprit, perdu dans cet océan de désir qu'elle tentait de rejoindre sans toutefois y parvenir, vacillait dans diverses extravagances de son imagination corrompue, elle ne retomba pas de suite à la réalité. Les insultes de Lon, son air courroucé, cette attitude de bête féroce piquée dans son égo, lui restèrent inconnues. Et alors que, papillonnante, elle tâchait de trouver une justification à cette victoire prématurée et insondable, ce fut lui qui les lui apporta. Sadique, un sourire illumina son visage. Brusque, son regard se parsema de quelques perles d'un égo regonflé. Puis, alors qu'elle se rendait compte de ce contentement déplacé, elle retrouva toute sobriété. Une sobriété simplement troublée par le sourire éternel qui, désormais remplaçant cette bouderie éphémère, prenait place sur son visage. Un visage de nouveau éclatant, qu'elle approcha du sien. « Tu mens. Tu as fais bien plus que m'effleurer il y a dix minutes. Quoi, tu n'es toujours pas rassasié ? »

Moqueuse, elle ne laissait pas à Lon le plaisir d'oublier sa défaite. Elle titillait cet égo diminué, se jouait de son courroux éphémère et puéril, admirait la patience que son regard semblait avoir subitement retrouvé. Une hypocrisie qu'elle discerna aisément, et qui fit naître un nouveau sourire sincère sur son visage féminin. Ce pari n'avait été qu'une idiotie, un enjeu superficiel qui n'aurait jamais du être soumis à un jeu si puéril. Pourtant, elle goûtait cette victoire avec plaisir et passion, oubliant jusqu'aux aigreurs des humiliations qu'elle avait du subir, omettant même la manière injuste dont il l'avait privée de sa réussite. Et alors qu'elle avait rêvé d'une mise grandiloquente, seule l'impatience de Lon avait trahi son désir. Nul besoin de ses mains sur son corps, de son souffle contre sa peau. Son empressement avait suffit à mettre un terme à cette joute amoureuse. Une injustice qu'Alix fit le choix d'oublier, alors que ses mains retrouvaient la chaleur du visage de Lon, et que son souffle, murmure sauvage et quasiment inaudible, titillait les lèvres de son amant. « Soit, j'ai gagné. Désormais, c'est à toi de me montrer le prix que j'ai honnêtement mérité pour cette victoire. » Un trophée qu'ils connaissait bien, pour l'avoir brandi tous les deux à de maintes reprises.

Après un léger et chaste baiser qu'elle laissa trainer sur ses lèvres, la demoiselle se redressa. Adieu la meneuse aventureuse et charnelle, elle deviendrait probablement la poupée de cire, insensible à tout ce qui n'était pas Lon. Son corps contre le sien, ses mains sur ses hanches ou ses cuisses voire même traçant un chemin délectable sur son ventre, son souffle près de sa bouche, ses murmures glissés à son oreille, ses baisers dévastateurs, ses tornades de plaisir dans lesquelles elle se perdait avec douceur, tendresse, et passion. Son regard retrouva la froideur du pare-brise, alors qu'elle rompait le silence pour une dernière provocation amusée. « Si je peux me permettre un conseil... La banquette arrière me semble très confortable. » Un sourire franchement amusé trahi ses traits, et douce séductrice, elle plongea de nouveau son regard dans celui de Lon. Elle avait gagné. Mais désormais, le défi ne comptait plus. Seul importait l'avenir proche qui se dessinait devant elle, ses retrouvailles sucrées qu'elle saurait goûter avec avidité.


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MessageSujet: Re: lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie.   lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie. Icon_minitimeVen 17 Aoû - 14:24

l'un sans l'autre, c'est un incendie
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mouhahaha pathétique ! toutes mes condoléances ma gueuse lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie. 4209083858

Le ronronnement de la Bentley se noya bientôt dans le silence précaire de l'obscurité naissante. Le pied de Lon abandonna alors le frein tandis qu'il se permettait un regard lascif dans les prunelles de Jillian. Comment aurait-il pu en être autrement alors que le musc exquis de sa peau titillait encore la finesse susceptible de son odorat, que sous ouïe goutait encore à la chaleur murmurée de ses soupirs et que chaque pore de sa peau n'aspirait qu'à se trouver comblée des délicates gouttes salées d'une étreinte prolongée ? Non. Lon n'aurait décemment pu résister plus longtemps aux mille attraits de cette nymphe installée à ses côtés. Et alors que la nuit se brisait de centaines de lueurs, le professeur ne percevait plus que les innombrables facettes - tant troublantes que troublées - d'un regard qui, plus que tout le reste, savait le mettre en émoi. Alors, un instant, il laissa hurler son ego. Un instant, il en ignora l'écho qui, inlassablement, rebondissait sur les parois incertaines de son orgueil blessé. Une vanité exacerbé qui tenta de mettre à mal son désir ; de le mettre à terre ; qui s'en approcha encore ; et encore. Une vanité qui se brûla les sourcils sur le foyer ardent d'une passion intouchable. Fierté cramée qui - lourdement - posa un genou à terre, en quête d'une force nouvelle qu'elle ne semblait pouvoir atteindre. Oui. Douce évidence. Un moment, Lockhart s'illustra comme le plus simple des hommes, simplement soumit à un sentiment bestial, à une envie viscérale. Loin de son mystère habituel, il ouvrit à Jill les pages ignorées de ses prunelles et se laissa aller à la plus étrange des banalités. Banalité bien trop rapidement chassée alors que l'homme fermait les yeux sous le souffle chaud de la jeune femme. Une demoiselle qui, malheureusement, ne su conserver un silence pourtant bienvenu. Cruelle, elle brisa l'instant, offrant sauvagement à cet ego affamé un met de choix qu'il ne lui fit pas l'honneur de refuser.

A cet instant, Lon aurait pourtant céder à tous ses caprices ; son pauvre coeur gangréné de désir se serait donner à la moindre de ses folies. Mais Jillian, éternelle et détestable provocatrice, ne leur laissa pas ce plaisir et s'empressa d'aller chatouiller cet ego diminué, mais ô combien susceptible. Terrible erreur. A nouveau, les paupières de Lockhart se refermèrent sur ses prunelles. D'exaspération cette fois. Patient, il rechercha cette once de calme qu'on lui connaissait bien, mais que la jeune O'Donnel ne savait que trop bien briser d'une simple parole. Quant à Lon... Le seul gage de son amertume soudaine se lisait dans cette mâchoire crispée d'un désir aussi fuyant que présent. Alors, sans céder à son éternel égoïsme, il s'enticha d'une parfaite neutralité et offrit généreusement une seconde chance à son aimée. Boum. La seconde chance - à l'image de son ainée - se cassa lamentablement la gueule sous le nez déçu d'un principal qui tentait vainement d'enfermer la fougue de son ego dans une bouteille. Echec cuisant... Vaillant, cet ego préféra déployer les armes et se mesurer à un désir - alors brisé de frustration - qui, lui, avait appris le sens du mot 'patience'. Un combat inégale... Alors Ego brandit fièrement sa lance. Désir esquiva l'attaque de quelques pas de danse lascif. Et Lon ? Il dévorait Jillian d'une passion amer. Ou d'une amertume passionnée. Au choix. Et devant les assauts répétés et pathétiques de Désir, il trouva quelques raisons (désolée (a)) de lui filer un petit coup de pouce. Avec une lenteur mesurée, il se pencha, s'empara un court moment des lèvres de cette insupportable créature royalement assise à sa droite. Un baiser bref qu'il laissa couler dans son cou pour s'immiscer tendrement dans le creux de son oreille. « Je l'admets, tu sais être tout à fait charmante quand tu veux quelque chose. » Le souffle de Lockhart céda à la chaleur d'un manque presque douloureux. Ses paroles, quant à elles, s'annoncèrent glaciales d'une ironie mordante. Alors, l'homme se retira et retrouva toute sa dignité dans le confort de son siège. Que pouvait toute la volonté du monde devant quelques longues années d'expérience ? La réponse, Lon la trouva dans les nimbes connues et reconnues de son orgueil froissé et la déception s'installa nerveusement sur ses traits alors qu'il observait son ego terrasser un désir pourtant incommensurable.

Et quand Alix s'essaya à un conseil pincée d'une ironie moqueuse, l'oeil du professeur glissa en direction de la banquette arrière. De nouveau silencieux, il avisa cette proposition des plus alléchantes et laissa à la gourmandise le soin d'animer ses traits. Grimace détestable peinte d'un exécrable cynisme. Impénétrable, il haussa légèrement les sourcils, laissa à sa soif le temps d'examiner ce breuvage sous toutes ses coutures. Sans l'ombre d'un doute, la Bentley se révélait être un lieu des plus convenables pour quelques galipettes et autres péchés de chair plus ou moins soumis au sens des convenances *out*. Instantanément, le regard de Lockhart s'embrasa d'une lueur nouvelle. De façon peu habituel, son ego démesuré s’enivra de discrétion et s'assoupit sagement dans les méandres profondes de sa fierté. Et le cynisme déserta son sourire. Et la passion - renouvelée - s'installa royalement au creux de ses prunelles. Et son coeur rata plusieurs battement, délicieux témoin de quelques pensées déplacées. Léger, le professeur tandis la main en direction de la jeune femme. Délicat, il s'empara de la sienne. D'une douce autorité, il l'attira à lui. Expert, il l'installa sur ses genoux. Et, sans un mot, il viola fougueusement son regard, éternelle promesse de quelques réjouissances presque imminentes. Encore une fois, les cuisses de la demoiselle s'illustrèrent tel un séduisant terrain de jeu pour des mains baladeuses qui, cette fois, n'offrirent qu'un adorable bras d'honneur au garde frontière de ces lieux pourtant interdits. Et c'est avides que les lèvres s'emparèrent de la mystique de sa peau, goûtant sans patience à ce parfum unique dont il se savait insatiable. L'indifférence et la lassitude auraient tout aussi bien pu animer son regard alors qu'il traçait et retraçait ces routes maintes fois explorées. Il ne savait s'y résoudre pourtant, puisque chaque baiser, chaque caresse, effleurait un inconnu dessiné savamment par les anges. Et quand sa bouche s'éloigna finalement des rondeurs de sa poitrine pour retrouver la 'fraicheur' de son regard, ses mains s'immobilisèrent, elles aussi, à quelques millimètres d'une pomme dans laquelle il n'avait jamais hésité à mordre. Alors tomba sur ses prunelles - autrefois tendres et passionnées - l'ombre d'un cynisme cruel, d'une revanche malveillante.

« Mais... Hors de question de saloper ma banquette arrière des fluides nauséabonds de ta victoire. » Insupportable, son rictus retrouva royalement sa place sur ses lèvres alors qu'il lui volait un dernier baiser, dans lequel il n'essaya pas même de se confondre en excuse. « Alors ! » Fort d'un engouement aussi soudain que postiche, Lockhart tourna la clé de la Bentley qui s'empara une nouvelle fois du silence. « Sois gentille et fais un truc pour moi... Retourne sagement à ta place et garde soigneusement tes mains pour toi. Tu viens inutilement de prouver que j'étais bien incapable de te résister et je te sais prête à réitérer l'expérience dans la minute et comme mon pauvre ego ne saurait supporter une seconde défaite, je t'en prie, fais ça pour moi, reste tranquille. Arrivés à destination, c'est une promesse, tu pourras disposer de mon corps en toute liberté et je n'imposerai plus aucune barrière à ton imagination... débordante. » Les yeux ancrés dans ceux de Jillian, le rictus éternellement pendu à ses lèvres, l'homme se comportait là comme le tissu de contradiction qu'il incarnait si bien. Mielleux, il avait pris sa revanche. Incompréhensible, il admettait en toute bonne foi (si si x)) son incommensurable faiblesse, achevant un ego qui ne saurait se relever rapidement.
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MessageSujet: Re: lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie.   lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie. Icon_minitimeVen 17 Aoû - 22:49



lon et jillian.
' l'un sans l'autre, c'est un incendie. '



Jillian se sentait bien. A son agacement succédait un bonheur démesuré, même pas véritablement lié à cette victoire puérile à laquelle elle n'accordait plus la moindre importance. Elle avait retrouvé Lon. Il n'y avait aucune normalité dans cette scène pourtant banale entre un homme et une femme, entre deux amants, entre deux amours. Une semaine auparavant, elle n'aurait osé espérer, même dans ses songes les plus improbables, ouvrir les bras à un tel avenir. Et alors que le malheur l'avait délicieusement entouré de son cocon destructeur, il avait été repoussé violemment par une force subitement retrouvée. Une force dont elle avait oublié l'onctuosité délectable. Une force dont elle avait omis l'essence même, jusqu'à son existence improbable et pourtant bien palpable. L'intensité de ces sentiments éperdus, la grandeur et la détermination de leur réciprocité, avaient de nouveau fais fuir la noirceur de son âme. Ils s'étaient imposés, cruels de tendresse et de passion, désireux de sauver son âme d'un destin funeste. Ils avaient tracé leur chemin dans le coeur de la belle, avait affronté rancœur et amertume, avait trouvé -sans même requérir l'aide d'une quelconque boussole- le sentier étroit conduisant à son coeur. Un coeur glacé, un coeur gelé, un coeur qu'elle souhaitait brisé alors que l'abandon de Lon n'avait fait que le priver sadiquement de sa présence. Une torture épouvantable, des douleurs invivables, tant d'effrois et de craintes contre lesquels elle avait lutté avec vaillance.
Désormais, ce proche avenir qui lui semblait si loin derrière elle, Jillian se sentait enfin elle. Pour la seconde fois d'une existence luxueuse mais misérable, elle retrouvait ces mélanges de douceur et de sauvagerie, de peur et d'assurance, de séduction et de chasteté qui lui seyaient si bien.
Jillian Complexité O'donnel. Tel semblait être son nom.
Une complexité que seul Lon, tel un sublime enchanteur aux pouvoirs féeriques, savait appréhender et domestiquer. Il faisait d'elle ce qu'il voulait. Nul besoin d'un quelconque fourbi magique, l'intensité seule de son regard valait tous les ensorcellements du monde. Ses prunelles étaient la clé. Celle qui, après trois mois d'un désespoir vain, était parvenue à réchauffer ce coeur glacé.

Elle avait retrouvé Lon.
Une évidence qui, une fois de plus, la frappa de plein fouet. Elle se ficha dans son coeur, brutale, délicate, sauvage, exquise. Une évidence qui possédait désormais le sublime goût du bonheur, cet arôme sucré qu'elle goûtait aujourd'hui avec prudence. Cette crainte, éternelle, de le voir fuir à jamais tourmentait toujours son coeur épris. Néanmoins, elle ne valait rien face à la puissance de son amour, à la chance de se sentir vivante. Une existence délicieuse qu'elle appréciait enfin à sa juste valeur. Et Lon, devant elle, lui semblait plus présent que jamais, son regard plus pétillant, son sourire plus intense. Il était là. Il était avec elle.
Ils étaient ensemble, comme ils auraient toujours du être.

Alix ficha son regard dans les prunelles de Lon. Elle en oublia son unique désir, ses craintes, ses peurs irréfléchis, ses angoisses, ses rancœurs éternels, en oubliant jusqu'à l'essence même de sa terreur. Elle oublia tout ce qui n'était pas ce coeur de nouveau éveillé, qui pulsait avec énergie dans sa poitrine. Oh, elle ne pouvait l'oublier. Chaque seconde, il lui rappelait sa présence. Chaque geste, il doublait de puissance. Ce coeur réchauffé, qu'un seul regard savait faire fondre d'une béatitude naïve et sotte. Elle se haïssait d'être si candide, comme elle adorait la sensation d'innocence qui découlait de ce manque de fierté. Et prête à s'abandonner entre les mains chastes de la luxure, prête à dédaigner cette victoire puérile au profit d'un amour splendide et éclatant, prête à faire revivre et à réchauffer ce sentiment avec l'homme qu'elle aimait éperdument, elle attendait. Dédaigneuse devant ces rênes tendues, elle offrait à Lon ce statut de guide qui n'était que trop peu souvent le sien. A lui de prendre les devants. A lui d'offrir à cette scène curieuse un semblant de raison, de donner à cette demoiselle le prix qu'elle avait miraculeusement gagné.
Aucun doute.. La note de Jill frôlerait l'excellence.

Cette certitude s'ouvrit telle une porte trop longtemps restée close. Brutale, mesquine, cinglante, elle força Jillian à se souvenir -encore et toujours- de cette obscurité aveuglante qu'elle avait parcouru, de ses jours éternels qui avaient assombri sa vie par la simple faute de Lon. Durant ses trois mois, elle avait douté, beaucoup. D'elle surtout, des autres aussi, de la vie en générale, mais jamais de son amour pour cet homme. Celui-ci pulsait en elle bien trop fort pour qu'elle ne daigne l'ignorer. Elle avait aussi souffert. Un peu. Elle s'était battue, énormément. Avait vécu..., pas du tout. Désormais, alors que sa trahison, ses nuits passées dans le lit d'autres hommes comme des passades plus réparatrices que nécessaires semblaient avoir été oublié par Lon ; elle même ne se pardonnait pas ses écarts, tout en les comprenant. Elle avait vingt et un ans, et son avenir entier a tracer. Elle n'était pour l'instant qu'une jeune demoiselle immature, perdue dans le faste qu'elle n'avait jamais demandé, oscillant entre rires et larmes, dépression et bonheur. Obscurité et lumière. Seul Lon était son guide dans l'avenir terrifiant qu'elle s'imaginait. Lui seul était sa certitude. Mais il avait déjà failli. Elle ne devait pas l'oublier.
Le pardonner, oui. L'oublier... jamais.

Telles étaient ses pensées, alors qu'elle écoutait cette ironie mordante briser le silence et faire naître un sourire sur son joli visage troublé. Telles étaient ses pensées alors qu'elle le sentait se pencher vers elle, avant de goûter tendrement aux baisers qu'il lui offrait, aux trésors qu'il lui réservait. Lorsqu'il se saisit de sa main pour l'attirer vers lui, c'est un sourire franc qui barra son visage, qui illumina son regard. Impatiente, délicate empressée, elle ne pouvait cacher plus longuement le désir qui faisait naître de délicats frissons sur sa peau, des halètements prononcés lorsqu'il s'offrit l'indécence de caresses contre ses cuisses, sous sa robe, bravant la frontière imposée par bienséance. Elle connaissait cet homme. Elle le connaissait parfaitement, s'amusait à le croire. Pourtant, naïve espiègle, elle ne s'imagina pas une seule seconde ce coup retors qu'il comptait imposer à son désir. Elle ne conçut pas toute la puissance de sa fierté, cet égo qu'elle ne s'était pas privée pour mettre à mal à de multiples reprises. Et bientôt, jeune inconsciente, Jillian connaîtrait la saveur amère des regrets. Là, confortablement installée sur ses genoux, goûtant aux caresses qui pleuvaient sur son corps, elle profitait de l'instant présent sans songer au futur. Sa bouche retrouvait avec douceur le chemin de sa gorge, alors qu'elle goûtait à la saveur mémorable de sa peau. Comment aurait-elle pu l'oublier ?

En revanche... elle avait oublié l'essentiel et commis l'impardonnable.
Omettre la faculté incroyable de Lon, cette capacité brutale et sauvage qui consistait à briser tout espoir chez la demoiselle en un temps record. C'est avec amertume qu'elle accueillit sa déclaration, avec âcreté qu'elle ressentit le froid pénétrer de nouveau sa peau là où, autrefois, régnait la chaleur des caresses. C'est le visage clos qu'elle chercha ses mots là où seul le silence pouvait trouver une réponse acceptable. Quels mots ? Des insultes, peut-être. Insultes factices pour qualifier un acte si barbare commis à une femme si empressée. Non, elle ne s'y abaisserait pas. Et alors que de multiples parades s’insufflaient expressément dans son esprit, alors qu'elle se voyait nettement cacher ces foutues clés dans son soutien-gorge, le priver de cette ultime chance de s'échapper sans avoir tenu sa promesse, elle se contenta d'un nouveau sourire. Hypocrite. Détestable. Un sourire froid, doux reflet de la glace qui entourait désormais son désir palpitant. Pourtant, sa voix était douce lorsqu'elle reprit la parole, couvrant le visage de Lon d'une énième caresse le long de sa joue. « Très bien. Mettons que pour une fois, tes désirs sont des ordres. Profites-en bien, ce sera probablement la seule... et la dernière. » Pour une fois, la demoiselle se montrait plus mature que lui. Pour une fois, elle ne poursuivait pas un jeu inutile et qui avait peu à peu perdu de son attrait, pour ne plus en posséder le moindre. C'est dans une étui hermétique qu'elle emprisonna son désir, le meurtrissant d'une attente supplémentaire, alors qu'elle le fermait à double tour. Une fois de plus, Lon en possédait la clé. Une fois de plus, elle lui offrait la victoire pour se faire pardonner cette défaite. Pauvre chose soumise à la Parole de son aimé..

Jillian s'éloigna de lui, docile, retrouva sa place sur le siège de cuir noir à côté du conducteur. Quelle fraicheur mordante se saisit de ses cuisses ! C'est pourtant le jeu qui prit place dans sa voix lorsqu'elle reprit la parole. « Je suis surprise par cette promesse... Aurais-tu oublié ce à quoi tu t'exposais ainsi ? J'aurais toute la longueur du trajet pour songer à l'usage que je pourrais faire de ton corps, et j'ose espérer que tu n'oublieras pas cette offre intéressante. » Un sourire sadique autant que pervers s'empara de ses traits. L'imagination ne lui avait jamais fais défaut, et Jillian se savait bonne amante. Tout comme elle se doutait bien que l'attente, prolongée, puis indéfiniment allongée, rajouterait encore à la ferveur de leur retrouvailles. A moins qu'elle n'étouffe définitivement ce feu ardent qu'elle venait d'enfermer dans une cage, coupant ses ailes et briguant sa flamme. « Par ailleurs, monsieur le principal, qu'en est-il de ma note pour le moment ? » Fidèle à elle même, Jillian n'oubliait jamais son intérêt premier. Et alors qu'elle avait omis jusqu'aux fondements du caractère exécrable qui faisait celui de Lon, elle n'avait pas commis la même erreur avec le jeu qui s'était installé. Elle souhaitait sa note, elle méritait une appréciation sinon parfaite, au moins excellente.

Elle parlait. Ses dires étaient grotesques ou peut être inutiles, au moins parlait-elle. L'attente lui semblait ainsi moins insoutenable, le paysage qui défilait moins éloigné de celui de son appartement. Elle parlait. Elle parlait pour ne pas laisser ce foutu désir reprendre ses droits, cette foutue amertume briser tout enchantement. Elle parlait pour ne pas se souvenir qu'elle n'avait plus touché son corps depuis des mois, pour oublier l'espace d'un instant cette envie brulante de caresser à nouveau ce tatouage remarquable et inattendu. Elle parlait pour ne pas écraser sa jambe sur l'accélérateur, pour ne pas l'obliger à bruler tous les feux rouges. « C'est vraiment cruel ce que tu me fais, tu le sais ça ? Du pur sadisme ! Je pourrais me venger ou te haïr, mais non. Je me contente d'attendre. T'as plutôt intérêt à me remercier comme il se doit. » De tout le trajet, elle ne se permit qu'une petite incartade. Et inconsciente du danger, audacieuse et téméraire, elle laissa glisser sa main sous la chemise de son principal, laissa trainer ses lèvres sur son cou, sur sa nuque, contre son oreille, où son murmure, supplication ou simple réclamation, se fit entendre avec tendresse. « Dépêche-toi. »

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MessageSujet: Re: lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie.   lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie. Icon_minitimeDim 19 Aoû - 22:10

l'un sans l'autre, c'est un incendie
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j'ai l'impression qu'elle pue cette réponse... et j'ai l'impression que c'est pas qu'une impression Arrow bon, réponse bizarre, j'suis pas convaincue DU TOUT uu... la suite chez lon, hein ^^


A les regarder, nul n'aurait pu jurer quel était le plus mature des deux. D'un côté il y avait Jillian, cette enfant éternelle que les règles d'une société trop strict avaient élevés telle une adulte qu'elle ne serait finalement jamais ; demoiselle alors bien plus apte à passer du rire aux larmes, plus rapidement encore que l'enfant jouant un caprice. Et puis il y avait Lon, cet homme qui - pendant son enfance - n'avait su que s'abimer dans les bras de l'intolérance ; un enfant si peu touché par la candeur juvénile et qui, désormais, trouvait réconfort auprès d'une femme qu'il savait sculptée pour le plaisir de ses prunelles ; femme qu'il aimait à s'en damner, à la recherche de souvenirs - sinon oubliés - totalement inexistants.

Accoudé à un parapet de pierre, le regard posé dans le vide, Lon lorgnait son ego, l'observant se casser royalement la gueule. Décimé, son orgueil s'abimait dans les profondeurs abyssales d'un gouffre glacial. Cette fois, il ne chercha pas à stopper sa chute. Cette fois, il s'illustra majestueusement comme spectateur flegmatique d'une chute qu'il avait sciemment provoqué. Et Jill ? Elle se contentait de sourire, acceptant les bassesses de son amant bientôt retrouvé (ou pas *out*) avec une patience presque surprenante. Au sourire d'Alix répondait le rictus de Lockhart, seul gage évident de son contentement. C'était petit. C'était mesquin. Et comme il endossait le rôle facile d'un ado pré-pubère en quête d'une fierté lourdement compromise, la jeune O'Donnel le laissait seul à ses puérilités. Tant mieux. L'homme n'aurait supporté un nouveau round alors qu'il observait les tripes de son ego offertes aux corbeaux, là, au fond de son ravin. Et, alors qu'il dévisageait Jillian l'oeil amusé, Lon goûta au parfum subtil d'une troublante maturité, que lui préféra décorer du voile fragile de la rémission. Dernières frasques d'un égocentrisme décharné qui ne parvenait pourtant à dissimuler cette infatigable vérité, inlassablement incrustée dans la noirceur d'un regard au comble de son mystère : il ne pouvait cesser de l'aimer. C'était d'une simplicité grotesque, comme cette évidence trouvée au bord d'un sentier que l'on glisse dans sa poche et que l'on couvre d'une main protectrice jusqu'à l'instant espéré où l'on trouvera mille plaisirs simples de l'en ressortir pour l'examiner ; cette évidence d'abord superficielle que l'on croit pouvoir oublier dans le labyrinthe de sa mémoire avant de comprendre qu'elle n'est pas qu'un souvenir, mais bien ce sentiment dont la seule volonté ne peut - ne veut - se défaire. Et cette image prenait tout son sens dans les prunelles d'un homme qui scrutait sa bien aimée à chaque fois comme au premier jour. Et quand le temps ne semblait avoir aucune emprise sur les sentiments de Lockhart, la jeune femme ne pouvait que renaître à l'infini dans son regard troublé d'une affection peu commune. Affection parfois - souvent - brisée par une ironie mordante, mais ô combien réelle et éternellement inchangée. Non. Non. Il ne pouvait cesser de l'aimer... De cet amour atypique qui ne semblait vouloir sombrer dans les abysses mortelles de la monotonie et d'un quotidien destructeur.

Dans cette maturité soudaine, Jill se montrait une nouvelle fois surprenante. Surprise que Lon cueillit d'un oeil amusé rehaussé d'une satisfaction éphémère. Soulagé, il ne pu que la remercier d'un sourire alors que, rapidement - presque 'trop' rapidement en fait - l'homme retrouvait toute la liberté de ses mouvements. Simplement, Jill retourna s'installer dans le moelleux de son siège et trouva inutile de laisser à la Bentley seule le droit de parole. Et alors qu'elle lui promettait qu'elle n'aurait de cesse de lui rappeler sa propre promesse, c'est un sourire narquois que l'homme laissa trainer sur ses lèvres. Omettre sa parole ? Lui ? C'était grotesque ! (a) N'était-il pas homme de serment ? Si, évidemment. Son mariage en était une preuve délectable. Oh, bien sûr, Lon avait juré qu'il s'éterniserait aux côtés d'Adison et ce, jusqu'à la mort, mais il ne pouvait évidemment se résoudre à lui coller un canon sur la tempe. Alors, à sa manière, il prenait soin de cette future ex épouse et préférait donner sa main à un autre. Un autre, un connard quelconque qui aurait même droit à sa bénédiction ! Alors oui. Lockhart était homme de parole, à n'en pas douter. Aussi l'offense trouva gîte et couverts sur ses traits, alors qu'il ne prenait pas même la peine de répondre. Jill ne trouverait que trop rapidement réponse à ses incertitudes. Rapidement, oui. Dans un mutisme haletant, Lon écrasa l'accélérateur et força l'allure, ses souvenirs soudain grisés par la vitesse.

Fuyant, il lui ordonnait expressément de sortir, de quitter ce bureau dans lequel elle n'avait que faire. Que faire ? Vraiment ? D'un regard, elle lui jurait le contraire. Insolente, elle laissa l'ordre de son professeur quitter la pièce. Seul. Sur les traits du principal se pavanaient hésitation et cette éternelle assurance que tous lui connaissaient. Et quand - pensif - il glissa un oeil par la fenêtre, il se dit qu'au moins, il aurait essayer. Et quand - pour la première fois en sept ans - il goûtait à des lèvres qui n'étaient celles de sa femme, il se dit que pour la forme était un terme qui saurait aisément soulager sa conscience. Si tant était qu'il en ai une...
Il n'avait suffit que d'un regard... Un échange visuel quelconque dans une salle de classe bruyante et Lon avait sentit son palpitant se troubler d'une effervescence nouvelle. Quelques battements désordonnés qu'il ne su expliquer jusqu'au jour où certitudes prirent le pas sur ses doutes et qu'il trouva quelques raisons valables de sortir du lit le matin pour assurer ses cours. Oh oui, Lon était un homme enfin chanceux. A tel point qu'il noierait tous ses principes dans une bouteille de Jack' si Jillian le lui demandait. A tel point qu'il oublierait un moment son ego démesuré et s'enchaînerait aux portes de l'enfer pour aller quérir la bénédiction de papa et maman. Oui. Il l'était désormais, conscient de sa chance... Incommensurable.

L'habitacle étroitement clos de la Bentley s'illustrait en délicieuse salle de torture. Lieu qui, par un sourire mielleux, accueillait les cris agonisants d'une soif trop long inassouvies. Desséchée. Flétrie. Carbonisée sous le soleil ardent d'une passion démoniaque. Si le désir pouvait connaître les souffrances de l'enfer, c'était chose faite et cet appétit grandissant n'aspirait qu'à une mort qu'il espérait brève... si cela pouvait l'envoyer au Septième Ciel... Tremblant. Pitoyable. Les bras en croix. Désormais silencieux., privé d'une voix que ses longues heures d'agonies avaient volés, il attendait patiemment que la mort vienne le cueillir. Mais c'était évidemment sans compter les assauts répétés de Jillian qui, forte d'une perversité sans égale, trouvait mille joies à le malmener, le bousculant, le chatouillant, le caressant... Comme soucieuse de voir en lui renaître un sursaut de vie. Et évidemment - pauvre hère soumis à sa condition de simple mortel - cela fonctionnait à merveille. Fort d'une vigueur irréelle, désir ne trouvait soudain plus aucun attrait à déchéance et retraite pourtant méritée et se jetait à coeur joie dans les eaux tumultueuses et sans promesse d'une passion déchainée. Ne restait à Lon plus que l'exaspération. Pathétique défense qu'il adressa à sa belle dans un regard quelque peu condescendant. Oeillade détournée, insensible aux atours de volonté et détermination. Pauvre sir, il en oubliait sa langue...

Elle parlait de sadisme. Elle parlait de patience. Sadique, elle l'était. Patiente, nettement moins. Elle glissa une main sous sa chemise. Elle ponctua sa peau de baisers délicats. Et Lon ne pu que subir les assauts répétés de frissons qu'il aurait préféré désagréables. Le regard - mauvais - adressé à la jeune femme tomba dans l'ignorance. Il serra les dents. Et alors qu'un long soupir fébrile s'emparait de sa gorge, Lockhart tenta de trouver refuge derrière l'obscurité de ses paupières. Mauvais choix. Mauvais timing, aussi puisqu'il n'eut d'autres choix que d'écraser une seconde fois le frein à l'instant même où il les rouvrit les yeux. Le feu était rouge et c'est à quelques centimètres d'une vieille Porshe que la Bentley s'immobilisa. Nouveau soupir. De soulagement, cette fois. « Jill, merde, t'es pas tenable. » Intenable. Le terme ne semblait pas convenir. Cette demoiselle était une chieuse détestable, trop intelligente, trop sûre d'elle, trop fière, trop sauvage et tout autant bornée. Elle était femme exécrable, élevée dans le cocon douillet de la plus pure aristocratie. Elle ne connaissait nulle manière de mâcher ses mots, trouvait mille raisons d'expliquer le plus sournois des comportements, se savait cent fois supérieurs à ses paires... Détestable. Exécrable. Et pourtant... Un regard, une caresse, un seul mot et Lon saurait aisément lui pardonner la moindre écartade, céder au moindre de ses caprices. Une évidence effrayante que Jill ne semblait réussir à envisager. Et le professeur s'en félicitait silencieusement, craignant le jour malheureux où, inévitablement, la jeune femme comprendrait l'emprise qu'elle savait exercer sur lui.

L'incident passé, la Bentley s'immobilisa de nouveau. Pour ne plus redémarrer cette fois. Derrière le parking, on devinait les immeubles - immenses et onéreux - d'Arcadia. Véritable gentleman, Lon se pressa à la portière d'Alix et, essuyant un pas sur le côté, l'invita à descendre. Gentleman légèrement corrompu qui s'empara de sa bouche dès l'instant où elle mit un pied dehors. « Ta note, hein ? Tu y tiens réellement ? Je te rassure, elle sera à la hauteur de ton... talent. Quant à l'appréciation, elle saura - elle aussi - refléter l'étendue de tes facilités. » Tout en parlant, il l'entraina délicatement à sa suite. Si Alix ne semblait avoir oublier les tenants de leur jeu, Lockhart s'en moqua gentiment... Difficilement, il tentait de tromper son manque. « 'Nymphe irrationnelle, séductrice déraisonnable, tentatrice audacieuse, ne poursuivez vos efforts qu'en ma compagnie.' ça te conviendrait ? Le rectorat y trouverait son compte en tout cas. » Cynique, Lon lui accorda un léger sourire très vite troublé par le malice d'un regard complice. Taquineries qui s'éternisèrent alors que l’ascenseur accueillait leur passion encore mesurée. En mesure éphémère que le principal brisa net tout en acculant la demoiselle contre la paroi de l'élévateur. « Visite guidée de l'appartement dès qu'on y est, ça te tente ? » Les mains sur ses anches, un rictus tapageur pendu aux lèvres, il la dévora d'un regard affamé. Proposition déplacée. Indécente, même. Peu importait... Ils l'avaient mille fois mérité.

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lon ∞ l'un sans l'autre, c'est un incendie.

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