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 juliet ◭ ' ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. '

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◭ bye-bye, black bird.
j. alix o'donnel

j. alix o'donnel
bye-bye, black bird.

Féminin ◭ messages : 6147
◭ arrivé(e) le : 02/12/2011
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◭ études/métier : étudie la littérature et bosse dans un café.


MessageSujet: juliet ◭ ' ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. '   juliet ◭ ' ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. ' Icon_minitimeJeu 12 Avr - 9:27

'ne pas se retourner,
aller de l'avant. toujours'
(très court, navré Arrow).

Depuis qu'elle avait revu Lon, deux fois, Alix se sentait un éperdu besoin de retrouver un semblant de vie sociale. Était-ce une simple revanche contre cet odieux destin qui lui avait joué bien des tours, ou la preuve qu'enfin, elle était prête à vivre la vie qu'on lui avait offert et ne plus la laisser glisser entre ses longs doigts fins jusqu'au sol où elle demeurerait perdue à jamais ? Elle n'en savait rien. Et à vrai dire, se fichait éperdument des raisons de ce brusque changement d'opinion. Le résultat était là, et enfin, elle se sentait revivre. C'était sans doute pour cela qu'elle s'était surprise à envoyer un sms à Juliet pour l'inviter à prendre un café et faire un peu de shopping, comme une jeune femme de son âge devait avoir l'usure de le faire. Elle savait qu'en soi, elle n'y prendrait aucun plaisir. Se comporter tel la masse informe de ce que constituait le reste du monde ne lui plaisait guère, mais elle n'était pas simplement là pour badiner autour de séduisants vêtements. Cette après-midi tenait lieu de défi. Un défi oh combien plaisant, terrifiant, angoissant, mais un défi qui la ramenait à la jeune femme qu'elle avait enterré voilà plusieurs mois et qui lui avait terriblement manqué. Si elle survivait à cette après-midi fifilles/shopping/café/beau gosses, alors elle survivrait à tout.

Assise à la terrasse d'un des nombreux cafés de l'arizona center, elle attendait, les yeux dans le vide. Juliet était en retard, elle ne s'en formalisa toutefois pas. Après tout, Alix ne l'avait prévenue que ce matin de ses projets.. Cette demoiselle était devenue, malgré des débuts pour le moins difficile, une fille respectable aux yeux de Jill. Elle était intelligente, maligne, prenait un malin plaisir à ne pas s'arrêter à la première impression concernant une personne, et elle aussi avait le regard brisé. Ah, l'amour, quand cessera-t-il de faire des ravages ? Pourtant, lorsqu'elles étaient ensembles, les deux jeunes femmes parlaient bien rarement de leur peine de coeur commune. Elles savaient toutes deux, désormais, que ressasser leur douleur ne permettrait pas de l'atténuer. Bien au contraire. Elles abordaient des sujets parfois graves, parfois sans intérêt, parfois même elles laissaient la place à un silence bénéfique et agréable. Mais en aucun cas elles ne déchiraient volontairement la ficelle de leur volonté en amenant leur coeur brisé sur le tapis. Déprimées, oui. Stupides, surement pas !

Néanmoins, Alix mentirait en disant ne ressentir qu'affection pour cette jolie rousse à l’ironie perfide. Elle avait à la fois pitié d'elle, et ressentait en même temps une terrible jalousie à son égard. Il y avait du bon comme du mauvais à être la nouvelle victime de mister Wagner. Il fallait, d'abord, ne pas avoir peur d'être prise pour la nouvelle fille facile de Phoenix, car à l'université, les rumeurs concernant les histoires de coucherie de Clyde ne tardaient pas à en faire le tour en vitesse accélérée. Il y avait là de quoi alimenter un magasine durant au moins trois mois tant la liste était longue. Alix tâchait de prévenir son 'amie' (ou du moins sa nouvelle relation plus ou moins amicale) de la honte qu'elle encourrait en persistant dans cette voie là, mais elle ne voulait jamais rien entendre. Qu'à cela ne tienne... Toutefois, Jill devait bien l'admettre, elle se fichait pas mal des retombées que cela aurait pour Juliet si elle se mettait à céder si facilement aux avances d'un tel Don Juan. Elle ne pouvait cacher plus longtemps la jalousie qu'elle éprouvait à voir le regard avide que Clyde portait sur elle. Cette garce avait le droit à ce qu'elle, Jillian Alix O'donnel, n'avait jamais eu ... En réalisant la morosité de ses pensées, la demoiselle se secoua légèrement, un sourire dépité au coin des lèvres. Et son regard se replongea dans le vide, en attendant cette fameuse... amie ?

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MessageSujet: Re: juliet ◭ ' ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. '   juliet ◭ ' ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. ' Icon_minitimeJeu 12 Avr - 12:46




ALIX & JULIET

« ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. »


Je ne dors plus. Je ne fais que penser à tout ce qui va de travers chez moi, parce que rien ne va vraiment bien. Parfois, je me surprends même à regretter d'avoir fui la Californie et d'avoir emménagé à Phoenix. Je me sens plutôt seule, même si je n'ai jamais eu des tonnes d'amis, ici, c'est quand même le grand vide. Et il y a Orion... Je me demande vraiment ce qui m'a pris de sympathiser avec un type pareil. Avant, je n'aurais jamais fait ça, c'est certain. Les jours se ressemblaient tous, mais cette routine était au moins sécurisante. Aujourd'hui, avec ce malade qui passe son temps à me demander où je suis, ce que je fais, si on peut se voir, je n'ose même plus sortir de chez moi. Il faut que personne ne sache tout ça, je ne veux pas encore passer pour la victime, qu'il faut plaindre, encore et encore. Je vais réussir à affronter cette vie toute seule, parce que je veux me prouver que je peux m'en sortir par mes propres moyens. Je ne veux plus être la petite fille que j'étais avant.

Message d'Alix : elle veut qu'on se retrouve cet après-midi à l'Arizona Center. Ça me changera les idées de sortir un peu d'ici et Orion a pris de mes nouvelles cette nuit, il ne devrait pas essayer de me recontacter avant ce soir ou demain. En clair, je n'ai aucune raison de refuser l'invitation. Et puis, ça me plaît d'apprendre à connaître une fille comme Jill. Elle ne correspond pas du tout au genre de fille avec qui j'aurais pu discuter et nouer des liens, mais elle est quand même différente. Elle me ressemble. Je ne sais pas vraiment comment elle me considère, je pense qu'elle m'aime bien, mais qu'elle restera néanmoins toujours méfiante à mon égard, à cause de Clyde. Méfiante, oui, c'est comme ça que je le ressens, même s'il est indéniable qu'on s'est beaucoup rapprochées et qu'on aime discuter. Elle dit qu'elle a peur qu'un coureur de jupons comme lui ne me fasse du mal, mais je pense être assez grande pour savoir gérer les avances de monsieur Wagner... Enfin, je crois. En tout cas, elle a beau faire mine que sa vie est parfaite, que tout va bien pour elle, c'est une fille fragile, que la vie a rongée ; elle en vient même à se préoccuper de problèmes qui ne sont pas les siens... D'accord, Clyde est son meilleur ami, mais pourquoi venir m'avertir que ce mec n'est pas pour moi... Je ne sais pas. Mais de toute façon, je ne suis pas prête, je ne veux pas recommencer à fréquenter un homme, même si Clyde m'aurait beaucoup plu... Pas maintenant, on verra quand je serai moins fragile et vulnérable qu'en ce moment...

On frappe à la porte. C'est sûr, c'est Orion. Pourquoi maintenant ? Je dois rejoindre Jill dans un quart d'heure, je ne serai jamais à l'heure ! Qu'est-ce qu'il veut encore ? De l'argent, sûrement, comme la plupart du temps... J'ouvre la porte : c'est bel et bien lui. Il entre, s'installe comme d'habitude, comme s'il était chez lui, et se roule un joint. Je lui demande ce qu'il veut, et comme prévu, il lui faut un peu de fric. Comme je sais que je n'ai pas le choix, je lui tends quelques billets, en espérant qu'il décampera assez tôt pour que je ne sois pas en retard. Mais il reste là, stone, et commence parler. J'ouvre une fenêtre et me place devant, à l'air frais : il ne faut pas que Jill remarque qu'une odeur étrange s'est impreignée dans mes vêtements. Il s'endort enfin, raide, comme mort sur le canapé. Je devrais déjà avoir rejoint Alix, alors je décide de le laisser là, seul.

J'arrive finalement à l'Arizona Center, et marche en direction du café où doit se trouver Alix quand je la vois, assise, fixant le vide, perdue. Elle doit avoir envie de se changer les idées, et c'est sans doute pour cette raison qu'elle m'a proposé de sortir. Elle me fait pitié, mais dans le bon sens du terme. J'ai envie de l'aider à aller mieux, elle mérite d'aller mieux. Je m’assois en face d'elle. Alors, subite envie de sortir, mademoiselle ? Elle sort de sa rêverie, répond à mon sourire. J'appelle un garçon de café pour commander deux expresso, même si Alix a déjà eu le temps d'en boire un.


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Dernière édition par Juliet S. Parker le Sam 12 Mai - 17:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: juliet ◭ ' ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. '   juliet ◭ ' ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. ' Icon_minitimeDim 15 Avr - 13:22

'ne pas se retourner,
aller de l'avant. toujours'
A la terrasse de ce café, seule, Jillian songeait. Après tout, elle n'avait rien d'autre à faire. Elle épiait les quelques passants qui sortaient de l'arizona center, lieu surtout fréquenté par la jeunesse (parfois dorée) de Phoenix. Un spectacle étourdissant de stupidité, des êtres semblables à une foule d'animaux dans un zoo. Pas vraiment le genre d'endroit qu'elle avait pris pour habitude d’apprécier. Elle aimait le calme, la tranquillité, et se retrouvait souvent dans un parc à bouquiner ses dernières trouvailles. Très, très loin des passions shopping et autres styles fashionistas, demoiselles au look soigné mais indéniablement affreux, ricanant avec leur groupe d'amis où, sans le moindre doute, chacun devait se haïr et posséder des milliers de tares à se reprocher. Il y avait parfois du bon à trier ses fréquentations sur le volet, d'abord le fait de ne pas se trahir mutuellement à la moindre déception. Alix possédait certes peu d'amis, mais elle avait une confiance absolue en ceux-ci. N'était-ce pas l'essentiel, finalement ? Et là, de tous les êtres humains pathétiques d'immaturité qui entraient dans son champs de vision, elle n'en voyait pas un qui pouvait trouver grâce à ses yeux. Sourires ravageurs de séducteurs pitoyables, mimiques forcées dans le seul but d'afficher un sourire factice pour rendre jaloux passants et jeunesses malheureuses, cris éperdus de rire mensongers pour faire croire à une joie indéniable... Ici, tout n'était que bruitages animaliers, et Alix n'aspirait plus qu'à posséder une télécommande et appuyer sur le bouton 'mute'. Malheureusement, elle n'était plus bonne qu'à supporter cet affichage odieux d'une béatitude factice des moins de vingt ans qui courraient dans les magasins, sourire satisfait aux lèvres et sacs de marques bien connues pleins les bras. C'était de sa faute si elle était ici. Tant pis pour elle.

Juliet n'était toujours pas là. Son retard commençait à devenir extrêmement tardif, inquiétant même. Peut-être n'avait-elle pas vu son sms, peut-être aurait-elle du attendre une confirmation qui l'aurait assurée de ne pas se retrouver seule dans ce lieu qu'elle exécrait. Dans le pire des cas, elle n'aurait qu'à reprendre sa voiture et rentrer chez elle. Un détour pour se nourrir de la crasse des gens, quoi de tel pour la déprimer un samedi après-midi ? Elle laissa échapper un soupire, alors qu'un serveur venait la voir, plateau dans une main, bloc-note dans l'autre, affichant sa dextérité avec la fierté d'un paon. Jillian ne tarda pas à prendre sa décision, elle avait envie d'un café et Juliet tardait, après tout, elle n'aurait qu'à en reprendre un dès qu'elle serait enfin accompagnée. « Un expresso, s'il vous plait. » Il ne tarda pas. Peu de monde se trouvait à la terrasse du café, et un pseudo silence plus ou moins appréciable y régnait. Ici, au moins, pas de jeunes groupies pour piailler sans arrêt sur les beaux gosses qui faisaient leurs apparitions mesurées devant les magasins de marque du genre 'diesel'. Elle retrouvait sa tranquillité qu'elle appréciait, et hésita même à sortir un bouquin de son sac à main, sans lequel elle ne se trimballait jamais. Elle allait s'y résoudre, tout en terminant son expresso rapporté dans les cinq minutes par le serveur désireux de lui faire de l’œil, visiblement, lorsque c'est la silhouette de Juliet qu'elle aperçut dans le fond du magasin. Enfin, la voilà !

C'est d'un grand sourire qu'Alix l'accueillit, reniant son amertume vis à vis du retard inconcevable et de l'attente qui l'était tout autant qui en avait découlé. Peu importait finalement, elle avait fini par arriver, et c'était l'essentiel. Et puis, ne la sauvait-elle pas d'un sort peu enviable dans ce magasin détestable ? Si, alors, il était bien inutile de lui en vouloir. Toutefois Jill devait l'admettre, elle n'avait pas pour habitude qu'on la fasse attendre, et son côté diva capricieuse refaisait de plus en plus souvent son apparition dans ses amitiés actuelles. Elle connaissait la haine de Juliet vis-à-vis de ce côté-ci de son caractère, aussi tâcha-t-elle de se contrôler. Un contrôle qu'elle garda aisément, alors que son amie commandait deux nouveaux expressos. « Eh oui. Même si je n'ai pas choisi le meilleur endroit. » se surprit-elle à répondre, le ton monocorde, et un regard particulier qu'elle laissa glisser tout le long du magasin. Un énorme centre commercial, plutôt. Alix invita son amie à s'assoir, d'un geste de la main, alors que le serveur revenait déjà avec leurs deux expressos posées 'élégamment' sur son plateau. « Voilà, mesdemoiselles. Cela vous fera 5$. » La belle brune ne tarda pas à sortir son billet de sa poche, toute son attention de nouveau reportée sur Juliet. « Alors, qu'est-ce que tu racontes de beau aujourd'hui ?. »
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MessageSujet: Re: juliet ◭ ' ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. '   juliet ◭ ' ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. ' Icon_minitimeMar 17 Avr - 20:48




ALIX & JULIET

« ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. »


Spoiler:


La visite d'Orion a complètement chamboulé mes plans pour cet après-midi : je n'ai même pas eu le temps de vérifier si mes vêtements étaient imprégnés de l'odeur de son joint dégueulasse, encore moins de me remettre un goutte de parfum au cas où. Il suffirait d'un faux pas comme celui-ci pour que quelqu'un ne découvre à quel point je suis faible, lâche et influençable. Dire que je m'étais juré d'arrêter de me conduire comme une petite fille... Mais la présence de Jill ne m'effraie pas ; elle a l'air tellement distraite qu'elle ne devrait pas prêter attention à un détail comme celui-là. Et quand bien même elle le remarquerait, je pense qu'elle ne dirait rien. C'est vrai, je pense que les petits bourges sont les premiers camés qu'on puisse rencontrer. Est-ce que Jill serait du genre à se droguer ? J'en sais rien, d'un côté elle est tellement différente de tous ces autres gosses de riches... Après tout, ce sont ses affaires, et je pense qu'elle et moi ne sommes pas assez proches pour aborder un sujet délicat comme celui-là. Néanmoins, si elle était faible, et qu'elle tombait malencontreusement dans la drogue ou autres déboires du même genre, j'aimerais qu'elle se sente en confiance avec moi, qu'elle ose m'en parler, me demander de l'aide, chose que je ferais sans aucune hésitation. Elle a l'air fragile, c'est indéniable, mais est-ce que je la vois comme ça depuis que je connais son histoire ? Ou aurais-je pu soupçonner qu'une fille comme elle, riche, qui peut avoir (à première vue) tout ce qu'elle veut, puisse ne pas connaître le bonheur parfait, voire même avoir des problèmes ? Je pense qu'avant de l'avoir rencontrée, cette idée m'eut parue insensée.

Je m'assois en face d'elle, alors que le garçon de café est déjà reparti vers le comptoir, ordonnant à son camarade de préparer nos deux expresso. Je m'efforce de prendre un air détendu, d'oublier tous les soucis que me cause Orion, et tâche d'être agréable, de sembler heureuse de passer un moment avec Alix (notamment pour essayer de lui faire oublier combien je suis en retard !). Elle est souriante et n'a pas l'air de m'en vouloir de l'avoir fait attendre, chose appréciable, comme quoi Alix, qui a sans aucun doute reçu une très bonne éducation, étant donné le milieu dont elle est issue, est une fille simple, qui ne veut pas blesser pour si peu. Finalement, elle est loin d'être capricieuse, et je l'apprécie de plus en plus... Le garçon de café refait son apparition devant nos yeux, déposant adroitement chacune des tasses sur la table et énonçant la somme à régler. Alix sort machinalement un billet de son portefeuille, alors que je me débats pour en trouver un dans une de mes poches. Je réussis à en dénicher un et le tends vivement au serveur, pour qu'il daigne prendre le mien et ignorer celui de Jill. « Laisse-moi au moins payer, j'étais monstrueusement en retard... » Elle opina, reposa son billet sur la table, sans doute pour ne pas me contrarier.

Oh, tu n'aimes pas ce centre commercial ? Ça grouille de partout pourtant, c'est très vivant comme endroit, je trouve... Décidément, Alix n'était pas au meilleur de son moral, elle semblait même maussade, morne. Je ne posai cependant aucune question. Elle recouvrit un peu ses esprits en me posant à son tour une question, et en m'accordant tout à coup un peu plus d'intérêt. Pas grand chose, je me suis occupée à développer quelques photos ce matin, le rendu est pas aussi génial que ce que j'espérais, mais j'y travaille... répondis-je spontanément. Je me rendis compte que le plus souvent, je parlais d'art, à croire que c'est un domaine qui m'obsède au plus haut point. A quoi bon lutter lorsqu'on est passionné ? Surtout que ces temps-ci, je pense de plus en plus à construire des projets d'avenir, à penser à ce qui arrivera après l'université : je crois que ce qui me plairait le plus, serait d'ouvrir ma galerie de photographies. Pourquoi pas. Et toi, quoi d'neuf depuis l'autre fois ? Je rapprochai ma tasse de café devant moi, y plongeai un morceau de sucre, et remuai doucement, tout en reposant mes yeux sur la jolie brune.


(c) fiche Century Sex.


Dernière édition par Juliet S. Parker le Sam 12 Mai - 17:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: juliet ◭ ' ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. '   juliet ◭ ' ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. ' Icon_minitimeSam 21 Avr - 17:05

“ juliet & alix „

" ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. "

(excuse moi pour le retard, je suis impardonnable..)
Dans ce spectacle étourdissant d'hypocrisie, Juliet était survenue, endossant le rôle de la sauveuse. La douce héroïne O'donnel avait manqué de hurler sa colère, de crier son désespoir au monde entier qui, sans doute, n'en aurait pas eu grand chose à faire. Au fond, elle était seule. Affreusement et terriblement seule. Une solitude qui n'était pas à ses yeux une tare, mais qui lui avait permis de s'en sortir un certain temps, avant de devenir une force lourde à porter sur ses frêles épaules fragilisées par la souffrance. Une douleur terrible qui la faisait trembler, qui l'empêchait de prendre pieds convenablement à la morbide réalité qu'était la vie. Sa vie.
Alix en avait bien conscience, c'était à elle, et à elle seule de donner à son existence le sens qui lui était dû. Si la douleur la paralysait, l'empêchant d'admirer les superbes couleurs de la vie, ce n'était que de sa faute. Elle aurait pu faire autrement. Si elle l'avait vraiment voulu, alors sa volonté aurait de loin dépassé les souffrances. Oui, elle ne s'en doutait pas une seule seconde, trop convaincue qu'elle était que le reste de son existence se déroulerait dans le noir, sans le moindre espoir de pouvoir un jour nouveau admirer la splendeur de la lumière, les reflets doux qu'elle offrait sur le monde. Et elle en était si persuadée qu'elle rendait cette infamie véritable. Au fond, c'était bel et bien elle qui faisait de sa vie ce qu'elle était.. Un désert abrupt où se relayaient douleurs et incertitudes, peurs et angoisses, et où les oasis se faisaient rares. Très rares. Voire inexistantes.

Juliet était arrivée, le sourire aux lèvres. Alix n'avait pas eu le cran de lui reprocher son retard, les petits troubles du quotidien n'ayant plus sur son existence qu'une importance très médiocre. Elle se fichait bien du temps d'attente, se foutait parfaitement de la politesse. La jeune Parker était là, et c'est finalement ce qui comptait. De sa simple présence, elle permettait à Alix de retrouver le sourire brisé qui, autrefois, la caractérisait pleinement, et son regard porté sur elle la faisait presque douter de son absolue solitude. Non, un doute injustifié. Juliet avait beau être une copine, elle n'était pas la femme qui lui permettrait d'abjurer ses souffrances, pas plus qu'elle ne se dévoilait face à elle. Seule Luna pouvait peut-être prétendre à ce titre, pouvait peut-être sincèrement remettre en cause cette 'solitude' qui était celle d'Alix... et encore ! Oui, elle était seule, elle le savait bien et l'avait prouvée à maints reprises. Mais une fois encore, elle ne le devait qu'à elle...
Elle aurait pu, si elle l'avait voulu, se rapprocher intimement de quelques amis. Elle aurait pu balancer à Juliet tous les troubles qui agitaient son âme, toutes les craintes qui troublaient son esprit. Néanmoins, elle savait n'être plus capable de supporter qu'on ne lui accorde qu'une pitié dégoulinante et détestable et une incompréhension pourtant justifiée. Cette douleur était trop complexe, son histoire trop compliquée. Elle ne pouvait en vouloir à ceux qui ne pouvaient comprendre la dureté de l'amour comme sa perfection, et préférait ne pas prendre le risque d'être incomprise. Plutôt rester seule, dans ce cas. Mieux valait se taire, afficher un sourire qui passerait aux yeux de tous comme la preuve d'un bien-être certain, et continuer à avancer. A petits pas, peut-être. En souffrant, sans doute. Avancer lentement sur une multitude de morceaux de verre. Voilà ce à quoi Alix était destinée, et ce qu'elle effectuait chaque jour sans rien dire.

Aussi, elle n'était jamais contre un instant de repos, aussi factice soit-il, et elle voyait cette sortie comme un de ceux-là. Réparateur et bénéfique. Elle laissa la demoiselle payer sans rien dire, elle ne souhaitait pas se battre pour de telles futilités. Surtout si peu d'argent... Alix n'avait jamais caché à qui que ce soit qu'elle roulait sur l'or, mais il lui semblait bien que Juliet n'était pas en reste non plus. Ah, l'argent.. Encore un thème des plus futiles et éphémères. Qu'il était bête de croire qu'il suffisait de quelques milliers de dollars pour être heureux. Comme si le bonheur pouvait s'acheter ! « Plein de vie oui, c'est le mot... » souffla-t-elle en admirant encore une fois ce qui, à ses yeux, avait la même utilité qu'un zoo. Enfermer des êtres anormaux dans une cage lumineuse et entrainante, admirer leurs réactions odieusement disproportionnées. Oh, que de glapissements injustifiés, que de rires atrophiés. Que d'horreurs sans cesse réitérés.. Un lieu 'plein de vie'. L'on pouvait dire ça, mais alors, cela signifiait qu'Alix haïssait la vie. Du moins, elle haïssait ce que le commun des mortels choisissait d'en faire. Mais, finalement, elle n'en tirait pas le moindre avantage. « Ca me plairait vraiment de voir quelques-unes de tes photos. » Elle souriait, porta son expresso à ses lèvres. Son intérêt n'était pas factice, elle connaissait la passion lancinante de son amie pour la photographie, et elle savait au plus haut point comme quelque chose de passionné peut transcender soudainement la réalité. Juliet devait être très douée. « Moi, rien de spécial. Comment ça se fait que tu sois arrivée en retard ? T'as pas reçu mon message ? » aucun reproche dans sa voix. Juste la curiosité d'une femme qui ne souhaite pas que le sujet dérive vers elle. Car alors, elle se saurait incapable de se taire. Incapable de taire ses souffrances, ses doutes, ses peurs. Ses malheurs. Sa morne existence.
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MessageSujet: Re: juliet ◭ ' ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. '   juliet ◭ ' ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. ' Icon_minitimeVen 27 Avr - 17:18




ALIX & JULIET

« ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. »


Spoiler:

Je regardais autour de moi, ce centre commercial était bondé. Les gens allaient par ci, par là, l'air parfois absents, satisfaits, voire même euphoriques grâce à leurs derniers achats. J'étais contente d'avoir pu échapper à Orion finalement assez facilement. Il était rare qu'il me lâche sans poser trop de questions, ou que je puisse m'éclipser rapidement lorsqu'il était là. Mais peu m'importait à cet instant : j'avais envie d'être optimiste car, malgré la présence d'Orion parfois tellement trop pesante, ces derniers temps m'avaient été plus que favorables. J'apprenais à revivre, pas à pas, lentement mais sûrement. Et il y avait Clyde aussi. La rencontre d'un type comme Wagner m'avait été plus que bénéfique au moral : je savais à présent que je pouvais encore plaire aux hommes, et pas n'importe lesquels. Parce que Clyde me semblait plutôt distingué, malgré le mystère de sa personnalité, et il était beau. Tellement beau, voire même parfait à mes yeux, il devait avoir des quantités de filles à ses pieds, et le fait de voir qu'il ait envie de me séduire moi, était une preuve que je n'étais pas le genre de fille qu'on ne regarde même pas, ou avec laquelle on discute cinq minutes, puis qu'on laisse sur la touche. Je m'étais prouvée que je ne devais pas déposer les armes maintenant, mais bien au contraire, que je devais me battre, mettre mes sentiments au clair, et tout faire pour trouver celui qui m'aiderait à connaître le bonheur. Je voulais croire en l'Amour.

Je recentrai mon attention sur la belle Alix, qui semblait elle aussi à mes yeux parfaite. Elle et Clyde formaient un duo d'amitié aux allures magnifiques, même si je l'avais compris, même les plus fortunés ne mènent pas les vies les plus heureuses et les plus parfaites. Grâce à Jill, j'avais pu prendre conscience de certaines choses : j'avais souvent méprisé ceux qui avaient le plus d'argent, parce que je pensais qu'ils se considéraient comme supérieurs aux autres. Alix m'avait appris le contraire. Loin d'être prétentieuse, je supposais qu'elle s'efforçait à rester simple et aimable avec tout le monde, parce que c'était ce qu'elle faisait avec moi, et j'appréciais cette attention. Néanmoins, la brune restait plutôt secrète, elle n'aimait pas trop parler d'elle car, comme je le savais, sa vie ne la rendait pas vraiment heureuse... Mais je n'osais jamais trop lui poser de questions, peur de devenir trop envahissante, et de me mêler de ce qui ne me regardait pas. Je ne connaissais pas Alix depuis assez longtemps pour l'encourager à se dévoiler devant moi, à me parler de ses problèmes - parce que je savais et je devinais qu'elle en avait - et à déverser sur moi tout le poids de ce qui la peinait tant.

« J'en conclus que tu aimes pas tellement le monde... Peu importe ! » D'un côté je comprenais Alix, la foule qui allait et qui venait n'était pas une vision qui enchantait, mais plutôt une vision odieuse pour quelqu'un qui n'avait plus la force de rester positif. Seule la solitude semblait être bénéfique dans ces moments-là, même si en réalité, le seul vrai remède au chagrin et au dégoût de la vie était d'aller vers les autres et d'accepter de se faire aider. Mais Jillian devait être dans cette phase que je connaissais bien -trop bien même - qui consistait à faire mine que tout allait bien, que la situation était parfaitement maîtrisée, et de continuer à broyer du noir, du matin jusqu'au soir.« C'est vrai ? J'en apporterai quelques unes la prochaine fois alors, là j'ai vidé mon appareil photo ce matin... » J'étais enchantée que la jeune femme demande à voir mes réalisations, chose à laquelle peu de personnes autour de moi s'intéressaient. Pourtant la photo, et l'art faisaient partie de moi, et ne pas voir cette facette de ma personnalité serait comme passer à côté de tout ce qui fait que je suis ce que je suis. Je mets toute mon âme dans cette passion depuis que je suis petite, et d'ailleurs, je ne sors jamais sans un appareil photo sur moi. J'aime être à l’affût du moindre instant à capturer. Et Alix posa LA question que j'avais tant redoutée et à laquelle j'avais cru pouvoir échapper. Je fus soudain un peu décontenancée mais m'efforçai à rester calme : « Oh... Si, bien sûr que j'ai reçu ton message... Pardonne-moi, petit contretemps... » Je restai interdite, ne sachant pas trouver de meilleure excuse dans la précipitation. Je portai la tasse de café à mes lèvres pour m'aider à faire face et à gagner un peu de temps en vue d'une future autre question de ce genre. Mais je changeai rapidement de sujet et le premier qui me vint à l'esprit fut malheureusement celui que j'aurais voulu éviter : Clyde. « Sinon, tu as des nouvelles de Clyde ? » Je m'en mordis les doigts parce que parler du beau Wagner était ce qu'il y avait sans doute de plus délicat pour Jill et moi. Tant pis, grâce à cela, elle aurait au moins oublié d'insister pour savoir ce qui m'avait retenue si tard chez moi tout à l'heure...


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Dernière édition par Juliet S. Parker le Sam 12 Mai - 17:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: juliet ◭ ' ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. '   juliet ◭ ' ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. ' Icon_minitimeSam 5 Mai - 11:44

“ juliet et alix „

" ∞ ne pas se retourner. aller de l'avant, toujours."

(c'est a moi de m'excuser pour l'affreux retard t.t)

Le 'monde'. Alix n'avait rien contre le monde. Elle aimait les autres, ou du moins essayait d'éprouver pour ceux de son espèce des sentiments divers et variés. Ce qu'elle haïssait avant tout, c'était bien leur capacité à être heureux, alors qu'elle même semblait être bannie du paradis. C'était injuste. Sa vie n'était qu'une injustice basée sous le signe de la malchance, et elle ne pouvait rien faire pour lutter contre ce mauvais coup du sort. Elle tâchait de feindre, feindre le bien-être, feindre les sourires, feindre les attentions sympathiques envers ses proches ou ses amis. Finalement, plus rien de ce qu'elle ne pouvait dire ou faire ne contenait encore la moindre part de vérité. La sincérité s'était échappée de son coeur en même temps que l'amour l'avait désertée. Et elle ne se retrouvait plus qu'à admirer sa vie d'un œil extérieur, devenir le spectateur de ce spectacle pitoyable qu'elle livrait chaque jour. En fait si, elle haïssait le monde. Elle le jalousait pour la chance qu'elle n'avait jamais connue, pour le bonheur qu'ils affichaient tous d'un air serein. Elle les haïssait à défaut de les aimer.
Elle s'était aussi trouvée un point d'ancrage en dehors de la société, un lieu du paradis où elle seule pouvait demeurer, dans la plus délicate des isolements. Et en trois mois, les êtres humains lui étaient devenus étrangers, ne lui inspiraient plus que l'indifférence, pire encore que la haine. Lon lui avait appris à aimer la solitude, à la cultiver même, et elle avait ainsi espéré éviter d'autres trahisons et d'autres déceptions. Finalement, elle s'était peu à peu enfoncée, incapable de quémander de l'aide par peur de la pitié et de la charité, et inapte à avouer son besoin de voir autre chose que les murs sombres de sa chambre ou l’inconfort sommaire de son canapé. Sa maison était devenu son repaire, et elle n'avait plus semblé vouloir le quitter. Aller voir ailleurs était devenu à ses yeux une torture. Et pourtant, c'était elle qui avait proposé ce rendez-vous à Juliet. Elle aussi qui avait exigé cet endroit infâme comme lieu de rendez-vous. C'était en soi un grand pas dans sa guérison, une manière de se faire violence différemment. Et le sourire de cette jeune femme lui faisait plus de bien qu'autre chose, l'extirpant de cette retraite dévastatrice. « Le monde me désespère plus qu'autre chose. Tu aimes les autres toi ? » Sa question n'était pas rhétorique, elle s'intéressait vraiment assez à Juliet pour espérer une réponse franche et sincère.

Elle s'intéressait même à elle au niveau de ses passions. Et ses photos l'intriguaient au plus haut point. Qu'était la fascination de Juliet ? Plutôt les portraits, peut-être ? Ou les natures mortes ? Non, Alix n'en avait pas la moindre idée et elle verrait comme un honneur de pouvoir admirer ses merveilles. La réponse de la jeune rousse la fit sourire, elle semblait surprise qu'O'donnel s'intéresse réellement à cela, et c'est une pensée pour le moins différente qui flirta dans son esprit. Juliet et elle étaient hautement différentes, tellement même que leur amitié était improbable. Alors que miss Parker haïssait les gosses de riche, les snobs tels qu'on taxait Alix, elle s'était prise d'amitié pour cette dernière, une attention parfaitement réciproque. Et finalement, elles se nourrissaient de leurs différences mutuelles.

Juliet resta interdite quant aux raisons de ce contre-temps. Alix n'était pas du genre à exiger quoi que ce soit des autres, encore moins des réponses, et au fond, peu lui importait le motif de ce retard, maintenant qu'elle était là. Et même si elle avait d'abord craint que son amie ne la rejoigne pas du tout pour des raisons x ou y, elle devait admettre que la voir lui faisait un bien fou. Aussi ne chercha-t-elle absolument pas à exiger d'en savoir plus, elle était bien placée pour savoir que lorsqu'on ne voulait pas parler de quelque chose, c'était bien inutile de pousser pour qu'on le fasse. Alix avait bien des défauts, mais elle respectait l'intimité et le jardin secret de chacun, haïssait elle aussi qu'on l'assomme de questions auxquelles elle ne prendrait pas même le temps de répondre. De toutes manières, Juliet ne lui laissa pas l'occasion de vouloir en savoir plus, témoignant une nouvelle voix de son désir de garder le silence à ce sujet, et elle aborda un autre point. Un point qui symbolisait un gros nuage noir sur leur amitié mais qu'elle remettait lourdement sur le tapis comme s'il eut s'agit d'une banalité de plus. La surprise du se lire sur le visage d'Alix lorsque cette question fut formulée, puis c'est un sourire en coin qui trouva sa place sur son visage alors qu'elle regardait Juliet.
« Bien sur que j'en ai. Pas toi ? » lança-t-elle, une question rhétorique dénuée du moindre ton sarcastique mais qui pourtant, au fond, pouvait blesser son interlocutrice. Clyde s'était pris d'affection pour Juliet au point d'en faire sa nouvelle 'victime', et de la séduire pour qu'elle ne devienne qu'une nouvelle de ses innombrables conquêtes. Il n'y avait rien de plus dans leur relation, du moins Alix se plaisait à le penser alors qu'au fond, elle n'en savait que trop rien. Elle n'était pas spécifiquement jalouse de Juliet, mais elle devait admettre que la savoir apte à recevoir les compliments de Clyde l'intriguait au plus haut point. La blessait aussi, un peu..



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MessageSujet: Re: juliet ◭ ' ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. '   juliet ◭ ' ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. ' Icon_minitimeDim 13 Mai - 15:55




ALIX & JULIET

« ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. »


Depuis toute petite, je n'ai jamais vraiment aimé vivre dans le monde, au milieu des gens. C'est sans doute parce que je suis fille unique et que j'ai très vite appris à me débrouiller seule, notamment lors des périodes de disputes de mes parents, qui en venaient souvent à oublier ma présence. Heureusement, mon père ne tardait jamais à revenir auprès de moi, et à me demander pardon de m'avoir laissée de côté. La solitude était ma maison : je me sentais bien quand j'étais seule, et me réfugiais souvent dans les livres et le dessin. A l'école, tout se passait plutôt bien aussi. J'avais très peu d'amis, mais au moins, ceux-là étaient toujours gentils et sincères avec moi. Les petites relations copains/copines, j'en avais eu très peu. Très jeune, j'accordais déjà très rarement ma confiance aux autres, ce qui me valut quelques disputes avec certains, qui ne me trouvaient pas 'normale' et se plaisaient à répéter que j'étais 'bizarre', et qu'il valait mieux me laisser.
Mais peu m'importait. Je faisais ma petite vie, souvent seule. Les personnes les plus proches de moi avaient été mon père, et ma meilleure amie -qui, et je m'en mords encore les doigts, a fini, comme beaucoup auraient pu le faire, par me trahir au plus haut point-. Aujourd'hui, j'essaie tant bien que mal de devenir plus forte, et pourquoi pas plus sociable. Je me dois de retrouver cette confiance en moi, que j'avais pourtant avant, mais qui est partie, je ne sais où, au plus loin de moi... « Disons que j'ai longtemps été plutôt sauvage, mais j'essaie de changer. Tu vois, je pense que les autres sont moins dangereux qu'ils n'y paraissent... Personnellement, je veux arrêter de fuir les autres comme on fuit la peste, et chaque rencontre nous apporte un peu plus, alors pourquoi se braquer systématiquement ? »

Ma rencontre avec Alix avait contribué à changer mon point de vue envers les autres, et à me faire prendre conscience à quel point les préjugés que je pouvais porter envers des personnes me brouillaient la vue. Elle était elle-même la preuve que je devais arrêter de me renfermer sur moi-même et de ne faire confiance à personne. La seule ombre au tableau qui venait contredire cette pensée était ma rencontre avec Orion. Ce soir-là, dans ce supermarché, j'aurais mieux fait de partir en courant devant ce type immonde, qui continue encore aujourd'hui à me rendre la vie dure. A celui-là, jamais je n'aurais dû accorder un soupçon de confiance : aujourd'hui, j'en paie les frais, et c'est sans doute bien fait pour moi.
En tout cas, Alix restait une preuve optimiste et je veux continuer de m'ouvrir aux autres pour ne pas passer à côté de personnes comme elle. Parce que je crois que je l'apprécie de plus en plus, et j'espère aussi que notre amitié deviendra forte, vraiment forte.

Mais malgré ce début d'amitié qui nous unissait, je voulais garder certaines choses pour moi. Et cela venait d'établir un froid plutôt considérable dans notre conversation : au risque de garder un secret, j'ai préféré prendre le risque en mettant sur le tapis le sujet de conversation qui pourrait faire vaciller notre relation. Clyde Wagner, charmant, agréable, unique. Je savais que Jill était très proche de lui et me reprochait souvent de le laisser me prendre dans ses filets. Mais je voulais lui prouver que j'étais assez grande et assez forte pour ne pas tomber irrévocablement dans le piège d'un séducteur. J'avais le sentiment que Clyde était un homme bien, qui ne me voulait pas de mal... Mais en y réfléchissant, la brune le connaissait tellement mieux que moi... Et puis tant pis ! Je ne chercherai pas à rompre contact ou à devenir méfiante à l'égard du beau Wagner : tout ça ne contribuerait qu'à assombrir notre relation, et au contraire, j'espère de tout coeur rester en bons termes avec lui, et continuer à le voir.
A ma question, une nouvelle lueur s'empara des yeux de Jill. Je crus comprendre que ma question était bel et bien déplacée, étant donné notre désaccord à chaque fois que nous évoquions le sujet Wagner. Et sa réponse, mélangée à l'expression de son visage fut piquante : cherchait-elle à me montrer qu'elle avait raison, et donc qu'elle se sentait en position de supériorité ? Son petit sourire en coin me fit bouillonner à l'intérieur. Non, je n'avais pas eu, contrairement à elle, de nouvelles de Clyde depuis quelques temps, mais était-ce pour autant que je devais abandonner l'idée de le fréquenter ? Et par fréquenter, je ne pensais qu'à de l'amitié, car entre Clyde et moi, rien ne s'était passé, et non, je n'était pas prête à ce qu'il se passe quoi que ce soit de plus entre lui et moi. « Pas depuis quelques temps, mais c'est parce qu'il y a un moment que je n'ai pas mis les pieds à la bibliothèque... Et je sais qu'il s'y trouve souvent... » mentis-je, prétextant que je connaissais assez bien les habitudes du beau brun. Il était vrai que la première fois que je l'avais rencontré, c'était à la bibliothèque de l'université, mais je ne l'y avais jamais recroisé. Pourquoi m'efforçais-je à faire croire à Alix que je pouvais faire ce que je voulais avec son meilleur ami ? Restait-il alors, au fond de moi, quelque part, un soupçon de méfiance, de mépris envers la petite bourgeoise ? Tout ce que je ressentis à cet instant précis me fit croire que oui, je désirais prouver plus que tout à Jillian que Clyde et moi ne nécessitions pas son accord pour se voir. Et l'idée qu'elle puisse croire et espérer le contraire m'exaspéra.


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MessageSujet: Re: juliet ◭ ' ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. '   juliet ◭ ' ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. ' Icon_minitimeLun 28 Mai - 16:17


j. alix o'donnel et juliet s. parker
∞ ' ne pas se retourner, aller de l'avant. toujours. '


« Time flies. Time waits for no man. Time heals all wounds. All any of us wants is more time. Time to stand up. Time to grow up. Time to let go. Just time. . »


Les autres. Le monde. Tout un monde d'une hypocrisie dégoulinante de bonnes intentions, si amère que Jillian ne savait s'en accommoder. Beaucoup, à l'université, lui enviait l'existence qu'elle semblait mener. Argent, gloire, renommée, charisme, intelligence et beauté semblaient lui avoir été offert gracieusement par une mère nature chaleureuse et sympathique. Aux yeux des autres, société trop prompte à juger les gens d'un simple regard, elle était une demoiselle que la nature avait gâté et qui ne saurait se plaindre sans faire preuve d'une terrible hypocrisie. Et pourtant, les souffrances qu'elle éprouvait sans cesse étaient telles qu'elle semblait inapte à s'en relever un jour. Malgré sa richesse, malgré la gloire de son nom, elle aurait volontiers offert tout cela pour rétablir la paix dans le monde, en échange d'un bonheur qu'elle était en droit d'attendre. Pourtant, elle savait que rien ne changerais quoi que ce soit à son désespoir, ni la pitié des gens, ni l'offrance qu'elle ferait chaleureusement en d'autres noms. A quoi bon, donc, aspirer à être une fille bien, à des lieux de l'image de la garce snob et capricieuse qu'on lui attribuait sans la connaître ne serait-ce qu'un peu ? Cette étiquette lui avait été collée avant même qu'elle n'ai la chance de faire ses preuves, et alors, elle n'avait plus vu aucun intérêt à tacher de se racheter. Alors elle gardait le silence, restait odieusement fidèle à ce que les autres pensaient d'elle si avidement. Ainsi, elle leur ferait ce présent : la certitude d'avoir eu raison sur l'odieux caractère capricieux de cette jeune O'donnel trop riche pour savoir accorder aux choses et aux gens leur véritable prix. Qu'à cela ne tienne !

Jillian était réellement intéressée par la réponse de son amie, ou bien n'aurait jamais posé cette question. S'il y avait bien une chose (qualité ou défaut, tout dépendait des circonstances) que l'on devait reconnaître à la jeune étudiante, c'était que sa franchise n'avait d'égal que sa richesse. Elle ignorait toute notion de politesse, et osait parler sans se soucier systématiquement des opinions que les gens pourraient en tirer. Elle ne craignait pas de perdre tel ou tel ami, puisque ceux qui lui étaient chers se comptaient, oh bien heureusement, sur les doigts d'une main, et elle ne voyait aucun intérêt d'être entouré de personnes d'une confiance minimale. Elle avait peu d'amis, certes, mais voyait en ceux-là des gens vraiment chers dont elle ne saurait se passer, et qui lui apportait tous, à certes moindre mesure, une satisfaction diverse. Juliet, en son style, amenait à Alix une certaine sorte de modération dont la nature ne l'avait pas pourvue. Ainsi, elle était en sa compagnie à des lieux de la fille excessive qu'on connaissait, et elle était malgré tout reconnaissante à son amie de ne pas s'être laissée arrêtée par les préjugés, et les on-dits, et en la fréquentant, elle avait découvert une demoiselle soumise à la douleur, à des lieux de ce qu'elle avait d'abord entendu sur le caractère exécrable d'O'donnel. Inconsciemment, elle avait fais taire les rumeurs. Réfléchissant à la réponse que lui avait formulé Juliet sur cette affection du commun des mortels qu'elle éprouvait, Alix ne pouvait décemment vraiment comprendre son point de vue. Pourtant, à des lieux de clore le débat, elle se lança plus loin encore dans cette discussion qu'elle jugeait des plus pertinentes. « Il y a du bon à être sauvage, tu ne crois pas ? C'est ainsi que l'on peut se préserver des personnes malhonnêtes. Comment peux-tu espérer vivre en paix si tu deviens une victime trop aisée ? Je vois le monde comme une jungle, un endroit où il faut user de stratagèmes pour vivre son existence tranquillement. Mais peut-être suis-je trop sauvage.. Je ne sais pas. » Alix était vraisemblablement une femme perdue. Sans doute tellement que Juliet s'était prise de pitié pour elle, désireuse de la remettre sur le droit chemin. Quel que soit sa motivation, Jillian lui en était reconnaissante. Sa simple présence lui faisait honnêtement plus de bien qu'elle n'osait le dire.

La seule, ou probablement l'une des seules, divergences importantes entre les deux jeunes femmes qui se voyaient nouer une solide amitié envers et contre tout ce qui les opposait, portait le doux prénom de Clyde. A lui seul, cet homme faisait naître jalousie et disparité entre Alix et Juliet. Alors que la jolie O'donnel ne pouvait que ressentir les délicats symptômes d'une convoitise précaire et injustifiée, pour la simple raison qu'il était son meilleur ami et qu'inconsciemment, elle se flattait d'avoir su capturer son coeur, Juliet n'acceptait pas qu'une autre décide à sa place d'une relation qui n'était probablement destinée qu'à éclore. Pourtant, Jillian ne s'était pas véritablement intéressées à cette histoire, elle avait juste vaguement entendu, parmi les rumeurs des nombreuses conquêtes de Clyde à l'université, qu'il s'était lancé sur une nouvelle 'victime'. Victime très chanceuse qui portait le nom de Juliet Parker. Elle n'en avait même jamais été assurée.. Et pourtant, cette dernière ne lui avait jamais affirmé le contraire, comme jouissant d'un pouvoir considérable sur son amie. Oui, elle connaissait toute la réalité de sa relation avec Wagner, alors qu'Alix n'en savait que les on-dits. « Oui, à ce niveau, il est notre égale à toutes les deux. C'est fou, un homme si intéressé par la bonne littérature. » Cette réplique dénuée de la moindre méchanceté fut énoncée avec un sourire amicale. Étrangement, Alix elle-même enterrait la hache de guerre. Juliet avait fait une erreur en mettant ce sujet là sur le tapis, et elle devait sans doute s'en mordre les doigts, désormais. « Et dis moi, que prends-tu en photo ? Plutôt des portraits, des paysages ? » Son intérêt était sincère. Un intérêt qu'elle savait purificateur pour sa compagne.
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