Mais qui sans amour existe ? .
« Pardon. » s’excusa-t-elle en ramassant les livres qu’elle venait de faire tomber en rentrant dans une personne. Elle avait la tête ailleurs, ne faisant pas vraiment attention à à ce qui se passait dans le couloir de l’université. Elle redressa sa tête croisant le regard de celui en face de lui.
« c’est pas grave. Tenez ! » dit-il en lui tendant son livre tout en souriant. Elle l’attrapa, le plaquant contre son bras.
« Merci. » il fut très peu audible mais elle s’en contenta. Elle ne laissa pas plus de temps entre eux afin de ne pas arriver en retard à son cours surtout qu’elle devait passer par son casier pour récupérer quelques broutilles.
Elle poussa la porte de la salle de cours. Ne fit même pas attention au professeur et alla s’asseoir à l’avant dernier rang. Elle sortit son livre et tout le matériel nécessaire. Cependant, au moment même où elle plongea son regard vers le tableau, elle se rendit compte qu’elle venait de renverser un professeur et non pas un étudiant. Le rouge monta à ses joues et elle passa sa main dans ses cheveux. Elle avait eu envie de le revoir, chose interdite. Elle ne devait plus y penser désormais. Elle passa tout le cours à fixer ses feuilles sans pointer le bout de son nez vers le bas, vers lui. La fin du cours sonna comme une sorte de délivrance. Elle s’apprêtait à passer la porte.
« Mademoiselle Princeton ? » Elle se retourna. Il venait de l’appeler. Elle fit demi-tour et se mit devant lui.
« désolé de vous faire peur. Je suis votre nouveau professeur pour ce cours. Et apparament, vous êtes la meilleure élève à ce que m’a dit Monsieur Anderson. » « Euh… peut-être… » « J’aimerais qu’on discute tous les deux de …. De votre avenir. » Elle resta surprise n’osant pas ouvrir la bouche.
« Autours d’un café. Et puis vous pourrez m’en apprendre plus sur les autres élèves, je saurais moins idiot en les connaissant un peu plus. » ce n’était pas une des excuses les plus extraordinaires qu’elle avait vu mais sortir un peu avec une autre personne ne lui ferait pas de mal.
« D’accords, juste un café. »~~~
« Merci pour le diner. » dit-elle en posant la main sur la poignée de la porte de la villa Princeton. Elle lui souria ayant passé une agréable soirée en sa compagnie. Deuxième fois qu’ils se voyaient en tête à tête. Cependant, Clyde voyait cette soirée comme un rencard ce que Faye lui avait interdit de dire. Elle sentit sa main se poser sur son avant-bras. Il l’attira vers lui et plongea son regard émeraude dans celui de la jeune fille. Il la regarda intensément avant de poser ses lèvres sur les siennes. Il les trouva douce, délicate et tendre. Faye arrêta le baiser en se reculant d’un pas. Elle posa ses doigts sur ses lèvres se rendant vraiment compte de ce qu’il venait de faire.
« On ne peut pas. » lâcha-t-elle en s’engouffrant chez elle, fermant la porte et se calant contre celle-ci. La vie est égoïste et parfois nous lance sur des voies interdites, dont on doit éviter le chemin. Quelqu’un frappa à la porte, c’était surement son père. Elle se redressa, marcha en reprenant un sourire puis ouvrit l’immense porte d’entrée.
« Je n’ai pas envie de me soucier que c’est interdit ou pas. Je ne veux pas laisser une foutue règle m’empêcher de faire ce que j’ai envie. Et ce soir, j’ai envie de faire ça. » Il l’embrassa une nouvelle fois mais cette fois-ci avec plus de passion.
« Je suis désolé. Mais c’est mieux qu’on oublie et qu’on reprend chacun notre vie de notre côté. Oublions cette soirée et gardons la relation professeur-élève qu’on doit avoir.» « Alors c’est ça, tu préfères être ce genre de personnes. Et bien pas moi. » « C’est comme ça, on ne peut rien y faire. » Il s’éloigna en serrant le poing. Tant de fois, il avait abandonné le combat pour éviter de trop souffrir et par peur de la défaite. Mais parfois, il faut savoir se lancer, sauter le fossé et forcer le destin pour avoir ce qu’on veut. Et ce qu’il veut, c’est elle.