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 Winning a battle, losing the war

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Delaney E. Mezsaros

Delaney E. Mezsaros
Laneybroken bones always seem to mend
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◭ arrivé(e) le : 22/04/2012
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◭ études/métier : Master en architecture


MessageSujet: Winning a battle, losing the war   Winning a battle, losing the war Icon_minitimeMar 17 Juil - 10:11


❝ Say I´m a saint of mercy
Say I´m a whore
I´ve been a lot of things
But never yours ❞


Les flashs m'aveuglent, ils tracent des sillages dans les allées du centre commercial. La poudre à canon. Ca explose. Ca esquinte mon corps, mes yeux. Mon sourire forcé et plaqué comme une peinture qui se meurt sur mon visage sonne faux et je commence à avoir des crampes. Jouer la comédie. Oui. Mais on fait comment pour feindre quelque chose qu'on connaît pas ? Je ne sais pas. Alors j'imite comme je peux, je rediffuse tout ce que j'ai vu dans la télévision, cette boîte à horreur. Sourire forcé, main vissée dans celle de l'époux falsifié et imposé par des sphères plus hautes que moi. Mezsaros lié à Cole. C'est censé être beau, c'est censé arranger tout plein de monde mais ça m'arrange pas, moi ! J'imagine que ça n'arrange pas non plus Mika'îl mais ça, je m'en soucis pas. J'ai envie de tout envoyer valser, offrir un show que ces sales vautours attendent tant de notre dépouille mais je n'en fais rien. Mon père et ma mère sauraient me le rendre et me faire regretter mon geste toute le long de ma vie éphémère comme ma naissance. On rentre dans un magasin de meubles pour aménager un appartement qui n'a aucun sens, pour leurrer tout le monde. Tout le monde sauf nous. Le pacte est scellé, après un moment de comédie pathétique, on signe ce bout de papier qui nous rendra notre vie. J'ai hâte que ce moment arrive et qu'il vienne vite avant que nos deux familles gorgées d'argent ne nous demandent de passer à l'étape suivante : offrir un hériter. Je ne me vois pas porter un enfant et l'étape de la conception me laisse perplexe. C'est peut-être ça le mariage, un arrangement qui rend pas heureux et qui nous prive de notre vie. Ca doit être ça. Je préfèrerais être à des milliers de kilomètres d'ici, ailleurs, peut-être chez Isao dans son appartement, à être moi-même et non une actrice sans talents surtout non rémunérée. « Choisis les meubles que tu veux » Voix lassée, voix blasée. Les flashs n'enregistrent pas les voix, juste le visage qui se veut souriant et heureux alors que je sue l'exaspération. « Ca m'est égale, l'appartement est à ta famille, fais comme tu veux » Vite, qu'on en finisse et que j'aille me terrer loin d'ici. Mes pensées voguent vers un ailleurs plus chaud, vers un visage que j'ai tant de fois visité encore et encore mais l'alliance à mon doigt me retient prisonnière ici. Elle semble peser une tonne. Pourquoi un tel diamant ? Je comprend pas l'utilité de cette bague. Elle scelle rien du tout. Que du vent. Que du n'importe quoi. Je me dis, bêtement, que ça serait bien qu'Isao vienne me délivrer de toute cette mascarade. Ca serait bien. Ou peut-être pas. Là, ça serait bien que je sois un objet perdu et qu'on me ramène à celui à qui je veux bien me prêter, me louer. Mon corps est tatoué de lui, de toute façon. « Les jeunes mariés ! Un baiser pour la presse ! » Je fais un effort surhumain pour ne pas tiquer et grimacer. Encore des embrassades ? Encore ? Mais la paix ! Foutez-nous la paix ! Je tourne le visage vers mon cher époux truqué, résignée. Puisqu'il faut le faire pour que les hauts nuages ne nous foudroient pas, je me mets sur la pointe des pieds et dépose un baiser chaste sur les lèvres de Mika'îl en feignant toute la tendresse du monde mais je suis presque sûre que mon jeu manque de véracité. « Oh allez ! Fais pas ta prude, Mezsaros ! Mieux que ça ! » Quoi ? C'est pas suffisant ? Ca l'était pour nos deux familles ! Ils veulent quoi ? Qu'on se pelote et s'envoie en l'air dans le rayon des canapés ?! « Quoi ? Tu veux qu'on s'envoie en l'air devant ton objectif tant que tu y es ? » Je soupire mais garde ma main ancrée dans celle de l'autre là. Choisis tes meubles qu'on en finisse ! Bon sang ! 


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Mika'îl Cole

Mika'îl Cole
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MessageSujet: Re: Winning a battle, losing the war   Winning a battle, losing the war Icon_minitimeJeu 19 Juil - 10:53



Le mariage est un mal, mais c'est un mal nécessaire

A tes côtés, ma belle Delaney, je régresse. Ma progression vers la déception est particulièrement lente, toxique. Saches que, je ne t’aime pas, aussi belle, sensuelle, exceptionnelles sois-tu. Je ne t’aime pas et, ce n’est certainement pas prêt de changer. Pas prêt, mon cœur se refuse à toutes punitions d’ordre émotionnel, pauvre organe bien trop souvent molesté. Peut-être est-il déjà captif d’une tierce demoiselle, peut-être est-il inexistant, des questions auxquelles fort heureusement, je n’ai pas de réponses. Un sourire feint étire mes lippes, les yeux rieurs, je te regarde, je fais mine de te contempler alors que, pour vrai, tes traits aussi délicats soient-ils n’arrivent guère à m’émerveiller. Ta proximité pour moi quelconque n’est qu’un très mauvais concours de circonstance. Insupportable, le challenge que nous nous sommes lancés. Imiter nos paters qui, aujourd’hui encore, ne sont pas plus heureux. S’enfouir avec grâce dans des sables mouvants tout en en tirant un profond déplaisir. Je le vois, ma tendre épouse, dans tes prunelles une flammèche dédiée à un autre, bordel, si tu savais. Si seulement tu pouvais comprendre que, de nous deux, le plus affligé, c’est moi. Toi, tu te contentes de suivre un mouvement instigué par ma superbe personne. Moi et mon machiavélisme rebutant. Moi et mon patronyme engageant. Toi et le tien, parallèlement. Nous ne sommes pas heureux mais, nos jeux d’acteurs désormais oscarisés, nous permettent de donner le change à cette bande de bras cassés – qu’on nomme dans l’milieu des papyris’. Ils posent des tas d’questions, ils en imposent et nous, que sommes-nous dans toute cette mascarade ? Si ce n’est, les pantins improvisés d’une entité supérieure, incontestée. Dans ce magasin, vendeur de mobilier, vendeur de rêve et de promesse d’avenir, nous, nous sommes blasés, baisés, butés. N’est-ce pas, ma douce Delaney ? Qu’importe ce que peuvent bien penser ces photographes à la con, toi & moi, on sait. Meszaros en featuring direct Cole ça sonne mauvais. On est des étoiles, on est faites pour briller. « Choisis les meubles que tu veux » je marmonne, moqueur, ça ne te plait pas, je le sais. A peine mariés, on s’comporte d’jà comme un couple rouillé. Rouillé, la mécanique de détresse où l’intérêt est aux abonnés absent : « Donnes un peu de ta personne, Meszaros » évidemment, à mes côtés, tout t’est égal à commencer par moi, moi, et ce lien que je t’impose modestement. Le sourire scotché à mes lèvres, entre les dents, je me charge de te rappeler à l’ordre, objet désuet qui m’appartient par l’biais d’un papier reflet emprisonnement : « L’appartement est à ma famille, oui, merci de le préciser. Seulement, tu es censée être ma femme aussi, j’apprécierais que tu fasses en conséquences. Tu choisis les meubles, je paie » point-barre, femelle. Sous les spots, on se sent un peu coincés alors, sans surprise, on essaye de s’en sortir sauf que, on finit toujours par s’faire moucher. Gavé néanmoins remonté, je suis parfaitement coopératif, toi aussi, étrangement. Tes lèvres se déposent sur les miennes en un bécot innocent, un bécot lueur malheur, un bécot insipide, inconsistant. Un bécot, dans l’vent. Retiens-toi d’vomir tes tripes, madame Cole. Fais comme moi, penses à quelqu’un d’autre. « Ecoutes-moi bien raclure, je te donne une minute pour déguerpir. Le délai passé, assure-toi de trouver un bon avocat parce que l’procès qui t’attends va t’sucer jusque la moelle » hein, yorah ? Ma main agrippée à la tienne, moi aussi, je me donne corps et BAM. « Top chrono » je souffle, monsieur plie bagage avec lenteur. Je me tourne vers toi, impassible : « On arrête les faux baisers, ça m’écœure. Je préfère que tout soit suggéré si t’veux bien ».
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Delaney E. Mezsaros

Delaney E. Mezsaros
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MessageSujet: Re: Winning a battle, losing the war   Winning a battle, losing the war Icon_minitimeLun 23 Juil - 10:04


❝ Say I´m a saint of mercy
Say I´m a whore
I´ve been a lot of things
But never yours ❞



Piètre imitation. Est-il obligé de me répondre ? Non. Deviens invisible, disparais, fais-toi avaler par les flashs, étouffe-toi dans ta bile. Sa présence suffit à me noyer dans un torrent d'exaspération, ses mots ? Ils m'enterrent vivante. Cendre. Carnage. Et avec le sourire. Obligé. J'irai donner ma robe de mariage aux SDF de mon quartier, au moins, ce bout de tissu luxueux sera utile pour certain, bien plus qu'à moi. Cet accoutrement me donnait envie de me rouler dans de la boue. Blanc. Blanc immaculé. Blanc pur. Blanc qui hurle innocence. Ils le savent que je ne suis plus innocente ? Ils le savent que ma carcasse a injurié le blanc de mon déguisement ce jour-là ? Ils s'en fichent. Ils s'en fichent. Ce qui comptait c'est que Mezsaros se mue en Cole et que les comptes en banque fusent dans un tintement de pièces d'or. Ce son qui me glace les os, ce son qui m'inspire rien. « Il me semble que j'ai assez donné » Je les ai tous laissé me sucer jusqu'à la moelle de mes os, qu'est ce que je peux donner d'autres ? Franchement ? Froncement de sourcils rapidement détendu face à la présence médiatique. Maître de soi alors qu'une tornade s'amuse à danser dans mon ventre, dans ma gorge. J'ai envie de crier, d'hurler mais rien ne sors. Je plante juste mon regard dans celui de l'époux, parjurant son discours. Censée. C'est bien le mot et me tenir ici, main ancrée dans la sienne, c'est déjà bien assez. Il est de la même trempe que tous ces richards, jamais assez, toujours plus, toujours. Je scelle mes lèvres. L'écho de ma voix fait grève et reste tapie dans ma gorge. Il faut que je choisisse les meubles ? Parfait. Mes yeux voguent sur les meubles présents. Les plus laids, j'observe, je regarde. Cher et laid. Duo parfait. Je lâche sa main pour vaguer à des ailleurs où je me prend à m'imaginer avec une tout autre personne. Sourire rêveur sur le visage. Les pensées se lancent à sa poursuite et le désir qu'il se matérialise naît dans un coin de mon esprit. Qu'ils croient tous que je rêve à ma vie future fissurée d'illusion avec le Cole, qu'ils y croient. Ce sourire, il n'est pas pour lui et ne le sera pas. Il n'en norah jamais. Pour une fois... La donne change sur CBL. Pas de TMTC, pas de TPTC. Que du sable. Que de la semoule. Et la nourriture de jaune reste sur le banc de touche mais on reste dans le ton, on reste dans le thon. Blond un jour, blond toujours. Cole vire l'intrus, il me rappelle un irlandais blanc bec paumé mais c'est qu'un mirage lointain, sombre et flou. Libérée ? Non. Il reprend ma main. Je soupire. Coeur qui soupire n'a pas ce qu'il désire, lui, je ne sais pas ce qu'il désire. C'est mon esprit qui désire Isao, pas le coeur. Le coeur n'a rien à voir là-dedans. Le sourire disparaît alors que l'époux me griffe verbalement, je ne prend pas la peine de le regarder, mon regard est agrippé par une silhouette fantôme qui fait écho. Une valse animée prend feu quelque part dans ma dépouille. « J'en ai rien à foutre. Si tu veux, on ne se touche plus du tout » Lointain, ailleurs. Je reprend ma main d'un geste sec. La comédie pathétique a des limites et les envahisseurs ont disparu sous le débit façon Châtiment du Mika'îl. Rhoawyrrrr, il grogne comme un chaton de gouttière mais ça a l'air efficace. Peu importe, moi, je prend la sauvette. Entre les rayons, je pars à la chasse de l'ombre, l'espoir gonfle et gonfle jusqu'à ne plus laisser qu'un filet d'air pénétrer mes poumons. Oh, les meubles. Je prend l'étiquette d'un canapé en cuir hideux sans prendre le temps de le regarder sous toutes les coutures. La vérité ? J'en ai que faire. J'enfonce l'étiquette dans la main du chaton de gouttière et me retourne pour reprendre la traque du spectre. Nul part. Je me retourne. Personne. Plus personne. Les rayons me paraissent trop grands, trop énormes, je me sens petite, je me sens perdue, j'étouffe. Le démon derrière moi, je voudrais ce que soit lui, je voudrais. Je me tourne lentement vers ma fatalité. « On peut pas embaucher une décoratrice d'intérieur plutôt ? Ca se fait de nos jours ! On est pas obligé de suivre les traditions de nos vieux » En gros, laisse-moi partir ! J'ai un train à prendre, destination Maryvale, destination feu d'artifice, destination implosion de sorcellerie. Parce que oui, Isao, c'est un sorcier, y'a pas d'autres explications. Et Mika'îl c'est Sauron, mon doigt possède l'anneau maudit, celui qui rend invisible. Mirage. Illusion. La silhouette du tant désiré se détache de celle de l'époux, je me penche légèrement. Validation. Isao en ligne de mire. Instinctivement, sans rien contrôler, un sourire écorche mon visage mort jusqu'à cet instant. Isao. Et tout à coup, tout change de couleur. Tout s'allège, tout s'apaise. C'est ça la sorcellerie d'Isao. Je sais qu'il me rendra visible à nouveau, j'existerai ... adjugé vendu.
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Isao T. Morrison

Isao T. Morrison

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MessageSujet: Re: Winning a battle, losing the war   Winning a battle, losing the war Icon_minitimeMar 24 Juil - 18:51



et mon cœur lui est abîmé à l'idée de ne pas la toucher


de la daube Winning a battle, losing the war 4209083858

Je ne sais pas pourquoi ça me dérange. Pourquoi ça me glace le sang. Non, ça ne me glace pas, ça me brûle. Ça me brûle à l’intérieur. Ce n’est pas agréable. Mais je ne sais pas pourquoi je brûle. Il n’y a aucune raison à cela. C’est contraire. Mais contraire à quoi ? La question restera en suspens. Peut-être parce que je ne veux pas connaitre la réponse. Je sais ce que je suis venu faire ici par contre, mais j’aurais préféré choisir un autre jour pour faire des achats. J’avais déjà vu des paparazzis venir étouffer des célébrités et les noyer sous leurs coups de flash aveuglant. J’ai voulu sortir au moment même où je les ai vus se précipiter dans le magasin pour investir les lieux avant la star. Mais plus rapides que moi, j’ai décidé d’aller m’enfouir au fond du magasin en attendant que les vampires disparaissent, avec leur proie bien sûr. Ce genre de beau monde, cette masse de gens, je n’aime pas ça. Moins je les vois, mieux je les porte. Le pire c’est quand la star fait durer le plaisir, y’a rien de pire. Non ce n’est pas de la jalousie, de l’argent je pourrais en avoir autant qu’eux, sauf que je préfère donner mon talent à ceux qui en ont besoin et pas aux magasines de modes. Bref. Passons. J’étais quand même venu pour racheter un canapé de toute manière. C’est donc en attendant que l’allée se dégage que je me suis mis à arpenter les rayons à la recherche du fauteuil qui conviendrait à mon appartement. Texture, couleur. Je finis par trouver celui qui me va quand les vautours s’en vont. Calmé, je me suis rendu à la caisse pour commander le fauteuil puis je suis reparti avec mon bon de commande en main quand je suis tombé sur elle. Delaney. J’ai d’abord souris. Si, si, j’ai souris. Et elle m’a répondu, c’était plutôt bon signe. Mais la réalité m’a bien vite rattrapée quand j’ai vu l’homme qui la suivait, quand j’ai compris que c’était elle la brune accompagnée de son nouvel époux qui était mitraillé par les autres. Pas besoin d’essayer de les apercevoir, la rumeur a traversé tout le magasin. Mr et Mme Cole étaient là. Je ne suis pas si idiot que ça. Je suis donc là, à regarder le couple devant moi, essayant de ne pas tiquer sur cette alliance qui brillait au doigt de la fille qui – il y a deux jours encore – partageait un moment intime dans mes bras. Je ne soufflais pas un mot, j’avais un peu trop d’idées qui me traversaient l’esprit. Je jetais un coup d’œil à l’homme derrière elle et je sentis tout mon corps se tendre. Cet air désintéressé, désabusé. Sa tête ne me disait rien de bon. Mais je ne savais pas si j’avais de bonnes raisons de le détester d’emblée de jeu. Je ne le connaissais pas et Delaney ne m’appartenait pas. Non, elle ne me devait rien du tout. Pas de promesses, pas de demandes. Mes épaules se détendent légèrement. Très légèrement. Mais le feu continue de brûler. Je comprends mieux. Elle devait être déjà mariée quand on s’est rencontré. Je me sens vraiment idiot. Mais c’est plus facile. Une aventure, il suffisait d’attendre que ça se finisse tout seul, n’est-ce pas ? Pourquoi ça brûle alors ? Pourquoi c’est si difficile d’avoir l’air détendu. « Madame Cole, c’est ça ? » Mon sourire s’est un peu affaissé, un peu crispé aussi. Ma voix est dure, elle tremble un peu. Je la regarde elle maintenant, juste elle. Ses yeux bleus, ses lèvres pleines. Je la vois elle, avec cet homme à son bras s’avançant devant l’autel. Ça nourrit le feu, je dois empêcher mes poings de se fermer. Je n’ai pas à agir comme je le fais. Pas d’attentes. Pas de promesses. C’est la règle. C’est ma règle, peu importe de qui il s’agit. Mais le feu brûle, je ne peux l’ignorer. Je détourne le regard, je n’aime pas cette vue. Je n’aime pas ce que je vois et avant qu’un geste ne m’échappe, je préfère partir. « Excusez-moi, je voudrais partir avant que les vautours ne reviennent à la charge » Oui, parce que pour partir je devais soit les bousculer, soit attendre qu’ils veuillent bien me céder le passage. Je ne les regarde pas, enfin c’est surtout elle que je ne veux pas regarder.
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Mika'îl Cole

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MessageSujet: Re: Winning a battle, losing the war   Winning a battle, losing the war Icon_minitimeSam 28 Juil - 14:42



Le mariage est un mal, mais c'est un mal nécessaire

Une chose est sûre, Madame Cole a d’la répartie. Un sourire étire mes traits alors que tu grognes une phrase expectorée avec la tendresse d’une épouse. Nonchalamment, je me contente d’avancer sans prêter d’attention particulière aux démons qui te chahutent, de toi, ma belle, j’en n’ai rien à cirer. Sincèrement. « Pour le meilleur, surtout pour le pire » je murmure, passant la main sur un meuble quelconque, de cette boutique quelconque, l’humeur quelconque avec une personne d’exception. Je m’ennuie, Delaney. Je m’ennuie, exactement. Notre relation est un fardeau que j’ai peine à supporter. Sais-tu qu’un traître instant j’ai pensé que nous pouvions, je ne sais pas, finir par nous y habituer. Ce qui aurait dû apparaitre comme une évidence risque de prendre des mois, hélas, je crains de ne pas pouvoir t’offrir ces mois comme tu n’peux pas t’empêcher de penser à un autre alors que tu es auprès de moi. Fayotte. Etiquette dans ma main, bout d’papier coloré que tu viens d’y déposer, j’ricane, tu te fiches de moi, as-tu au moins jeté un œil à cette horreur que t’prétends vouloir acheter ? « Hors de question » tu t’en fiches puisque tu t’éloignes sans crier gare. Rêvassant, tous deux, nous imaginant ailleurs avec les élus de nos cœurs et non point ici, à se chercher querelle et prétextes à cracher not’ hargne au visage de l’autre. « Comme bon te semble, je me suis assez acharné pour maintenir l’illusion alors que tu t’évertues à tout bousiller. Franchement, tu m’exaspère mais, j’suppose que c’est réciproque, hein » pas besoin de le dire, tes traits me le montrent avec obligeance. Stupide idée, stupide union, stupide vie à laquelle je voue un culte. Stupide, toi. Raiponce brune voulant fuir la méchante sorcière et se précipiter aux bras du blondinet qui lui sert de prince charmant, n’est-ce pas, femme ? N’est-ce pas ? Je le vois, ce rictus qui trahit à quel point tu es contente de voir cet albinos posté droit devant. Je perçois le bonheur inassumé qui déflagre à l’intérieur de tes tripes, des siennes aussi. Vous puez l’amour là où la désolation prend ses quartiers. Vous êtes à l’aube d’une histoire, bonnes poires que vous êtes, faites gaffes vous allez vous faire flouer. Se mouvoir dans sa direction, c’est ce que je fais, avec lenteur, je te laisse l’occasion de le contempler, c’mec quelconque que tu vénères de tes iris. Mal luné, je garde le silence, observant d’un œil critique l’individu singulier. Un croquant, exactement. Un sans l’sou, un sans fric c’est juste rebutant. Tu désirs une chose que tu n’as jamais eu : la misère, fais-toi plaisir. Vous échangez des mots, sans vous soucier de ma présence. Cul-cul la praline, vous m’renvoyez la mélodie du bonheur revisitée en pleine tronche. Vous voulez que j’vous la chante ? Chez moi, ça donne ça : ♫ Pourquoi l’malheur m’fout des kicks alors que j’avais cru trouvé l’bonheur, entre tes cuisses. J’pensais qu’on allait vivre heureux dans une maison d’bois minuscule, au fin fond d’l’Afrique, à vivre d’amour et de famine ♫. Niais d’amour, c’est ce que vous êtes, pardonnez-moi mais, je me dois d’intervenir : « Avant de partir, pourrais-je connaître le nom du gars qui baise ma femme ? » je lance ni vu, ni même connu alors que le sang reflux à vos visages alors que vous vous sentez glacés d’effroi ou bien alors prêt à me frapper ? « Voyons personne ici n’est dupe » j’ajoute appuyant ces paroles d’un sourire carnassier. Aujourd’hui, je compte bien m’amuser, m’entendez-vous ?

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Delaney E. Mezsaros

Delaney E. Mezsaros
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MessageSujet: Re: Winning a battle, losing the war   Winning a battle, losing the war Icon_minitimeLun 30 Juil - 8:40



Purgatoire, ouais, je me trouve au purgatoire. Piégée entre deux eaux. On a toujours cru qu'il y aurait deux choix : le paradis et l'enfer. FAUX. Y'a qu'une issue réelle, qu'un choix : l'enfer. C'est tout. Que le temps passe vite afin que cette signature puisse venir cesser tout cela, toute cette mascarade. The end. Le happy ending que tout le monde attend, mon happy ending. Pour le meilleur et pour le pire, hein ? Il est où le meilleur ? Y'a pas de meilleur, y'en a jamais. Devant moi, y'a mon exutoire, là, en face de moi. Pointé comme le messie. Venue concomitante avec l'incarcération dans les plus bas fonds de la journée. Je bousille tout, dit-il ? Comment ? Justement, je ne fais rien et je bousille tout avec du rien ? J'ai manqué un épisode comme à chaque fois. Bide abyssal. L'exutoire m'ignore, ses yeux fuient ma présence, ma dégaine. Et là encore, je bousille mais quelqu'un peut m'expliquer ce que j'ai encore fait ? C'est l'anneau ? C'est la présence de Mika'îl ? C'est moi ? « Oui, exact » Madame Cole, ça sonne comme quelque chose de mal mais c'est la vérité alors je la dis, je ne vois pas où est l'intérêt de mentir, de prendre le sentier d'explications. Toujours dire la vérité, ne pas mentir. Je ne mens pas, moi. Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que ces mots ne sont pas bons à dire ? A cracher ? Sa voix claque comme un fouet, j'aime pas, je déteste. Il se détourne déjà, veut s'échapper. Je voudrais le retenir mais pour dire quoi de plus ? Bousiller encore plus ? J'exaspère tout le monde faut croire. Mika'île, Isao. Le pire, c'est que je ne fais rien, que je ne le voulais pas. Je voudrais lever le bras pour le retenir, juste retenir son attention mais rien, rien ne bouge, rien ne se fait. C'est pas correct mais en quoi ? En quoi ? Pourtant, mon cher époux le fait pour moi, pour peu je ressentirai de la reconnaissance envers lui mais c'est sans compter sur son venin et ça touche en plein dans le mille. Ca claque, ça pète. Je me retourne vers lui d'un bond. Et comment il sait ?! Et qu'est ce que ça peut lui faire de toute façon ? Je ne vais pas m'intéresser à ses filles qui fourmillent son lit comme des spectres. Puis c'est quoi cette nouveauté ? Sa femme ? Sa ?! Ses conneries sortent qu'en présence de nos deux familles, là, je n'en vois aucune. « Range tes beaux discours » voix sifflante, voix qui se veut à l'écart des vautours qui planent autour de nous, prêt à nous percer avec leurs becs lacérés. Ca tourne au vinaigre ce triangle sans logique. Mes yeux se calquent sur l'époux, qui pointent ses globes oculaires sur mon exutoire qui lui m'ignore, j'ai cessé d'exister. Tout redevient lourd à souhait. La fuite, ouais, y'a que ça que je vois, y'a que ça qui résonne dans ma tête. Je suis bonne à ça en plus, fuir. J'ai perdu l'envie de faire semblant. Faire semblant de quoi ? De ne pas aimer l'un ou d'aimer l'autre ? Oh tagueule toi ! TCHAK ! Perdue dans l'espace temps, larguée, abandonnée. Je sais plus où donner de la tête. Isao, Mika'île. L'ignorance ou l'enfer. Les deux me donnent envie de fuir. « Arrête » Je tire sur le manche de sa veste trop bien plissée pour ne pas cacher d'imperfections sous l'épaisse masse de tissu. Je sais bien que ça, c'est pas un geste qui passera sans grognement acide, faut pas le toucher, il faut pas toucher sa seigneurie. Je touche, j'arrache, il l'a dit non ? Sa femme. C'est mon droit de femme, il avait qu'à fermer sa grande gueule pour une fois ! C'est pas lui qui va venir imposer son débit sur mon lien avec Isao, je veux pas qu'il y crache, qu'il y fourre son nez. Ses commentaires, qu'il se les garde. L'invisible sans nom que j'ai avec Isao, ça n'appartient qu'à moi, ça ne regarde que moi quand tout ce que j'ai est exposé à la vue de ma famille, exposé à leur contrôle, leur pression. Non, je veux au moins préserver ça. N'y tenant plus, je fais face au rejet, je tourne la tête vers l'exutoire par où se désaltère mon existence habituellement. Il ne me voit plus, il ne me voit pas et je ne sais pas du coup, qui il voit. Ca me torture les méninges. Autant le libérer, autant le défaire de l'étouffement mais je connais la bestiole à mes côtés, je connais ce sourire sur ces lèvres qui dit « vous êtes mes jouets désormais » Pantins désarticulés. Je ne veux pas même si j'ai cessé d'exister. « Bon on reprend le shopping pour les meubles ou on s'en va ? » Je détourne le regard redevenue invisible, j'ignore à mon tour, meurtrie. Aucun des deux ne me regardent. C'est bien ma veine. Casper. Double casper.
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Isao T. Morrison

Isao T. Morrison

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MessageSujet: Re: Winning a battle, losing the war   Winning a battle, losing the war Icon_minitimeMar 31 Juil - 17:13



et mon cœur lui est abîmé à l'idée de ne pas la toucher


désolée j'étais pas inspiré Winning a battle, losing the war 4209083858

Je me fige à la demande de l’autre. C’est lancé comme ça, sans gants, vrai et brut. C’est ça, c’était la pure vérité, sortie sans ménagement de la bouche méprisante du mari. Celui qui baise sa femme. Ouais, c’est ça. Sauf que j’ignorais que je baisais la femme de quelqu’un et si j’avais su… Si tu avais su, quoi Isao ? Tu aurais cessé de voir Delaney ? Vraiment ? Tu aurais dit non à Delaney ? Tu aurais laissé filer cette femme, tu lui aurais tourné le dos, lui fermer la porte au nez ? En aurais-tu été capable ? Sincèrement ? Je préfère croire que oui. Je préfère penser que si j’avais su, j’aurais tourné les talons et je serais parti. Parce que les femmes mariées sont sacrées, on ne touche pas aux femmes mariées, c’est contraire à tout principe. Même quand c’est elles qui cherchent, une femme mariée est une femme mariée. Mais je ne sais pas, ici je m’en voulais et je préférais croire que je ne l’aurais pas fait, tout en sachant qu’en réalité, ça ne m’aurait pas empêché d’embrasser chaque centimètre de sa peau. Je n’ai pas envie de répondre, il n’a pas besoin de mon nom. Ce ne sont pas ses affaires. Je relève les yeux vers lui, n’osant toujours pas regarder Delaney. « Ca ne te regarde pas, ce n’est pas important » Je ne sais pas pourquoi, mais il n’a pas tant l’air d’un homme blessé que d’un homme amusé. Sa femme le trompe, il le remarque de suite et il semble détaché. Moi j’essaie de prendre de la distance par rapport à cette situation, de me détacher au plus vite. C’est là que je me rends compte que je ne prends pas assez de distance dans ces histoires. D’habitude, j’ai le temps de voir venir les choses, de me détacher et c’est moins difficile. Là, c’est douloureux. C’est désagréable comme c’est douloureux. Puis c’est sa phrase qui m’achève. Sa phrase à elle. Bon on reprend le shopping pour les meubles ou on s'en va ?. Mon regard se braque sur elle et elle lève les yeux vers moi. Non mais tu plaisantes Delaney ? Je ne sais pas, ça m’achève. Je me sens encore pire qu’inutile. Un jouet. Un jouet que l’on prend et que l’on jette. Là, elle me jette, elle en a fini avec moi. Son détachement me le dit. Son apparent détachement. Moi ça me blesse profondément. Ça blesse mon égo de mâle évidemment. Parce que je ne me fais jamais berner de la sorte. J’avais dit que plus jamais ça ne m’arriverait. Après on s’étonne que je sois un éternel célibataire à vingt-sept ans. Il n’y a finalement qu’Avery qui mérite mon attention. Je la regarde et lui laisse mesurer à quel point je suis furieux. « Quoi c’est tout ? T’as rien d’autres en stock Delaney ? » Elle me déçoit, me blesse et je redouble de fureur parce que justement, elle me blesse. Je la jauge, je suis aveuglé par l’image qu’elle me renvoie. Une mauvaise image, sans doute pas la bonne. Je la savais imprévisible, je ne la savais pas aussi manipulatrice. Allez vous faire voir Madame Cole, vous et votre mari snobinard. Ça me démanche, mais je me tais. « Je m’en vais, je n’ai plus rien à faire ici » Peut-être à double sens. Retourner en Afrique. Il y a un enfant qui attend mon retour là-bas. Au moins je suis désiré quelque part, dans le monde. Il faudra que je décide. Si je ne venais pas de retrouver Avery, je partirais sur le champ. Comment ça lâche ? Et pourquoi je ne partirais pas alors que j’en ai l’occasion ? Il serait inutile de rester si c’est pour croiser quotidiennement ma Delaney avec quelqu’un d’autre. Le mariage, ce n’est pas comme un petit ami. C’est différent. Ça change tout. C’est ça, cherche toi des excuses. Comme ils ne bougent pas d’un pouce, je suis obligé de faire demi-tour et de m’enfoncer dans le magasin, le temps qu’ils libèrent l’entrée. Je ne peux pas rester là. Je m’en vais.
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Mika'îl Cole

Mika'îl Cole
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MessageSujet: Re: Winning a battle, losing the war   Winning a battle, losing the war Icon_minitimeMar 31 Juil - 18:33



Le mariage est un mal, mais c'est un mal nécessaire

Explosion pitoyable, feu d’artifice factice, j’ai les yeux qui brillent de malice. Excité comme un gamin qui aurait découvert un insecte en ayant creusé dans une pelouse, je vous regarde. Je suis aux premières loges d’un opéra italien où les protagonistes nous rejouent les frasques d’un amour interdit. Bordel mais vot’ amour, je vous le permets, ça va même épicer quelques une de mes journées, j’aurai de quoi mettre des bâtons dans vos roues. Je ricane lorsque tu tires sur ma manche, petite mioche prise sur le fait. Je t’ai attrapé la main dans l’pot de confiture, une confiture blonde, visiblement. Tu veux fuir, tu veux le fuir, lui, ta réalité. Lâche, c’est ce que tu es mais, lui aussi, apparemment. Deux singes qui n’veulent pas avouer l’inavouable, stupides lourdauds pas même capables de rehausser l’niveau. Je me délecte de votre tragédie. Ma question ne trouve point de réponse puisque ton coq ne veut point cracher l’information, c’est alors vers toi que je me tourne. Non, beauté empoisonnée, on reprendra le shopping que lorsque j’aurai assez ri de votre situation. Le regard fixe sur « le pouilleux blond », c’est ainsi que je le nommerai, ne connaissant guère son nom. Donc, les mirettes mitraillettes d’un nouveau genre, braquées sur « le pouilleux blond », je reste insondable quoique la mine ironique. Mes traits trahissent un amusement non feint, je n’y suis strictement pour rien, à vous deux, vous accablez l’humanité entière d’un bon rétrograde d’environ 6 milliards d’années. « Vous n’êtes pas important, cela me semble clair sinon, j’aurai eu ouïe dire de votre existence » politesse virevoltant avec bassesse, je n’accorde point d’attention au tutoiement intime dont il m’affuble, ton charmant. Puis, de lui, mon regard passe à toi, épouse éplorée, paumée entre deux figures mâles qui t’assiègent de leurs iris. Tu t’imagines femme invisible, petit Jerry dans son fameux trou. Bouh, la vie est dure et, te joue bien trop de surprises. « Oui, tu n’as rien d’autres en stock, comme par exemples, des explications ? » je souligne le questionnement empreint de colère du « pouilleux blond », arquant un sourcil, je te sais pleine d’aigreur envers moi. Chérie, rentres les crocs, ça n’est qu’une énième dispute conjugale. Vive le mariage, pardi ! Combat oculaire, assassinat d’amnistie, je souris flottant dans une profonde euphorie. Je brise un couple d’amants, moi, le mari. Je suis le briseur de couple légitimé, c’est navrant quoique particulièrement marrant. Je refais le monde et ses doctrines. Incroyable, je vous veux ensemble. Je m’improvise Marraine-la-bonne-fée pour vos deux derches plombés. Moi, le mari, pro-amant. Il faut le faire. Ton grand amour se tire, s’enfonçant dans l’magasin, tel une gonzesse bafouée. Quelle horreur, qu’attends-tu donc pour le rattraper ? Qu’un astéroïde atteigne la terre ? « Je m’en vais, je n’ai plus rien à faire ici ?! Haha » je souffle, mimétique. Foudroyante capacité à m’foutre de vos gueules, sérieusement, vous m’inspirez pitié : « Franchement je ne me serais jamais cru capable de dire ça mais : vous êtes presque mignons dans l’genre attardés ». Je me poste face à une vitrine, ouvrant la porte puis inspectant l’intérieur, me retenant de rire : « Vas donc le rattraper. Chante-lui une sérénade. Mets-toi à poil, c’un homme, à la simple vue de ton Mont Olympe, il aura d’jà tout oublié » moqueur, je me tourne alors vers toi, pointant du doigt un lit superposé : « ce serait parfait, moi en haut, toi et ton chien galleux en bas ». Reprenant mon sérieux face à ton regard toxique, j’ajoute : « Alors c’est ça, tu l’aimes ton sans l’sou ? ».

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Delaney E. Mezsaros

Delaney E. Mezsaros
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MessageSujet: Re: Winning a battle, losing the war   Winning a battle, losing the war Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 6:52



Tchak. Tchak. Dans la famille pot de fleurs, je demande cactus ! Cactus mal arrosé, cactus mal mis en pot, cactus à enterrer. Mika'îl, ce cher Mika'îl, il balance ces épines. Ci et là. Chair à épines, ma carcasse et celle de l'exutoire. « Pourtant, tu le vouvoie … C'est qu'il mérite des démonstrations de politesse » Je souffle entre mes dents, la cape de l'invisibilité qui tombe mais dès que les mots sortent, je me demande bien pourquoi je les ai dis. J'aurais pu sortir pire, j'aurais pu émettre l'idée qu'il ressente de la reconnaissance, après tout, il fait son boulot. Le sale boulot à en croire les dires, mes dires, nos dires. Bref. Aujourd'hui, j'étais censé jouer une comédie médiocre et je me retrouve sous le joug de deux fusils. Paumée dans le brouillard épais, illusion que tu t'élève pour t'envoler ailleurs. Leurre. T'as que deux solutions, redescendre sagement ou sauter et te ramasser le sol en pleine figure. Dans les deux sens, ça promet d'être douloureux à souhait. Elle vient d'où cette souffrance ? Moi, j'en ai aucune idée, une illusion balancée par les délires cérébraux de ma boîte crânienne ? Ou peut-être un lien avec le coeur ? Aucune idée et le néant parfois a une bonne place qu'il ne faut pas chercher à déloger. Crack. La cible change, les canons changent de direction. Ma pomme. L'un se marre en silence, en carpette, ces moqueries en sourdines qui me picorent la peau et l'autre me dégomme du regard, munition de colère. BANG BANG. Exécution. De journée banale on passe à une journée sanglante. Je ne savais pas que j'allais crever aujourd'hui, en tout cas de cette manière, en tout cas pas dans son regard. « Non » Bloc de vérité balancé. C'est vrai, j'ai rien d'autre en stock, qu'est ce que je pourrais dire de plus ? Je ne sais même pas pourquoi il est si en colère que ça, enfin je crois avoir une idée pour avoir observer le comportement primaire de certaines personnes mais ça colle pas avec nous, pas du tout. L'époux, il a l'effet de l'acide, du crissement d'une fourchette sur une assiette : insupportable. « Des explications ?! T'as qu'à lui en donner toi ! » Pas le temps, pas le temps de cracher, de faire monter la petite graine de poivre au nez, ça bascule complètement, ça tangue, bouleversement. Comment ça je m'en vais ? Je m'en vais genre de la boutique ou je m'en vais genre Bye bye USA. Non parce que ça change un peu beaucoup la donne. Ca me glace les os, le sang, ça me glace plus que je le pensais, j'allais dire plus que je l'imaginais mais je n'ai pas encore imaginé cette scène. J'avoue, je n'ai pas encore songé à la théorie bête et simple qu'Isao reparte d'où il est venu. C'bête, c'est stupide mais j'ai pas percuté qu'un jour, Isao reparte d'où il est venu. « Attends, Isao ! » J'ai cessé d'exister, ma voix sonne comme le vide, il se retourne pas ! Il se retournera plus ! Le corps s'élance comme un ressort pour le rattraper, s'agripper à quelque chose, c'est stupide et ça n'a pas de sens. Raté. La voix de l'époux cautionne un faux départ, un faux mouvement. Je fais du surplace douloureusement. Dérapage. Aquaplanage. « Oh la ferme et enferme-toi dans cette vitrine ! » Je maîtrise mes gestes, je maîtrise, je suis obligée, les vautours rôdent encore autour de nous, de loin là-bas mais je peux les sentir leurs serres aiguisées prêtes à me fendre la peau. Cannibales. Poings serrés. Mâchoire contractée. « C'est pas un galleux ! Occupe-toi de ta santé mentale avant de pointer celle des autres ! » La gale, c'est une sale maladie mais être un chien, c'est pas une insulte. S'il pense que c'en est une c'est qu'il n'a pas de cervelle à l'endroit ou alors c'est la mienne qui est à l'envers. Le chien, il est libre, domestiqué pour la plupart mais sauvage pour certain, il a un sens de l'honneur et est loyal, lui, au moins. C'est pas une insulte. Son sourire disparaît, visage sérieux de mise, je regrette presque son sourire morbide, ça ne présage rien de bon, rien de bien. Si je le … quoi ? Quoi ? Quoi quoi ? Aimer. Aha ! Réflexe à la con. Je rigole, je masque tout, je noie tout, je rigole un peu, légèrement, je laisse mon crâne s'enivrer de ce rire à la con. J'aime les pâtisseries, les jus de légumes etc..., les choses, on peut les aimer mais pas les gens,on aime pas les gens, j'aime pas les gens. Isao il fait parti « des gens » donc non ! Logique, non ? Tellement unique que non, il est comme une inéquation dans la synthèse, ça marche pas, j'ai beau tenté ! « Non. C'est pas un objet, sois pas bête ! L'amour, c'est que pour les choses et les objets. Oh et puis merde ! Prend ce canapé là-bas, je le veux » Je quitte la cours du tribunal avec un subterfuge merdique et un gros mensonge, je plaide coupable. Je prend la poudre d'escampette. Je rattrape l'ombre fuyante loin loin du cratère, je lève la main comme un mirage et saisit son épaule pour l'arrêter. Dos à lui, qu'il ne se retourne pas, c'est pas grave, je suis déjà fantôme. « Tu t'en vas jusqu'où ? … Isao » Je le dis pour prouver quelque chose mais je le sens, y'a de la matière en moins et de l'électricité dans l'air. « J'passerai te voir bientôt, je crois qu'il faut parler de tout ça et j'imagine que c'est ce qu'il faut faire, j'suis pas sûre. Tu disparais pas hein ? » La main reste collée sur son épaule comme pour rechercher quelque chose, une réponse. « Je dois y retourner, je suis obligée. On te libèrera bientôt. Ne disparais pas, hein ? » Je lâche tout pour m'échouer à nouveau, je recule, je retourne en enfer fais d'illusion. Je reprend place. « Bon, on en finit avec ses meubles ? J'en ai marre ! »

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Isao T. Morrison

Isao T. Morrison

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MessageSujet: Re: Winning a battle, losing the war   Winning a battle, losing the war Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 19:56



et mon cœur lui est abîmé à l'idée de ne pas la toucher


Si vous avez envie de clôturer, moi j'ai tirer ma révérence x)

Je ne dois pas m’arrêter. En m’arrêtant, je donnerais quelque chose à connard prétentieux : une réponse. Bien sûr que j’avais envie de répondre, sauf que moi, le dialogue ce n’est pas mon truc. Mais je n’avais pas envie de trouver mon visage sur les magazines demain matin, pour avoir brisé le nez à Monsieur. On ne donne pas satisfaction à ces gens-là, on ne rentre pas dans leur jeu. Putain, comme si ton adolescence ne suffisait pas Isao. Ce sont toujours les mêmes personnes, toujours aussi prétentieuses que quand tu étais obligé d’aller boire un verre chez « Nos Amis » comme disait ma mère, d’appeler tes parents Père et Mère alors que tu n’as qu’une envie, sauté dans cette piscine immaculée et éclabousser ces femmes lézardes jamais rassasiées du soleil alors que déjà à dix-sept ans, leur peau était marquée des brûlures des rayons nocifs. Oui, d’accord, je l’ai fait bien sûr. Mais je restais obligé de venir à chaque invitation. Merci majorité pour m’avoir ouvert une porte de sortie. Pauvres parents, enfin non, je ne les plaignais pas. Ils ont fait ce qu’ils ont pu, mais nos parents n’ont jamais bien joué leur rôle. Enfin, ils pouvaient être certains que jamais leurs enfants ne deviendraient l’un de ces bourgeois snobs fréquentant la bonne société. Ah ça non. Un fils qui passe sa vie dans les bidons villes a sauvé des familles entières du mieux qu’il peut et une fille lesbienne. A la limite, ils pouvaient me trouver une excuse, mais je pense que l’annonce de ma sœur a dû les anéantir, plus aucun espoir pour eux. Pauvres parents. Une main m’arrête, je sais que c’est elle, mais je ne me retourne pas. J’attends, je ne peux pas me retourner maintenant de toute manière. Pas avec la tête que je tire. Je sens sa main peser sur moi et sa question me faire froid dans le dos. Je pense à partir loin, je ne m’attendais pas à ce qu’elle me demande de rester. En ce moment, je n’avais pas l’impression qu’elle se rendait compte qu’elle n’abordait pas la situation de la bonne façon, elle ne devrait pas être si désinvolte sur cette histoire. Aujourd’hui, je n’aimais pas cette désinvolture. Aujourd’hui, j’avais envie de la secouer, qu’elle se rende compte qu’elle est mariée et qu’on ne joue pas avec les gens quand on est marié. J’avais envie de la secouer comme j’avais envie de la prendre dans mes bras et de l’embrasser. Je ne me retourne pas. Sa main glisse sur mon épaule et ma tête se tourne, lui offrant mon profil. « Pas de demande Delaney, ce sont tes règles » Je le dis assez bas pour que l’autre ne l’entende pas. Elle reprendra son rôle d’épouse sans savoir si je disparaitrais ou non. En quittant le magasin, je ne sais pas encore si je vais disparaitre ou si je vais attendre des explications. Mais au fond, des explications elle ne m’en doit. Pas à moi. Je n’ai donc rien à attendre. Pourtant, je vais prendre mon temps pour décider de mon départ, comme si j’avais envie de ses explications, pour la revoir. Sans un regard pour l’époux, je quitte enfin le magasin. L’impression d’étouffer ne s’atténue pas avec le vent de dehors, c’est pire. J’ai l’impression qu’il m’empêche de prendre ma respiration. Ce soir, je ne rentre pas chez moi. Ce soir, je vais aller squatter l’appartement de ma sœur, espérant avoir une place quelque part sur son canapé de luxe. Tu crains Isao, plus d’une personne te le dirait.
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Mika'îl Cole

Mika'îl Cole
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MessageSujet: Re: Winning a battle, losing the war   Winning a battle, losing the war Icon_minitimeDim 12 Aoû - 18:37



Le mariage est un mal, mais c'est un mal nécessaire


Amoureuse, c’est ce que tu es, arrêtes donc de le nier. Tu te crois libre, tu es attachée et, saches que je ne parle en rien du mariage qui nous lie. Tu te raccroche à une ancre salutaire, toute droite venue d’Afrique pourtant prête à y retourner, pour tes beaux yeux. Ces choses que je ne sais pas mais que je suis sur le point d’apprendre d’un détective très privé. A cet instant, le seul truc qui m’fasse tiquer, c’est l’envolée lyrique qui suinte de tous tes pores, de tous les siens, tronquée, refoulée aux portes de vos cœurs, à croire que l’amour est une puissante maladie, à laquelle, malheureusement pour vos orgueils, il n’existe point de remède. Vous n’avez pas tort, hélas, par esprit de contradiction, j’éviterai alors de vous donner raison. Automates au système encrassé, je m’attarde sur tes traits, t’offrant une sensation de mal aise, ravivant ta haine, d’une façon bien courtoise, je croise les bras sur mon buste. « Tu es amoureuse de ce canapé ?! » je lance alors que tu cours dans sa direction, tu t’élances furieusement impassible alors que d’ici, j’entends le chant vaseux de vos cœurs qui ratent quelques battements. On aurait pu être heureux, j’observe d’un grincement de dent. Vous pourriez l’être si, vos caractères laissaient place à ce genre de faiblesses. Vous, vous êtes l’image d’un Mika’îl et d’une Iris, il y a très longtemps. Vous êtes antagonistes pourtant, harmonieux dans vos hésitations. Vous êtes touchants, navrants, je me demande où est votre problème ? Foncièrement ? Dos à toi, toi agrippée à lui, j’ai l’impression qu’un combat est mené, un combat vif et silencieux, un combat abusif, corrompus par l’exaltation et ce sentiment de trahison, vous ne menez pas large. Delaney, comment en sommes-nous arrivés là ? Je n’ai de cesse de chercher une réponse qui pourtant ne vient pas. Votre spectacle désolant ravive mon envie de fumer. J’vais te l’acheter ce maudit canapé, garce enflammée, aux pieds d’un pouilleux galant, d’un clochard charmant, à pleurer sans larmes. C’est tes glandes lacrymales qui doivent être surmenées, bousillées ou peut-être est-ce ton leurre qui refuse de se plier ? Soumission déloyale à une personne tyrannique, broyée par une sensation de flottaison. Je vais te l’acheter ce maudit canapé, peut-être que, vous vous réconcilierez dessus, hein, quand Monsieur Cole ne sera pas là. Je t’en prie, fais-en ton amant, chose que tu sembles avoir d’jà fait, sans mon accord, évidemment. Je me sens trahi, encore. D’abord Iris, puis, toi. Finalement à qui puis-je me référer ? Ma puterelle ? Surement pas. Seul sur mon embarcation, je poursuis sur des eaux agitées. O sale Delaney, avoues et dissous, dissous tout. Le dégoût empoignant mes poumons, je te vois revenir vers moi. Te tendant la Black card, tu me regardes le sourcil arqué : « Débrouilles-toi, t’as juste pas intérêt à l’mettre dans l’salon » paroles extériorisées à dépense énergétique, je m’éloigne, je me précipite, je sors, j’allume, je fume, j’vous fume, hommage à ma solitude. Parce que, j’fais quoi si même ma femme ne m’soutient pas ? Je nous pensais seuls à deux, je me pense idiot. Allez, Delaney, cours vite lui offrir ta chaleur, il a besoin de s’réchauffer.

END

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