AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
version n° 8 ✖ on kife les vioc's de cbl.
commenter la maj' ici.
.
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Partagez | 
 

 Elle a dû s’ennuyer la pauvre, je suis tellement indispensable....

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage


∞ Invité
Invité


MessageSujet: Elle a dû s’ennuyer la pauvre, je suis tellement indispensable....    Elle a dû s’ennuyer la pauvre, je suis tellement indispensable....  Icon_minitimeVen 13 Avr - 15:54

Ça fait au moins une grosse semaine environ que je n’ai pas vu ma petite Lucrèce. J’étais partie voir mon frère dans l'Utah. Pour mon plus grand désespoir, Dean a décidé de s’éloigner un peu de Phoenix. Il a soi-disant trop de souvenirs ici. Quand j’ai appris la nouvelle, mon corps tout entier a ressenti l’angoisse. L’angoisse d’être abandonnée. Sentiment de déjà vu j’ai envie de dire ! Je ne me suis pas gênée pour le lui faire remarquer d'ailleurs. J’ai pleuré comme une enfant à qui on aurait arraché son doudou. À cet âge, l’importance d’un doudou est comparable à l’importance que Dean a pour moi. Et puis, c'est lui mon doudou ! J’allais voir partir celui qui me rassure le plus, la personne en qui j’ai le plus confiance, l’être qui m’aime le plus, mon confident. Avant de partir, il m’a pris dans ses bras et m'a chuchoté dans le creux de l’oreille, qu’il ne me laisserait jamais, qu'il m’en faisait la promesse. Ces paroles ont été d’un grand secours, un véritable soulagement. Le voir s’éloigner me semblait beaucoup moins dur, il m’avait donné de l’espoir, du courage. Quelques mois ont passé, il me manquait terriblement. D’un coup de tête, j'ai donc décidé d’aller le retrouver, de me ressourcer auprès de lui. Aujourd'hui, me voilà rentrée, mais sans lui. La bonne nouvelle c’est qu’il compte bientôt revenir auprès de moi. Néanmoins, quitter un peu mon quotidien, voir d’autres paysages, m'a fait un bien fou. Mais bordel ! Rentrer chez soi, retrouver ses petites habitudes, son lit, ses amis : quel bonheur, même si je ressens déjà le manque de Dean. Enfin bref ! Bientôt il sera de nouveau présent dans mon quotidien !

Lucrèce aussi m’a manqué mine de rien. C’est qu’elle en prend de la place cette petite ! Elle et moi, nous nous connaissons depuis .... Ola la la... longtemps. Elle a toujours été la pour moi et moi pour elle. Nos caractères sont à l’opposé, mais c’est justement ça qui fait la différence. Cela dit, nous nous sommes déjà chamaillées, mais rien de bien méchant. J’étais donc impatiente de la voir, de la serrer dans mes bras, d’entendre sa voix chantante me raconter la semaine qu’elle a passée sans moi. Enfin bon, elle a dû s’ennuyer la pauvre, je suis tellement indispensable.... Ok ! Je plaisante, évidemment.

Les aiguilles de ma montre indique 18h pile. Il me reste apparemment une grosse heure avant de rejoindre Lucrèce au bar. J’entre vite dans la salle de bain, fais couler de l’eau dans la baignoire et j’y ajoute du sel de bain. Un des moments de la journée que je préfère, c'est m’allonger dans une eau chaude et claire pour en ressortir propre, nouvelle et en pleine forme. Tandis que l'eau se remplit dans la baignoire, j'en profite pour choisir soigneusement ma tenue du soir. Une robe bleue roi simple, mais jolie, que j’agrémenterai avec des accessoires assortis et une paire d’escarpins de couleur identique. Tout est prêt. Il en me reste plus qu'à plonger, illico presto, dans l'eau douce et mousseuse pour profiter de cet instant que je trouve des plus agréables.

Une fois sortie, je mets les bouchées doubles,. Je sèche mes cheveux en vrac (pas le temps pour un brushing), un chignon négligé fera l'affaire. Un make up discret également, un peu de parfum et de jolie boucles d'oreille pendantes. C'est bon ! Je suis parée. Heureusement d'ailleurs, il ne me reste plus beaucoup de temps. Pressée, je dévale les escaliers mes chaussures en main. C'est pas le bon moment pour m’écrouler sur les marches, bien que ça ne serait pas la première fois ! Arrivée en bas, je me suis chaussée, j'ai attrapé un bout de pain en passant dans la cuisine et j'ai filé pour la station de métro. Vivement moi, les cheveux aux vents et folles au volant à chanter à tue-tête mes airs préférés.

J’entre dans le bar qui n’est pas encore plein. il ne s’agit que de quelques heures avant que celui ne soit envahi par des individus qui, de leurs voix graves, étoufferont la musique d’ambiance pour laisser place à un boucan d’enfer. A l’intérieur, je vérifie les lieux à la recherche de la frimousse de Lucrèce, qui n’a pas l’air d’être encore arrivée. Je m’installe donc devant le zinc, me défais de mon manteau et fouille dans mon énorme sac, où tout est trop bien cache et où il est bien trop facile de perdre une main. J’en sors mon paquet de cigarettes, en saisit une délicatement, l’allume et tire sur le filtre de ce cylindre rempli de tabac coupé, qui brûle mes poumons à petits feux.
Je n’ai pas la vertu d’être patiente, je ne tiens plus sur le tabouret. En fait, j’ai hâte de passer un bon moment avec mon amie, de lui raconter mes histoires farfelues et d’entendre les siennes.









Revenir en haut Aller en bas


∞ Invité
Invité


MessageSujet: Re: Elle a dû s’ennuyer la pauvre, je suis tellement indispensable....    Elle a dû s’ennuyer la pauvre, je suis tellement indispensable....  Icon_minitimeSam 14 Avr - 20:28



la journée avait été monotone. elle était la même qu'hier, et serait la même que demain. je m'étais enfermée dans le cercle très vicieux que la vie avait crée. l'absurde constante, la répétition infernale, des mots, des gestes, de l'ambiance, du temps. tenter d'en sortir ? pourquoi faire ?
au joli son du radio réveil, à la chaleur que le soleil envoyait à travers la fenêtre sur mes jambes, je m'éveillais. tranquillement, j’atterrissais sur la planète terre. celle qui n'avait d'égal que l'enfer. pire, le néant.
c'est un jean et une chemise blanche qui m'accompagneraient toute la journée. une douche chaude, du parfum, un maquillage discret mais dans l'élégance distinguée d'une dame, qu'enfin je sortais. les bras chargés de bouquin à la reluire parfaite.
cheveux dans le vent. virevoltant à travers les doigts de l'alizé. chanson au poste, mains sur le volant. la cooper rouge flamboyant menait sa folle course à travers les rues de phoenix.
et puis mes talons sur le parquet de la boutique, mes bras lourds qui se décharge du poids des livres, le bordel environnant de la petite boutique à l'apparence française. la même que feu maman. la façade d'un bois peint bleu de cobalt. l'odeur du solvant et de la colle, le papier jaunit. jolie librairie.
j'ai passé la journée à trier les livres, par auteur, par genre. rayonner les nouvelles entrées. étiqueter chaque livre. et seule dans ma boutique les clients entre et puis reparte, parfois sans jamais rien acheter, juste pour le bonheur de l'environnement que je conserve sans peine.
des millions de messages sur mon téléphone, des dizaines d'appels pris dans une journée. mais aucun ne s'intéressant à la vie que je mène. à l'immonde tristesse qui s'empare un peu plus de moi, m'enrobant totalement.
dix-neuf heures, pas le temps de repasser par la maison. les dix centimètres de talons, le jean et la chemise blanche feront l'affaire pour ce soir. le temps de mettre un rouge à lèvre écarlate. fermeture la boutique.
je débarque au bar, la voiture est garée juste en face. je sors, les jambes en première, attrape mon sac, le paquet de clope au fond, le briquet. je sens le tabac crépité sous la flamme. et l'air lentement avalé.
clope au bec, je passe tranquillement la porte. april m'attends. une demi-heure de retard. tant pis, faut bien une négligé dans ce duo comique.
april, c'est la jolie du groupe. l'enthousiaste. celle qui se relèvera toujours de ces déceptions amoureuses avec l'envie de trouver le vrai. le réelle.
april, je l'envie. elle n'est pas terre à terre, elle n'est pas lucide. c'est une rêveuse. une enfant pleine de rêve. tandis, que moi, désillusionnée, je cours à travers les obstacles qui m'achèvent. tant pis, mon bon sens me perdra.
elle me voit. un grand sourire s'affiche instantanément sur mon visage, frêle. bonsoir, mon chou. je pose mon sac sur le tabouret près de moi. commande un verre de scotch.
et la soirée commence.
Revenir en haut Aller en bas


∞ Invité
Invité


MessageSujet: Re: Elle a dû s’ennuyer la pauvre, je suis tellement indispensable....    Elle a dû s’ennuyer la pauvre, je suis tellement indispensable....  Icon_minitimeDim 15 Avr - 18:21

C’est plus fort que moi ! Il faut, toujours, que je sois à l’heure où que j’aille. Rien ne m’agace plus que d’avoir à m’excuser auprès de quelqu’un pour l’attente occasionnée par mon manque de rigueur. Toutefois, il m’arrive de temps à autre d’arriver sur le qui-vive. Lucrèce, quant à elle, est rarement à l’heure. Depuis le temps je devrais m’y faire et oublier ma ponctualité, m’accorder quelques minutes supplémentaires pour parfaire mes tenues. Je n’y songe jamais, trop pressée de la retrouver.

À côté de ça, ce bout de femme qu’est Lucrèce est tellement intègre que je ne peux pas vraiment lui en vouloir de me négliger un peu. Aucune surprise n’est possible avec elle, elle est beaucoup trop vraie. Si quelque chose la chiffonne, elle n’y va pas par quatre chemins. D'ailleurs, quelquefois, elle manque de tact. Avec elle, ça passe ou ça casse. Pour mon plus grand bonheur, avec moi, c'est passé comme une lettre à la poste. Elle m’apporte tout ce que je n’ai pas. Sa stabilité et son indépendance me donnent envie, elle n’a besoin de personne, ou en tout cas, c’est l’impression qu’elle donne. Elle, trop réaliste, moi souvent trop tête en l’air, nous formons un duo de choc. Ma meilleure amie s’avère être mon point d’attache au monde réel, quand je divague un peu trop vers des idées saugrenues qui ne présagent jamais rien de bon. Notre amitié ne se résumera jamais à quelques souvenirs et à quelques photos traînant dans une vieille boite que le temps nous aura fait oublier. Une boite délaissée dans un vieux grenier poussiéreux.

J’écrase mon mégot dans le fond d’un cendrier et l’y abandonne. Un charmant et agréable serveur, d’une voix aimable qui s’accorde parfaitement à son physique flatteur, me lâcha d’un ton accommodant « S'il vous plaît, mademoiselle » en déposant délicatement,sur le comptoir, de ses mains habiles, la boisson - une vodka martini, l'alcool des vrais héros - que je lui avais commandée quelques minutes auparavant. Je lui souris spontanément en le remerciant. Très vite, il reporta son attention sur un autre client et moi, j’ai dégusté une première gorgée de ce fabuleux breuvage avant d’entamer de nouvelles fouilles archéologiques dans mon sac à main. Il avait le don de m’exaspérer. Trouver mon cellulaire nécessiterait presque un GPS.

Une fois l’objet convoité entre mes mains, j’observe l’écran pour vérifier ma cote de popularité. Malheureusement, pas de messages ou d'appels en absence… Rien. Il était "intact" avec toujours ce même fond d’écran qui n’est qu’autre que Dean et moi. D’ailleurs, le souvenir qu'il évoque me fit esquisser un léger sourire tendre et nostalgique. Curieuse, je me suis tenue informée de l'heure qu'il était et je constatai que Lucrèce avait déjà quasiment 30 minutes de retard. Elle a battu son record aucun doute ! Je commençais à m’impatienter d'ailleurs, j’étais sur le point de lui envoyer un SMS, quand je la vis faire son entrée dans les lieux avec classe et élégance, une cigarette au bec.

Je lui fis un large signe de main digne d’une enfant afin qu’elle m’aperçoive .elle arrive jusqu’ à moi, le sourire aux lèvres, et entendre sa voix m’enchante. Je lui laisse à peine le temps de se débarrasser pour l’embrasser avec enthousiasme sur la joue et lui jeter avec engouement : "Bonsoir ma chérie ! Comment vas-tu ?" tout en reprenant place sur le tabouret. Lucrèce dépose son sac et commande un scotch ! La soirée risque d’être bien arrosée. Bien installée et enfin servie, je rallume une clope et enchaine d’un ton curieux « Alors ta semaine ? Tu m’as manqué, tu sais… », en recrachant la fumée.
Revenir en haut Aller en bas


∞ Contenu sponsorisé



MessageSujet: Re: Elle a dû s’ennuyer la pauvre, je suis tellement indispensable....    Elle a dû s’ennuyer la pauvre, je suis tellement indispensable....  Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Elle a dû s’ennuyer la pauvre, je suis tellement indispensable....

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
CARRIED BY LOVE. ™ :: chapter five ◭ when you were young. :: The way you left me. :: RPs terminés.-