que signifie le terme d'amour pour ton personnage ? → avant toi, j'aimais l'idée qu'on pouvait aimer et être aimer en retour. profondément utopiste, il n'y avait pour moi pas de plus beau sentiment que l'amour. adolescente, j'avais dévoré jane austen et les soeurs brontë, m'abreuvant sans vergogne de ces histoires d'amour désastreuses mais dont la fin semblait toujours heureuse. je voulais vivre une de ces histoires, revenir au château détruit par les flammes de mon aimé, ou découvrir chez un homme que je ne pouvais m'empêcher d'aimer des sentiments brûlants que je me serais empressée de lui rendre. et puis tu es arrivé, et j'ai enfin compris que l'amour, le vrai, c'était se faire enterrer avec la personne qu'on aime, nos cercueils ouverts et réunis. tu seras mon heathcliff, je serais ta cathy, mon amour.

quel est le statut amoureux de ton personnage ? → quand je t'embrasse, quand je passe ma main dans tes cheveux, que je caresse ton visage et me plaint de ta barbe de trois jours, c'est aux alliances à nos doigts que je pense, à ces alliances qui hurlent à la face du monde que nous sommes unis, à la vie, à la mort, dans la maladie et la santé, jusqu'à la fin des temps, jusqu'au bout de l'éternité.

quelles sont les préférences sexuelles de ton personnage ? → oh, j'ai été tentée, plusieurs fois même, par de belles femmes, des femmes séduisantes, des femmes intelligentes, qui avaient toutes l'énorme défaut de ne pas être toi. alors quoi qu'il arrive, j'en reviens toujours à toi. aux hommes.

comment ton personnage se voit-il dans l'avenir, du point de vue amoureux ? → peut-être serais-je seule, car je t'aurais trop usé, tu te seras lassé de moi, de mes manières, de mon visage flétri par les années, de mes cheveux blancs et mes mains inertes, dévorées par l'arthrose. mais pour rien au monde je ne serais celle qui se lasse en premier, décide de tout quitter et de recommencer sa vie. nous nous sommes engagés, rappelle toi, je n'ai pas l'intention de me défaire de toi.

Je m’allonge à tes côtés et me serre d’emblée contre toi. Machinalement, ton bras passe par dessus ma taille et m’attire à toi. Ta peau froide contre mon corps réchauffé par la douche me fait frissonner et j’ai un mouvement de recul involontaire. Je me mords les lèvres et ma main agrippe la tienne, fermement. Tes doigts se nouent aux miens, tandis que ton bras libre vient se glisser sous mon flanc, me ramenant définitivement contre toi. Je me laisse faire avec délice, appréciant de sentir le contact frais de ses lèvres sur ma nuque, à travers mes cheveux humides. « Mh, Nate... » Tu relèves un peu la tête, cherchant sans doute à apercevoir mon expression. J’esquisse un sourire pour te rassurer. « Qu’est-ce qu’il y a ? » Mon sourire s’élargit. Tu n’imagines même pas ce qui me passe par la tête, mon amour. Je me tourne sur moi-même de manière à te faire face, essayant de ne pas t’écraser le bras. J’emprisonne ton visage entre mes doigts, avant de t’embrasser délicatement. Surpris, tu te laisses tout de même faire, ta main libre venant se loger dans le creux de mes reins, collant mon bassin contre le tien. Dans le baiser, mes lèvres s’étirent encore plus, et tu te détaches de moi, levant un regard étonné sur mon visage. « Jo, qu’est-ce qu’il y a, à la fin ? » Je te jette un sourire tendre. Non, tu n’as vraiment pas idée de ce à quoi je pense. J’approche mes lèvres de ton oreille. « Je me disais juste que j’étais pile dans la bonne période… Si tu vois ce que je veux dire… » Tu as un moment de flottement, avant de sourire à ton tour. Là, tu as compris. Je me serre encore plus contre toi, m’emparant à nouveau de tes lèvres, plus passionnément. Je sens ta main qui se saisi de mon genou et m’attire à cheval sur tes hanches. J’ai un petit rire stupide, avant de me redresser au-dessus de toi et de rejeter mes cheveux en arrière. Tu te redresses à ton tour, en appui sur tes coudes, quémandant un baiser. Je me penche juste assez pour poser mes lèvres sur les tiennes, une main dans tes cheveux sombres. « Au fait, j’ai oublié de te dire que la femme du colonel Livingstone nous avait invités pour un dîner demain soir. J’ai déjà emmené ton costume à la blanchisserie, tu n’auras pas besoin de t’en occuper. » Je t’adresse un sourire innocent, juste avant que tu ne me fasses descendre et te rallonges en me tournant le dos. « Oh, Nate, je t’en prie… Il n’y aura rien d’autre de la semaine ! Viens demain soir, pour me faire plaisir… » Je m’appuie sur un coude, fait glisser mes doigts sur ton épaule, puis sur ton bras musclé. Ta main écarte la mienne sans ménagement, mais je ne relâche pas mon effort. Je pose une myriade de baisers de ton épaule à ton cou, jusqu’à m’aventurer sur ta joue. « Tu m’emmerdes, Joséphine, tu m’emmerdes… » Je fais semblant d’ignorer tes mots durs, semblant de ne pas les comprendre, même si tu sais aussi bien que moi que je n’ai aucun problème de compréhension. « Nathanael, s’il te plaît. Je te jure qu’on aura toutes nos soirées ensemble jusqu’à jeudi prochain ! » Ce n’est pas tout à fait vrai, il y a encore ce gala de bienfaisance organisé par une œuvre de charité fréquentée par la majorité des familles influentes de la ville, et puis l’inauguration de la nouvelle gare de Phoenix. Nos efforts commencent enfin à porter leurs fruits, hors de question de tout faire foirer maintenant. Tu te retournes à moitié, me fixant par dessus ton épaule. « Non, Jo’, non. Peut-être que toi, ça t’amuses, mais moi, je me fais chier ! » Je me mords les lèvres. Je sais que ça t’ennuie, que tu n’aimes pas ça. Mais je veux t’avoir constamment près de moi. . « Naaaaate... » Ma voix est plaintive, j’ai l’air d’une petite fille capricieuse. Je me serre encore une fois contre toi, passant une main sur ton ventre. Tu te retournes sur toi-même, me faisant face, ton regard inquisiteur posé sur moi. « Tu me promets que c’est la dernière fois avant la semaine prochaine ? » Un grand sourire aux lèvres, j’hoche vigoureusement la tête, avant de t’embrasser tendrement. « C’est juré, mon amour, on est tranquilles jusqu’à la semaine prochaine, rien que toi et moi, tous les soirs… On va pouvoir en profiter pour essayer de le faire, ce bébé, non ? » Je sais que je touche un point sensible, que ce bébé dont je te parles, tu en rêves depuis un bon moment. Je suis assurée d’avoir ton accord pour toutes les soirées qui m’intéresse tant que je te promets que nous aurons quelques soirées à nous, pour essayer d’avoir un enfant. Ou même deux, ou trois, ou quatre. Autant que tu veux, du moment que je peux continuer à te traîner à tous les galas qu’il faut. « Ouais... C’est d’accord... » Léger sourire aux lèvres, je fais courir mes doigts sur ton torse. « Merci, chéri. Allez, viens là… » Je t’embrasse à nouveau, tandis que tes mains commencent à parcourir mon corps, à m’ôter ma nuisette. Pendant que ta bouche vient embrasser la naissance de mes seins, un sourire satisfait étire mes lèvres. Cette fois encore, c’est moi qui ai décidé d’où tu allais, ce que tu faisais, à qui tu parlais. J’arriverais même à choisir de quoi tu parlerais, tout ça pour parvenir à entrer dans les bonnes grâces de la haute société de Phoenix. Tu n’imagines pas à quel point ça m’obsède, à quel point je suis obnubilée par cette idée ; devenir quelqu’un.