AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
version n° 8 ✖ on kife les vioc's de cbl.
commenter la maj' ici.
.
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez | 
 

 kalina ❖ l'attachement est une absurdité, une incitation à la douleur.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage


∞ Invité
Invité


MessageSujet: kalina ❖ l'attachement est une absurdité, une incitation à la douleur.   kalina ❖ l'attachement est une absurdité, une incitation à la douleur. Icon_minitimeDim 3 Juin - 19:08


esther-j. boylen et a. kalina rosewood
∞ ' L'attachement est une absurdité, une incitation à la douleur.. '


« Every person who we adduce to love, is someone that we take the risk of losing. »


Always, and forever. Deux merveilleuses billes grisâtres et bleutés la fixaient. Elle y pouvait y lire la souffrance, la terreur, alors que des pas sombres et inconnus se rapprochaient d'elle. Il ne faisait nul doute quant à leurs intentions néfastes et malsaines. Des tueurs. Pour le moins experimentés. Esther avait beau hurler, se démener, elle ne pouvait strictement rien faire d'autre que frapper du point contre le vide, des ombres malveillantes qui s'évanouissait dès lors qu'elle s'en approchait. Pauvre femme, remuant dans son lit, obligée d'assister au crime du seul être qui s'était, un beau jour, approché de son coeur. Très près. Tant qu'elle avait pris peur.. et pris la fuite.
Esther s'était levée, en sueur. Elle avait retenu le cri de terreur qui montait de sa gorge avec difficulté, et une telle faiblesse gonflait la haine qu'elle éprouvait envers elle même. Depuis qu'elle était revenue à Phoenix, les cauchemars la hantaient de nouveau. D'une façon terrible. Affreuse. Douloureuse. D'une façon contre laquelle elle ne pouvait lutter. Un mur invisible s'était dressée devant elle, contre lequel elle se frappait dès lors que ses pensées voletaient dans des horizons plus joyeux. Toujours, c'était le doux visage de Kalina qui lui revenait à l'esprit. Le timbre suave de sa voix. La douceur de ses formes. La délicatesse de ses conseils. La gentillesse de son caractère. La tendresse de cette femme qu'elle voyait en songe se faire assassiner sauvagement. Et dire qu'elle devait vivre avec de telles visions sur la conscience...

Esther s'était levée, tremblante, avait marché jusqu'à la salle de bain, avait grimacé devant le reflet sombre que lui renvoyait le miroir. Ses cernes étaient creusées, sa fatigue visible, alors qu'elle n'avait pas du énormément dormir depuis son arrivée nouvelle à Phoenix. Elle y avait vécu, autrefois, se prenant d'amour pour les doux paysages de son enfance, mais avait fui pour une somme d'argent ahurissante que lui proposait la mère de sa copine. Sa copine. La seule qu'elle avait appris, un jour, à aimer suffisamment pour envisager un avenir avec elle. Lâche, odieusement craintive, elle s'était dégonflée face à la haine d'une potentielle belle-mère, face à l’appât d'un gain dont elle avait oh combien besoin. Et après mures réflexions, la perte d'un amour qu'elle n'espérait pas unique ne valait pas mieux que tout ce qu'elle pouvait gagner à fuir. Mon dieu, comme elle s'était lourdement trompée ! Il lui avait fallu plusieurs années pour s'en rendre compte, pour que le manque de cette femme qui n'avait jamais su quitter son coeur se fasse si bouleversant, si troublant, si odieusement irremplaçable. Esther avait pourtant essayé. Elle avait tout tenté pour oublier le doux regard de Kalina posé sur elle. Elle n'était parvenue à rien d'autre que de s'offrir une haine légitime des autres, hommes comme femmes, de ses êtres trop collants, trop possessifs, pour lesquels elle n'avait que dégout. Et cette perte alliée à ce dégout d'elle même qu'une telle fuite avait imposé avait fait d'elle un monstre d’égoïsme et de perversité. De cruauté, même. Une cruauté oh combien jouissive...

Huit heures du matin. Esther n'avait encore une fois dormi que deux heures, aussi pouvait-elle être assurée de ne pas se montrer en retard dès le premier jour de travail. Elle avait été acceptée comme policier à Phoenix, un boulot auquel elle souhaitait se consacrer au maximum. Son sadisme même la poussait à faire de deux métiers les côtés face et pile d'un caractère changeant et lunatique, et elle était devenue flic de joueur, tueuse macabre de nuit. Un train de vie qui s'était fait sien, et qu'elle n'était pas décidée à renier avant bien longtemps. Avant que son coeur, un jour, puisse cicatriser, et cesser de saigner comme ses victimes qu'elle égorgeait parfois. Dans la voiture, Esther ne songeait plus à rien. Odieusement fatiguée, elle tâchait simplement de garder les yeux ouverts, d'arriver en vie au travail pour sa première journée. Une première journée qui s'avérait pleine de surprise... Puisque c'est sur Kalina qu'elle tomba nez à nez, à peine eut-elle ouvert la porte.
Instinctivement, Esther se permit un mouvement de recul. Comme si un horrible danger se profilait à l'horizon, comme si la terreur de la revoir n'avait d'égal que la perversité de ses cauchemars. Elle ignorait tout de la présence de Kalina ici, une surprise dont elle se serait bien passée. C'est d'une voix où perçait la peur, l'inquiétude, l'incertitude et un élan de joie mal placée qu'Esther prit la parole. « Kalina.. J'ignorais que tu étais restée ici.. » Des premières paroles après des mois de silence parfaitement pathétiques, mais elle n'avait su trouver mieux, la fatigue, et la surprise aidant.
Revenir en haut Aller en bas
 

kalina ❖ l'attachement est une absurdité, une incitation à la douleur.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
CARRIED BY LOVE. ™ :: chapter five ◭ when you were young. :: The way you left me. :: RPs terminés.-