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 La solitude nous rassemble ▬ ft. Sheena

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∞ Invité
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MessageSujet: La solitude nous rassemble ▬ ft. Sheena   La solitude nous rassemble ▬ ft. Sheena Icon_minitimeDim 6 Mai - 15:41




SHEENA & JULIET

« la solitude nous rassemble. »


Quelques mois avaient passé depuis mon arrivée à Phoenix, et rien à faire, je ne parvenais toujours pas à trouver enfin ma place. Existait-il donc un endroit sur Terre où je pourrais être heureuse, pour une fois ? Plus le temps passe, et plus j'en doute. Et je doute de tout : aurais-je dû vraiment quitter la Californie pour m'installer dans ce trou ? Rien ici ne m'a permis d'aller vraiment mieux, et parfois même, j'ai le sentiment que tout va moins bien qu'avant. Et je suis seule, plus seule que jamais. D'accord, j'ai rencontré quelques personnes plutôt charmantes, mais aucune d'entre elles ne m'a vraiment permis de tourner la page, de me reconstruire. Alors est-ce que tout ça signifie que certaines personnes, dans notre monde, sont vouées à rester seules, pendant que d'autres connaissent le bonheur ? Si c'est vrai, je fais partie de ceux-là, à l'existence morne et sans but. Quand les gens disent que la vie est cruellement injuste, maintenant je comprends ce qu'ils veulent dire au fond. J'aimerais avoir ma chance. Une chance, juste une fois, d'être heureuse, de rencontrer quelqu'un avec qui tout ira bien.
Oui, parce que venons-en au vrai problème : si ce soir je viens encore ici, dans ce bar plutôt miteux, c'est pour noyer mon chagrin. Pathétique, je sais. Mais je suis incapable de rencontrer un homme qui serait assez digne, et assez respectueux, et que pour une fois, je ne sois pas traitée comme un objet, une petite chose que l'on utilise pour mieux jeter après. Les hommes ont toujours été cruels envers moi, et rien ne semble changer. Alors ce soir, je bois pour oublier un peu, aller mieux le temps d'une soirée, même si demain, à mon réveil, je réaliserai encore une fois que je suis moi, et que rien n'a changé.

Assise au bar, j'ai envie de mourir en regardant tous ces gens qui m'entourent dans cette atmosphère lugubre : certains sont un peu comme moi, perdus, les yeux vides, d'autres ont l'air complètement vicieux, et ne comptent certainement pas repartir seuls ce soir. J'en suis à mon deuxième verre de tequila, et je suis toujours assez lucide. C'est le troisième soir consécutif que je viens ici, chose que je ne faisais jamais avant. La petite Juliet que je suis n'est pas - ou plutôt n'était pas - du genre à traîner tous les soirs dans les bars et à absorber une telle dose d'alcool en si peu de jours. Mais ça fait du bien de lâcher prise et d'arrêter de me conduire comme une petite fille bien sage. Je fouille dans mon sac, attrape mon appareil photo, l'allume, et regarde cette photo : Paul, magnifique. Oui, mais cette fois, je vais au-delà et j'appuie sur le bouton 'supprimer'. Délivrance. C'était la dernière photo qu'il me restait de ce salaud. M'en voilà débarrassée pour toujours, je l'espère. Il n'est plus qu'un mauvais souvenir, sale et déchirant, appartenant à cette partie de mon existence que j'enterre ce soir.

La porte du Phoenix Inn s'ouvre, je me retourne. Je reconnais cette petite blonde : elle était là, hier soir, comme moi, dans ce bar, assise seule à une table, un verre et un petit cahier devant elle. Un journal. Soudain, je me souvins précisément ce petit ouvrage dont elle avait l'air d'avoir pris soin et dans lequel elle avait passé une grande partie de la soirée à écrire. Elle devait en avoir sur le coeur... Elle s'installa, elle aussi au bar, quelques places plus loin de moi, et commanda un verre. J'avais toujours mon appareil photo dans les mains, vide, tout comme moi. Je l'éteignis et allais pour le remettre dans mon sac, lorsque je le découvris : le journal de cette fille, qui venait d'entrer était là, au milieu de mes affaires. Je fus surprise de le trouver ici. Comment avait-il pu se retrouver là, dans mon sac, sans que je ne m'en rende compte ? Et puis, la mémoire me revint, et dans un souvenir flou de la veille, je sus que je l'avais retrouvé, juste avant de partir, sur la table où la blonde s'était installée plus tôt ; je l'avais récupéré, en espérant la revoir bientôt pour le lui rendre. J'avais été tentée aussi, mortellement tentée de l'ouvrir et de dévorer chacune des pages qu'elle avait écrites. L'idée de connaître une inconnue à travers son journal était excitant. J'avais passé le reste de la soirée à peser le pour et le contre, et finalement je n'avais pas ouvert le petit cahier. Je n'avais pas besoin de me charger des bleus au coeur d'une autre, mes propres peines me suffisaient amplement.
Je terminai mon verre de tequila, saisis le journal et avançai vers cette fille. « Je crois que ça t'appartient. » fis-je en déposant l'ouvrage devant elle. Elle me dévisagea d'une façon étrange, mais je savais que je n'avais rien à me reprocher : son journal était là, intact devant elle, et je ne l'avais pas ouvert.


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she - appartient entièrement à edwin. don't touch me.
Sheena T. Jackson

Sheena T. Jackson
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MessageSujet: Re: La solitude nous rassemble ▬ ft. Sheena   La solitude nous rassemble ▬ ft. Sheena Icon_minitimeMer 9 Mai - 17:37




Juliet & Sheena

« JULIET → LA SOLITUDE NOUS RASSEMBLE. »



« Mais, qu’est ce que tu fais ? » s’inquiéta ma mère surprise par mon agitation. Et l’espace d’un instant, je ne sus quoi lui répondre. Plus de quatre heures que j’investigue dans chaque pièce de la maison familiale. J’en fouille chaque recoin pour le retrouver lui, mon journal intime. Or, j’en avais terriblement besoin. Ma vie n’a rien d’un long fleuve tranquille ces derniers temps. Elle est bancale, branlante, fatigante. Elle se tapisse de grandes peines et de petites joies sans prétention. Alors, en l’absence de Ziggy, je les consigne au hasard des quelques pages d’un recueil sans forme, mais au fond compromettant pour m’en défaire. Pour me délester du poids pesant de mes contrariétés. Sauf qu’il a disparu. Et, sonder ma mémoire n’y changeait rien. Je ne parvenais pas à me souvenir de la dernière fois où je lui confiai mes plus lourds secrets, mes plus douloureux également. Impossible de me rappeler le lieu exact où je l’abandonnai.

« Ouh ouh Sheena. Je te parle » insiste ma maman. Je ne lui répondis « rien » avec humeur. En fait, tacitement, j’accusais tant mes parents que mon frère de curiosité malsaine. Je les maudissais en silence, sans pour autant oser leur poser tout de go la question qui soulagerait mes angoisses. Éveiller les soupçons sur la débauche de mon comportement, bien que de moins en moins déluré, me desservirait trop. Beaucoup trop. Dès lors, une fois encore, je mens. J’invoque, pour me défendre, la perte d’un précieux bracelet bien rangé dans ma boite à bijoux. Bien entendu, ma mère m’a proposé son aide, mais, je déclinai plus calmement, persuadée que je ne retrouverais pas mon cahier ici. S’il n’était ni dans ma chambre ni dans mon salon, il ne pouvait être qu’à un seul endroit : le phoenix Inn.

J’avais pour habitude de m’y rendre assez régulièrement pour nommer le serveur par son prénom, reconnaître des visages familiers et pouvoir m’y rendre sans être accompagnée. J’étais à l’aise dans ce bar, à l’aise et presque chez moi. Il n’était donc pas rare que, seule à une table, je prenne le temps de raconter mon histoire à mon meilleur ami. J’ai donc lourdement grimpé l’escalier jusqu’à ma chambre pour enfiler une petite robe printanière. Je me remaquillai un peu, attachai mes longs cheveux dans une queue de cheval et, lunettes de soleil sur le nez, j’ai pris la route jusqu'à West side.

Ce soir-ci, je n’ai pas poussé la porte avec cette nonchalance qui m’est propre. Je ne me suis arrêtée à aucune table pour saluer mes quelques connaissances. À certains, je répondais d’un signe poli de la main, à d’autres, j’assurais que j’arrivais. Devant mon empressement, ils n’insistèrent pas et, tout à leur discussion, sans doute m’ont-ils oublié. Je n’étais pas là pour m’amuser avec eux. Non. J’avais une seule question à poser à Ned, le serveur. Je me suis donc installée sur le tabouret derrière le zinc sans prêter attention à mes voisins. « Salut She » m’accueillit le serveur. « Qu’est ce que je te sers ? Comme d’habitude ?» J’ai hoché la tête et tandis qu’il remplissait mon verre de martini blanc, je lui posai la question qui me brûlait les lèvres. « Dis-moi, quand je suis partie hier, je n’aurais pas oublié un carnet à spirales ? » J’attendais sa réponse comme on attend le Messie. Elle tarda à venir et, lorsqu’il dodelina négativement de la tête, un profond désespoir m’envahit. Je ne retrouverais jamais mon journal. Jamais. Et, celui qui l’aura trouvé détenait désormais entre ses mains le récit de mes erreurs. Quelle catastrophe. Je me sentais souillée, percée à jour dans mon intimité sans l’avoir réellement décidée. Dieu que j’ai pu être stupide. Comment ai-je pu manquer à ce point de vigilance ? Comment ? J’étais tellement en colère contre moi-même que je sursautai lorsqu’une jeune femme m’interpella gentiment. J’en avalai de travers et prise d’une quinte de toux, je n’ai pas remarqué qu’elle tenait entre ses mains mon précieux journal avant qu’elle ne me le tende. Suspicieuse, je l’observai de la tête au pied, persuadée qu’elle l’avait lu, qu’elle l’avait ouvert. J’étais même convaincue de n’avoir plus aucun secret pour elle. Je devais en avoir le cœur net. « J’imagine que je dois te remercier » lui chuchotais-je en me redressant, un peu hautaine, un peu honteuse. « Je l’ai cherché toute la journée. Je pensais l’avoir perdu. J’ai mis beaucoup de temps pour concevoir cette histoire » lui dis-je pour prêcher le faux et deviner le vrai. « Je peux.... t’offrir un verre en guise de remerciements ? Ça me ferait plaisir. » ajoutais-je alors en désignant la seule table libre du bar.


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MessageSujet: Re: La solitude nous rassemble ▬ ft. Sheena   La solitude nous rassemble ▬ ft. Sheena Icon_minitimeVen 18 Mai - 9:46




SHEENA & JULIET

« la solitude nous rassemble. »


A la vue de son carnet, la petite blonde parut tout à coup soulagée, mais pas entièrement. Je devinais qu'elle me suspectait du crime que je n'avais pas commis, mais qui m'avait valu un grand débat intérieur. Parce que je n'avais pas ouvert son cahier, et que j'avais deviné que les mots qui y étaient tracés renfermaient de grandes choses. Elle m'avait parue bouleversée, la nuit dernière, en écrivant à l'intérieur. Cet objet ne pouvait être qu'un journal intime, ou une sorte de recueil dissimulant des secrets, le récit d'une expérience douloureuse et lourde. J'avais été mortellement tentée de découvrir ce qu'elle cachait sous sa plume, mais j'étais fière d'avoir su résister. Pourtant, j'ai parfois l'impression que mes problèmes et mon chagrin me rendent toujours plus mauvaise, et avoir été digne de malhonnêteté alors même que j'avais été ivre ne m'aurait pas étonnée. Mais j'avais dépassé ça, et je savais que je pouvais prendre le dessus de mes émotions trop violentes. J'avais réussi à rester respectueuse envers l'intimité de cette inconnue.

« Ne te sens surtout pas obligée... » répondis-je à sa question et à son air, qui m'exaspéraient au plus haut point. Je détestais l'air méprisant avec lequel elle osait me regarder de la tête aux pieds, sans scrupule aucun. Avais-je donc rendu service à une garce, qui elle, ne se serait sans doute pas gênée de lire à loisir mon journal intime ? Même si je n'en tenais actuellement plus, je savais quelles conséquences cela pouvait avoir. Personnellement, mes dessins sont un moyen privilégié pour moi de m'exprimer, et de faire le point. Je ne les laisse en aucun cas à la vue de n'importe qui. Elle ne semblait pas reconnaissante de mon geste, ce qui m'irrita profondément. Je regrettais la décence que j'avais eue, la veille, en prenant soin de ne pas dévorer son intimité et en conservant précieusement son carnet. J'en avais assez d'être trop gentille, car j'en payais toujours quoi qu'il en soit les frais. Néanmoins, je voyais bien dans son jeu : cette petite arrogante tentait de me faire parler, histoire de voir si oui ou non, j'avais lu son journal. Je décidai d'arrêter de la jouer douce, et de lui dire ce qu'il en était. « Tu sais quoi ? Laisse tomber. Je suis là, devant toi, à te rendre ce service, et tu n'es même pas un brin reconnaissante devant mon geste. Hier soir, tu l'as laissé sur cette table, et j'étais tellement saoule que, quand bien même j'aurais lu ton journal, je ne me serais jamais souvenue du moindre mot que tu as pu écrire. Alors je t'en prie, ne me remercie pas. Parce que je parie que n'importe qui d'autre s'en serait donné à coeur joie de dévorer chacun de tes si précieux petits secrets. »

J'étais remontée contre elle, c'était certain. Et remontée contre tout le monde en même temps. J'avais beau fuir, partir loin de là où j'avais été trahie, cette image de petite naïve innocente me collait trop bien à la peau. Et j'en avais plus qu'assez. Personne ne daignait me considérer comme j'étais vraiment. Je ne me ferai plus marcher sur les pieds, ça non. Et dire sa vérité à cette sale petite blonde était un grand pas en avant. Et puis, sans doute, les deux verres que j'avais bu préalablement me donnaient des ailes, et c'était tant mieux. Cette fille-là verrai qui je suis vraiment, c'est-à-dire, loin d'être une gamine qu'on méprise et qu'on vire vite fait.
Néanmoins, je fus étonnamment contente de voir qu'elle se ravisait, et consentait à m'offrir un verre, avant que je ne m'énerve vraiment. Elle s'était radoucie, et je compris que j'étais allée trop loin. J'acceptai son offre d'un signe de tête, et me tus pour recouvrer mon calme. M'emporter à ce point était loin d'être dans ma nature, habituellement. Mais tout ce monde, qui se foutait de moi me rendait littéralement dingue. La première réaction qu'avait eue cette fille avait été de me regarder de haut. Qu'est-ce qui n'allait pas chez moi ? Un coup trop niaise, un coup trop dure. Où en étais-je ? Tout dans ma tête se mélangeait. J'étais fatiguée, épuisée de ma propre personne.

Le serveur déposa deux verres devant nous. J'hésitais à boire le mien, étant donné les dégâts que cela pouvait entraîner chez moi. J'avais été suffisamment rude avec cette fille, et je décidai d'attendre un peu avant d'absorber un verre de plus. Elle tenait, depuis que je le lui avais rendu, son journal fermement entre ses mains. Je crois qu'il a une grande valeur pour elle, et qu'elle a eu très peur de l'avoir égaré pour de bon. Je restai toujours silencieuse. J'en avais assez dit, et je m'en mordais les doigts. Cette agressivité qui ne m'étais pas familière me fit regretter mes paroles. Elle m'avait quand même proposé un verre en guise de remerciements. Je fus prise dans mon propre piège, moi qui me battais contre ceux qui me jugeaient trop vite, j'avais eu des préjugés contre la blonde au journal intime. Échec.


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