Là, perdu dans la foule, tu demeurais stoïque, indifférent à ceux qui vivait. Ame errante, tu te contentais de ne pas mourir et cela te suffisait bien, insignifiant gamin perdu sur le chemin du désespoir. Puis .. elle t’étais apparu, là, ange tombé du ciel, illusion incompréhensible, elle semblait si réelle que s’en était presque douloureux. Ton esprit s’était envolé loin, déviant dans des contrés inconnu et ton corps, sans vraiment que tu le lui demandes, fend la foule dans une vitesse qui ne t’es plus commune depuis longtemps. Forcené amoureux, fou d’une ombre éphémère, tu cries son nom à travers la foule. « Hannah ! HANNAH ! » Ton souffle commence à se faire court tandis que l’ange poursuit son chemin, ne semblant pas avoir entendu ton appel. L’être divin ne te porte aucune attention et toi, sombre idiot, tu poursuis ta course, déterminé à ne pas abandonné ta bien aimé, tu l’as bien trop attendu pour la laisser filer une deuxième fois. Tu finis par l’atteindre, tendant ta main pour la poser sur son épaule, une douce sensation de chaleur t’envahis et tu en aurais presque les larmes aux yeux si elles ne s’étaient pas taries il y a bien longtemps. « Hannah … murmures-tu dans un souffle presque inaudible dans la cacophonie ambiante. Elle se retourne vers toi, son visage bienveillant trahie pourtant une frayeur certaine. Elle fronce doucement les sourcils et t’offre un fin sourire, masquant sa peur. « Je suis désolée .. mais vous devez vous tromper de personne. » Tu n’as pas lâché son poignet, bien trop abasourdi par ses mots, tes mains fébriles garde son poignet aggrippé et tu refuses de croire que cette femme n’est pas Hannah. Elle lui ressemble traits pour traits, chacun de ses membres est semblable à Hannah. Enfin, d’apparence, car il est vrai que de plus prêt, elle brille moins que ta bien aimée. Cette femme-là semble tuée par la vie, bien qu’encore debout et tu ne saisis pas pourquoi cette créature céleste ce retrouve son ton chemin. Tu sens dans tes mains la force de son bras qui tente de sauver son poignet, elle te dévisage clairement effrayer. Finalement, elle parvient à se libérer de ta folie, de ton cœur mort qui tentait de se raccrocher à l’image de douceur qu’elle t’offrait là. Tu restes pétrifié encore quelques secondes, et lorsque tu veux à nouveau lui parler, l’ange à disparu. Tu t’enfermes à nouveau dans ce cocoon de douleur, ou tu aimes Hannah autant que tu l’as hais. Et ou cette femme, au traits fins qui lui ressemble tant s’insinue dans ton esprit pour te faire tourner la tête et te tuer encore plus. Elle t’empêche même de dormir. Illusion née.