« maman, pourquoi tu prend pas de lait le matin, ça fait grandir tu sais. » l'enfant naïf et insouciant que j'étais harassait sa mère de question, ma curiosité maladive me poussait à m'interpeller sur tout ce qui pouvait m'entourer. « parce que je suis allergique mon amour. » Maman me regardait attendrie par ma candeur enfantine. « ca veut dire quoi allergique ? » « et bien si je bois du lait, j'ai comme des papillons dans mon ventre, j'ai chaud et parfois la nausée. » « je crois que je suis allergique à Dana dans ma classe. » un rire délicat s'échappa des lèvres de celle qui m'avait mis au monde. Perplexe, je fronçais les sourcils, j'aimais le rire de maman, si naturel, elle avait cette douceur qui émanait d'elle procurant chez moi un sentiment de sécurité. Ce cocon de bonheur avait bercé mon enfance, n'ayant jamais connu mon père, maman mettait un point d'honneur à me rendre heureuse et elle était victorieuse dans cette démarche car je n'étais pas évident tout les jours, casse cou, elle a du m'emmener à l'hôpital un nombre incalculable de fois.

Terriblement attristée, des larmes chaudes coulaient sur le visage de la belle Dana. L'enfant avait 7ans, et le garnement que j'étais venait de détruire éhontément le château de sables qu'elle avait mit une bonne heure à construire. Moi j'essayais d'attirer l'attention de la gamine avec une maladresse légendaire, tout ce que je souhaitais, c'était qu'elle me remarque et qu'elle me regarde. Mon manque d'adresse dans ce domaine me rendait si stupide, à ses coté, j'agissais si bêtement. Elle leva le poing et me frappa à la poitrine soulevant une douleur poignante et des frissons parcoururent mon échine. Mon objectif était atteint, elle savait désormais que j'existais et le regard noir qu'elle me lançait actuellement ne laissait en rien présager la grande histoire d'amour qui nous attendait. Très vite, nous sommes devenus inséparables, Dana était maligne et comprenait en moi comme dans un livre ouvert, elle me connaissait mieux que je moi même et percevait mes états d'âmes sans que je prononce un mot.

Je courais à en perdre haleine, la main de ma meilleure amie dans la mienne, mon cœur triomphant battait à la chamade. C'était le directeur du lycée qui serait ravie de trouver la mascotte du lycée dans la fontaine de la cours demain matin. Au loin, on pouvait entendre les sirènes de la voiture de police qu'ils tentaient de fuir. Un sourire étire mes lèvres, sans raisons valables, mis à part celle de voir la jeune femme rire aux éclats. « oh tu t'es blessée. » fis je en constatant une plaie superficielle sur le poignet de ma confidente. Je sortais un mouchoir, épongeant le peu de sang qui imbibait cette blessure. Une personne me bouscula mais j'étais trop occupé à bâtir ce monde qui n'appartenait qu'à nous pour me soucier de celui dans lequel nous étions enfermés. Si seulement elle savait tout ce qui pouvait se dérouler dans ma tête, toutes ses pensées terrifiantes qui inondaient mon maigre esprit, un simple contact physique avec elle me plongeait dans une autre dimension. Incapable de lui avouer mes sentiments, j'étais terrifié par l'idée de briser cette union qui nous liait, une si belle amitié, on n'en trouve pas à tous les coins de rues. Sans que je m'en rende vraiment compte, mes mains avaient rejoins les hanches de la belle dans un mouvement tendre. Mes lèvres ne mirent pas longtemps à rejoindre les siennes : carpe diem ?

« Dana, je t'ai rencontré lorsque j'avais sept ans et ce fut un coup de foudre. Certains vous diront que nous sommes fous, que l'on ne rencontre pas son âme soeur aussi jeune, mais tu es la femme de ma vie, j'en suis persuadé. Épouse moi. » elle avait répondu oui sans une hésitation. Se lancer dans une telle entreprise à l'age de 17ans était surement puéril est insensé mais n'est ce pas ce que l'amour doit vous faire ? L'aimer était ce que je faisais de mieux, j'excellais dans ce domaine, jusqu'à ce que tout se complique lorsqu'elle reçut une bourse pour étudier à New York. Elle s'en va, notre monde s'écroule, éclate en lambeaux. Les rires se transforment en cris, les baisers en larmes et en une fraction de seconde notre union se brise pour ne laisser que solitude et désarroi...

que signifie le terme d'amour pour ton personnage ? → L'amour passionnel, intense, celui qui vous fait vous surpasser, qui vous fait sourire bêtement le matin lorsque le réveil sonne et qu'à vos cotés se trouve une beauté et qu'elle a choisit de partager sa vie avec vous sans que vous ne compreniez vraiment pourquoi. Il l'a connu, il y a cru autrefois. Seulement la vie fini par vous arrachez à ce bonheur trop beau pour durer, et l'amour blesse, il torture l'âme de façon si insupportable qu'il vous plonge dans une solitude vive et puissante.

quel est le statut amoureux de ton personnage ? → marié depuis l'age de 17ans, du moins officiellement si l'on en croit les papiers administratifs. Il n'a pas revu sa femme depuis cinq ans donc on ne peut pas dire qu'il est épanoui et amoureux en amour. Il n'a jamais entamé les démarches pour divorcer puisqu'il n'a aucune idée de l'endroit ou se trouve sa femme, de plus, il n'est pas prêt à tourner cette page de sa vie.

quelles sont les préférences sexuelles de ton personnage ? → Hétéro

comment ton personnage se voit-il dans l'avenir, du point de vue amoureux ? → Il a juré de ne plus se laisser bafouer par les désillusions qu'offre le sentiment amoureux. Il n'a aimé qu'une seule femme et l'aime surement encore aujourd'hui. Son passé a beau être rempli d'amour, il n'entrevoit dans son futur plus d'amour, cupidon semble avoir laissé périr cet ancien passionné, ses flèches ne peuvent plus atteindre ce cœur brisé.