JILLIAN ◊ du bout des doigts, le garçon effleure sa joue.

Jillian alix o'donnel

copyright avatar : KIDD.

ton âge → 21 ans.
ton groupe → the lost song.
ton boulot → Quoi de plus splendide que les mots qui se gravent sur une page ? Que de simples mots qui forment une phrase, la rendent censée, intéressante, belle et inaltérable ? Alix étudie la littérature. Dans toutes les fibres de son âme, cette matière s'inscrit.
Ce n'est pas tout, elle s'habille parfois de l'habit de serveuse, lorsque l'ennui l'importune, lorsque la diva capricieuse cède la place à la femme qui ne demande qu'à être respectée. Gagner son propre argent. Travailler honnêtement. Vastes futilités.
ta classe sociale → Aisée. Très aisée. Bien assez pour passer une vie dans le faste et ne pas se soucier d'avoir à mettre ses mains fraîchement manucurées dans le cambouis.
ton caractère → On peut dire ce que l'on veut de Jillian. On peut parler d'elle comme d'une femme capricieuse et arrogante, une héritière qui n'a conscience de la vie que comme un jeu qu'elle souhaite gagner. A tout prix. On n'aurait pas tort..
On peut parler d'elle comme d'une femme amoureuse, déprimée par les chutes éternelles qu'elle a fait dans des obscurités ténébreuses et terrifiantes. On peut la prendre en pitié ou l'admirer d'avoir survécu. D'en être sortie. On n'aurait pas tort..
On peut parler d'elle comme d'une femme tendre et généreuse, à la seule condition que l'estime soit gagnée. Une fois l'amitié gagnée, elle ne la retire pas. Mais une fois la haine offerte, c'est peine perdue. Éternelle constance. On n'aurait pas tort..
On peut parler d'elle comme d'une femme. Simplement. Avec ses forces, ses faiblesses. Son égoïsme, ses douleurs bien ancrées, ses doutes, ses regrets, ses remords, ses caprices, ses générosités. Ses bons comme ses mauvais côtés. Là, seulement, alors on aurait raison. Entièrement.

ton pseudo → a ton avis ? JILLIAN ◊ du bout des doigts, le garçon effleure sa joue. 418230605

JILLIAN ◊ du bout des doigts, le garçon effleure sa joue. 418230605

ton âge → je suis a des millions d'années-lumières de vous, pitoyables humains

feat : astrid b-f.

Mais qui sans amour existe ? .

que signifie le terme d'amour pour ton personnage ? → L'amour.. Quel grand terme, pour désigner un simple sentiment. L'amour. Une telle question mériterait des années de réflexions approfondies. Alix est bien incapable d'y répondre. Du haut de sa naïveté, elle ne saurait mettre de mots sur ce qui fait battre son coeur. A quoi bon dénaturer la pureté de ses émotions en les gratifiant de simples mots ? Elle croit en la force des lettres, en la douceur des phrases, elle y croit sans doute mieux que quiconque, mais l'amour, lui, se situe au dessus de ça. Au dessus de tout. A des années lumière de la bassesse des humains, elle est toute aussi soumise aux flèches de Cupidon que les autres. Et à ses yeux éperdus, un seul nom peut être associé à ce mot, un nom qu'elle a longuement tâché de faire disparaître de son coeur. L'amour, c'est cette putain de barrière qui lui a toujours empêché de le faire. L'amour, c'est cette douloureuse ténacité qui l'a forcée à demeurer éperdument amoureuse d'un homme qui, jamais, ne saurait lui apporter le bonheur. Condamnée à une vie désastreuse. L'amour est sa sentence.

quel est le statut amoureux de ton personnage ? → Ce n'est pas bien défini. Alix est prise. Son coeur, son âme, son corps même sont hermétiquement clos à la moindre présence masculine, elle est prise et rêve de l'être aux yeux du peuple. Pourtant, c'est loin d'être si clair. Elle n'est pas véritablement en couple. Futile case dans laquelle les gens sont enfermés. Elle n'est rien. Rien d'autre qu'une âme éperdue flottant entre deux eaux, et bataillant bien assez ferme avec ses regrets pour qu'elle ne puisse véritablement réfléchir à une telle question. Son coeur est pris, cela suffit.

quelles sont les préférences sexuelles de ton personnage ? → Les hommes, ou les femmes ? Là est la question. Aux yeux d'Alix, c'est très clair. Seuls les hommes savent faire naître des frissons sur son corps, seuls eux peuvent faire pétiller ses yeux de désir et de passion. Ce n'est pas pour autant qu'une joueuse si invétérée qu'elle ai pu se passer d'une nouvelle aventure, et c'est avec plaisir qu'elle a essayé les femmes. Une fois. Juste une. Avec sa meilleure amie. Ce ne fut pas plus désagréable ni moins agréable qu'avec un homme, mais elle se plait à penser que cette douceur n'était liée qu'à la douce compréhension qui la liait avec Luna. Rien de plus. Rien de moins. Alix est hétérosexuelle. Et la question ne se pose pas, elle est .. Lonsexuelle.

comment ton personnage se voit-il dans l'avenir, du point de vue amoureux ? → L'avenir est aussi sombre que le présent.. Et ce n'est pas peu dire. Alix n'est pas devin. Elle nage déjà dans un océan d'incompréhensions, inutile d'exiger d'elle qu'elle ne voit plus loin que la seconde qu'elle passe. Jamais elle ne saurait se définir dans un avenir hypothétique. Seule, pleurant tout son saoul sur son lit de mort, incapable d'admettre que les regrets rétrécissent son âme avant de détruire sa lucidité, incapable d'admettre que son amabilité éperdu aurait du lui valoir bien plus de reconnaissance. Peut-être.. Peut-être que cette odieuse vision s'avérait la plus probable, bien que la moins délicieuse.

" childhood is a forgotten travel. "

∞ ' simplement écrire. comme on respire. pour vivre. '

La jeune fille fit preuve d'une douceur inconcevable lorsqu'elle caressa la soie douce du petit carnet dont sa nourrice lui avait fait cadeau. C'était un beau carnet. D'une belle couleur violacée, son nom était gravée sur le côté. Il était destiné à contenir une histoire. Un belle histoire. Peut-être. Celle d'une vie. Jillian's storie ? Oui, ça sonnait relativement bien. Jillian, plutôt qu'Alix. Même gamine, cette demoiselle avait fait son choix. Ce prénom lui convenait bien mieux. Sa sonorité, douce, était majestueuse. Et ainsi l'avait toujours appelée sa nourrice, cette vieille femme délicate qui lui avait offert tout l'amour dont elle avait besoin, qui était devenue une mère de substitution, à défaut d'en avoir une en vraie. Jillian. Oui, elle s’appellerait Jillian.

« Maman est partie ce soir, encore une fois. Habillée avec classe, elle s'est en allée avec papa, à pris la belle voiture, m'a fais un bisou à distance. Disons qu'elle m'a juste souhaitée bonne nuit, avant de donner quelques conseils à ma nourrice. Elle m'avait promis de regarder Cendrillon avec moi. Encore une promesse bafouée. J'ai l'habitude. »

La jeune demoiselle referma ce petit carnet avec tendresse, y inséra la douce clé qui permettait à son esprit de reposer en paix. Personne ne pourrait jamais lire ce qu'elle avait écrit, tant qu'elle garderait cette clé autour de son cou. Jouant avec ses cheveux sombres, elle se glissa sur le canapé, aux côtés de sa nourrice. Cendrillon. Elle le verrait tout de même, ce soir. Seule la personne à ses côtés changeait de visage. Avec tristesse, Alix se plongea dans le disney, oubliant le faste de son existence, le luxe de sa maison, l'hypocrisie de ses parents, le manque d'amour qui lui était réservé, oubliant même de jeter un œil amer à l'apparente chance qui parrainait sa vie alors que la vérité, au delà des illusions, était toute autre.

" losses give the illusion of revival. "

∞ ' simplement écrire. comme on respire. pour vivre. '

La petite fille était devenue grande. Seule, elle avait appris l'amère connotation des erreurs, la terrible douleur des chutes, la saveur détestable des regrets comme des remords. Seule, elle s'était lancée dans la vie, l'avait affrontée, après s'être enfuie d'un cocon hermétique pour se lancer, courageusement, dans la vraie existence. Celle qu'elle devrait désormais se forger, se fiant à ses petites découvertes et à ses énormes pertes, ses douleurs, ses erreurs. Seule. Odieusement seule. Incapable de se fier à la moindre parole, à la moindre impression, après avoir été ballotée de compliments factices, de sourires artificiels, de tendresses fabriquées de toutes pièces. Dans quel but ? Peut-être celui de jouer à la petite famille parfaite, de s'inventer une existence sans tâche alors même que derrière les apparences vivait tranquillement le monstre de l'hypocrisie. Mieux valait le silence... Alix n'y était pas parvenue.

Et la demoiselle, se lançant à corps perdu dans une vie qu'elle espérait riche en couleurs et en sincérité, avait trouvé un allié de taille. Un allié ? Vraiment ? Peut-être. Peut-être pas. Seul l'avenir le dirait.

« Un homme. Un seul homme. Peut-il changer une vie ? »

Refermant le carnet de soie, après en avoir noirci jusqu'à la dernière ligne de la dernière page, la jeune femme se prit à sourire, caressant la clé qui, quinze ans après, ornait toujours son cou.