T’es encore qu’une enfant, une jolie petite fille, blonde, adorable. Tes yeux bleus font fureur dans la cours de récré de ton école primaire et tu sais que t’es celle dont tous les garçons rêvent. Mais ce n’est pas si simple que ça, déjà oui… Dès la primaire, t’es déjà inexorablement accrochée à ton frère jumeaux comme s’il était ton unique chance de survie sur cette terre. A l’âge de 8 ans, tu peux pas te rendre compte que t’es condamnée à l’aimer toute ta vie de façon bien plus puissante, bien plus destructrice que ce que tu pensais. Quoi qu’en fait, tu pensais rien à cette époque. Tu pensais juste que t’aimais bien lui faire des bisous sur la bouche, le rendre jaloux en en faisant sur la joue aux autres garçons de votre classe, t’aime bien le regarder dans les yeux et lui dire de ta voix de bébé que tu l’aimes plus que tout. Tu t’inventes une vie avec lui, tu te dis que vous aurez beaucoup d’enfants, que la vie va être belle pour vous deux et que vous serez le plus beau couple au monde. Et ces rêves, tu les garderas bien longtemps. Mais ça, t’en est pas encore tout à fait consciente. « Tu sais… On sera les rois du monde ! », que tu dis en balançant un coup de pieds dans un arbre. Les Power Rangers, c’est toute ta vie. T’as envie d’être celle qui a le costume rose et tu te dis que les Super Nanas, c’est vraiment du pâté en boite à côté. Et lui, bah il rêve d’être le bleu. T’es presque le stéréotype de la petite fille de 8 ans et il est presque le stéréotype du petit garçon de 8 ans. Sauf que vous avez un truc en plus que les autres ne décèlent pas encore mais qui ne va pas tarder à faire son petit effet. « C’est normal ! C’est notre destinée, c’est écrit ! » dit-il pour lui répondre. Mais oui, c’est votre destinée… L’espoir fait vivre… Et pourtant, la phrase qui sort de tes lèvres et totalement solennelle et de toute ton enfance, c’est peut-être la seule chose que tu retiendras vraiment. « C’est toi, ma destinée. » T’as peut-être vu ça dans un film à l’eau de rose que regarde ta mère en pleurant dans sa chambre le soir… Mais ça t’es venu naturellement, avec une réelle sincérité. Tu te rends même pas compte d’à quel point ce que tu viens de lui dire, c’est beau, c’est vrai et c’est surtout défendu par toutes les conventions du monde dans lequel vous vivez. Bien sûr, tout le monde le prend comme une déclaration d’amour fraternelle et bonne enfant. Un moment attendrissant et touchant, parce que ce genre de phrase ne sort pas si souvent que ça de la bouche des enfants.

« Tu finis les cours à quelle heure ? » te demande-t-il comme s’il en avait réellement quelque chose à foutre. « Pourquoi ça t’intéresse ? » demandes-tu tout en remontant ton pantalon le long de tes fines cuisses blanches. Ce mec, tu sais même plus comment il s’appelle. T’as juste envie qu’il te lâche, t’as pas envie de le revoir. Comme tous les autres en fait, parce que le seul auquel tu penses pendant que tu te fais sauter par ces types, c’est ton frère. « On pourrait aller boire un verre… » répond-t-il après avoir remonté la fermeture éclair de son pantalon. Tu le trouves mignon, dans tous les sens du terme. Tu souris, amusée par la situation qui s’offre à toi. Il y a vraiment cru ? Tu t’arrêtes de sourire brusquement au moment de lui répondre. Tu vas lui annoncer une mauvaise nouvelle, tu vas quand même pas le faire en souriant. Quoi que ça peut toujours être marrant. « T’sais tu m’as baisée, on est pas obligés de passer par ces formalités pour arrêter de se voir. Autant arrêter tout de suite de se voir, de se parler, et mener notre vie chacun de notre côté. » T’es lucide, c’est sans doute ce qui fait une partie de ton charme. Enfin, t’en sais rien. Il te regarde, tu lis dans ses yeux qu’il ne sait pas quoi te dire. Qu’il ne sait pas s’il doit partir en courant ou tenter de te garder auprès de lui, c’est peine perdue mais c’est pas le premier à tenter. « Et si j’ai envie de tenter de mener ma vie de ton côté ? » Tu le regardes, tu hausses les sourcils et tu soupires avec un certain dédain. « La vie de mon côté est insupportable, on peut échanger si ça peut te faire du bien. Mais c’est mort, j’veux pas être ta poupée gonflable toutes les nuits. » Il a l’air de comprendre qu’il ne pourra pas t’avoir, mais tu sais pas vraiment s’il va lâcher prise. De toutes façons, tu lui laisses pas le choix parce que t’es pas chez toi, alors tu prends ta veste que tu enfiles et sans même lui adresser une dernière parole, tu sors de la chambre. Seulement il te rattrape bien vite et te retiens par le bras. « Tu peux pas me laisser comme ça… J’veux pas que tu sois ma poupée gonflable, juste… toi. » Tu le regardes comme s’il était le premier des débiles et tu laisses un sourire amusé se loger sur ton visage. « J’crois qu’on s’est pas bien compris. J’suis pas la femme de ta vie, tu me connais depuis hier soir et on s’était jamais croisé avant. Tu connais même pas mon prénom et tu sais juste quel aspect a mon vagin, et encore, j’suis sûre que tu ne saurais pas le reconnaitre ne serait-ce que dans trois jours, tout comme ma gueule d’ailleurs. Sur ce, va te faire foutre. » Il lâche pas ton bras pour autant, mais tu te débats pour qu’il arrête de serrer ton poignet tout fin dans sa grande main musclée. « Lâche-moi, merde ! » Tu commences à prendre un peu peur, c’est qui ce taré ? Tu tentes de reculer, de t’éloigner de lui mais il te retient toujours par la force de sa main. « J’te jure que si tu me lâches pas dans dix minutes, mon frère vient de foutre la raclée de ta vie dans demain matin à la première heure. J’pense pas que ça lui plaise beaucoup que tu m’aies baisé, alors que tu me retiennes là, maintenant… Encore moins. » Ton point fort ? T’as l’air sûre de toi, t’es très sérieuse dans tes paroles et tu sais que tout ce que tu dis est vrai. Le point faible, c’est que ton frère n’est plus qu’un lointain souvenir, un lointain souvenir qui vit quand même avec toi. Le point faible, c’est que même si t’arrivais à lui faire entendre ce qu’il s’est passé là, il interviendrait peut-être pas. Le point faible c’est que lui-même est faible, pas comme toi.

Il est quinze heures et tu rentres de cours. T’es contente, tu sais que ton frère est déjà à la maison, que ta mère rentre pas avant dix-sept heures et vous avez largement le temps. Tu pénètres dans la maison presque vide, tu poses tes clefs sur le meuble qui est dans l’entrée et tu te dirige vers l’étage. Tu montes les escaliers quatre à quatre, consciente que tu vas bientôt le retrouver. C’est long une journée quand t’es loin de lui, bien que tes cours soient passionnants et enrichissants, t’as juste envie de t’évader une fois que c’est fini et tu n’as trouvé personne de mieux placée pour faire ça que ton propre frère jumeau. Tu ne frappes même pas à la porte de sa chambre, tu te contentes d’abaisser la poignée et de passer la tête par l’entrebâillement que tu viens de créer entre la porte et l’encadrement de la porte. Il est là, assit à son bureau alors t’ouvres la porte en grand. Il fait chaud, t’as chaud au cul dans ton putain de mini-short moulant que tu portes seulement quand t’as conscience qu’il va aimer te le retirer après une journée où vous avez été séparés l’un de l’autre. Plusieurs heures, plusieurs dizaines de kilomètres d’écart, c’est déjà trop pour vous. T’as envie de lui en donner pleins les yeux, maintenant que t’es devant lui. Tu t’approches assez lentement, parce que t’as pas envie de lui donner tout tout de suite. Faut te faire désirer, ma fille, va doucement. De toutes façons, t’es lucide et tu sais qu’il en faut peu pour qu’il te désire. Tu sais qu’il est déjà plein de désir pour toi, rien en posant ses yeux sur ton visage. Tu t’assois sur son lit et tu le regardes fermer un livre quelconque. Il lit tout le temps, encore quelque chose pour laquelle vous vous ressemblez. T’as toujours un livre avec toi, parce que t’as toujours quelque chose de nouveau à lire, que ce soit pour les cours ou pour ta culture personnelle. Mais là n’est pas l’important, n’est-ce pas ? L’important c’est qu’il te dévore des yeux et qu’il s’est levé, qu’il se dirige vers toi et que t’as l’envie qu’il t’embrasse, là, maintenant. Tu te mets debout sur son lit, parce qu’il a beau être ton jumeau, il fait quand même plusieurs centimètres de plus que toi et ce sera plus simple de cette façon. Quand t’es montée sur le lit comme ça, il a la tête au niveau de tes seins, mais c’est pas le genre de trucs qui le dérange, au contraire. Il soulève directement ton t-shirt et dépose un baiser sur ta peau blanche, juste au dessous de ta poitrine enrobée dans un soutien gorge rouge. L’un de ses préférés d’ailleurs, mais c’était pas fait exprès – pour une fois. « Salut. » dit-il dans un souffle avant de continuer à t’embrasser et à remonter sur ta poitrine. Tu décides de faire ce que t’avais prévu, et tu t’avances un peu afin qu’il te prenne dans ses bras, qu’il te porte comme une gamine de huit ans, en plus sensuel quand même. Il te prend dans ses bras parce que vous avez une putain de connexion qui fait que quand l’un pense quelque chose, l’autre comprend directement, ou le lit dans les yeux de l’autre, peu importe tant que le résultat est là. Il te plaque directement contre le mur le plus proche de son lit et t’embrasse comme si c’était la dernière fois qu’il te touchait de toute sa vie. Tes mains sont dans ses cheveux, tu partages ce moment avec beaucoup d’excitation et tu te rends pas tout de suite compte qu’il est déjà entrain de t’étaler sur le lit et qu’il est entrain de déboutonner ton short pour te l’enlever. T’attends que ça, t’as trop chaud avec, ça te comprime la chatte. Tu tournes la tête vers la fenêtre, par laquelle tu peux voir la place de parking de ta mère, pas vide. Tu vois ta mère sortir de sa voiture et se diriger vers la porte d’entrée. T’as pas envie qu’il s’arrête, tu brules sous ses baisers, t’as envie de mourir dans ses bras. Mais c’est bien ce qui risque d’arriver si votre mère vous trouve comme ça, alors tu t’obliges à l’arrêter. « Putain... Elle est revenue plus tôt, la garce ! » Ouais, c’est ta mère, mais à cause d’elle, t’es obligée d’être frustrée alors que tu prenais déjà ton pieds avec ton frère et ce, sans rien faire de très sexuel. T’es dégoutée, terriblement dégoutée. Vie de merde, injustice de merde, frustration de merde.

que signifie le terme d'amour pour ton personnage ? → amour, n m. : Sentiment très fort pouvant être décliné de plusieurs manières. L'amour fraternel est différent de l'amour passionnel. Cependant, il existe une exception qui confirme la règle : Arya et Devi sont des frères jumeaux incestueux qui s'aiment d'un amour passionnel plus que d'un amour fraternel.
Devi est la définition de l'amour d'Arya, Arya est la définition de l'amour de Devi. Et ce, malgré tous leurs différents.

quel est le statut amoureux de ton personnage ? → elle est célibataire, meurtrie par l'abandon de son frère et peut être considérée comme une célibâtarde manipulatrice et carrément "bonne". Elle est une amoureuse maudite, en somme.

quelles sont les préférences sexuelles de ton personnage ? → elle est Devisexuelle tout le temps. Quand elle se force, elle peut être hétérosexuelle et s'envoyer en l'air avec un mec. Et puis, après certaines soirées elle peut aussi se réveiller dans le lit d'une fille. Elle-même ne comprend jamais comment c'est possible, mais c'est toutes des bonasses !

comment ton personnage se voit-il dans l'avenir, du point de vue amoureux ? → elle se voit pas, elle a perdu tout ce qu'elle aimait et se demande comment se sortir d'une impasse comme celle-ci. Elle veut Devi, elle sait qu'elle ne l'aura peut-être plus jamais et elle songe à se marier avec le premier venu à Las Vegas afin de le faire enrager. Mais sinon, elle sait pas. Il la fait juste chier.