que signifie le terme d'amour pour ton personnage ? → Pinaise, vous avez pas une question plus difficile encore ? Lon, c'est le genre de mec qui croit dur comme fer à l'amour, mais qui n'y a jamais eu droit. Étrange non ? Trente-quatre ans, orphelin, détesté de beaucoup, marié à une femme qu'il haie et toujours capable d'y croire. Ce qui, en soit, est un putain de miracle. Et sa patience a fini par payer quand Jill se tapa si gracieusement, si délicatement l'incruste dans sa vie. Un amour pur, loin de toute innocence. Un amour interdit auquel il céda sans la moindre difficulté. Un amour qu'il finit par renier, mettant cruellement fin à la douce revanche qu'il prenait sur la vie. Amour... Impitoyable synonyme du mot erreur pour un homme qui ne possède désormais plus que le regret.

quel est le statut amoureux de ton personnage ? → Lon est... Marié. Oui, je sais c'est un pitoyable gâchis (a), même lui s'en mord les doigts. Il y a cru, un instant, oui il y a cru. Adison semblait être une femme des plus parfaites, avenante, prévenante et bien décidée à le sortir de la merde dans laquelle il s'était fourré. Manque de chance, l'inclination prononcée de Lockhart pour la drogue n'était pas la seule chose qu'elle voulait voir disparaître. Adison n'avait pas épousé Lon pour ce qu'il était, mais pour ce qu'elle voulait qu'il devienne. Alors, ce qui au début s'apparentait à de l'amour s'est timidement mais sûrement transformé en haine, profonde. Un gouffre de colère et de rancoeur qui, chaque jour, se fait plus présent, plus prononcé. Et, à côté de ça, il y a Jill. Jill qui est apparu telle une averse sur un désert aride. Jill que Lon aime éperdument. Jill qui ne cherchera pas à le changer. Du moins l'espère-t-il.

quelles sont les préférences sexuelles de ton personnage ? → Monsieur Lockhart est tout ce qu'il y a de plus hétérosexuelle. Demandez donc à Jill (a)

comment ton personnage se voit-il dans l'avenir, du point de vue amoureux ? → uc

Being mothers : something that women aren't trained for --
Vous attendez pas à ce que je vous fasse un long récit sur le pourquoi du comment des origines de mon existence. Tout simplement parce que j'en sais foutrement rien. D'ailleurs, les où et quand mes vieux ont fait leur partie de jambes en l'air, les où et quand j'ai pointé le bout de ma belle gueule pour la première fois... Tout ça, j'en ai rien à taper. De toute façon ils étaient pas là pour me le raconter : ni l'un ni l'autre. Ils ne m'ont laissé que des suppositions... Qu'est-ce que je pourrais bien vous raconter ? Que mon père se prenait pour un cyber-mafieu, alors qu'il n'était qu'un loser ; un porte-flingue qui a baisé ma mère au coin d'une ruelle pour l'abandonner ensuite sans même se douter que sa semence était en route pour le grand voyage ? Ouais... Je pourrais bien vous raconter ce que je veux, mais le fait est que j'en sais pas plus que vous. Voilà pourquoi je ne m'éterniserai pas sur ce chapitre de ma vie. J'ai si peu de détails à vous donner que vous finiriez par vous tirer loin sans même prendre la peine de lire la suite de mon histoire.

It's just a bloody nightmare --
J'ai grandi à l'orphelinat de Glasgow. Une ville de 14 000 habitants, paumée au milieu du Kentucky. Vous allez surement me prendre pour un monstre après avoir entendu ce que je m'apprête à vous dire, mais... J'ai très vite compris pourquoi toutes ces mères avaient abandonné les morveux avec lesquels j'étais condamné à vivre : une sacrée bande de niais et de cons finis si je puis me permettre. Moi, j'étais différent. Et heureusement, sinon je me serais sans doute déjà grillé la cervelle ; on peut pas vivre en étant aussi stupide, c'est pas possible. Enfin bref... Je crois bien que ma supériorité intellectuelle en a effrayé plus d'un ; et en particulier les familles d'accueil dans lesquels l'orphelinat essaya de m'intégrer. Que voulez-vous ? Dès que quelqu'un vous sors le résultat de 89 divisé par 56 sans prendre le temps de réfléchir, soit le monde prend ses jambes à son cou, soit il vous exhibe comme un phénomène de foire. Hé ouais... La connerie du monde est incapable de supporter l'intelligence. C'est un fait avéré. J'ai donc passé toute mon enfance et une grande partie de mon adolescence à l'orphelinat de Glasgow, puis à celui de Phoenix, ma différence me poussant lentement dans les confins de l'intolérance et de la solitude. La solitude, vraiment ? Pas tout à fait. A mes côtés, il y avait mademoiselle Cigarette, le très gentleman monsieur Join et pour finir, ma très chère amie Héroïne. Ce qu'elle porte bien son nom celle-là ! Ouais, la piquouille était devenu mon héroïne ; celle qui me permettait de survivre à l'isolement dans lequel je m'enfonçais peu à peu. Bien sûr, comme toutes les victimes de cette chère amie, je refusais d'admettre que c'était elle qui me tirait vers le bas. Et non pas mon impressionnant QI, comme je le prétendais. Enfin, je ne pourrai jamais lui en vouloir, car elle m'a permis d'ouvrir un nouveau chapitre de ma vie. (quoique en y repensant, je me serais bien passé de ce chapitre là aussi !)

Fuck, what do you know about love anyway ? --
Ah, l'amour ! Quelles belles conneries nous faisons en son nom ! La plus connu d'entre elles se prénomme "mariage". Une vraie trainée, celle-là ! Elle passe son temps à vous faire miroiter aux rêves les plus fous et quand enfin vous lui céder, elle se fait la malle avec mister amour. Enfin, commençons par le commencement, je vous sens largué là. Je devais avoir vingt-six ans, tout au plus, quand j'ai rencontré October (c'est son nom, bande de kiches !). Elle était intelligente, lumineuse et douce comme une matinée d'hiver. J'ai cru au coup de foudre. Ce fut elle qui me sortit du trou noir dans lequel je m'étais enfoncé, elle qui redonna espoir et un certain goût à la vie. Après un mois de fréquentation, nous étions mariés : pour le meilleur et pour le pire. Et croyez-moi, "meilleur" n'a jamais pointé le bout de son nez. Le premier mois était idyllique ; les huit années qui ont suivi ont été un véritable cauchemar. Pendant quelques temps, j'ai cru qu'October me comprenait, qu'elle était la personne que j'avais espérée toute mon enfance. Je me trompais. Elle n'était qu'une de ces femmes que la solitude effraie plus que tout et dont le rêve n'est autre que de passer ses journées à faire le ménage et de changer les couches d'une bande de morveux. Voilà ce qu'October attendait de moi : que je me comporte en gentil mari ramenant des tunes à la maison pour nourrir une demi-dizaine de braillards écervelés. Très peu pour moi. Nan sérieux, vous me voyez avec des gosses ?! J'arrive déjà pas à m'occuper de moi, alors c'est même pas la peine d'y penser. Bref. Malgré l'échec de mon mariage, je n'ai jamais demandé le divorce ; elle non plus d'ailleurs. Et voilà où nous en sommes ! Après huit ans, je la délaisse, je ne la baise plus et je ne lui adresse presque plus la parole. Je sens bien qu'elle finira par craquer... J'espère qu'elle finira par craquer.

Jesus fucking Christ Jill, is it chance or destiny ? --
Pendant toutes ces années d'emmerdes dans le nid conjugal, il fallait bien que je me change les idées. Enfin, façon de parler... Parce qu'enseigner dans une université à une bande d'ignares qu'en à rien à taper de la culture, c'est pas vraiment le pied ! Pourtant je fais avec ; faut bien ! De toute façon, je savais bien que si je ne faisais rien de mes journées, ma chère amie Héro reviendrait me hanter ; et même si je cède encore au tabac, au shit et parfois même à la coque, je n'ai aucune envie de retrouver le labyrinthe dans lequel l'héroïne m'avait enfermé. Voilà cinq ans donc que j'enseigne dans la prestigieuse université de Dartmouth. Une fidélité récompensée (enfin, si on veut) par un tout nouveau poste. Celui de principal de la faculté (l'autre vieux schnock ayant pris sa retraite). Pour dire vrai, je ne suis pas sûr de mériter ce poste... Mais cela prouve au moins que j'ai su préserver un de mes secrets les moins reluisant : le secret de Jill...