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 Je taille au couteau des sourires sur les joues des princesses

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M. Oscar DeSaintPierre

M. Oscar DeSaintPierre
Mr⧊Rager
messenger of chaos!

◭ messages : 76
◭ arrivé(e) le : 15/08/2012
◭ âge : 22 années de suivis psychiatrique
◭ études/métier : Photographe ! Souris et écarte les jambes :D


MessageSujet: Je taille au couteau des sourires sur les joues des princesses   Je taille au couteau des sourires sur les joues des princesses Icon_minitimeLun 27 Aoû - 9:55

Je taille au couteau des sourires sur les joues des princesses Tumblr_m4pmprBSBw1qi4y75o1_500_large
A l'anarchie des corps, tu t'élèves et tu brûles. Tu gémis au secours
A la mort, à l'amour
A l'amour, à la mort

Quelque part, je crève, je pourris, je me putréfies. Le temps passe juste, le temps, cet infâme qui m'accompagne à chaque seconde vers une fin certaine. J'ai pas peur de crever, pas plus que j'ai peur de la souffrance, je crains juste de ne pas avoir assez vécu, de ne pas avoir assez vu le monde, les vestiges, l'hécatombe du monde, l'apocalypse, ma propre apocalypse. Je désire voir le feu ravager ce monde, le retourner, l'imprégner de tâche, le renverser, je voudrais que l'obscurité l'avale tout entier, je voudrais que le monde soit à mon image, soit comme moi-même : dévasté et sans espoir de lueur, juste l'obscurité, rien que cela. La souffrance est un mot qui n'a pas d'écho en moi, parfois, j'envie le commun des mortels qui souffre, rampe sur le sol, saigne à en perdre la vie, je voudrais savoir ce que c'est de sentir la vie s'évader de son corps, flirter avec la mort mais non, le destin en a décidé autrement, je suis déjà mort d'une certaine manière, la mort ne veut pas jouer avec moi. Au fond, le masque d'insensibilité, de personne sans coeur m'arrange bien, je dois l'avouer, enfin je dis masque, parfois ce n'est pas un masque c'est une vérité tranchante, douloureuse, ma maladie. Je suis incapable d'empathie, mon visage est incapable de transférer la moindre émotion de compassion pour mon prochain. Coeur de pierre ? Que tout le monde le croit, peu importe, ça m'importe peu à vrai dire et je commence à me dire qu'en faite, je suis né avec une malformation de plus, je suis né sans coeur mais j'étais tout de même le joyau de ma dame rose, un joyau sans valeur, un caillou sans importance, un zircon, plus con que sir. J'inhale la fumée épaisse et l'emprisonne dans mes poumons avec plaisir avant de la recracher, de la vomir dans l'air. J'ai déjà la sensation de planer, de m'arracher de ce bordel ambulant, le corps éteint repose sur un canapé de luxe mais qui ressemble plus dans son état à un canapé de clochard ivrogne. Les bouteilles d'alcools jonchent le sol comme un champs de bouteilles vides, je cultive et je le fais bien. Les fringues font office de gazon, les cendriers sont remplis et inutiles vu la cendre qui forme une couche de neige sur la table basse, des sachets de weed décorent ci et là chaque parcelle de surface encore exploitable, assez pour être balancé en taule mais papa viendra à ma rescousse alors je ne m'en fais pas. L'appartement est dévasté comme moi, je me dis qu'il faudrait que je me lève mais le corps demeure mourant, demeure sourd. Je ferme les yeux à moitié et profite de mon joint avant de le tendre à l'écervelée près de moi, étendue elle aussi mais sur le sol, c'est la place des chiennes. Je sais pas ce qu'elle fout là ni qui elle est là, sûrement une stupide écarteuse de cuisse qui s'est échouée ici. Faudrait que je dise à mes potes de limiter leurs puterelles chez moi. Mon appartement n'est pas une maison close et y'a Billie. Ah Billie. Parfois, faire enrager son joli minois par la présence de ces chattes souillées, c'est un kiffe dont se priver sera de la folie. Je gueule, je crache, je vomis que la liberté, la mienne, personne ne me la prendra, certainement pas elle, pourtant, j'ai la corde autour du cou, je me sens foutu, je me sens pris au piège, j'ai le cul marqué au fer chaud. Les nanas, elles paraissent toutes fades à côté d'elle. Billie, cette sale garce, elle m'a foutu de la merde dans les yeux, elle m'a jeté un sort, je la crèverai pour ça ! Je l'étranglerai ! Qu'elle garde sa foutue sorcellerie qui semble marcher sur mon corps mort, ça me désole. La brune pose sa main sur ma cuisse. Invitation en sourdine. Me touche pas sale gueuse ! J'ai envie de l'éclater contre le mur, d'où qu'elle pense pouvoir me toucher ?! Moi, Oscar De Saint Pierre. Sa main continue de graver son chemin, de grimper, j'attrape son poignet pour le lui tordre, elle redresse sa tête et son regard me dissuade un court moment, je divague, je vois Billie, je vois ses crocs qui s'enfoncent dans ma chair, qui m'emprisonnent, ça me rend dingue, ça me rend fou, je hais cette sensation d'être poussé dans une cage dont Billie uniquement tiendrait la clé. Plus avec rage qu'avec une passion ou une fougue, je la plaque à moi pour agripper ses lèvres dans un échange qui ferait chialer une bonne soeur. J'arrache, je griffe, je mords, je déchiquette, elle ramasse pour les tares d'une autre, pour les sourires doux de ma mienne, de ma mal aimée, de ma dame rouge. Je vois multicolore, je vois surtout noire, la brune, je la vire d'un coup sec alors que ses mains oeuvrent déjà sur mon corps. Va chier, t'es pas elle. Des coups toquent contre ma porte, je me masse les tempes et ramasse mon joint pour me diriger vers la salle de bain inhalant déjà une nouvelle bouffée d'opiacés. « Va ouvrir et casse-toi ! Dégage ta carcasse pourrie d'chez moi ! » Elle met du temps à revenir sur terre, atterrissage douloureux, elle bouge pas d'un pouce et observe ma dégaine morte, je prend une bouteille vide et la balance contre le mur opposé. « CASSE-TOI ! M'fais pas répéter sinon la prochaine, ç'sera sur ta face » La chatte détalle comme un animal apeuré, je m'esclaffe d'un rire glacial dans la salle de bain, penché au dessus du lavabo. La porte s'ouvre et se claque derrière elle. Dans l'air, y'a cette odeur, ce parfum, je ferme les yeux un instant. Je sais que c'est elle, je sais qu'elle est là. Je suis perdu entre la joie et la colère. Billie, le démon au visage d'ange, mon vautour qui se régale d'ma chair immonde et ma colombe à la fois. Le silence me semble tout à court lourd et je sens une flèche me transpercer, le poids de l'unique chose que je peux ressentir. Elle. Billie.
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E. Billie-Jean Milington

E. Billie-Jean Milington

Féminin ◭ messages : 477
◭ arrivé(e) le : 28/01/2012
◭ âge : vingt ans
◭ statut : en couple
◭ études/métier : étudiante


MessageSujet: Re: Je taille au couteau des sourires sur les joues des princesses   Je taille au couteau des sourires sur les joues des princesses Icon_minitimeLun 3 Sep - 22:38

je taille au couteau des sourires sur les joues des princesses.
Quand vous ne savez plus qu'un jour vous saviez rire, quand le mal a choisi votre âme pour empire, quand tous les romantiques et les tristes du monde, ont choisi votre cœur pour se mettre à pleurer.
-- saez

Sortir de l’amphi dans le flot d’étudiants qui se déverse sur le trottoir, piocher une cigarette dans son paquet, la porter à ses lèvres, l’enflammer et recracher la fumée. Marcher vite, pour rentrer à la maison. J'fais tout ça machinalement, sans y penser. J'ai hâte de rentrer et de retrouver Oscar, de me poser et de me serrer contre lui, même si j'ai une chance sur deux de le retrouver ivre mort ou défoncé. Je sais que, quand il est comme ça, mon Oscar, la moindre remarque peut le faire déraper, et alors tout partira en vrille. Je sais qu'entre les verres qui volent, les cris qui résonnent dans l'appart' et mes larmes dans la salle de bain, il y a encore de beaux instants, l'instant où il me regarde, où il saisi son appareil pour prendre en photo mes yeux, mon sourire, ou même ce petit grain de beauté à côté de mon nombril. Parfois, j'me dis qu'on est peut-être pas le couple modèle, mais qu'au moins, on arrive à avoir une vie qui ressemble à quelque chose. Pire, on est peut-être complètement incompatible, lui et moi. Mais je m’en tape. Qu’est-ce que ça peut me foutre, d’entendre mes parents me dire qu’il ne me mérite pas, que je suis trop bien pour lui et que je n’ai rien à faire avec ce type-là. Rien, ça ne m’ébranle pas, j’en rigole même, quand je suis de bonne humeur. L’avis de mes parents ne compte pas, pour moi. Rien ne compte, si ce n’est la lueur qui brille dans les yeux d’Oscar quand il les posent sur moi, quand il me regarde vraiment, quand ses pupilles ne sont pas dilatées à bloc, son regard embrumé par la fumée de son joint. Y a rien, rien que Scar, Scar et son appart’, Scar et son caractère, sa famille étrange, Scar et sa façon d’être, sa façon d’aimer. Sans y penser, je tire mes manches de façons à ce qu’elles recouvrent mes poignets marqués, violacés. C’est ça, la façon d’aimer de Scar. C’est me serrer tellement fort que j’en souffre, c’est me traîner jusqu’au pieu, m’enlever ma robe sur fond de cris et de pleurs, mais finalement me convaincre que j’ai envie. Parfois, j’me dis que je devrais partir. Que j’ai rien à foutre avec toi, Scar, que mes parents ont raison, que t’es pas celui qu’il me faut, que je devrais me trouver un type comme moi, lisse, sans histoires, qu’à déjà planifiée toute sa vie, qui il épouserait, combien il aurait d’enfants avec sa bonne femme, qui ferait pas de vagues au boulot. Mais quand j’y réfléchis vraiment, j’me dis que je me ferais chier sans toi. Que ma vie n’aurait pas de sens, si j’avais personne pour me tirer vers le bas, vers le néant, ce néant où tu vis depuis qu’t’es né. J’ai besoin d’toi Oscar, besoin d’toi comme j’ai besoin de respirer, manger, boire, dormir. J’ai besoin de t’aimer sans cesse pour me sentir vivante. Mais putain c’que tu peux être con, parfois. Quand tu crois que j’dors, que tu sautes sur ton téléphone pour appeler tes potes et proposer de sortir. Quand tu crois que j’vois rien et que tu sors ton matos pour te rouler un joint ou te faire une ligne. Et que tu sais parfaitement que j’déteste ça. Et qu’on fini toujours par s’engueuler, parce que je supportes pas de t’voir prendre toute ces merdes, partir dans tes délires en me laissant seule, t’autodétruire sans que j’puisse rien y faire. Tu peux dire que j’suis conne, une pauvre conne qui calle que dalle à rien, qu’à rien compris de la vie, qu’il fallait la vivre à fond si on voulait en profiter pleinement. Mais moi, c’pas ma façon de penser, c’pas ma philosophie de vivre. J’suis pas comme toi Scar, j’ai pas besoin d’être défoncée pour être heureuse, pour me sentir bien. J’soigne pas mes traumatismes d’enfance dans la weed ou le speed. Non, moi j’ai les étoiles et toi, ça me suffit amplement. J’pas besoin de plus, juste de ton regard sur moi, tes lèvres sur les miennes, tes bras qui me serre contre toi. J’suis pas difficile, juste avide d’un quotidien moins chaotique. J’veux de la stabilité, et c’est pas ton mot d’ordre, visiblement.

Parvenue au carrefour qui peut mener à nos deux appartements, j’hésite. Je sais que j’ai tout ce qu’il me faut chez Oscar, que je pourrais facilement prendre une douche là-bas, me pencher sur mes cours et réviser à mon aise. Mais le bordel ambiant me donne limite la nausée. J’ai pas non plus envie d’aller chez moi et d’être seule. Soupir. Je jette le mégot de ma clope et en sors une autre, que j’allume, avant de partir en direction de l’appartement de Scar. Tant pis, s’il faut, je rangerais un peu et ça ira mieux. Je me remets en marche tout en tirant sur ma cigarette. Mon sac pèse lourd sur mon épaule, mais j’suis presque galvanisée par l’idée de te trouver au bout du chemin, avec ton sourire satisfait, satisfait de voir que ce soir encore, j’suis revenue vers toi, que j’arrives pas à me détacher de toi, Scar. J’commence à devenir salement dépendante et ça m’fais peur. Peur de c’qui se passera si je commence à trouver normal de me faire taper dessus parce que j’élève la voix, peur de finir enfermée dans un placard, juste pour ton bon plaisir, parce que tu me veux pour toi seul. T’es fou, mon Oscar, mon amour, t’es fou, on y changera rien. Parano, cinglé. Plus rien à faire pour ton cas, t’es comme t’es et j’te garde comme ça. T’as pas demandé à être comme ça, c’est ta mère, c’est ton père, qui t’ont rendu dingue. C’est ton nom d’aristo’ qui t’es monté à la tête et qu’à plus jamais voulu en redescendre. A te prendre pour Dieu, tu vas finir par provoquer Sa colère et alors ça sera fini de toi, de nous, parce que jamais je survivrais sans toi. J’suis pas comme toi, moi j’me relève pas après chaque coup dur. Non, j’reste au sol à me lamenter, à pleurer sur moi-même, sur ma propre faiblesse. Et tu me feras pas changer. T’arriveras jamais à faire de moi la femme qu’il te faut, comme tu seras jamais celui que j’imaginais. On restera deux éternels insatisfaits, mais au moins, on sera ensemble. Et ça me suffit. Je lève la tête. J’suis devant ton immeuble. C’est grand, ça pue le luxe et le fric. J’me sens presque coupable de venir souiller ce sanctuaire dédié aux riches avec mon jean dégueulasses et mon tee-shirt déformé. J’ai rien à foutre dans ce monde, ça me convient pas. Pourtant, j’y entre, cigarette au bec. Mégot dans le cendrier du hall d’entrée. Je grimpe dans l’ascenseur qui me conduit jusqu’à ton étage. Arrivée devant ta porte, je fouille mes poches à la recherche des clés de l’appart. Merde. Je me revois, ce matin, sortir en courant en les oubliant sur la table basse du salon, au milieu de la cendre des clopes. Résignée, je frappe quelques coups à la porte. Scar est forcément là. Des cris étouffés me le prouve, puis un bruit de verre cassé, et encore des cris, incompréhensibles. La porte s’ouvre et une brune sort de l’appartement de mon Oscar sans même me jeter un regard. Je lance un regard par dessus mon épaule, juste à temps pour voir une jambe maigre disparaître dans l’escalier. Dans ma tête, tout se bouscule. Vu l’air pressé de cette nana, elle venait pas faire du porte à porte. Pas une voisine non plus, j’ai essayé d’être sociable avec tous les habitants de l’immeuble, qui ont découverts, surpris, que l’appartement de Scar était occupé. Reste une solution, que je refuse d’envisager. Je me mords les lèvres et pénètre dans l’appartement avant de refermer la porte derrière moi, tremblante. Je laisse choir mon sac au sol et passe dans le salon. Les clés sont là, comme prévu. Et y a de la lumière dans la salle de bain. Mes pas m’y mènent mécaniquement. J’ai pas l’impression que ce soit un ordre envoyé par mon cerveau, parce que j’ai pas envie d’aller voir. Non, c’est plutôt mon inconscient qui fait des siennes. Je risque un œil dans la pièce et découvre mon Scar, appuyé contre le lavabo, un joint à la main. Il lève les yeux et m’aperçoit dans le miroir. Il me dévisage, comme s’il me voyait pour la première fois, et fini par se retourner pour me regarder vraiment. Je pose une main sur la poignée de la porte, pour me raccrocher à quelque chose si je tombe dans les vapes. J’me sens tellement mal que ça pourrait arriver d’un moment à un autre. Mes oreilles bourdonnent, ma vision se brouille, mais je tiens bon. « Bordel, Oscar, c’était quoi cette pute qui se tire en courant ? » Ma voix est tremblante, manque d’assurance. Pourtant, j’en voudrais à revendre, de l’assurance. J’veux plus craindre d’essuyer une volée de coups quand je pose des questions comme celle-là. Je me mords violemment les lèvres quand j’observe plus en détail Scar. Il a l’air complètement barré, de plané haut, très très haut. J’me décide à bouger, fait quelques pas jusqu’à l’atteindre, pose mes mains sur son torse, mes doigts agrippant sa chemise, toujours cette peur de tomber et de m’éclater la tête sur le carrelage froid. Je lève les yeux vers lui. J’veux juste une réponse, rien de plus. « J’vais pas t’engueuler, qu’est-ce que j’pourrais y faire, de toutes façons, si tu l’as baisée ? » C’est vrai, ça me servirait à rien de lui crier dessus, sinon de le mettre en colère. Et c’est pas dans mon intérêt. Non, tout c’que j’demande, c’est savoir, pour arrêter de psychoter, de devenir parano à mon tour. T’es en train de me rendre folle, Scar, aussi folle que toi t’es fou.

c'd'la merde mais j'espère que ça t'ira quand même
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