« Welcome to my Universe » — Ewen.

Ewen & Aslan ♥

Le temps était enfin arrivé. C'était la concrétisation d'un rêve pour Aslan. Son rêve de toujours. Bien sûr, ce dernier était déjà bien parti avec son site internet, créé par un web designer à qui il devait beaucoup. Sa collection avait reçu des centaines, des milliers… de commandes. En fait il ne les comptaient plus depuis un bout de temps. Il avait engagé quelqu'un pour le faire à sa place. Toujours est-il que le succès l'avait frappé d'un coup il y avait de cela quelques années mais qu'il tenait bon. La célébrité, il la touchait du doigt. On connaissait maintenant son visage et certaines femmes fan de mode et de ses créations le reconnaissaient dans la rue et venaient même à sa rencontre. Pourtant aujourd'hui, une autre page encore de cette déferlante de notoriété s'ouvrait. Avec justement l'ouverture de sa boutique dans le Grand Arizona Center, un centre commercial très apprécié. Sa belle et première grande boutique de luxe. Ses créations allaient enfin être créées à la chaîne après des années d'effort et ils auraient enfin de vraies clientes. Il avait déjà prévu des cartes de fidélité ou ce genre de choses pour attirer encore plus de porte-feuilles blindés de fric.

Et pour l'ouverture de cette fameuse boutique, avait été des médias à l'évènement. Il avait déjà été pris en photo avec une des femmes qu'il avait engagé comme responsable marketing devant la devanture du magasin. Et à présent, il était à l'intérieur, avec une foules de gens. Un banquet avait été mis dans un coin… enfin un coin… sur presque un entier pan de mur de la pièce principale et une estrade avait été érigée dans la longueur pour un futur et premier défilé qui ne tarderait pas à avoir lieu dans la soirée. Les mannequins, pas encore en préparation — il était trop tôt — l'entouraient près du fameux buffet, ainsi que des futures clientes, des femmes fortunées de tout âge, le faisant passer pour un véritable playboy. Et il adorait ça. A vrai dire, il en était un et l'assumait complètement. Des cartons d'invitations avaient été envoyé à tout le monde, toutes les personnes qui avaient contribué à la réalisation de ce rêve immense, et à l'ouverture de cette nouvelle et énorme boutique. Elle était sur deux étages, avec une réserve gigantesque dans le fond qui servait actuellement de coulisse pour les mannequins de ce soir. Il en avait une à son bras, monsieur le propriétaire. Et une coupe de champagne dans sa main libre, discutant avec la femme d'un riche il ne savait plus trop quoi d'il ne savait plus trop où. Tout ce qui comptait c'était l'argent qu'elle lui apporterait. Oui, Aslan avait beau adoré créer, adorer le stylisme et le design de mode, il n'en avait pas moins après l'argent. Un bon gros compte en banque. Il l'avait déjà et comptait bien le maintenir à ce niveau voire le remplir un peu plus. Oh oui, il y comptait. Tous les invités étaient là… ou presque. Ils devaient manqué cinq personnes à tout casser. Parmi la foule Aslan cherchait un peu les visages familiers et ceux qui ne l'était pas. En particulier un : un certain Ewen Collins. C'était cet homme qui avait réussi avec brio créé le site de sa marque, sans quoi jamais il n'aurait été un jour connu. Et il se devait de le remercier à juste titre. Gracieusement...

Quand j’avais reçu une invitation pour l’ouverture de la boutique d’Aslan Heard, j’avais hésité à y aller. Malgré le fait que le site internet semblait marcher à merveille, étant donné qu’il y avait intégrer un compteur de visite journalier. Curieux, lui-même, il y était passé de temps en temps pour savoir si le site attirait du monde et je fus tout autant surpris et heureux pour son propriétaire que cela marchait bien. Il est vrai qu’au coup d’œil, je ne saurais savoir s’il y avait autant de commande en ligne que de visiteur, mais j’espérais que oui. En tout cas ce fut la première fois qu’on m’invitait ainsi à rencontrer un commanditaire, normalement le tout se faisait toujours virtuellement et je n’avais jusqu’ici jamais eu besoin de rencontrer en vrai quelqu’un qui attendait un travail de ma part. Mais j’avais après quelques instants décidé de tout de même y aller, surtout que je n’avais rien d’autre à faire cette journée là.

Le fait est qu’une fois à quelques mètres de la boutique, j’en étais à nouveau venu à hésiter sur ma décision de venir. N’étant même pas devant l’entrée, je voyais de loin la foule à l’intérieure mais surtout également à l’extérieure qui attendait un peu de place pour entrer. Du moins déjà vu de l’extérieure la boutique avait l’air bien belle. Passant ma main sur le costume, comme pour l’en débarrasser d’une poussière invisible, je m’en approchais tout de même. Après tout maintenant que j’étais là, je pourrais au moins juste jeter un coup d’œil pour voir de quoi ça avait l’air à l’intérieure.

Réussissant à me frayer un chemin jusqu’à l’intérieure de la boutique, je suis allé me réfugier à un coin, pour m’éloigner un peu de la foule. Chose que je n’aimais pas vraiment et que donc je préférais éviter au plus. Avec cela, je ne me sentais pas réellement à ma place ici. Limite que la majorité des gens ici, n’allaient pas sortir leur gros billets verts pour les secouer devant le nez des autres. Mais je m’y étais pourtant déjà attendu en parcourant le site de M. Heart pour voir ce qu’il proposait. C’étaient des créations très belles, mais tout aussi couteuse, en gros loin de ma portée.

Mais maintenant que j’étais ici je pourrais un peu en profiter et voir en vrai quelques unes de ses créations. De toute façon les gens étaient plus intéressé pour le moment à parler entre eux, de je ne sais quel sujet, donc j’avais quelques rayons de libre pour m’intéresser à ce qu’on proposait. Pourtant mon attention fut brièvement détournée par des rires et des papotages non loin. Le nom de M. Heart me parvint et je pus donc enfin mettre ce nom sur une tête. Je l’observais quelques instants, sans avoir l’intention de le déranger. Après tout il avait autre chose à faire, comme accueillir tout ce gros monde, surtout s’ils pourraient être de futurs clients. Évitant de croiser son regard, je me détournais de ce groupe pour m’approcher d’un mannequin posé sur un support pour observer les habits qu’il portait. Je levais ma main pour toucher le tissu utilisé pour ce haut. Je savais que le créateur utilisait des tissus de qualité et pas non plus n’importe lesquels, étant donné que c’était une section du site à laquelle on avait consacré.

Je rebaissais ma main, sans pour autant quitter le mannequin des yeux. Si jamais je rentrais avec un habit de ce prix, Luca me tuerait. Bon pas vraiment, mais je savais que cela ne lui plairait pas. De toute façon je savais qu’on devait faire gaffe à nos dépenses. Mais bon.. Luca s’amusait bien à dépenser en allant faire la fête, donc je pouvais de temps en temps me permettre à faire de même pour avoir de nouveaux habits. De plus ce que j’achetais étais facilement utilisable pour tout les deux et je savais que parfois pour des sorties, mon frère n’hésitait pas à piocher dans mon armoire.

Plus rien ne serait comme avant. Non. Maintenant que cette boutique était enfin ouverte, tout serait mieux pour Aslan. Et il en était plus que ravi. Tous les invités à l'évènement étaient à présent là. Bon ils ne connaissaient pas tous les visages mais ils étaient tous venus se présenter à lui, donnant leurs noms et prénoms, leurs métiers, leurs statuts dans la société et Aslan avait pu rayé leurs noms dans la liste imaginaire qu'il s'était créé par la pensée. Il n'en manquait qu'un. Le fameux designer web, Collins. Il chercha alors un visage, une tête qui pourrait s'apparenter à ce nom. Un visage qui ferait presque tâche dans ce décor de luxe et d'étalage d'argent et d'artifice. Quelqu'un qui aurait l'air de ne pas vraiment se sentir à sa place. Et c'est ainsi qu'il repéra un jeune homme aux cheveux bruns et courts, tout près de ses créations, en train de les observer. Il les avait d'abord touché avant de rester à les fixer. Aslan au fond, n'aurait pu expliquer comment il avait réussi à le reconnaître. Il en était juste éperdument fier. Aussi, s'avança-t-il vers l'inconnu, une coupe de champagne dans chaque main. L'homme était des plus charmants. Il ne paraissait pas à l'aise mais Dieu qu'il était beau. Il attira son attention en se raclant la gorge et eu le plaisir de rencontrer ses magnifiques yeux verts. Cependant, il n'en montra aucun signe. Il ne devait pas montrer son trouble. Aslan n'était pas quelqu'un qui devait se laisser troubler, ou s'il l'était, il ne devait surtout pas le montrer. Il se contenta alors de tendre une des coupes au garçon avec un sourire en coin. Laissez-moi deviner... commença-t-il une fois sa main de nouveau libre, dont il pointa l'index sur le torse du jeune homme. Ewen Collins, n'est-ce pas ?. Cette question était purement rhétorique. Il connaissait déjà la réponse. Ca ne pouvait être que lui. Bien qu'Aslan s'attendait d'abord à un geek ou autre énergumène un peu étrange et que celui présent face à lui n'en avait aucun caractère. Après... il n'avait encore ouvert la bouche. Vous êtes finalement venu, j'avais peur que vous ne le fassiez pas. Vous avez trouvé facilement ? Cette question, il l'avait posé à tout les invités, passant ainsi pour un homme prévenant et attentionné alors qu'il ne l'était pas le moins du monde. Qu'est-ce qu'il s'en fichait si l'homme ou la femme en face de lui avait galéré dans les bouchons ou s'ils avaient eu besoin d'un GPS ? Egoïste au possible. Encore une qualité haha. Mais encore une fois, ça non plus il ne fallait pas le montrer. Pas tout de suite. Aslan savait donner une image complètement enjolivée de lui-même. Il savait acheter les gens avec des battements de cils, des regards charmeurs et des propos polis et gentils. C'était en partie pour ça certainement qu'il avait si bien réussi. Pour sa malice et son charisme.

Il posa finalement une main entre les omoplates du jeune homme et l'entraîna avec lui vers le groupe qu'il avait quitté précédemment. Joignez vous à nous, ne restez donc pas à l'écart voyons. engagea-t-il avec un grand sourire. Tout était parfaitement calculé. Il espérait grandement que ce soir, le jeune homme se retrouve dans son lit. Non. Non vraiment, si vous lui aviez posé la question il aurait clairement dit qu'il n'avait aucune honte à attendre ça d'un inconnu. Il aimait ce qui était beau. Et il profitait de cette beauté aussi instantanément que possible. Mais vu qu'il ne pouvait pas l'emmener dans une quelconque cabine de toilette pour assouvir ses désirs, il devrait attendre un peu, la fin de la soirée par exemple. Ce type était juste... indécrottable. N'avait-il donc aucune limite ? Eh bien non. Et ça aussi, il l'assumait. Pourquoi de telles limites ? Etait-il en couple ? Non. Etait-il un pervers ? Non plus. Il aimait juste le sexe. Ca n'avait rien de criminel. Alors ça n'avait rien de reprochable à ses yeux. Tant pis pour la morale. Il n'en avait pas. Messieurs Dames, je vous présente Ewen Collins, l'homme qui a su créer le merveilleux cite qui a contribué si magnifiquement à mon succès. Il insistait bien sur les compliments. Il fallait qu'il mette toutes les chances de son côté. Accompagné d'un clin d'oeil, son éloge n'en était que plus influente. Ca marcherait... Ca marchait toujours... Non ?

Je levais mes yeux pour observer quelques autres créations qui étaient disposé plus en hauteur. En tout cas, le tout était bien rangé et la décoration allait très bien avec les styles de vêtements représentés. Il y avait du gros travail derrière et je ne doutais absolument pas que la boutique marchera bien après son ouverture. Je me demandais tout de même si avec le temps il y aurait quelques habits à prix abordable… Si ça serait le cas, je n’hésiterais pas à venir voir. Mais pour le moment, a part venir voir pour simple curiosité, je ne pensais pas remettre les pieds dans ce magasin d’ici peu.

J’entendis un raclement de gorge à côté de moi et me retournais, avec l’intention de faire de la place, si jamais on voudrait passer. Mais je croisais le regard de M. Heard, qui me tendit une coupe de champagne. Laissez-moi deviner Ewen Collins, n'est-ce pas ?. Je pris la coupe de champagne et acquiesça de la tête. « Merci. Et oui c’est bien moi. Enchanté M. Heard » Je n’avais pas pris la peine de prendre moi-même quelque chose à boire, vu que je ne buvais pas en fait. Mais je n’allais pas non plus refuser la délicate intention qu’il avait eu de m’en apporter un. Vous êtes finalement venu, j'avais peur que vous ne le fassiez pas. Vous avez trouvé facilement ? A nouveau j’acquiesçais de la tête. Certes j’avais tout de même cherché sur le net avant, étant donné que je ne connaissais pas encore bien les quartiers, mais je n’avais pas trouvé trop difficile à venir jusqu’ici. « Si, ça me fait plaisir d’être ici » C’était vrai, j’aimais bien voir de quelle façon la boutique allait tourner et puis ça aurait été déplacé si je n’étais pas venu en fait. Mais je ne pensais pas rester bien longtemps, surtout maintenant que finalement M. Heard et moi nous nous avons abordé. Je me doutais bien qu’il devait plutôt vouloir discuter affaire avec ses futurs clients, donc ma présence n’était pas utile.

En tout cas l’idée de ne pas trop tarder ici, semblait compromise quand M. Heard m’invita à le rejoindre auprès des personnes avec qui il s’entretenait. J’inspirais doucement, le suivant, ne montrant pas ma gêne. Je n’aurais certainement pas grand-chose à leur dire… Messieurs Dames, je vous présente Ewen Collins, l'homme qui a su créer le merveilleux cite qui a contribué si magnifiquement à mon succès. Je quittais le groupe des yeux pour les poser sur M. Heard, tout de même surpris. J’hochais cependant la tête. « Oh non, je suis sûr que vous auriez tout aussi bien réussit sans le site. C’est vos créations après tout. » Jamais je ne prendrais sur moi un tel mérite. Malgré tout son compliment me fit plaisir. Entre les deux gros travaux que j’avais eu à faire récemment, le sien qui visiblement marchait bien et l’autre… qui n’avait pas plu au commanditaire… au moins une chose de bien faite. Mais il est vrai que j’avais été plus inspiré pour le site de M. Heard et que celui de M. Sullivan était un peu mal tombé après le déménagement et mon incapacité encore actuel de me sentir bien dans ce nouvel appartement.

« Mais je tenais à vous remercier à nouveau de m’avoir confié ce travail » Après tout je savais que j’étais loin d’être connu dans le milieu et que M. Heard aurait bien pu prendre un professionnel renommé dans la profession. Cela ne faisait même pas un an, que je m’étais mis à mon compte, mais clairement le travail fait pour M. Heard restait actuellement ma meilleure prestation.

Ewen s'était dit enchanté de rencontrer Aslan. Ah s'il savait ce qu'il encourait juste par sa présence en ces lieux, peut-être n'aurait-il pas dit une telle chose. Il avait aussi certifié qu'être ici lui faisait plaisir. Oh vraiment ? C'était tant mieux pour Aslan. Pour lui aussi, la présence du jeune homme était un plaisir. Et si ce dernier décidait de l'accompagner chez lui après tout ça, ça serait encore plus plaisant. Il allait falloir la jouer fine car d'après ce qu'il pouvait voir, le jeune homme était timide, gêné par tout ce monde autour d'eux. Contrairement à Aslan qui dans une foule monstre comme celle-ci, surtout une foule tournée vers lui, il se sentait dans son élément. Il avait l'impression de faire partie d'un tout ou que ce tout n'était la que pour lui et que donc, il était d'une puissance sans borne. A peine vaniteux quoi.

Aslan avait alors emmené le bonhomme vers son public, sa court et le présenta comme un génie. Au fond, oui il avait apprécié le travail du garçon mais il était un peu plus élogieux que ce qu'il aurait été en temps normal si l'homme n'avait pas été là. Encore une fois, rappelons le, ce qu'attendait Aslan de ce garçon était bien plus qu'une entrevue avec tout ce monde autour d'eux. Oui, ce qu'il voulait était plus... intime. « Oh non, je suis sûr que vous auriez tout aussi bien réussit sans le site. C’est vos créations après tout. » répondit en toute humilité le jeune Collins, apparemment étonné par tant de compliments. C'était d'un autre côté en effet impressionnant. Aslan mettait presque tout le mérite de son succès dans ce site qui en fait n'avait été qu'un tremplin de plus. Il aurait tout aussi bien pu réussir avec un autre média. Il aurait pu. Mais internet reste et restera longtemps le média le plus visité et le plus rapide pour diffuser une information et se faire la meilleure pub qui soit. Oh voyons, ne soyez pas si modeste. continua Aslan sur le même ton. Cependant, merci pour le compliment. Toujours paraître aussi charmeur, c'est la clé, le secret de la plupart de ses conquêtes. Une fois que vous l'avez dans votre poche, que vous l'avez eu dans votre lit etc, vous pouvez revenir au naturel. Mais tant qu'il n'a pas complètement succombé, ne vous relâchez pas. « Mais je tenais à vous remercier à nouveau de m’avoir confié ce travail » Faire mine d'être flatté et sourire, vas-y Aslan, fais le. Ne me remerciez pas. Vous êtes le meilleur. J'ai eu raison de vous engager. Et tandis qu'il disait ça, il s'avançait vers le podium, y montait et s'emparait d'un micro qu'on lui tendait. Il gardait son regard fixé sur Ewen, pour que ce dernier ne s'échappe pas tout de suite. Il n'aurait pas voulu lui courir après. Non, il n'en était pas à ce point là. Il était tant d'annoncer le défilé. Mesdames et messieurs, encore une fois, je vous remercie d'être ici avec moi, ce soir, en ce jour qui est tellement important pour la marque Gypsy Queen dont je suis l'heureux créateur. Si je m'étais attendu à un tel succès... mon dieu. Evidemment qu'il s'y était attendu. Mais il fallait bien se montrer modeste un minimum. Tout ça c'est grâce à vous tous. A vous, ceux qui appréciez mes créations, et qui ont été les premiers acheteurs, mes merveilleux publicitaires, monsieur Collins aussi... Ne surtout pas oublier de prononcer son nom en particulier, histoire de l'avoir encore plus dans la poche. et grâce à elles, mes magnifiques mannequins qui dès maintenant, vont vous montrer mes dernières créations. En espérant qu'elles vous plairont. Musique !! et il sauta à terre, alors que la musique s'enclenchait au moment où il avait prononcé le mot. La chanson Pursuit of Happiness avait été choisi avec soin. C'était le nom de sa dernière collection. Il revînt vers le brun aux yeux verts et lui sourit. J'espère sincèrement que vous allez apprécier. Et si un de nos modèles hommes vous plaît, n'hésitez pas. Oh oui, il était carrément en train de l'acheter. Mais quoi ? Il mettait juste toutes les chances de son côté. Il passa une main dans son dos, se tournant innocemment vers l'estrade, regardant ses mannequins avec attention, faisant passer son geste pour naturel et non déplacé du tout.

Oh voyons, ne soyez pas si modeste. Hum… je ne pensais pas être modeste, juste réaliste. J’étais persuadé que le site n’y ait pas contribué en lui-même. Ce n’est qu’un support après tout. Cependant, merci pour le compliment. J’acquiesçais légèrement de la tête, en profitant également d’être en face de M. Heard pour le remercier de m’avoir confié le travail. Ne me remerciez pas. Vous êtes le meilleur. J'ai eu raison de vous engager. Le meilleur ? Ne sachant trop quoi y répondre, je me contentais de lui sourire. Ça me faisait bizarre d’entendre cela, normalement les quelques compliments restaient par écrit. Il était toujours dur de juger si c’était vraiment ce qu’ils pensaient ou pas… sauf quand c’était pour critiquer négativement. Donc l’entendre de vive voix, me faisait plaisir.

Je l’observais s’éloigner pour monter sur le podium qui avait été mit en place visiblement pour la journée. Je l’écoutais parler, souriant, content pour lui d’avoir su ainsi faire fleurir son affaire. Je ne pourrais que m’estimer heureux si j’arriverais à la moitié de ce qu’il avait réussis. Mais bon, on était loin d’être dans le même domaine. {…} A vous, ceux qui appréciez mes créations, et qui ont été les premiers acheteurs, mes merveilleux publicitaires, monsieur Collins aussi... Surpris par le fait d’être cité, j’en fus non moins gêné, même si je tentais de ne pas le montrer. Je bu de ma coupe de champagne, espérant ne pas avoir trop de pair d’yeux braqué sur moi. Mais pourquoi le serais-ce ? Je savais très bien qu’ils ne me connaissaient pas, à part les trois ou quatre personnes à qui m’avait présenté M. Heard.

Me raclant légèrement la gorge, je rebaissais ma main, écoutant toujours la suite du discourt de M. Heard, qui ne dura pas plus longtemps non plus. Une musique s’enclencha, dont les premières notes ne me disaient rien du tout… C’était surement une nouvelle musique. J'espère sincèrement que vous allez apprécier. Et si un de nos modèles hommes vous plaît, n'hésitez pas. Je sentis sa main à nouveau sur mon dos. Je posais mes yeux sur son bras avant de lever le regard vers celui qui fixait déjà l’estrade. « Je n’en doute pas. Vos créations sont très bien faites » Et j'en aimais pour la majorité. Il y avait certaines extravagances, mais ça tout créateur en avait dans son lot.

Je posais mon attention à mon tour sur l’estrade, observant les mannequins défiler les uns après les autres. Comme je m’y étais attendu, les créations présentées étaient tous… parfaites ? Du moins, je ne voyais rien de déplaisant, que cela soit pour les femmes ou les hommes. Je perdis un peu mon regard sur les gens, qui discutaient entre eux, pointant parfois ici et là sur un mannequin. Certainement que ça devait leur plaire. Je me demandais s’ils allaient déjà acheter de quoi garnir leur garde-robe aujourd’hui. Je jetais un coup d’œil discrètement à M. Heard, me doutant que c’était ce qu’il voulait. Après tout acheter ce qu’il avait créé était bien le seul moyen pour lui faire part qu’on aimait.

Je reposais les yeux sur le défilé. Peut être qu’il attendait que je lui fasse un commentaire ? Vu ce qu’il avait proposé. « J’aime beaucoup celui-ci », osais-je. Pas que les autres ne me plaisaient pas, celui là sortait un peu du lot, sans trop être voyant non plus. Mais je ne m’y voyais pas. C’était plus pour Luca, quand il sortait. J’étais sûr que ça lui irait très bien et que c’était facilement le genre d’habit qu’il voulait pour plaire aussi aux filles. Oui certainement..

Il lui avait sans aucune hésitation proposé, même si implicitement de lui donner un des modèles qui allait passer devant eux. Ainsi il espérait que le jeune homme tomberait dans ses filets. Comment ça il ne pensait qu'à sa satisfaction personnelle ? Quoi penser d'autre ? Sincèrement ? Et puis le garçon allait apprécié, c'était certain. Il suffisait pour lui qu'il accède à la requête d'Aslan qui était en train de tout mettre en oeuvre pour finir cette longue soirée à faire gémir le garçon. Etait-ce seulement mal de penser à de telle chose ? Il ne le croyait pas. Et quand bien même ce fusse mal, il s'en serait fichu. « Je n’en doute pas. Vos créations sont très bien faites » lui avait répondu le jeune, élogieux. Aslan papillonna presque des cils avec un sourire en coin. « Ca me fait tellement plaisir, ce que vous me dîtes. » feint-il alors qu'au fond, ça n'était pas l'avis d'un petit geek qui allait faire gonfler son égo plus qu'il ne l'était déjà. Non, il lui aurait fallu les commentaires d'un expert. Et puis ce qu'il attendait aussi, c'était que toute cette troupe de riches économistes, femmes d'avocat et autres bourgeois dégainent leurs porte-feuille et leurs chéquier à l'instant même où le premier mannequin poserait un pied sur l'estrade.

Et ça ne tarda pas. La première création présentée et il voyait déjà une jeune femme faire les yeux doux à son père — ou peut-être même son vieux et riche mari dont elle hériterait bientôt — pour qu'il signe l'énorme somme que la robe allait lui couter. Satisfait, Aslan se mit à sourire en coin, observant la foule avec attention, cette foule de petite fourmis toutes à sa botte. Il sursauta presque quand le jeune homme lui adressa à nouveau la parole, lui indiquant un modèle sur le podium. « J’aime beaucoup celui-ci » lui dit-il presque timidement. Aslan sourit et le regarda fixement. « Vraiment ? Vous aimez ? J'en suis ravi. Vous le voulez ? » lança-t-il avec un air enjôleur. On pouvait presque tout avoir avec du matériel. Ceux qui disaient le contraire étaient des menteurs aux yeux d'Aslan, ou juste des gens qui n'avaient pas les moyens de le vérifier. « Je peux vous l'offrir si vous l'appréciez. J'en ai un modèle chez moi. » Oh oui, oui oui il venait de l'inviter à le suivre dans son appartement. Il lui aurait presque demandé s'il était gay mais c'aurait été tout de même moins subtile. Et surtout… ce petit détail n'aurait rien changé à la donne. Non, ça n'était pas le genre d'obstacle dont Aslan se souciait. Il avait déjà fait viré de bord de nombreux cas soit disant hétéro pur. Comme quoi les penchants sexuelles ne tiennent pas à grand chose d'autre que le charisme de la personne qui nous attire. Et le plaisir se trouve dans toutes les formes de relations charnelles. Ca ne posait aucun problème à Aslan de penser ainsi. Et il était prêt à inculquer ces notions au petit Ewen innocent encore emprisonné dans son bras pourtant si légèrement posé dans son dos.

Désolée pour cette réponse pas très bien. Je me rattrape la prochaine fois ! Promis.

« Vraiment ? Vous aimez ? J'en suis ravi. Vous le voulez ? » Je ne fus pas surpris par cette proposition, mais cela n’empêchais pas qu’elle soit tout de même gênante. Je n’avais rien fait pour mériter qu’il m’offre ainsi une de ses créations. Sur le coup je ne disais rien, ne sachant réellement pas encore si je devais accepter ou non. Bien sûr, je ne voulais pas non plus l’offenser en refusant, donc c’était tout de même une situation délicate. D’un autre côté, s’il le proposait, c’était qu’il n’avait vraiment bien contre de me l’offrir ? Je l’espérais en tout cas. « Je peux vous l'offrir si vous l'appréciez. J'en ai un modèle chez moi. » J’entrouvris mes lèvres, mais aucun son n’en sortit. Chez lui ? Je devrais le raccompagner chez lui pour l’avoir ? Cela voulait dire rester jusqu’à ce que tout soit terminé ? ça risquerait d’être long quand même. Cependant je pourrais toujours rester, ce n’était pas un problème, il faudrait juste que je prévienne Luca, étant donné que ce n’était pas habituel que je rentre tard. « C’est très aimable de votre part. Vraiment. », lui répondis-je avec un léger sourire. Je m’attendais tout à ça en ayant finalement décidé de venir. Les échanges dans nos mails avaient toujours été courtois et professionnels naturellement, mais j’étais heureux de voir que Monsieur Heart était tout aussi agréable dans la réalité.

Je reportais mon attention sur les différents modèles qui défilaient devant nous. Bien sûr tout était parfaitement réussi. Et cela se voyait que les créations de Monsieur Heart plaisaient. Certaines jeunes femmes ne décrochaient plus le sourire de leur lèvre. Et finalement un dernier duo mixte passa devant nous, la musique prenant fin pour passer à autre chose. Un léger brouhaha naquit dans la pièce, certainement qu’ils étaient tous en train de donner leur avis, maintenant que c’était terminé.

Et comme je m’en étais attendu, ces mêmes personnes ne tardèrent pas à s’approcher, certainement voulant toute l’attention de Monsieur Heart. Je me retournais vers lui, ne voulant pas le gênait dans son travail pour finaliser tel ou autre vente. « Je vais vous laisser avec eux et on se retrouve plus tard ? » De toute façon je préférais vraiment pas être au milieu de tout ces gens qui allaient parler affaire. La coupe de champagne toujours entre les mains, je m’éclipsais sur le côté, entendant déjà la première voix féminine et aigue d’une dame abordant M. Heart. Sachant que cela pourrait durer un moment, je sortis du magasin, m’éloignant légèrement pour être au calme et téléphoner à Luca. Il n’était pas trop tard et je savais qu’il ne tarderait pas à décrocher. Ce qui fut le cas. Je lui expliquais donc vite fait la situation, buvant à petites gorgée le reste de la coupe de champagne. Je n’allais pas le gaspiller non plus, maintenant qu’on me l’avait offert.

La conversation traîna un peu en longueur, mais cela n’était pas un problème étant donné que je savais qu’il y avait encore du monde à l’intérieure du magasin. Mais bien sûr, on se quitta et je rentrais à nouveau dans le magasin. Je déposais ma coupe de champagne sur une table à buffet, auprès des autres verres utilisés. Je remarquais que les plateaux étaient presque tous vides. Comme quoi, un ventre plein aidait toujours à la vente. Pour ma part je n’y touchais pas étant donné que je n’avais pas très faim pour le moment. Intéressé, j’observais M. Heart avec quelques personnes. En temps normal je me serais déjà excusé auprès de M. Heart pour partir, mais étant donné que j’allais devoir l’accompagner. C’était tout de même curieux qu’il n’en ai pas ici de ce genre de modèle…

hj: t'inquiète, je la trouve très bien ainsi ♥