aässelya & Gaël « Il sentait la cigarette grossir, lourde et compacte, insistante et dure, et que toute sa vie se concentrait dans cet unique désir - fumer ! Et Dieu sait pourtant combien de cigarettes il avait déjà grillées sans s’en rendre compte. - RAIN BIRD »

Sale créature. Mon doigt presse la détente et la poudre rugit. Je le regarde - meurtri, immobile, les yeux grand ouverts. Je m'accroupis essayant de ressentir la moindre émotion. Rien. Le néant, le vide. Je bouillonne de colère. Je compose le numéro de mon partenaire avant de quitter le bâtiment. J'ai rempli ma part du marché, c'est son tour de nettoyer. Je conduis ma voiture. Mes mains se resserrent sur le volant, résistant contre l'envie de foncer droit dans un mur. J'ai un p'tain de mal de crâne. Un mal tellement familier et habituel. Je le connais par coeur, je le vis depuis maintenant vingt-trois ans. Ce n'est pas encore le moment. Murmurai-je. Elle se débat, essaie de s'emparer de mon corps, mon esprit. Nermin, elle devient de plus en plus forte et cela m'intrigue. Elle avait l'habitude d'être tellement faible, fragile et ces derniers jours elle commençait à se manifester. Je ferme les yeux un instant, aspire une bonne bouffée d'air et un sourire triomphant se dessine sur mes lèvres. J'ai toujours été celle qui contrôlait nos deux phases, nos deux personnalités et je n'étais pas du tout prête à ce que cela change. Je conduis m'abandonnant à mes pensées, mes tourments. Je m'arrête soudain. Mes pieds me font mal à force d'appuyer sur l'accélérateur. Je descends. Le parc. J'inspecte du regard les environs. Désert. A cette heure-ci et à un temps aussi mauvais, ils doivent tous être chez eux. Je soupire. Je cherche un banc vide et m'installe. Les journées passent tellement vite à Phoenix. Cela fait maintenant un an que j'y suis et je n'ai toujours pas obtenu assez d'informations concernant mon "problème". Mon regard se perd. Le vent souffle ébouriffant mes longs cheveux blonds, habillant les arbres au passage. Je m'ennuie. Je n'aime pas le monde mais je ne supporte pas la solitude. Rapidement, je compose ton numéro et t'appelle. Je te demande de me rejoindre au parc. Je raccroche ne prenant même pas la peine d'entendre ta réponse. Je m'en fous. Je sais que tu viendras. Je te connais - Gaël - je sais que tu es fasciné par moi, par l'aura que je dégage, par mon âme damnée au diable. Je te manipule, t'utilise et me nourris de ta faiblesse qui me rend de plus en plus forte. Tu es un être insignifiant, encore un petit bout dans cet énorme puzzle dont je suis l'inventrice. Mais tu l'ignores n'est-ce pas ? Tu es bien trop sentimental. Tu crois que l'on peut s'attacher aux gens, que l'on peut éprouver de la sympathie, de l'affection voir même de l'amitié. Pauvre créature. Je laisse échapper un rire narquois. Tu es là. J'entends tes pas lourds et ta respiration qui raisonne dans ce parc désert. Tu hésites. Tu ne sais si tu devrai m'interrompre dans mes pensées ou pas. T'en as mis du temps. Je me retourne et te regarde, un sourire au coin des lèvres.

hj: Oui, j'ai essayé avec le "tu". & je sais que c'est court, c'est fait exprès. Ça avancera plus rapidement.

❝AASSELYA & GAËL. Un pacte diabolique❞

L’air était frais, la lune haute dans le ciel, un croissant… Il aurait du s’en douter. Que cette nuit ne serait pas comme les autres, qu’elle l’appellerait, qu’elle le sortirait de cette torpeur qui le bouffait petit à petit. La musique battait ses oreilles et son cerveau était comme déconnecté, une sueur fraîche glissait le long de son échine et la chaleur de la pièce l’aidait à se sentir vivant. Des femmes s’étaient présentées à lui ce soir, leurs poitrines exhibées et leurs strings voyants… Il avait envie de baiser et pourtant ne comptait choisir aucune d’entre elles, elles étaient tellement banales. Des connes. Des idiotes. Tous les adjectifs dépréciatifs qui passaient dans sa tête s’entrechoquaient à lui donner un mal de crâne de fou… Il avait besoin de sortir, de taper les murs, de grogner, de hurler contre le monde entier cette rage qui le bouffait. Alors il se mit à courir, poussa des gens au passage, les faisant tomber les uns sur les autres. C’est ainsi que la bagarre commença, un coup de poing dans l’œil, un autre dans le ventre et le souffle coupé. Bientôt une lueur blanche, puis le noir complet. Alors c’est ça ? D’être mort ? C’est arrêter de respirer et voler au-dessus du monde, observer les âmes en détresse et ne pouvoir rien faire pour sauver la notre ? C’était tellement pathétique. L’humanité vaniteuse lui donnait envie de vomir. La sonnerie retentit. Il ouvre les yeux et sait qu’il est vivant. « Putain ! ». La douleur le ramène à la raison. Ouais, il est vivant, mais mal en point, allongé au beau milieu de la rue, une blonde décolorée penchée sur lui. « Dégage ! ». Il hurle et sa voix brise le silence ambiant, elle prend peur et retourne dans la boite, l’insulte. Elle ne comprend rien, elle ne sait rien, elle joue un rôle comme tout le monde mais elle n’a pas de masque, le sien se décolle, il était totalement inutile. Son âme est a notre portée. Trop facile à atteindre elle s’y brisera les ailes. Qu’elle aille pas chialer, elle le cherchait. Le téléphone ! Il le prend dans sa main et appuie sur « décrocher » et le porte à son oreille. Cette voix familière le fit sourire, son œil lui fit mal. Merde, un coquard… Un soupire plus tard il se faisait raccrocher au nez. Elle savait qu’il viendrait. Ça le foutait en rogne qu’elle soit tellement sûre. « Connasse ! ». Il se redresse, se lève et titube. Il va prendre son temps, il va la retrouver. Il le sait. Il se marche et sort un paquet de cigarette, en plante une dans son becque. Il l’allume et prend une longue taffe avant d’expirer une fumée grise. Il mit ses mains dans ses poches et tira une longue taffe, les yeux levés vers le ciel. Il adorait la lune, il adorait la nuit. Le noir complet, les gens qui deviennent des ombres se mouvant sans qu’on ne puisse distinguer un visage. Il fuma tout au long du voyage et s’approcha en douceur du parc où elle se trouvait. Elle était là. Elle trouvait qu’il était long à venir. Il eut un large sourire. « J’te dois rien… Tu veux quoi ? La dernière fois qu’on s’est vu tu m’as envoyé chier comme une merde… ». Il expira la fumée par le nez. Elle était belle ce soir. Désirable. Il coucherait bien avec elle. Il observait ses courbes généreuses. Putain il avait envie de se la taper.

ps. moi aussi j'ai fait petit mais efficace .

aässelya & Gaël « Il sentait la cigarette grossir, lourde et compacte, insistante et dure, et que toute sa vie se concentrait dans cet unique désir - fumer ! Et Dieu sait pourtant combien de cigarettes il avait déjà grillées sans s’en rendre compte. - RAIN BIRD »

Tu n'es qu'un jouet de plus, une personne dépourvue d'intérêt. Tu es un pion, mon Gaël et tu ne t'en rends même pas compte. Ouvre les yeux, déchire ce voile pitoyable que la vie t'a imposé et tu le sauras. Libère-toi de tous ces préjugés, ces idées déjà requises à l'avance et tu seras peut être comme... moi ?! Oui, comme moi, Aässelya. On formerait un couple diabolique, un duo imbattable, on sera Aässelya et Gaël. Mais c'est impossible, n'est-ce pas ? Tu es bien trop faible, gentil au fond pour l'être. Ne fais pas semblant d'être le méchant gars - comme tout le monde, essaie de l'être pour de vrai. Non. Tu n'essaies pas assez. Je soupire. Tu es là, une cigarette entre les lèvres, me dévisageant. Je me lève. La nuit est paisible, sereine, silencieuse et d'une clarté blanchâtre. Toi, tu es beau. Je souris et m'approche de toi suite à ta remarque. C'est vrai que je t'ai abandonné, jeté comme une vieille chaussette la dernière fois... mais n'as-tu pas appris la leçon mon Gaël ? Ça se reproduira cette fois. Tu le sais. Et pourtant te voila, acceptant ma compagnie; voir la préférant à d'autres. Je tends ma main et t'effleure rapidement le visage. Un coquard, intéressant. Je fis le tour de ton oeil, appuyant doucement sur cette marque avant d'ajouter: Tu es de plus en plus bagarreur, à ce que je vois. Je ne te demande rien d'autre; ni le pourquoi, ni le comment. Je m'en fous. Tu fermes pratiquement les yeux à chaque taffe que tu aspires et ça me perturbe. Un éclair de plaisir traverse par moment ton regard. Je suis jalouse, jalouse de ta cigarette. Maudit soit celui qui a pu inventer la cigarette dont tu paraissais bien trop occupé. Je tendis la main - une nouvelle fois - et te la retirai. Je la portai à mes lèvres avant d'aspirer à mon tour une longue taffe. Je laisse la fumée pénétrer dans mes poumons. Je l'expire. La fumée te balaye le visage, l'effleure, l'embrasse. Mes lèvres se retrouvent à quelques centimètre des tiennes et je ressens une folle envie de t'embrasser. Je marque une pause, t'admire. Je recule lentement avant de m'asseoir à nouveau sur mon banc: Je te sens... différent. Je lève les yeux machinalement au ciel. J'adore la nuit; c'est tellement beau, paisible. Tout est permis. Je m'ennuie mais tu es là pour cela Gaël n'est-ce pas ? Tu es là pour me divertir comme tous les autres.

❝AASSELYA & GAËL. Un pacte diabolique❞

Cette fille était un démon, une pourriture ambulante. Une pourriture attirante, tentatrice, qui le tenait dans ses filets et qui l’empêchait de s’enfuir. Elle était intelligente la petite peste, elle était une saloperie rusée qui sait jouer de chacun des atouts perfides qu’elle a dans sa poche pour tirer des gens tout ce qu’elle veut. Que veut-elle de lui ? Gaël n’en sait rien mais il sait une chose : elle veut son malheur. Elle veut qu’il passe du mauvais côté, elle veut qu’il devienne aussi mauvais qu’elle. Et il est tenté. Il aimerait découvrir le côté sombre de son âme, il aimerait découvrir cette mauvaise personne qui vit en lui. Il apprend à être mauvais en sa compagnie. Il a peur de s’y brûler les ailes mais la tentation est bientôt trop forte alors il se laisse faire, il aime bien l’idée de s’approcher du feu, le caresser. Ses lèvres s’étirent dés qu’il voit sa silhouette se détacher dans la noirceur du parc. Il n’aimait pas cette fille, dans le fond, il la détestait. Il détestait qu’elle le rembarre à chaque fois, qu’elle l’empêche de tirer son coup comme ce qu’ils avaient tous les deux envie de faire depuis le début. Dés qu’elle touche son cocard, il émet un grognement. Il aime cette douleur qu’elle provoque en lui, cette excitation qu’elle fait naitre. Sa marque le fait sourire et il détourne le regard pour expirer une énième bouffée, elle ne le connait pas, elle ne sait pas ce qu’il se passe… « Et toi t’es de plus en plus futée dites donc ! ». Hargneux, il l’était plus que jamais. Il adorait chercher la petite bête, emmerder Aasselya, lui faire voir à quel point elle ne le touche pas, à quel point elle lui donne envie de lui mettre des claques en pleine gueule et à quel point il a envie de lui attraper la nuque et l’embrasser comme jamais un homme ne l’avait fait jusqu’à avant. Dés qu’elle lui retire la cigarette des mains, il rouvre les yeux et sourit malicieusement. Elle ne fut jamais devant lui, elle reste mystérieuse. Lui non plus ne fume pas beaucoup, son cœur n’aimait pas beaucoup, mais ce soir il s’en fout, ça lui donne un air rebelle et il aime ça. La fumée le trouble, il détourne son regard et lorsqu’il le retrouve, ils sont à quelques centimètres l’un de l’autre. Une partie de lui a envie de s’adonner à un sexe sauvage dans ce parc, ses hurlements brisant le silence de la nuit. Ô oui, il la voulait cette salope. Elle s’assoit et elle ressemble à une petite fille sage, elle ressemble à un ange damné. Il hausse un sourcil à ses paroles. Différent ? Il ne comprenait pas vraiment ce qu’elle voulait dire par différent. « Différent ? Ca veut dire quoi ? Je te déçois ? ». Il prend la clope entre ses doigts fins et reste devant elle, croise les bras sur son torse. Cette jolie blonde est une tuerie. Elle est dangereuse et il craint de s’y perdre…

aässelya & Gaël « Il sentait la cigarette grossir, lourde et compacte, insistante et dure, et que toute sa vie se concentrait dans cet unique désir - fumer ! Et Dieu sait pourtant combien de cigarettes il avait déjà grillées sans s’en rendre compte. - RAIN BIRD »

Acariâtre, hargneux; tu es d'humeur grincheuse. Tu cherches à me faire chier, à m'emmerder, à me blesser. Or ne l'as-tu pas compris ? Je suis insensible, intouchable mon pauvre Gaël. N'essaie pas de changer les règles du jeu, d'inverser les rôles. Je suis la reine, tu es le valet. Je suis le maître, tu n'es qu'un jouet, un moins que rien. Je m'ennuie, m'emmerde et te voilà ici, prêt à me divertir. Tu souris suite à mes remarques, mon contact. Je le vois. Je t'intrigue. Tu me désires, n'est-ce pas ? Je le vois dans tes yeux, ta façon de me regarder. Encore une faille, un point faible. Tu es si humain, si "ordinaire". Je soupire. Je te croyais différent, beaucoup plus intéressant. Déçue, je fis une moue boudeuse et je me transformai en une fraction de seconde en une gamine de trois ans. Je croisai les bras, te regardai. Oui. Mais ce n'est pas la première fois que tu le fais. Et une pique, mine de rien. Que veux-tu ? J'ai été bien trop gentille et il est temps que je commence à m'amuser. Tu es là pour cela, ne l'oublie pas. Je laisse échapper un rire avant de me relever à nouveau et de m'approcher dangereusement de toi. Immobile, je te dévisage. Tu essaies de te contrôler mais je sais que tu vas bientôt craquer. Et je suis là, mon Gaël, je suis là prête à admirer cette belle explosion, ta fureur. Tu devrai me remercier, m'idolâtrer d'avoir rendu ta vie beaucoup plus mouvementée. Je brise constamment ton rythme bien trop ennuyeux et monotone et d'ailleurs te voila toujours présent, répondant à mes appels. Un donnant-donnant ? Non, n'exagérons pas, tout de même. Je suis la gagnante. Je t'oublierai spontanément dès que je quitterai cet endroit. Je ne penserai plus vraiment à toi m'occupant de mes affaires bien plus importantes et signifiantes. Toi par contre, tu analyseras mes faits, tu te souviendras de mes paroles blessantes, tu m'insulteras, tu te demanderas pour quelle raison je suis cette petite emmerdeuse qui t'intrigue tant. Mais tu es là, maintenant. Je te pardonne. J'ai envie de t'embrasser, Gaël. J'ai envie de faire pire que de t'embrasser. Je sens le désir monter en moi et je recule d'un pas, vide d'émotions. Hors de question. Ce serait bien top facile, rapide. Cela te prouverait que je te désire, aussi. Tu finiras donc par croire que je tiens à toi or ce n'est pas du tout le cas.

❝AASSELYA & GAËL. Un pacte diabolique❞

Cette relation n’est pas un échange. Non, c’est une destruction. Elle le pourrit. Le ronge jusqu’à la moelle pour en retirer le pire. Un monstre. Une énergumène. Une envie de meurtre et de sang. Une envie de sexe sauvage et de fumée de cigarette. Gaël adorait ça. Il adorait détester cette fille et l’insulter comme une merde. Il adorait voir dans son regard l’espace d’un instant une envie de l’embrasser. Il la détestait à chaque fois qu’elle renonçait. Faible, elle ne l’était pas assez. Un mur de béton pur. Froid. Insensible. Seul son corps a la chaleur des autres êtres humains. Son cœur, lui, est froid comme la glace. Pourquoi le rejeter autant ? Pourquoi vouloir autant qu’il souffre ? Pourquoi ? Gaël ne comprenait pas la façon de penser de cette jeune femme aux traits si doux et au caractère de merde. Une saloperie, voilà ce qu’elle était. Ni plus, ni moins. Elle continue de l’emmerder. Lui parle comme elle parlerait à son chien, à son esclave. Il trouve ça drôle et bientôt sa cigarette est finie. Il grogne. La jette à terre avant de passer son pied dessus pour en finir avec sa courte vie. C’était exactement la même chose qu’elle faisait avec lui : elle l’écrasait comme un mégot de cigarette une fois la clope terminée. « Vas te faire foutre Vakh ! T’es bien contente que je décroche quand tu m’appelles ! ». Un regard plein de désintéressement. Elle l’énerve, le cherche. Elle le trouvera bientôt. Les insultes devenaient des mots de politesse. Des courtoisies. Des futilités. Il sort une deuxième clope de son paquet. Compte celle qu’il lui reste : Quatre. Tant mieux. Il la porte rapidement à sa bouche et soupire. Son briquet paré et la voilà allumée, il tire et observe sa compagnie de la soirée. Son coquard lui fait un mal de chien et elle s’approche. Il observe sans se gêner sa poitrine généreuse. Il aimerait un fourrer son nez mais n’en fait rien. Saloperie. Il la désire plus que jamais à cet instant. La voir le rejeter lui fait monter des frissons le long de la nuque. Un plaisir sans nom que d’avoir envie d’une femme sans qu’elle ne vous laisse la toucher. Elle prononça quelques mots qui firent déborder le vase. Gaël tira une longue taffe et s’approcha d’elle. Il la pousse contre un arbre, la plaque contre celui-ci et la regarde droit dans les yeux. « T’es une saloperie et tu le sais. T’en fais exprès ! Alors cherches-toi un autre pigeon parce que je ne suis pas ton jouet. Bye. ». Il s’écarte d’elle et tire longtemps sur sa clope, la regarde une dernière fois et commence à marcher vers la sortie du parc. Il la haie. Il veut en même temps se faire désirer. Putain si seulement elle pouvait bouger son cul et redevenir celle qu’il a rencontré et qui lui a plu au début. Cette fille-là qu’il avait su apprécier et qui n’était pas une saloperie ambulante…