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 ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me

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∞ Invité
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MessageSujet: ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me   ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me Icon_minitimeVen 27 Avr - 9:35

Éris Dysnomia Achéron

copyright avatar : Double-Face.

ton âge → 21 piges.
ton groupe → The Tempters.
ton boulot → Hétaïre. Parce que ça fait plus classe que "pute". Étudiant en droit aussi, à ses temps perdus...
lieu de naissance → Larissa en Thessalie, Grèce.
ta classe sociale → « Ben voyons, j'suis milliardaire c'pour ça que je fais ce métier... »
ton caractère → Éris c'est un orphelin, un ancien gosse de riche, qui a sombré dans la drogue après le suicide de ses parents. Il est très autodestructeur, dépressif sur les bords. Il ne supporte pas du tout d'être pauvre et il se prostitue pour pouvoir se payer sa drogue. C'est aussi un surdoué, un pessimiste de nature, cynique, blasé, méprisant qui ne sourit quasiment jamais franchement. Il est fasciné par les disputes. Ah oui, c'est un cleptomane aussi. Le mec parfait quoi.

ton pseudo → Anarchy
ton âge → 666 ans.

feat : Ash Stymest.

I’m not good at empathy, will you settle for sarcasm ?


que signifie le terme d'amour pour ton personnage ? → « L’amour c’est malsain. Pourquoi croyez-vous que l’on parle de "tomber amoureux" ? Parce que précisément, l’amour est une chute, un gouffre vertigineux qui peut vous attendre au détour de n’importe ruelle de votre existence. Ça vous prend aux tripes, ça vous monte au cerveau et atrophie vos capacités mentales sans que vous n’ayez rien demandé. Dès lors, votre propre personne commence à s’effacer lentement mais sûrement, le "je" tire la révérence au profit d’un "nous" aussi dégueulasse que niais. C’est un lent poison qui s’insinue dans votre corps pour vous détruire aussi sûrement que vous détruirait une balle de pistolet en plein cœur. Regardez mes parents, rien de bien n’est sorti de leur passion, seulement la destruction de leurs deux êtres individuels au fil de leurs disputes et regardez comment ma mère s’est laissée crever après la mort de mon père, comme une merde. Car, gardons à l’esprit que l’amour n’est qu’une série de réactions chimiques même pas indispensable à l’organisme. »

quel est le statut amoureux de ton personnage ? → « Je file le parfait amour avec mon ami d’enfance, voyons ! Ou pas. 21 balais et même pas fichu de connaître une seule relation à proprement parler. Je dois être incompatible à ce mode de vie, comme le serait un nouveau logiciel sur Windows 98 et vice-versa. Mais rien que pour toi, Invité, je pourrais jouer les amoureux transi contre une liasse de billets... »

quelles sont les préférences sexuelles de ton personnage ? → Bisexuel. « L’argent c’est de l’argent. Le reste n’est pas important. »

comment ton personnage se voit-il dans l'avenir, du point de vue amoureux ? → « Marié à la jolie blondasse là-bas qui me donnera une ribambelle de gamins qui me tiendront compagnie quand j’serais vieux et ridé. Haha. C’est pas comme si j’envisageais de dépasser la trentaine. J’crèverais probablement d’une overdose d’ici quelques années ou alors je me tailladerais les veines dans ma baignoire dont l’eau aura prit une teinte vermillon, ça sera bien glauque comme ça. »


Dernière édition par Éris D. Achéron le Sam 28 Avr - 6:13, édité 11 fois
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∞ Invité
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MessageSujet: Re: ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me   ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me Icon_minitimeVen 27 Avr - 9:36

They said I could be aything I wanted. So I became an asshole.


♔♔♔
PRÉLUDE

« Imaginez un dîner entre amis, les convives s’attendrissent devant le ventre arrondi d’une des femmes. Bientôt, survient l’inévitable question. « Avez vous déjà choisi un prénom ? » Le couple s’échange alors un sourire, avant que la future mère ne réponde, une pointe de fierté dans la voix. « Oui, il s’appellera Clotaire si c’est un garçon et Astrid, si c’est une fille. » Un silence gêné s’installe pendant quelques instants, un autre convive, se forçant à sourire. « Ça sera peut-être difficile à porter, non ? » demande-t-il timidement. Mais le couple est sûr d’eux. « C’est original et j’ai envie de lui donner un prénom de roi ou de reine. » Ils sont persuadés d’offrir à leur progéniture un destin exceptionnel, voir royal. Pauvres naïfs. Je me demande bien quelle sorte de substances mes parents ont-ils pu absorber pour m’appeler ainsi. Éris, la déesse de la discorde, fille de Nyx, la nuit. Et comme si cela ne suffisait pas il a fallu qu’il me donne aussi Dysnomia, une autre déesse, celle de l’Anarchie plus précisément. Mais connaissant mes parents et leur manie de se disputer tout le temps. Littéralement. Je suis certain qu’ils ont dû se gueuler dessus des jours durant avant d’enfin se mettre d’accord, mon père voulant absolument des prénoms mythologiques et ma mère qui voulait me donner un nom féminin, parce qu’elle avait toujours rêvé d’en donner naissance à une. Se sont-ils seulement rendus compte de l’influence que pourrait avoir ce prénom su moi ? Et vous, Invité, vous y croyez à l’influence d’un prénom sur son porteur ? »
▬ Extrait du journal d’Éris

♔♔♔
ÉRIS D. ACHÉRON — I

Des cris retentissent. Stridents. Derrière les porte de l’immense villa qui te sert d’habitation. Derrière ce luxe apparent d’une famille aisée. Le père travaille dans le secteur bancaire. Derrière ces peintures choisies avec goûts par la maitresse de maison, elle-même artiste. Derrière la grande piscine azur. Derrière ces photos de famille heureuse et parfaite. Derrière ce cadre idyllique dont rêverait la masse médiocre de la population se cache une réalité bien différente. Ces cris, ce sont ceux du couple qui vous a paru pourtant si heureux la dernière fois que vous pouvez les avoir croisé en public, marchant main dans la main, yeux dans les yeux, sourire accroché aux lèvres. En les voyant, vous vous êtes même dit : voilà un couple heureux et amoureux. Et pourtant en cet instant, la lueur de bonheur que vous aviez cru voir dans leurs yeux s’est muée en haine liquide, si un regard aurait pu tuer, ils seraient probablement morts tous les deux sur le champ. Toutefois cette scène est habituelle dans cette demeure. Regardez, les divers membres du personnels vaquent à leurs habituelles tâches sans même se préoccuper de leurs employeurs. Tenez, une des femmes de ménage passe la serpillère dans la pièce juste à côté, guère plus loin, le jardinier, écouteurs enfoncés dans les oreilles, chantonnant un air des Rolling Stones, est en train d’arranger les plantes se trouvant sous la fenêtre. Comme si de rien n’était. Seule la petite dernière, engagée depuis à peine deux jours les regarde d’un air un peu interdit. Cependant elle se reprend vite après le coup de coude dans les côtes, administrée par sa collègue de travail. En effet, ce genre de disputes arrive si souvent que tout le monde s’en fiche ou presque. Tout le monde sauf toi. Toi, tu es assis dans le canapé, à peine quelques mètres plus loin de tes parents. Tu les contemples, d’un air fasciné, du haut de tes six petites années. Tu es vêtue d’une jolie robe rouge, coiffé et maquillé par les soins de ta propre mère qui voulait jouer avec toi. C’est bien là l’objet de la querelle du jour. Ta mère a toujours rêvé d’avoir une petite fille et suite à une petite complication lors de ta naissance, les médecins lui ont annoncé que tu seras son seul et dernier enfant. Elle l’a très mal pris, restant enfermé des jours durant dans sa chambre, refusant de te voir toi ou même ton père. Elle n’a jamais réussi à s’en remettre totalement à vrai dire. C’est à partir de là, de ta venue au monde qu’on débuté ces altercations incessantes au sein du couple, principalement à ton sujet. Encore et toujours. Et toi, tu adores ça. Tu te sens vivant. Tu te sens exister dans leurs différents démêlés. Tu sais déjà que ce n’est pas bien. Mais tu ne peux t’en empêcher. Ta mère, regrettant toujours infiniment ta masculinité, après avoir bataillé pour te donner un prénom féminin ou tout du moins mixte, selon elle, a continué de t’élever comme une fille. Elle t’offrait des poupées, du parfum, des petits bijoux. À chaque fois, ton père s’énervait. Il ne voulait pas d’une fillette, lui. Dans sa tête, il avait la ferme intention que tu deviennes un digne successeur, un jeune homme viril qui ferait tourner la tête de toutes les filles et lui assurerait de nombreux petits-enfants. Et sa femme n’allait pas "tout foutre en l’air en l’éduquant comme une minette pour qu’il devienne un sodomite, une pédale une petite tapette de merde". Mr Achéron était connu pour devenir vulgaire lorsqu’il s’irritait mais aussi pour son homophobie. Extrêmement conservateur, il les considérait comme des erreurs de la nature ou des malades. Alors que son épouse était tout le contraire, elle était novatrice et sociable, invitant souvent ses amis gays à la maison lorsque son mari travaillait, faute de pouvoir les faire venir lorsqu’il était présent. Malgré tout, tes parents s’aimaient profondément et leurs malentendus se terminaient toujours avec une réconciliation dans leur chambre...

♔♔♔
ÉRIS D. ACHÉRON — II

Barbant et d’une facilité déconcertante. C’est comme cela que tu qualifiais tes cours. Tu ne sais pas si ce sont tes professeurs qui sont totalement incompétents ou tes camarades de classe qui sont stupides. Sûrement les deux en fait. C’est pour cette raison que tu te permets un taux d’absentéisme plutôt élevé. Tu préfères largement aller trainer quelque part en compagnie de tes amies les cigarettes. Faut dire que t’as commencer à fumer très tôt, quatorze ans à peine et un peu plus d’un an plus tard, ton premier joint. T’as toujours aimé l’autodestruction et à chaque fois que tu portes ces petits bâtons blancs à tes lèvres, tu sais que tu te détruis de l’intérieur, lentement et sûrement. Détruire pour retrouver le sourire. Petit, tu t’amusais déjà à détruire les créations de tes camarades que ce soit leur château de sable sur la plage à proximité de votre ville que ces affreux dessins qu’ils montraient ensuite à leurs parents qui feraient semblant de s’extasier devant. Tu estimais d’ailleurs leur rendre service. Plus tard, tu t’amusais à briser les couples, séduisant l’une ou l’autre des personnes concernées jusqu’à ce qu’il ou elle se sépare de son compagnon ou se font prendre en train de les tromper avec toi, pour les jeter ensuite. Tu trouvais ça jouissif à vrai dire. C’était comme tes tendances à la cleptomanie, malgré ta richesse, tu ne pouvais pas t’empêcher de piquer tout ce qui attirait ton regard. Le goût du risque peut-être. Évidemment tout ceci n’arrangeait en rien la réputation que tu trainais. Mais bien sûr, t’en avais rien à foutre. Comme d’habitude. Néanmoins, tes résultats étaient toujours étonnamment bons. Pendant longtemps, ces médiocres professeurs, faute de pouvoir accomplir leur travail comme il le faudrait, t’ont soupçonné de tricher. Mais il n’en est rien, tu as juste un quotient intellectuel plus élevé que la moyenne. Ce qui exaspérait autant ta mère, qui voulait d’une petite artiste, que cela réjouissait ton père, fier d’avoir mis au monde un rejeton aussi intelligent que sa propre personne. Et comme cela avait toujours eu le don de déclencher nombre de nouveaux sujets de disputes, t’étais content de toi. « C’tellement injuste que tu ne foutes rien et que tu arrives toujours à avoir mieux que moi. Donne moi ton secret. » Tu tournes la tête vers celui qui partage ta table, Elias qu’il s’appelle. C’est peut-être bien la seule personne que tu aurais pu qualifier "d’ami" dans ton entourage. C’est dire qu’en plus d’avoir une réputation de merde, du fric à volonté qui faisait bien des jaloux, tu n’étais pas vraiment du genre sociable. T’as toujours été cet enfant solitaire, un peu mystérieux qui ne se mêlait pas à ce que tu qualifiais comme "la masse médiocre du peuple". On dit souvent de toi que tu n’es qu’un petit connard avec un complexe de supériorité. Ils n’ont pas vraiment tort après tout. T’en as parfaitement conscience, t’en es même particulièrement fier en fait. Parfois, tu te demandes comment Elias fait pour te supporter. En fait, votre amitié même était étrange aux yeux de tous. Voyez-vous, Elias était un type populaire, plutôt musclé et sportif, que toutes les filles qualifiaient de "viril". Tout le contraire de toi avec ton visage aux allures d’androgynes. Ce que ces minettes sans cervelles ne savaient pas, c’est qu’elles n’avaient aucune chance avec lui. Officiellement, il avait une copine de longue distance à qui il restait fidèle. En réalité, il n’est tout simplement pas attiré par les filles et cette "copine" n’était autre que sa cousine lesbienne et fière de l’être, rendait service à son cousin en venant le visiter de temps en temps pour faire plus crédible. Oui, mesdemoiselles et messieurs, le grand Elias est gay. Mais il n’était encore pas prêt d’avouer son penchant, lui il y avait tout à y perdre, ses études dans une grande école de sport, son futur entier était en jeu. Contrairement à toi, qui n’a jamais caché ton attirance envers les deux sexes. D’ailleurs lors de votre première rencontre, tu l’avais surpris dans une petite ruelle dans une position sans équivoque avec un jeune homme inconnu. Il t’avait supplier de ne rien dire à personne. T’as juste haussé les épaules, habité par ton habituelle indifférence. C’est peut-être pour ça qu’il est devenu ton ami, au fond, il est soulagé que quelqu’un connaisse son secret sans le juger. Toi, tu trouves juste sa compagnie agréable par moment et son physique plutôt agréable à l'oeil. « C’mon intelligence naturelle voyons. Y’a pas que les muscles dans la vie, tu sais ? » lui répondis-tu finalement. Il lève les yeux au ciel, d’un air exaspéré et tu lui réponds avec un sourire magnifiquement hypocrite dont tu as le secret.

♔♔♔
INTERLUDE — I

« Je n’aime pas les chiens, ces saletés de clébards qui aboient pour un rien. Je n’aime pas être en manque, ça me rend si nerveux et tremblotants. Je n’aime pas ces imbéciles heureux qui se disent sourire à la vie. Je n’aime pas faire la queue et attendre, je n’ai aucune patience. Je n’aime pas les gamins qui font des caprices partout, qui chialent et qui crient. Je n’aime pas leurs parents qui les regardent sans piper mots ou font semblant de ne pas les entendre. Je n’aime pas les gens qui s’endorment dans les transports en commun, la bouche ouverte nous faisant partager leur haleine dégueulasse. Je n’aime pas les gens stupides. Je n’aime pas ces chanteurs commerciaux sans aucun talent et pourtant si populaires. Je n’aime pas les personnes qui les écoutent. Je n’aime pas les ignorants. Je n’aime pas les foules. Je n’aime pas me répéter. Je n’aime pas les gens qui n’arrivent pas à comprendre le sarcasme et l’ironie. Je n’aime pas les gens qui disent que le verre est à moitié plein alors qu’il est à moitié vide. Je n’aime pas les optimistes qui voient toujours le bon côté des choses. Je n’aime pas la pluie de Londres, grise et morne. Je n’aime pas les groupes stupides sur Facebook. Je n’aime pas les gens qui passent leur temps sur des réseaux sociaux à mettre à jour leur statut. Je n’aime pas les gens qui pensent que le métal se résume à une bande de mecs aux cheveux longs et crasseux qui gueulent dans un micro. Je n’aime pas les gens qui prétendent aimer le rock mais qui n’écoute en réalité que de la pop rock récente. Je n’aime pas les gens qui font des fautes d’orthographes toutes les deux lignes. Je n’aime pas ces stupides comédies romantiques américaines qui se terminent toujours bien. Je n’aime pas ces romans à l’eau de rose totalement irréaliste. Je n’aime pas les végétariens. Je n’aime pas les gens qui se sentent trop concernés par les causes charitables. Je n’aime pas l’hypocrisie de notre société. Je n’aime pas ces filles qui disent qu’elles sont moches juste pour le plaisir que quelqu’un les contredise. Je n’aime pas les gens qui font des montages photos hideux. Je n’aime pas Paint. Je n’aime pas les gens qui passent leur temps à la salle de sport. Je n’aime pas les gens qui écoutent des artistes juste parce qu’ils viennent de mourir. Je n’aime pas les chanteuses féminines en général. Je n’aime pas les vieux et leur nostalgie du temps jadis. Je n’aime pas la télévision et ses programmes merdiques. Je n’aime pas les gens qui s’endorment devant les films. Je n’aime pas les gens qui justifient leur ignorance en disant que c’est trop vieux. Je n’aime pas manger froid. Je n’aime pas le football et autres sports collectifs et l’hystérie collective que ça provoque régulièrement. Je n’aime pas le café ni l’odeur amère qui se dégage des buveurs. Je n’aime pas ces idiots qui répètent que l’argent ne fait pas le bonheur. À vrai dire, je n’aime rien ni personne ou presque. Surtout pas moi. »
▬ Extrait du journal d’Éris

♔♔♔
ELIAS, THE FRIEND — I

« C’est relativement calme à la maison en ce moment. » constata Éris. Tu portes ton regard vers lui, adossé contre le mur, l’éternelle cigarette au bout des lèvres. Tu hausses les épaules, après tout ces conflits familiaux ne te concernaient point. « C’est chiant. » rajouta-t-il. Mais tu ne peux pas t’empêcher de le trouver magnifique comme ça, tes yeux glissent sur son corps, peu discrètement puisqu’il semble avoir surpris ton regard sur lui. Soudainement une lueur mauvaise semble s’allumer dans son regard. Tu te sens comme saisi d'un mauvais pressentiment. « Ça te dit de venir chez moi après ? » te demanda-t-il soudainement. Tu écarquillas un instant les yeux. Faut dire que la maison des Achéron était quand même la plus grande et de loin la plus luxueuse de toute cette petite ville. Tant et si bien que c'était devenu une sorte de mythe parmi les lycéens puisqu'aucun d'entre eux ni leurs parents n'avaient eu le privilège d'y pénétrer et ça les fascinait au plus haut point. D'autant plus que tu n'échappais pas à la règle et même si tu pouvais te vanter d'être le seul ami d'Éris et donc celui qui avait le plus de chance d'y parvenir, tu n'en avais encore jamais eu l'occasion, du moins jusqu'à cette instant. Pourtant, lui, s'était déjà rendu nombre de fois dans ta demeure plus modeste que la sienne. « Pourquoi pas... » réponds-tu, cachant ton enthousiasme grandissant. Le trajet s'est passé relativement calmement, vous avez parlé un peu, mais pas trop, n'étant pas tellement bavards, l'un comme l'autre. Toutefois, les moments de silence que vous partagiez n'étaient pas de ceux fortement embarrassants, au contraire même. Vous arriviez même à comprendre beaucoup de choses tacitement. Arrivés à destination, tu t'émerveilles vivement devant tant de faste et de luxe. La main d'Éris vient entourer tes doigts pour t'entrainer à l'intérieur. Tu es surpris par son geste, lui habituellement si froid et distant. « Papa ! Maman ! Venez ! » cria le garçon, décidément tu trouvais ça de plus en plus étrange, en cet instant sa voix t'avais presque paru enfantine. Ils sont dans la cuisine où Éris t'y emmène aussitôt. C'était aussi la première fois que tu rencontrais ses parents, soucieux de faire bonne impression, tu souris poliment en les saluant. « Bonjour Madame et Monsieur. » Tu trouves tout de suite une ressemblance physique frappante entre le père et le fils, de la mère il ne conservait que les yeux. « Oh tu as nous a ramené un très beau jeune à ce que je vois. » dit-elle. Le père a une mine renfrognée, fixant vos deux mains entremêlées. Malgré toi, tu sens tes joues se réchauffer légèrement. Éris, lui a un grand sourire aux lèvres, il te fait un léger clin d'œil avant de se rapprocher encore plus, glissant ses doigts autour de ta hanche. Tu comprends enfin la raison de ta venue. « Papa, Maman, je vous présente Elias. » Il se tourne alors vers toi, attirant ta nuque vers lui pour venir t'embrasser doucement. Ses lèvres sont douces et tu réalises à quel point t'en avais envie. Mais à l'instant même où cette pensée te traverse l'esprit, il s'est déjà éloigné et tu as du mal à cacher ta déception. Le père a maintenant la mâchoire aussi crispé que sa main sur le rebord de la table, tandis que sa femme semble être aux anges. Éris t'entraine alors dans leur immense salon refermant la porte derrière lui. Le temps que tu rejoignes son canapé, les cris fusent déjà il a un grand sourire aux lèvres, un de ceux que t'as rarement vu sur ses lèvres. « T'es vraiment taré, mon pauvre. » marmonnes-tu. Il hausse les épaules, bien habitué à ce genre de remarques, tu soupires longuement, pourquoi il a fallu qu’il te choisisse toi pour faire son "coming-out" ? T’es d’ailleurs assez angoissé à l’idée que son père puisse répéter cette information à n’importe qui, bien que tes parents soient déjà au courant, vous vous étiez accordé sur le fait que ça devait rester entre vous. C’est là qu’il vient s’asseoir sur toi, lueur de malice dans les yeux. « Éris, qu’est-ce que tu f... » T'as pas le temps de terminer ta phrase que ses lèvres sont revenus sur les tiennes. Tant et si bien que plus aucun son ne sort de ta bouche en dépit de ton envie de protester, bien trop occupée à embrasser celle de ton "ami". Tes mains se glissent déjà sur son corps, presque malgré toi. Il soulève ton T-shirt, levant les bras quasiment automatiquement, vos lèvres se séparent. « Mais... » commences-tu, alors qu'Éris retire son propre haut. « Ose dire que t'en a pas envie. » te coupe-t-il. T'aimerais répliquer quelque chose, comme la présence de ses parents dans la pièce voisine, dont les cris vous parvenaient distinctement, avec entre autres beaucoup de formules homophobiques de la part du père, les nombreux domestiques que t'avait aperçu en venant, qui pouvait faire irruption dans la pièce à tout moment. Mais ses lèvres, sa peau contre la tienne avait balayé ta faible résistance, alors tu te laissais entrainer par la beauté du moment, sachant très bien que tu ne serais ni son premier ni son dernier, sans sentiment, rien. C'était Éris après tout.

♔♔♔
INTERLUDE — II

« Vous savez, on dit que toutes les bonnes choses ont une fin. Éris a pu lui-même tester cet adage de l'une des pires façon qu'il soit. Cette vie dorée était bien trop belle pour être durable. Il y eu la crise et son père fut malheureusement l'une de ses nombreuses victimes, il a quasiment dû tout perdu et il ne l'a pas supporter. Tout se passa alors très vite. Pendant la soirée de la réception du relevé bancaire qui leur annonçait qu’ils allaient devoir revendre la maison, son père fut retrouvé mort, pendu à une des poutres qui soutenait le plafond de son bureau. Alertée par le cri strident de la plus ancienne de leurs domestiques qui était restée même après qu’ils aient congédié aimablement les autres, sa mère était monté voir ce qui se passait pour découvrir la scène macabre du cadavre de son mari. Je pense que c'est à ce moment-là qu'elle est morte aussi. Car même si elle respirait encore, elle n'était plus qu'une enveloppe charnelle vide et morne et commença lentement à dépérir. Son décès survint à peine une semaine plus tard. Au fond, même si tout opposait les parents d’Éris, malgré leur multitude de différents, ils n'avaient jamais cessé de s'aimer profondément. C'était un de ces couples que l'on croise qu'une fois dans sa vie et encore, ils étaient de ceux que même la mort n'était pas parvenue à séparer. Savez vous ce que c'est de passer du statut de riche héritier à celui d'orphelin pauvre ? Non, bien sûr que vous ne le savez pas et je vous souhaite de ne jamais connaitre cette situation. Évidemment, on ne peut pas dire qu’Éris l’ai bien vécu, je suppose que c’est tout à fait compréhensible vu la chute sociale vertigineuse qui l’a accablé. À vrai dire, je ne pense pas qu’il s’en remettra un jour. Après ces événements tragiques, Larissa lui était devenue insupportable, il a voulu partir, je lui ai donc proposé de venir avec moi aux States puisque j’avais été accepté dans l’une de leur université sportive. Il avait finit par accepter après bien de réticences, répétant qu’il n’avait besoin de la pitié de rien ni personne. Nous avons donc emménagé ensemble dans un petit appartement près de mon campus universitaire. Dès lors où nous nous sommes mis à vivre sous le même toit, j’ai pu voir son état nettement empirer. Ses tendances à l’autodestruction ont décuplés et il a très rapidement sombré dans les drogues dures, en quantités toujours plus grandes. Il avait arrêté ses études, lui qui avait pourtant toujours été si brillant et a commencé à s’adonner à la prostitution pour pouvoir payer toutes les merdes qu’il s’injectait, sniffait ou avalait. »
▬ Extrait du journal d’Elias

♔♔♔
ELIAS, THE FRIEND — II

Trois heures du matin. T’as beau te retourner dans tes draps encore et encore, tu ne trouves toujours pas le sommeil. Comme si l’absence d’Éris à tes côtés empêchait la venue du marchand de sable. Dire que tu t’inquiétais pour lui était un euphémisme. Plusieurs fois, tu l’avais empêché de se laisser noyer dans la salle de bain, ou surpris à contempler un couteau avec cette même fascination malsaine avec laquelle il regardait les disputes. T’étais angoissé tout le temps, t’avais peur en permanence qu’il mette vraiment fin à ses jours sur un coup de tête à un moment où tu ne serais pas là pour le sauver. Ça te foutait les boules. T’en pouvais plus. Tu n’arrivais plus à te concentrer sur autre chose que lui. Et tes résultats en prenaient un coup. Le cliquetis caractéristique de la porte retentit enfin, signe qu’il est enfin de retour, tu soupires doucement de soulagement. T’entends le froissement familier de l’argent qu’il dépose dans le bocal prévu pour le loyer, dès le début il avait tenu à payer la moitié. Il se dirige maintenant vers la salle de bain, comme d’habitude après être revenu de chez un client. Tu surveilles l’horloge électronique du coin de l’œil, s’il met trop longtemps tu irais vérifier qu’il soit toujours en vie. Heureusement, tu le vois bientôt dans l’embrasure de la porte de ta chambre. Il tente de te sourire faiblement lorsqu’il voit que tu es réveillé, comme s’il voulait s’excuser mais qu’il n’avait pas la force de le dire. Alors il se glisse dans tes draps, collant son corps nu contre le tien et tu l’entoures dans tes bras. Comme tous les soirs ou presque. Parfois ça dérapait. Mais le plus souvent vous dormiez juste l’un contre l’autre, sans piper mot. Un peu de réconfort. C’est tout ce que t’es capable de lui offrir. Et tu te hais pour ton inutilité.

[...]
Ces derniers temps, il semblait aller un peu mieux. Du moins, t’en avais l’impression, parfois quand tu tentais de détendre l’atmosphère avec l’une de tes énièmes blagues peu intelligentes, tu croyais voir l’ombre d’un sourire se dessiner sur son joli visage. T’avais même réussi à le convaincre de se trouver une bonne université, de penser au futur. Du coup, toi aussi tu étais beaucoup plus détendu et ça te réussissait plutôt bien. Le seul point noir à l’horizon c’était bien évidemment la drogue. Sa consommation semblait toujours s’accroitre de plus en plus. Et parfois, lorsqu’il n’avait pas eu sa dose, lorsqu’il était en manque, il devenait extrêmement nerveux et se mettait parfois à trembler comme une feuille, une fois il s’était même purement et simplement évanoui et t’avais dû le rattraper de justesse avant qu’il ne tombe sur le sol.

[...]
« Je me tire. » Tu lèves la tête, plongeant ton regard dans ses yeux bleus. « Pardon ? » demandes-tu. « Je pars pour Phoenix, ils m’ont accepté à l’université avec une bourse et tout. » dit-il, visiblement fier de lui. Toi t’hésites entre la joie de savoir que son investissement dans ses études avait porté ses fruits et la tristesse de penser qu’il va être si loin de toi. Ton visage s’illumine et tu te lèves pour le serrer dans tes bras. « Putain, c’est génial, mec ! »

[...]
Ça va bientôt faire deux ans qu’il est parti. Tu n’as quasiment pas de nouvelles. Tu lui envoies régulièrement des messages pour t’assurer qu’il est toujours en vie, il te répond occasionnellement. T’aimerais te dire qu’il est clean, qu’il travaille dur pour devenir avocat. Mais au fond, tu sais que ce n’est pas le cas, qu’il a probablement reprit le train de vie qu’il menait ici...




Dernière édition par Éris D. Achéron le Sam 28 Avr - 6:12, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me   ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me Icon_minitimeVen 27 Avr - 9:38

Bienvenue :D
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E. Billie-Jean Milington

E. Billie-Jean Milington

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MessageSujet: Re: ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me   ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me Icon_minitimeVen 27 Avr - 11:31

J'vais me faire taper sur les doigts parce que c'est pas mon job ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me 1095199719 mais tant pis.
Cole est déjà pris, par Aloïs S. Middleton. Et pour une obscure raison, il n'est pas recensé dans le bottin.
Sinon, bienvenue ici, ta fiche est déjà impressionnante ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me 783041104
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∞ Invité
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MessageSujet: Re: ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me   ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me Icon_minitimeVen 27 Avr - 12:15

    Merci à vous deux 8D
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bigfish

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MessageSujet: Re: ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me   ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me Icon_minitimeVen 27 Avr - 16:42

je vais m'occuper de cet oublie georgia ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me 4091866587

sinon........... ash quoi ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me 4205929361 ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me 1011564188 ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me 232784967 l'est sex' ce jeune homme, truc de dingue !
bienv'nue à l'asile beau gosse ! et bon courage pour la suite de ta fiche (déjà bien entamée d'ailleurs **)

si tu as la moindre question, hésite pas ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me 4091866587
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Ráichéal S. Dereham

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MessageSujet: Re: ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me   ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me Icon_minitimeVen 27 Avr - 16:46

bienvenue à toi I love you
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MessageSujet: Re: ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me   ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me Icon_minitimeVen 27 Avr - 17:24

Bienvenue ! ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me 945058907
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MessageSujet: Re: ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me   ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me Icon_minitimeVen 27 Avr - 17:31

Ohmy ce début de fiche.... ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me 4209083858
charmante descente aux enfers, et bienvenue parmi nous évidemment
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Manoé-Stills G. Scherrer

Manoé-Stills G. Scherrer

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MessageSujet: Re: ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me   ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me Icon_minitimeVen 27 Avr - 20:46

ASH ! ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me 1822059364 ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me 4209083858 Epouse moi quoi.
Bref, bienvenue ! ♥️
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MessageSujet: Re: ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me   ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me Icon_minitimeVen 27 Avr - 21:10

Bienvenue parmi nous!
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MessageSujet: Re: ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me   ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me Icon_minitimeVen 27 Avr - 22:22

welcome
en kiff sur le job XDD
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MessageSujet: Re: ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me   ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me Icon_minitimeSam 28 Avr - 6:14

    Merci à vous tous pour l'accueil ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me 783041104
    Et j'ai fini ma fiche 8D
    (---> Ouais bon je me suis pas foulé pour la fin mais j'avais carrément la flemme *meurt*)
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MessageSujet: Re: ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me   ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me Icon_minitimeSam 28 Avr - 8:47

Toi je te veux ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me 783041104
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◭ bye-bye, black bird.
j. alix o'donnel

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MessageSujet: Re: ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me   ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me Icon_minitimeSam 28 Avr - 10:44

ta fiiiiiiiiiiiiche ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me 1011564188ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me 1011564188.
putain la complexité du personnage, la fin de ton histoire et l'histoire entière, gosh ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me 4205929361. c'est parfait ! par ailleurs, je te valide immédiatement ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me 303479109.
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ÉRIS ♝ i don't like the drugs, but the drugs like me

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