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 Enfer paradisiaque (Jaelynn)

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Rhett J. Hawtorn

Rhett J. Hawtorn

◭ messages : 474
◭ arrivé(e) le : 26/04/2012
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MessageSujet: Enfer paradisiaque (Jaelynn)   Enfer paradisiaque (Jaelynn) Icon_minitimeMer 16 Mai - 14:29





Enfer paradisiaque (Jaelynn) Tumblr_looysevnpS1qeb8w1o1_500

Tu fixais ardemment la vieille photographie, unique signe qu’un jour, tu avais aimé une personne réelle, nombreuses étaient les photos ou Hannah était dessus. Aucune toutefois, ou vous étiez ensemble. Sauf celle là. Cette image suintant le bonheur et les bons sentiments, son regard céruléen te transperçait par cette beauté sans pareil, cette étincelle de joie qui s’y trouvais toujours caché, cette éternelle flamme ce malice et d’irresponsabilité qui faisait d’elle un vrai ouragan d’énergie. Tu regardais cette chevelure blonde, légèrement bouclée, leur odeur encore ancré à ta peau, toi qui souvent, enfouissait ton visage dans ceux-ci, lorsque que l’étau de tes bras se refermait sur son corps si chétif. Vous n’étiez alors que deux amoureux transis, des âmes sœurs éperdument confondu dans le corps et le cœur de l’autre. Vous n’étiez que de vils enfants qui ne faisaient fit que des lois dictés par leurs propres cœurs. Jamais tu n’avais connu d’amour plus incroyable que celui que tu avais vécu avec Hannah. Avant que, d’un revers, elle ne ballait ton univers dont elle était pourtant l’unique pilier, détruisant ce qui te restait d’espoir et de sentiments, sans même te prévenir, tel un oiseau elle s’était envolée. L’ange était retourné aux cieux. Pourtant, sa marque demeurait enfouie sur ton cœur, marqué au fer rouge autant par la douleur que par d’ardents sentiments dont tu ne parvenais pas à te débarrasser. Son corps et sa présence, tout comme son absence représentait pour toi ton fléau, ton amour, ta haine, ton cœur et ton âme. Tu ne vivais que pour elle et à travers elle. Désormais, loque humaine, démon perfide, tu ne faisais que te raccrocher à ses morceaux de papiers glacés aux couleurs et aux courbes te laissant entrevoir le bonheur perdu et tu cessais de vivre réellement. Ton monde ne tournait plus qu’autour de ta douleur. Toi et seulement toi. Cruel égocentrisme.

Puis, chamboulant ton existence par sa seule présence, la réplique exacte de ta bien aimée t’étais apparu, signe divin d’une renaissance, ou fléau soulignant ta haine. Tu te souviens encore de ce regard apeuré, de ses mains tremblantes et son visage exprimant à quel point elle ne comprenait rien à cette situation. Dans ta tête, ses mots résonnent comme un couteau planté dans ton dos à maintes reprises. « Je suis désolée .. mais vous devez vous tromper de personne. » Tu n’en avais pas cru mot, tu n’avais pas su discerné la différence palpable entre les deux anges que tu connaissais désormais. Pourtant, il fut vite évident pour toi, après une meilleure observation, qu’elle ne ressemblait pas à Hannah. Ta Hannah. Peut-être le même visage, mais dans les sourires peinés et le regard voilés d’une éternelle tristesse, elle ne pouvait pas être l’ouragan de vie qui autrefois t’avait fait vivre à deux cent à l’heure. Pourtant, tu te souviens être rentré chez toi, ce soir là sans parvenir à te séparé de son visage teinté d’une douleur inconnue, au travers, sans doute, d’une joie de vivre qu’elle dévoilait à demi-mot. Cette fille te restait collé à l’esprit et tu savais que, même si son physique jouait une grande part de responsabilité dans ce phénomène, il n’y avait pas que ça.

Irrité par la présence de cet intrus dans ton esprit, tu jettes la photo avec désinvolture et sort de ton appartement, tes pas battent la mesure sur le macadam tandis que tu as déjà allumé une clope. Caché derrière tes lunettes, tu te retrouve vite heurté à la folie qui t’avais assaillis tantôt que tu étais retourné chez toi, suite à cette ‘’rencontre’’, il t’en avait fallu du temps, pour avoir des renseignements sur cette fille. Tu ne savais pas grand-chose, mis à part son prénom en réalité. Jaelynn. Résonnant mélodieuse pour une douloureuse créature qui de son regard te tuait sans même qu’elle sache pour quelles raisons elle avait provoqué en toi un tel remous. Secouant la tête, tu préfères exclure toutes pensées concernant cette femme de ton esprit, à quoi bon torturer ton cœur si jamais tu ne l’as revois ?

Sans trop savoir pourquoi, tu finis au cœur du centre commercial avant même d’y avoir fait attention. Tu pestes intérieurement pour ton manque d’attention, qui, il faut bien le dire, survient souvent depuis que tu te morfonds dans ta cruelle solitude. Mais cette foule ne tarde pas à t’oppresser. Préférant un cadre plus tranquille, tu te niches dans un coin du centre commercial, qui est tellement spacieux qu’il possède des tas de bancs inoccupés. Machinalement, tu t’assois sur l’un d’eux, profitant du semi-silence sans prendre garde au brouhaha lointain des gens qui vivent. Au contraire de toi. Pourtant, ta pseudo-tranquillité ne tarde pas à être troublé par la présence de ton doux démon. Par son visage angélique et l’air serein qu’elle semble affiché alors qu’elle ne t’a pas remarqué, toi le fou qui lui a sans doute collé une peur bleue lors de votre première rencontre. Tu n’as jamais cru au destin, Rhett, pas une seule fois. Cela dit, tu préfères te dire, pour ce coup-ci, qu’il joue un rôle dans cette deuxième rencontre. Unique moyen de te réconforter pour ce que tu vas faire, un comportement que tu sais inapproprié, toi qui l’a si mal abordé la première fois, mais tu n’as jamais fait dans la dentelle alors tant pis. Ton pas n’est qu’à moitié assuré lorsque tu l’as rejoins sur le banc ou elle est assise. Tu l’as dévisages un instant, lorsqu’elle relève la tête, ton esprit ne cesse d’être troublé par cette similitude qui persiste aux premiers abords. Tu discernes sans peine l’intention de s’enfuir qui se lit sur son visage et d’un geste brusque, tu attrapes son poignet. Pauvre fou, tu t’accroches à l’illusion d’un visage connue. A l’espoir d’une femme qui n’est en rien celle que tu désires et qui pourtant provoque tant de chose chez toi. « M’abandonne pas Hannah, pas encore une fois. J’y survivrais pas. » Prononces-tu dans un souffle, la peine s'insinue dans tes veines avant de doucement laissé place à la haine, la rancoeur du souvenir de cette femme disparue qui t'as lâchement abandonné. Tu ne contrôles plus rien de tes faits et gestes, ton esprit embrouillé et ton cœur détruit ne font plus la différence entre cette pauvre ange que tu meurtrie et ton amour disparus, tu ne fais de ces deux personnes qu’une seule : Hannah. Et tu as beau tenter de te résonner, tu ne parviens pas à dissocier les deux. C’est plus fort que toi.

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Jaelynn S. Rush

Jaelynn S. Rush

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MessageSujet: Re: Enfer paradisiaque (Jaelynn)   Enfer paradisiaque (Jaelynn) Icon_minitimeVen 25 Mai - 9:53

Elle avait le souffle court, le coeur bloqué par un étau, l'impression que sa cage thoracique allait éclater tant cela la faisait souffrir de n'avoir assez d'air dans ses fragiles poumons. Ses mains serraient fortement la rambarde pour ne pas s'écrouler face contre terre, ses doigts s'enfonçaient presque dans le bois, elle sentit même quelques échardes s'enfonçaient dans sa paume, mais il lui fallait impérativement ce soutien pour réussir à tenir debout, alors même que ces jambes étaient flageolantes en ce moment, aussi forte que si elles étaient composées de coton. La fenêtre grande ouverte sur son jardin qui lui donnait la nausée tant il était parfaitement taillé, elle se tenait tout au bord afin de se prendre les rafales de vent frais en plein visage, ses cheveux blonds volant au gré des bourrasques autour de son visage, elle en avait vitalement besoin. La froideur glaçait tout son corps, une chair de poule s'installant sur l'ensemble de son épiderme, cela faisait tout aussi mal que sa poitrine mais elle n'en avait que faire. C'est ce qu'elle recherchait au fond, la douleur physique. Jaelynn en avait tellement assez de ressentir qu'une douleur morale, une douleur absolument incontrôlable tout comme les raisons de son mal-être. Elle souhaiterait tellement pouvoir se débattre, que toutes ces causes se matérialise matériellement afin qu'elle puisse se bagarrer avec, leur foutre une bonne rouste et les mettre K.O une fois pour toute. Mais elle savait pertinemment que cela était impossible, elle abdiquer alors face à sa faiblesse accoutumante et, encore une fois, elle s'était laissée emportée par une crise d'angoisse.

Ses larmes avaient d'abord doucement coulé, signe de sa détresse absolue. La goutte solitaire se transforma bien vite en torrent, elle accrocha ses mains sauvagement dans ses cheveux comme si elle était folle. Mais elle se sentait dingue dans la vie étriquée qu'était la sienne, emportée dans un tourbillon infernal. Elle ressassait encore et encore, comme à son habitude, la triste vie qu'elle menait, réalisant comme tout lui échapper sans qu'elle n'arrive à prononcer un mot face à cette histoire. Elle se mit à tourner en rond d'un pas incertain dans son immense chambre vide de tout sentiments heureux, elle tanguait dangereusement en tournant, criant de la douleur qu'elle ressentait, sa respiration lui manquant et c'est ainsi qu'elle s'était retrouvée pétrifiée dans l'embrasure de sa fenêtre. Telle une poupée de chiffon, on la manipulait pour satisfaire les besoins de la famille, sans se soucier une seule seconde de ce qu'elle pouvait penser. A quoi bon après tout, la demoiselle ne s'opposer jamais, qu'est-ce qui changerait cette fois-ci ? Pourquoi se rebellerait-elle alors qu'on lui offrait une soi-disant une vie de rêve pour la gentille petite fille ? Jaelynn avait envie de vomir, tout cela l'écoeurait, on l'enfermerait bientôt dans une cage dorée et elle voulait tout simplement fuir à grande enjambées. Où ? Elle n'en savait fichtre rien. Mais très, très loin d'ici. Pour faire quoi ? Absolument aucune idée. Mais elle y penser pour mener une existence où elle ne souffrirait pas. Comment y arriver ? Elle ne possédait pas non plus cette réponse. Mais sa détermination était-elle qu'elle ne doutait pas qu'elle pourrait y arriver. Cependant, la seule certitude qu'elle avait, c'est qu'il lui fallait courir, loin, toujours devant, sans cesse plus loin, le plus rapidement possible jusqu'à ce qu'elle ai l'impression d'être libre.

L'impression de voler. Peut-être ressentirait-elle cette impression de planer si elle sautait à présent. Sa respiration se calma d'un seul coup, comme si elle avait enfin trouvé la solution qui lui tendait les bras grand ouvert, son frêle buste était à présent bien plus penchée à travers la fenêtre. L'herbe lui semblait à présent bien plus attirante située à un étage en dessous d'elle, un dur coussin qui aurait goût d'achèvement. Mais, comme électrocutée, elle s'éloigna de quelques pas rapides en arrière, réalisant la portée de ses pensées et ce qu'elle était sur le point de faire. Elle se sentait déboussolée, totalement perdue et incomprise certes, mais pas suicidaire, non ça jamais. Elle souhaitait au contraire profiter de la vie à présent, repousser ses limites pour jouir de l'adrénaline de l'interdit. Il fallait qu'elle sorte, qu'elle s’aère l'esprit, qu'elle teste dès maintenant quelque chose d’extrême. C'est donc très vite qu'elle se retrouva à marcher dans les allées du centre commercial, sans but défini, son insouciance toujours aussi présente mais sans pouvoir l'utiliser. A nouveau dépitée, elle attendit sur un banc qu'un évènement se produise, sans grand espoir, elle se sentait totalement débile d'avoir eu ces idées saugrenues.

Pourtant, ce qu'elle attendait arriva. Un homme s'installa à côté d'elle, mais pas innocemment, il la fixait intensément et l'espace d'un instant elle hésita à partir dès à présent. Elle rassembla alors son courage, se fustigeant d'avoir eu envie de fuir devant ce qu'elle recherchait, et son visage se tourna doucement vers cet inconnu. Hypnotisée. Une attraction indescriptible la saisit, lui provoquant une douloureuse exaltation. Elle eu peur de ce nouveau sentiment mais encore plus lorsque le désespoir se lit sur le visage masculin et qu'il lui saisit son poignet. Le contact l'a pourtant agréablement électrisée, elle ne souhaitait pas qu'il la lâche mais son mouvement de recul fût incontrôlable quand il lui demanda de ne pas l'abandonner en l'appelant Hannah. Dans quelle embrouille s'était-elle mise ?

Spoiler:
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Rhett J. Hawtorn

Rhett J. Hawtorn

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MessageSujet: Re: Enfer paradisiaque (Jaelynn)   Enfer paradisiaque (Jaelynn) Icon_minitimeLun 28 Mai - 10:46





Enfer paradisiaque (Jaelynn) Tumblr_looysevnpS1qeb8w1o1_500

Enfermer dans ta cage depuis si longtemps, opprimé par cette peine que tu laisse t’envahir, tu te noies dans tes erreurs et la folie monte en toi, cheminant tel le venin. Tu n’es plus le même qu’autrefois, tu n’es plus cet homme qui rêvait d’amour et d’une vie magique dont la seule préoccupation était de savoir si Hannah se portait bien. Tu n’étais plus ce gamin qui se fichait de faire la honte de sa misérable famille tant que le sourire divin de la belle rendait ta journée parfaite. Avec ses sourires, Hannah t’avais guidé dans une utopie illusoire, tu t’étais laissé aller à divaguer, croire que le monde était beau et que la vie pouvait être parfaite. Tu avais baissé ta garde, persuadé de n’être cible d’aucun danger. Et désormais qu’en est-il de tes espoirs si grands ? Des idéaux d’autrefois ? Tu les as laissé t’échapper par la seule raison de ton désespoir, agrippé à ta haine et ta peine, tu ne veux pas lâcher ce combat contre le reste du monde. Tu te bats inlassablement pour ne pas être avec ‘’eux’’, ces gens qui vivent, qui rient, qui aiment. Ces gens qui un jour, tu n’en doutes pas, souffriront à cause des aléas de l’amour. Tu te contorsionnes dans ton appartement miteux, avec ta bouteille de vodka et une femme pas trop moche avec qui tu passeras le nuit. Tu fumes à outrance en ne prêtant l’œil, derrière tes lunettes noires, à personne. Tu en oublies le monde qui tourne encore et le jour qui continue de se lever. Tu en as occulté les gens qui continuent leur vie et ton cœur qui malgré tout bat encore. Et tu déambules dans les couloirs de ton existence, cherchant une porte de sortie, une façon de mettre un terme à tout cela, sans jamais trouvé d’issu sinon l’attente d’une mort dans la monotonie d’une vie inintéressante.

En face de toi, le doux visage innocent de la pauvre femme se dessine à tes yeux, son innocence te plante au cœur tandis que ses traits se confondent à ceux d’Hannah. Tandis que ses yeux qui te jaugent te font songer à tant de choses qui te hante. Elle est là, devant toi, signe d’un fantôme qui longtemps t’a brisé et qui te brise encore. Et toi, monstre perfide, tu la fixe comme un fou, l’implore comme un condamné, comme si, de son sourire ou de ses mots, elle pouvait réussir à te faire revivre. Comme si sa simple existence te redonnait l’espoir. Ton esprit désormais, ne démêle plus le vrai du faux. A mi-chemin entre ton passé, ton présent et tes rêves, tu ne sais plus trop si tu t’adresses à Hannah, à Jaelynn ou à une toute autre personne. Pourtant, lorsque tu relèves ton regard, le désarroi qui suinte de ton visage contredis ton geste qui semble lui, assuré. Ton visage s’approche comme un automne de celui d’Hannah. Ta Hannah. Qu’importe qui elle est, pourquoi elle a croisé ta route ou même la raison de son présence en face de toi. L’espace d’un instant, tu en oublies qu’elle n’est pas celle que tu veux. Tu occultes les quelques traits qui ne sont pas ceux d’Hannah et tes lèvres joignent les siennes avant même qu’elle ait pu t’en empêcher. Contact électrisant qui te renvois dans ton passé fabuleux.

Tu vous revois encore, toi adossé à cet arbre en fumant ta cigarette, malgré le fait qu’Hannah ne cesse de te répéter qu’il faudrait que tu arrêtes. Elle en face de toi, irradiant de beauté et de joie. Elle tournoie comme une enfant à quelques mètres de toi, sa robe blanche sous le zénith lui donne des airs d’ange. Un ange qui tenterait de s’envoler. Ton regard ne se décroche pas de son visage si radieux tandis qu’une fois sa folle danse fini elle t’offre l’un de ses nombreux sourires. Hannah était toujours sereine, toujours souriante. Même dans les moments les plus terrifiants, elle demeurait confiante, une éternelle optimiste qui donnait sa chance à ce monde si sombre. Là, assise en face de toi, elle t’avait fixé de ses yeux bleus céruléen. « Tu sais que je t’aime Rhett ? » Tu as esquissé un sourire, approchant son visage vers le tient, tu embrasses son nez, un de ces gestes tendres qu’il était coutumier de te voir faire lorsque tu étais encore quelqu’un de bien. « Evidemment, au moins autant que moi je t’aime, j’espère. » Te tournant le dos, elle s’allonge contre toi et prend doucement ta main. « Oh non, moi je t’aime bien plus encore. »

Que c’était niais ! Que c’était mielleux ! Mais que ne donnerais-tu pas pourtant pour revenir à cette période bienheureuse ou chacun de tes mots suintant un romantisme parfois guimauve et l’entente des siens te remplissaient d’une joie immense ? Mais alors pourquoi, Hannah ? Pourquoi m’avais-tu abandonné à mon triste sort toi qui disais m’aimer tant ? Cette question qui te tord l’esprit n’a jamais obtenu de réponse et, tandis que ton visage s’éloigne de celui de Jaelynn, l’une de tes mains posées sur sa joue, tes yeux clos ne discerne plus rien du monde qui t’entoure et seul le contact avec cette inconnue qui se joue de ta raison t’importe sur l’instant. « Pourquoi t’as fais ça hein ? » La colère grimpe en toi avec une virulence peu commune et ton désarroi passé cède à une haine sans nom. Tes yeux s’ouvrent, noirs et impassible, ils se posent sur cette réplique d’Hannah que tu imagines toujours comme ta bien aimé. Tes mains agrippent ses épaules avec tellement de hargne que tu dois sans doute lui faire mal. « T’avais pas le droit de partir de cette façon, pas le droit de me laisser comme ça, sans me prévenir. » La rage suinte de chacun de tes mots, tout ton corps se tends de rage alors que tes mains continuent leurs pressions sur ses bras chétifs. Pauvre ange qui se voit brûlé par l’arrivé d’un démon dans sa simple existence.

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Jaelynn S. Rush

Jaelynn S. Rush

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MessageSujet: Re: Enfer paradisiaque (Jaelynn)   Enfer paradisiaque (Jaelynn) Icon_minitimeJeu 21 Juin - 23:14

Enfer paradisiaque (Jaelynn) Tumblr_m5s1z5bjXO1rqe846o1_500

Ses rêves n'étaient que pures illusions dans un tissu de mensonge, des chimères irréalistes qu'elle s'inventait, une doucereuse utopie qu'elle ne pourrait jamais attraper de ses doigts fins, même si elle se mettait sur l’extrémité de la pointe des pieds en tendant les bras le plus loin qu'elle le pouvait, à s'en faire souffrir chaque muscle de son corps chétif, elle n'aurait jamais assez de grandeur pour ne serait-ce pour les effleurer. Aussi inaccessible que les nuages immaculés dans l'immensité du ciel, aussi volatile qu'une plume en plein cœur d'une violente tornade, elle avait autant de chance d'y arriver que de se retrouver un jour à voler dans les airs comme superman. Alors les saisir à pleines mains pour les capturer, en sentir l'essence, ô douce drogue du bonheur qui s'infiltrerait dans sa triste vie, avoir l'opportunité de réaliser les désirs qu'elle portait dans son cœur depuis tant d'années, ça, elle y avait renoncé.

Oh ça non, la douce jeune femme s'était résignée depuis bien longtemps à ne pouvoir exprimer l'aube de ses aspirations, à se taire comme la faible qu'elle était, sa place était celle d'une muette et elle tenait son rôle à la perfection, dérisoire pièce d'un échiquier grandeur nature. La totale conscience de ses faits rendait la situation d'autant plus pathétique à son goût, elle se sentait elle même absolument grotesque à essayer de se sortir d'une vie que plus d'une personne devait envier. De l'extérieur cela avait l'air si parfait, le sourire sur son visage innocent dans un tableau affreusement idéal, son destin tracé de toutes les manières inimaginables, parant à chaque embuche pouvant s'élever sur le chemin d'un avenir lui donnant la nausée. Cela en était même risible, la parfaite petite Jaelynn, adorable jeune fille qui effectuait tout ce qu'on lui disait sans discuter, qui se diminuait d'elle-même alors qu'on l'abaissait déjà naturellement et aucune riposte n'osant s'abattre sur tous les assaillants de la fragile femme. Oh que l'on avait bien dompter cette demoiselle, dressait comme une bête de foire. Elle se sentait comme ce lion en cage, vous savez celui d'un cirque que l'on force à montrer les dents pour le spectacle alors qu'il ne ferait pas mal à une mouche. En fait non, ça ne correspondait pas, elle était le cheval. Oui voilà, l'élégante jument faisant son numéro sur la piste, obéissant sagement aux ordres devant la foule de spectateurs béats à fixer la personne sur son dos. Elle se devait de faire bonne figure, d'effectuer à la lettre tout ce qu'on lui avait appris durant des années sous peine de représailles qu'elle n'osait imaginer. Pourtant, il lui suffisait d'une ruade pour tout envoyer valser, une unique impulsion pour briser ses chaînes afin de goûter à l'explosante liberté de s'évader à son gré dans un fabuleux galop l'emportant au loin de toute cette folie environnante.

Il était certain que l'imaginaire de la jeune femme était très développé, unique échappatoire lorsque son âme ne supporte plus les douleurs qu'elle subit, son esprit rêveur restait sa délivrance et à jamais elle espèrerait toujours plus de la vie qu'elle réussirait à se construire, surtout à la vue du cadre que se dessinait pour elle. Mais cet homme, juste assis en face d'elle à la fixer d'un air incompréhensible, elle se demandait sincèrement s'il faisait partie d'un rêve ou d'un cauchemar. Il avait l'air d'être ce qu'elle attendait désespérément dans sa vie si banale, tel un boulet de canon qui se fracasse sur la façade de la blonde, l'espoir qu'il arriverait à briser les barreaux dorés de sa cellule s’immisçait en elle à mesure que ses traits s'imprimaient dans son esprit sous un visage de sauveur. Mais il était un cauchemar, il la rendait terriblement mal à l'aise, l'impression qu'il soit vicieux se faisait une place dans son esprit, son air inquisiteur l'inquiétait plus que de raison, en seulement deux rencontres il se faisait si insistant qu'il en effrayait la douce innocente qu'elle était, lui donnant envie de fuir aussi vite que ses jambes pouvaient lui permettre et retourner s'enfermer dans sa misérable existence sans rebondissement.

Elle sent soudainement renaître le cauchemar, le monde se fixe autour d'eux comme s'il n'existait plus rien d'autre, les deux jeunes gens se perdent dans une démence qu'ils ne peuvent contrôler. Elle ne comprend sa question qui reste en suspend dans son esprit, comme en attente d'être examiné afin d'en analyser le sens. Tout ce qu'elle voyait à présent était la noirceur hypnotisante de son regard, tout ce qu'elle ressentait était la douleur lancinante qui broyait ses épaules. Il faisait méprise, il ne s'intéressait pas à Jaelynn mais à une autre personne, et malgré la peur qu'elle aurait dû ressentir à cet instant précis, tout ce qui lui venait à l'esprit était l'incroyable peine de n'être encore une fois décevante, pas celle que l'on attendant. Mais elle choisit d'ignorer tout autre sentiment que celui qu'elle ressentait à cet instant, quelque chose de fort, qui dépassait quelconque autre émotion, ce qui maintenant quiconque en vit et qui s'invitait dans chaque âme, à chaque moment de la vie, et indéfiniment ; l'espoir.
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Enfer paradisiaque (Jaelynn)

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