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 oslo et aidan - Never let me go

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∞ Invité
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MessageSujet: oslo et aidan - Never let me go   oslo et aidan - Never let me go Icon_minitimeVen 10 Fév - 1:03

When you've got nowhere to run. ♪


« Regarde-moi tomber sans plus personne derrière. » Une goutte tomba sur le sol, comme une unique larme venant des cieux. Le jeune homme leva alors son visage vers le ciel, en observant les nuages. & lorsque la pluie se fit plus précise, il resta ainsi, laissant l’eau venir percuter avec violence son visage pâle. Cela faisait un mois que tout était terminé. Un mois qu’il était parti de cet abattoir. Un mois qu’il connaissait autre chose que ces plateaux mal garnis … & pourtant, il ressentait toujours ce manque. Il avait l’impression qu’on venait de lui arracher ses ailes. Mais il n’était pas un ange, alors dans ces cas-là, c’était plutôt son cœur. Il avait cette impression qu’on venait de lui arracher le cœur à la petite cuillère, que sa vie venait de partir en fumée & que rien ne pourrait la reconstituer, même pas la dernière pièce du puzzle : le Destin. N’étant qu’humain, il ne pouvait ressentir cette immortalité. Le fait de pouvoir voir tout ce qu’on a disparaitre petit-à-petit … Dans ces cas-là, même le fait d’être humain n’était pas un obstacle. Il avait vingt-huit ans, un âge pas si avancé que cela & pourtant, il avait cette impression d’avoir vécu sa vie entièrement. Il avait l’impression d’être un vieillard sur un lit d’hôpital, au point de mourir. Une impression qui ne vous donnait qu’une envie : qu’on vous achève. A quoi bon continuer de vivre quand on a tout perdu ? A quoi bon continuer sur le fil du funambule alors que notre bâton est déjà au sol ? A quoi bon donner un spectacle quand votre public vient de vous abandonner ? Rien. Cela ne servait absolument à rien de continuer. & pourtant, étant humain, il gardait son instinct de survie, comme tout animal. Il avait beaucoup avoir voulu mourir, il ne l’avait jamais fait. « On ne fera pas long feu si on ne vole qu’avec une aile. » Ceci était tellement vrai. Sincèrement. Quand on arrache une aile venant d’une mouche, elle titube, elle vole en biais & deux heures plus tard, elle sera morte. Alors quand on vous enlève votre unique rempart, vous n’êtes plus rien. Absolument plus rien. « On s’en remet à Dieu sur son lit d’hôpital. » Il l’avait vécu. Il avait vu sa famille pleurer en le voyant allongé sur un lit d’hôpital, il voyait sa mère prier. Mais à quoi bon le faire ? Si Dieu existait, il n’aurait pas fait cela. Il n’aurait pas enlevé le bonheur d’un pauvre mortel. Il n’aurait pas mit une barrière entre lui & un Destin glorieux. Bien sûr, il savait très bien qu’il n’était pas seul, il savait parfaitement qu’il n’était pas unique. Mais il avait tout pour gagner. Il avait surtout Lui*, Gossip. Ce cheval était unique. Un étalon banal pour certain, un Dieu pour lui. Un être humain, un meilleur ami. Vous le pensez niais ? Débile ? Pensez ce que vous voulez, mais il était certain d’une chose : il avait été le seul à ne jamais l’abandonner, même pas lors de sa chute.

« Si l’espoir meure, pourra-t-il renaître ? » Il se le demandait. Il se demandait sincèrement si il retrouverait un espoir un jour ou si sa dernière chance n’était que l’autre côté du tunnel. Si son unique chance de sortir était la simple porte qu’on lui ouvrait quand il abandonnait tout espoir de rédemption. Oui, il s’en voulait. Il s’en voulait de n’avoir pas réagit plus tôt. Il revoyait sans arrêt les mêmes images, il refaisait sans arrêt le même cauchemar. « On se sent si seul quand le train déraille. » Avez-vous déjà eu la sensation que tout est de votre faute ? Avez-vous déjà ressentit cette impression que tout ce que vous faîtes ne fait que faire souffrir les gens que vous aimez ? Si oui, vous savez alors ce que l’on peut ressentir en sentant ce regard maternel déçu. Quand il avait commencé ses conneries, il avait bien vu le regard déçu de sa mère. Il avait bien sentit cette haine qui naissait petit-à-petit dans l’esprit de son géniteur. Il décevait tout le monde, mais il n’y pouvait rien. Enfin, c’est ce qu’il avait pensé il y a un an, mais maintenant qu’il avait prit du recul, il avait bien remarqué que tout était de sa faute. Tout ce qui s’était passé était de sa faute. Il le savait. « Encore des chagrins. » Mais, il savait aussi qu’il n’était pas le seul fautif. Si elle n’était pas partie, rien de tout cela ne serait jamais arrivé. Si elle avait assisté à ce concours, Gossip aurait vu le soubassement. Si elle avait été là, tout le monde l’aurait applaudit au lieu de pleurer sur leurs sièges. Mais avec des si, on peut mettre Paris en bouteille. Il le savait aussi parfaitement tout cela. « Regarde-moi brûler quand tu éteins la lumière. » Observe-moi, juge-moi … Mais jamais tu ne sauras à quel point je me hais. L’alcool ? Sa seule amie pendant au moins six mois. Les narcotiques ? Son seul réconfort quand il dort. Des cauchemars, des pleurs, des envies suicidaires … Voilà sa vie d’il y a un an. & le pire dans tout ça, c’est qu’il l’assumait parfaitement mais en plus de cela, il ne s’en voulait pas. Pire, il regrettait presque cette vie. Au moins, les narcotiques & l’alcool lui permettait de tout oublier. Lui permettaient d’oublier sa douleur – autant physique que mentale – mais aussi de ne pas entendre les hennissements de Gossip. Il ne voulait plus le revoir. Non pas, car il ne l’aimait plus. Pire, il l’adorait ce cheval … Mais il sentait la tristesse dans son regard. & il ne pouvait, ne voulait, le supporter car il s’en porterait garant.

Un soupir passa les lèvres du jeune homme tandis qu'il mettait ses mains dans ses poches & fit demi-tour, commençant à marcher sans but dans la rue. L'heure ? Il ne l'avait pas vu passer. Tout ce qu'il savait c'est qu'il était resté assez longtemps sous la pluie pour que le Soleil se soit couché. Un but dans la vie ? Il n'en avait plus aucun. Ah si ... Fermer les yeux, dormir & ne plus se réveiller. Le fait que son agent l'ait envoyé dans cet institut n'avait marché aucunement, pensez-vous bien. En effet, il n'en avait eu cure. Le goût de la vie ? Il ne l'avait pas retrouvé. En même temps, comment voulez-vous retrouver le goût d'une vie où il vous manque votre moitié ? Vous ne pouvez tout simplement pas. Vous trouvez cela débile de penser qu'un cheval est la moitié de quelqu'un ? Soit. Mais pour lui, ce ne l'était pas. Il n'avait jamais connu l'amour mais ce cheval lui avait offert une partie de sa vie, il lui avait permit de découvrir un sentiment qui lui était encore inconnu à l'époque : l'amour réciproque. De plus, il lui avait apprit à avoir confiance en quelqu'un d'autre que lui, & que cette dernière soit réciproque. Un banc. Le jeune homme s'assit sur ce dernier, ne se rendant pas vraiment compte de l'endroit ni de l'heure à laquelle il se trouvait actuellement. « Hey mec ! Ca t’intéresse du shit ou autre chose ? » Aidan releva ses yeux bruns & mornes vers la voix. Un homme, ou plutôt un jeune homme, noir se trouvait en face de lui. Il était recouvert d'un sweat à capuche & il le fixait intensément. Alors, il avait encore sa tête de junkie. Le brun sembla hésiter quelques secondes pour finalement hausser les épaules. Après tout, il n'avait plus rien à perdre dorénavant. « T’aurais pas plutôt de la coke ou un truc du style ? » L'homme hocha la tête & lui fit signe de le suivre un peu plus loin. Alors Aidan le suivit calmement, se retrouvant bientôt avec trois mecs autour de lui. « T’es sûr de pouvoir payer ? » Un regard. Un homme qui s'approcha de lui, en lui tenant un des bras, bien fermement. « Sinon, on te dégomme, comprit ? » Aidan poussa un profond soupir. Ce qu'ils étaient cons. Il sortit son porte-feuille & montra une liasse de billets. « Oui, vous inquiétez pas. » Les trois hommes hochèrent la tête & l'un des trois sortit alors un petit sachet de poudre blanche. Bon dieu ... Il en était carrément arriver au point de dealer dans un park en pleine nuit. Il était vraiment tombé bas.
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MessageSujet: Re: oslo et aidan - Never let me go   oslo et aidan - Never let me go Icon_minitimeVen 10 Fév - 11:29


never let me go.


« Rassure-moi, tu plaisantes ? » Le ton emprunté par Oslo restait parfaitement calme. Mais le regard meurtrier qu'il adressa à sa femme n'annonçait rien de bon. « J'ai l'air ? » Occupée par le repas que la belle blonde était en train de préparer, elle n'accorda aucune attention à son époux et afficha une profonde indifférence à la colère montante du brun planté dans l'encadrement de la porte de la cuisine. Prescott, les bras croisés, tentait vainement de maîtriser son irritation tandis que les mots de son épouse lui annonçant son départ pour Londres dès le lendemain résonnaient encore à ses oreilles. « Et Jax a tout à fait le droit de voir ses grands-parents. Il en a besoin. » Les mâchoires d'Oslo se serrèrent rageusement. Peu lui importait le départ de sa femme. Peu lui importait qu'elle se tire à l'autre bout du monde pendant une semaine. Bien au contraire. Non. En revanche, le fait qu'elle emmène leur fils - Jax - le plongeait dans une haine profonde et dévastatrice. « Certes. Mais il ne te serait pas venu à l'esprit de choisir une semaine pendant laquelle je suis en tournage ? Non ? Juste histoire que je puisse aussi profiter un peu de la présence de mon fils. » Le ton emprunté par Oslo commençait à monter. Lentement, mais très sûrement. Ses obligations professionnelles l'emmenaient souvent loin de Phoenix et de sa famille, d'où sa profonde colère en apprenant que sa chère femme s'était débrouillée pour le priver de son fils alors qu'il était lui-même en vacances. « Jax reprend l'école dans une semaine, je n'avais pas le choix. Et puis, rien ne t'empêche de venir avec nous après tout. » Garce. Prescott serra les poings, s'interdisant de prendre un couteau de cuisine et le planter dans le dos de cette saleté qui lui servait d'épouse. Cette dernière ne manquait jamais une occasion de le faire chier et cette situation était une preuve assez évidente de l'impasse dans laquelle se trouvait le couple. « Je peux pas... J'ai un rendez-vous avec les scénaristes mardi et un autre avec les producteurs jeudi. » La blonde leva alors les yeux, offrit à son mari un simple regard, tandis que ses lèvres s'étiraient en un demi-sourire mesquin. « Dans ce cas, tu verras ton fils la semaine prochaine. » Et elle retourna à ses occupations, ignorant superbement l'homme qui partageait sa vie depuis tant d'années. Un couple étrange qui passait son temps à se poignarder dans le dos, l'un après l'autre. Oslo se doutait que ce voyage n'était qu'une revanche. Deux jours plus tôt, Prescott avait préféré passé la soirée en compagnie de son meilleur ami plutôt que de fêter son anniversaire de mariage avec sa femme. Et elle se vengeait, c'était une évidence. Avec un hurlement de rage peu contrôlé, l'acteur se détourna brusquement de la vue détestable de son épouse et asséna un violent coup de pied à la porte... Inutile de préciser que la victoire de ce bref duel revint à la porte tandis qu'une douleur lancinante traversait lentement le gros orteil d'Oslo. Assassinant la malheureuse porte du regard, l'homme finit par tourner les talons, attrapa un sweet au passage et se dirigea vers la porte d'entrée du magnifique appartement.

Il était tard, les ténèbres ayant depuis longtemps envahi les rues de Phoenix. Quant au temps... Il était à l'image de l'humeur d'Oslo ce soir-là. Sombre. Noir. Pourtant, malgré l'eau dégringolant du ciel, Prescott préféra prendre l'air, conscient qu'une minute de plus dans cet appartement le mènerait droit au meurtre. La haine qu'il vouait à cette femme n'avait d'égal que l'amour qu'il avait pour son fils. Et cette catin se permettait d'en douter. Etrange l'emprise que son épouse possédait encore sur lui. Après toute ces années de disputes et de haine mutuelle, elle parvenait toujours à le mener dans les derniers retranchements de sa patience. Cette garce savait où appuyer pour mener son époux en dehors de ses gongs ; elle savait remuer le couteau dans la plaie et semblait d'ailleurs y prendre un plaisir certain. Quant à Oslo, il se sentait vulnérable. Il était impulsif, susceptible et instable et sa femme semblait posséder un don tout particulier pour faire ressortir le pire de lui-même. La scène tournée quelques minutes en était la preuve. Les pires travers de l'acteur étaient remontés à la surface. Par chance, l'homme s'était sagement interdit d'approcher son épouse. Les propos et les actes de cette dernière pouvaient provoquer le pire, cela, il le savait. Combien de temps Oslo marcha-t-il sans vraiment savoir où le mèneraient ses pas ? Lui-même n'aurait su le dire. Cette sortie n'eut pourtant pas l'effet escompté. Ancrée dans son crâne, sa colère ne semblait pas vouloir disparaître et s'accrochait à son cœur, telle une huitre à son rocher. Prescott savait pourtant où se diriger pour réduire son irritation au néant, mais l'heure tardive l'empêcha de débarquer chez Grant. Ce dernier ne dirait sans doute rien, mais la femme de celui-ci risquait certainement de lui piquer une énième crise. Ah ces femmes ! Pourquoi donc la gent masculine s'embarassait-elle donc de toutes ces traînées alors qu'une simple présence masculine pouvait largement suffire ? Peut-être le mariage ne servait-il qu'à apprécier une amitié à sa juste valeur, finalement...

Plus d'une heure après avoir claquée la porte de son appartement, c'est un Oslo trempé qui pénétra à Encanto Park. Aveugle à son environnement, l'homme se laissa finalement choir sur un banc métallique. Les mains profondément enfoncées dans ses poches, la capuche rabattue sur son crâne, la colère l'empêchait de grelotter. Relevant la tête, l'acteur aperçu alors un petit groupe et ce fut avec un petit sourire moqueur qu'Oslo comprit ce à quoi ces quatre hommes étaient occupés. C'est en cherchant la discrétion que l'on se fait le plus remarquer ; cela l'acteur l'avait appris à ses dépends plusieurs années plus tôt. Peu concerné, Prescott se contenta d'observer la scène, les voix des quatre inconnus parvenant aisément à ses oreilles. Inconnus ? Peut-être pas finalement... Oslo fronça légèrement les sourcils quand l'une des voix titilla ses souvenirs. Fouillant l'obscurité, le brun chercha un visage connu. Peine perdue. La lune, absente ce soir-là, privait le monde de sa lueur et décerner un quelconque détail cette nuit-là relevait de l'impossible. L'ouïe suffit pourtant à Oslo pour reconnaître cette voix. Une voix qu'il n'avait pas entendu depuis un petit bout de temps, mais qu'il connaissait plutôt bien. D'abord surpris, l'homme fronça de nouveau les sourcils. Son cousin ? A Phoenix ? Un être normal aurait d'abord été surpris en surprenant son cousin occupé à acheter de la drogue. Oslo, lui, se penchait d'abord sur la question de la présence d'Aidan à Phoenix. Rien de très surprenant quand on connaissait bien l'extravertisme de l'acteur... Avec un petit soupir, Prescott se gratta nonchalamment le crâne avec d'annoncer sa présence d'un bruyant raclement de gorge. C'était stupide. Vraiment stupide. Le petit groupe ne se trouvait qu'à une vingtaine de mètres de l'endroit où il se était assis et il ne faisait aucun doute que son idiotie leur parviendrait jusqu'au oreilles. Mais Oslo et son humeur massacrante ne semblaient pas en état de réfléchir et l'homme, pour la première fois de la soirée, laissa enfin son impulsivité s'exprimer. Cela faisait des semaines qu'il la contenait et sa fougue avait désormais atteint les limites de sa tolérance. Inconscient, Oslo se décida alors à prendre la parole. « Je vous félicite pour la discrétion, les mecs. » Prenant le temps de s'allumer une cigarette, Prescott planta ses yeux sur la silhouette de son cousin et ajouta, une pointe de moquerie dans la voix. « Surtout toi, Aidan. Toi si habitué à te trouver sous les feux des projecteurs. » Cynisme et ironie, telles étaient les armes préférées de l'acteur. Confortablement installé sur son banc, il tira longuement sur sa clope, peu soucieux de la réaction des quatre hommes.
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MessageSujet: Re: oslo et aidan - Never let me go   oslo et aidan - Never let me go Icon_minitimeVen 10 Fév - 12:45

When you've got nowhere to run. ♪


Quand un homme a tout perdu durant son passé, que peut-il craindre de plus ? Absolument rien. Se faire prendre par la police ? Il s’en foutait complètement. Se faire choper par des pompiers ? Alors là, c’était loin d’être son premier souci. Durant son année qui précédait son entrée à l’institut, il s’était amusé autrement. Monter à cheval ? Peine perdue. Bien sûr, il revenait souvent dans l’écurie pour aller voir Gossip. Bien sûr, il revenait souvent pour toucher, aimer ce cheval comme si il était son seul compagnon. Ce cheval le comprenait, l’aimait & surtout ne le jugeait jamais. Mais soyons francs : si ce cheval était doté de la parole, Aidan en aurait sans doute prit pour son grade. « Tu m’abandonnes pour ces conneries ? Pour des putains de pilules qui ne servent à rien ? Tu me laisses choir de ma gloire sans rien dire, en me fixant simplement ? Sale petit con pourri gâté. » Voilà sans doute ce que lui aurait dit son cheval. & il aurait sans doute raison. En effet, après sa chute lors de la coupe du monde, le cavalier avait déposé Gossip dans son box, il l’avait nourrit mais ne l’avait plus jamais monté. La première raison : sa boiterie. Mais il n’y avait pas que cela malheureusement. En effet, la honte, le désarroi, la peur & la haine de soi faisaient aussi parties du tableau. Il ne s’aimait plus assez, il ne se faisait plus assez confiance pour oser remonter à cheval. Bien sûr, il aurait pu retenter. Mais non. Il préférait s’enfermer dans un mutisme avec de grandes conséquences que laisser de nouveau l’amour pour cet animal revenir le hanter. Il s’en voulait beaucoup trop pour tenter de le remonter. Les narcotiques ? Première tentative de suicide. Mais bien évidemment, comme toutes les drogues, il en était devenu dépendant. Dés qu’il voyait une bouteille de Jack Deniels, il tombait sous le charme. Il se servait un verre, buvait & avalait un comprimé. Mais bien sûr, les narcotiques n’étaient pas sa seule dépendance : la cocaïne en faisait aussi partie. Seulement, cette dernière il avait réussit à bien la cacher.

C’est pourquoi lorsqu’il présenta une liasse de dix billets au revendeur, ce dernier ouvrit de grands yeux. « Hey mec ! C’est trop là. En plus de ça, cette liasse est trop grosse pour être discrète. Trouve autre chose, sérieux ! Je veux pas être dans la merde ! » Le brun poussa un profond soupir de lassitude. En plus de demander du pognon, il était difficile. Bordel ! Il aurait mieux fait d’aller se fournir chez son dealeur favori, sérieux. « Tiens. » Il lui tendit alors dix billets de cinq dollars. Le black accepta volontiers & lui donna le sachet. Aidan le prit tranquillement pour le mettre dans sa poche intérieure de veste. Ils allaient tous les quatre partir tranquillement lorsqu’un bruit se fit entendre. « Putain, c’est qui ce blaireau ? » Le dealeur posa alors son regard sur la personne qui venait de racler de la gorge. Un homme d’une trentaine d’année était présent sur un banc, les fixant, comme si de rien était. « Putain, c’est un flic ! » Aidan secoua la tête, avec dénit. « Abusez pas les mecs, c’est juste un passant. Ce serait un flic, il se serait jeté sur nous. Là, en revanche, il ne fait rien. Donc c’est un mec quelconque. » Les trois hommes fixèrent Aidan avec intrigue puis haussèrent les épaules. « T’as sans doute raison, ouais. » Soudain, une voix. Une voix qui prononça son nom. Bordel, il le connaissait. Ce mec le connaissait. Aidan se retourna vivement en posant son regard sur l’homme en question. Il plissa des yeux ainsi que du nez pour pouvoir mieux distinguer la personne, mais il avait bien évidemment reconnu la voix. Génial .. Oslo. Il était tombé sur son crétin de cousin. Un connard de première qu’était né pour le faire chier. Il se rappelait parfaitement pourquoi il détestait tant ce mec. C’était le jour où il avait monté Domino. Un poney shetland couleur caramel, ce poney était génial. Aidan était habillé comme un petit garçon allant à son premier concours de saut, ce qui était le cas, & il avait que huit ans. Tout se passait parfaitement. Jusqu’à … Ce que sa connasse de sœur & ce putain de cousin vienne tout foutre en l’air.

En effet, ils s’étaient mis à courir dans les écuries comme des petits fous. Ils avaient hurlés près de la carrière de concours. Ils avaient joué au cerf-volant. Ils avaient balancé un seau qui était tombé sur la croupe de Domino : ce dernier était parti à pleine balle, en donnant des coups de cul. & bien évidemment, ce qui devait arriver, arriva : Aidan tomba, donc disqualification. Ils n’étaient que des gosses, mais il en voulait toujours autant à sa sœur & son cousin. Il détestait même son cousin pour cela. Ce mec avait quinze ans à l’époque & il jouait comme un môme. Il aurait très bien pu calmer sa sœur jumelle, mais non, il avait joué avec elle. Juste pour faire chier Aidan, il fallait l’avouer. Il le savait très bien. Oslo avait toujours tout fait pour faire chier le jeune homme, dés son plus jeune âge. Aidan se demandait même s’il faisait ça seulement par taquinerie, ou parce qu’il le haïssait. Il ne le saurait sans doute jamais, en fait. « On se casse. Ce mec te connait, on veut pas d’embrouille. » Bande de tapettes. Aidan poussa un profond soupir pour finalement les regarder se barrer comme des fouines. Ou des hyènes, dans ce cas présent en fait. Il rampait sur le sol tel des hyènes qui court pour leur survie, en présence d’un lion. Bon, ils avaient fourni leur coc’ alors maintenant, ils n’avaient plus rien à foutre ici. Le brun finit par faire demi-tour & s’avancer vers son cousin, les sourcils légèrement froncés. « Qu’est-ce que tu fous, ici, Oslo ? T’as rien d’autre à foutre ? Genre jeter un seau sur un autre poney, par exemple ? » Oui, oui, même à son âge, il en voulait toujours autant à son cousin. En même temps, quand on est un gosse, on a toujours tendance à augmenter les problèmes. Mais en fait, il n’y avait pas que cela. Il avait toujours eu l’impression que son cousin était la raison pour laquelle sa sœur avait disparue, pour laquelle elle n’avait pas assisté au concours. Peut-être avait-il raison, peut-être avait-il tort ? Il ne le saura jamais, puisque même en Arizona il n’avait pas de nouvelles de Septembre. Quoique, il était mieux ainsi. S’il la revoyait ? Il l’enverrait chier & l’interdirait de revenir. Elle appartenait au passé, maintenant.
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MessageSujet: Re: oslo et aidan - Never let me go   oslo et aidan - Never let me go Icon_minitime

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